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5 décembre 2017 2 05 /12 /décembre /2017 00:10
Centrafrique : Afreximbank va financer cinq projets de développement

 

 

 

www.financialafrik.com Par Ndeye Magatte Kebe  4 décembre, 2017

 

La banque africaine d’import-export (Afreximbank) va dégager 71 milliards de FCFA destinés à financer cinq projets de développement.

 

Selon les autorités centrafricaines, ces cinq projets portent sur la création d’une université catholique agricole à Bangui, la réhabilitation de l’hôtel du centre, la construction d’un Lodge (résidence pour touristes), le financement d’une coopérative minière dénommée CAPRN et la reprise de la scierie SCAD.

 

La décision a été prise lors d’une rencontre qui s’est déroulée la semaine dernière entre le président directeur général d’Afreximbank, Benedict Okey Oramah, le président Faustin Archange Touadéra et le Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji.

 

Membre du groupe d’Afreximbank, la RCA bénéficiera d’autres opportunités de financement que cette banque africaine d’import-export accorde à ses membres.

 

Pour rappel, Afreximbank est une banque panafricaine dont l’objectif est de promouvoir le commerce intra-africain, de faciliter l’industrialisation et le développement des exportations en Afrique et de renforcer le leadership dans le domaine de financement du commerce africain.

 

Elle est spécialisée dans l’octroi de crédit, la couverture des risques, le conseil, la collecte et la dissémination d’informations sur le commerce.

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5 décembre 2017 2 05 /12 /décembre /2017 00:07
Centrafrique : affrontements meurtriers à Ippy (centre)
Centrafrique : affrontements meurtriers à Ippy (centre)

 

 

 

Des affrontements meurtriers entre des groupes armés ont éclaté dans le centre de la Centrafrique à Ippy dimanche après-midi et lundi matin, a-t-on appris de sources concordantes.

 

Ces combats ont opposé des membres de la branche “arabe” du Front Populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), à des anti-balaka alliés d’une autre branche du FPRC, selon des sources sécuritaire et proche des groupes armés.

 

“Les anti-balaka ont eu un quiproquo avec eux”, a déclaré à l’AFP Azor Kalite, commandant de la faction du FPRC alliée aux anti-balaka, joint par téléphone.

 

Les anti-balaka ont eu un quiproquo avec des membres de la branche "arabe" du FPRC

 

Les affrontements sont partis de l’arrestation d’un élément du FPRC par des anti-balaka, selon une source militaire à Bambari.

 

Les anti-balaka (antimachettes) sont composés de Centrafricains à majorité chrétiens et animistes et s’opposent régulièrement aux combattants et aux civils qu’ils assimilent à des musulmans, arabes, peuls, “des étrangers” selon eux.

 

Le FPRC, issu du mouvement rebelle de la Séléka à l’origine de la déstabilisation de la Centrafrique en 2013, s’est lui-même scindé depuis fin 2016 en factions rivales qui s’affrontent régulièrement dans la région de Bria (centre). Ippy est situé à environ 90 km au sud-ouest de Bria, et sur l’axe qui mène à Bambari.

 

Une faction du FPRC dite “arabe” est sous le commandement d’Abdoulaye Hissène. La faction d’Azor Kalite intègre dans une alliance des musulmans de l’ex-Séléka et des anti-balaka à majorité chrétiens et animistes.

 

Azor Kalite reproche à Abdoulaye Hissène, de recourir à des mercenaires tchadiens ou soudanais.

 

Aucun bilan précis des morts et des blessés n’a pu être établi de source sûre.

 

De nombreux habitants se seraient réfugiés à l‘église catholique d’Ippy et d’autres auraient fui en brousse, selon une source sécuritaire à Bambari, ville au sud-ouest d’Ippy.

 

A Bangui, la force armée de l’ONU (Minusca), présente à Ippy, affirmait lundi soir ne pas avoir d‘éléments sur la situation dans la ville.

 

Le pays le plus pauvre au monde a basculé dans les massacres en 2013 avec le renversement du président François Bozizé par la rébellion séléka, qui a entraîné des représailles de groupes anti-balaka.

 

La Centrafrique compte environ 4,5 millions d’habitants. En raison des violences, plus de 600.000 personnes sont déplacées en Centrafrique et 500.000 sont réfugiées dans des pays voisins.

AFP

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5 décembre 2017 2 05 /12 /décembre /2017 00:05
Nouvelles nationales sur XINHUA
Nouvelles nationales sur XINHUA

 

 

 

Centrafrique : nouveaux affrontements entre des groupes rebelles à Ippy

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 05-12-2017

 

De nouveaux affrontements opposant les rebelles Séléka du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) d'Abdoulaye Hissein, à des antibalaka ont occasionné au moins dix morts et de nombreux blessés dans la ville centrafricaine d'Ippy (centre-nord), a appris Xinhua lundi d'une source locale.

 

En représailles à l'arrestation d'un rebelle du FPRC par les antibalaka à Ippy, des ex-Séléka, parmi lesquels un commando composé majoritairement de mercenaires tchadiens, se sont attaqué aux positions des antibalaka aux environs, dimanche dernier à environ 14h30 heures locales, a précisé la même source.

