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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 22:34

 

 

 

 

Carte-Centrafrique-Generale-

 

DEPECHE RJDH-RADIOS COMMUNAUTAIRES

Le Réseau des Journalistes pour les Droits de l'Homme en République Centrafricaine

Contact: 70 90 92 78/ 75 20 49 36 – internewsrca@gmail.com  http://reseaudesjournalistesrca.wordpress.com

 

Bangui, 24 Février 2012

Mbaïki : Reprise des activités dépistage au CDV

Après la rupture prolongée des réactifs au centre de dépistage volontaire (CDV) de la ville de Mbaïki, la population a commencé à nouveau à fréquenter le centre pour se faire dépister et connaître son statut sérologique, a constaté radio Songo.

Au cours d’un entretien avec radio Songo, le laborantin et responsable du CDV de Mbaïki, Félix Dounia, a expliqué qu’au mois de Janvier 2011, 100 personnes se sont faites dépistées dont 68 femmes et 32 hommes. Par ailleurs 8 ont été déclarées séropositives.

Pour le mois en cours, 161 personnes ont subi le test, mais les résultats ne sont pas encore connus.

Signalons que c’est depuis le mois de 18 janvier dernier, après la réception des kits de dépistage auprès de l’Unité de cession de médicaments (UCM), que le CDV de Mbaïki a repris ses activités.

Mbaïki : Démarrage de la vaccination contre la polio

Le préfet de la Lobaye Abakar Picko a procédé ce matin au lancement officiel de la campagne de vaccination contre la poliomyélite couplée à la vitamine A et à la mébéndazole, a annoncé radio Songo.

En lançant la campagne, Abakar Picko et certaines autorités administratives ont administré tour à tour la première dose de vaccin à deux enfants avant de demander aux parents de venir massivement faire vacciner leurs enfants.

Il faut rappeler cette campagne de routine se déroule sur toute l’étendue du territoire national et s’achèvera le dimanche 26 février 2012.

 

Mbaïki : La population de Ngotto mécontente de l’industrie forestière de Batalimo (IFB)

La population de Ngotto dans la préfecture de la Lobaye s’est soulevée ce matin contre l’Industrie forestière de Batalimo (IFB), une entreprise d’exploitation du bois à cause du « non-respect » de son cahier des charges, a rapporté radio Songo.

Tôt ce matin, les jeunes de Ngotto ont barricadé la route pour empêcher les véhicules de la de l’IFB de circuler.

« La société IFB qui exploite le bois dans la Lobaye depuis des décennies ne songe pas à respecter le cahier des charges qui définit les critères de collaboration entre elle et la population » , a souligné le président de délégation de la commune de Ngotto Bienvenu Lossé pour justifier la réaction de ses administrés.

Selon Bienvenu Lossé, les sociétés qui exploitent les forêts doivent faire des réalisations en construisant des routes, des hôpitaux, des écoles et tout autre action sociétale, ce que l’IFB ne fait pas du tout, d’où le mécontentement de la population.

Le préfet de la Lobaye Abakar Picko a convoqué ce vendredi une réunion d’urgence avec tous les responsables de la commune de Ngotto, les responsables des associations de la jeunesse, de l’Organisation des femmes centrafricaines (OFCA) pour les écouter et essayer de trouver une solution pacifique à ce problème.

Abakar Picko a demandé à la population de se ressaisir et de revenir au calme en attendant une mission qu’il effectuera à Ngotto le dimanche prochain.

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Centrafrique-Presse.com - dans Dépêches
24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 22:30

 

 

 

RADIO ND K LUKA

 

L’OCDH déplore les conditions de détention à Berberati

Radio Ndéké Luka Vendredi, 24 Février 2012 14:28

 « Pas de toilettes, une ration alimentaire à peine servie et les délais de garde à vue dépassés ». Ces constats ont été faits par l’Observatoire des Droits de l’Homme (OCDH) au cours d’une visite dans la maison carcérale de Berberati (ouest).

Selon le correspondant de Radio Ndeke Luka qui a relayé les faits ce 24 février 2012, « les prisonniers  se plaignent quotidiennement de leurs conditions de détention. Au commissariat comme à la maison carcérale, ces personnes en conflit avec la Justice se soulagent dans les geôles où elles sont incarcérées ».

Au sujet de leur ration alimentaire, le correspondant déclare que le fonds alloué à hauteur de 60 000 (environ 9,2 euros) tombe à compte goute. Ces détenus sont souvent nourris grâce aux œuvres de charité de l’église Catholique.

L’autre constat relevé au cours de cette visite est que chaque famille devrait payer une somme 500francs CFA (environ 0,7 euros)  avant d’apporter à manger à son parent prisonnier. Aussi, pour épargner un prisonnier des tortures, sa famille verse une somme de 5000 francs CFA (environ 7,6).

Interrogés par les responsables de cette ONG, les gardes pénitentiaires affirment ignorer une telle pratique.

 

Le 8ème arrondissement de Bangui privé d’électricité depuis trois semaines

Vendredi, 24 Février 2012 14:29

Une partie de la population du 8ème arrondissement vit depuis 3 semaines dans le noir et s’en plaint. Cette situation est due à la panne survenue sur le transformateur qui alimente cinq quartiers dans ce secteur. Une panne que l’Energie Centrafricaine (ENERCA) n’a toujours pas trouvé une solution.

Sont concernés par ce désagrément, les habitants des quartiers : Ngongonon, Galabadja V, Galabadja IV, Gobongo III et une partie des Sinistrés dans le 8èmearrondissement.

Des plaintes fusent de partout : « Nous ne pouvons plus rechercher nos téléphones, conserver nos provisions au frais, vaquer à nos activités génératrices de revenus, nos enfants ne peuvent plus étudier dans de bonnes conditions et craignons d’ailleurs pour notre sécurité », ont indiqué le 23 février certains consommateurs interrogés par Radio Ndeke Luka.

