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19 janvier 2018 5 19 /01 /janvier /2018 01:16
Centrafrique : les évêques dénoncent les violences des groupes armés
Centrafrique : les évêques dénoncent les violences des groupes armés

 

 

 

https://www.cath.ch  17.01.2018 par Ibrahima Cissé, correspondant de cath.ch en Afrique

 

Les évêques de la République centrafricaine ont une nouvelle fois dénoncé les violences perpétrées dans le pays par des groupes armés et affirmé que le pays “continue de s’enfoncer dans l’abîme”.

 

Dans un communiqué rendu public dimanche 14 janvier 2018 à la cathédrale Notre-Dame de l’Immaculée Conception, à Bangui, les évêques ont déploré l’absence d’un dialogue “franc  et sincère” entre le pouvoir et l’opposition. Ils ont envoyé un message au gouvernement, aux partis politiques, au peuple centrafricain et “aux manipulateurs de tout bord” à l’issue de l’assemblée plénière de la Conférence épiscopale de Centrafrique (CECA), du 8 au 14 janvier 2018. Ils condamnent fermement les “terribles exactions commises contre la population civile” et fustigent “le désir d’enrichissement manifeste à travers la confusion entre la chose publique et la chose privée, le clientélisme et le racket des populations”.

 

Hypocrisie de la classe politique centrafricaine

 

Réagissant au communiqué des évêques, le porte-parole du gouvernement Ange Maxime Kazagui, ministre centrafricain de la Communication et des Médias, a souligné que les prélats ont rappelé “le non-respect de la Constitution par les ennemis de la paix”. Il a ajouté que les évêques ont pointé du doigt la lenteur de certains contingents de la MINUSCA, la Mission des Nations-Unies en Centrafrique, dans leur mission de protection des civils.

 

Les évêques ont également dénoncé l’hypocrisie qui caractérise la classe politique centrafricaine, a-t-il relevé.

 

A l’issue d’une messe marquant la clôture de la première session de leur assemblée générale de 2018, les évêques de Centrafrique ont encouragé le gouvernement à “tout faire pour assurer la sécurité des personnes et des biens”, tandis que les groupes armés sont invités à “déposer les armes sans conditions”.

 

Ils ont aussi exhorté la MINUSCA à avoir “une franche collaboration avec le gouvernement, et à faire un bon usage de son mandat afin de promouvoir la sécurité et la paix dans les zones qui sont sous occupation des groupes armés”.

 

Appel à adopter un comportement “patriotique”

 

Ils ont lancé un appel à leurs compatriotes à adopter, par leurs paroles et leurs actes, un comportement  “patriotique”, notamment par “le rejet de la haine, le respect, l’unité, la dignité et le travail”.

 

Pour le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra, l’exhortation des évêques ne s’adresse pas qu’à lui et au gouvernement, mais aussi aux différentes entités centrafricaines, ainsi qu’à la communauté internationale. “Chacun, en ce qui le concerne, doit faire un effort pour que le pays retrouve la voie de la paix et du développement”, a-t-il souligné.  Il a ajouté que “dans l’arrière-pays, la population vit dans des conditions difficiles à cause de l’insécurité”.

 

Selon le chef de l’Etat centrafricain, “l’année 2018 est placée sous la coupe de la réconciliation et de la cohésion sociale” dans le pays. Dans ce cadre, le “message des prélats est un élément de travail pour le gouvernement”.

 

Peter Maurer, président du CICR: “la moitié de la population a besoin d’assistance”

 

Le président du Comité International de la Croix Rouge (CICR), le Suisse Peter Maurer, a appelé, au cours d’une conférence de presse le 16 janvier 2018 à Bangui, la communauté internationale à apporter une aide humanitaire significative pour les victimes des violences en République centrafricaine.

 

“La situation humanitaire se dégrade rapidement et la moitié de la population a besoin d’assistance”, a-t-il déploré. Il a précisé que l’escalade de la violence a forcé une personne sur cinq à fuir son foyer, ce qui représente le niveau de déplacement le plus élevé depuis que la crise a éclaté dans le pays en 2013, rapporte l’Agence Centrafricaine de Presse (ACAP) à Bangui. (cath.ch/ibc/be)

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19 janvier 2018 5 19 /01 /janvier /2018 01:14
Centrafrique : Une mission du parquet général dépêchée en Guinée Equatoriale

 

 

 

Par RJDH Centrafrique - 18/01/2018

 

Une équipe du parquet général de Bangui a été dépêchée en Guinée Equatoriale.

 

Les magistrats centrafricains sont chargés de s’enquérir de la situation des Centrafricains arrêtés dans l’affaire du putsch manqué dans ce pays.

 


La mission du parquet général est conduite par le procureur général Eric Tambo. L’équipe est partie dans la journée du 17 janvier. Difficile d’avoir des précisions sur les objectifs exacts de cette mission au moment où nous mettons sous presse.



Dans les couloirs du parquet, on confirme le déplacement tout en précisant que l’objectif est de s’enquérir de la situation des mercenaires centrafricains que la Guinée Equatoriale dit avoir arrêté dans le cadre du coup d’Etat manqué.

 


Selon les informations du RJDH, le procureur général devrait regagner Bangui d’ici la fin de la semaine. Des sources proches du parquet, contactées ne tablent pas sur l’extradition des mercenaires centrafricains.

 

Dans la nuit du 27 au 28 décembre 2017, le gouvernement équato-guinéen a annoncé avoir déjoué un coup de force. Il avait annoncé l’arrestation d’une cinquantaine de mercenaires d’origine tchadienne et centrafricaine. Difficile d’avoir le nombre exact des Centrafricains arrêtés dans le cadre de cette opération qui, selon la Guinée Equatoriale est financée depuis la France avec des recrutements au Tchad et en RCA.



