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25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 18:28


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(Le Temps.ch 25/02/2010)


Le Fonds mondial de lutte contre ces trois maladies, basé à Genève, a besoin d’environ 15 à 18 milliards de dollars pour atteindre ses objectifs. La décision doit tomber cet automne. Interview de son directeur, le Français Michel Kazatchkine

«D’ici à 2015, on devrait pouvoir dire: c’est le début de la fin des épidémies de sida, tuberculose et paludisme!» estime Michel Kazatchkine. Cela pour autant que les Etats accordent au Fonds mondial de lutte contre ces trois maladies, qu’il dirige, les budgets nécessaires. Ceux-ci vont être débattus en octobre, lors de sa séance de reconstitution de fonds pour les trois prochaines années. Un rendez-vous qui constituera donc une étape déterminante pour cet acteur principal dans l’aide développement.

Constitué en 2001 dans la foulée du sommet du G8 de Gênes, le Fonds mondial (FM) est basé à Genève, où son secrétariat emploie 568 personnes de 97 nationalités. Son modèle de fonctionnement? Un partenariat public-privé, qui vise à collecter, puis à allouer des ressources financières. «Nous ne menons pas nous-mêmes d’action sur le terrain, dit Michel Kazatchkine. Nous soutenons des programmes élaborés par les pays eux-mêmes, sur un mode orienté vers les résultats: nous ne débloquons les fonds pour chaque phase que si les objectifs proposés pour la précédente ont été atteints», en termes par exemple de personnes séropositives mises sous médicaments antirétroviraux (ARV), du nombre de tuberculeux ayant accès aux soins, ou de pourcentage de gens disposant de moustiquaires imprégnées. «Ce concept change profondément la vision politique de l’aide au développement et son appropriation par les pays concernés», souligne le directeur général du FM.


Le Temps: A mi-chemin vers les Objectifs du millénaire pour le développement, qui visent notamment à réduire d’ici à 2015 l’extrê­me pauvreté et la mortalité infantile, comment voyez-vous l’année cruciale qui s’ouvre pour le FM?

Michel Kazatchkine: Après l’échec mondial à la Conférence de Copenhague sur le climat, j’espère que la mondialisation ne se résumera pas à une suite d’opportunités économiques avant tout – c’est la direction que semblent prendre les dirigeants du G20, qui détiennent 85% du pouvoir économique mondial. Je souhaite qu’en 2010 le développement prenne vraiment pied dans les discussions politiques. Et que, avec dans le viseur les Objectifs du millénaire qui seront évalués en septembre par l’ONU, la santé reste aussi importante que les autres sujets proprement techniques liés au développement.

Il suffit de regarder la période 2000-2010: les progrès accomplis dans la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme se mesurent à une échelle que même les spécialistes n’imaginaient pas. Un exemple? En 2004, seules 200 000 à 300 000 personnes séropositives suivaient un traitement ARV. Aujourd’hui, 4 millions y ont accès. Rien qu’en Afrique, 40 à 45% des individus vivant avec le VIH prennent les médicaments dont ils ont besoin. Ce sont là des constats que parfois les gens des pays riches n’entendent pas: tout le monde n’a pas fait la transition entre les images de désolation et l’espoir.

Ce qui ne doit pas simplifier votre message…

– Il est ardu pour moi de bien cibler mon plaidoyer. Si je suis trop optimiste, l’opinion publique se distancie de ces problématiques, estimant qu’elles sont suffisamment prises en charge. Mais si j’insiste trop sur les aspects tragiques – 2 millions de morts par an du sida; 430 000 enfants qui naissent infectés chaque année dans les pays pauvres, alors que rien qu’en France il n’y en a eu que quatre en 2009 –, cela décourage les politiciens, qui pensent que leurs contributions ne sont qu’une goutte d’eau dans la lutte contre ces maladies.

Au final, je vais tout de même axer mon discours sur les progrès qui ont généré beaucoup d’espoirs et montré qu’il serait possible, d’ici à 2015, de mettre fin à la transmission du VIH de la mère à l’enfant – il faut pour cela 600 millions à 1,3 milliard de dollars par an d’ici à 2015. Cela ouvrirait la porte à une génération sans sida, une étape symboliquement très forte!

Concernant le paludisme, le FM a permis la distribution de 104 millions de moustiquaires à ce jour. Et il s’est engagé à en financer 250 millions d’autres. Or il en faudrait 300 à 320 millions, pour un coût de 2 à 3 milliards de dollars par an, afin d’atteindre une couverture dite «universelle» – on considère qu’avec une couverture de 60% des besoins la mortalité des enfants de moins de 5 ans baisse de 50 à 70% dans l’année qui suit. On serait donc théoriquement capable de rendre possible un monde sans paludisme d’ici à 2015, alors qu’il y a trois ans un enfant en mourrait toutes les 30 secondes en Afrique.


– On comprend donc qu’il vous manque de l’argent. Les Etats tiennent-ils leurs engagements?

– Au sommet du G8 de Gleneagles en 2005, qui avait été très porteur autour du développement et de l’Afrique, des engagements avaient été pris. Aujourd’hui, seuls 40% des fonds promis ont été accordés. J’en conclus que si les citoyens se disent vraiment concernés par la mondialisation (on peut s’en assurer lors de chaque catastrophe de grande ampleur), cela ne se traduit pas chez les politiciens par une priorité suffisante donnée au thème du développement.

– La Suisse est-elle un bon contributeur du FM?

– La Suisse, souvent vue comme terre d’accueil ou siège des organisations internationales, reste un des faibles donateurs, en proportion. Le pays alloue 0,4% de son produit national brut (PNB) à l’Aide publique au développement (APD), et 0,34% de celle-ci au Fonds mondial – soit 6 millions par an en 2008 et 2009. Les gros contributeurs du FM, comme la France, lui allouent jusqu’à 3% de leur budget de l’aide au développement; tous les Etats s’étaient engagés à allouer à l’APD 0,7% de leur PNB. Certes, la Suisse soutient nombre d’actions d’aide au développement, mais en mode bilatéral, à travers la Direction du développement et de la coopération (DDC). Ce qui lui permet d’acquérir une certaine visibilité.

Or on peut se demander jusqu’à quel point les programmes bilatéraux menés par les pays peuvent vraiment changer la donne des épidémies mondiales. Je ne dis pas qu’il faut cesser ces derniers, mais que l’un ne doit pas exclure ou trop amoindrir l’autre. Et qu’il faut définir précisément qui doit faire quoi. Les programmes bilatéraux ciblés s’avèrent, par exemple, très utiles pour apporter une aide technique en cas de flambée d’une épidémie.


– Etes-vous inquiet pour la suite?

– Oui. Lors du sommet du G8, l’an dernier à L’Aquila, les sujets de la santé et du développement ont largement été passés sous silence. Dans la presse, complètement. Je souhaite que le premier ministre canadien, qui organise le prochain G8 en juin, mette spontanément le sida, la tuberculose et le paludisme dans les discussions sur la santé, car ces trois maladies sont parmi les principales causes de mortalité chez les femmes et les enfants. Par contre, le prochain G20 a lieu en Corée du Sud en novembre. Et cet Etat, qui figurait parmi les plus pauvres quand il a été institué en 1948, est désormais très engagé dans le développement, puisqu’il est contributeur du FM. Cela dit, dans l’immédiat, je ne suis, c’est vrai, pas très optimiste.

