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21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 16:34

 

 

 

Deby_fevrier_2008_.jpg

 

rebelles-tcadiens.jpg

 


LIBREVILLE AFP / 21 mars 2013 16h21 - Un important mouvement rebelle tchadien, l'Union des forces de la résistance (UFR), qui avait déposé les armes après les accords de paix entre le Tchad et le Soudan de 2009, a affirmé jeudi à l'AFP reprendre la lutte armée contre le président Idriss Deby Itno.



Nous avons décidé de reprendre la lutte. C'est une lutte armée, bien sûr, a déclaré Timan Erdimi, une des grandes figures de la rébellion, depuis Doha où il est réfugié. Ancien proche du président tchadien dont il est un neveu, Erdimi est un des leaders ayant mené diverses attaques contre Deby, dont celle de 2008 qui avait échoué devant le palais présidentiel à N'Djamena.

 

Ancien leader du Rassemblement des forces pour le changement (RFC), une des principales rébellions, il avait été désigné en 2009 chef unique de la rébellion par ses pairs, sous la bannière de l'UFR. Toutefois, l'autre grande figure rebelle Mahamat Nouri s'était par la suite retiré de l'UFR pur créer l'Alliance nationale pour le changement et la démocratie (ANCD).

 

Les divisions au sein de la rébellion ont toujours été une de ses faiblesses. M. Erdimi a assuré que l'UFR avait enregistré le ralliement de nombreux groupes et a promis: la porte est ouverte à tout le monde (...) Nouri peut venir.



« Mon déplacement au Tchad sur le terrain n'est pas indispensable. L'état-major est déjà sur place dans la zone de la frontière entre le Tchad et le Soudan. Des éléments commencent à arriver de partout », a-t-il dit



« Quand il y a eu l'accord avec le Soudan, il devait y avoir des pourparlers avec nous mais ca fait deux ans et huit mois que nous sommes à Doha et on ne voit rien venir », a-t-il ajouté.

 

« Deby a cru que parce qu'il y avait l'accord (avec le Soudan), il pouvait ne rien faire. On n'a jamais eu confiance dans Deby. On n'a pas donné toutes nos armes, on en avait caché. Bien sûr, on n'est pas à 100% mais on en récupérera sur le terrain comme d'habitude (dans de précédentes attaques) », a-t-il poursuivi.



Interrogé au sujet de l'armée tchadienne qui est engagée au Mali, Erdimi a précisé: « Nous sommes contre le terrorisme. Nous ne sommes pas contre l'intervention au Mali. Quand Deby sera renvoyé, on pourra continuer à intervenir au Mali. »



(©) 

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 18:22

 

 

 

Déby ALi et Boz

 

 

APA – Libreville (Gabon) 2013-03-12 15:21:48 - Le 16ème sommet ordinaire des Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté Économique des États de l'Afrique Centrale(CEEAC) se tiendra du 23 au 29 avril 2013 à N’Djamena au Tchad, a annoncé mardi le secrétariat général de l’institution régionale basé à Libreville.


La CEEAC s'est illustrée positivement en fin 2012 pour son rôle déterminant dans la recherche de la paix en Centrafrique, un de ses 10 pays membres menacé de déstabilisation par la coalition rebelle de la Séléka.


L'institution régionale avait dépêché sur place des diplomates et une mission militaire ayant permis de d'amener les protagonistes sur la table de négociations.


 
Les pourparlers organisés début janvier à Libreville ont débouché sur la formation d'un gouvernement d'union nationale, dirigé le Nicolas Tiangaye issu de l'opposition politique.


Toutefois, ces succès diplomatique ne fait pas oublier les difficultés du secrétariat exécutif de faire appliquer tous les textes relatifs à l'intégration de la région. 


Trop de barrières persistent et empêchent la libre circulation des biens et des personnes. La faiblesse des ressources financières et le manque de volonté politique sont autant de facteurs bloquant.

 

Au terme du sommet, Idriss Déby, le président tchadien cèdera la présidence tournante à un autre dirigeant de la région. Le Burundi, la Centrafrique n'ont jamais occupé ce fauteuil.

 

Les dix Etats membres de la CEEAC sont l'Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, la Gabon, la Guinée Equatoriale, le Tchad, la République démocratique du Congo (RDC) et Sao Tomé et Principe.

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11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 02:42

 

 

 

denis denguess


 

RFI  dimanche 10 mars 2013

 

En 2016, Denis Sassou Nguesso aujourd'hui âgé de 69 ans arrivera au terme de son deuxième septennat. Il ne pourra pas se représenter pour un troisième mandat au regard de la Constitution qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels. L'opposition accuse le pouvoir de préparer une modification de la Constitution. Un collectif constitué d'une douzaine de partis de l'opposition congolaise organisait ce samedi un grand meeting sur le boulevard Alfred Raoul de Brazzaville.

 

L’opposition congolaise réclame surtout la tenue «d'états généraux de la Nation» pour sortir le pays d’une «crise multidimensionnelle». La manifestation avait été autorisée et encadrée pour éviter des débordements. Les opposants soupçonnent le pouvoir de vouloir modifier la constitution de 2002, notamment en ses articles sur la limitation du nombre des mandats présidentiels à deux, et sur l’âge limite des candidats à 70 ans. Ils l’ont fait savoir donc samedi, au cours de ce meeting de près de 3 heures, devant quelque 2.000 militants. Reportage. 

