Radio Ndéké Luka 31 décembre 2011
Voici la suite de notre rétrospective de 2011. Elle va de A comme « abus de pouvoir » à Z comme Zémio, ville de déplacés où l’on vit dans l’angoisse des attaques des Tongo Tongo de la LRA. 2011, une année à oublier ? A la condition que 2012 soit bien meilleure.
N comme Ngaïkosset
Le capitaine Eugène Ngaïkoisset Bari du Bataillon Amphibie a été mis aux arrêts début juillet et rétrogradé au rang du sous-lieutenant, par décret présidentiel. Motif évoqué : comportement en privé susceptible de porter atteinte au renom de l’armée centrafricaine.
Le désormais sous-lieutenant Ngaikosset considéré comme un membre la garde rapprochée du Chef de l’Etat est arrêté et gardé à vue au Camp de Roux àBangui sur ordre de François Bozizé lui-même selon des informations recueillies par Radio Ndeke Luka.
A l’origine des faits, un récent incident avec un élément de l’armée française. Le capitaine Ngaikoisset aurait administré une gifle et pointé son arme sur un militaire français après un banal accident de voiture sur l’Avenue des Martyrs à hauteur de la Primature.
Eugène NGAIKOISSET est un des ex-libérateurs. Il a accompagné et aidé le Chef de l’Etat centrafricain François Bozizé à prendre le pouvoir par un coup d’Etat le 15 mars 2003.
O comme Opposition
Après le boycott des élections et un meeting raté parce que perturbé, l’opposition s’est encore à l’occasion du 1er décembre, fête marquant la proclamation de la République centrafricaine Les festivités devant marquer cet évènement national se sont déroulées sans elle. Le Front pour l’annulation et la reprise des élections de 2011, (FARE-2011) qui est la plate-forme des Partis politiques d’opposition en Centrafrique, avait publié une déclaration en date du 15 novembre pour « appeler le militants à rester chez eux le jour de la fête et, à méditer sur le sort peu enviable de la République Centrafricaine ».
Dans cette Déclaration, les membres du FARE-2011, tout en affirmant reconnaitre la valeur historique de cette fête, déclarent cependant que les autorités actuelles du pays n’ont ni légitimité ni légalité d’organiser les festivités.
Gabriel Jean-Edouard Koyambounou, le Porte-parole du FARE-2011 a expliqué à Radio Ndeke Luka que « depuis les dernières élections, nous avons décidé après observation que le FARE ne reconnais pas ces résultats, y compris les institutions qui y résultent, donc nous n’autorisons pas nos militants d’aller défiler devant les institutions que nous ne reconnaissons pas ».
Selon toujours Gabriel Jean-Edouard Koyambounou, il s’agit d’un appel au boycott lancé à l’endroit de tous ceux qui ploient sous le poids de la misère. « Comment peut-on admettre qu’on va défiler devant des gens qui n’ont aucun souci de vous, sous un soleil ardent et qu’à la fin on rentre le ventre creux à la maison ? », s’est-il interrogé.
P comme Patassé
Catafalque recouvert du drapeau national. Une marée humaine sous un soleil de plomb. Honneurs militaires et dépôt de gerbes de fleurs. Des pleurs, des témoignages. Toute la République debout et s’inclinant respectueusement devant le cercueil de son ancien président.
C’est sous ce décor que la République Centrafricaine a rendu samedi 21 mai, hommage à son ancien président Ange Félix Patassé, décédé le 6 avril dernier à Douala au Cameroun. Les obsèques officielles se sont déroulées sur l’Avenue des Martyrs à Bangui, sous la présidence du Chef de l’Etat François Bozizé. Tous les corps constitués étaient présents ainsi que les membres du corps diplomatique.
Le président Bozizé a rendu hommage à son défunt prédécesseur, saluant en lui l’une des grandes figures de la vie politique centrafricaine. Il a salué en lui l’une des plus grandes figures politiques de la Centrafrique. Toutefois, François Bozizé a dénoncé « l‘esprit de manipulation et de division dont font montre certains hommes politiques qui ont servi Patassé».
