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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 22:36

 

 

 

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28 février 2012 Juliette Abandokwe

 

L'image d'une arrestation humiliante, des « troublant de l'ordre public » avec la tête baissée, soumis, une pancarte accusatrice autour du cou, alignés devant les objectifs pour montrer le pouvoir du pouvoir, avant de regagner une cellule nauséabonde et surpeuplée, et les séances pluriquotidiennes de torture. Un scénario à la Enoh Meyomesse, « bandit de grand chemin », et de tant d'autres camerounais. Voilà ce que la bidonnesque garde rapprochée de Paul Biya rêvait de faire samedi dernier 25 février aux 3 "malfrats" qui ont osé, pacifiquement et sans autorisation préalable, troubler la quiétude de leur auguste employeur-escroc devant les portes de sa résidence secondaire, le prestigieux Intercontinental de Genève. Neuf mois sur douze passé dans le moelleux confort de la cité du bout du lac, loin de la misère de plus en plus épouvantable qui règne dans le pays qu'il "gouverne".

 Malheureusement pourtant, l'autoproclamé président camerounais a commencé à agacer les autorités genevoises et helvétiques depuis un temps. Même si son coup d'Etat électoral d'octobre 2011 s'est passé dans le cautionnement général de l'Occident, le malaise est là. Le grondement sourd de la pression d'une populace en colère, mais tremblant devant la machine répressive qui fait la loi dans la république démocratique du Cameroun, même si considérée comme lointaine et superflue, ça n'augure rien de bon. La Suisse, qui aime la tranquillité dans ses affaires, commence à craindre pour son image qu'elle voudrait surtout éviter de voir liée à des dirigeants en perte de popularité. La noirceur de Biya devient trop voyante, au point où, au lieu de la centaine habituelle de "gardes-dormeurs" de notre ami au sourire faussement affable, la Suisse n'en autorise plus qu'une vingtaine à tout casser. Un président démocratiquement élu, et donc la conscience tranquille dans l'absolu, qui se déplace avec une escorte aussi importante, ça fait quand même désordre. 

 Or les vingt gardes survivants de la purge helvétique deviennent forcément nerveux et angoissés quand ils voient poindre les célèbres activistes du CODE au coin de la rue. L'agitation que les valets de Biya n'arrivent plus à contrôler, leur fait dire des villageoiseries ridiculisantes. Dommage pour ceux qui croyaient encore qu'ils étaient des gens bien mis et de bonne éducation. En fait, dans la panique c'est leur vrai nature qui se dévoile. La garde rapprochée de Paul Biya, ce n'est finalement qu'une poignée d'hommes, au service d'un autre, avec leurs phobies et leurs fantasmes, qui font de leur mieux avec ce qu'ils ont. Or en Suisse, ils n'ont strictement aucun droit particulier, et en tout cas pas le droit de vie ou de mort sur leurs concitoyens, aussi dérangeants soient-ils.

 Quant au CODE (Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques de la Diaspora Camerounaise), on aime ou on n'aime pas. Problème de stratégie pour les uns, de mobile pour les autres. Mais finalement dans une lutte, chacun porte l'arme qu'il est capable de porter sur son épaule. Le CODE a au moins le mérite d'attirer l'attention d'une quantité croissante de monde sur le train de vie profondément indécent d'un certain genre de gouvernants, et de l'autoproclamé Paul Biya en particulier, qui perd de plus en plus de crédibilité malgré les sommes faramineuses dépensées pour enjoliver son image. Parer de mille feux ne suffit plus pour cacher le diabolisme d'un personnage de plus en plus ouvertement impopulaire. Un signe encourageant, aussi timide soit-il, du renforcement d'une certaine conscience publique. 

Soit dit en passant, l'autorisation de manifester n'est pas demandée, tout simplement parce qu'elle serait automatiquement refusée, pour le confort pacifique de clients dont la richesse est bien plus intéressante que le niveau d'intégrité. 

 C'est ainsi que, devant l'Intercontinental, la belle blonde du service d'accueil de l'hôtel et de ses clients d'une intégrité parfois très douteuse, en tailleur serré, se transforme en amazone coincée, courant dans tous les sens, ne sachant plus quel appareil photo arracher en premier. Peu préoccupée par une absence totale de dignité, on se demande si elle cherche juste à impressionner les pseudo-malabars d'un des meilleurs clients de son employeur, ou si suit scrupuleusement son cahier des charges. Aaaie!! si l'Intercontinental perdait le client Biya ! un vrai désastre économique pour l'entreprise suisse, et pour l'économie du canton. L'établissement scolaire huppé que fréquentent les enfants Biya pourraient aussi en pâtir, lui aussi coupable de recel. Bref, les enjeux de la présence de Biya à Genève ne sont pas insignifiants.

