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19 janvier 2018 5 19 /01 /janvier /2018 01:11
Dossier Rodrigue Ngaibona alias Andjilo
Dossier Rodrigue Ngaibona alias Andjilo
Dossier Rodrigue Ngaibona alias Andjilo

 

 

 

Centrafrique : La population se félicite de l’audience de la Cour d’Appel de Bangui

 

PAR MARLY PALA LE 18 JANVIER 2018

 

BANGUI, le 18 janvier 2018(RJDH)—Plusieurs habitants de Bangui se disent soulagés de voir les bourreaux comparaître devant la justice. Propos recueillis lors d’un micro en balade du RJDH ce 18 Janvier à Bangui.

 

La peur au ventre du fait que les armes circulent encore, certains banguissois ont brisé la peur pour saluer l’audience de la Cour criminelle et surtout l’affaire Ministère public contre Rodrigue Ngaïbona Alias général Andjilo. Selon certains ayant requis l’anonymat, l’audience de la Cour criminelle témoigne du retour de la justice.

 

Un ouf de soulagement selon certains banguissois. Ce procès donne une preuve de la reprise de la justice en ce qui concerne la condamnation des présumés auteurs des crimes en République Centrafricaine. «La justice est en train d’être remise sur pied et j’ai confiance en cette justice. Car désormais les bourreaux auront à répondre de leurs actes»a dit Madame Claire.

 

Une satisfaction pour les victimes, car désormais elles sont apaisées. «Je suis vraiment content de la justice qui est en train de rattraper Andjilo. Et j’aimerais à ce qu’il soit condamné, pour les exactions et le tort qu’il a causés à ses compatriotes centrafricains et aussi les atteintes aux biens publics » a déclaré sous l’anonymat un homme résigné du fait des groupes armés.

 

Féïdanganam, un habitant du quartier Combattant salue le courage d’Andjilo et demande à la justice de tenir compte de ses actes de bravoure «dans l’histoire sombre de ce pays, il s’est levé pour libérer le peuple, on doit lui en être reconnaissant et la justice doit lui accorder des circonstances atténuantes car sans lui, même ce qu’ils sont en train de faire maintenant ne pouvaient se faire. On était à deux doigts de la Charia avec la Séléka. Ça il ne faut pas l’oublier non plus »

 

Les avis restent partagés au sein de l’opinion en ce qui concerne le cas Rodrigue Ngaïbona Alias Andjilo. Mais beaucoup des victimes à travers leur organisations associatives disent que force reste à la loi./

 

Marly Pala et Pamela Dounian-Doté

 

 

Centrafrique : Qui est Rodrigue Ngaïbona alias « Général Andjilo » ?

 

PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 18 JANVIER 2018

 

BANGUI, 18 Janvier 2018(RJDH)—Un zoom sur le profil de Rodrigue Ngaïbona alias « général Andjilo », leader charismatique des Anti-Balaka qui comparait depuis le 11 janvier 2018, devant la Cour criminelle où il est poursuivi pour six(6) chefs d’accusation. Mais qui est-il ?

 

Né en 1982 à Batangafo, de Félix Ngaïbona et de Suzanne Wakare, il passe le clair de sa vie à Bouca, village natal de sa mère où il aura son encrage. Issu d’une famille pauvre, Rodrigue Ngaïbona, n’a pas eu la chance d’être scolarisé et par conséquent ne sait ni lire, ni écrire. Engagé très vite dans la bande armée qui vole les bétails communément appelé «Zaraguina» ou coupeurs de route, le jeune Rodrigue qui prendra plus tard le sobriquet de «Andjilo» s’est vite fait remarquer par son intrépidité et devient un leader local incontesté.

 

Croyant, Rodrigue Ngaïbona est adepte de l’Eglise évangélique des Frères de Bouca où il s’est fait baptiser pour la première fois. Sa foi ni sa ferveur religieuse ne l’empêchent pas de poursuivre son entreprise de lutte armée. Il fait beaucoup parler de lui lors des avancées des Anti-Balaka et lors de leur assaut sur Bangui le 5 décembre 2013.