– Les contributions des puissances naissantes, telle la Chine, sont-elles à la hauteur de vos espérances?

– La grande question est de savoir si la Chine, jusque-là récipiendaire «nette» de fonds du FM, et qui ne veut pas (encore) être vue comme un pays riche, va se muer en donatrice du FM. Car la Chine ne peut pas vouloir entrer politiquement dans la gouvernance mondiale sans s’engager aussi dans les efforts de solidarité globaux. Le risque est alors que les grands donateurs du FM deviennent petit à petit hésitants s’ils voient que ces puissances naissantes ne soutiennent pas le FM. Mais il semble que le gouvernement chinois y travaille. Car il y a eu un précédent intéressant: en 2007, après le G8 de Saint-Pétersbourg, la Russie s’est engagée à «rembourser» l’équivalent des fonds (plus de 220 millions de dollars) dont le pays avait bénéficié du FM, et qui ont aidé le pays à lutter contre la tuberculose et le sida en mobilisant les ONG de la société civile. C’est là une transition très intéressante, prélude d’un changement profond dans la perspective du développement des économies émergentes.

– Ces derniers mois, la grippe A(H1N1) a accaparé l’attention (médiatique). Au détriment des fléaux contre lesquels lutte le FM, et de vos soucis de finances?

– Je tire deux conclusions de tout cela: d’abord, l’apparition d’une nouvelle épidémie, communiquée à souhait par l’Organisation mondiale de la santé, a permis d’ancrer dans l’opinion publique le fait que la santé est une affaire globale, et non nationale. Toutefois, cela a aussi montré que, dans la panique, on s’occupe d’abord de soi; les politiciens se sont rués sur les vaccins pour leur pays. Et la presse a nourri les angoisses des gens, et vice versa. Ainsi, personne ne se préoccupait de la situation au… Laos. Les pays en développement ont disparu de l’écran-radar… Même si, là-bas, la question de la grippe porcine reste à des lieues de leurs préoccupations en matière de santé, malgré les progrès d’éducation et d’information…
Tout cela aura-t-il un impact sur la reconstitution de nos fonds pour les trois prochaines années? L’échelle à laquelle nous agissons est différente. Il faut au FM environ 15 à 18 milliards de dollars pour atteindre ses objectifs. Nous allons présenter divers scénarios aux donateurs. La crise économico-financière est un très gros problème, car les Etats n’hésitent pas à couper d’abord dans les budgets de l’aide au développement. D’un autre côté, malgré la crise, je sens des vents favorables. Certains gros contributeurs (Etats-Unis ou Japon) ont indiqué qu’ils accroîtraient leur part. Cela dit, je sais que ce n’est pas en m’adressant aux ministres des Finances des pays riches que j’atteindrai le budget prévu. Car il est clair qu’il s’agira uniquement de décisions éminemment politiques. Celles-ci détermineront l’échelon sur lequel se trouvera le monde en 2015, dans les domaines du développement et de la santé.

Olivier Dessibourg

© Copyright Le Temps.ch

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Centrafrique-Presse.com - dans Sciences
25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 18:22


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jeudi 25 février 2010, par Philippe Leymarie

Avant l’opération « réconciliation » de M. Nicolas Sarkozy au Rwanda, ce 25 février, il y avait la veille un déplacement au Gabon qui fleurait bon la « Françafrique » à l’ancienne. « Il n’y a plus de pré carré et il ne doit plus y en avoir », déclarait pourtant le président dans un entretien publié par le quotidien gabonais L’Union le jour même où il atterrissait à Franceville (tout un programme !) pour y déposer une gerbe au mausolée d’Omar Bongo, mort en juin dernier après avoir dirigé le Gabon pendant quarante et un ans. Une visite qui a consacré le choix en faveur d’un maintien de la base militaire française de Libreville, au Gabon, alors que l’implantation de Dakar, après celle d’Abidjan, est en voie de fermeture…

Dirigé aujourd’hui par Ali Bongo, ancien ministre de la défense de son père – une succession sinon imposée, du moins « accompagnée » par le parrain français –, l’accommodant Gabon a été préféré au semi-turbulent Sénégal. Et tant pis si, du coup, le soi-disant nouveau cours des relations de la France avec ses anciennes colonies en prend un coup : « l’émirat » gabonais, avec son million et demi d’habitants, est pourtant le symbole même de cette « Françafrique » que l’actuel gouvernement français affirme ne plus vouloir incarner :

 
 le maintien d’une base militaire à Libreville (actuellement, 950 hommes) continuera donc de servir d’assurance-vie au régime gabonais… et aux 10 000 ressortissants et 120 entreprises tricolores (dont le pétrolier Total) ;


 moins excentré que Dakar, ce point d’appui permettra de continuer à rayonner sur le Golfe de Guinée (et son pétrole !), et sur les pays en crise d’Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Guinée, Niger) comme d’Afrique centrale (Tchad, Centrafrique, Cameroun, les deux Congo…) – c’est-à-dire de continuer à jouer, en y mettant tout de même les formes, au « gendarme de l’Afrique ».

Révision des accords militaires

Le nouvel accord de défense signé mercredi avec le Gabon ne prévoit plus, à l’inverse des anciens accords de défense liant la France à ses anciennes colonies africaines, d’intervention automatique de Paris en cas de menace extérieure comme intérieure. Après le Cameroun et le Togo, le Gabon est le troisième pays africain à réviser ainsi des accords militaires qui, pour certains, remontaient à leur indépendance en 1960.

Mais ce réexamen n’a pu être mené à bien avant la fin 2009, comme annoncé par Nicolas Sarkozy. Six accords de défense sont encore en discussion : Centrafrique (pour réviser l’accord conclu en 1960), Gabon (1960), Côte d’Ivoire (1961), Sénégal (1973), Djibouti (1977), Comores (1978). Ces textes devaient être intégralement publiés, mais on n’a encore rien vu ! De même, il avait été promis d’associer le parlement à leur élaboration : il n’en a rien été.

En outre, comme le fait remarquer à son tour Raphaël Granvaud, de l’association Survie [1], cette révision des accords de défense ne concerne que la partie émergée de l’iceberg. Une myriade d’accords militaires dits « techniques » ne sont pas couverts par cette promesse de transparence : « Et ils suffisent pour légitimer toute une gamme de moyens militaires permettant de faire pencher la balance du côté souhaité, sans forcément engager des troupes françaises de manière directe et frontale sur le champ de bataille : fourniture de matériels de guerre, de renseignements militaire, de “conseillers” qui planifient les opérations ; interposition entre belligérants et sanctuarisation de sites stratégiques au profit d’un camp ou d’un autre, sous couvert d’évacuation de ressortissants ou d’opération humanitaire, etc. »

Certes, « la France n’a pas vocation à maintenir indéfiniment des forces armées en Afrique », comme le déclarait Nicolas Sarkozy lors d’un discours devant les députés sud-africains, le 28 février 2008. Mais, tout au long de la Ve République, elle l’a fait. Et une partie de ces troupes sont toujours sur place, cinquante ans après la vague des indépendances.