 Et pourtant, un impôt prélevé sur de l'argent public détourné, par un criminel économique de haute voltige, froidement déterminé à régner de façon illégale jusqu'à son dernier souffle, ça s'appelle en bon français du recel. Paul Biya lave en Suisse l'argent qu'il vole dans les caisses publiques camerounaises. Et la Suisse prélève très consciencieusement des impôts sur de l'argent blanchi sur le territoire suisse.

Le véritable problème est donc posé, et ne manquera pas d'être reposé de façon multiforme aux autorités suisses dorénavant. 

Pourtant ce n'est manifestement pas le problème de notre blonde suffragette et ses collègues, qui, payée à la fin de chaque mois avec de l'argent recelé, pense qu'elle fait fort en le défendant âprement dans la cour de l'illustre établissement, tout en se prenant pour une Rambo bimbo gesticulante. 

 Mais en fin de compte, on se demande vraiment pourquoi pourquoi les uns et les autres s'agite autant pour si peu: Trois gaillards que tous le monde connait depuis longtemps, armés jusqu'aux dents de 3 affiches et une boite en carton habillée du drapeau camerounais ? Vrrrraiment, mes frères, soyons sérieux ! C'est Conscience qui turlupine les mécréants ? Ou c'est la frustration de ne pas pouvoir "embarquer" et écraser au sol qui on veut comme au pays ? En plus, l'amende pour « manifestation sans autorisation », ce n'est même pas dans la poche des malabars qu'elle ira. Vraiment ! On a finalement appelé la police pour rien, comme d'habitude. Et on s'est encore ridiculisé aux yeux du peuple camerounais, dans les médias, sur internet, partout. C'est pas bon du tout pour l'image franchement. Même pas un peu. 

 Mais bon... tout a un prix, et surtout, tout a une fin !

 

 

 

Copies:

Hôtel Intercontinental

Police Genevoise

Département cantonal de la Sécurité, de la Police et de l'Environnement

Département cantonal de l'Economie

Département Fédéral des Affaires Etrangères

ONG Déclaration de Berne

Presse nationale suisse

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Centrafrique-Presse.com - dans Opinion
28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 22:31

 

 

 

logo Onu

United Nations Nations Unies

Bureau de la Coordination des affaires humanitaires

AVIS AUX MEDIA

JOHN GING, DIRECTEUR DE LA DIVISION DE LA COORDINATION ET DE REPONSE D’OCHA, SE REND EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

QUI: John Ging, Directeur de la Division de la Coordination et de réponse, du Bureau des Nations Unies de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA)

QUOI: Mission en République Centrafricaine

QUAND: 29 février – 2 mars 2012

OU: Bangui et Ndélé, République Centrafricaine

John Ging, le Directeur de la Division de la Coordination et de Réponse d’OCHA, se rendra en République Centrafricaine (RCA) du 27 février au 2 mars.

Les conflits et l'insécurité ont provoqué des déplacements massifs en RCA. Il y a plus de 95.000 personnes déplacées à travers le pays, en particulier dans le nord et le sud-est.

Près de la moitié de la population n'a pas suffisamment à manger et sur cinq enfants âgés de moins de cinq ans, deux souffrent de malnutrition chronique.

Le but de la mission est d'évaluer la situation humanitaire, de discuter des moyens de renforcer la réponse et d’assurer un meilleur accès humanitaire aux personnes touchées par l'insécurité, les conflits, les déplacements et l’insécurité alimentaire.

Le mercredi 29 février, M. Ging se rendra à Ndélé, dans le nord-est, où on compte plus de 14.000 personnes déplacées en raison du conflit. Il prendra ainsi connaissance des conditions humanitaires, en rencontrant notamment les personnes déplacées internes (PDI). Il discutera également de la situation, avec les partenaires et les autorités locales.

Le 1er et 2 mars, il rencontrera à Bangui, des représentants du Gouvernement, des agences onusiennes et des ONG.

