Des armes bientôt ramassées à Birao
Radio Ndéké Luka Vendredi, 02 Mars 2012 13:44
Il faut passer à la phase d’exécution ! Les armes de guerre illégalement détenues par les populations de la ville de Birao (nord) seront bientôt ramassées. Le commandement de la Force tripartite RCA-Tchad-Soudan basée dans la ville vient de tenir le 29 février 2012, une réunion de sensibilisation des habitants sur ce sujet.
Il s’agit d’une réunion de sécurité qui s’inscrit dans le cadre des activités de cette force installée en janvier dernier à l’extrême-nord du pays en proie à l’insécurité.
Objectif, mettre à contribution autorités locales et populations civiles pour un retour définitif de la paix et de la sécurité dans cette région ravagée par des crises militaro-politiques répétées.
Selon le correspondant de Radio Ndeke Luka qui a pris part à la séance, « toutes les couches sociales de la ville de Birao se disent prêtes à accompagner une telle initiative. Elles entendent dénoncer tous les détenteurs illégaux de ces armes pour sa réussite ».
Cette Force tripartite a été mise en place en 2011, suite à une réunion des Etats de Centrafrique, du Tchad et du Soudan au Khartoum capitale soudanaise. Chaque Etat membre s’est engagé à envoyer 80 soldats. Ces derniers sont repartis sur l’ensemble des trois pays. Une manière de barrer la route aux rébellions et autres bandits de grand chemin qui affectent ces Etats.
Les humanitaires évacuent Rafaï après des incursions de la LRA
Radio Ndéké Luka Vendredi, 02 Mars 2012 13:42
Le personnel des ONG humanitaires présentes dans la Sous-préfecture de Rafaï (extrême-est de la RCA) a été évacué le 1er mars 2012, à Bangassou (est). La mesure a été prise pour des raisons sécuritaires, la présence des rebelles de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) ayant été signalée au village Agoumar, localité située à 4 kms de la ville.
Le correspondant du Réseau des journalistes en Droit de l’homme présent à Bangassou explique que « Le personnel des ONG humanitaires Mercy-corps, Première Urgence et Merlin a été évacué d’urgence jeudi dernier, tandis que la population a passé la nuit de mardi à mercredi dans la nature pour échapper aux exactions de la LRA ».
Les éléments de la LRA se sont manifestés à plusieurs reprises au cours de ces derniers jours. Lundi 27 février, 5 personnes ont été victimes d’enlèvement à Agoumar. Trois jours plus tard, 3 autres ont été enlevées aux alentours du même village. Mais la présence de cette rébellion n’est pas encore signalée dans la ville de Rafaï et aucun cas de déplacement de la population vers d’autres villages n’a été signalé.
Le correspondant a annoncé qu’un contingent des Forces armées centrafricaines est arrivé dans la nuit du mercredi 29 février au jeudi 1er mars à Rafaï en renfort pour assurer la sécurité de la population.
L’évacuation du personnel des ONG humanitaires à Bangassou vient compliquer d’avantage les conditions de vie des populations de Rafaï et celles de Bangassou. Elles manquent presque de tout : denrées alimentaires, médicaments, voire les produits de première nécessité.
Il y a quelques jours, 2 enfants des familles victimes de la LRA sont décédés à cause de la diarrhée et du paludisme à Bangassou. La situation humanitaire et surtout sécuritaire de ces habitants reste déplorable. Le périmètre sécuritaire de ces derniers est limité à 5 kilomètres des villes. Si bien qu’ils ne peuvent pas vaquer normalement à leurs occupations quotidiennes dont celles de se rendre aux champs.
Ndele 2ème pire crise humanitaire après la Somalie
Radio Ndéké Luka Vendredi, 02 Mars 2012 13:45
« La situation humanitaire à Ndele (nord) peut être qualifiée comme étant la 2ème pire crise humanitaire chronique après la Somalie ». C’est ce qu’a affirmé le week-end dernier John Ging Directeur de la division de la coordination du bureau des Nations Unies de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA).