C’est d’ailleurs sous la pression de la crise économique, autant que par dessein politique, que la retraite est lancée (ou accélérée, car elle était déjà bien engagée) : l’Afrique ne compte plus que pour 3 % dans le commerce extérieur de la France (1% pour la zone franc), contre 40% dans les années 1960. Ses principaux clients africains, aujourd’hui, sont hors zone francophone : Angola, Afrique du Sud, Nigeria.

Souveraineté sénégalaise

Le Sénégal, qui fête le cinquantième anniversaire de son indépendance le 4 avril prochain, a présenté la fermeture de la base française de Dakar comme un symbole de souveraineté retrouvée. Le président sénégalais Abdoulaye Wade avait estimé, l’an dernier, que cette présence militaire française – si elle pouvait s’expliquer pour certains pays aux régimes fragiles – n’avait pas de justification au Sénégal. Le nouvel accord entre Paris et Dakar, qui devrait être signé avant le 4 avril, sera axé sur la coopération militaire technique.

L’évacuation, par les 1 200 soldats des Forces françaises du Cap-Vert, du cantonnement de Bel Air – un site unique, non loin de la corniche, face à l’île de Gorée – libérera une quarantaine d’hectares de terrains dans un secteur foncier stratégique, au cœur de la capitale, où il est déjà question de projets hôteliers. La « plate-forme régionale de coopération » qu’il est question de laisser à Dakar, en remplacement de la base, sera à effectifs très réduits, avec des groupements air et marine : ils auront à gérer les escales, et les dépôts de matériel – au profit de pays ouest-africains ou de forces françaises en transit. Quant au Bataillon d’infanterie de marine, il sera sans doute dissous, mettant fin à une présence séculaire...


Sarkozy signe la fin de la France Afrique et propose un nouveau contrat

APA Libreville 25-02-2010 (Gabon) Le président français Nicolas Sarkozy a décrété, mercredi à Libreville, la mort de la France-Afrique et proposé au Gabon un « nouveau contrat qui témoigne d’une relation décomplexée qui prendra la forme d’un Plan d’action pour mettre en œuvre un partenariat stratégique entre nos deux pays ».

« Cette refondation est nécessaire. Je souhaite également qu’elle soit exemplaire des nouveaux rapports que la France veut, pour le demi-siècle à venir, établir avec le continent africain », a déclaré M. Sarkozy, dans une allocution prononcée à la Cité de la démocratie.

Il a décliné les orientations essentielles du plan d’action : coordonner les positions sur les sujets globaux, intensifier le dialogue politique, poursuivre le dialogue et la coopération sur les questions migratoires, poursuivre la coopération policière bilatérale et l’étendre au renforcement des capacités de la police aux frontières.

Le plan d’action proposé par Sarkozy met également l’accent sur la lutte contre la fraude documentaire et le démantèlement des réseaux de passeurs ainsi que sur la préservation de l’environnement et des ressources naturelles et sur d’autres secteurs comme l’agriculture, les infrastructures, l’éducation et la formation professionnelle, l’enseignement supérieur et l’appui aux entreprises gabonaises.

M. Sarkozy a qualifié la sécurité et la défense, qui font aussi partie intégrante du plan, de « domaine emblématique de la refondation de notre relation ».

Rappelant que « la présence militaire française sur le continent africain repose toujours sur des accords conclus il y a maintenant cinquante ans, dans le contexte radicalement différent de la décolonisation et de la guerre froide », Sarkozy a annoncé la fin de la négociation pour parvenir à de nouveaux accords.

Cette négociation a été engagée, il y a quelques mois avec le Gabon, comme les autres partenaires africains de la France conformément à la volonté exprimée par M. Sarkozy en février 2008, de renégocier les accords de défense conclus par la France sur la base de trois principes : adaptation, équilibre et transparence.

Mercredi à la cité de la démocratie, le Gabon et la France ont procédé à la révision de leur accord de défense qui remonte au 17 août 1960, aux termes duquel Paris dispose sur le territoire gabonais d’une force pré positionnée, le 6ème Bataillon d’infanterie et de marine (BIMA).

C’est également dans le cadre de cet accord que Paris est intervenu en 1964 pour rétablir Léon Mba, le père de l’indépendance, qui venait d’être renversé par un coup d’Etat, l’unique que le Gabon ait connu à ce jour.

Nicolas Sarkozy a qualifié le 6ème BIMA « d’élément majeur de notre coopération militaire ». « Accompagnant vos efforts dans la constitution de votre propre outil de défense, cette force contribue aussi à la stabilité de la région », a-t-il déclaré.

« EIle est présente à vos cotés en République centrafricaine où elle assure le soutien de la MICOPAX, que pilote le Gabon », a-t-il dit, soulignant que « cette action conjointe est pour moi un exemple concret du partenariat stratégique que je souhaite aujourd’hui renforcer ».

Le Gabon est devenu mercredi le 3ème pays du giron francophone à réviser ses accords de défense avec la France, après le Cameroun et le Togo.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans FRANCE
25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 18:14


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Bangui, 25 fév (ACAP)-Les élections présidentielles et législatives auront lieu le dimanche 25 avril 2010, a-t-on appris, jeudi 25 février à Bangui, de source officielle.

Selon le décret signé ce jeudi par le président de la République François Bozizé, la campagne électorale s'ouvrira le lundi 12 avril 2010 et prendra fin le vendredi 23 avril à minuit.

Le scrutin est ouvert du 6 heures à 16 heures sans interruption sur toute l’étendue du territoire national et dans les représentations diplomatiques et consulaires retenues dans le cadre de l’actuel processus électoral en ce qui concerne l’élection présidentielle.

 Les élections législatives se tiendront quant à elles uniquement sur le territoire national.

Le président François Bozizé a également pris un décret procédant au remplacement des représentants de l’opposition démocratique et des mouvements politico-militaires siégeant à la Commission Electorale Indépendante (CEI).

Il convient de rappeler que l'opposition démocratique et les groupes armés avaient suspendu leur participation aux travaux de la CEI à la mi-janvier pour exiger la démission du président de cet organe, accusé de partialité et d'incompétence.

Suite à des négociations menées par le Médiateur de la République, Mgr Paulin Pomodimo, les opposants ont signé, à la mi-février dernier, un protocole d'accord qui les engageaient à reprendre leur place au sein de la CEI.

 

NDLR : C’est tout simplement de la fuite en avant et un acte digne d’un désespéré. Cette manœuvre de Bozizé visiblement aux abois, est grosse comme une maison car elle vise uniquement à lier les mains des nouveaux représentants de l’opposition qui doivent faire leur entrée à la CEI et les empêcher de proposer un calendrier électoral qui aille au delà de la fin de son mandat.