Le président Faustin Archange Touadéra a effectué la semaine dernière une visite éclair en Guinée Equatoriale pour apporter son soutien au gouvernement équato-guinéen et proposer la collaboration de son gouvernement dans l’enquête. La mission du parquet général est dépêchée dans ce pays après une interview que le président Obiang Nguema a accordée à nos confrères de RFI et France 24, interview dans laquelle le chef de l’Etat équato-guinéen a affirmé avoir informé le président centrafricain du recrutement des mercenaires dans son pays./

 

Judicaël Yongo et Sylvestre Sokambi

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19 janvier 2018 5 19 /01 /janvier /2018 01:11
Dossier Rodrigue Ngaibona alias Andjilo
Dossier Rodrigue Ngaibona alias Andjilo
Dossier Rodrigue Ngaibona alias Andjilo

 

 

 

Centrafrique : La population se félicite de l’audience de la Cour d’Appel de Bangui

 

PAR MARLY PALA LE 18 JANVIER 2018

 

BANGUI, le 18 janvier 2018(RJDH)—Plusieurs habitants de Bangui se disent soulagés de voir les bourreaux comparaître devant la justice. Propos recueillis lors d’un micro en balade du RJDH ce 18 Janvier à Bangui.

 

La peur au ventre du fait que les armes circulent encore, certains banguissois ont brisé la peur pour saluer l’audience de la Cour criminelle et surtout l’affaire Ministère public contre Rodrigue Ngaïbona Alias général Andjilo. Selon certains ayant requis l’anonymat, l’audience de la Cour criminelle témoigne du retour de la justice.

 

Un ouf de soulagement selon certains banguissois. Ce procès donne une preuve de la reprise de la justice en ce qui concerne la condamnation des présumés auteurs des crimes en République Centrafricaine. «La justice est en train d’être remise sur pied et j’ai confiance en cette justice. Car désormais les bourreaux auront à répondre de leurs actes»a dit Madame Claire.

 

Une satisfaction pour les victimes, car désormais elles sont apaisées. «Je suis vraiment content de la justice qui est en train de rattraper Andjilo. Et j’aimerais à ce qu’il soit condamné, pour les exactions et le tort qu’il a causés à ses compatriotes centrafricains et aussi les atteintes aux biens publics » a déclaré sous l’anonymat un homme résigné du fait des groupes armés.

 

Féïdanganam, un habitant du quartier Combattant salue le courage d’Andjilo et demande à la justice de tenir compte de ses actes de bravoure «dans l’histoire sombre de ce pays, il s’est levé pour libérer le peuple, on doit lui en être reconnaissant et la justice doit lui accorder des circonstances atténuantes car sans lui, même ce qu’ils sont en train de faire maintenant ne pouvaient se faire. On était à deux doigts de la Charia avec la Séléka. Ça il ne faut pas l’oublier non plus »

 

Les avis restent partagés au sein de l’opinion en ce qui concerne le cas Rodrigue Ngaïbona Alias Andjilo. Mais beaucoup des victimes à travers leur organisations associatives disent que force reste à la loi./

 

Marly Pala et Pamela Dounian-Doté

 

 

Centrafrique : Qui est Rodrigue Ngaïbona alias « Général Andjilo » ?

 

PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 18 JANVIER 2018

 

BANGUI, 18 Janvier 2018(RJDH)—Un zoom sur le profil de Rodrigue Ngaïbona alias « général Andjilo », leader charismatique des Anti-Balaka qui comparait depuis le 11 janvier 2018, devant la Cour criminelle où il est poursuivi pour six(6) chefs d’accusation. Mais qui est-il ?

 

Né en 1982 à Batangafo, de Félix Ngaïbona et de Suzanne Wakare, il passe le clair de sa vie à Bouca, village natal de sa mère où il aura son encrage. Issu d’une famille pauvre, Rodrigue Ngaïbona, n’a pas eu la chance d’être scolarisé et par conséquent ne sait ni lire, ni écrire. Engagé très vite dans la bande armée qui vole les bétails communément appelé «Zaraguina» ou coupeurs de route, le jeune Rodrigue qui prendra plus tard le sobriquet de «Andjilo» s’est vite fait remarquer par son intrépidité et devient un leader local incontesté.

 

Croyant, Rodrigue Ngaïbona est adepte de l’Eglise évangélique des Frères de Bouca où il s’est fait baptiser pour la première fois. Sa foi ni sa ferveur religieuse ne l’empêchent pas de poursuivre son entreprise de lutte armée. Il fait beaucoup parler de lui lors des avancées des Anti-Balaka et lors de leur assaut sur Bangui le 5 décembre 2013.

 

Célibataire, Rodrigue Ngaïbona est père de 7 (sept) enfants et a divorcé d’avec deux de ses épouses avec qui il vivait maritalement. Mis aux arrêts par la Minusca le 17 janvier 2015 à Bouca alors qu’il menait une mission dont on ignore à ce jour les tenants et les aboutissants, il consentira à un second baptême administré par Monseigneur Dieudonné Nzapalainga alors Evêque métropolitain et Archevêque de Bangui.

 

Après un séjour de prévention à la Maison centrale de Bangui depuis son arrestation par la Minusca le 17 Janvier 2015, il comparait devant la Cour criminelle depuis le 11 janvier 2018 pour répondre des faits qui lui sont reprochés.

 

A 36 ans, Rodrigue Ngaïbona alias Andjilo sur qui le Procureur général a requis les travaux forcés à perpétuité attend tout de ses Avocats et du verdict de la Cour pour connaitre son sort

 

 

Centrafrique : Des faits qui ont conduit Rodrigue Ngaïbona alias Général Andjilo devant la barre

 

PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 18 JANVIER 2018

 

BANGUI, 18 Janvier 2018 (RJDH) —Le chef Anti-Balaka Rodrigue Ngaïbona alias Général Andjilo comparait depuis le 11 Janvier devant les juges de la Cour Criminelle à Bangui pour plusieurs chefs d’accusation. Quels sont les faits qui ont conduit Andjilo devant la barre?

 

Après la prise de pouvoir de la rébellion de la Séléka le 24 mars 2013 faisant chuter le général d’armée François Bozizé, un climat de répression et des violations des droits de l’Homme s’est instauré. C’est dans ce contexte que la milice Anti-Balaka s’est constituée pour barrer la route aux exactions des éléments de la Séléka. Le 5 décembre 2013, les Anti-Balaka entrent dans Bangui et tentent un coup de force.