Le regret dans cette situation est que nous payons des factures à l’ENERCA, même si l’énergie n’est pas consommée et sont de ce fait lésés, ont affirmé d’autres.

De son côté, le maire de l’arrondissement, Maurice Namganda, a expliqué que l’ENERCA évoque un problème de grue pour descendre le transformateur, et procéder à sa réparation.

 

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Centrafrique-Presse.com - dans Nation
24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 22:24

 

 

 

secours-cicr.jpg

 

Radio Ndéké Luka Vendredi, 24 Février 2012 06:36

On en sait plus à présent sur la situation humanitaire qui prévaut dans le Nord de la Centrafrique. Les combats qui ont récemment secoué cette partie du pays ont contraint des milliers de personnes à fuir. Ces violences fragilisent considérablement les conditions de vie de la population de la République centrafricaine (RCA), l'un des pays les plus pauvres du monde. Le CICR tente cependant d'assister les populations les plus vulnérables en dépit d'une insécurité qui rend l'accès aux victimes difficile.

Un communique rendu public jeudi 23 février 2012 et émanant du bureau du CICR à Bangui dresse l’état des lieux. Selon ce communiqué, plusieurs villages situés le long de l'axe Ouandago-Gondava à une cinquantaine de kilomètres au nord de Kaga Bandoro ont été partiellement ou totalement détruits depuis la fin janvier 2012. Des combats ont en effet eu lieu entre les forces gouvernementales centrafricaines et tchadiennes d'un côté, et le groupe armé du Front populaire pour le redressement tchadien de l'autre. "Des milliers de personnes ont dû fuir, explique Katharina Ritz, cheffe de la délégation du CICR à Bangui. Elles ont tout perdu : leurs maisons, leurs récoltes et leurs biens."

Le communiqué mentionne que si la plupart des déplacés ont trouvé refuge chez des proches dans des villages avoisinants, de nombreuses personnes se sont cachées dans la brousse. Ces populations ont besoin d'eau et de nourriture. Le CICR réhabilite déjà des puits et des forages dans les zones où se concentrent ces déplacés. Des vivres sont également distribués pour ceux qui n'ont pu être logés dans une famille hôte. La Croix-Rouge centrafricaine (CRCA) a mis en place deux brigades de secours à Kaga Bandoro afin d'orienter les déplacés vers des familles d'accueil et de porter assistance aux blessés légers.

Le CICR explique par ailleurs que plusieurs autres régions du pays subissent également des violences de manière sporadique, comme à Bria au mois de septembre 2011. Selon elle, la situation est encore aggravée par le banditisme et des tensions ethniques. Dans ces régions, l'insécurité est telle qu'elle entrave significativement l'acheminement de l'aide humanitaire, y compris celle du CICR. Afin de pouvoir mener ses activités, le CICR développe un dialogue permanent avec les forces régulières du pays, les autorités administratives et politiques et les représentants de la société civile, et dans la mesure du possible les groupes armés.  Là où l'accès aux moyens de communication est extrêmement limité et la Croix-Rouge peu connue, une troupe de la CRCA interprète régulièrement une pièce de théâtre expliquant le rôle du CICR et de la CRCA.

Cette insécurité limite également l'accès aux champs ainsi qu'aux services de base comme les soins médicaux et l'école. Au-delà de son action d'urgence, comme actuellement au nord de Kaga Bandoro, le CICR a mis en place une assistance permettant aux populations ayant été victimes des violences de reprendre rapidement une vie normale.  Elles peuvent ainsi reconstruire leurs maisons, boire de l'eau potable ou encore cultiver à nouveau leurs champs.

Six ex-enfants soldats ont été réunifiés avec leurs familles ainsi que 29 enfants qui avaient été séparés de leurs familles durant les déplacements de populations ou autres évènements liés aux violences armés.

Le CICR a visité 1180 détenus dans divers lieux de détention du pays afin de vérifier leurs conditions de détention et leur traitement. Du matériel d'hygiène (savons, seaux, jerricans, brosses, etc.) a été distribué à 2400 détenus. Les douches et latrines de trois lieux de détention ont été réhabilitées.

Afin de rappeler que certaines actions, comme le recrutement d'enfants, les pillages ou les attaques contre les civils, sont strictement interdites par le droit international humanitaire (DIH), le CICR a notamment conduit en 2011 plus de 50 séances de formation en DIH à plus 3000 éléments de forces régulières et des groupes armés

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Centrafrique-Presse.com - dans Humanitaire
24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 22:23

 

 

 

 

Vendredi 24 Février 2012

 

 

*   *   *

 

Au temps où l’Éternel Dieu parlait encore à Israël, Son peuple, par la bouche des prophètes, hommes spécialement choisis, appelés, préparés et envoyés par Lui, afin d’avertir avec puissance (ce qu’ils annonçaient s’accomplissait toujours, littéralement), les autorités aussi bien que le peuple d’Israël, une scène d’importance majeure eut lieu en plein désert, loin de tout regard et de toute oreille indiscrets. En effet, le prophète Élie, menacé de supplices et de mort par la reine Jézabel, s’enfuit au désert afin de protéger sa vie et là, Dieu l’interpella en ces termes :

 

« 9  Arrivé à l’Horeb, Élie entra dans une caverne, où il passa la nuit. Alors le Seigneur lui adressa la parole : Pourquoi es–tu ici, Élie ? 10  Il répondit : Seigneur, Dieu de l’univers, je t’aime tellement que je ne peux plus supporter la façon d’agir des Israélites. En effet, ils ont rompu ton alliance, ils ont démoli tes autels, ils ont tué tes prophètes ; je suis resté moi seul et ils cherchent à m’ôter la vie. » (1 Rois 19 : 9 – 10)

 

« Je suis resté moi seul… » : c’est ce que croyait Élie, et pour cause ! Comme tout être humain limité, il ne disposait point de la science infuse qui lui aurait peut-être permis de voir que, dans le pays, il n’était pas le seul à se préserver pur pour Dieu, et à Le servir en toute intégrité de cœur et avec un zèle si consommé.