 

« Les états généraux, ce n’est pas un coup d’Etat »

 

… Les dirigeants des partis, à l’instar de Mathias Dzon, le dernier à prendre la parole, ont réclamé des états généraux de la Nation, première condition pour leur participation aux élections locales de l’été prochain… L’opposition a surtout soupçonné le pouvoir de vouloir modifier la constitution de 2002, notamment ses articles qui limitent le nombre de mandats présidentiels à deux et l’âge des candidats à 70 ans…

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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 01:18

 

 

 

Uhuru-Kenyatta-et-Raila-Odinga.jpg

Uhuru KENYATTA et Raila ODINGA 

 


09-03-2013 20:23

 

Fait inédit dans les annales juridiques internationales, le président élu au premier tour par les Kenyans sur le score pour le moins suspect de 50,07% des suffrages doit être jugé par la CPI pour crimes contre l'humanité.

 

Cinq ans après des élections générales qui avaient débouché sur un bain de sang au Kenya, après cinq jours de dépouillements laborieux, Uhuru Kenyatta, le fils du premier président de la République kenyane à l'indépendance du pays, Jomo Kenyatta, a officiellement été élu président dès le premier tour d'un scrutin entaché de soupçons. Autre particularité du nouveau et très contesté chef de l'Etat âgé de 51 ans : c'est la première fois qu'une personne inculpée de crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale accède à cette fonction. Le Soudanais Omar el-Béchir avait aussi été inculpé en 2009 par la Cour de La Haye pour les exactions au Darfour, mais il était alors au pouvoir depuis près de vingt ans.

 

Le candidat battu conteste, mais rejette la violence

 

D'après les résultats arrêtés par la commission électorale, l'élection marquée par un taux de participation record de 85,9% s'est jouée à quelques poignées de voix près, de l'ordre de 8.400 pour 12,3 millions de suffrages exprimés, soit 50,07% en faveur de Kenyatta, alors que son grand rival, Raila Odinga, le Premier ministre sortant, n'en a récolté que 43,3. Ce dernier, qui déjà en 2007 avait été battu par le président réélu Mwai Kibaki, conteste le résultat du jour et a annoncé qu'il saisirait la justice. Il a dit "faire confiance" à la Cour suprême dont il escompte l'annulation de l'élection.

 

D'ici là, dans un pays traumatisé par les violences post-électorales qui avaient fait plus de 1.000 morts et 500.000 déplacés il y a cinq ans, le candidat malheureux a cependant appelé ses partisans au calme. Il s'agit de ne pas reproduire un tel scénario catastrophe, car "la violence maintenant pourrait détruire ce pays pour toujours" a-t-il dit. Dans ce contexte, la police avait été massivement déployée dans certains bidonvilles de la capitale, Nairobi, où M. Odinga est particulièrement populaire. Samedi dans la soirée, aucun incident particulier n'était à signaler. L'Union européenne et les Etats-Unis ont félicité les Kenyans pour leur vote pacifique et appelé les deux parties à s'en remettre aux procédures prévues par la Constitution.


Avant l'élection, Washington et Londres notamment, avait prévenu qu'une victoire d'Uhuru Kenyatta risquait de compliquer leurs relations avec le Kenya, locomotive économique de l'Afrique de l'Est et partenaire essentiel dans la lutte contre le fondamentalisme islamique dans la région.

 

A priori pas d'incidence pour la CPI

 

Les accusations de crime contre l'humanité qui pèsent contre M. Kenyatta, vice-Premier ministre sortant, ancien ministre des Finances et selon Forbes première fortune du pays, remontent à sa responsabilité présumée dans l'organisation des violences qui avaient suivi le scrutin de 2007. Faisant apparemment allusion à la situation diplomatique et juridique inédite qui résulte de son élection, il a assuré samedi que le Kenya "continuera de coopérer avec toutes les nations et institutions internationales, conformément à (ses) obligations" et a formulé le voeu que la communauté internationale respecte sa souveraineté.

 

Pour ce qui le concerne personnellement, il avait déjà promis qu'il ne se déroberait pas à ses obligations devant la CPI, où son procès, qui doit s'ouvrir le 9 juillet, pourrait durer plus de deux ans. En théorie, il devrait donc comparaître à la première audience. En tout cas, a commenté le porte-parole du tribunal international, Fadi el-Abdallah, "les élections ne changent pas la donne en ce qui concerne la CPI, car il n'existe pas d'immunité devant la Cour".

 

 

KENYA. Kenyatta, bien qu'inculpé par la CPI, élu président

 

09-03-2013 à 07h38 

 

Par Le Nouvel Observateur

 

C'est la première fois qu'un homme inculpé de crimes contre l'humanité devient chef de l'Etat, créant une situation politique et juridique inédite.

 

Uhuru Kenyatta, inculpé de crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale (CPI), a été, samedi 9 mars, officiellement proclamé président du Kenya dès le premier tour. Une victoire contestée par son rival Raila Odinga, le Premier ministre sortant du pays, qui, dans un climat de tension, souhaite saisir la justice tout en appelant ses partisans au calme.

 

Une situation politique et juridique inédite

 

Dès le milieu de la nuit, des groupes de partisans d'Uhuru Kenyatta, 51 ans, ont célébré sa victoire, sans incident, contrastant avec l'abattement des électeurs de Raila Odinga. Fils de Jomo Kenyatta, premier président du Kenya (1964-1978), Uhuru Kenyatta devient, près de 50 ans après l'accession au pouvoir de son père, le quatrième chef de l'Etat kényan depuis l'indépendance.

 

Soupçonné d'avoir joué un rôle dans l'organisation des violences consécutives au précédent scrutin, fin 2007, il est aussi le premier inculpé de la CPI à devenir chef de l'Etat, créant une situation politique et juridique inédite. Uhuru Kenyatta, vice-Premier ministre, a recueilli 6.173.433 des 12.330.028 bulletins, selon le résultat final proclamé par le président de la Commission électorale (IEBC), Ahmed Issack Hassan.