 

Rodrigue Ngaïbona alias Général Andjilo, venu de Bouca dans l’Ouham avec au moins 300 éléments a fait le choix de Bangui comme quartier général, la ville de Bouca devant servir de base arrière en cas de repli. Après la démission de Michel Djotodia, le 10 janvier 2014, sous la pression de la communauté internationale, Andjilo installe ses quartiers généraux dans le 4e Arrondissement de Bangui, notamment à Boy-Rabe.

 

Plusieurs exactions, violations des droits de l’Homme sont alors enregistrés. Andilo est présumé auteur de nombreux braquages de motos, de véhicules appartenant à des particuliers ou à des organismes humanitaires, des vols à main armée, des enlèvements, des viols, de liquidations systématiques, des assassinats et d’attaques contre des civils dans de nombreuses régions du pays

 

Une opération conjointe pour arrêter Andilo a été menée à la fin du mois d’Octobre 2014 par les soldats français de l’opération Sangaris et par des membres de l’équipe spéciale d’enquête de la gendarmerie du quartier de Boy Rabe à Bangui. Même si l’opération a échoué, plusieurs individus soupçonnés d’appartenir au groupe visé ont été arrêtés et transférés à la prison centrale de Bangui. Fin novembre 2014, les autorités centrafricaines ont poursuivi les recherches pour retrouver ces personnes et de nombreux autres membres des groupes armés.

 

Plus tard, le 17 janvier 2015, le redoutable chef des Anti-Balaka, Rodrigue Ngaïbona alias Andjilo, a été arrêté à Bouca, par des éléments camerounais de la Minusca avant d’être transféré à Bangui.

 

Plusieurs plaintes ont alors été déposées, notamment pour l’assassinat le 9 octobre 2014 du gendarme de 2e classe Francis Maléssara, celui de l’Adjoint au Maire de Bouca, Gilbert Wikila le 4 février 2014, l’assassinat de Tambala au Pk55 le 9 janvier 2015, la séquestration de Barnabé Bizimbi, de son fils et de Ngayoko et vol de 4 motos en janvier 2015. Le vol de véhicule du PAM, de celui de Samuel Zoumbeti le 7 juin 2014, le camion de Sikos, le véhicule de Bifoyo Parfait, de Touabena le 16 octobre 2014 et la moto de Mlle Inzapa.

 

Poursuivi pour plusieurs chefs d’accusations dont assassinat, vol aggravé, vol à mains armées, association des malfaiteurs, détention illégale d’armes et munitions de guerre, séquestration et recels de vol, Andjilo comparait depuis le 11 Janvier 2018 lors de la Cour criminelle à Bangui.

 

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19 janvier 2018 5 19 /01 /janvier /2018 01:08

 

 

INVITÉ AFRIQUE

 

 

Par Carine Frenk  RFI

 

 

« La situation en République centrafricaine se détériore. Le comportement des belligérants doit changer ». Un cri d’alarme lancé par le CICR dont le président, Peter Maurer, a terminé mardi soir une visite de quatre jours en Centrafrique. Il a rencontré le président Faustin Archange Touadéra, des membres du gouvernement, des travailleurs humanitaires ainsi que plusieurs représentants de groupes armés. Peter Maurer s’est aussi rendu à Kaga Bandoro dans le nord et à Bambari dans le centre du pays. Il est l'invité de RFI.

 

RFI : De ces quatre jours de visite quelle est l’image que vous allez garder ?

 

Peter Maurer Peut-être, c’est à Kaga-Bandoro, une conversation que j’ai eue avec une femme autour d’une distribution d’eau. Elle a commencé une petite affaire, à vendre les légumes dans son très petit jardin. Elle encourage les autres femmes, elle les organise, elle est une leader. Et donc, elle contredit tous les préjugés envers des victimes passives, qui attendent l’aide. Ce n’est pas du tout l’image que je retiens de Centrafrique et cette femme est un symbole pour moi. Cela m’a beaucoup impressionné.

Loin de s’améliorer, les conditions humanitaires se détériorent en Centrafrique ?

Oui, malheureusement. Déjà, l’année 2017, on l’a vu dans le nombre de déplacements, dans les attaques contre les humanitaires, contre les hôpitaux… Plus de 20% de la population est déplacée. Plus de 50% de la population a besoin d’assistance humanitaire. Donc, la situation est loin d’être stable. On vient de voir une recrudescence de violence dans le nord-ouest, région qu’on croyait plus stable, dernièrement.

Vous n’êtes pas allé à Paoua ?

Non, je ne suis pas allé à Paoua, parce que mes collègues sont allés à Paoua quelques jours avant et ils ont été témoins, bien sûr, des tensions en ville, des déplacements, des combats qui ont lieu. Donc, une situation qui demande une réponse humanitaire immédiate et rapide.

Vous vous êtes rendu à Bambari et à Kaga-Bandoro. Bambari, une ville qui va plutôt mieux. Kaga-Bandoro, une ville emblématique de la crise ?

A première vue, ce sont des nuances qu’on perçoit entre Bambari et Kaga-Bandoro. Bambari m’a frappé par la pauvreté. J’ai été à Kaga-Bandoro, il y a quatre ans, en 2014, on n’avait pas des signes aussi clairs de combats, tels que je les ai vus maintenant. Et la deuxième chose qui m’a beaucoup frappé, c’est ce conflit dont tous les Centrafricains vous disent, à la première réponse spontanée, que ce n’est pas un conflit religieux. Je vois à Kaga-Bandoro que maintenant les communautés vivent séparément. Ces communautés, que j’ai encore vues vivre ensemble en 2014, sont séparées par une zone neutre contrôlée par la Minusca. Le sectarisme, le facteur religieux du conflit, s’inscrit de plus en plus aussi dans la réalité. Donc le bilan, c’est que les structures étatiques - l’Etat, en tant que tel - ne fonctionnent pas encore comme il le faut. Je pense qu’il n’y a pas de consensus politique sur l’avenir de la Centrafrique. Ce sont des dimensions du problème auxquelles on ne peut pas répondre.

En même temps, cette crise ne se résoudra pas par les humanitaires ?

Certainement pas. Le mieux de ce que l’on peut faire, en tant qu’humanitaire, c’est contribuer à la stabilisation des sociétés. On peut essayer de renouer les contacts autour des lignes de front. Mais les responsabilités politiques - de trouver des solutions politiques -, la situation actuelle donnent, bien sûr, quelques perspectives, mais je pense qu’on est encore passablement loin d’une accalmie, qui pourrait aussi, donner une certaine perspective de plus de durabilité de résolution de ce conflit.