 

Toutefois, dans Son infinie bonté, l’Éternel Dieu ne le laissera pas trop longtemps ignorant de cette vérité : après avoir promis de remettre par la voie des armes de l’ordre dans le pays livré aux abominations en tout genre, Il lui signifia, en tant que Dieu omniscient et omnipotent :

 

« 17 Ceux qui échapperont à l’épée d’Hazaël seront mis à mort par Jéhu, et ceux qui échapperont à l’épée de Jéhu seront mis à mort par Élisée. 18  Mais je laisserai survivre sept mille hommes du peuple d’Israël, à savoir tous ceux qui ne se seront pas mis à genoux devant le dieu Baal et n’auront pas donné de baisers à ses statues. » (1 Rois 19 : 17 – 18).

 

« …Tous ceux qui ne se seront pas mis à genoux devant le dieu Baal… » : la clef du bonheur de pouvoir échapper, en toute sûreté, au malheur qui vient, bientôt, sur le pays !

 

Il y en avait donc, en Israël, des hommes (sens générique) intègres et consacrés, et Dieu en connaissait le nombre exact : « sept mille hommes… » C’est ce que, de manière générique, la Bible apelle souvent : « un reste ». Pour bien indiquer que, dans toute nation, ce ne sont pas tous les citoyens, grands et petits, qui se livrent effrontément, parce que c’est la règle en vogue, à toutes sortes d’abominations ne pouvant appeler, à la fin de la longue patience de Dieu à l’égard de tout pécheur, qu’un jugement radical et irrépressible de la part de Celui dont les yeux sont si purs qu’ils ne peuvent supporter de voir, ne fût-ce qu’un bref instant, le moindre mal :

 

« 13 Mais tes yeux sont trop purs pour supporter la vue du mal, tu ne peux pas accepter d’être spectateur du malheur. » ((Habakuk 1 : 13)

 

Or, « …le salaire que paie le péché, c’est la mort… » (Romains 6 : 23). Quel dommage donc que de refuser, obstinément, de se laisser avertir que la colère, absolument mortelle de Dieu, avance déjà sur le monde entier et, plus particulièrement, sur le Centrafrique dont nous sommes les enfants, tous, autant que nous sommes ? 

 

Mais, gloire à Dieu : des « justes », « le reste », les « 7.000 hommes » craignant rigoureusement le Dieu de Jésus-Christ en s’abstenant, par un acte permanent d’une volonté consciente et libre, de tout acte portant atteinte à Sa sainteté, il en existe en Centrafrique. Dans la vie civile aussi bien que dans la vie religieuse comprise comme une obéissance rigoureuse et joviale, de chaque instant, aux seuls commandements du Dieu de Jésus-Christ, selon qu’il est écrit :

 

« 3 En effet, aimer Dieu implique que nous obéissions à ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles, 4  car tout enfant de Dieu est vainqueur du monde. Et le moyen de remporter la victoire sur le monde, c’est notre foi. 5  Qui donc est vainqueur du monde ? Seul celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu. » (1 Jean 5 : 3 – 5),

 

Et encore :

 

« 18  Nous savons qu’aucun enfant de Dieu ne continue à pécher, car le Fils de Dieu le garde et le Mauvais ne peut rien contre lui. 19  Nous savons que nous appartenons à Dieu et que le monde entier est au pouvoir du Mauvais. 20  Nous savons que le Fils de Dieu est venu et qu’il nous a donné l’intelligence nous permettant de reconnaître le Dieu véritable. Nous demeurons unis au Dieu véritable grâce à son Fils Jésus–Christ. C’est lui le Dieu véritable, c’est lui la vie éternelle. 21  Mes enfants, gardez–vous des faux dieux ! » (1 Jean 5 : 18 – 21)

 

Quelle(s) preuve(s) ai-je d’une telle affirmation ?

 

J’ai eu l’insigne bonheur de frayer, naguère, avec quelques-uns d’entre eux, avant d’être conduit ailleurs par la main souveraine de notre Dieu, afin de poursuivre avec d’autres cette marche consacrée à Sa seule gloire.

 

De plus, c’est les Écritures qui, jamais, n’ont menti et jamais ne mentiront, qui attestent formellement :

 

« 8 Aussitôt, les quatre êtres vivants et les vingt–quatre anciens s’agenouillèrent devant l’Agneau. Chacun d’eux avait une harpe et des coupes d’or pleines d’encens, qui sont les prières du peuple de Dieu. 9  Ils chantaient un chant nouveau : Tu es digne de prendre le livre et d’en briser les sceaux. Car tu as été mis à mort et, par ton sacrifice, tu as acquis pour Dieu des gens de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation. 10  Tu as fait d’eux un royaume de prêtres pour servir notre Dieu, et ils régneront sur la terre. » (Apocalypse 5 : 8 – 10)

 

En Centrafrique, il y a donc « un reste » que Dieu S’emploie à préserver pur et à protéger de tout danger, à commencer par Sa propre colère, car :

 

« 1 Maintenant donc, il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont unis à Jésus–Christ. 2 Car la loi de l’Esprit Saint, qui donne la vie par Jésus–Christ, t’a libéré de la loi du péché et de la mort. » (Romains 8 : 1).