Passant du français au Sango la langue nationale, il a demandé « pardon à la famille du défunt pour ne pas s’être présenté à la place mortuaire, évitant toutes querelles ». Il a aussi reconnu avoir empêché l’ancien Chef d’Etat de sortir du pays. Mais contrairement aux accusations portées contre lui et le rendant responsable de la mort de Patassé, le président centrafricain accuse plutôt « les alliés de Patassé qui constituent le Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections (FARE-2011) ».
Après la sonnerie aux morts et les honneurs militaires rendus une dernière fois, le cortège funèbre s’est ébranlé pour le PK 26 sur la route de Boali (nord de Bangui). C’est là dans sa propriété que l’ancien président a été inhumé.
Q comme Quatar
Le président centrafricain a séjournée pendant 2 jours dans le cadre d’une visite d’Etat à Doha au Qatar en novembre.
Il a rencontré Son Altesse l'Emir Cheikh Hamad bin Khalifa al-Thani. Selon le communiqué officiel, les deux parties ont discuté des moyens de promouvoir les relations bilatérales et examiné une série d'autres questions d'intérêt mutuel. Par la suite le président centrafricain a présidé une série de pourparlers officiels. Les entretiens ont eu lieu entre autres avec le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, le ministre de l'Economie et des Finances, le ministre d'État aux Affaires énergétiques et de l'Industrie.
Le président de la Chambre de commerce et d'industrie du Qatar a déclaré qu'il a discuté des opportunités d'investissement disponibles en République centrafricaine et les perspectives de promotion d'une telle coopération à renforcer les relations entre les deux pays. Un ensemble de garanties d'investissement et les lois applicables en Centrafrique a été reprise par le président de la Chambre de commerce et de l’industrie qui a dit aussi que les discussions ont également porté sur les investissements dans les mines, l'énergie hydroélectrique et l'agriculture. Nous avons manifesté notre intention d'investir dans le secteur agricole en particulier dans les produits alimentaires stratégiques, a déclaré Cheikh Khalifa ajoutant : Nous avons également discuté de la possibilité d'envoyer une délégation d'affaires en Centrafrique pour discuter de la question avec les responsables là-bas. Les hommes d'affaires qataris sont en train d'étudier les opportunités d'investissement disponibles dans certains pays africains notamment dans les domaines agricole et immobilier»
R comme retraités
Le siège de l’Union Européenne à Bangui (UE) a été bloqué le 24 mai par le collectif des gendarmes et militaires retraités centrafricains. C’est finalement tard dans l’après midi que les manifestants se sont dispersés. Les ex-porteurs de tenue réclament aujourd’hui encore le versement de leurs arriérés de salaires qui s’élève à 30.000 Euros, soit 19.650.000 de Franc CFA. C’est l’UE qui doit verser cette somme au gouvernement centrafricain.
La situation qui a déclenché le mécontentement de ces militaires est la dernière déclaration de l’ambassadeur de l’UE sur Radio Ndeke Luka. Dans interview accordée à la Radio, le diplomate européen a affirmé que ces militaires avaient déjà été payés et que l’argent avait été versé sur leur compte bancaire. Mais dans les faits, selon les manifestants, « personne n’a perçu ne fut qu’un centime ».
7 d’entre eux qui avaient séquestré le Médiateur de la République pour l’obliger à se pencher sur cette affaire ont été condamnés le 31 août à 5 ans d’emprisonnement ferme et 500 000 francs CFA (environ 769 euros) d’amende chacun.
S comme Sport
Des éliminatoires de la Can 2012, à l’Afrobasket à Madagascar, puis le tournoi de de l’UNAFAC à Ndjaména, le sport centrafricain est passé par tous les états d’âme. Tantôt les Fauves-qui-rient, tantôt les Fauves-qui-pleurent.
L’année 2011a été pour de nombreux observateurs de la vie sportive une année de changement pour le football centrafricain. Avec une nouvelle génération de jeunes joueurs « félins » et « efficaces » à tous les niveaux, le visage du ballon rond du pays a connu un essor remarquable.