 

Uhuru Kenyatta a obtenu (...) 50,07% (des bulletins) des votants. Je déclare donc Uhuru Kenyatta, président dûment élu de la République du Kenya"', a déclaré Ahmed Issack Hassan, dans l'auditorium bondé du centre électoral de l'IEBC à Nairobi, en présence de nombreux diplomates.

 

Uhuru Kenyatta ne franchit que d'environ 8.400 voix la barre des 50% des votants, requise pour l'emporter au premier tour de ce scrutin, marqué par une participation record de 85,9%. Crédité de quelque 800.000 voix de moins que son adversaire (43,31% des votants), Raila Odinga "ne reconnaîtra pas le résultat de cette élection, il contestera les résultats devant la Cour suprême", avait affirmé avant la proclamation officielle un de ses plus proches conseillers, Salim Lone, évoquant un scrutin "faussé".

 

Une troisième défaite successive

 

Le Premier ministre sortant, dont la précédente défaite il y a cinq ans avait provoqué des violences sans précédent depuis l'indépendance en 1963, qui avaient fait plus de 1.000 morts et plus de 600.000 déplacés, a dénoncé "des irrégularités massives" autour du scrutin, mais il a aussi souligné que "la violence maintenant pourrait détruire ce pays pour toujours". Celui qui, à 68 ans, enregistre sa troisième et probable ultime défaite présidentielle appelle donc "tous (ses) partisans à rester calme".

 

Le président sortant Mwai Kibaki - qui, à 81 ans, ne se représentait pas cette année - avait été proclamé vainqueur de justesse, à l'issue d'un dépouillement opaque et entaché de forts soupçons de manipulation. Uhuru Kenyatta était alors un soutien clé de Mwai Kibaki, issu comme lui de la communauté kikuyu, la plus importante numériquement - 17% des 41 millions d'habitants.

 

"Sans Raila, pas de paix"

 

Une foule nombreuse a envahi les rues de Naivasha, Nakuru et Eldoret, dans la Vallée du Rift qui a voté en masse pour Uhuru Kenyatta. Des petits groupes en tee-shirts rouges - couleur de Jubilee, la coalition victorieuse - sillonnaient Nairobi aux cris de "Uhuru, Uhuru, Uhuru".

 

Kisumu (ouest), fief de Raila Odinga, oscillait entre abattement et colère froide. Des jeunes ont brièvement affronté la police à coups de pierre peu après l'annonce officielle des résultats. "Il faut qu'on reste calme, mais à ce que je vois, certains ne le resteront pas", s'inquiétait Alphonse Omodi, vigile de 30 ans, qui se dit "en état de choc".

 

"Sans Raila, pas de paix!", avaient scandé en fin de matinée près du bidonville de Kondele, des centaines de jeunes, conspuant la police, alors que des responsables religieux appelaient au calme. "On ne peut pas reprendre 10 ans" de pouvoir kikuyu, s'insurgeait David Onyango, Luo comme Raila Odinga (11% de la population).

 

A Kibera, tentaculaire bidonville de Nairobi acquis à Raila Odinga, John Odhiambo, chauffeur luo de 29 ans, espérait encore que Raila Odinga allait "reconnaître sa défaite, afin que nous construisions un Kenya paisible".

 

Pas d'immunité devant la CPI

 

Le procès d'Uhuru Kenyatta devant la CPI doit s'ouvrir le 9 juillet à La Haye et pourrait durer au moins deux ans. "Les élections ne changent pas la donne en ce qui concerne la CPI car il n'existe pas d'immunité devant la Cour", a réagi samedi le porte-parole du tribunal Fadi el-Abdallah.

 

La CPI a déjà inculpé le président soudanais Omar el-Béchir en 2009, mais celui-ci était alors au pouvoir depuis vingt ans. Uhuru Kenyatta a assuré qu'il assisterait, même élu, à son procès. Son colistier M. Ruto, désormais vice-président, doit pour sa part comparaître le 28 mai devant la CPI, également à propos des violences de 2007-2008.

 

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9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 02:56

 

 

 

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Source : Rue98.com  HISTOIRE 08/03/2013 à 12h01

 

Francis Simonis | Maître de conférences Histoire de l'Afrique

 

 

Si l’on ne meurt pas toujours à la guerre, il arrive que l’on s’y ennuie… C’est vrai aujourd’hui, ce l’était tout autant hier. A l’époque de la conquête coloniale, quand ce qui allait devenir le Mali s’appelait encore le Soudan, les soldats français rêvaient d’action d’éclat, de faits d’armes et de décorations.


Pourtant, la maladie, l’ennui et le désenchantement furent plus souvent au rendez-vous que la gloire. A défaut d’assouvir leurs rêves de combats, les coloniaux se contentaient donc pour beaucoup de tenir garnison. Ainsi les jours s’écoulaient-ils, interminables et monotones, et avec eux naissait le découragement.


Le plus sûr moyen pour les militaires de conserver leur équilibre était peut-être de s’unir à une femme africaine. Beaucoup d’entre eux prirent donc des compagnes qui partagèrent leurs jours, mais surtout leurs nuits. Le Dr. Barot écrivait dans son « Guide pratique de l’Européen en Afrique occidentale » :


« Pour ceux qui n’ont pas la force morale nécessaire pour supporter la continence absolue, il n’y a qu’une ligne de conduite possible, c’est l’union temporaire avec une femme indigène bien choisie. »

 

La femme africaine, une statue antique


L’Africaine devait alors distraire, soigner, dissiper l’ennui et empêcher l’Européen de « se livrer à l’alcoolisme et aux dépravations sexuelles, malheureusement si fréquentes aux pays chauds », écrivait encore notre brave docteur. La beauté des Soudanaises était alors unanimement soulignée par les Européens.