 

Pour plus d’informations et pour des mises en place d’interviews avec Mr. Ging en RCA, veuillez contacter: Laura Fultang: fultangl@un.org ou +236 70 188 064

Pour plus d’informations, veuillez contacter:

Amanda Pitt, OCHA New York, pitta@un.org, Tel. +1 12 963 4129, Cell +1 917 442 1810

Vanessa Huguenin, OCHA Genève, huguenin@un.org , Tel. +41 22 917 1891,

Les communiqués de presses d’OCHA sont disponibles sur www.unocha.org or www.reliefweb.int

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Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 18:13

 

 

 

SENEGAL-ELECTION_0.JPG

 

Le camp du président sortant Abdoulaye Wade, candidat contesté à un troisième mandat à 85 ans, dont douze au pouvoir, a reconnu mardi qu'il y aura bien un second tour de l'élection présidentielle. Aucune annonce officielle de résultats sur le plan national n'est prévue avant jeudi ou vendredi.

Se basant sur les résultats provisoires du premier tour de dimanche concernant "30 des 45 départements" qui lui sont parvenus, Amadou Sall, un des responsables de la campagne de M. Wade, a indiqué que le président sortant est "au-dessus de 35%, 36%. On arrivera peut-être à 40%, mais les chiffres le disent, on est au deuxième tour".

"Inévitable"

La veille, Abdoulaye Wade avait déclaré à la presse que "tout est donc encore possible, victoire ou second tour", admettant pour la première fois qu'il pourrait être contraint d'aller à second tour qui était déjà jugé "inévitable" par l'opposition.

Durant la campagne électorale, Abdoulaye Wade avait martelé qu'il était "sûr" de l'emporter dès le premier tour, son entourage évoquant même, avant le scrutin, un score d'environ 53%. Tout indique que son adversaire sera Macky Sall, son ancien premier ministre passé dans l'opposition.

Ancien homme de confiance

Ingénieur de formation âgé de 50 ans, M. Sall est l'ancien homme de confiance du président Wade. Il a été son ministre des Mines (2001-2003), puis de l'Intérieur (2003-2004), son premier ministre (2004-2007) avant d'être élu président de l'Assemblée nationale. Tombé en disgrâce, il a créé sa propre formation, l'Alliance pour la République (APR).

Le taux de participation a tourné autour de 60%, selon un chiffre encore provisoire de la Commission électorale nationale autonome (CENA), en baisse par rapport au taux de 70% de la présidentielle de 2007. La date d'un éventuel second tour dépendra de l'examen de possibles recours devant le Conseil constitutionnel, la plus probable étant le 18 mars.



(ats / 28.02.2012 17h53)

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Centrafrique-Presse.com - dans AFRIQUE
28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 17:34

 

 

 

Andris Piebalgs

drapeaux_rca_ue_200.jpg

 

28 Février 2012 - 14:41

L'Union européenne a annoncé mardi le renforcement de son soutien à la mission de consolidation de la paix en République Centrafricaine (Micopax) en lui allouant plus de 14 millions d'euros.

Forte de 550 hommes - dont 400 militaires et 150 policiers africains - la Micopax est déployée dans plusieurs régions instables de Centrafrique et joue un rôle clé pour la protection des populations civiles.

La mission soutient également le désarmement, la démobilisation et la réintégration des anciens combattants rebelles.

"La situation en République Centrafricaine reste particulièrement fragile et mérite une attention soutenue de la part de la communauté internationale. A travers son soutien à la force de paix, l'UE travaille avec ses partenaires africains pour garantir la stabilisation du pays. C'est la condition indispensable au développement de la RCA", a affirmé le commissaire européen chargé du Développement, Andris Piebalgs.

L'UE finance les opérations de consolidation de la paix en République centrafricaine (RCA) depuis 2004 pour un montant global de 101,7 millions d'euros.

D'après Amnesty international, au moins 14 groupes armés sévissaient en Centrafrique en 2011.

 
© AFP

 

NDLR : Ce soutien financier accordé non pas au gouvernement centrafricain mais à la MICOPAX est lourd de signification pour le régime de Bozizé qui s’était joué de l’Union Européenne en détournant purement et simplement son appui à la consolidation du processus démocratique et au financement des élections  de janvier 2011 en Centrafrique avec le hold-up électoral sans scrupule qui a permis à Bozizé et sa clique de prédateurs de demeurer au pouvoir jusqu’à présent en narguant tout le monde. La communauté internationale et les partenaires au développement leur ont désormais tourné le dos et ne financent que des projets qui touchent directement les populations à travers les ONG humanitaires et la MICOPAX dont il est question ici. C’est la rançon des élections frauduleuses.  

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Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales
28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 16:05

 

 

Bozouissé

 

 

AFRICA ENERGY INTELLIGENCE    N° 67029/02/2012

 

Tout en discrétion, la société d'Etat chinoise CNPC travaille sur une partie du bloc autrefois opéré par l'Américain Jack Grynberg dans une zone sous haute tension.