 

Surpris par l'ampleur de l'attaque et l'intensité des combats, les habitants de la localité, en débandade, se sont cachés en brousse, d'autres se sont repliés à l'église catholique de la ville, où ils ont érigé de toutes pièces un site de déplacés internes, attendant a protection de la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA, actuellement seule habilitée à le faire, et l'assistance des humanitaires en abris, en nourriture et en médicaments.

 

En octobre dernier, M. Hissein avait pourtant clamé qu'il militait pour la paix, en réconciliant tous les leaders des groupes armés. D'autres sources ont fait mention de ce que, les affrontements ont éclaté à Ippy alors que le chef antibalaka et chef du Rassemblement des républicains (RDR), Gaétan Boadé, serait lui-aussi en campagne de paix dans la zone sous son contrôle, quelque part dans les villages d'Ippy, conformément au pacte de paix signé en octobre dernier entre l'UPC (Unité pour la Centrafrique, un autre groupe rebelle de la Séléka), le FPRC et le RDR. F

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

 

Centrafrique : Sept morts dans le naufrage d'une baleinière sur le fleuve Oubangui

 

French.china.org.cn le 05-12-2017

 

Une baleinière descendant le cours de l'Oubangui, de la ville centrafricaine de Kouango (sud-est) vers la capitale du pays Bangui, a chaviré dimanche dernier provoquant la mort de sept personnes et la noyade d'une importante quantité de marchandises, a appris Xinhua lundi d'un parent des victimes.

 

L'accident a eu lieu dans les rapides de Palambo, où le bateau a percuté un bloc de rocher, à environ soixante kilomètres en amont de Bangui, a précisé la même source.

 

Selon un cadre du ministère des Transports, deux raisons expliquent les récurrents naufrages sur l'Oubangui, d'une part les surcharges et d'autres part les moyens utilisés pour la fabrication des embarcations.

 

En effet, faute de moyens de transport fluvial, des opérateurs privés fabriquent eux-mêmes des baleinières artisanales à l'aide de planches qu'ils mettent en circulation sur la cours de l'Oubangui, soit en direction de la ville centrafricaine de Mobaye (est) ou vers la ville centrafricaine de Mongoumba (sud-ouest), frontalière avec la République du Congo.

 

En raison de l'insécurité sur les routes et également l'état de dégradation très prononcé de ces mêmes routes, la voie fluviale pouvait être rassurante si elle est réglementée comme l'entendait le gouvernement. C'est d'ailleurs par-là que Bangui la capitale est quotidiennement approvisionnée en denrées alimentaires et en produits de l'élevage provenant des villes et villages longeant le cours d'eau. F

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

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5 décembre 2017 2 05 /12 /décembre /2017 00:01
Centrafrique: un Casque bleu mauritanien tué

 

 

 

4 DÉCEMBRE 2017

 

Un policier mauritanien de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) a été tué aujourd'hui à Bria (centre), dans une attaque qui a fait trois autres blessés parmi les Casques bleus, a appris l'AFP auprès de la force onusienne.

 

"Les policiers de Minusca gardaient l'entrée du camp de déplacés internes à Bria quand ils ont été attaqués par de nombreux anti-Balaka armés de fusils AK47", a tweeté la Minusca qui déplore la mort de ce quatorzième Casque bleu depuis début 2017 dans des attaques en République centrafricaine. Les milices anti-balaka prétendent défendre les chrétiens en Centrafrique.

 

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

Un casque bleu tué lors d’une attaque contre un check-point de la MINUSCA à l’entrée du camp de déplacés à Bria 

 

Bangui, le 4 décembre  2017 – La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) est endeuillée par la mort d’un policier mauritanien, tué lundi matin à Bria (centre-est de la République centrafricaine) lors d’une attaque contre un poste de contrôle de la Police de la Mission, à l’entrée du site de déplacés de PK3. Trois autres casques bleus, deux mauritaniens et un zambien, ont été légèrement blessés lors de l’attaque lancée par un nombre indéterminé d’anti-Balaka armés de fusils AK47 et de fusils artisanaux. La MINUSCA assure la protection du site de PK3 où vivent actuellement quelques 35.000 personnes depuis plusieurs mois.

 

L’attaque est survenue deux heures après une intervention de la Force de la MINUSCA dans le quartier d’Amameu, dans la ville de Bria, au cours de laquelle deux déplacés internes retenus en otage par les anti-Balakas ont été libérés et un anti-Balaka interpelé.

 

L’attaque contre les casques bleus a, par ailleurs, empêché la visite d’une délégation du Panel des Facilitateurs de l’Union Africaine (UA) dont l’objectif était de rencontrer les représentants de différents groupes armés dans le cadre de l’initiative de l’UA pour la paix et la réconciliation en République Centrafricaine.

 

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la République centrafricaine et Chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga, condamne fermement cette attaque et souligne que la MINUSCA fera tout pour que les auteurs soient arrêtés afin d’être traduits en justice.