Les textes abondent de clichés comparant la femme africaine à une statue antique : « La Vénus Callypige pile du mil pour le tirailleur mars », disait-on à la fin du XIXe siècle selon madame Bonnetain, première Française à avoir laissé un récit de voyage au Soudan sur la conquête en 1894.


A cette époque rude et troublée, les contacts entre les Français et les Africaines tenaient cependant plus du droit des vainqueurs sur les femmes des vaincus que de l’échange amoureux librement consenti. Beaucoup avaient en effet reçu leur « mousso », terme bambara dont ils désignaient leur femme africaine, à titre d’esclave lors d’un partage d’un butin.


Il est à ce titre significatif que le seul terme de la langue bambara connu et employé par tous fût celui qui servait à désigner la femme. La compagne africaine n’était pas une femme à part entière, comme l’aurait été une Européenne, mais simplement une mousso, une femme provisoire de statut subalterne car « indigène ».

 

Une vision quasi-patrimoniale de la femme


Certains militaires avaient ainsi une vision quasi-patrimoniale de leur femme, la compensation financière qu’ils versaient parfois à sa famille sous forme de dot étant pour eux un prix d’achat. Dans « La pétaudière coloniale », un violent pamphlet contre les opérations coloniales au Soudan publié en 1895, Canu dénonça les agissements des militaires français :


« Chaque fois que l’on prend un village, tous les combattants, européens et indigènes, reçoivent illico comme part de la prise un certain nombre de captifs ou de captives. […] Les captives sont rassemblées en tas et chacun à son tour, d’après son grade ou son ancienneté, en commençant par les Européens, choisit la mousso qui lui paraît le plus à son goût. »


L’absence de tout contrôle social et l’impunité dont ils étaient assurés permettaient aux conquérants des débordements inconcevables en dehors de la colonie. La polygamie n’était pas rare.Archinard, le conquérant du Soudan, donnait lui-même l’exemple, puisqu’à en croire le témoignage du lieutenant Thiriet, il était accompagné de ses trois femmes lors de son départ en colonne en janvier 1893.


Sur le point de mourir à Ségou en 1896, le sergent de Clervaux dut avoir bien peur de l’enfer pour consentir à chasser les six femmes de sa suite et tenter « de se réconcilier avec Dieu » !


Six femmes attitrées


Il faut dire qu’au même moment, relevait encore le Père rédacteur du diaire de la mission catholique de Ségou, le commandant de région « se croyait autorisé à ne pas déroger aux us et coutumes de ses prédécesseurs africains, et certes il ne leur est pas inférieur : il a en ce moment six femmes attitrées, dont cinq ont de dix à quinze ans. »


Cela ne l’empêchait pas d’envoyer ses hommes dans les villages pour lui procurer des jeunes filles… Etre la femme d’un Européen pouvait pourtant avoir certains avantages, puisque ceux-ci prirent l’habitude d’offrir eux-mêmes des esclaves à leurs compagnes pour les dispenser des tâches les plus ingrates.


C’est que notaient encore les Pères Blancs dans le diaire du 4 septembre 1896, en employant le style inimitable de l’époque : « On vend encore des captifs partout, tous les Blancs en achètent pour donner aux négresses qu’ils entretiennent ».


Polygames et esclavagistes, tels étaient les militaires français au Soudan à la fin du XIXe siècle. On était là bien loin des idéaux proclamés de la République !

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7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 19:54

 

 

logo-AIR-CEMAC.jpg

 

 

 

Air-Cemac dispose d'un siège fonctionnel à Brazzaville 


APA- Brazzaville (Congo) 2013-03-07 16:44:59 - Le ministre congolais des transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, Rodolphe ADADA, a remis officiellement les clés de l’immeuble devant abriter le siège de la compagnie communautaire Air-Cemac au président du conseil d’administration le gabonais Etienne Robin Mintsa –Mi Owono nommé en novembre 2012 « Je suis heureux de vous remettre solennellement les clés de ce bâtiment qui sera désormais votre siège », a déclaré Rodolphe ADADA.


« Le président congolais Denis Sassou N'Guesso qui ne ménage aucun effort pour l'intégration sous régionale et régionale avait pris l'engagement devant ses pairs de mettre à la disposition de la compagnie communautaire Air –Cemac un siège. Cet engagement est tenu »,a souligné le ministre congolais. 


« Air-Cemac qui tient son premier conseil d'administration après la réunion des ministres des transports de la sous-région à Libreville(Gabon) en novembre dernier, qui l'a doté des instruments de sa gestion est en pourparlers « très avancé » avec le partenaire stratégique qu'est la société française Air-France » a déclaré Rodolphe ADADA


« Aujourd'hui la société est rentrée dans une phase opérationnelle étant donné que les aspects politiques ont tous été réglés par les chefs d'Etats, et le problème d'avions ne se pose pas», a rassuré le ministre congolais des transports de l'aviation civile et de la marine marchande en émettant le souhait que « cette année 2013 voit enfin se concrétiser ce vœu cher à tous nos chefs d'Etat de permettre aux populations de la Cemac (Communauté Economique et monétaire d'Afrique centrale) de se déplacer facilement dans la sous-région".


La Société Air-Cemac a pour partenaire stratégique et financier principal Air-France qui a contribué à hauteur de 34% dans le capital de la compagnie.


