Concertations : Les protestataires maintiennent leur position
http://rjdh.org/ PAR NAÏM-KAÉLIN ZAMANE LE 13 OCTOBRE 2015
La Concertation élargie des plateformes, partis, associations et personnalités politiques indépendantes maintient son mot d’ordre de non participation aux concertations des forces vives de la nation ouvertes hier lundi 12 octobre à Bangui. Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 13 octobre, ils ont réaffirmé la volonté de se tenir à l’écart de ces assises.
C’était au siège du Parti Africain pour la Transformation et l’Intégration des États (PATRIE) à Bangui que les partis et associations politiques membres de cette Concertation élargie se sont donné rendez-vous. Une salle remplie des journalistes. Les leaders politiques n’étaient aussi nombreux que lors des précédentes rencontres.
Crépin Mboli-Goumba, président du PATRIE et porte-parole de la Concertation élargie a ouvert et présidé la séance. Même fermeté que le samedi 10 octobre, jour de la déclaration initiale de la concertation. « Nous ne pourrons pas participer à une telle mascarade. Les autorités veulent organiser un semblant de concertation pour pouvoir publier à la fin que les forces vives de la nation ont décidé de prolonger la transition après le 30 décembre », a-t-il martelé.
Selon le planning des concertations, la plateforme politique dénommée Alternative Citoyenne pour la Démocratie et le Progrès (ACDP) devrait être reçue demain par la cheffe de l’État. « Nous sommes invités mais nous n’irons pas. Nous avions souhaité avoir des concertations dignes de ce nom mais tel que c’est conçu, il y a forte probabilité que nous n’aboutissions pas à quelque chose de concret », a prévenu Enoch Dérant Lakoué, ancien premier ministre et président de l’ACDP.
Le sujet de l’après 30 décembre est venue se greffer également à l’ordre du jour de la Concertation élargie à l’instar des autres jours de rencontre. Enoch Dérant Lakoué a indiqué que la persistance de cette question se justifie par le fait que « nous sentons le vide constitutionnel venir. Après le 30 décembre, il n’y a plus de légalité. Je ne parle même pas de légitimité. Il n’y a plus de légalité tout court ».
Parallèlement à ces débats houleux, la présidence poursuit les concertations depuis le palais de la renaissance. Après les responsables des huit arrondissements reçus hier, les jeunes et la plateforme politique Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition, (AFDT) ont eu un tête-à-tête avec la présidente Catherine Samba-Panza.
Mécontent, le CNJ promet de rejeter toutes les décisions de la concertation en cours
http://rjdh.org/ PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 13 OCTOBRE 2015
Se disant exclue de la concertation encours entre la cheffe de l’Etat de transition et les forces vives de la nation, le Conseil National de la Jeunesse (CNJ) promet de rejeter toutes les décisions issues de ces assises. Une prise de position exprimée dans un communiqué de presse publié le 12 Octobre.
« Le conseil national de la jeunesse est représenté au conseil national de transition, nous avons été signataires de l’Accord de cessation des hostilités de Brazzaville, et aussi dans la commission préparatoire du Forum de Bangui, mais pour cette concertation nous avons été exclus sans raison », a expliqué Patrick Bokologba membre du CNJ.
« C’est pourquoi, nous avons décidé de rejeter en bloc tout les résultats issus de cette concertation. Ces décisions n’engageront que leurs auteurs et non la jeunesse centrafricaine », a-t-il ajouté.
Difficile accès au transport sur l’axe Bozoum-Bangui
http://rjdh.org/ PAR ALBAN JUNIOR NAMKOMONA LE 13 OCTOBRE 2015
Les véhicules de transport en commun se font rares sur l’axe Bozoum-Bangui. La dégradation avancée de la route est l’une des raisons évoquées. Une situation qui a des répercussions négatives sur l’acheminement des produits agricoles vers les autres villes.
Annick, une habitante de cette ville, explique que la petite cuvette de manioc qui se vendait à 3000 francs CFA pendant la saison pluvieuse se négocie actuellement à 1000 francs CFA ou moins sur les marchés hebdomadaires.