 

Célibataire, Rodrigue Ngaïbona est père de 7 (sept) enfants et a divorcé d’avec deux de ses épouses avec qui il vivait maritalement. Mis aux arrêts par la Minusca le 17 janvier 2015 à Bouca alors qu’il menait une mission dont on ignore à ce jour les tenants et les aboutissants, il consentira à un second baptême administré par Monseigneur Dieudonné Nzapalainga alors Evêque métropolitain et Archevêque de Bangui.

 

Après un séjour de prévention à la Maison centrale de Bangui depuis son arrestation par la Minusca le 17 Janvier 2015, il comparait devant la Cour criminelle depuis le 11 janvier 2018 pour répondre des faits qui lui sont reprochés.

 

A 36 ans, Rodrigue Ngaïbona alias Andjilo sur qui le Procureur général a requis les travaux forcés à perpétuité attend tout de ses Avocats et du verdict de la Cour pour connaitre son sort

 

 

Centrafrique : Des faits qui ont conduit Rodrigue Ngaïbona alias Général Andjilo devant la barre

 

PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 18 JANVIER 2018

 

BANGUI, 18 Janvier 2018 (RJDH) —Le chef Anti-Balaka Rodrigue Ngaïbona alias Général Andjilo comparait depuis le 11 Janvier devant les juges de la Cour Criminelle à Bangui pour plusieurs chefs d’accusation. Quels sont les faits qui ont conduit Andjilo devant la barre?

 

Après la prise de pouvoir de la rébellion de la Séléka le 24 mars 2013 faisant chuter le général d’armée François Bozizé, un climat de répression et des violations des droits de l’Homme s’est instauré. C’est dans ce contexte que la milice Anti-Balaka s’est constituée pour barrer la route aux exactions des éléments de la Séléka. Le 5 décembre 2013, les Anti-Balaka entrent dans Bangui et tentent un coup de force.

 

Rodrigue Ngaïbona alias Général Andjilo, venu de Bouca dans l’Ouham avec au moins 300 éléments a fait le choix de Bangui comme quartier général, la ville de Bouca devant servir de base arrière en cas de repli. Après la démission de Michel Djotodia, le 10 janvier 2014, sous la pression de la communauté internationale, Andjilo installe ses quartiers généraux dans le 4e Arrondissement de Bangui, notamment à Boy-Rabe.

 

Plusieurs exactions, violations des droits de l’Homme sont alors enregistrés. Andilo est présumé auteur de nombreux braquages de motos, de véhicules appartenant à des particuliers ou à des organismes humanitaires, des vols à main armée, des enlèvements, des viols, de liquidations systématiques, des assassinats et d’attaques contre des civils dans de nombreuses régions du pays

 

Une opération conjointe pour arrêter Andilo a été menée à la fin du mois d’Octobre 2014 par les soldats français de l’opération Sangaris et par des membres de l’équipe spéciale d’enquête de la gendarmerie du quartier de Boy Rabe à Bangui. Même si l’opération a échoué, plusieurs individus soupçonnés d’appartenir au groupe visé ont été arrêtés et transférés à la prison centrale de Bangui. Fin novembre 2014, les autorités centrafricaines ont poursuivi les recherches pour retrouver ces personnes et de nombreux autres membres des groupes armés.

 

Plus tard, le 17 janvier 2015, le redoutable chef des Anti-Balaka, Rodrigue Ngaïbona alias Andjilo, a été arrêté à Bouca, par des éléments camerounais de la Minusca avant d’être transféré à Bangui.

 

Plusieurs plaintes ont alors été déposées, notamment pour l’assassinat le 9 octobre 2014 du gendarme de 2e classe Francis Maléssara, celui de l’Adjoint au Maire de Bouca, Gilbert Wikila le 4 février 2014, l’assassinat de Tambala au Pk55 le 9 janvier 2015, la séquestration de Barnabé Bizimbi, de son fils et de Ngayoko et vol de 4 motos en janvier 2015. Le vol de véhicule du PAM, de celui de Samuel Zoumbeti le 7 juin 2014, le camion de Sikos, le véhicule de Bifoyo Parfait, de Touabena le 16 octobre 2014 et la moto de Mlle Inzapa.

 

Poursuivi pour plusieurs chefs d’accusations dont assassinat, vol aggravé, vol à mains armées, association des malfaiteurs, détention illégale d’armes et munitions de guerre, séquestration et recels de vol, Andjilo comparait depuis le 11 Janvier 2018 lors de la Cour criminelle à Bangui.

 

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