 

« La MINUSCA est de nouveau frappée par le deuil, avec la mort de ce policier alors qu’il était en mission avec d’autres casques bleus à l’entrée d’un camp de déplacés. Cette perte démontre encore une fois les risques auxquels les casques bleus sont quotidiennement confrontés, dans le cadre de leur mission pour la paix et la stabilité en RCA », a indiqué le Représentant spécial. Le Chef de la MINUSCA présente ses condoléances à la famille du policier disparu ainsi qu’au peuple et au Gouvernement mauritaniens. Il souhaite un prompt rétablissement aux trois casques bleus blessés. La MINUSCA rappelle que porter atteinte à la vie d’un soldat de la paix peut être considéré comme un crime de guerre et passible de poursuites judiciaires. 

 

Il s’agit du 14e casque bleu de la MINUSCA tué depuis le début de l’année 2017 lors d’attaques attribuées à des groupes armés en RCA. 

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4 décembre 2017 1 04 /12 /décembre /2017 23:52
Lu pour vous : La liste de courses de Bokassa à la France

 

 

 

« Dans les archives secrètes du Quai d'Orsay » révèle une cinquantaine de dépêches diplomatiques, surprenantes, prémonitoires ou insolites. Florilège.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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4 décembre 2017 1 04 /12 /décembre /2017 00:41
RCA - LOI DE FINANCES 2018

 

 

 

DISCOURS DE CLOTURE DE MARTIN ZIGUELE, PRESIDENT  DE LA COMMISSION ECONOMIE FINANCES ET PLAN DE L'ASSEMBLEE NATIONALE EN SEANCE PLENIERE DU DEBAT SUIVI DU VOTE DE LA LOI DE FINANCES 2018

 

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

 

Chers collègues Députés de la Nation,

 

Nous sommes aujourd'hui appelés à nous prononcer sur le projet de loi de finances de l’année 2018, afin de permettre juridiquement à l’Etat d’avoir les moyens financiers et matériels de sa politique pour l'année à venir.

 

Qu’il me soit permis d’abord au nom de la Commission Economie, Finances et Plan de féliciter le Ministère des finances d'avoir quasiment respecté cette fois ci le délai constitutionnel du dépôt du projet de budget de l’Etat sur le Bureau de l’Assemblée Nationale. De même l'ensemble du dossier, de l'avis de la Commission, était mieux documenté et plus fourni que l'année dernière, nous permettant un examen plus aisé. Ces deux facteurs nous ont permis de prendre le temps d'auditionner beaucoup d'acteurs de l'économie nationale, afin que l'examen critique du projet de budget ne se résume pas à une simple formalité.

 

Pour les années à venir, nous encourageons le Ministère des Finances à déposer le projet de budget le 15 septembre, mais surtout de préparer  le Débat d'orientations budgétaires qui permettra à l'exécutif et au législatif de convenir des objectifs et des moyens du budget à venir, qui plus est encore si nous passons comme je l'espère au budget-programme.

 

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

 

Chers collègues Députés de la Nation,

 

Beaucoup de nos compatriotes se posent chaque année la même question de savoir pourquoi notre budget est-il aussi faible, comparativement aux autres pays de la CEMAC ou à d'autres pays africains. Il me semble indispensable de répondre précisément à cette question.

 

Comme dirait Monsieur de la Palisse, il faut avoir des contribuables pour espérer avoir des recettes fiscales. Nous n'avons pas le seuil de masse critique de contribuables pour alimenter suffisamment notre budget, puisque en dehors de l'argument de la continentalité, historiquement, nous avons nous-mêmes à l'occasion de multiples crises détruit la plupart de nos entreprises et ainsi découragé les investissements aussi bien endogènes qu'étrangers dans notre pays. Aujourd'hui l'amélioration du climat des affaires doit être notre combat collectif et individuel, et cela passe également par la recherche effrénée de la paix et de la sécurité. C'est à cette double condition que nous allons reconstituer notre vivier d'entreprises et d'agents économiques dans les secteurs primaire , secondaire et tertiaire, et accroître effectivement le nombre de contribuables.

 

Cette régénération du vivier d'entreprises permettra de créer les emplois dont notre jeunesse en particulier et tout notre peuple ont besoin pour disposer de revenus et consommer plus qu'aujourd'hui. Cette consommation accrue permettra de prélever l'impôt sur la consommation-autrement dit la TVA- qui , rappelons, est le poste le plus important de recettes dans les budgets des pays à fonctionnement économique optimal. Je rappelle que le socialiste que je suis crois toujours à John Maynard Keynes, et demeure convaincu de la relance de l'économie par la consommation et des investissements publics, notamment dans les filières agricoles et sylvicoles.

 

Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,

 

Chers collègues Députés de la Nation,

 

A l'issue de ce long exercice d'auditions puis d'examen du projet de budget, nous souhaitons partager avec vous les constats suivants.