Quel a été votre message au président Touadéra ?

Mon message était d’appréciation sur ce qu’on a pu faire, de pistes d’accroître notre coopération, mais en même temps aussi, de responsabilité qu’on voit auprès des pouvoirs politiques centrafricains.

Est-ce que la protection des populations civiles est bien la priorité ?

C’est, bien sûr, la priorité. Mais le président n’est pas le seul interlocuteur par rapport à la protection des populations civiles. Comme vous le savez bien, le CICR est en contact avec tous les groupes armés principaux. On peut toujours faire plus dans l’assistance. Mais l’assistance ne suffit pas. Il faut que les comportements changent. Et les comportements des belligérants doivent changer. La protection des populations civiles, la sécurité des travailleurs humanitaires, l’intégrité, les infrastructures de santé hospitalières, tout cela sont des messages importants dont j’ai fait part à tous les interlocuteurs que j’ai vus, des différentes lignes de front, pendant ces quelques jours.

Est-ce que vous avez l’impression que la Minusca en fait suffisamment ?

Elle fait ce qu’elle peut. Et vu la situation précaire sécuritaire, il est clair que de notre perspective, en tant qu’humanitaires, il faut certainement réfléchir sérieusement. Comment la communauté internationale peut faire davantage pour renforcer les structures sécuritaires ? Comment la négociation politique peut produire plus de sécurité pour les populations qui en souffrent énormément ?

 

 

RCA la situation dramatique des déplacés dans le pays

 

http://information.tv5monde.com  Mise à jour 17.01.2018 à 21:20 par Léon Sanchez

 

En Centrafrique, un habitant sur 5 a dû quitter son foyer. Soit 1 million de personnes qui ont fui les violences depuis le début de la crise en 2013. À Kaga-Bandoro, plus de 40 000 personnes sont hébergées dans plusieurs camps. L'aide humanitaire est limitée. Marguerite, une mère de famille, fait partie de ces déplacés et témoigne de ses difficultés quotidiennes.

 

Marguerite vit dans le camp Lazarre avec 5 000 autres déplacés. Son mari a été tué il y a 4 ans et pour nourrir ses 3 enfants, elle dépend de la maigre assistance humanitaire. Lorsque les vivres sont épuisés, elle doit se débrouiller, notamment en vendant du bois de chauffe.


Après la mort de son mari, Marguerite a fui sa maison pour échapper aux violences et préserver ses enfants :



"Les Séléka et les Mbarara nous ont attaqué, c'est pour ça que nous avons fui. Quand on rentre chez nous pour prendre des choses, les Mbarara nous attaquent, nous frappent. Ils veulent nous violer : nous avons peur de repartir."



Pour protéger ces gens, une poignée de militaires a été déployée par l'ONU... Mais ils sont bien seuls pour défendre une zone de cette importance. Le dernier espoir de Marguerite serait de voir un désarmement dans la zone :



"Pour qu'on rentre chez nous, il faut qu'il y ait un désarmement. Sinon on va rester là. Des hommes, des femmes et des enfants sont tués. Malheureusement, on ne désarme pas ces hommes. Je préfère rester là et vivre que de rentrer chez moi et mourir."



Au total, ce sont environ 40 000 personnes, réparties à Kaga Bandoro, à quelques kilomètres de la frontière nord de la Centrafrique, qui sont dans la même situation que Marguerite et qui attendent le jour où ils pourront rentrer chez eux sans craindre pour leur vie.

 

Léon Sanchez

 

Mise à jour 17.01.2018 à 21:20

 

"En RCA, 50% de la population a besoin d’assistance humanitaire selon le CICR" : Peter Mauer
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19 janvier 2018 5 19 /01 /janvier /2018 01:04
Centrafrique : au moins sept morts dans des affrontements à Bangui
Centrafrique : au moins sept morts dans des affrontements à Bangui

 

 

 

Centrafrique : affrontements au marché km5 à Bangui, Un mort et douze blessés

 

APA-Bangui(Centrafrique)  janvier 18, 2018 à 14:24 - Le calme est revenu ce jeudi au marché Km5 dans le 3ème arrondissement de Bangui après les violences qui ont opposé mercredi deux groupes armés qui sévissent dans la zone.

 

La circulation n’a pas repris dans la zone. Les boutiques et autres points de vente ne sont pas encore ouverts au public ce jeudi, a constaté APA.

 

Ces violences ont surgi lors d’un match de football pendant lequel un joueur a largué une grenade dans un camp adverse entraînant plusieurs blessés parmi des personnes qui étaient présentes sur l’aire de jeu.

 

Des bagarres ont suivi et se sont propagées au marché Km5 avant qu’un combattant ne balance à nouveau une grenade dans une échoppe qui a provoqué un incendie.

 

Le feu a été maîtrisé par les sapeurs-pompiers de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).

 

Le bilan de cet incendie est d’une trentaine de boutiques ou kiosques avec des marchandises brûlés entraînant une perte d’environ 400 millions de francs CFA pour les propriétaires, selon un commerçant du Km5.

 

La violence est récurrente au Km5 à cause de groupes armés assimilés aux ex sélékas qui détiennent encore des armes dans cette zone habitée en majorité par des musulmans de Centrafrique.

 

Ceux-ci rackettent, lèvent des impôts sur des commerçants à leur guise mais exercent la force sur les habitants qui contestent leurs comportements. Le commissariat de police du Km5 n’est pas opérationnel mais la MINUSCA y est présente à travers son unité de police constituée.

 


https://apanews.net/index.php/fr/news/centrafrique-affrontements-au-marche-km5-a-bangui-un-mort-et-douze-blesses#su8ogzA2kXdKpxuV.99

 

 

Tension après une fusillade et l’incendie d'une quinzaine de boutiques au PK5 à Bangui

 

https://www.voaafrique.com 18 janvier 2018

 

Les commerçants du secteur ont demandé aux autorités de mettre hors d'état de nuire les groupes d'auto-défense accusés d'avoir incendié mercredi une quinzaine de maisons provoquant au moins deux morts et une dizaine de blessés dans le grand quartier musulman du Pk5, un quartier de Bangui, la capitale centrafricaine, selon le correspondant de VOA Afrique

 

La tension était encore vive dans le quartier ce jeudi

 

La veille, des hommes armés ont ouvert le feu et incendié une quinzaine de maisons provoquant au moins deux morts et une dizaine de blessés dans le grand quartier musulman du Pk5, un quartier de Bangui, la capitale centrafricaine.