Mais comment peut-on décemment convoquer un corps électoral qu’on ne connaît point ! Quels citoyens prendront part à ces élections ?! La CEI est en pleine effervescence ; son président doit faire l’objet d’un audit dont on attend impatiemment les résultats ; les remplaçants des anciens délégués de l’opposition démocratique membres de la CEI convaincus de corruption n’ont pas encore prêté serment et encore moins pris leur fonction ; autant de problèmes qui font que cette CEI est actuellement sens dessus dessous et à l’effectif  incomplet. Ce qui est totalement ridicule c'est que le décret fait allusion au degré de préparation de la CEI et cite en référence son président, celui-là même qui fait justement l'objet de récusation et d'un audit.

On ne va pas aller aux urnes pour les besoins d’aller aux urnes si les conditions de déroulement d’une bonne élection ne sont pas réunies. Bozizé et son clan ont certes une peur bleue d’un vide constitutionnel à l’issue de son mandat mais ils ne font rien pour que ces conditions minimales pour la tenue d’élections crédibles ne soient réunies.

 Aujourd’hui, ces conditions sont premièrement : la réalisation du programme DDR.

Secondo : le recensement par la CEI du corps électoral et l’établissement de listes électorales fiables donc incontestables. Si ces deux préalables ne sont pas remplis il est vain et inutile de parler d’élections en Centrafrique.

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 21:40


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Source: Comité d'Aide Médicale

Date: 23 Feb 2010


Du 12 au 19 décembre dernier, le chef de mission Clotaire Tapsoba et la consultante médicale du CAM Géraldine Brun, ont effectué une mission d'évaluation à Obo dans le Haut Mbomou (sud-est de la RCA).

Le sud-est de la République Centrafricaine (RCA) souffre aujourd'hui de son isolement, de pénurie de ressources et d'insécurité. A cela s'ajoute, l'état déplorable dans lequel se trouve l'unique hôpital de la région, qui s'efforce, malgré tout, de répondre au mieux aux besoins des communautés locales.

Bordée au sud par la République Démocratique du Congo et à l'est par le Soudan, la préfecture du Haut Mbomou est victime d'attaques incessantes de la part de l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA). Depuis l'incursion de ce groupe rebelle ougandais dans le sud-est du pays en 2008, l'insécurité s'est accrue dans la région, contraignant la majorité des centres de santé de cette région à fermer. Depuis lors, une grande partie de la population locale n'a que très peu, voire plus accès aux soins de santé.

La crise humanitaire que traverse actuellement le Haut Mbomou suscite peu d'intérêt de la part du gouvernement centrafricain et de la communauté internationale. C'est dans ce contexte que le Comité d'Aide Médicale a réalisé une mission exploratoire en décembre 2009 afin de déterminer les besoins en santé des déplacés internes, des réfugiés et des populations locales présents dans le Haut Mbomou, principalement dans l'hôpital du chef-lieu de la région, Obo.

Les conclusions de cette mission se sont avérées désastreuses. En effet, l'hôpital d'Obo est peu fonctionnel, moins de 12% des naissances sont assistées par du personnel qualifié, et les deux ONG locales implantées dans la région sont submergées par l'immensité du travail à accomplir.

Grâce aux financements des Nations Unies (Programme des Nations Unies pour le Développement et l'Organisation Mondiale de la Santé), et malgré un contexte sécuritaire inquiétant, le CAM débutera un projet sur l'hôpital d'Obo au début de l'année 2010 afin de favoriser l'accès aux soins à des communautés qui ne demeureront plus dans l'oubli dans cette région de la Centrafrique

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Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 19:51


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DAKAR (AFP) - mercredi 24 février 2010 - 13h33 - Coups d'Etat en série en Afrique de l'Ouest, élections contestées, tentation de succession dynastique: 20 ans après la vague démocratique ayant balayé le continent, la démocratie donne des signes d'essoufflement en Afrique.

Derniers exemples en date illustrant ce "reflux démocratique", qui touche particulièrement les ex-colonies françaises: le coup d'Etat militaire au Niger et les violences en Côte d'Ivoire émaillant le processus électoral devant mener vers un scrutin présidentiel sans cesse repoussé depuis ... 2005.

Après le putsch ayant renversé le 18 février le président Mamadou Tandja, démocratiquement élu mais qui avait lui-même réalisé un coup de force avec la dissolution du gouvernement et de la Cour constitutionnelle, une question est sur de nombreuses lèvres: "et maintenant à qui le tour?".

En moins de deux ans, des coups d'Etat ont déjà eu lieu en Mauritanie (6 août 2008), en Guinée (23 décembre 2008), à Madagascar (17 mars 2009) et au Niger (18 février). Et en mars 2009, la Guinée-Bissau a subi le double assassinat de son chef des armées et de son président Joao Bernardo Vieira.

"Le système démocratique qui avait été construit par consensus au début des années 90, avec les conférences nationales, a été gangrené", indique à l'AFP le responsable de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'Homme (Raddho), Alioune Tine.

"Il y a un renforcement du pouvoir personnel, des +leaders charismatiques+, au détriment des institutions, qui s'affaiblissent. Certains chefs d'Etat veulent s'éterniser et mourir au pouvoir. Il y a un détournement des Constitutions, des élections et du processus démocratique", souligne-t-il.

De plus, la tentation de succession dynastique via des élections contestées mine toutes tentatives d'enraciner les règles démocratiques sur le continent. En République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, alors tout juste âgé de 29 ans, a très vite succédé à son père, Laurent-Désiré, assassiné en 2001 par un de ses gardes du corps.

Au Togo, le général Gnassingbé Eyadéma, après avoir dirigé le pays pendant 38 ans a laissé à son décès en 2005 le fauteuil présidentiel à un de ses fils, Faure Gnassingbé, élu dans des circonstances chaotiques. Ce dernier se représente le 4 mars pour un deuxième mandat.

Et au Gabon, Ali Bongo a succédé l'année dernière à son père Omar Bongo, souvent considéré comme le symbole de la "Françafrique" et qui était resté 41 ans au pouvoir. Au Togo comme au Gabon, la France a été accusée d'avoir favorisé ces successions familiales. Paris a démenti à plusieurs reprises.

Les oppositions de plusieurs autres pays mettent déjà en garde sur la répétition de ce schéma, notamment en Egypte, en Libye ou même au Sénégal, pourtant longtemps considéré comme la vitrine de la démocratie en Afrique francophone.

Comme le souligne Patrick N'Gouan, coordinateur national de la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI), "en Côte d'Ivoire comme en Afrique, celui qui a le pouvoir politique a le pouvoir économique, car il contrôle les richesses nationales".

"En Côte d'Ivoire, ceux qui étaient pauvres il y a quelques années sont devenus riches!", relève-t-il. D'où la tentation de garder la pouvoir aussi longtemps que possible, au besoin en modifiant la Constitution, comme au Cameroun en 2008, pays dirigé depuis 1982 par Paul Biya, 76 ans.

Mais s'il y a actuellement un "retour de manivelle" et "des assauts assassins contre la démocratie, il y a aussi aussi des ripostes fortes de la part de le société civile ou de l'armée", veut croire un observateur international en Afrique de l'Ouest.