 

  • Le premier constat est que les finances publiques de notre pays doivent constituer un sujet de préoccupation nationale, car elles ont un problème structurel qui remonte à des décennies  sans solution véritable à ce jour: en effet, les recettes en cash que le Trésor Public mobilise aujourd'hui servent à payer à flux tendus les dépenses d’hier, d’où un processus de création automatique et d'accumulation d’arriérés au fur et à mesure que nous avançons dans l'année. L'élasticité de la marge de progression interne de nos recettes propres n'est pas suffisante pour générer le volume de cash indispensable pour la résolution rapide de ce problème. Seul un appui conséquent du Fonds Monétaire International (FMI) peut permettre d' apurer la totalité du stock des arriérés de l'Etat (dettes sociales et dettes commerciales). Le retour à l'orthodoxie financière de notre pays passe par ce chemin de croix, celui du respect scrupuleux de l'Accord conclu avec les Institutions de Bretton-Woods.
  •  
  • Le second constat est que plus de 70% des importations de notre pays en 2016 et 67% en 2017 sont exonérées de tous impôts et taxes, du fait des conventions signées avec divers partenaires. Par conséquent, en dehors des revenus assez modestes de nos exportations qui se résument aujourd'hui au bois et au diamant et or,  seules 30% de nos importations génèrent toutes les ressources de l'Etat, ce qui fait peser une grave menace  sur  la viabilité financière  de notre pays.
  •  
  • Le troisième constat est que les recettes du Trésor public depuis plusieurs années sont essentiellement constituées  des dividendes versées par la BEAC. Normalement les actions détenues par l'Etat dans les sociétés d'Etat et d'économie mixte devraient générer des dividendes à inscrire dans cette ligne. Force est de constater que non seulement ces participations de l’Etat ne génèrent pas de dividendes mais de surcroît ces entités continuent de recevoir des transferts et subventions de l'Etat, tout en ne s'acquittant généralement pas de leurs obligations fiscales. La pression qu'elles exercent ainsi sur les finances publiques n'est pas supportable, puisqu'il s'agit de près de 23 milliards de nos francs sur un budget national en recettes de 167  milliards.
  •  
  • Le quatrième constat est celui du poids de la parafiscalité qui constitue un grand obstacle à l’optimisation des recettes de l’Etat, et met à mal le principe de l'unicité de caisse. Il faut chaque année réintégrer dans le budget général de l'Etat ces recettes aujourd'hui prélevées auprès du public et dépensées en violation des dispositions légales. La Commission a ainsi réintégré dans le budget national pour l'exercice 2018 les recettes provenant des taxes de sûreté aéroportuaires diverties depuis 1988, et également les redevances d'assistance aéroportuaire au sol. Deux autres ministères au moins s'adonnant à des pratiques similaires feront l'objet de notre attention en 2018, et je vous réserve la primeur de leur désignation pour des raison d'opportunité.
  •  
  • Le cinquième constat est que la chaîne des dépenses publiques a d'énormes marges d'amélioration et de progrès à réaliser pour que la dépense publique soit réellement efficace, crédible, transparente et équitable.  L'Autorité de Régulation des Marchés et la Direction Générale des Marchés Publics doivent être évalués et renforcés dans leurs capacités.
  •  
  • Enfin les recettes fiscales de notre pays représentent 9,94% du PIB en 2017, contre 8,43% du PIB en 2018 . Il faut comparer ce pourcentage  à la norme communautaire de la CEMAC qui en fixe le seuil minimal à 17 % du PIB. Nous réalisons donc moins de la moitié du seuil minimal exigé par nos engagements communautaires.

 

C’est l'ensemble de ces constats et bien d'autres encore qui illustrent l'ampleur du défi à relever  qui ont amené la Commission Economie, Finances et Plan à formuler les recommandations et pistes de solutions qui ont été présentées dans le présent rapport général.

 

Fort de ce qui précède et dans l’optique de permettre au Gouvernement d’avoir les moyens de sa politique, la Commission Economie, Finances et Plan par ma voix  recommande à l’auguste plénière de voter favorablement le projet de loi de finances de l’exercice 2018 pour l’examen duquel nous nous sommes tous investis durant cette session budgétaire.

 

  Je vous remercie

 

Martin ZIGUELE

 

Président de la Commission Economie Finances et Plan

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4 décembre 2017 1 04 /12 /décembre /2017 00:37
4 décembre 1977 : Bokassa s'autoproclame empereur lors d'un remake du sacre de Napoléon
4 décembre 1977 : Bokassa s'autoproclame empereur lors d'un remake du sacre de Napoléon

 

 

 

http://www.lefigaro.fr  Par  Véronique Laroche-Signorile  Publié le 03/12/2017 à 18:34

 

LES ARCHIVES DU FIGARO - Il y a 40 ans, Jean-Bedel Bokassa devient empereur de Centrafrique sous le nom de Bokassa Ier et se ceint de la couronne. Une cérémonie sous le signe de la démesure et de l'ostentation.

 

Un sacre napoléonien, loin des traditions africaines. Le 4 décembre 1977 Jean-Bedel Bokassa, maréchal et président à vie, se couronne empereur de Centrafrique, à Bangui. Il est entouré de sa garde personnelle, en uniforme de grognards. La cérémonie est calquée sur celle du sacre de Napoléon le 2 décembre 1804. Aussi après avoir revêtu le manteau de velours bordé d'hermine, frappé d'étoiles, d'abeilles et de l'emblème impérial -pièce de haute couture de 12 mètres de long-, enlevé sa couronne de lauriers d'or, il pose lui-même sur sa tête une lourde couronne. Elle est sertie de 6.000 diamants, émeraudes et rubis -pour un total de 773 carats. Il reçoit ensuite le dernier ornement de sa charge: un sceptre, d'une hauteur inhabituelle, fait de 4,5 kilos d'or et de plus de 3.000 brillants. Puis couronne son épouse Catherine -agenouillée devant lui, comme l'était Joséphine.