La China National Petroleum Co. (CNPC) vient de reprendre la prospection pétrolière à Boromata, dans le nord-est de la Centrafrique. Elle avait dû interrompre ses activités en avril, au début de la saison des pluies. L'octroi de ce permis à CNPC n'a jamais été officiellement annoncé.

Cette prospection s’effectue sur une partie du permis concédé par le gouvernement d’Ange Patasséà la compagnie RSM de l'Américain Jack Grynberg en 1999. L'expiration du contrat en 2004 a été officiellement confirmée par le Centre international pour le règlement des différends relatifs à l'investissement (Cirdi) dans un jugement du 7 décembre 2010. Jack Grynberg avait invoqué la disposition juridique de force majeure pour arrêter de travailler, en raison d’attaques rebelles dans le secteur. Il avait ensuite poursuivi Bangui pour lui avoir retiré les droits sur le permis. Fin 2010, la Centrafrique a officiellement découpé plusieurs blocs avec les rendus de RSM ; CNPC a pris alors la partie la plus prospective. Cependant, les discussions avec les Chinois ont commencé bien avant la confirmation de la position de la Centrafrique par le Cirdi, soit dès le deuxième semestre 2010. Le président François Bozizé avait tout intérêt à signer le maximum de contrats avant l'élection présidentielle de janvier 2011, où il a triomphalement été réélu avec 66% des voix.

 La CNPC mène actuellement des travaux sismiques, grâce à du personnel chinois mais aussi à des techniciens soudanais salariés de la Greater Nile Petroleum Operating Co. (GNPOC), opérant au Soudan et au Soudan du Sud voisins. CNPC est actionnaire de ce consortium à 40%, aux côtés de Petronas(30%), ONGC Videsh (25%) et de la compagnie d’Etat soudanaise Sudapet(5%).

La prospection de CNPC se fait sous la protection des Forces armées centrafricaines (FACA) et de l’armée tchadienne, bien mieux équipée et entraînée. Cette dernière a lancé en janvier une offensive dans la région pour traquer les rebelles du Front populaire pour le redressement (FPR) du leader tchadien Baba Laddé.

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Centrafrique-Presse.com - dans Economie
28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 16:00

 

 

baba laddé gl

P

ar RFI mardi 28 février 2012

Depuis le lancement le 23 janvier dernier de l'offensive conjointe des armées tchadienne et centrafricaine contre le Front populaire pour le redressement (FPR), la rébellion tchadienne d'Abdel Kader Baba Laddé avait coupé ses téléphones satellitaires et n'avait plus donné d'interview. Aujourd'hui, il s'exprime sur RFI, annonçant qu'après les bombardements de ses positions, il s'organise et que faute d'un dialogue avec le président Idriss Déby Itno, il passera à l'offensive.

Abdel Kader Baba Laddé : Notre mouvement est là. Personne n'est parti de notre position. Là où nous sommes, nous ne sommes pas très loin du Tchad. Nous nous préparons. On s'organise et nous allons répondre à leur attaque. Ça c'est clair.

RFI : Certaines sources affirment que vous êtes au Soudan ?

A.K.B.L. : Nous ne sommes pas au Soudan. Qu'est-ce qu'on va aller chercher au Soudan ?

RFI : Vous avez commis toute une série d'exactions en Centrafrique (*). Vous avez pris des gens en otage. Est-ce que vous le niez encore aujourd'hui ?

A.K.B.L. : Notre mouvement n'a fait que ramener la paix et la sécurité en République centrafricaine. C'est un point, un trait ! Nous ne reconnaissons aucune exaction sinon ce sont des bandits qu'on a mis en déroute. Nous nous sommes retirés de notre fief parce qu'on a vu les bombardements pas seulement contre nos positions mais contre les civils, qui ont connu des morts, des civils, ce ne sont pas les combattants du FPR [qui ont été tués, NDLR]. Les gens sont dans la brousse. Ils meurent de faim. Ils meurent de soif. C'est pourquoi on a accepté de se retirer. Notre mouvement est là, toujours groupé.

Maintenant, l'objectif du FPR est de renverser les deux régimes : le Tchad et la Centrafrique. [François] Bozizé a ses propres ennemis, a ses propres rébellions. Nous allons soutenir toute rébellion centrafricaine responsable qui pourrra renverser le régime de Bozizé.

RFI : Il y a beaucoup de menaces dans vos propos...

A.K.B.L. : Ils nous ont menacés. Nous allons aussi les menacer.

RFI : Ce sont des menaces d'un homme qui est en fuite !