Les six Etats de la Communauté que sont ; le Cameroun, le Congo, la Centrafrique, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad détiennent 5% des parts, le reste du capital revenant à la Banque des Etats de l'Afrique Centrale (15%) et des opérateurs privés. 


L'ambition affichée de la société Air-Cemac est de relier les capitales des six pays, puis une vingtaine de capitales africaines, ainsi que six métropoles européennes. 


Cette société qui tient présentement son conseil d'administration a encore beaucoup de problèmes à résoudre dont entre autres son programme de vols, sa flotte. 


La direction générale de cette société est assurée par le Centrafricain Alfred Bouba Dalambaye. 

 

 

 

 

Le "décollage" d'Air CEMAC suspendu aux négociations avec Air France 

 

Air-Cemac.jpg

 


APA Libreville (Gabon) 2013-03-07 15:20:41 - Le président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), Pierre Moussa, a déclaré, mercredi à Libreville, que le début des activités de la compagnie aérienne sous-régionale était suspendu aux négociations engagées avec son partenaire technique, Air France.


‘'Air CEMAC est constituée. Les organes sociaux de l'entreprise existent, le capital est déjà réuni, le président du conseil d'administration existe et est connu, le conseil d'administration existe et il s'est même déjà réuni. Le directeur général de la compagnie a été nommé. Le siège de la Compagnie est connu. Tout simplement, à l'heure actuelle, les organes dirigeants de l'entreprise air CEMAC sont en train de discuter avec un partenaire, technique en l'occurrence air France'', a expliqué M. Moussa.


Il s'exprimait à l'issue d'un entretien, mercredi à Libreville, avec le président du conseil des ministres de la CEMAC, le ministre gabonais de l'Economie, de l'Emploi et du Développement durable, Luc Oyoubi. 


''Si les pourparlers entre air CEMAC et air France aboutissent, il y a de fortes chances que, d'ici la fin de l'année, tout cela sera derrière nous'', a-t-il ajouté. 


Air CEMAC accuse du retard à l'allumage. Annoncé à maintes reprises, le ‘'décollage'' de la compagnie aérienne sous-régionale n'a jamais été effectif. Le pari de faire décoller la compagnie en janvier 2013, n'a pas non plus été tenu. 


Toutefois, la compagnie dispose déjà d'un cadre légal et physique attestant de son existence. 

Le Gabonais Etienne Robin Mintsa Mi Owono a été nommé président du conseil d'administration et le Centrafricain Alfred Bouba Dalambaye directeur général de la compagnie air CEMAC qui sera basée à Brazzaville (Congo). 


Le capital de la compagnie aérienne a été réparti entre Air France, son partenaire technique, qui détient 34% des parts, et les six Etats membres de l'organisation, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad, chacun ayant 5% des parts. 

La Banque des Etats de l'Afrique Centrale (BDEAC) est également entrée dans le capital à hauteur de 15%, alors que d'autres opérateurs privés détiennent quelques parts sociales. 

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5 mars 2013 2 05 /03 /mars /2013 03:13

 

 

 

soldats-tchadiens-le-24-janvier-2013-a-niamey 987293

 

 

Le Monde 4 mars 2013

 

Cinq jours après le lancement de l’opération Serval au Mali, le 16 janvier, le président tchadien Idriss Déby annonçait l’envoi d’un contingent de l’Armée nationale tchadienne (ANT) pour combattre les groupes djihadistes au Mali, en coordination avec les forces de la Misma (Mission internationale de soutien au Mali). Bien que non membre de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), le Tchad a envoyé le plus gros contingent africain dans le pays. Quelque 2 400 soldats, placés sous le commandement du fils du président, le général Mahamat Idriss Déby Itno, sont aujourd’hui déployés dans le pays.


Montés à bord de colonnes de chars et de 4 x 4 surmontés d’auto-mitrailleuses, les premiers soldats tchadiens sont arrivés au Mali, le 26 janvier, depuis le Niger voisin. De Gao, à Kidal, jusque dans le massif des Ifoghas, à l’extrême nord-est du pays, les troupes du général Déby Itno ont appuyé la progression des forces françaises. Avec pour seule et unique mission, selon ses termes, de « combattre le terrorisme et de l’éradiquer de la région. »

 

COMBATS À « TRÈS COURTE DISTANCE »

 

Aux côtés de l’armée française, les soldats tchadiens sont en première ligne de la « seconde phase » de l’opération Serval lancée il y a quatre semaines pour protéger Bamako d’une offensive djihadiste, et débarrasser le nord du Mali des groupes armés islamistes. Alors que les autres contingents africains sont principalement stationnés dans le sud du Mali, plus de 2 500 soldats venus du Tchad et du Niger appuient 4 000 militaires français (forces spéciales, unités parachutistes, légionnaires) dans leur avancée contre les groupes djihadistes retranchés dans le massif des Ifoghas, une zone désertique et montagneuse dans le nord-est du Mali.

 

Dans cette zone, et plus particulièrement dans la vallée d’Ametettai, qui semble être l’épicentre des combats, ils traquent les djihadistes dans des grottes et des cavernes dans des vallées difficiles d’accès, avec le soutien des populations locales et de Touareg qui leur servent de guides. Soutenus par des avions et des hélicoptères de combat qui préparent l’intervention des forces terrestres, ils infligent de lourdes pertes aux djihadistes lors de violents combats à « très courte distance ».