 

Luxe vertigineux

 

Tout n'est que démesure, à l'image du trône colossal de 3,10 mètres de haut, en forme d'aigle aux ailes déployées, qui pèse deux tonnes. Mais l'envoyée spéciale du Figaro, Hélène de Turckheim, rappelle que le faste de cette cérémonie est une grande affaire pour l'artisanat français: garde-robe d'apparat, broderies, argenterie, meubles, accessoires, bijoux, trône, carrosses, décors de table...Et même le gâteau impérial est venu de Paris. Elle relate également dans Le Figaro du 3 décembre 1977 que «231 villas ont été construites pour accueillir les invités et spécialement équipées depuis Paris par Christofle, qui a tout envoyé, 10.000 pièces: les assiettes en Limoges, les verres en Baccarat, les couverts gravés. Jusqu'aux seaux à champagne et aux briquets, et même un service à thé en argent du plus pur style Empire.» Voici en intégralité son récit du couronnement et des festivités: «Une fresque de David en marche».

 


 

Article paru dans Le Figaro du 5 décembre 1977.

 

Une fresque de David à l'africaine

 

C'est ainsi que, ce dimanche ensoleillé de décembre, nous nous sommes réveillés, l'empereur et nous, les cent journalistes et deux mille invités venus d'un peu partout et les 300.000 Banguissois au complet, au son des cloches des églises qui, dès cinq heures du matin, sonnaient à toute volée pour annoncer le jour de l'opération Bokassa.

 

Bien sûr que, vue de France, une telle fête, une telle munificence, peuvent paraître étonnantes à l'ère de l'uranium. Hors du temps, comme disent les empêcheurs de couronner en rond. Mais pour les Centrafricains c'est avant tout la fête dont même les outrances font partie du plaisir. Une fête à la mesure de l'Afrique grandiose, expressive, colorée, enfantine, parfois, mais toujours chaleureuse et gentille. Une occasion unique de s'en donner à cœur-joie. Pour la population qui a d'ailleurs reçu trois jours de vacances, pour le souverain qui est en train d'écrire son histoire avec un grand B, puisque son initiale est partout dans la ville et sur les murs de ses appartements privés, de son château de Roux, qui surplombe la ville et le fleuve Oubangui. Un décor super kitsch, dû lui aussi à l'inusable Olivier Brice, l'ordonnateur de toutes ces pompes impériales.

 

Le théâtre aux premiers heures de l'aube, une sorte de lever du roi: c'est là, en effet, dans cet ancien fortin construit pour un gouverneur français d'autrefois, que l'empereur et l'impératrice ont revêtu, en présence de leurs proches, leurs superbes atours d'apparat. Autre rencontre symbolique de cette étonnante marche du destin qui a dû faire sourire l'Empereur lui-même dans sa barbiche: pour se rendre au Palais de la Renaissance, siège du gouvernement d'où partit officiellement le cortège, il est passé devant son effigie en pied et en bronze, une statue tendant la main vers un petit édifice en forme de Croix de Lorraine, et tout cela sur une place qui s'appelle Giscard d'Estaing.

 

Le couronnement est prévu pour 9 heures, mais les attelages des carrosses connaissent quelques difficultés sur les roules de latérite qu'on a recouvertes récemment de goudron. Qu'importe, la foule des fans est là, qui fait la fête tout autour de cette salle omnisports, que le programme appelle Palais du Couronnement.

 

Une fête des yeux et des oreilles. Car tout le monde chante et danse pour soutenir le moral du public qui attend, un peu comme ces pom-pom girls d'Amérique qui viennent soutenir les matches de base-ball.

 

Les hussards de la garde...

 

Tout à coup un éclat de fanfare: on plonge dans une sorte de rêve éveillé. Ce sont les hussards de la garde tout verts avec leur plumet blanc. C'est un carrosse de conte de fées, tout doré, où trône sur un gros coussin un adorable petit prince de deux ans en uniforme blanc de petit général. Du carrosse vert, rouge et or, sort une jeune femme superbe, en longue robe d'or toute brodée de rubis (c'est notre compatriote Lanvin, l'auteur de cette somptuosité): l'impératrice Catherine, le front ceint d'une couronne en or. Et puis des dames d'honneur en robe de Scarlett qui lui font une escorte rose et fuchsia. C'est enfin, descendant le dernier du carrosse,Bokassa Ier en longue aube toute brodée de perles blanches, portant au front la couronne de lauriers d'or de César Imperator. Une fresque de David en marche.

 

Et c'est la longue remontée du tapis rouge jusqu'aux deux trônes qui attendent sur une estrade tendue de velours rouge. Le trône en forme d'aigle où l'empereur va recevoir successivement de la part des officiers de sa garde son épée de sacre, sa couronne de diamants, pareille à celle de la reine Elisabeth, qu'il pose lui-même sur sa tête, un immense sceptre de diamants et sa cape immense rouge et or, symbole de son autorité. Puis c'est le serment prononcé d'une voix ferme et forte.