Les « Bamaras » se sont positivement illustrés et ont fait parler de leur pays en bien à l’échelle internationale : par exemple la victoire par 2 buts à zéro à Bangui sur les Fennecs d’Algérie, deux matches nuls face au Maroc, lors des éliminatoires de la CAN Guinée-Gabon en sont des avancées tangibles.
A cette prouesse, il faut ajouter une nette amélioration dans le tableau du transfert et de signature de contrat de certains fauves dans les grands clubs européens et africains. Hilaire Momi aux Mans en France, Salif Kéïta et Vianney Mabidé au DH El Jadida au Maroc, Eudes Dagoulou alias "Déco au Mouloudia Club d'Oran en Algérie et David Manga du Club Le Partizan Belgrade de la Serbie pour ne citer que ceux-là.
Toutefois, le maillon faible du sport centrafricain demeure la préparation des équipes. Faute de moyens financiers, elle est souvent bâclée. A cela s’ajoutent des regroupements tardifs lors des matches internationaux, contrairement à l’adversaire.
T comme Tortures
La liste des cas enregistrés au cours de ces 12 derniers mois est longue. Et encore, il n’est question que des cas connus et mentionnés par les médias. Nous en citons deux à titre d’illustration de ce phénomène encouragé par l’impunité dont bénéficie leurs auteurs, souvent des éléments des forces de sécurité :
Un policier et quatre éléments de la garde présidentielle ont cruellement torturé un jeune vendeur à la sauvette au bord du cours d’eau Ngola à Bégoua au PK 10 sur la route de Damara dimanche 18 décembre 2011, en début de la soirée. Le malheureux a été admis aux soins d’urgence. De source proche de la famille de la victime, tout a commencé par une histoire de vol "montée de toutes pièces" par les militaires. Le jeune Rodrigue qui vend des cigarettes et chewing-gums au PK 12, a été accusé par une jeune dame d’avoir tenté de voler son téléphone portable. Or, la jeune dame se trouverait être la petite-amie du caporal Balekpi, qui prenait un pot en compagnie de ses collègues militaires non loin de là. Le caporal est donc intervenu avec ses collègues, qui vont prendre manu-militari Rodrigue pour l’embarquer à bord d’une voiture de marque Nissan Primera de couleur grise, au bord d’un cours d’eau non loin du PK 12, et le soumettre à des sévices corporelles.
Serge R., un jeune habitant dans le 4ème arrondissement de Bangui a lui, été victime d’une affreuse scène de torture publique au quartier Gobongo au niveau de la «base marine» instaurée par des éléments de la garde présidentielle brillant. Le tortionnaire du jeune Serge serait un sergent-chef de la Garde Présidentielle surnommé «Grand machin».
Tout a commencé par une affaire de vente des sacs de ciment par un pasteur dont Serge R. en est le démarcheur. Ce dernier, ayant trouvé le sergent-chef Grand-machin sur son chantier de construction, lui propose 3 sacs de ciment pour une valeur de 27.000 Fcfa à 9.000 Fcfa l’unité. Serge qui garde chez lui plusieurs sacs de ciment, rentre prendre les sacs pour livrer au sergent-chef. Il charge son maçon de décharger les sacs mais le maçon, dès réception de ces sacs, déclare clairement que les sacs ne sont pas des originaux. Serge lui propose du coup de reprendre ses sacs. Après avoir téléphoné au sergent-chef, celui-ci donne l’ordre que les ciments restent sur son chantier pour ses travaux. Toujours selon une version des faits, 10 sacs lui seront encore livrés par la suite. Deux jours après, «Grand-machin» débarque, sur sa moto de couleur noire accompagnée d’un autre élément, au domicile de Serge pour lui demander de les suivre, après lui avoir signalé que les ciments sont masqués.
U comme UFDR
Les populations du Nord de la RCA tremblent encore à l’évocation des rebelles de l’Union des Forces pour la Démocratie et le Développement. Cette faction était impliquée dans les affrontements de Bria qui ont 45 morts. Elle est présente partout, de Ndélé à Birao.
On comprend mieux dès lors la liesse des jeunes de la ville de Birao issus de toutes les communautés confondues de la Vakaga, qui ont organisé en novembre, une cérémonie pour saluer la réconciliation entre les factions rebelles de l’UFDR et celle de la Convention des Patriotes pour la justice et la paix (CPJP). L’objectif de cette cérémonie, est de lancer un message de satisfaction de retour à la paix dans la région. Le message s’adressait aux autorités politiques, aux notables et aux chefs religieux.