A.K.B.L. : D'abord, nous, en brousse, c'est déjà chez nous ! Vous savez qu'après tout, nous sommes des nomades, bien à l'aise, on ne craint rien.

RFI : Aujourd'hui, qu'est-ce que vous demandez ?

A.K.B.L. : Nous, côté FPR, il faut absolument l'ouverture d'un dialogue, avec le gouvernement tchadien et tout le monde comprenne que nous voulons la paix et que nous défendons notre cause. Nous n'avons plus peur. Si on est déjà attaqué, que notre population est attaquée, de quoi peut-on avoir peur ? Le FPR est bien organisé, bien structuré. On est prêt à faire la lutte.

___________

(*) En décembre 2011, le préfet de la région de Bambari en République centrafricaine, a accusé les hommes du FPR de vivre de pillage et de racket ainsi que d'enrôler des jeunes peuls de force.

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Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers
28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 02:36

 

 

manif pour le courant et l'eau

 

Bangui 28 février (C.A.P) - Depuis trois jours, le quartier Sara à Bangui fait l’objet d’une surveillance nocturne particulière du pouvoir bozizéen. Dès 23 h, par groupe de cinq éléments, les bérets verts de la garde présidentielle sont déposés tout le long de l’avenue de France, depuis le commissariat de police du 5èmearrondissement jusqu’au pont cassé du quartier SICA 3. Le but de cette opération serait de « déjouer » un éventuel coup de force qui pourrait partir de ce quartier.

Une telle paranoïa doit être sans doute en relation avec des fiches généralement mensongères que les auteurs habituels de délation du régime ont dû adresser ces temps derniers à Bozizé. Il n’est pas non plus exclus que le pouvoir puisse redouter une réaction de l’APRD par rapport à l’inculpation de son président Jean-Jacques Demafouth dont le pouvoir doit imaginer qu’il aurait des sympathisants au quartier Sara.

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Centrafrique-Presse.com - dans Société
28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 00:36

 

 

 

Wade-Abd.jpg

 

Par Tanguy Berthemet Le Figaro 27/02/2012 à 23:11

Le «Vieux» président n'est pas parvenu à distancer son ex-poulain pour gagner dès le premier tour la présidentielle.

 

De notre envoyé spécial à Dakar (Sénégal)

Le Sénégal va sans doute connaître, pour la seconde fois de son histoire, un ballottage dans une élection présidentielle. Lundi, alors que les radios continuaient d'égrener sans fin les résultats du scrutin de la veille, le président sortant Abdoulaye Wade voyait s'éloigner ses rêves d'une victoire facile. À demi-mot, le Vieux, comme disent les Sénégalais, l'a reconnu lundi soir. Selon les chiffres qu'il a dévoilés, portant sur environ la moitié des communes, il est crédité de 32,17 des voix contre 25% «pour le suivant». Il se refusera de prononcer le nom de ce rival qui n'est autre que son ancien poulain Macky Sall.

Abdoulaye Wade ne s'est pas privé en revanche, de longuement féliciter sur un ton solennel le peuple pour avoir voté «dans la dignité et le calme». Ni de régler quelques comptes avec des chancelleries inquiètes face à un scrutin souvent qualifié de très risqué. «Nous avons apporté de la plus belle manière un démenti à tous les oiseaux de mauvais augure qui s'étaient empressés d'appeler au chevet d'un Sénégal qui serait agonisant». Une façon de rappeler que les rumeurs de fraudes et les peurs de chaos étaient indignes. Une façon aussi de flatter des Sénégalais toujours fiers de leur démocratie et de lancer une campagne de second tour qui s'annonce compliquée. La lutte qui s'annonce est loin de lui être favorable.

Ambiance lourde

Alors, en dépit de l'union de l'opposition qui s'annonce, les proches du président tentaient de s'afficher optimistes. «Il n'y a pas d'indignité à gagner au second tour. Nous, nous n'avons jamais oublié qu'il pouvait y en avoir un», confiait Amadou Sall, son porte-parole.

L'ambiance lourde qui régnait dimanche soir au centre électoral de Wade 2012 disait pourtant la déception. Dans ce petit appartement du centre de la capitale, nul cri, nul enthousiasme. Juste le cliquetis des ordinateurs compilant les résultats. Dans un petit bureau, le premier ministre, Souleyman Ndéné Ndiaye, seul, écoutait la radio, le visage fermé. «Cette victoire au premier tour donnée comme certaine par Wade et les siens visait à rendre cette idée possible dans l'opinion, même si cette hypothèse était hautement improbable. Maintenant qu'un second tour se dessine, Wade passe pour un perdant et cela même si son score devait se révéler pas si mauvais», analyse un universitaire sénégalais. Pour bien des Sénégalais, cet échec intermédiaire sonne presque déjà la défaite finale.