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Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 16:54


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Bangui, (AFP) - le 24 février 2010, 13h49 - Le président centrafricain François Bozizé a accusé des responsables du comité de pilotage du désarmement dans son pays d'avoir détourné des fonds alloués à cette opération, ce qu'a démenti mercredi un des mis en cause, l'ex-chef rebelle Jean-Jacques Demafouth.

"J'ai donné 340 millions de FCFA (plus de 518.000 euros) au comité de pilotage pour la première phase de la campagne de contact et de sensibilisation" sur le désarmement, en cours, "mais Demafouth et les responsables du Comité ont empoché l'argent", a affirmé le président Bozizé dans des déclarations rapportées lundi et mardi par les médias publics.

"Ils ont placé cet argent sur leur compte en banque en Europe. Ils projettent de se lancer dans la course à la présidence contre moi", a ajouté M. Bozizé dont le pays doit organiser cette année une élection présidentielle et des législatives.

La commission électorale a proposé la date du 18 avril pour le premier tour, et le 23 mai pour le second tour, mais ce calendrier n'a pas encore été validé officiellement, a dit à l'AFP un des responsables de cette organisme.

Joint mercredi par téléphone, Jean-Jacques Demafouth, président de l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD, ex-rébellion) et un des vice-présidents du comité de pilotage, a démenti ces accusations.

M. Demafouth, qui se trouvait en France pour une "urgence familiale", a assuré n'avoir "jamais reçu des mains du président de la République une quelconque somme" pour le désarmement.

M. Bozizé "avait fait virer (dans une banque) une somme d'environ 300 millions FCFA (457.000 euros) qui a permis l'organisation de la première campagne de contact et de sensibilisation", a-t-il expliqué.

M. Bozizé "avait fait virer (dans une banque) une somme d'environ 300 millions FCFA (457.000 euros) qui a permis l'organisation de la première campagne de contact et de sensibilisation", montant incluant 60 millions FCFA (près de 92.000 euros) "pour la prise en charge alimentaire de tous les ex-combattants" rebelles, a-t-il expliqué.

"Ce fonds a été géré par le ministre d'Etat à la Communication, Cyriaque Gonda, et moi-même. (...) Les rapports ont été remis au président de la République", a-t-il précisé.

M. Gonda, également vice-président du comité de pilotage, n'était pas disponible pour s'exprimer sur le sujet, a indiqué à l'AFP son entourage.

Le comité de pilotage du programme de démobilisation, désarmement et réintégration (DDR), mis en place en janvier 2009, est présidé par l'ONU et comprend des représentants du gouvernement et des principales ex-rébellions.

L'opération doit permettre notamment de démobiliser quelque 8.000 ex-combattants, d'après l'ONU.


NDLR : Bozizé nous parle de quelques 3 centaines de millions de F CFA remis au comité de pilotage. Or tout le monde sait qu'il détient de la CEMAC la somme de 8 milliards de F CFA. Il est vain qu'il puisse lancer une polémique pour 340 millions de F CFA seulement sur les huit milliards qu'il thésaurise on ne sait trop pourquoi. Si des rapports lui ont de surcroît été adressés sur l'utilisation de l'argent qu'il prétend avoir remis au comité de pilotage, c'est à lui de dire si cette enveloppe a été bien gérée ou non et pas de venir suspecter a priori Demafouth et Gonda, dont il n'est nullement question de faire l'avocat cependant, d'avoir empoché l'argent pour acheter des armes contre lui. Bozizé aurait remis cette enveloppe au BINUCA, nous n'en serions pas là. On finit par se demander s'il ne recherchait pas la situation actuelle où se trouve le DDR...!

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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 16:28


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BANGUI – (AFP) 24 février 2010 12h50 - La Commission électorale indépendante (CEI) de Centrafrique a annoncé mercredi à l'AFP que les élections présidentielle et législatives pourraient avoir lieu les 18 avril (1er tour) et 23 mai (2e tour), selon un calendrier qui n'est pas encore définitif.

"Conformément aux dispositions constitutionnelles, la CEI a arrêté un chronogramme (calendrier, ndlr) d'activités (...). Le premier tour des élections présidentielle et législatives est fixé au 18 avril et le second tour le 23 mai", a affirmé Rigobert Vondo, le rapporteur général et porte-parole de la CEI.

"Il s'agit d'un chronogramme que la CEI souhaite tenir, mais il faudra prendre en compte certaines réalités, dont le financement et l'exécution dans les délais de toutes ces activités, dont la révision de la liste électorale, qui prendra un peu de temps", a-t-il précisé.

Conformément au code électoral centrafricain, la Commission électorale propose la date des élections et le président entérine alors par décret et convoque le corps électoral en conséquence. La CEI n'a pas encore transmis de date de manière officielle.

Quatre personnalités ont déjà affirmé publiquement vouloir être candidats: l'ancien président Ange-Félix Patassé (1993-2003) qui se présente en indépendant, l'ancien Premier ministre Martin Ziguélé (2001-2003) pour le Mouvement de libération du peuple centrafricain, l'ancien ministre Eloi Anguimaté pour la Convention Nationale, l'actuelle ministre déléguée à la décentralisation Marie Reine Hassène (indépendante).

Le président François Bozizé ne s'est pas encore prononcé mais de nombreux observateurs estiment qu'il se présentera.

Dans un rapport sur la situation en Centrafrique publié en décembre, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait déjà indiqué que les élections générales centrafricaines devaient "se tenir avant la fin avril 2010 pour être constitutionnelles".

Lors d'une visite la semaine dernière en Centrafrique, la Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a invité les autorités centrafricaines à organiser "des élections libres et transparentes", permettant au pays de "faire un grand pas en avant vers un avenir pacifique et démocratique", selon un communiqué diffusé par l'ONU.

Mme Pillay les a aussi exhortés à garantir "la liberté d'expression et de réunion". Elle a appelé "toutes les parties, y compris le gouvernement actuel, les divers partis d'opposition et la Commission électorale indépendante à mettre de côté leurs divergences et à travailler" pour la tenue d'une élection dont les résultats ne souffriront pas de contestations.

(©)


NDLR : Si les dates sont incertaines, pourquoi se dépêche-t-on de les annoncer ? S’il est certes du devoir de la commission électorale de proposer le calendrier des élections, elle doit le faire après s’être assurée que le plus gros de son travail à savoir le recensement du corps électoral et l’arrêt définitif des listes électorales, ait été accompli. Or la commission électorale à l’heure actuelle est traversée de problèmes de tout genre. Son effectif est incomplet. Son président, le vrai faux pasteur Joseph Binguimalé est récusé et sa gestion de seulement trois mois doit faire l’objet d’un audit dont on attend impatiemment les résultats mais qui vaut désaveu.
En outre, plusieurs de ses membres, notamment les délégués de l’entité opposition démocratique, convaincus de corruption, doivent être remplacés en dépit des sordides manœuvres de Gabriel Goloumo du RDC qui tente de contrer la désignation du nouveau délégué de ce parti avec la complicité du ministre de l’Administration du territoire Elie Ouéfio.
L’annonce de ce calendrier électoral dans ces conditions, apparaît pour le moins, prématurée et traduit l’empressement de Bozizé et son clan d’aller sans le moindre scrupule à des élections bâclées dont ils pourraient revendiquer frauduleusement la victoire.
On ne va pas tenir des élections mal préparées affaire de tenir absolument des élections afin d'éviter coûte que coûte un vide constitutionnel pour faire plaisir à X ou Y car elles généreront immanquablement des problèmes dans un pays dont l’instabilité est la caractéristique principale hélas !