 

Les forces tchadiennes ont ainsi affirmé avoir tué l’émir des régions du sud d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), Abdelhamid Abou Zeid, ainsi que l’ancien émir d’AQMI, le chef islamiste Mokhtar Belmokhtar. Une information non confirmée par Paris, Bamako et Alger. Ces victoires ont cependant été payées au prix fort par les troupes tchadiennes : le 22 février, 26 soldats tchadiens sont morts dans des affrontements avec les forces djihadistes dans le massif des Ifoghas.

 

UNE MAÎTRISE DU TERRAIN

 

Dans ce combat en zone désertique et montagneuse, les combattants tchadiens disposent d’atouts de taille. « Ce sont des troupes extrêmement aguerries au combat dans le désert, contrairement aux armées de la Cédéao », relève Philippe Hugon, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) en charge de l’Afrique. « Ils supportent bien la chaleur extrême, ils savent que l’adversaire est très mobile, car c’est une guerre de pick-up, où les djihadistes se déplacent tout le temps », ajoute le chercheur. Or, les soldats tchadiens ont eux aussi une parfaite maîtrise des déplacements rapides dans le désert, sans points de repères.

 

« Les combattants tchadiens connaissent bien ce type de relief et ont une mobilité, une rusticité tout à fait adaptées. Ils se battent avec des méthodes assez comparables à celles employées par les para-militaires des groupes djihadistes », renchérit Pascal Le Pautremat, spécialiste des questions de défense. L’Adrar des Ifoghas ressemble en effet beaucoup aux chaînes de montagnes du Tibesti, dans le nord du Tchad, où l’armée tchadienne avait, en 2004, mis en déroute le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) du célèbre Abderazak « el Para », dont le mouvement avait infiltré le Tchad. Dans cette même région, les soldats tchadiens ont également traqué dix années durant, entre 1993 et 2003, la rébellion du Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT).

 

UNE ARMÉE D’EXPÉRIENCE

 

L’armée tchadienne est réputée pour être l’une des meilleures de la région, avec 30 000 militaires actifs et des moyens modernes financés par le pétrole. « Il y a certainement au Mali le fleuron de cette armée tchadienne », indique Philippe Hugon. Des éléments de l’armée pour l’essentiel issus de l’ethnie des Zaghawa fidèle au président Déby – qui en est issu – et composés notamment de forces spéciales antiterroristes formées par l’armée américaine en 2004.

 

Intervenus dans les différentes opérations militaires au Tchad, leur réputation n’est plus à faire. Les Tchadiens se sont illustrés contre plusieurs rebellions dans le Darfour soudanais. En décembre, juste avant de s’engager au Mali, l’armée tchadienne s’est également positionnée en « force d’interposition » en Centrafrique voisine, pour stopper la progression de la coalition rebelle du Séléka, qui s’était emparée de la majeure partie du pays avant de se retrouver aux portes de Bangui.

 

Autre atout de taille : les soldats tchadiens ont l’habitude d’opérer avec l’armée française. Cette dernière avait mis en place au Tchad les opérations Manta (1983) et Epervier (1986), apportant une aide décisive à l’armée tchadienne face aux troupes libyennes, alliées à l’opposant tchadien Goukouni Ouéddeï. « Il y a une tradition d’action, de formation et d’encadrement français au Tchad », indique Philippe Hugon.

 

GAGNER EN POIDS POLITIQUE

 

Pour Philippe Hugon, le soutien précieux apporté par l’armée tchadienne a certainement un prix. « Quoique le président Déby avait une dette vis-à-vis de la France qui lui a sauvé la mise en intervenant militairement pour empêcher l’armée soudanaise de le renverser en 2008″, ajoute le chercheur. Il demeure que l’implication du Tchad dans la guerre au Mali est aussi un moyen pour Idriss Déby de se placer en garant de la stabilité de la région sahélienne et d’éviter la progression de djihadistes vers son pays.

 

La guerre au Mali constitue en effet pour le Tchad une sorte de « guerre préventive » face la menace djihadiste, note Philippe Hugon. Une menace djihadiste qui s’est accrue dans plusieurs pays limitrophes, à l’instar du Nigeria où les violences de la secte Boko Haram et leur répression par les forces de l’ordre ont fait environ 3 000 morts depuis 2009. « Ce danger (islamiste) nous menace aussi. (…) Nous devons considérer la situation du Mali comme étant la nôtre propre. Parce qu’aucun des pays du Sahel ne peut aujourd’hui prétendre y échapper et agir seul pour l’enrayer. Aller au Mali, c’est le combat des Tchadiens », a ainsi affirmé sans détour le député et principal opposant Saleh Kebzabo.

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 01:41

 

 

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RFI  dimanche 03 mars 2013

 

Au Bénin, les autorités affirment avoir déjoué une tentative de coup d'Etat le 22 février dernier. Un commandant de la gendarmerie et un civil ont été arrêtés dans cette affaire. 

 

D'après le procureur de la République, Justin Gbénamèto, ils auraient tenté de commettre un attentat pour empêcher le retour du président Yayi Boni qui était en déplacement à l'étranger et donner le pouvoir à un groupe de militaires.


« Très tôt, le matin du vendredi 22 février 2013, j’ai été informé par la gendarmerie nationale que certaines personnes ont été interpellées parce qu’elles ont été surprises en train de préparer un attentat visant à empêcher le chef de l’Etat Yayi Boni de rentrer de son voyage et instituer un régime militaire. Il y a un groupe de militaires qui devaient prendre le pouvoir et empêcher le chef de l’Etat de retourner à Cotonou, le contraignant ainsi à l’exil. 


Il n’y a qu’un gendarme et un civil qui soient interpellés pour le moment. Le gendarme est un commandant. Ils sont poursuivis pour attentat à la sécurité intérieure de l’Etat. Les intéressés ont fait des aveux. La justice est saisie, le juge d’instruction à cette heure est saisi. Une enquête est en cours ».