Le plus prudent restait finalement le rival annoncé. Retranché dans sa villa de Mermoz, un quartier cossu de Dakar, Macky Sall gardait lundi sa réserve. «Les choses se présentent bien. Je crois que même du côté du pouvoir c'est désormais accepté.» En politicien avisé, il déclinait ses victoires avec méthode. «J'ai gagné Dakar haut la main et c'est la capitale qui fait la différence. J'ai aussi les banlieues populaires de Pikine et de Guédiawaye.» Macky Sall, ancien directeur de campagne de Wade, est bien placé pour savoir que ce sont autant de fiefs du vieux président qui viennent de tomber, ceux-là mêmes qui avaient permis les victoires de 2000 et 2007.

«Wade et moi nous partageons le même électorat. Ce n'est pas ma faute si je suis plus jeune. Si les scores se confirment, on peut envisager la victoire.»

Macky Sall feint la compassion. «Wade dit qu'il est mon maître. Il ne devrait pas laisser son élève le mettre au tapis. Qu'il se retire.» Adboulaye Wade s'est, sans surprise, refusé à entendre ce message. À 85 ans, il se prépare à livrer son dernier combat.

 

 

Sénégal : victoire ou second tour tout est encore possible


DAKAR - Le président sortant Abdoulaye Wade, candidat contesté à sa propre succession au Sénégal, a estimé lundi au lendemain du scrutin, sur la base de résultats provisoires, que tout est encore possible, sa victoire dès le premier tour ou la nécessité d'en disputer un second.

Le recensement qui à l'heure actuelle porte sur 282 collectivités locales sur 551, soit la moitié, nous classe en tête avec 32,17%, et 25,24% pour mon suivant. Tout est donc encore possible, victoire ou second tour, a déclaré M. Wade dans une déclaration à la presse. M. Wade n'a pas nommé le suivant.

Dans la perspective d'un second tour, le Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir) et ses alliés dont le candidat arrive en tête de la compétition vont naturellement explorer toutes les possibilités d'entente avec d'autres forces politiques selon des modalités à convenir ensemble, a ajouté Abdoulaye Wade.

Ensemble nous relèverons ce défi, vous avez ma confiance et je sais pouvoir compter sur la vôtre, a assuré le président sortant, qui avait martelé pendant sa campagne qu'il était sûr de l'emporter dès le premier tour de la présidentielle, en recueillant plus de 50% des suffrages.

Son ancien Premier ministre Macky Sall, l'un des principaux candidats d'opposition, a affirmé qu'un second tour était inévitable, assurant l'avoir emporté dans les principaux départements du Sénégal, dont l'agglomération de Dakar.

Un des responsables de sa campagne a assuré que M. Sall était au coude-à-coude avec le président Abdoulaye Wade.

Les résultats provisoires officiels devraient être communiqués mardi au niveau départemental et vendredi au niveau national, selon la Commission électorale nationale autonome (Céna).

Le président Wade a salué un scrutin transparent, démocratique et pacifique et rendu hommage à la maturité, à l'esprit de tolérance et au civisme des Sénégalais.

Les électeurs se sont mobilisés dans le calme dimanche après des violences préélectorales qui avaient fait en un mois de 6 à 15 morts selon les sources, suscitant la crainte de nouveaux incidents le jour du vote.

Agé de 85 ans, M. Wade, élu en 2000 et réélu en 2007, sollicite un nouveau mandat de sept ans, mais sa candidature a été jugée anticonstitutionnelle par ses opposants.


    AFP / 27 février 2012 19h45

 

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 23:52

 

 

 

Pr Yangou-copie-1

 

On commence à voir clair dans les motivations réelles qui ont poussé Ndoutingaï et Bozizé à procéder à la dissolution des Conseils d'administrations des Sociétés et Offices Publics  et il  y a déjà comme de la grogne dans l'air chez les victimes de cette décision scélérate. Voici quelques conséquences. Bientôt il n'y aura plus d'électricité dans la ville de Bangui car les fournisseurs de l'ENERCA - la société qui est censée fournir le courant électrique dont les banguissois n’en finissent pas d’endurer les délestages chroniques - en hydrocarbures et lubrifiants exigent dorénavant un paiement comptant à l'avance.