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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 02:58


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Mardi, 23 Février 2010 22:39

L'Afrique du sud a notifié au « Conseil de sécurité » de l'« ONU » qu'elle avait récemment saisi une cargaison d'armes nord-coréennes destinée au Congo, en violation des sanctions imposées à Pyongyang par le Conseil, a-t-on appris mardi de sources diplomatiques

Selon un diplomate parlant sous couvert de l'anonymat, l'Afrique du sud a informé lundi le comité du Conseil chargé de superviser l'application de l'embargo sur l'exportation d'armes imposé à la « Corée du Nord » de la saisie en novembre de pièces détachées de chars.

La « résolution 1874 » du Conseil, adoptée en juin dernier à la suite d'essais nucléaires nord-coréens, interdit toute exportation d'armes par la Corée du Nord et autorise les Etats à inspecter ses cargaisons.

Le diplomate a précisé que les experts du comité des sanctions du « Conseil de sécurité » sur la « Corée du Nord » étaient chargés d'examiner cette affaire.

Un autre diplomate occidental a affirmé, également sous couvert de l'anonymat, que les Sud-Africains avaient agi sur renseignement d'une compagnie maritime française selon laquelle elle devait transporter une cargaison suspecte vers la « République du Congo (Brazzaville) ».

Une inspection par les autorités sud-africaines avait permis de déterminer que la cargaison contenait des pièces détachées de chars « T-54 » et « T-55 », a ajouté ce diplomate.

En décembre, les autorités thaïlandaises avaient arrêté cinq personnes, relâchées depuis, et bloqué sur un aéroport de Bangkok un avion cargo de type « Ilyoushine » transportant des armes de guerre venant de « Corée du Nord ».

L'équipage avait affirmé transporter du matériel de forage pétrolier destiné à l'Ukraine.

Mais un plan de vol obtenu par les enquêteurs indiquait que la destination finale de l'appareil était Téhéran, ce que l'Iran a démenti.

Les cinq hommes -- un pilote bélarusse et quatre membres d'équipage kazakhs -- avaient d'abord été accusés de possession illégale et de trafic d'armes et de munitions, avant d'être expulsés le 12 février 2010.

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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 02:40


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Lundi, 22 Février 2010 19:30

La démocratisation a suscité l’espoir, et l’« organisation de l’unité africaine (OUA) » a proscrit, en juillet 1999, les « coups d’Etat ». Pourtant, cette même année, les militaires ont renversé les gouvernements au Niger, en Sierra Léone, aux Comores et en Côte d’Ivoire. Bannir les « coups d’Etat » est, en effet, une illusion. C’est la déliquescence des Etats eux-mêmes qui doit être combattue.

- Au mois de juillet 1999, à Alger, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’« organisation de l’unité africaine (OUA) » ont décidé d’exclure désormais des sommets de cette organisation tout gouvernement qui se serait emparé du pouvoir à la faveur d’un « coups d’Etat ». C’est là, à première vue, une décision de haute portée morale qui ne peut qu’honorer l’Afrique et les Africains. Malheureusement, la déclaration d’Alger, qui se voudrait guidée par un souci de « civilisation des mœurs » politiques, loin de réjouir et de rassurer, génère plutôt une sensation de malaise chez nombre d’observateurs.

En effet, pour que l’interdiction des « coups d’Etat » ait des chances d’avoir un impact constructif sur la réalité concrète, il ne suffit pas que l’intention à la base de la décision soit bonne. Dans leur ferme et, malheureusement, inconditionnelle détermination à mettre hors-la-loi les coups de force à la tête de l’Etat, les membres de l’ « OUA » ont manqué de faire la part des choses entre, d’un côté, la nocivité des coups d’Etat et, de l’autre, leur troublante nécessité. Le « coups d’Etat » est-il un mal en soi ? Si on répond par l’affirmative, alors toute société politique qui se respecte devrait créer les conditions de son bannissement absolu, ainsi que tentent de le faire, par la magie ô combien illusoire du verbe, les gouvernants africains. Or il est évident que sous certaines conditions, et étant donné certaines circonstances, que l’on pourrait qualifier d’exceptionnelles, l’œuvre de « coups d’Etat » peut très bien représenter le vertu et le courage politiques suprêmes. L’histoire en général, et celle de l’Afrique des indépendances en particulier, montre qu’il existe dans la vie de certaines sociétés politiques, des moments tragiques de rupture douloureuse de l’ordre établi que l’on pourrait bien qualifier de « coups d’Etat » salutaire.

De là le très embarrassant problème de la possible immoralité du grand élan moralisateur de l’« OUA ».

Le défi des « coups d’Etat », véritable épine profondément – et si durablement – enfoncée dans le talon du continent africain ne peut être relevé sans prendre en considération, au cas par cas, les bases de gestion des sociétés politiques africaines. Or la décision de l’« OUA » semble totalement détachée des circonstances de production ou de reproduction de l’Etat et des « coups d’Etat » sur le continent. Elle risque donc d’être vaine, comme le montre par exemple la situation ivoirienne et la prise de pouvoir par les militaires en décembre 1999.

La grandeur morale d’un « coup d’Etat », lorsque les circonstances et l’histoire le consacrent comme éthiquement correct, tient de son pouvoir libérateur des peuples opprimés et /ou en voie de suicide politique. Par exemple, nul ne saurait objectivement soutenir aujourd’hui que le coup de force du général Amadou Toumani Touré et de ses compagnons d’armes au Mali en mars 1991 n’aura finalement pas été salutaire pour le peuple malien. Que se passerait-il demain si un « coups d’Etat » aux mêmes vertus émancipatrices devenait réalité ailleurs ? Le nouveau gouvernement serait-il interdit de sommet par l’« OUA » ? Si oui – ainsi que, normalement, le voudrait la logique de l’ostracisme absolu des putschistes – serait-ce là une décision sage ?

Si, presque partout cependant, les messies en treillis ont fini plus corrompus que les démons de civils qu’ils étaient venus exorciser, ce serait néanmoins une grave erreur que de fermer les yeux sur la vraie nature de la réalité africaine et de se répéter qu’il ne saurait  y avoir de « putschiste vertueux [1] ». Le faire serait manquer à la fois de réalisme politique et de bon sens diplomatique. Le « coups d’Etat », ce mal exceptionnellement nécessaire, ne devrait pas faire recette comme mode d’alternance au pouvoir. Pour combattre efficacement ce monstre qui se retrouve potentiellement tapi au cœur de tout Etat, les sociétés politiquement matures ne se sont pas contentées d’une rhétorique moralisatrice. Le degré zéro du « coups d’Etat » est devenu une seconde nature pour ces sociétés une fois qu’elles se sont dotées de formules de gestion du pouvoir politique qui rendent caduque la détestable tentation kaki. D’où une question : combien d’Etats africains peuvent-ils aujourd’hui s’enorgueillir d’avoir établi et enraciné des conditions de succession mature au pouvoir ? Le Sénégal ? Juste une fantastique exception. L’Afrique du Sud ? Un merveilleux rêve. Le Bénin ? Un miraculeux petit laboratoire. Et au-delà ? Rien. Presque rien.

