https://africanmanager.com par African Manager - 18/01/2018 16:58
Suite aux violences dans la région de Paoua, en République centrafricaine (RCA), 100.000 personnes se retrouvent en besoin d’aide humanitaire urgente, selon le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).
Au cours des trois dernières semaines quelques 60.000 personnes sont venues se réfugier dans cette ville du nord-ouest du pays fuyant les affrontements entre les groupes armés Révoltions Justice (RJ) et Mouvement national de libération de la Centrafrique (MNLC).
«Il est important de noter que Paoua, jusqu’à cet incident, était une région assez calme où nous avions commencé des actions de relèvement, et aujourd’hui, dans un rayon de 40km au nord et à l’est de Paoua, les villages se sont complètement vidés de leurs populations», a expliqué la Coordinatrice humanitaire de l’ONU dans le pays, Najat Rochdi, lors d’une interview à ONU Info mercredi.
Les déplacés ont été accueillis par la population locale, qui ont puisé dans leurs réserves pour les appuyer, et tous se retrouvent désormais à court d’aliments malgré le fait que la région soit un des greniers du pays.
Les besoins d’urgence prioritaires sont la sécurité alimentaire, l’accès aux soins de santé et l’accès à l’eau.
Au cours des 10 derniers jours le Programme alimentaire mondial (PAM) a distribué des rations alimentaires de sept jours à 20.000 familles et les distributions continuent à mesure que d’autres approvisionnements alimentaires sont reçus.
La plupart des personnes déplacées sont des femmes et des enfants, ce qui soulève des problèmes de protection spécifiques, à l’instar des cas de violence basée sur le genre qui ont été signalées ou l’appui aux plus de 100 femmes enceintes.
Les personnes déplacées ont réclamé une protection afin de pouvoir regagner leurs foyers refusant clairement la création d’un site pour déplacés par crainte d’y rester longuement.
«Tous les déplacés sont des agriculteurs qui ont leur champs et leurs cultures qu’ils ont déjà lancé et il ne faut pas oublier que pour la plupart ces villages constituent le grenier de Paoua et de plusieurs autres villes voisines», a affirmé Najat Rochdi, ajoutant que la priorité pour les humanitaires était de pouvoir accompagner le retour de ces déplacés dès que les conditions sécuritaires étaient réunies.
A cet égard, la Mission des Nations Unies pour le pays (MINUSCA) a aujourd’hui donné un ultimatum aux groupes armés de 48 heures leur demandant de se retirer sur un rayon de 50 kilomètres, qui comprend tous les villages vidés et qui permettrait de sauver la saison agricole.
Les affrontements entre groupes armés rapportent aux deux raisons essentielles qui sous-tendent la plupart des confrontations dans le pays, notamment une guerre de contrôle de territoire et de taxation, et une guerre pour le contrôle des ressources naturelles.
«A partir du moment où vous avez des productions agricoles, à partir du moment où vous avez des éleveurs c’est aussi une source de taxes pour les groupes armés et donc une source de revenus», a expliqué la Coordonnatrice humanitaire, ajoutant qu’il en va de même pour l’exploitation des ressources naturelles.
Selon la cheffe du bureau humanitaire en RCA, le fait Paoua ait déjà été stabilisé et une ville phare au niveau des projets de relèvement qui ont permis à la population de «retrouver une vie calme et normale», devrait permettre de sortir de cette crise beaucoup rapidement «parce que nous avons une base sur laquelle nous pouvons capitaliser».
Centrafrique : les humanitaires apportent une assistance multiforme aux déplacés de Paoua
French.china.org.cn | Mis à jour le 19-01-2018
Les humanitaires ont décidé d'apporter une assistance multiforme aux personnes déplacées ainsi qu'aux familles d'accueil de la ville centrafricaine de Paoua (nord-ouest), selon un communiqué publié jeudi par le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).
L'assistance se traduit par la distribution des vivres ainsi que des kits d'hygiène aux ménages, la fourniture des soins de santé gratuits et, depuis mercredi, la construction d'hangars communautaires pour loger temporairement les sans-abris.