Selon le procureur Gbénamèto, le coup avait été monté par le colonel Pamphile Zomahoun et Johannes Dagnon, directeur d'un cabinet d'expertise comptable. Les deux hommes sont actuellement en détention.

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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 01:53

 

 

 

 

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http://www.leprogres.fr   02/03/2013 à 23:41

 

Islamisme. Le Tchad a annoncé hier avoir tué un second chef d’al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), après Abou Zeid. Mokhtar Belmokhtar, dit « le borgne », avait pris ses distances en octobre avec Aqmi, et avait revendiqué la sanglante prise d’otages sur le site gazier d’In Amenas, en janvier, au sud de l’Algérie.

 

Alors que la mort du cheikh d’al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), Abou Zeid, n’était toujours pas confirmée hier soir, l’armée tchadienne annonçait que ses soldats « ont détruit totalement la principale base des djihadistes dans le massif de l’Adrar des Ifoghas », et ont tué le chef Mokhtar Belmokhtar. Surnommé « le Borgne », celui-ci avait revendiqué l’attaque contre le complexe gazier d’In Amenas en Algérie, quelques jours après l’intervention française au Mali.

 

Les annonces de décès de chefs islamistes se succèdent en provenance du Tchad. Pour Abou Zeid, c’est le président tchadien Idriss Déby en personne qui a proclamé sa mort. Paris se refuse pour sa part à tout commentaire, ce qui laisse planer le doute quant à la situation réelle sur le terrain.

 

Le doute persiste sur la mort des deux hommes

 

Matthieu Guidère, professeur d’islamologie à l’université Toulouse 2, que nous avions déjà interrogé hier, se montre dubitatif. Il note qu’aucun réseau islamiste ne confirme le décès d’Abou Zeid. Or, souligne-t-il, « l’expérience montre que les djihadistes ne cachent jamais leurs morts et en font immédiatement un martyr ». L’universitaire pense que l’objectif de cette nouvelle, si elle se révélait fausse, pourrait être d’obliger Abou Zeid à communiquer pour dire qu’il est toujours vivant, ce qui permettrait de le localiser. Les Américains ont déjà repéré et abattu, par drones interposés, des chefs talibans en Afghanistan et au Pakistan grâce à une telle ruse. Le président russe Eltsine avait également fait tuer par un missile tiré d’un avion son homologue tchétchène Djokhar Doudaïev, en 1996. Le missile avait été guidé par les ondes du téléphone satellitaire de Doudaïev…

 

Quoi qu’il en soit, l’annonce de ces deux morts relance les inquiétudes sur les otages français au Sahel dont au moins six sont détenus par Aqmi. Matthieu Guidère souligne que « quand les djihadistes sont attaqués, les représailles sur les otages sont quasi systématiques ».

 

« L’action militaire met en danger les otages, clairement », renchérit René Robert, grand-père de Pierre Legrand, un des otages français.

 

« Nettoyer la zone»

 

Les Tchadiens qui annoncent avoir abattu les deux chefs islamistes, ont eux-mêmes subi de lourdes pertes ces derniers jours dans la région, où les combats font rage à l’abri de toute couverture par la presse. Selon Éric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), l’armée française, avec l’aide des Tchadiens, des Maliens et des Algériens, « est en train de nettoyer toute la zone, et les jihadistes mettront du temps à s’en relever... s’ils s’en relèvent ».

 

P. F.

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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 01:25

 

 

 

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APA Ndjamena (Tchad) (2013-03-01 17:39:32) Par Miskine Sakit - Depuis plusieurs mois, le Tchad occupe la scène ; d’abord sous-régionale avec la crise centrafricaine puis africaine avec la crise malienne et la relance de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) dont le dernier sommet extraordinaire s’est tenu à N’Djamena, à l’initiative du chef de l’Etat tchadien le général Idriss Déby Itno.



La Cen-Sad créé en 1998 par Kadhafi a cessé pratiquement d'exister depuis la mort de ce dernier.

 

En République centrafricaine, c'est l'armée tchadienne qui est allée stopper la fulgurante avancée des forces rebelles de la Seleka sur Bangui en les obligeant de négocier avec le Général Francois Bozizé qui n'avait plus que le contrôle de Bangui la capitale.



Au Mali, bien que n'étant pas de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), le Tchad y a envoyé plus de 2 000 hommes.



Il faut se dire que dans la région, l'armée tchadienne a une expérience notoire de la guerre du désert mais surtout elle est une des plus puissantes armées actuellement en Afrique disposant, outre des hommes aguerris, de nombreux avions et d'hélicoptères de combats en plus de l'artillerie lourde et autres quincailleries de guerre, acquises avec l'argent du pétrole.



Depuis février 2008, le pouvoir du général Idriss Déby Itno n'a pas presque jamais été inquiété par une rébellion quelconque.



La coalition du général Nouri, de Timan Erdimi et des Colonels Adouma Hassaballah et Abbdelwahid Aboud Mackaye a été défaite ce 3 février 2008 aux portes du Palais Présidentiel, elle qui, pourtant, a défait l'armée gouvernementale après un raid de 1000 Km et encerclé le Palais présidentiel.



Depuis lors, mise à part l'occupation pendant 4 ans environ par un rebelle tchadien du nord de la RCA, le Général quadragénaire Abdelkader Baba Laddé, aucune menace sérieuse ne planait sur le pouvoir d'Idriss Deby Itno ; le Général Baba Laddé d'ailleurs a regagné le bercail dans le second semestre de l'année dernière après une médiation du prélat centrafricain Mgr Paulin Pomodimo, médiateur national de la République centrafricaine.