 

Il va poursuivre sous les arcs de triomphe sa route vers la gloire.

 

C'est au tour de la reine de mettre genou en terre, de recevoir sa cape et d'être couronnée de diamants par son impérial mari. Les chorales patriotiques chantent l'hymne impérial et le canon tonne au loin.

 

C'est la seconde phase de la cérémonie qui va se déroule maintenant: une messe d'action de grâces dite à la cathédrale de Bangui, une église toute simple, rose et blanche qu'on a tendue aussi de velours rouge et or et flanquée de statues impériales et religieuses en vernis doré, et même du thuyas passés eux aussi à la peinture or.

 

C'est une belle messe, simple et émouvante, dite en latin et chantée en sango, la langue centrafricaine.

 

Tout à l'heure, l'empereur recevra l'hommage de la foule. Il va poursuivre sous les arcs de triomphe sa route vers la gloire. Pour moi ce sont les problèmes qui commencent. Pendant la messe ma voiture a disparu et ma machine à écrire aussi.

 

Par Hélène de Turckheim


 

Article paru dans Le Figaro du 6 décembre 1977.

 

Bokassa Ier assiste au défilé de 50.000 personnes

 

Cette fois, pour la deuxième journée, c'est vraiment la fête. Plus d'airs compassés, de majestés réfrigérantes, de solennités qui intimident les vivants.

La foule est là, elle est sortie de sa réserve pour se mettre en piste. C'est elle qui défile. Cinquante mille personnes, disent les officiels, qui deux heures durant, sous un soleil brûlant, rendent hommage à leur premier empereur. Un hommage à l'Africaine, vivant et coloré, mâtiné de danse et de musique, tout empreint de folklore français militaire ou autre. C'est peut-être à cause de cette musique qui, visiblement, le met d'humeur joyeuse et lui rappelle de bons moments, que Bokassa Ier est de si bonne humeur.

 

Pourtant, après les solennités d'hier et tout ce poids de traîne, de couronne et de mondanités qu'il dut traîner toute la journée, il avait eu aussi une soirée exceptionnellement chargée. Un dîner de 2.500 couverts donné dans la cour intérieure du Palais de la Renaissance, siège du gouvernement. Une réception de style assez kermesse avec longues tablées de guinguette où seuls quatre cent cinquante invités de marque avaient eu le droit de déguster le capitaine (c'est un poisson d'ici) et le caviar, les écrevisses et le foie gras, l'antilope et le gâteau d'où s'envolèrent des colombes. Le tout entrecoupé de sorbets comme on le faisait au Grand Siècle. Pour les autres invités, c'était: «Aide- toi, le ciel t'aidera». Un ciel qui avait détrempé les tables juste avant le souper et d'où dégringolèrent les inquiétantes flammèches du plus grand feu d'artifice. Un divertissement détonnant envoyé lui aussi de France, que le souverain offrait à sa bonne ville de Bangui tout entière. Lui se contentant d'un spectacle en forme de rétrospective de sa folle jeunesse.

 

Les fanfares et les tambours de la «coloniale», les petites danseuses vietnamiennes, la cucaratcha, Jésus-Christ superstar et, quelques pages d'une marche de Verdi.Triomphale, bien entendu.

 

C'est donc un Bokassa Ier très décontracté qui nous est arrivé avec une petite heure de retard seulement (contre une heure et demie la veille), escorté par une centaine d'anges blancs, les superbes motards de sa garde (des engins offerts, chuchote-t-on, par les Allemands qui, comme les Américains, les Russes et les Chinois investissent beaucoup en ce moment diplomatiquement, culturellement, financièrement et autrement, du côté de Bangui).

 

Petite tenue de maréchal cette fois avec sept étoiles et des broderies d'or sur fond noir, un bicorne à plumes blanches et des gros cordons divers et le bâton de fonction enrichi de diamants, sans oublier les gants de peau blanche enrichis de perles et d'un grand B en or. L'impératrice, plus souriante aujourd'hui, elle aussi, est parfaitement élégante.

 

Un incident de lèse-majesté

 

Plein d'affection, l'empereur embrasse tous ses «parents» qui l'attendent dans la tribune officielle: notre ministre de la Coopération, Robert Galley (Mme Galley, elle, fait la révérence), le nonce apostolique qui a droit à quatre gros baisers, et François Giscard d'Estaing, le P.-D.G., banquier, cousin de V.G.E. qui lui, en tant qu'ami personnel et grand chasseur d'éléphants devant l'Éternel, a droit à cinq accolades.

 

Incident de lèse-majesté: un jeune fanatique se jette an pied de son monarque et le bouscule par la même occasion. Les soldats en uniforme panthère qui, mitraillette au poing, n'ont pas cessé, même dans l'église, hier, de jouer les anges gardiens, se précipitent. Cet agresseur n'est qu'un admirateur éperdu. Le reste de la foule est à cinq cents mètres du passage du défiléce qui ne l'empêche pas de rester stoïquement sous le soleil à agiter gentiment ses drapeaux, quand, au loin, le souverain, grimpé sur une jeep, passe ses troupes en revue. Ce sera d'ailleurs la seule manifestation d'émotion populaire. Contrairement à ce qui se passe ailleurs, ce n'est pas un chef d'État qui aujourd'hui vient saluer son peuple, mais au bord des routes, c'est un souverain sous un dais qui regarde passer son peuple.