Il l’a dit suite à une visite qu’il a rendu le 29 février 2012, aux déplacés des villages Gozbeida et Zoukoutouniala II. Des localités respectivement situés à 21 et 30 kilomètres sur l’axe Ndele-Ngarba (nord).
L’objectif de cette mission était d’évaluer la situation humanitaire, discuter des moyens à mettre en place pour assurer une meilleure prise en charge de ces personnes touchées par les déplacements et l’insécurité alimentaire. Une occasion pour John Ging de toucher du doigt les souffrances de ces populations dont leur réinstallation.
Ibrahim Kamiss un des habitants du village Zoukoutouniala II interrogé par Radio Ndeke Luka, a confirmé que « la population n’a plus rien à manger. Depuis 3 ans, elle n’arrive plus à cultiver la terre. Il n’existe qu’un seul point d’eau pour 3 villages et il n’y a presque plus un seul centre se santé fonctionnel ».
Pour John Ging Directeur de la division OCHA, « c’est une terrible souffrance humaine pour ces populations. Des dizaines de milliers de personnes ont tout perdu. Malgré tout, elles sont obligées de chercher à se réinstaller ».
Par ailleurs Jean Sébastien Munier chef du bureau de Ocha à Bangui était l’invité de la rédaction de Radio Ndeke Luka ce vendredi 2 mars 2012. Il a expliqué que « la crise humanitaire en République Centrafricaine est négligée par le monde entier. Des intérêts géopolitiques attirent moins certains bailleurs de fonds. A cela s’ajoutent un intérêt médiatique mondial qui se penche plus sur les crises aigues, des souffrances humaines et les images choc. Des images qu’on pourrait aussi retrouver en RCA. Seulement, elles sont très dispersées et la situation globale est complexe, ce qui ne répond pas aux critères médiatiques qui attirent moins les opinions et les médias », a-t-il encore expliqué.
Les chiffres du bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies, OCHA en RCA parlent d’eux-mêmes. On compte 14000 déplacés dans la région de Ndele. Les affrontements entre l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR) et la Convention des Patriote pour la Justice et le Paix (CPJP) sont à l’origine de ces déplacements.
Un pêcheur déchiqueté par un caïman à Birlo
Vendredi, 02 Mars 2012 13:43
Pratiquer la pêche sur les lacs de Boali (95 kilomètres nord de Bangui) et ses environs devient de plus en plus dangereux. Une partie de celle-ci a tourné le 28 février 2012, au drame. Un jeune pêcheur âgé de 13 ans a été déchiqueté par un caïman dans le lac de Birlo situé à 12 kilomètres de la ville.
Les faits sont rapportés ce 2 mars par le correspondant de Radio Ndeke Luka : « le mineur a accompagné son frère aîné dans cette partie de pêche appelée « pêche commando ». Elle consiste à plonger en profondeur et à capturer les poissons à l’aide d’un filet ».
« Au bout de quelques minutes, seul l’aîné a pu surgir à la surface de l’eau. Or le cadet avait déjà été happé par un coup de mâchoire de l’animal. De l’avis de certains pêcheurs qui ont vécu l’évènement, cet animal aquatique dangereux aurait baladé sa victime dans sa gueule quelques minutes avant de disparaitre. Des recherches engagées pour retrouver le corps de l’enfant se sont révélées vaines », indique le correspondant.
Il faut noter que cet animal féroce n’est pas à son premier forfait. Il a déjà attaqué plusieurs pêcheurs dans leurs pirogues. Certains ont pu échapper grâce à leur vigilance. D’autres ont eu moins de chances. Ils ont été dévorés.
En 2011 à Boyali 25 kilomètres de la ville de Boali, on avait retrouvé des restes d’un pêcheur que sa tête et une partie de son bras. Tout le reste avait dévoré par ce caïman.