« C’était une journée de liesse au bord de la rivière Yata dans un verger situé à 3km de la ville de Birao », a rapporté le correspondant de Radio Ndeke Luka dans la région. Les jeunes qui se sont réunis, se sont sensibilisés et ont pris une ferme volonté de bannir l’esprit de la division, de la haine et du clanisme qui les a longtemps divisés.
Les chefs de ces deux groupes rebelles ennemis avaient « mangé » dans un même plat le 10 novembre à Ndélé, pour « enterrer définitivement la hache de guerre après plusieurs années de conflits armés ».
V comme Victimes et Violences
Les Civils sont les principales victimes des violences et des atteintes aux droits humains. Le rapport d’Amnesty International sur la Centrafrique publié le 20 octobre est sévère. «Les groupes armés locaux et étrangers continuent de tuer, d’enlever, de torturer et de violer des civils, d'incendier leurs maisons et de se livrer à des pillages », écrit Amnesty International dans ce rapport.
Ce document, intitulé République centrafricaine. Après des décennies de violence, il est temps
d’agir, montre que la population de la République centrafricaine est terrorisée depuis des décennies par les groupes armés qui agissent dans une impunité
quasi-totale.
En dépit des accords de paix et d’un récent processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion
(DDR), le conflit armé continue de ravager le pays, causant des morts parmi la population civile et provoquant des déplacements massifs de population à l’intérieur du
pays.
« Pas moins de 14 groupes armés sont actuellement en opération dans le pays. Pourtant, le gouvernement a
systématiquement fait preuve de son incapacité ou de son manque de volonté pour prendre des mesures afin de protéger ses citoyens », a indiqué à Radio Ndeke Luka,
Godfrey Byaruhanga, chercheur sur l’Afrique centrale à Amnesty International.
W comme Work Sahle Zéwdé
Madame Sahlé Work Zewde, représentante spéciale du Bureau Intégré des Nations Unies en Centrafrique (BINUCA), a quitté ses fonctions à Bangui pour occuper désormais le poste de Directrice générale de l’office de l’ONU à Nairobi au Kenya. La décision a été prise le 11 mars 2011 par le Secrétaire général des Nations Unies, BAN KI MOON.
Ce mouvement est intervenu au moment où la République Centrafricaine préparait activement le second tour des législatives sans l’opposition politique qui avait déjà retiré tous ses candidats de la course à la législature du pays.
Dans ses œuvres pour le développement du pays, le BINUCA est l’un des acteurs potentiels dans le processus électoral en cours, avec une des missions de chef de file des organisations Onusiennes voire internationales.
De nationalité éthiopienne, Mme Zewde a occupé plusieurs postes de responsabilités dans son pays et au sein de l’ONU. Née le 21 février 1950, Mme Sahle-Work Zewde est mère de deux enfants, tous garçons. Elle a été remplacée à la tête du Binuca par une autre femme de nationalité ghanéenne, Mme Margaret Vogt
X comme Xavier Sylvestre Yangongo
En sa qualité de ministre en charge du Programme DDR, il se retrouve par la force des choses au-devant de l’actualité. Dans une interview exclusive accordée en juillet à Radio Ndeke Luka, le Ministre Yangongo affirmait que « le programme dans les zones touchées par les crises militaro-politiques fait son bonhomme de chemin ». On sait depuis qu’il a été rattrapé par la realpolitik. En décembre, le président Bozizé reconnaissait que « les caisses du DDR sont vides »
Seules les Sous-préfecture de Bocaranga dans l’Ouham-Péndé ont enregistré des opérations de ramassage des armes entre les mains des ex-combattants de l’APRD (Armée populaire pour la restauration de la démocratie) de Jean Jacques Démafouth.