 

C’est à eux que je dédie, avec un bonheur inégalé, ces lignes à tout jamais fraternelles et émues :

 

  • Ne craignez rien, bien-aimés du Seigneur : vous avez du prix aux yeux de notre Dieu et Maître, Jésus-Christ. Jamais un seul de vos cheveux ne tombera, sans Sa permission expresse. Et s’il en tombe, c’est bien pour Le glorifier par votre sacrifice, et non pour vous faire du mal, de manière arbitraire, autocratique et cynique ;

 

  • Persévérez, quoi qu’il vous en coûte, dans votre appel spécial consistant à pratiquer le bien tous les jours de votre vie, d’une part et, de l’autre, à alerter, de jour comme de nuit, et les autorités de la nations, et les citoyens lambda qui, inconsciemment, se livrent quotidiennement à toutes sortes d’abominations sur un territoire qui, selon le Psaume 2, est en réalité l’héritage princier et éternel de Jésus-Christ, comme le sont les autres nations du monde.

 

Vous connaissez donc aussi la mission cardinale liée de la sentiennelle :

 

« 1  L’Eternel m’adressa la parole en ces termes : 2  Fils d’homme, parle aux gens de ton peuple et dis–leur : Supposez que j’envoie la guerre contre un pays et que les gens de l’endroit prennent l’un des leurs pour le poster comme sentinelle. 3  Lorsque cet homme voit l’armée ennemie s’avancer dans le pays, il sonne du cor pour donner l’alarme à la population. 4  Si alors quelqu’un entend la sonnerie du cor mais ne tient pas compte de l’avertissement, il sera seul responsable de sa mort si l’ennemi survient et le tue : 5  il a entendu la sonnerie du cor et il ne s’est pas laissé avertir ; il est donc seul responsable de sa mort. S’il tient compte de l’avertissement, il sauvera sa vie.

 

6 Mais si la sentinelle voit venir l’ennemi et ne sonne pas du cor, de sorte que le peuple n’est pas averti, si alors l’ennemi survient et tue un membre du peuple, cette personne périra bien par suite de ses propres fautes, mais je demanderai compte de sa mort à la sentinelle. » (Ézéchiel 33 : 1 – 6).

 

Par ici, nous prions pour vous, et vous demandons de prier aussi pour nous afin que, d’un côté comme de l’autre, le peuple de Dieu demeure à tout jamais fidèle à sa mission, sacrée, à l’égard du pays où il vit.

 

Cette mission s’impose plus que jamais pour nous autres, chrétiens évangéliques de toutes origines étrangères résidant dans un pays où des élections présidentielles décisives pour son avenir spirituel se tiendront dans moins de 60 jours. Nous l’assumons, et continuerons de l’assumer, en toute fidélité, à la gloire de notre Dieu.

 

Nzapä abata âla kwê, na ïrï tî Jésus !

 

C. MABADA-MABAYE – Pasteur

http://www.philadelphie-infos.net

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Centrafrique-Presse.com - dans Société
24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 13:40

 

 

 

 

wade-rumine-sa-colere-1-juillet-2011

Albert Bourgi*

* Professeur des Universités, agrégé en droit public

NOTE n° 117  publiée par la Fondation Jean-Jaurès - 20 février 2012

 

Le 26 février 2012, passant outre la Constitution et l’engagement qu’il avait pris publiquement, le président sénégalais sortant Abdoulaye Wade brigue un troisième mandat. Cette énième insulte à la démocratie, symptomatique de la décennie, laisse présager le pire.

Retour sur les raisons du divorce entre un président et sa population.

 

A 86 ans, officiellement, sans tenir compte des incertitudes entourant son véritable état civil, et en dépit de ce qu’il faut bien appeler une crise de confiance qui s’est installée entre lui et le peuple sénégalais, Abdoulaye Wade s’est, une fois de plus, livré à l’un de ses exercices de prédilection : utiliser la ruse comme règle de conduite politique et instrumentaliser la Constitution pour son maintien au pouvoir. Après avoir tenté, en vain – il y renoncera sous la pression populaire – d’imposer en juin 2011 son projet de scrutin présidentiel à un tour assorti de la seule condition pour le candidat arrivé en tête de réunir 25 % des suffrages exprimés, et organisé sous la forme d’un ticket à deux, président et vice-président, le voilà qu’il récidive en faisant sauter le verrou constitutionnel limitant à deux le nombre de mandats présidentiels. En faisant valider sa candidature par le Conseil constitutionnel, composé de cinq membres, nommés par lui, Abdoulaye Wade a décidé non seulement de passer outre la Constitution de 2001 mais il a renié son engagement, publiquement pris au lendemain de l’élection présidentielle de 2007, de respecter la règle constitutionnelle des deux mandats et de ne pas se présenter en 2012.

LE COUP DE FORCE CONSTITUTIONNEL D’ABDOULAYE WADE POUR BRIGUER UN TROISIÈME MANDAT

Le passage en force d’Abdoulaye Wade n’est pas sans rappeler les justifications parfois burlesques (à l’image du président camerounais Paul Biya qui disait avoir répondu à l’appel du peuple) et toujours anticonstitutionnelles, utilisées par certains de ses pairs africains pour assurer leur longévité au pouvoir. Jusqu’à une époque récente, le chef de l’Etat sénégalais ne manquait jamais de les pourfendre et de leur rappeler, en donneur de leçons de démocratie et selon une posture qu’il aime se donner, son élection par les voies les plus démocratiques. Or, si le tour de passe-passe juridique qui a permis au président sénégalais de faire valider sa candidature à la prochaine élection présidentielle n’emprunte pas les mêmes voies formelles que celles qui ont eu cours sur le continent, il procède du même esprit : se maintenir au pouvoir coûte que coûte, et cela au prix d’une manipulation de la Constitution, sans même que le Conseil constitutionnel se donne la peine de motiver la décision.

A défaut d’avoir procédé dans la précipitation à une révision de la Constitution pour abroger la disposition limitant le nombre de mandats présidentiels, comme cela a été le cas ailleurs en Afrique, Abdoulaye Wade s’est retranché derrière une interprétation tendancieuse du droit donnée par le Conseil constitutionnel, lui-même encouragé dans sa démarche par des avis d’experts étrangers, notamment français, dont la mission de vingt quatre heures à Dakar en service commandé avait l’allure d’une expédition qui fleurait bon le « temps des colonies ».