Le gouvernement centrafricain pour sa part, a fait acheminer dans la localité du savon et des vêtements, a précisé le communiqué.
A compter de décembre dernier, de violents combats opposant les groupes armés rivaux autour de Paoua ont engendré le déplacement de plus de 60.000 personnes vers le centre-ville, sans compter "un nombre encore inconnu de personnes qui se sont réfugiées dans la brousse", selon l'OCHA.
A cause des affrontements, "plus de 15.000 autres personnes dans les environs de la ville centrafricaine de Markounda (nord-ouest) ont traversé la frontière vers le Tchad", a signalé le communiqué.
En conséquence, en quelques jours, la ville de Paoua a été submergée par un flot ininterrompu de déplacés et exposés à la grande promiscuité qui règne actuellement au sein des familles d'accueil.
Citée par le communiqué, la coordonnatrice humanitaire des Nations Unies en Centrafrique Najat Rochdi, a salué "la mobilisation et la réponse rapide que les acteurs humanitaires et le gouvernement centrafricain ont donné à cette crise tout en les encourageant à maintenir cet effort et à aller plus loin".
Elle a appelé "à la cessation des hostilités pour que les déplacés puissent rentrer chez eux, retrouver une vie normale et mettre fin au traumatisme que les enfants endurent". Fi
Source: Agence de presse Xinhua
LA COMMUNAUTE HUMANITAIRE MOBILISEE POUR APPORTER UNE REPONSE A LA CRISE A PAOUA
Bangui, le 18 janvier 2018 – Les civils en République centrafricaine paient à nouveau un lourd tribut aux affrontements entre groupes armés. Les combats qui opposent depuis la fin du mois de décembre 2017 les mouvements armés « Révolution Justice » (RJ) et le « Mouvement national de la libération de la Centrafrique » (MNLC) au Nord et à l’Est de la ville de Paoua (Préfecture de l’Ouham Pendé dans le Nord du pays) ont fait plus de 60 000 déplacés internes. Un nombre encore inconnu de personnes s’est réfugié dans la brousse alors que 15 000 autres aux environs de la ville de Markounda ont traversé la frontière vers le Tchad. En quelques jours, la ville de Paoua a été submergé par un flot ininterrompu de déplacés. Pour cause, à 50 kilomètres au nord de Paoua, les villages sont presque vides. Les combats continuent et d’autres vagues de déplacés sont attendus.
La communauté humanitaire s’est rapidement mobilisée afin de répondre à la crise engendrée par ces déplacements inédits. En effet, Paoua qui compte 40 000 habitants a vu sa population tripler en quelques semaines. Afin de répondre aux besoins, une assistance alimentaire a été mise à la disposition des familles déplacées dès les premiers jours de la crise. De même, pour alléger la pression exercée sur les familles d’accueil par un tel afflux, elles bénéficieront également de vivres dans les prochains jours. Dans le même élan, les soins de santé sont gratuits pour les déplacés et leurs hôtes. Afin de contenir la propagation de certaines maladies du fait de la grande promiscuité qui règne actuellement au sein des familles d’accueil, les acteurs humanitaires ont commencé une distribution à grande échelle de kits d’hygiène aux ménages. Pour sa part, le Gouvernement centrafricain a acheminé depuis Bangui du savon et des vêtements. Ce 17 janvier, les acteurs humanitaires ont débuté la construction d’hangars communautaires où les déplacés qui sont sans abris pourront se loger temporairement.
La Coordonnatrice humanitaire en République centrafricaine, Najat Rochdi, salue la mobilisation et la réponse rapide que les acteurs humanitaires et le Gouvernement centrafricain ont donné à cette crise, tout en les encourageant à maintenir cet effort et à aller plus loin. Paoua constitue en ce début d’année 2018, un des foyers de tension en Centrafrique.
Najat Rochdi appelle « à la cessation des hostilités pour que les déplacés puissent rentrer chez eux, retrouver une vie normale et mettre fin au traumatisme que les enfants endurent ».
Virginie Bero
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République Centrafricaine (RCA) | Central African Republic (CAR)
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