Le « coup d’Etat » n’est pas un mal. Il est symptôme. C’est à dire la manifestation externe, une sorte de signal d’alarme qui nous indique que, quelque part, il existe quelque chose qui ne va pas. Le mal auquel il est nécessaire dans ce cas de trouver remède n’est pas le « coup d’Etat », mais la cause qui fournit aux « coups d’Etat », mais la cause qui fournit aux « coups d’Etat » l’occasion de prendre d’assaut notre quotidien. L’une de ces causes est sans doute la mise en jachère de l’Etat et la transformation de l’espace public en arène féroce où ne peut par conséquent prospérer que le langage du vice institutionnalisé et de la force débridée – à l’instar de la désespérante répétition des coups de force militaires, qui atteint aujourd’hui des pays jusque-là réputés « stables » comme la Côte d’Ivoire [2]. La question n’est donc pas tant le « coups d’Etat » que les conditions et les situations qui permettent, autorisent ou encouragent la tentation du coup de force à la tête de l’Etat. Par exemple, il est évident que les coups d’Etat ne sont pas le fait d’armées républicaines. Or il ne saurait y avoir d’armée républicaine sans République. Dans ce cas de figure précis, ce serait une farce que d’essayer de rendre républicaine une armée qui opère dans un contexte où tout juré avec la République.

De là quelques interpellations relatives au défi des « coups d’Etat » en Afrique. En premier lieu, qu’est-ce qui fait que dans nombre de pays africains, un quarteron de « sous-officiers » peut dangereusement flirter avec l’idée de prendre le pouvoir par les armes et, finalement, « comme par amusement », aller victorieusement à l’assaut des institutions de gouvernement de l’Etat ? Les cas du Libéria ou de la Sierra Leone sont là pour montrer qu’il ne suffit pas d’être officier ou particulièrement intelligent pour réussir un « coup d’Etat » en Afrique. En deuxième lieu, qu’est-ce qui fait que dans un pays comme le Niger – pour ne citer qu’un triste exemple de récente mémoire – l’incarnation suprême de l’Etat, le président de la République, peut être grossièrement abattu « comme un chien » (l’expression, terriblement appropriée, est du président Omar Bongo) sans que cela fasse l’objet d’un quelconque émoi ? Enfin, qu’est-ce qui fait qu’en Afrique toutes ces choses si terribles, si extraordinaires, paraissent si simples, si faciles, et si…ordinaires ? En d’autres termes pourquoi cette horreur politique majeure qu’est le « coup d’Etat » est-elle devenue si banale sur ce continent ? Autant la sagesse conventionnelle nous apprend que les peuples n’ont que les dirigeants qu’ils méritent, autant pourrait-on légitimement soutenir que les Etats n’ont que les coups qu’ils méritent et tant qu’ils les méritent.

Bien au-delà de ces considérations d’ordre organique sur la nature des « coups d’Etat », il est à craindre que la décision de l’« OUA » ne conduise nombre d’Africains, devenus sans illusions et sans espérance sur l’organisation panafricaine, à prêter des intentions aux chefs d’Etat africains (actuellement au pouvoir). Et si la déclaration publiquement faite à Alger avait un « agenda caché », ne manquent pas de se demander certains ? Et si « OUA » était en train de devenir une sorte de « syndicat des guides suprêmes », un « club sélect qui refuse d’augmenter le nombre de ses membres » murmurent d’autres [3] ? 

Il ne devrait pas être question d’interdire ou de ne pas interdire les « coups d’Etat » en Afrique. Un tel rêve, bien que moralement compréhensible, n’a politiquement pas de sens. Il peut même s’avérer diplomatiquement désastreux pour l’« OUA ». Car, si l’« OUA » persiste dans son ambition d’ostracisme inconditionnel des putschistes, ce n’est peut-être pas la fin des « coups d’Etats » que l’on verrait poindre à l’horizon des tropiques africains, mais bien celle de l’« OUA » qui ne pourrait plus tenir ses sommets… faute de quorum.

Se mettre à l’abri des coups pour l’Etat  africain, c’est avant tout devenir radicalement autre. Cet Etat (devenu)  autre serait une institution à visage humain. Sa logique de fonctionnement, par elle-même (et non par décret), rendrait définitivement impossible, voire impensable, l’idée de prise de pouvoir par la violence. Espérer résoudre « par décret » le problème des « coups d’Etat » représente un risque supplémentaire pour l’« OUA » : la menace des discrédits. Le risque est d’autant plus important que, s’agissant des questions de paix et de sécurité en général, comme de celles relevant des coups d’Etat en particulier, l’organisation panafricaine n’en est pas à son premier essai. L’on se rappelle qu’au mois de mai 1963 (déjà !) la délégation togolaise avait été déclarée « indésirable » à Addis Abeba puisque alors composée d’hommes en kaki qui venaient d’assassiner quelques mois plus tôt le président Sylvain Olympio. Dix-sept ans plus tard, le même scénario allait se reproduire, presque à l’identique : lors du sommet extraordinaire de l’« OUA » de 1980 à Lagos, le sergent-chef Sammuel Doe et sa cohorte étaient interdits de sommet pour avoir assassiné, à la suite d’un « coup d’Etat » particulièrement sanglant, le président William Tolbert, alors président en exercice de l’« OUA ».

l’« OUA » a interdit à revenir au plus vite à ce qui constitue l’essentiel : non pas l’interdiction des « coups d’Etat », mais la mise sur pied des conditions de gestion des sociétés politiques systématiquement incompatibles avec l’idée de prise de pouvoir par les armes. C’est d’une mission de « civilisation des mœurs » (politiques) qu’il s’agit – pour reprendre une expression chère à Norbert Elias [4]. Concrètement, l’urgence, la priorité et le devoir relèvent pour l’heure de la fondation et de la consolidation des « formes civilisées de gouvernement » [5].

A cet égard, deux questions, formulées par Karl Popper, peuvent nous aider à mieux asseoir les bases d’un débat lucide et constructif sur la réalité des « coups d’Etat » en Afrique.

La première question a trait au principe de gouvernement de l’Etat : aujourd’hui en Afrique, « y a-t-il des formes de gouvernement qui, pour des raisons morales, sont répréhensibles ? »

Et la seconde est relative aux formalités de fonctionnement de l’Etat : aujourd’hui en Afrique, « y a-t-il des formes de gouvernement qui nous permettent de nous défaire (sans violence) d’un gouvernement mauvais, ou seulement incompétent, qui cause du tort au pays ? [6] ». Si la réponse à la première question est oui, alors les coups d’Etat, avec ou sans décret d’interdiction de l’« OUA », ont encore un bel avenir sur notre continent. Si la réponse à la deuxième question est non, alors, également, nous sommes loin, très loin, d’être sortis de l’infâme auberge des putschs en Afrique.