 

Par Hélène de Turckheim

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4 décembre 2017 1 04 /12 /décembre /2017 00:35
Echaufourées à Bangui entre jeunes et militaires

 

 

 

03 décembre 2017

 

Des échaufourées ont opposé samedi soir des habitants d'un quartier de Bangui à des militaires en charge de la sécurité de l'aéroport de la capitale, faisant au moins un mort, a-t-on appris de sources concordantes.

 

Un militaire des Faca (Forces armées centrafricaines) a abattu samedi par balles un taxi-moto qui s'était aventuré sur la piste de l'aéroport, une zone en théorie interdite au public, a indiqué à l'AFP une source policière.

 

Son corps a été ramené à l'hôpital communautaire. Mais l'incident a provoqué la colère des habitants de son quartier, le quartier "Boeing", qui jouxte l'aéroport.

 

Des jeunes en armes, couteaux, machettes et cailloux en main, sont alors descendus dans la rue pour affronter les militaires de l'aéroport, et ont érigé quelques barricades. La police est intervenue avec des gaz lacrymogène pour les disperser, toujours selon la même source policière.

 

Un habitant du quartier, interrogé au téléphone par l'AFP, a confirmé les faits, faisant état pour sa part de la mort d'un autre jeune homme, tué par balles par des soldats lors des échauffourées.

 

Le calme est revenu dimanche autour de l'aéroport et dans les quartiers concernés, a ajouté cet habitant.

 

La situation sécuritaire dans la capitale centrafricaine, seule ilôt de stabilité dans un pays ravagé par les violences des groupes armés, s'est tendue ces dernières semaines.

 

Au moins sept personnes sont décédées et plus de vingt autres ont été blessées dans une attaque à la grenade d'un bar de la capitale où se produisait un chanteur, le 11 novembre, et dans des représailles qui ont suivi l'incident.

 

Le 24 novembre, un jeune étudiant avait été tué dans un accident de la route par un militaire des Faca. L'incident avait été faussement imputé aux casques bleus de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), et deux véhicules de la force onusienne avaient alors été incendiés par la foule en colère.

 

Avec AFP

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4 décembre 2017 1 04 /12 /décembre /2017 00:32
Centrafrique : « Le pardon n’a jamais exclu la justice », selon le Cardinal Nzapalainga

 

 

 

http://www.justiceinfo.net  01.12.17


 

Claire Ndombé Assamba et Marcel Mboula, Bangui

 

Dans une interview accordée à Centrafrique Espoir, un journal-école dont le premier numéro vient de paraître au mois de novembre 2017, le Cardinal Dieudonné Nzapalainga, une des voix les plus écoutées dans cette Centrafrique meurtrie par quatre ans de conflit armé, affirme, sans ambages, qu’il n’y aura pas de paix sans justice. « La jus­tice passe d’abord et le pardon vient ensuite comme un cou­ronnement », déclare le prélat, qui est également archevêque de Bangui et qui a reçu plusieurs prix pour ses efforts en vue du retour à la paix dans son pays.

 

Centrafrique Espoir (CE): Vous n’êtes pas favorable à l’impunité. Quelle différence faites-vous entre l’impunité et le pardon ?

 

Cardinal Nzapalainga : Il est important que l’être humain puisse se rendre compte du mal qu’il a commis à son frère. La justice – qui peut vous priver pour un temps de votre liberté - a une valeur positive pour réfléchir et grandir en humanité. Dire non à l’impunité, c’est dire non au cycle infernal de violences et au fait que les bourreaux deviendraient des victimes et les victimes deviendraient des bourreaux. On n’en sortirait pas. Il faut mettre des barrières et nul n’est au-dessus de la loi. Ceux qui ont posé des actes, qui ont divisé, qui ont tué, doivent rendre compte de leurs actes parce qu’il est trop facile de dire : « on passe l’éponge, tout est fini ». Mais on a l’impression que les gens qui demandent cela sont dans une dynamique de ce qu’on appelle une prime à la casse. Non, pas de prime à la casse !

 

CE: Votre expression de « pas de prime à casse » est très forte. Pouvez-vous nous dire plus ?

 

Une prime à la casse, dans mon esprit cela veut dire que si je fais du mal, demain on va encore me récompenser pour le mal que j’ai fait. Or si vous avez fait du mal la société vous dit « non », le mal en groupe ce n’est pas possible. Cela ne fait pas grandir, cela di­minue, cela rabaisse et c’est le rôle de la loi d’éduquer, de former.

 

CE: Qu’allez-vous dire à un chrétien pour qui le pardon est important ?