Il reste que, au-delà des arguments juridiques, voire des controverses que soulève cette interprétation des dispositions de la Constitution, le peu de cas qu’Abdoulaye Wade a fait de l’avis de la quasi-totalité des constitutionnalistes sénégalais et le mépris qu’il a toujours affiché à l’égard de ses adversaires politiques renvoient aux multiples dérives constatées, au cours des dernières années, dans sa conduite du Sénégal. Son mode d’exercice personnel du pouvoir, frisant le narcissisme, les choix erratiques qu’il est constamment amené à faire au niveau le plus élevé de l’Etat témoignent d’une volonté de privilégier avant tout des intérêts particuliers, notamment ceux de ses proches et de sa propre famille, plutôt que de prendre en compte l’intérêt supérieur de la Nation.

La nomination de son fils Karim à la tête de quatre portefeuilles ministériels, coiffant les domaines les plus sensibles de l’action gouvernementale et absorbant à eux seuls plus du tiers des recettes publiques du pays, en est une illustration. La responsabilité confiée à sa fille d’organiser la plus importante manifestation culturelle, le FESMAN, mobilisant des moyens financiers considérables, a fini par convaincre définitivement une grande majorité de Sénégalais que leur président dirigeait le pays au seul profit d’une minorité agglutinée autour du clan familial. Cette accusation a incontestablement atteint son point culminant lors de la tentative avortée, en juin 2011, de modifier le mode d’élection du président de la République, perçue par une très large frange de l’opinion comme une façon de préparer le terrain à une succession dynastique du pouvoir au profit de son fils. La gestion familiale de l’Etat procède aussi, et le président Wade ne s’en est jamais caché, du jugement négatif qu’il porte sur les compétences de la classe politique sénégalaise. Bardé de diplômes, il s’estime être le seul capable de diriger le pays.

Dans un contexte économique et social très tendu, marqué ces deux dernières années par de violentes manifestations spontanées contre des coupures récurrentes d’électricité et des inondations dans Dakar et sa grande banlieue en période de pluies, et d’une façon plus générale par une dégradation des conditions de vie des Sénégalais, en particulier ceux qui peuplent les villes dortoirs entourant la capitale, le projet de succession familiale voulu par Abdoulaye Wade a été perçu comme le « coup de trop ».

Le nouveau passage en force pour faire valider sa candidature, malgré l’interdiction qui lui en est faite par la Constitution, après celui avorté, en juin 2011, pour modifier les règles du jeu électoral et pérenniser ainsi le pouvoir de Wade, père et fils, a alors servi de catalyseur à l’explosion populaire. Si les slogans rassembleurs ont été placés ces dernières semaines, comme en juin 2011, sous la bannière du rejet d’un coup d’Etat constitutionnel et électoral, ils traduisent surtout, et de plus en plus, l’exaspération de tout un peuple face aux pratiques, parfois ubuesques, du pouvoir et illustrent le divorce politique entre Abdoulaye Wade et les Sénégalais, notamment les couches populaires qui ont longtemps constitué le socle électoral et ont cru dans les promesses de changement qui leur étaient faites.

 

LA RÉVOLTE DU 23 JUIN 2011 OU LE DÉSAMOUR ENTRE ABDOULAYE WADE ET LES SÉNÉGALAIS

La journée du 23 juin 2011 et les violences qui l’ont jalonnée à Dakar, comme dans la plupart des grandes villes du pays, ont incontestablement constitué un tournant dans la vie politique sénégalaise et scellé la rupture entre le président Wade et une frange importante de la population sénégalaise, la jeunesse en particulier. Ce jour-là, les manifestations ont rapidement tourné en émeutes populaires, dirigées contre les personnes et les biens symbolisant l’appareil d’Etat et, d’une manière plus générale, le système mis en place depuis 2000. Par leur ampleur inédite dans l’histoire politique du pays, la mobilisation et la détermination des manifestants ont pris les traits d’une révolte dirigée contre la politique menée par le président Wade et, au-delà, contre sa propre personne.

Là où naguère, il y a quelques années seulement, le président parvenait, par le verbe et les effets d’annonce toujours plus surprenants les uns que les autres, à galvaniser les foules, les Sénégalais découvrent subitement un homme surpris par la réaction populaire et la violence qui l’accompagnait. Les propos qui lui étaient prêtés, ce jour-là, témoignaient davantage d’un désarroi devant le cours des événements que d’une capacité de retournement de l’opinion en sa faveur. Pire encore, les débats à l’Assemblée nationale sur le projet de loi de révision de la Constitution déposé par le gouvernement ont mis en évidence la distance prise par un certain nombre de députés du parti au pouvoir à l’égard d’un texte considéré comme un moyen d’installer tôt ou tard Karim Wade à la tête de l’Etat.

L’opposition politique, quant à elle, affichait une unité revigorée par les conclusions des Assises nationales qui regroupaient la quasi-totalité des partis politiques, hormis le Parti démocratique sénégalais (PDS) d’Abdoulaye Wade, ainsi que les représentants des principales organisations de la société civile.

Le rapport adopté à l’issue des travaux des Assises nationales qui ont duré près d’un an (de juin 2008 à fin mai 2009) a pris la forme d’une plateforme programmatique qui, aux yeux de l’opinion, constituait le véritable socle à l’alternative au régime d’Abdoulaye Wade.

Cette perspective politique s’avérait d’autant plus fondée que les formations d’opposition qui, aux élections locales de 2009, s’étaient présentées unies sous le sigle de « Benno Siggil Senegaal », une émanation des Assises nationales, ont infligé un sérieux revers aux candidats du pouvoir dans les principales villes du pays, comme Dakar et sa périphérie, Saint-Louis et Kaolack, pour ne citer qu’elles. La victoire des partis politiques d’opposition prenait un sens encore plus fort avec la défaite sans appel de Karim Wade qui jusque-là affichait l’ambition de conquérir la mairie de Dakar, ce qui aurait constitué, selon lui et sa propre famille, un tremplin pour son éventuelle accession au sommet de l’Etat.