Elles doivent se poursuivre dans le Nord-Est. Pendant une mission d’évaluation du DDR, de l’Organisation des Nations Unies effectuée le 17 juillet dernier en Centrafrique, les membres de cette mission, à l’issue d’un tête-à-tête avec le ministre Yangongo a noté des performances dans le programme mais est d’avis que des efforts restent encore à fournir. Ainsi, le Bureau Intégré des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix en Centrafrique (BINUCA), a alors promis de « répondre de façon onusienne au souci que rencontre la Centrafrique dans son approche du processus de DDR ».
Y comme Yoka Souka
Début décembre, tout Bangui a tremblé pour ces musiciens hors pair. De retour de Kaga-Bandoro, le bus à bord duquel le groupe voyageait, a été attaqué. 3 personnes ont été tuées et plusieurs autres ont été admis en soins intensifs à l’hôpital de Sibut, après cette attaque commise par des hommes de la rébellion tchadienne des Forces Populaires pour le Redressement (FPR), du Général Baba Ladé. C’est un convoi de le Société nationale des transports urbains (SONATU) qui rentrait de Kaga-Bandoro après le lancement des activités de cette société de transport dans ladite ville. L’attaque a eu lieu non loin du village de Libi à 115 kms de la ville de Bangui sur l’axe Sibut.
Selon les témoignages recueillis par Radio Ndeke Luka « les malfrats étaient au nombre de trois, tous armés de Kalachnikov. Ils ont ouvert le feu sur le convoi. L’un des chauffeurs a été atteint de deux balles et deux autres personnes ont été également touchées ».
Pris de panique, de nombreux passagers ont réussi à s’enfuir, chacun de son côté dans la brousse, pour trouver refuge. C’est d’ailleurs dans la débandade générale que beaucoup se sont blessés. Il y a eu 3 morts, une dame et deux garçons. Les assaillants, identifiés comme des éléments du chef rebelle tchadien Baba Ladé, ont pillé les bagages des passagers et empoté tout ce qu’ils ont pu.
Ils seront d’ailleurs contraints à suivre les malfrats avant d’être libérés plus tard par leurs ravisseurs au bout de quelques heures, mais après de longs kilomètres dans la brousse.
Le chef d’orchestre du groupe Yoka Souka, à son arrivée à Bangui après avoir été libéré par ses ravisseurs, s’est présenté à Radio Ndeke Luka dans la matinée de mardi 6 décembre. Il témoigne : « il s’agit des éléments du rebelle Baba Ladé, parmi lesquels de jeunes centrafricains qui sont désormais dans ce mouvement, car ils parlent le Sango (Langue nationale centrafricaine) ».
Il faut rappeler à ce sujet que le président François Bozizé, dans son allocution radiodiffusée du 30 novembre dernier, veille de la fête nationale, avait qualifié Baba Ladé, de « voleur de bétail ».
Z comme Zemio
Zemio, Bakouma, Obo, des localités de la préfecture du Haut-Mbomou orphelines de Areva. « Nous avons pris la décision d’interrompre temporairement le développement du projet minier de Bakouma pour une durée allant de 1 à 2 ans. Suite à l’accident de Fukushima, on a enregistré une baisse du cours de l’uranium dans le monde. Des projets de centrale nucléaire ont été abandonnés et entraîné une baisse de nos activité ».Jean-François Millian, directeur général de Areva en Centrafrique était l’invité de la matinale de Radio Ndeke Luka lundi. Il a tenu à fournir les éclaircissements nécessaires et à faire taire les rumeurs selon lesquelles, Areva avait décidé de quitter la RCA et de ne revenir qu’en 2033.
Le suspense est ainsi levé ! Areva ne plie finalement pas bagages. Elle demande seulement un délai. Il s’agit d’une interruption circonstancielle, pas d’un départ. C’est promis elle reviendra en République Centrafricaine quand la situation mondiale de l’uranium sera meilleure.
La décision de cette suspension momentanée des travaux de mise en exploitation du gisement d’uranium de Bakouma fait suite à l’accident nucléaire de Fukushima au Japon qui a impacté le cours de l’uranium au niveau mondial.
Toutefois, Areva Centrafrique promet de reprendre l’exploitation une fois que les conditions de marché se seront améliorées. 2033 est juste la date de l’expiration du permis d’exploitation de Bakouma.