 

En guise de protestation, la quasi-totalité des boutiques n'ont pas ouvert leurs portes jeudi au grand marché.

 

Tous les commerçants se sont réunis à la mairie du 3e arrondissement pour exiger le démantèlement de tous les groupes armés se réclamant auto défense du secteur.

 

"Il faut traduire les auteurs des crimes à la justice. Les commerçants demandent aussi à Minusca (Mission des Nations unies en Centrafrique) et au gouvernement ce qu’on appelle les groupes d’auto-défense dans le PK5 ", indique Abdoul Salam, le porte-parole des commerçants.

 

Les commerçants envisagent par ailleurs, la cessation de toute activité ce vendredi pour insister sur leur revendication. Décision saluée par Algoni, conseiller à la mairie du 3e arrondissement.

 

"Ceux-là, ce ne sont pas des groupes d’auto-défense, mais des bandits. Les déloger, c’est légal. Donc, la demande des commerçants est légale. Nous avons demandé cela plusieurs fois, mais ça n’a jamais abouti. Il y a même une plainte au tribunal contre ces bandits", affirme M. Algoni.

 

Au cours de la fusillade qui a éclaté mercredi suite à une bagarre, les hommes armés, dit auto-défense du secteur ont brûlé près d'une vingtaine de boutiques. Un acte inhumain, déplore Bernadette Mboulou député du 3e 1.

 

Elle appelle le gouvernement et la Minusca à prendre leurs responsabilités face à ces agissements. "Nous ne pouvons pas continuer dans ce sens parce qu’on a trop souffert. C’est une histoire qui perdure depuis 5 ans et les fils de cette circonscription en meurent presque tous les jours. C’est leur richesse. Vous voyez le PK5, c’est le poumon de l’économie du pays entier. Et le gouvernement sera obligé d’intervenir parce si ces gens qui ont tout perdu n’exercent plus, c’est un manque à gagner", se plaint à VOA Afrique Mme Mboulou.

 

Face aux agissements des groupes armés, certains habitants s'interrogent sur le rôle des casques bleus, qui pourtant sont les seuls, autorisés à veiller sur ce secteur en plein cœur de la capitale.

 

Pour sa part, la Minusca affirme que des dispositions sont prises pour renforcer non seulement la sécurité au Pk5, mais dans toute la ville de Bangui.

 

Les pertes liées à l'incendie de magasins mercredi au Pk5 sont estimées à plusieurs centaines de millions de FCFA.

 

 

Centrafrique : au moins sept morts dans des affrontements à Bangui

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 18-01-2018

 

Des affrontements dans le quartier populaire du Kilomètre 5 à Bangui, la capitale centrafricaine, ont fait mercredi au moins sept morts et une quinzaine de boutiques incendiées.

 

Selon des témoins, une personne a jeté une grenade pour une raison inconnue sur un terrain de football, faisant un mort. En représailles, des commerces ont été attaqués également à la grenade, tuant une deuxième personne et enflammant les lieux.

 

De représailles en représailles, trois boutiques ont pris feu, ont rapporté des témoins. En raison de leur proximité, une quinzaine de commerces se sont enflammés à leur tour. La mission onusienne en Centrafrique, la MINUSCA, a été obligée de déployer deux camions de lutte anti-incendie pour pouvoir maîtriser le feu peu après 12h, mais il était déjà trop tard.

 

Outre cet incendie de grande envergure, les heurts se sont poursuivis dans les quartiers, à l'aide d'armes automatiques et de grenades jusqu'en milieu de journée, faisant au moins cinq morts et plusieurs blessés. Une fois de plus, la MINUSCA a déployé des casques bleus pour éviter tout débordement supplémentaire.

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

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17 janvier 2018 3 17 /01 /janvier /2018 18:26
Lancement du Plan de réponse humanitaire 2018 pour la République centrafricaine

 

 

Avis aux médias

 

Lancement du Plan de réponse humanitaire 2018 pour la République centrafricaine

 

Qui : Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Simplice Mathieu Sarandji et la Coordonnatrice humanitaire pour la République centrafricaine, Najat Rochdi, procèderont le mercredi 24 janvier, au lancement du Plan de réponse humanitaire 2018 pour la République centrafricaine. Ce lancement officiel aura lieu en présence des membres du Gouvernement, du corps diplomatique, des agences du système des Nations Unies, de la MINUSCA, des ONG nationales et internationales ainsi que de la presse nationale et internationale

 

Quoi : Lancement officiel du Plan de réponse humanitaire 2018 pour la République centrafricaine

 

Quand : Mercredi 24 janvier 2018 à 9h00

 

 : Hôtel Ledger de Bangui

 

 

Note aux rédacteurs

 

Le lancement du Plan de réponse humanitaire intervient après une année 2017 marquée par la multiplication des crises et l’augmentation considérable des besoins humanitaires. De 402 240 déplacés en janvier 2017, la Centrafrique en comptait 633 300 à la fin du mois de novembre, soit plus qu’en août 2014 au plus fort de la crise. En même temps, 545 497 Centrafricains cherchaient refuge dans les pays limitrophes alors que la tendance, au début de l’année 2017, était au retour. Aujourd’hui, 1 centrafricain sur 4, est soit déplacé interne soit réfugié.

 

La République centrafricaine est un des seuls pays au monde où la moitié de la population a besoin d’une aide humanitaire. Un financement adéquat de l’action humanitaire est par conséquent une priorité absolue.

 

D’un montant de 515,6 millions de dollars américains, ce plan apportera une assistance vitale à 2,5 million de Centrafricains. Le lancement constitue une occasion de choix pour attirer l’attention des bailleurs sur le financement de l’action humanitaire en RCA.