« C’est vraiment difficile pour nous, même les commerçants qui sont venus de Bangui pour chercher des marchandises éprouvent des difficultés pour y retourner. Ils peuvent passer une à deux semaines à la gare routière pour attendre les véhicules », explique-t-elle.
En l’absence des véhicules, les taxis moto tentent d’emprunter cet axe. Mais, « ils n’arrivent même pas à parcourir au moins cent kilomètres à cause de la surcharge. Les accidents sont fréquents. »
Une situation qui pénalise également les agents de l’État qui veulent se rendre à Bangui afin de percevoir leur salaire.
Ce sont les bus de la société SONATU qui assuraient le transport sur cet axe. Mais pour des raisons sécuritaires ces bus n’arrivent plus à Bozoum.
Concertation : Catherine Samba-Panza s'entretient avec les représentants de la jeunesse
http://www.radiondekeluka.org/ mardi 13 octobre 2015 13:37
Au deuxième jour de la concertation qui s'est ouverte ce lundi, 12 octobre 2015, le chef de l’État de la transition, Catherine Samba-Panza, s'est entretenue avec une quarantaine de représentants des différentes organisations de jeunesse des huit arrondissements de Bangui, Bimbo et Bégoua.
Objectif principal de ces pourparlers initiés par le Chef d’État de la transition à son retour de New-York, recueillir les points de vue des différentes entités sur la situation du pays et trouver ensemble des voies et moyens de sortie de crise. Comme à l'ouverture des pourparlers, Catherine Samba-Panza a, une nouvelle fois, déroulé les efforts qu'elle a entrepris depuis son accession à la tête de l’État centrafricain en faveur de la jeunesse. Une jeunesse défavorisée qui a besoin « d'être encadrée », a-t-elle par ailleurs reconnu.
« Ceux, comme nous autres, qui sont des enfants des pauvres, ne pouvons nous rendre à l'étranger dans des meilleurs instituts et universités parce que nos parents n'ont pas les moyens », a déclaré le président de l'Union Scolaire Centrafricaine (USCA) Nicaise Marboua. Il a précisé par ailleurs « qu'il n'y a pas de volonté politique pour assurer une meilleure éducation des élèves. Quand on parle de baisse de niveau des élèves et étudiants centrafricains, on impute seulement aux élèves la responsabilité de cette réalité et on oublie la responsabilité politique dans cette situation ».
Il a demandé de ce fait aux autorités centrafricaines de tout mettre en œuvre pour assurer la sécurité du pays afin de donner la possibilité aux enfants centrafricains d'aller à l'école.
En réponse, Catherine Samba-Panza a précisé qu'elle a entrepris des démarches auprès des partenaires chinois afin de construire en Centrafrique, un centre de formation professionnelle pour former les jeunes et les rendre autonomes. Une jeunesse non formée, a-t-elle renchéri, « est prête à toute forme de manipulation d'où qu'elle vienne ».
Elle a de ce fait invité la jeunesse centrafricaine à une prise de conscience de son avenir et à ne pas céder à la manipulation des hommes politiques. « Ceux qui vous poussent dans la rue afin de tenir des propos désobligeants envers les autorités de la transition sur Internet et les réseaux sociaux ont tous leurs enfants à l'étranger dans des meilleures écoles de formation », a-t-elle ajouté.
A l'ouverture de la concertation ce lundi, 12 octobre 2015, les Maires, chefs de groupe et de quartiers des différents arrondissements de Bangui, Bimbo et Bégoua, ont demandé aux autorités de la transition de tout mettre en œuvre, avec l'appui des forces internationales, pour sécuriser le territoire centrafricain afin que le processus électoral puisse se tenir dans des conditions acceptables.
A cet effet, le ministre de la défense Marie-Noëlle Koyara a précisé que les Forces armées centrafricaines (FACA), encore sous embargo du comité de sanction des Nations-unies, seront associées à la sécurisation du processus électoral dans le pays selon le plan de sécurisation arrêté en partenariat avec les forces internationales présentes en Centrafrique.