* Chercheur à l’institut des Nations unies pour la recherche sur le désarmement (Genève).

 

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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 02:39


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PARIS (AFP) - mardi 23 février 2010 - 18h51 - Nicolas Sarkozy fait son retour mercredi en pour tourner la page, seize ans après le génocide, du lourd contentieux qui a empoisonné les relations entre la France et le Rwanda et apporter son onction au "nouveau" Gabon du fils d'Omar Bongo.

Une journée à Franceville et Libreville, trois heures à Kigali... A l'image des précédentes, la nouvelle virée africaine du chef de l'Etat tient du grand écart. Un pied dans le "pré carré" pour conforter les vieilles amitiés, l'autre en terre anglophone pour illustrer la rupture, en résumé d'une politique qui hésite toujours à trancher le lien avec la "Françafrique".

Même symbolique, le premier séjour jeudi d'un président français au Rwanda depuis le génocide constitue le point d'orgue de cette tournée. Nicolas Sarkozy vient y enterrer trois ans de brouille diplomatique et judiciaire avec le régime de Paul Kagamé, nouvelle étape de l'effort de "réconciliation" lancé en 2007 pour solder les contentieux de la France en Afrique.

Le Rwanda a coupé les ponts fin 2006, après l'émission par le juge Jean-Louis Bruguière de mandats d'arrêt contre neuf proches du président rwandais, soupçonnés d'avoir fomenté l'attentat qui a coûté la vie en 1994 à son prédécesseur, Juvenal Habyarimana, et marqué le coup d'envoi d'un génocide qui a fait 800.000 morts, en grande majorité d'ethnie tutsie.

Cet incident a relancé de plus belle le procès instruit depuis 1994 par le régime de Kigali, aux mains des tutsis, contre Paris, accusé d'avoir aidé les génocidaires. Ce que la France, soutien du régime Habyarimana contre le guérillero Kagamé, a toujours farouchement nié.

Malgré cette escalade, les fils du dialogue renoué par Nicolas Sarkozy en entrant à l'Elysée n'ont jamais été rompus. Deux entretiens "francs et directs" avec Paul Kagamé en 2007 puis 2008 ont remis le différend à plat.

Avant qu'une série de péripéties judiciaires opportunes ne dégage la voie à une reprise des relations, à la faveur d'une visite éclair à Kigali en novembre dernier du numéro 2 de l'Elysée, Claude Guéant.

Couronnement de ce chemin tortueux, Nicolas Sarkozy débarque donc dans l'ex-colonie belge avec la satisfaction d'avoir retiré une grosse épine du pied de la France. Et l'ambition de la réinstaller dans l'Afrique des Grands lacs, à la frontière du Kivu congolais au sous-sol riche en minerais.

"Cette réconciliation avec le Rwanda fait disparaître un irritant majeur qui, à cause des accusations de complicité de génocide, nuisait à l'image de la France sur l'ensemble du continent", se réjouit-on à Paris.

Les deux camps assurent avoir "tourné la page" mais le climat de la visite du président reste lourd. Ses gestes et ses mots y seront observés à la loupe. Car à Kigali, les victimes du génocide continuent à exiger des "excuses" françaises. Et à Paris, politiques et militaires s'inquiètent à mots couverts du prix de ces retrouvailles.

Il y a deux ans, Nicolas Sarkozy, que l'on sait réservé sur la repentance, avait évoqué "les faiblesses ou les erreurs" de la France. "Il dira des choses fortes", prévient son entourage, "mais pas d'excuses".

Le chemin qui conduit mercredi le président Sarkozy au Gabon pour la troisième fois depuis son élection, s'annonce moins risqué.

Huit mois après la mort du "doyen" Omar Bongo, considéré comme le gardien des secrets de la France en Afrique, Paris veut faire du Gabon de son fils Ali, dont l'élection a été contestée par l'opposition, l'appartement témoin de sa nouvelle diplomatie africaine. "Le modèle d'une politique plus moderne et débarrassée des soupçons du passés", jure l'Elysée.

Nicolas Sarkozy signera donc à Libreville un accord de défense rénové avec le fils. Mais ira aussi s'incliner sur la tombe du père.

 


Gabon: le président Sarkozy n'est pas "le bienvenu"

LIBREVILLE - Deux des plus célèbres membres de la société civile gabonaise, Marc Ona, lauréat du Prix Goldman 2009, ainsi que Grégory Mintsa, estiment dans une lettre ouverte mardi à la veille de l'arrivée au Gabon du président français que Nicolas Sarkozy n'est pas "le bienvenu".

"M. le Président (...) votre ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, votre secrétaire aux colonies Alain Joyandet et votre ami Robert Bourgi sont désormais indésirables au Gabon et vous n'êtes pas le bienvenu" écrivent les deux membres de la société civile dans une lettre remise à l'AFP par Marc Ona.

Marc Ona Essangui, principal porte-parole de la société civile, est le coordinateur de Publiez ce que vous payez (PCQVP), Brainforest et Environnement Gabon alors que Gregory Ngbwa Mintsa est partie civile dans la plainte "Bien mal acquis" contre les chefs d'Etats africains accusés d'avoir détourné de l'argent public.

"Il nous est difficile de comprendre que vous perpétuiez les mêmes relations France-Gabon depuis que Bouët-Willaumez (fondateur du comptoir de Libreville) s'est emparé de nos terres et de nos richesses contre des bibelots", écrivent les auteurs.

"Comme vos prédécesseurs vous continuez à maintenir à la tête de notre pays des traîtres à la Nation dont aucun Gabonais sincère ne veut plus depuis des décennies. Nous comprenons, que pour vous, les intérêts de vos amis de la bourgeoisie d'affaires française sont autrement supérieurs à la vie et au destin du peuple gabonais", estiment MM Ona et Mintsa.

"C'est pourquoi dans le sillage de tous vos déplacements vous emportez toujours la vermine, VRP d'Areva, de Bolloré, de Total et autres esclavagistes infâmes appuyés par la gouaille de Bernard Kouchner", poursuivent-ils.

"Vous fermez les yeux sur ces crimes économiques (...) En privilégiant l'intérêt des milieux affairistes par rapport à la vie des Gabonais, la Françafrique est coupable de crime contre l'humanité (...) La célébration du cinquantenaire que vos factotums s'apprêtent à célébrer est pour nous un moment de deuil".

Dans un mémorandum, le collectif des organisations libres de la Société civile, qui rassemble les principales ONG gabonaises, demande la "la révision intégrale des accords et traités régissant les relations franço-gabonaises (...) la réparation totale par les groupes Areva, Total, Rougier (bois), Comilog (Eramet) et autres de tous les types de dommages causés aux populations et à l'environnement dans les zones d'extraction (...) et l'arrêt de l'ingérence française dans le choix des dirigeants gabonais".

De son côté, l'ONG Croissance saine environnement juge "souhaitable de renégocier les contrats pétroliers, miniers et forestiers signés à une époque révolue".

(©AFP / 23 février 2010 21h39)

 

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