 

Les professionnels des médias et de la communication sont invités à y prendre part et à soutenir cet effort conjoint des autorités centrafricaines et de la communauté humanitaire.

 

 

Virginie Bero

 

Public Information Associate |United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA)

République Centrafricaine (RCA) | Central African Republic (CAR)

Email: berov@un.org|  Mob: +236 70 17 76 25| Skype : bvirginie22  

car.humanitarianresponse.info | unocha.org/car | humanitarian.id | reliefweb.int

 

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17 janvier 2018 3 17 /01 /janvier /2018 18:12
En Centrafrique, amertume après le non-lieu des soldats français

 

 

 

https://afrique.tv5monde.com

 

La décision de la justice française était très attendue. Les soldats français accusés de viols en Centrafrique ne seront pas mis en examen. Plus de 3 ans après, un non-lieu a été requis par les juges. Une décision au goût amère pour les victimes présumées.

 

"Depuis hier, avec ce que j'ai appris, je ne suis pas bien. Ma nièce ne peut pas se balader. Tout le monde l'appelle la femme des Sangaris. J'ai pensé qu'il y'aurait une bonne suite judiciaire. Mais rien du tout. Je suis triste et je ne crois pas à ce non-lieu." A des milliers de kilomètres de Paris, la décision fait mal. Solange est triste pour sa nièce. 


La décision de la cour d'appel de Paris concerne une enquête lancée après les témoignages de jeunes garçons qui auraient été abusés. Mais des filles aussi pourraient avoir été victimes des soldats français à l'époque.

 

Les actes des Sangaris, tout le monde les connait. Ils sont venus abuser sexuellement de nos enfants. Bon, là, la justice nous demande de prouver quoi d'autre ?

 

Solange, tante d'une victime présumée

 

"On dit aux victimes d'aller se faire foutre"

 

Quand l'affaire est sortie, en 2015, les témoignages des enfants comportaient des détails très précis sur les soldats qui les auraient agressés sexuellement en échange de nourriture. Ils pouvaient donner leurs surnoms, et détailler les tatouages qu'ils arboraient... Mais cela n'est pas suffisant pour la justice française. De quoi mettre en colère les défenseurs des droits des enfants en Centrafrique : "c'est une manière de dire tout simplement aux victimes d'aller se faire foutre et qu'on n'a rien à dire là-dessus, estime Rémy Djamouss de l'Association pour les droits de l'enfant en Centrafrique. Si vous voulez pleurer, vous n'avez qu'à pleurer et moi vraiment je suis déçu de cette décision. Je suis aussi complexé et déçu du gouvernement qui ne réagit pas." 

 

La justice française a estimé que rien ne permettait de dire si les soldats accusés avaient commis ou non des viols sur ces enfants. La variation des témoignages, précise la cour d'appel, "ne permet pas d'établir des faits circonstanciés et étayés à l'encontre des militaires".

 

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17 janvier 2018 3 17 /01 /janvier /2018 17:53
Nouvelles nationales sur RJDH
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Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

Centrafrique : 26 peuhls commerçants bloqués à Paoua suite à la tension sur l’axe Paoua-Bémal

 

PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 17 JANVIER 2018

 

PAOUA, 17 Janvier 2018 (RJDH)— Au moins 26 commerçants peuls sont bloqués depuis plus d’une semaine devant la base de la Minusca à Paoua. L’insécurité sur l’axe Paoua-Bémal en est la cause.

 

Ces commerçants peuhls étaient venus de Bémal pour vendre leurs bœufs au moment où les violences ont éclaté après eux sur l’axe Paoua-Bémal. Dans l’impossibilité de retourner chez eux, ces commerçants peulhs ont trouvé mieux de se réfugier devant la base de la Minusca de Paoua.

 

Alake, l’un de ces commerçants explique au RJDH les faits. «Nous sommes venus de Bémal pour vendre nos bœufs. Les gens nous ont volé 15 bœufs. Retourner à Bémal équivaudrait à un suicide. Nous sommes 26 éleveurs commerçants. Trouver à manger à Paoua est devenu une gageure», raconte ce dernier.

 

Pour lui, la répercussion des combats à Paoua les empêche même de vivre chez des parents. «A Paoua, on a tué deux personnes en notre présence, nous avons peur, nous n’avons pas de maison ici, c’est pourquoi nous dormons devant la base de la Minusca en attendant de trouver une occasion pour rentrer chez nous», a-t-il ajouté. 

 

Le chef d’équipe de ces peulhs plaide pour leur sécurité. «Nous voulons rentrer chez nous. Que le gouvernement et la Minusca fassent tout pour nous sécuriser. Nous n’avons rien à voir dans les combats entre les groupes armés. Nous sommes des commerçants et non des combattants. Nous demandons aussi à Dieu de nous donner la paix. S’il y’a la paix, chacun pourra vaquer à ses occupations», lance Alake.

 

Plusieurs autres peuls, pour la plupart des femmes et des enfants d’un village proche de Paoua, ont trouvé refuge dans les locaux de la gendarmerie territoriale de Paoua, suite à la tension autour de la ville.

 

 

Centrafrique : Une partie de football tourne à la violence armée au km 5

 

PAR JEAN FERNAND KOENA LE 17 JANVIER 2018

 

BANGUI,  17 Janvier 2018 (RJDH)— Deux boutiques incendiées au Km5 et les activités paralysées suite à un affrontement armé entre les éléments d’autodéfense de la localité ce jour 17 janvier . Information confirmée au RJDH par des sources locales.

 

L’affrontement intervient après un match de football opposant les jeunes de la localité au sein desquels jouent deux éléments d’autodéfense de l’aile «Tola» et l’aile «Force». Cet affrontement survient après une période d’accalmie constatée au km5.

 

Un mécontentement sur l’aire du jeu pendant le match de football en est la cause selon Amadaï «C’est pendant le match de football que deux éléments des camps opposés ont déclenché les hostilités. L’élément du clan Tola s’est emparé de son arme blanche pour blesser l’élément de Force. Informé de la situation, les éléments de Force ont réagi en sautant sur l’agresseur pour lui faire entendre raison. Naturellement les compagnons de ce dernier ne pouvaient pas rester bras croisés et laisser leur camarade aux mains des justiciers. Ce qui généra un affrontement entre les deux forces rivales» a indiqué au RJDH un témoin oculaire.