Autrefois le paiement se faisait en deux tranches, une avance à la commande et le reste à la livraison et ce à cause de l'autonomie de gestion de l'ENERCA. Aujourd'hui, soumise au rythme des programmes d'emplois mensuels où les réunions sont planifiées en fonction de l'agenda du Président du Conseil Spécial qui n’est autre que Bozizé Yangouvonda, les fournisseurs étrangers de l'ENERCA ont perdu totalement confiance.

Selon nos informations d’une source proche du dossier et ayant requis l’anonymat, le Conseil Spécial a aussi prélevé 2 milliards de F CFA sur le compte de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNSS) pour payer le salaire des fonctionnaires du mois de janvier (la masse salariale de l’Etat centrafricain est grosso modo de 3,3 milliards de F CFA), alors que les retraités du secteur privé et parapublic attendent leurs pensions depuis 23 ou 27 trimestres, excusez du peu ! Or  l'Etat doit déjà à la CNSS la bagatelle de 30 milliards de F CFA. C'est déshabiller Pierre pour habiller Paul.

En clair, Ndoutingaï et Bozizé, confrontés à la dure sécheresse financière de l’Etat dont ils ont pillé effrontément les caisses, ne savent plus quelles ressources utiliser pour verser régulièrement les salaires des quelques 24.000 fonctionnaires de l’Etat, ont décidé de faire purement et simplement un hold-up sur les recettes des sociétés d’Etat et Offices publics pour résoudre cet épineux problème du paiement des salaires des employés de l’Etat car faute de cela, leurs jours au pouvoir seraient rapidement comptés. On est donc très loin de l’objectif annoncé avec tambours et trompettes de redressement et de bonne gestion de ces sociétés et offices publics.

Reprenant à leur compte la légende selon laquelle les Centrafricains seraient toujours dociles à condition que leurs salaires soient régulièrement versés à terme échu, Bozizé et Ndoutingaï sont également persuadés que leur longévité au pouvoir est au prix du versement régulier des salaires aux fonctionnaires. C’est donc une façon de tirer leçons de la chute des régimes de Bokassa, André Kolingba et Ange-Félix Patassé qui ont accumulé par devers eux plusieurs arriérés de salaires des fonctionnaires, ce qui les a énormément fragilisés jusqu’à les emporter quand bien même les arriérés de salaires n’étaient pas la seule cause de la chute de ces régimes confondus.   

Enfin, toujours d’après nos sources, le Président du Conseil Spécial c’est à Bozizé en l’occurrence, qui a jusqu'ici refusé tout débat d'idées liés aux problèmes soulevés par la dissolution des conseils d’administration des sociétés d’Etat et Offices publics, a fini par accorder une audience le jeudi 23 février 2012 au Patronat et aux Syndicats des Travailleurs. Ces derniers ont solennellement et clairement demandé au Président du Conseil de revenir sur la mesure relative à la dissolution des Conseils d'Administration des Sociétés et Offices Publics.

 

Rédaction C.A.P

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Centrafrique-Presse.com - dans Politique
27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 23:37

 

 

RCA carte-2

 

 

DEPECHE RJDH-RADIOS COMMUNAUTAIRES

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Bangui, 27 Février 2012

Obo : Les victimes de la LRA ont désormais un centre d’écoute

Une journée communautaire en faveur des victimes de l’Armée de résistance du seigneur (LRA), a été organisée le samedi 25 février 2012 à Obo, a annoncé radio Zéréda.

Cet événement a eu lieu à l’occasion de la cérémonie de remise d’un bâtiment qui servira de Centre d’écoute des victimes de la LRA, construit par l’ONG COOPI sur un finalement l’Union Européenne.

Selon le chef de projet de COOPI, Marzia Avirgarroni, ce centre est un cadre qui permettra d’assurer la prise en charge psychologique des victimes de la LRA, car elles continuent souvent de garder les mauvais souvenirs des tortures vécus pendant la période de leur captivité.

Au cours de la cérémonie de ce matin, les bénéficiaires de ce bâtiment ont exposé des produits de couture et de menuiserie, qui est les résultats de l’appui de l’ONG COOPI dans le cadre de leur réinsertion au sein de la communauté, a rapporté radio Zéréda.

Le centre d’écoute leur permettra aussi d’exposer fréquemment leurs produits. Signalons que l’association des victimes de la LRA d’Obo compte à ce jour 250 personnes.

 

Berberati : L’OCDH visite les centres de détention

Le bureau de l’observatoire centrafricain des droits de l’homme(OCDH) de la Mambéré Kadéi, conduit par son vice-président, Noël Kondjekai, a visité vendredi passé les différents centres de détention de la ville de Berberati pour constater la situation des droits de l’homme, a rapporté ce matin radio Zoukpana.