Les manifestations du 23 juin 2011 contre un coup d’Etat électoral en vue d’instaurer une dévolution dynastique du pouvoir, ainsi que celles qui ont suivi la validation, par le Conseil constitutionnel, de la candidature d’Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle, ont cristallisé l’hostilité d’une grande partie de l’opinion sénégalaise à l’égard de son président.

La colère populaire n’a fait qu’amplifier le mécontentement qui s’est manifesté au cours des cinq dernières années contre le mode d’exercice du pouvoir qui n’a cessé d’obéir aux humeurs et aux caprices d’Abdoulaye Wade, quitte à bafouer la Constitution et les institutions de la République. En témoigne la facilité, pour ne pas dire la légèreté, avec laquelle Abdoulaye Wade se défaisait de ses ministres et crucifiait sans ménagement ceux de ses compagnons qui l’avaient accompagné pendant sa traversée du désert. Tout cela témoigne de ce que, aux yeux du président Wade, la gestion de l’Etat n’a de signification que si elle se plie à ses volontés et se confond totalement avec la vision qu’il peut en avoir.

C’est d’ailleurs à partir de sa singulière conception des règles de fonctionnement d’un Etat et de la séparation des pouvoirs que procèdent les nombreuses révisions de la Constitution (une quinzaine1) et les réformes institutionnelles affectant tant l’Assemblée nationale que le Sénat ou le Conseil économique et social, avec à la clé des changements concernant l’intérim en cas de vacance de la présidence de la République. Quant à l’instabilité ministérielle, elle est à la mesure du nombre de ministères, d’Etat ou autres, dont on a du mal à délimiter les compétences, tant leurs titulaires sont soumis au jeu permanent des « chaises musicales ». Il est arrivé, plus d’une fois, qu’un ministre soit nommé le matin pour être limogé le midi et réintégré le soir, tout cela se faisant en fonction des affinités avec le président de la République et des pressions dont ce dernier pouvait être l’objet de la part de certains membres de son entourage.

Abdoulaye Wade paie donc aujourd’hui au prix fort les nombreuses fautes qu’il a commises au cours de la dernière décennie. Trois d’entre elles au moins se détachent. La première, c’est d’avoir cru – et ses multiples actes en ont par la suite largement témoigné – que l’alternance de 2000 équivalait à un blanc-seing accordé par les Sénégalais, oubliant au passage que les électeurs ont, à cette occasion, davantage exprimé un vote sanction à l’égard du candidat socialiste qu’ils n’ont émis un vote d’adhésion à la personnalité d’Abdoulaye Wade. C’est ce malentendu originel, aggravé par une évolution narcissique du mode de gouvernement, qui a conduit à un exercice solitaire du pouvoir, cela d’autant que son titulaire a toujours été convaincu d’avoir raison sur tous les autres. Les dérives de sa politique, tant intérieure qu’internationale, ont souvent résulté de sa perception d’une mission quasi divine qui l’autorise à agir, sans tenir compte des avis des autres acteurs politiques, sommés de le suivre.

La deuxième série de fautes, qui est indissociable de la première, se rapporte à l’attitude de mépris que le président sénégalais a toujours affichée publiquement à l’égard de son opposition et de la classe politique en général, y compris à l’intérieur de son propre parti.

Qui n’a gardé en mémoire la terrible phrase qu’il a prononcée en 2004 : « j’ai beau cherché dans le camp de l’opposition, comme dans mon propre camp, je ne trouve personne qui soit susceptible de me succéder » ?

Se jouant des mots, de manière parfois blessante, il n’a eu de cesse de pourfendre l’incapacité des dirigeants de l’opposition, ainsi que des principales figures de la société civile, d’offrir la moindre alternative politique.

La troisième et dernière série de fautes renvoie à la dérive familiale du pouvoir. La mise en avant sur la scène politique de la fille et du fils, à l’occasion de grands événements culturels et politiques (comme le Sommet de l’Organisation de la Conférence islamique), et les importantes responsabilités qui leur ont été confiées ont largement contribué à asseoir le socle de l’impopularité d’Abdoulaye Wade. Les images de la poignée de main furtive de Karim Wade à Barack Obama lors du Sommet de Deauville de 2011 et le voyage à « Canossa » qu’a été le séjour de quelques heures à Benghazi n’ont fait qu’ajouter à la défiance des Sénégalais à l’égard d’une association aussi étroite de la famille à la conduite des affaires du pays.

 

Arrivé au pouvoir en 2000, dans un climat euphorique, Abdoulaye Wade est aujourd’hui confronté à une situation politique inextricable, résultant d’une impopularité jamais égalée au Sénégal, surtout à Dakar et dans les grandes villes du pays. Cette impopularité est née des nombreuses dérives observées dans l’exercice du pouvoir et dans les promesses de changement non tenues. La fuite en avant que constitue la validation en force de sa candidature ne lui épargne pas des difficultés à venir, tant l’opinion aussi bien intérieure qu’internationale paraît aujourd’hui largement convaincue que le troisième mandat qu’il brigue, désormais de sept ans depuis une énième révision de la Constitution intervenue en 2009, est le mandat de trop, lourd de dangers pour l’unité nationale.

La défiance à l’égard d’Abdoulaye Wade est aujourd’hui d’autant plus avérée que l’opposition politique regroupant les grands partis traditionnels, comme ceux plus récents créés par d’anciens Premiers ministres du président sortant, ainsi que les nombreuses organisations et personnalités de la société civile, est désormais cimentée autour du M23 (Mouvement du 23 juin), en référence aux manifestations du 23 juin 2011. Le M23 s’est ainsi chargé depuis plusieurs mois d’assurer la mobilisation intérieure et de sensibiliser l’opinion internationale et les partenaires extérieurs du Sénégal sur les risques que fait peser une éventuelle candidature d’Abdoulaye Wade.