 

Les commerces riverains ont subi les dégâts collatéraux de cet incident selon les témoins «ce sont les éléments de Force qui ont incendié les boutiques. Après avoir échoué à l’enlèvement de l’élément du camp Tola pour lui faire la fête et mis au parfum que les boutiques du chef d’auto-défense, sis Rue «Taxi-moto», appartiennent au clan adverse, ils y ont mis le feu » a témoigné un proche de la victime.

 

Lors de ces affrontements armés, des tirs à l’arme automatique ont été entendus. On a appris de source hospitalière que 6 personnes blessées ont été conduites au siège national de la Croix rouge pour recevoir des soins appropriés.

 

Cet affrontement se produit au moment où la session de la Cour criminelle de Bangui se poursuit contre des personnes accusées  pour détention illégale d’armes de guerre, coups et blessures volontaires, association des malfaiteurs, vols à mains armées etc…

 

 

Centrafrique : Un convoi du CICR braqué près de la ville de Kaga Bandoro

 

 

PAR RJDH LE 17 JANVIER 2018ACTUALITÉSHUMANITAIRE-SANTÉ

 

BANGUI, 17 janvier 2018 (RJDH)— Un convoi du Comité International de la Croix Rouge (CICR) a été braqué ce matin à cinq kilomètres de Kaga-Bandoro, axe Grévaï. Des effets auraient été volés dans l’un des véhicules.

 

L’équipe du CICR se rendait au village Grévaï pour des activités lorsqu’elle a été interceptée par des hommes armés. Les trois personnes à bord du véhicule arrêté, selon les informations du RJDH, ont été dépouillées de leurs téléphones. Un téléphone Turaya de l’organisation aurait aussi été emporté.

 

Le convoi n’a pas pu, d’après nos sources, continuer la mission. Jessica Barry, Coordonnatrice en communication à la délégation du CICR à Bangui a confirmé au RJDH le braquage, «je peux vous confirmer qu’un de nos véhicule à bord duquel avaient pris place trois personnes, a été braqué. Pour le moment, on n’a pas d’information sur les circonstances réelles mais le personnel est sain et sauf et il est retourné à Kaga-Bandoro », explique-t-elle en précisant n’avoir aucune idée sur l’identité des auteurs de cet acte. 

 

Le braquage du véhicule du CICR proche de Kaga-Bandoro, intervient trois jours après la visite du président de cette organisation dans cette localité où cohabitent deux principaux groupes rebelles (FPRC et MPC).

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17 janvier 2018 3 17 /01 /janvier /2018 17:23
Putsch manqué/Obiang N’Guema: ‘’Le financement venait de certaines personnalités de la France’’

 

 

 

GUINÉE ÉQUATORIALE. OBIANG NGUEMA: "LES PUTSCHISTES SONT FINANCÉS DEPUIS LA FRANCE"

 

Mise à jour le 17/01/2018 à 15h21 Publié le 17/01/2018 à 15h17 Par Mar Bassine

 

Interviewé par Radio France Internationale, Teodoro Obiang Nguema, le président équato-guinéen, n'y va pas avec le dos de la cuiller. Selon lui, la tentative de coup d'Etat de fin décembre a bel et bien eu lieu et les putschistes sont venus du Cameroun voisin. Il explique qu'il s'agit d'un commando multinational. "Je disais qu’un groupe de terroristes du Tchad - de nationalités tchadienne et centrafricaine, notamment Seleka (l’ex-rébellion centrafricaine) - est arrivé aujourd’hui à convertir en groupe terroriste un groupe de Soudanais, préparé avec certaines personnalités en France", a-t-il expliqué aux deux journalistes Marc Perelman et Christophe Boisbouvier, qui semblaient douter de la version officielle. 


Selon Obiang Nguema, certaines personnalités françaises ou basées en France ont bel et bien "financé le recrutement de mercenaires venant des pays cités". Le principal exécutant est Mahamat Kodo Bani, présenté comme un ex-général de l'armée tchadienne. Mais l'appartenance de ce dernier à l'armée d'Idriss Déby a été démentie par N'Djaména. Toujours est-il que le président de la Guinée équatoriale explique que c'est de la frontière tchadienne que le cerveau militaire de la tentative de putsch est parti avant de traverser tout le Cameroun pour atteindre son pays. Les détails qu'il donne ne sont pas anodins. Ils indexent ses voisins qui sont indirectement accusés de laxisme.


D'ailleurs, cette tentative de coup d'Etat a sérieusement remis en question le pacte de libre circulation mis en application un mois plus tôt dans les pays d'Afrique centrale. La Guinée équatoriale et le Gabon ont rétabli le contrôle aux frontières. 

En ce qui concerne les commanditaires en France, Obiang Nguema est formel, même s'il ne peut les identifier. "Je ne suis pas, en ce moment, en mesure de citer des noms. Je demande la collaboration du gouvernement français pour mener l’enquête. Selon les éléments dont je dispose en ce moment, le financement venait de certaines personnalités de France", conclut-il.

 
Ce n'est pas la première fois que la thèse du coup d'Etat fomenté par des organismes ou des personnalités basés en France ou en Angleterre est évoquée. Le site Médipart avait établi des liens clairs entre l'ONG Sherpa et 


 

Le 17/01/2018 Par Mar Bassine

 

http://afrique.le360.ma/autres-pays/politique/2018/01/17/18162-guinee-equatoriale-obiang-nguema-les-putschistes-sont-finances-depuis-la-france-18162

 

Putsch manqué/Obiang N’Guema: ‘’Le financement venait de certaines personnalités de la France’’

 

https://www.fratmat.info  mercredi, 17 janvier 2018 14:39

 

Le Président équato-guinéen, Teodoro Obiang N’Guema, a dénoncé ce mercredi 17 janvier 2018, l’implication de citoyens français dans le coup d’Etat manqué en Guinée Équatoriale, fin décembre, qui a failli l’emporter.

 

Dans une interview qu’il a accordée à Rfi, le Président a été sans détour. « Le financement pour le recrutement des mercenaires venait de la France. Le problème a commencé en France », a-t-il insisté, sans toutefois accuser directement le gouvernement français.