Selon Noël Kondjekai, le but de cette visite dans les geôles de la police, de la gendarmerie et des quartiers de la maison d’arrêt est de « toucher de doigts » les conditions dans lesquelles vivent les détenus.

« Il n’y a pas de cas de torture ni d’arrestation arbitraire », a affirmé le vice-président de l’OCDH de Berberati après cette visite.

Par contre il a dénoncé le fait que certains gardiens de prison ou chef de poste de la police et de la gendarmerie demandent aux parents des détenus de verser la somme de 500 FCFA avant de leur rendre visite.

 

A ce sujet le régisseur de la maison d’arrêt de Berberati a souligné que cette pratique se fait à leur insu et que des dispositions seront prises pour éviter ces genres de situation dans les centres de détention de la ville.

 

Bambari : 14 activistes des droits de l’homme échangent sur le droit à la libre circulation

 

14 activistes des droits de l’homme ont démarré ce matin une formation sur le droit à la libre circulation des personnes et des biens au centre Pastorale diocésain Abbé Lazard de Bambari, a rapporté ce lundi radio Linga.

Initié par l’ONG Mercy-Corps, cette formation vise à aider la population de la ville Bambari à connaitre ses droits légaux, les principes juridiques et administratifs de ses mouvements sur le territoire national afin de les faire respecter, en les revendiquant s’ils sont violés.

Durant deux jours, les participants seront entretenus sur 3 thèmes, à savoir ; la notion de libre circulation, les conséquences du non respect de la liberté de la circulation dans un pays et les textes qui protègent la liberté de circulation en République Centrafricaine», a expliqué Eternel Saté, officier des droits de l’homme de la préfecture de la Ouaka à l’ouverture des travaux.

Ces thèmes seront développés tour à tour par Jacob Damili Sany, Procureur de la République près le tribunal de grande instance de Bambari, Eternel Saté, officier de l’Observatoire centrafricain des droits de l’homme (OCDH) et les quelques personnes provenant de l’ONG Mercy-corps.

 

Bambari : Le Maire suspend la fabrication des briques dans la ville

La présidente de la délégation spéciale de la ville de Bambari, Marie-Francine Baninga, a décidé de « l’arrêt systématique » de fabrication des briques sur les rives de la Ouaka, a annoncé radio Linga.

La décision a été prise au cours d’une réunion de sensibilisation à l’endroit des jeunes fabricants de briques dans la ville de Bambari, tenue vendredi à la Mairie.

D’après Marie-Francine Baninga, il faut lutter contre la dégradation de l’environnement. « Ce sont ces trous qui sont à l’origine des multiples inondations dans la ville de Bambari », a-t-elle fait remarquer avant de préciser que, sur les rives de la Ouaka, 3 Km de sol sont détruits par les jeunes fabricants de briques en pleine ville de Bambari.

Mais les jeunes sont mécontents de cette décision de la présidente de la délégation spéciale. Selon eux, seul ce travail leur permet de pourvoir à leurs besoins et à ceux de leurs familles.

En réponse, le Maire leur a affecté un espace à 10 Km de la ville pour exploitation. Les agents de la police municipale ont été instruits pour veiller à l’application de cette décision.

 

 

Nola : Fin de la campagne de vaccination.

La campagne de vaccination contre la poliomyélite couplée à la vitamine A et au vermifuges s’est achevée ce lundi 27 février 2012 dans la Préfecture de la Sangha Mbaéré, a annoncé ce matin radio Kuli Ndunga.

« Nous sommes très satisfaits des parents qui sont venue massivement faire vacciner leurs enfants ; nous n’avons pas eu de difficultés au cours de nos travaux », a confié Paulette Noumon, agente de vaccination interrogée par radio Kuli Ndouga.

Le Préfet de la Sangha Mbaéré, Rémi Zoungarani s’est lui aussi réjoui du fort taux de participation des enfants à cette campagne et à demander aux parents de faire vacciner d’avantage leurs enfants de 0 à 59 mois contre la poliomyélite. Pour lui, aucun enfant ne devrait souffrir de la poliomyélite qui est maladie évitable grâce au vaccin.

Notons que lors de la cérémonie du lancement de la campagne la semaine passée, le préfet de la Sangha Mbaéré avait instruit tous les chefs de groupes et chefs quartiers de s’impliquer dans le programme.

« Il n’y a pas de remède pour lutter contre la poliomyélite, c’est important pour les parents des enfants de les faire vacciner », a déclaré Justin Liya Koula, chef de secteur sanitaire de la préfecture de la Sangha Mbaéré.

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