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Bangui, 01 Février 2012
Bangui : Un religieux déplore la situation humanitaire dans le
Haut-Mbomou
La situation humanitaire reste critique dans le Haut-Mbomou, selon un religieux de la zone de passage à Bangui,
interrogé par radio Notre Dame.
Qu’il s’agisse du secteur de la santé ou de celui de l’éducation, « il y a un manque cruel de personnel qualifié et de médicaments dans les centres de santé, et du matériel didactique dans
les établissements scolaires ».
Il a expliqué cette situation est liée à la présence de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) de Joseph Kony.
« Certains enseignants affectés à Obo et dans les autres localités de la préfecture du Haut-Mbomou ne
peuvent pas rejoindre leurs zones à cause de cette insécurité », a-t-il dit.
Il s’est dit « préoccupé
» par la situation sécuritaire et a lancé un appel au gouvernement et ses partenaires au développement, les ONG internationales et nationales leur demandant d’ « agir vite » pour
alléger les souffrances de la population.
L’insécurité a aussi engendré le phénomène de la vie chère dans la sous-préfecture d’Obo, car la population est limitée
dans ses mouvements. « A cause de l’insécurité causée par la LRA, les chasseurs, les cultivateurs, les
pécheurs ne peuvent pas aller au-delà de 5 km dans la brousse de peur d’être enlevé, d’où les problèmes alimentaires », a-t-il souligné.
« Nous vivons tous les jours dans
l’insécurité totale, dans l’inquiétude, dans l’incertitude, nous ne savons pas si la LRA peut apparaitre aujourd’hui ou demain à Obo, à Mboki ou à Rafaï », a-t-il expliqué,
rappelant l’assassinat de Dr docteur Francis Pandjé le 26 juin dernier par la LRA.
« Nous espérons qu’avec les
opérations conjointes des forces armées ougandaises, américaines et centrafricaines, la sécurité pourrait revenir dans ces zones longuement bouleversées », a-t-il souhaité.
Bangui : Ce sont des éleveurs récalcitrants qui sont menacés au PK22 selon
la FNEC
Le secrétaire général de la Fédération nationale des éleveurs de Centrafrique (FNEC), Ousman Shéhou, a affirmé avoir été informé de la situation des éleveurs du marché à bétail de PK22, menacés par les forces de l’ordre.
Selon lui, il s’agit des éleveurs voulant se comporter comme des hors-la-loi en refusant de regagner le marché de PK45.
« Le marché à bétail du Pk 22 est un marché parallèle interdit par le gouvernement. Ce sont des éleveurs
récalcitrants qui ne veulent pas respecter la décision de l’Etat qui sont menacés », a-t-il estimé dans un entretien avec le RJDH.
Ousman Shéhou a aussi condamné la vente de bétail sur le marché
de PK22. « La viande vendue sur ce marché échappe au contrôle du service vétérinaire et sa consommation peut
avoir des répercussions sur la santé de la population si les boeufs étaient malades », a-t-il ajouté.
« Si le gouvernement a décidé de
créer le nouveau marché à bétail au Pk 45, nous devons respecter cette décision au lieu de nous entêter. Les éleveurs n’ont pas le droit créer un parallèle, ce comportement est un manque de
respect envers les institutions », a pour sa part souligné El Adji Garba, président de l’association des éleveurs de
Centrafrique, qui a également affirmé avoir été au courant de l’agression des éleveurs de PK22.
Les informations reçues hier par le RJDH révèlent que les éleveurs présents sur le marché à bétail parallèle de PK22
subissent depuis le 27 janvier la pression des militaires basés au village Ndokpa dans la Sous-préfecture de Damara. Le but de l’opération est d’amener les convoyeurs et les éleveurs Peulhs à
regagner le marché à bétail de PK45.
Depuis le transfert du marché à bétail vers PK45, il y a carence de la viande de boeuf sur le marché à cause du
« bras-de-fer » qui oppose le gouvernement aux marchands de bétail en général.
Nola : une fillette de 5 ans victime de torture
Une fillette âgée de 5 ans a été ligotée et enfermée pendant plus de 3 heures par sa mère dans une chambre de la maison
au quartier Metézoua à Nola, a rapporté ce matin radio Kouli-Ndounga.