 

 

Il faut que l’on comprenne tout ce qu’on entend par pardon. Le pardon n’a jamais exclu la justice, bien au contraire. La jus­tice passe d’abord et le pardon vient ensuite comme un cou­ronement. Si vous avez reconnu et accepté ce que vous avez fait, le pardon vous sera accordé. Mais si vous êtes dans le déni de réalité vous êtes dans une attitude de toute-puissance et alors le pardon n’a pas son sens. Oui Dieu nous a pardonné. Mais les gens à qui il pardonne viennent vers lui et reconnaissent devant lui, ce qu’ils ont fait comme mal avant de recevoir son pardon. Nous demandons simplement que les uns et les autres reconnaissent qu’ils ont fait du mal. Le pardon viendra ensuite, comme une grâce qui arrivera.

 

CE: Etes-vous optimiste quant au retour d’une paix durable ? Quels seront les signes de cette paix retrouvée ?

 

Quand on se dit chrétien et qu’on n’espère plus, il nous manque quelque chose. Moi je suis optimiste pour l’avenir parce que j’ai en face de moi des êtres humains. Certes, ils sont capables du pire, mais aussi du meilleur. Et je dis à tous mes frères : « Mobilisons – nous ! Nous avons connu le pire. Allons vers le meilleur ! » Il y a déjà eu des signes positifs, tout n’est pas négatif. Il faudra du temps, de la patience, pour que la paix puisse cicatriser nos blessures. Puis, avec le temps, avec des soins, la cicatrice va disparaître.

 

CE: C’est un Tribunal spécial international qui va juger, n’auriez-vous pas préféré que ce soit un tribunal centrafric­ain qui juge des Centrafricains ?

 

Je pense que l’on gagnerait à conjuguer les deux. Parce qu’il y a des gens dans des villages qui ne pourront pas venir au TPI et donc on a intérêt que cette justice joue son rôle au niveau coutu­mier parce que l’essentiel sera la cohésion sociale. Quand le chef rassemble tous ses subalternes ou bien tous ses concitoyens, c’est qu’il y a un problème et à la fin on prend une sentence localement et la cohésion peut revenir.

 

CE: Pensez-vous que les femmes puissent jouer un rôle ma­jeur dans cette réconciliation ? Si oui, comment ?

 

La femme a beaucoup souffert. A l’hôpital, dans les moments les plus difficiles, on les voyait en première ligne, en silence, en sourdine. Aujourd’hui il est important de donner la parole aux femmes. Ce sont elles qui parleront à leur mari, à leurs enfants et qui contribueront à ce qu’on arrête cette crise. Quand je regarde les anti-Balaka et ceux de la Seleka*, il n’y avait pas beaucoup de femmes en première ligne, c’était surtout des jeunes garçons avec leur virilité, avec leurs biceps, mais après ils venaient pleurer entre les mains de leurs soeurs, leurs mères pour être consolés avec beaucoup de tendresse, d’affection. A l’intérieur ils redeviennent tout petits, donc les femmes ont un rôle, dans ce silence-là, de la nuit, elles diront à leur mari les choses pour changer.

 

  *La Séléka est une nébuleuse coalition qui a chassé du pouvoir le président François Bozizé en mars 2013. Impliqués dans de nombreuses exactions contre la population, les rebelles de la Séléka ont dû faire face aux milices d’auto-défense antibalaka, qui, à leur tour, se sont livrées à des violences contre des civils.

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4 décembre 2017 1 04 /12 /décembre /2017 00:26
Lu pour vous : Eu : une aide pour la République centrafricaine

 

 

 

http://www.paris-normandie.fr 

 

Mise à jour 21:22

 

Marie-Grâce Le Roy (au centre) et les bénévoles qui assurent les collectes de vêtements, de médicaments et de fournitures scolaires

 

Eu. L’association Cofcadd vient en aide à des villages de l’ouest de la République centrafricaine via des collectes de fournitures scolaires...

 

 «Le but de notre association est de réaliser des projets de développement durable pour soutenir socialement, économiquement et culturellement la population de la République centrafricaine », a expliqué la présidente de Cofcadd, Marie-Grâce Le Roy, lors de la récente assemblée générale.

 

En 2016, l’association a participé au marché de Noël solidaire de Dieppe et en février 2017, elle a envoyé des fournitures, du matériel scolaires et des vêtements vers l’Afrique.

 

« Les donateurs rencontrés lors de nos activités continuent à nous soutenir, poursuit-elle. Nous sommes reconnus comme organisation non gouvernementale, et avons mis en place des partenariats avec les ONG étrangères présentes dans la région ouest de la Centrafrique où nous intervenons ».

 

L’association s’est fixée comme objectif de contribuer à améliorer les conditions de santé en Centrafrique, via des collectes et l’envoi de médicaments. Elle soutient également la scolarisation de 300 enfants, et fournit à huit villages, des outils, des semences et des formations agricoles. Pour mener ces actions, elle peut compter sur le soutien de ses 23 adhérents et de quelques structures locales comme le centre Pastel de Mesnil-Réaume, l’Ancrage du Tréport et l’association Burkina Ziou du Petit-Caux.

 

« Ces actions sont vitales pour un pays qui a connu une grave crise humanitaire et qui est sur le chemin de la reconstruction », conclut Marie-Grâce Le Roy.

 

INFOS PRATIQUES

 

Contact : cofcadd@gmail.com

 

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