N'Djamena débarrassé de ses rebelles et fort de ses ressources pétrolières veut désormais jouer dans la cour des grands si ce n'est jouer au grand tout court. La mort du Président Omar Bongo Ondimba et du Guide libyen Mouammar Al Kadhafi lui ouvre d'ailleurs largement la voie.



Idriss Déby Itno commence d'abord à s'imposer dans sa sphère immédiate, la CEMAC (Communauté économique et monétaire des Etats de l'Afrique centrale) qui regroupe six pays de l'Afrique centrale à savoir le Tchad, la République centrafricaine, le Cameroun, le Congo, la Guinée Equatoriale et le Gabon. Aucune institution de cette organisation sous-régionale n'échappe à l'heure actuelle au diktat du Tchad.



Puis c'est au tour de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Afrique centrale, la CEEAC, de subir la montée en puissance du Tchad.



Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis 22 ans, impose en février 2012 tout bonnement son ancien Premier ministre le judoka Nassour G. Ouaïdou, en remplacement du Congolais Louis Sylvain Goma, comme Secrétaire général de cette organisation sous-régionale qui regroupe l'ensemble de onze pays de l'Afrique centrale en partant de l'Angola au Tchad en passant par la République démocratique du Congo, le Sao Tomé, le Burundi, le Congo Brazzaville, le Gabon, le Cameroun, la République centrafricaine et la Guinée Equatoriale.



L'offensive de la diplomatie tchadienne est sortie du cadre sous-régional pour atteindre maintenant l'exécutif de l'Union africaine.



Au dernier sommet de l'organisation qui a vu le départ de Jean Ping et l'arrivée de Nkosazana Dlamini-Zuma, c'est la Tchadienne Fatimé H. Acyl qui est élue en juillet 2012 commissaire de l'Union Africaine au Commerce et à l'industrie et remplace ainsi à ce poste la Camerounaise feu Mme Elisabeth Tankeu.



Mme Fatimé H. Acyl est la grande sœur de la trentenaire Hinda A. Acyl, élevée par décret présidentiel en 2005 au rang de Première Dame de la République du Tchad parmi les épouses du Général Idriss Déby Itno.



C'est aussi le Tchadien Mahamat Saleh Annadif, ancien ministre des Affaires Etrangères et ancien Secrétaire Général de la Présidence du Tchad, qui est depuis moins de six mois désigné patron de la Mission de l'Union Africaine en Somalie.



C'est cette montée en puissance du pays du Général Déby Itno qui lui permet d'abriter depuis au moins trois ans le siège de l'Agence de la Grande Muraille Verte, cette institution des pays sahéliens qui ambitionne dresser une muraille verte de Dakar à Djibouti contre l'avancée du désert. Si le professeur sénégalais Abdoulaye Dia est bien le secrétaire général de l'institution, ce sont là encore les Tchadiens qui dictent leur loi.


La montée en puissance du Tchad se ressent aussi aux Nations Unies. C'est le Tchadien Abou Moussa qui est depuis 2011 le représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU et chef de bureau des Nations Unies pour l'Afrique centrale(UNOCA), avec pour siège à Libreville.



Cette apparente fulgurante montée en puissance du Tchad cache cependant de nombreuses faiblesses intérieures.



Sur le plan social, le régime vient d'affronter la plus grave crise sociale de l'histoire du Tchad avec la grève déclenchée par la puissante centrale syndicale, l'UST (Union des Syndicats du Tchad) pendant trois mois, une grève très largement suivie. Aujourd'hui la centrale a suspendu la grève qui sera reprise le 1er Avril prochain.



Sur le plan des droits de l'Homme, le régime traine de nombreuses casseroles dont l'enlèvement et la disparition du porte-parole de l'opposition, le Dr Ibni Oumar depuis février 2008. Le Dr Ibni Oumar a été enlevé par les forces loyalistes lors du raid rebelle sur la capitale en février 2008.



Sur le plan politique, il y a rupture depuis plus de quatre mois de tout dialogue avec l'opposition politique interne auquel il faut ajouter un réel déficit démocratique dont le dernier exemple s'est manifesté la semaine dernière avec la modification de la constitution supprimant l'inamovibilité des juges.



Il faut déjà relever que la Constitution avait été modifié en 2005 pour faire sauter le verrou de la limitation des mandats, ce qui avait causé le départ en rébellion de nombreux ténors du régime dont Timane Erdimi, neveu du Général Déby Itno et Raspoutine du Palais Présidentiel, du Général Mahamat Nouri, ministre de la Défense du Président Déby Itno et du Colonel Ahmat Hassaballah Soubiane, ambassadeur du Tchad aux Etats Unis d'Amérique.



Sur le plan économique, le Tchad traine une mauvaise réputation en matière du climat des affaires : la corruption et le népotisme ont fait leur lit au pays et aucune mesure forte contre ces fléaux n'a jusque-là été observée.



La création du ministère de la Bonne gouvernance et de la Moralisation a plutôt permis de poursuivre et d'emprisonner de menus fretins alors que les gros poissons n'ont point été inquiétés.

 

Bien plus, le Tchad qui avait pourtant atteint le point de décision de l'initiative PPTE au début des années 2000 n'a point atteint le point d'achèvement et donc ne bénéficie pas de cette initiative : la mauvaise gouvernance en est la cause principale.



Et pour conséquence, le pays du Général Idrisss Déby Itno n'a pratiquement aucun programme en cours avec le Fonds Monétaire International et la Banque mondiale.

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