L’enfant a été ligotée et enfermée après avoir été sévèrement tabassée par sa mère. Selon les témoignages recueillis par
la radio, la femme qui a commis l’acte serait emportée par la colère, parce qu’elle venait
d’être informée d’un acte de vol chez des voisins, dont la fillette serait à l’origine.
Ce sont les éléments de la 3ème
région militaire des Forces armées centrafricaines (FACA) de Nola dépêchés sur les lieux qui ont arrêté la femme et l’ont remise au
commissariat de police de Nola.
Selon les informations, elle devrait rester au commissariat jusqu’au retour du Procureur du la
République, près le Tribunal de grande instance de Nola actuellement en déplacement pour décider de son sort.
Gbaloko : Suspension temporaire des activités
pédagogiques
Le collège d’enseignement général (CEG) de Gbaloko ( Pk 26 de Bangui) a été temporairement fermé par la ministre de
l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Annie Gisèle Nam, suite à des incompréhensions entre le chef d’établissement et
les d’élèves.
Les témoignages recueillis sur place révèlent que cette mésentente est née de la stricte application par le directeur
dudit collège, Nicolas Ouarassé, de l’article 28 du règlement intérieur de l’établissement selon lequel « tout élève qui arrive en retard de 5 minutes sera refoulé et considéré comme absent ».
« Selon l’emploi du temps, les
cours démarrent à 7h 30, mais certains élèves ne viennent pas à l’heure. Et voulant appliquer le règlement intérieur sur la question de l’assiduité, les élèves se sont soulevés contre moi
», a expliqué Nicolas Ouarassé.
« J’étais obligé de suspendre le
meneur pour une durée de trois jours selon les règles, mais ce dernier et ses compagnons se sont soulevés pour aller détruire ma maison », a-t-il expliqué.
Le président de l’association des parents d’élèves du collège de Gbaloko, Gislain Moussa Yapendé, s’est réjoui de la décision de la ministre de l’éducation de suspendre les activités pédagogiques dans cet établissement.
« Cette solution est salutaire pour nous les parents afin de reprendre les choses à nouveau »,
a-t-il fait remarquer.
Le préfet de l’Ombella M’poko, Clotilde Namboy, qui a présidé une réunion dans le village ce matin a demandé à chaque
parent d’élèves de « prendre ses responsabilités devant cette situation qui perturbent l’année
scolaire».
Bambari : Les monitrices des écoles maternelles en
grève
Les monitrices des écoles maternelles de la ville de Bambari observent un arrêt de travail depuis quatre jours pour
réclamer le paiement de 10 mois d’arriéré de salaires que leur doit la Mairie, a annoncé ce matin radio Linga de Bambari.
Lors d’une réunion regroupant les parents d’élèves et les monitrices, tenue ce matin à l’école maternelle de Maïdou, les
monitrices n’ont pas changé d’avis : pas de reprise sans la régularisation de leur situation.
« Tout sera mis en oeuvre pour
leur payer quelques mois. Mais je propose qu’elles reprennent les enseignements en attendant, car la grève a des conséquences graves sur les pauvres enfants », a fait remarquer le
président intérimaire de la délégation spéciale de la ville de Bambari, Léopold Goutianga.
Il faut rappeler que tout le personnel de la Maire de Bambari était déjà entré en grève le lundi dernier pour
revendiquer le paiement de 54 mois d’arriéré de salaires.
Bambari : Reprise des activités de dépistage du
sida
Les activités de dépistage du virus du VIH/sida reprendront lundi 06 février prochain au centre de dépistage volontaire
(CDV) de Bambari, a annoncé radio Bèoko.
L’annonce a été faite par le chef du CDV, Martin Kokpalet qui a
affirmé que qu’ « après 4 mois de rupture, le centre a été doté lundi 30 janvier de produits réactifs par le
projet Education, santé, sida (PESS) et des consommables, à travers l’Unité de cession des médicaments (UCM) ».
Le dépistage se fera tous les lundis et mercredis. Les mardis et jeudis sont consacrés au retrait des
résultats.