Selon lui, ce commando armé venu du Tchad et de la Centrafrique a passé les frontières de la Guinée Équatoriale avec l’implication de certaines personnalités de son pays.



Teodoro Obiang N’Guema va même plus loin en affirmant qu’il a été informé qu’un recrutement de mercenaires avait eu lieu depuis ces pays susmentionnés (Tchad et Centrafrique). « J’ai même prévenu le Président Touadera de la Centrafrique », souligne-t-il.

Le Chef de l’Etat équato-guinéen ajoute par ailleurs que c’est « l’enquête qui va révéler le niveau d’implication des personnes, des institutions, de certains organismes terroristes » dans ce projet de déstabilisation de son pays. Une enquête pour laquelle, il demande tout de même « la collaboration » des autorités françaises.

Edouard Koudou


edouard.koudou@fratmat.info                     

 

 

 

INVITE AFRIQUE SUR RFI

 

Tentative de putsch en Guinée équatoriale: Obiang Nguema demande l’aide de la France

 

Par Christophe Boisbouvier

 

 

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17 janvier 2018 3 17 /01 /janvier /2018 17:21
CENTRAFRIQUE: CRISE HUMANITAIRE À PAOUA: PLUS DE DÉPLACÉS QUE D'HABITANTS
CENTRAFRIQUE: CRISE HUMANITAIRE À PAOUA: PLUS DE DÉPLACÉS QUE D'HABITANTS

 

 

Centrafrique: une crise humanitaire touche le nord-ouest du pays

 

Mardi 16 Janvier 2018 19:40

 

Une grave crise humanitaire frappe la ville de Paoua, dans le nord-ouest de la Centrafrique, théâtre de combats entre groupes armés, où les réfugiés sont plus nombreux que les habitants. "Si tout se passe bien et que les combats cessent, la crise ne sera pas résolue avant plusieurs mois", prévient d'emblée Jean Ospital, coordinateur de l'ONG Médecins Sans Frontières (MSF) à Paoua. Selon le bureau humanitaire de l'ONU, Ocha, ils sont plus de 60.000 à être arrivés en quinze jours à peine dans cette ville qui compte normalement 40.000 habitants.

 

 

CENTRAFRIQUE: CRISE HUMANITAIRE À PAOUA: PLUS DE DÉPLACÉS QUE D'HABITANTS

 

Mise à jour le 17/01/2018 à 15h19 Publié le 17/01/2018 à 15h17 Par Le360 Afrique - Afp

 

"Si tout se passe bien et que les combats cessent, la crise ne sera pas résolue avant plusieurs mois", prévient d'emblée Jean Ospital, coordinateur de l'ONG Médecins Sans Frontières (MSF) à Paoua, conscient de l'ampleur des besoins pour les milliers de personnes qui ont trouvé refuge à Paoua.


Selon le bureau humanitaire de l'ONU, Ocha, ils sont plus de 60.000 à être arrivés en quinze jours à peine dans cette ville qui compte normalement 40.000 habitants. Ils fuient les combats entre deux groupes armés rivaux, qui se battent pour le contrôle des checkpoints, une de leurs principales sources de revenus dans cette région de transhumance vers le Tchad qui voit passer beaucoup de troupeaux, dont chaque tête est taxée.


Pour la plupart, leur maison a été brûlée et ils ont fui en précipitation, laissant leur vie derrière eux. A Paoua, la priorité consiste à les loger, selon les ONG sur place. Les déplacés ont d'abord été dirigés dans des familles d'accueil, mais "la capacité d'accueil des familles hôtes de Paoua est déjà dépassée", a souligné début janvier Ocha.

"Ils sont souvent plus de 40 déplacés par famille, ce qui va créer très rapidement des problèmes d'approvisionnement en eau et nourriture", avait de son côté prévenu MSF à la même période. C'est le cas de Bernadette Corta, 24 ans, qui affirme héberger plus de 100 personnes dans ses deux maisons. "Si on mange, on mange tous, sinon on ne mange pas", explique-t-elle, alors que le puits le plus proche de sa maison s'est tari.


Les derniers arrivés dorment sur les terrains de la vingtaine d'églises de Paoua, abrités par des bâches distribués par l'OIM, l'organisme des Nations Unies chargé des migrations, ou sous les manguiers. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a commencé, jeudi, à distribuer une aide alimentaire d'urgence aux 12000 ménages bénéficiaires: du riz, des haricots, de la farine, de l'huile et du sel.


En plus d'avoir plus que doublé la population de la ville, les combats ont entravé son ravitaillement par camions, venant du Cameroun notamment. Résultat: les prix au marché explosent à mesure que les stocks s'amenuisent. "On est en train de vider ce qui nous reste. Dans une semaine on va devoir fermer", déplore Blaise Badagele, 41 ans, vendeur au marché du centre-ville.


Alors, le manioc a doublé de prix quand le kilo de sucre est passé de 900 à 1.250 francs CFA (d'un euro cinquante à deux euros). Face à cette hausse, Jean-Hubert Nambele, vendeur de cigarette au marché, se résigne: "On va devoir se priver".

En plus des pillages qu'ils ont subis, certains déplacés qui cultivaient leurs champs ont perdu leurs sources de revenu, notamment le coton. "Les gens ont fui à un moment critique, pendant les récoltes", explique Jean Ospital, de MSF. L'ONU a un temps envisagé de créer un camp de déplacés, un de plus dans ce pays d'Afrique centrale où une personne sur cinq a été forcée de fuir son domicile.


Mais l'idée n'a pas suscité l'adhésion. "Les déplacés ne veulent pas aller dans un camp car si on en crée un, ils y resteront pour longtemps", explique à l'AFP Joseph Inganji, chef de bureau Ocha pour la Centrafrique. "Les gens attendent de retourner chez eux".



Une possibilité conditionnée à la fin des violences et à la reconstruction des maisons brulées. Tous les agriculteurs déplacés interrogés par l'AFP affirment attendre ainsi avec impatience de reprendre leurs activités agricoles avant le début de la saison des pluies, fin avril-début mai

 

http://afrique.le360.ma/autres-pays/societe/2018/01/17/18164-centrafrique-crise-humanitaire-paoua-plus-de-deplaces-que-dhabitants-18164 

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