Même si la multiplicité de candidatures de chefs de partis et de personnalités au titre du M23 et de la coalition « Benno Siggil Senegaal » peut a priori favoriser le président Wade, il n’est pas pour autant certain qu’elle remette en question la ferme détermination des opposants à faire obstacle à la candidature du président sortant et à le contraindre à ne pas se présenter au scrutin présidentiel du 26 février 2012. Autant dire que si des incertitudes demeurent sur la tenue de l’élection, en revanche il est désormais acquis qu’une candidature d’Abdoulaye Wade à un troisième mandat, expirant en 2019, à 92 ans officiellement, est porteuse de tous les dangers pour la stabilité du Sénégal.

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 13:35

 

 

 

Ntsimi-et-Boz.jpg

Afrik.com jeudi 23 février 2012 / par Éric Essono Tsimi

La lutte des places : tels nous ont paru être le vrai sens de l’intervention du président centrafricain et sa motivation unique. Toute sa technique insurrectionnelle y est passée, rompu qu’il est aux coups de force (c’est à la suite d’un coup d’Etat en 2003 qu’il a renversé Patassé dont il était l’un des fidèles).

Pressé par son désir de remplir une promesse faite à l’un de ses collaborateurs, le président Bozizé, qui avait déjà envoyé à ses pairs une short list, essaie de hâter le départ d’Antoine Ntsimi. Dût-il pour y arriver faire de la commission une institution prébendière. Ses calculs, ses plans, ne sont pas partagés par ses homologues qu’il a publiquement outragés par sa démarche peu diplomatique qui s’apparente à une grossière tentative de coup d’état. Il a effet, par le biais de Vox Africa, descendu en flammes le président de la Commission de la CEMAC (Communauté Economique et monétaire de l’Afrique centrale).

Celui-ci jouit de l’entière confiance des présidents Biya et Sassou Nguesso, la Guinée équatoriale est tranquille qui assure le gouvernorat de la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique Centrale et le Tchad se garde de râler bien haut. Y a-t-il eu un audit institutionnel pour accréditer les Etats d’âme de Bozizé, au sujet de la Commission ? Que gagne-t-il à s’isoler contre tous dans sa quête aveugle et impatiente. Pour imposer ses vues, il faut de la crédibilité, c’est politique et logique, la RCA ne peut rien, toute seule, contre la « puissance » camerounaise.

Tout simplement ubuesque

Quand l’un des dictateurs les plus froids d’Afrique s’en va pleurnicher, sur la chaîne d’une Camerounaise, Rolande Kammogne, qu’une personnalité réputée avoir été nommée par ce même chef d’Etat accapare l’institution… Quand cela arrive, sous les chaumières camerounaises, ça rigole de bon cœur.

Il n’était pas loin de se prendre pour un persécuté, un authentique martyr… La hauteur de Ntsimi agace Bozizé ; c’est tout juste si le militaire centrafricain monté en grade n’en veut pas à l’intelligence d’avoir habité le banquier Eton promu à cette fonction de prestige, qui n’est fondamentalement qu’une fonction d’exécution. Le président de la Commission de la CEMAC n’est-il pas nommé par la Conférence des Chefs d’Etats dont il assure par ailleurs le secrétariat ?

Antoine Ntsimi est un ancien vice-président de l’Assemblée Nationale camerounaise, ancien ministre des finances, sans doute le plus populaire qui ait jamais occupé ce poste dans les trente dernières années… Antoine Ntsimi, alias « chicago boy », c’est tout cela, mais c’est surtout, comme précédemment relevé, un Eton, c’est-à-dire quelqu’un qui ne s’en laisse pas conter. Les Eton (peuple de seigneurs, autrefois vendeur d’esclaves) sont connus pour leurs manières cavalières, presque brutales (cf. André-Marie Mbida, Calixthe Beyala, etc.). Il va sans dire que les potentats africains n’aiment généralement avoir affaire qu’à ceux qui savent faire profil bas, ceux qui sont souples de l’échine.

Maillon faible de la CEMAC

La RCA (République Centrafricaine) abrite la CEMAC, mais il reste qu’elle est, c’est purement factuel, le pays le plus pauvre et le plus enclavé de la Communauté. C’est de la solidarité des autres Etats membres qu’elle tient sa place. La RCA devrait s’astreindre à plus de modestie. Si l’organisation ne lui convient pas, qu’elle la quitte. Les Camerounais, les Guinéens, les Tchadiens, les Gabonais, les Congolais, sur les impôts desquels sont prélevées les contributions qui font vivre cette institution ne vont pas trinquer pendant que les dirigeants centrafricains se refusent à remplir leurs obligations financières.

La RCA pourra-t-elle faire pour la sous-région ce qu’elle n’arrive pas à faire à l’intérieur de ses propres frontières (La difficile intégration entre ‘’Nordé’’ et ‘’sudé’’) ou l’enclavement chronique) ?

Les non-dits d’un discours

La sortie du président centrafricain intervient un peu plus d’un mois après celle de son ministre des finances qui, le 27 décembre 2011, a déclaré fort imprudemment qu’« Il n y a aucun argument juridique qui empêche un Etat membre d’occuper sa fonction au sein de la Commission de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC). La République Centrafricaine s’apprête donc à remplacer le Cameroun à ce poste » A l’en croire, les arriérés de contribution de sont exclusivement économique sans incidence politique…

Comment peut-on prétendre à des droits si l’on ne remplit pas ses devoirs ? Que les autorités centrafricaines aillent donc expliquer sur CNN que la présidence de la Banque Mondiale ne devrait plus, après Robert Zoellick, revenir aux Américains, qu’ils aillent ensuite suggérer à la Grèce de réclamer sans délai la démission de Barroso qu’ils apprécient fort peu, pour lui substituer un Grec, à la tête de la commission européenne.

Ce lynchage médiatique en règle a lieu alors qu’une conférence des chefs d’Etats devait avoir lieu ce mois de février. Le président Biya ayant pris des vacances suisses, il a été reporté sine die (en mai selon les plus optimistes) au grand dam du voisin centrafricain qui présentait déjà Antoine Ntsimi comme président sortant (http://journaldebangui.com/article.php ?aid=2164) : pourquoi pas, après tout ? Il devra bien sortir un jour, sitôt que l’on est rentré dans une fonction, on est appelé à en sortir.

L’avidité des autorités centrafricaines s’explique d’autant moins que c’est un ancien premier ministre centrafricain qui occupe sans discontinuer la présidence de la BDEAC (Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale) depuis plus de dix ans, Georges Anicet Dologuélé… Faudrait-il, au motif de satisfaire le désir de grandeur de François Bozizé, donner de l’écho à ses basses attaques ?

Le peuple camerounais doit dire non

Les Camerounais accueillent chaque année des milliers de réfugiés centrafricains. Il n’y a donc aucune espèce de mépris vis-à-vis du peuple centrafricain, frère. Simplement, ce pays a un retard de tous les points de vue qu’il doit combler, pour n’être pas un boulet collectif, que les Etats traineraient en sus de leurs difficultés respectives. Ce sont des dirigeants qui sont en cause, non leur peuple. François Bozize regarde Antoine Ntsimi comme un dangereux prodige, il a été incapable d’attaquer précisément son bilan et s’est contenté d’affirmations générales, invérifiables… Surprenant !

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 13:30

 

 

 

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(Cameroun-Info.Net 24/02/2012)



L’Afrique qui alterne calamités financières et sociopolitiques. Trois principaux faits auront caractérisé l'Afrique au cours des quatre dernières décennies: pauvreté, guerres et régime dictatoriaux. La France encourage ces «néo gouverneurs» qu'elle a mis en place en leur évitant les fourches caudines du Fmi et de la Banque Mondiale


Trois principaux faits auront caractérisé l'Afrique au cours des quatre dernières décennies: pauvreté, guerres et régime dictatoriaux. Ce dernier phénomène était l'œuvre d'hommes forts qui ont dirigé et qui dirigent toujours leur pays de main ferme comme s'il s'agissait d'un bien familial. Répression et détournements de deniers publics semblent avoir pris une place très importante dans la vie des jeunes Républiques africaines. Mais, il faut revenir sur l'origine même de certain de ces régimes. La manière avec laquelle plusieurs de ces chefs d'Etats ont été portés au pouvoir dans ces pays avec l'aide de la France, des Usa et du Royaume-Uni, la mansuétude dont ils disposent auprès des pays occidentaux laissent croire qu'ils sont là pour servir les intérêts des métropoles qui, en retour ferment les yeux sur leurs dérives. Ces dictateurs sont qualifiés aujourd'hui de «néo gouverneurs».

 
Pour les anglo-saxons, en ce qui concerne le continent africain, on cite généralement les cas d'Abacha (Nigeria), de Mobutu (Rdc), d'Arap Moi (au Kenya) qui ont détenu pour certains le montant du PIB de leur pays dans les banques en Europe ou aux Usa. Pour la France, les cas d'Houphouët Boigny mis en place par le tandem Foccart/De Gaulle (en Côte d'Ivoire), d'Omar Bongo placé par les mêmes (au Gabon), de Sassou Nguesso pour lequel la France et la compagnie Elf ont financé la reprise de pouvoir par la force au Congo Brazzaville en 1997 mais, aussi de Mobutu soutenu par les réseaux France-Afrique dans les années 1990 alors que ce dictateur était lâché par les anglo-saxons. La fuite des capitaux de l'Afrique subsaharienne représente 30 milliards de dollars par an en moyenne, soit, depuis dix ans, 274 milliards de dollars. Plus que le montant de la dette desdits pays. Ce que les chefs d'Etat du G8 saupoudrent d’une main, leurs banques internationales, leurs paradis fiscaux, leurs bidouillages fiscaux de leurs multinationales, le reprennent de l'autre, déclare John Christensen, économiste britannique et ancien conseiller fiscal à Jersey, l'un des plus juteux paradis fiscaux britanniques.

 
La France encourage ces «néo gouverneurs» qu'elle a mis en place en leur évitant les fourches caudines du Fmi et de la Banque Mondiale, allant même jusqu’à faire pression pour que des gouvernements totalement corrompus tels que celui du Congo Brazzaville reçoivent une aide substantielle ou bien, comme ce fut le cas au Togo, à faire en sorte que l'embargo économique de l'Union Européenne sur le régime Eyadema soit contourné.


Les dictateurs de la France-Afrique pillent allègrement leur pays en investissant massivement cet argent détourné en Europe ou aux Usa. Ils sont nombreux ces françafricains qui ont pu ravager les richesses de leur pays avec les encouragements tacites de Paris:Bokassa, Patassé, Bozizé en Centrafrique, Eyadema au Togo, Bongo au Gabon, Houphouët Boigny en Côte d'Ivoire, Mobutu en République démocratique du Congo, Ismaël Omar Guelleh à Djibouti, Habyarimana au Rwanda, Sassou Nguesso au Congo Brazzaville, Idriss Déby au Tchad, Eyadema père et fils au Togo.

Des hommes politiques et surtout de nombreuses entreprises françaises profitent de ces liens si particuliers avec les «amis de la France» (expression de Jacques Chirac pour désigner Omar Bongo et Etienne Gnassinbge Eyadema au Togo) pour faire des affaires sans évoquer l'approvisionnement des caisses des partis politiques et le financement de la campagne de certains partis de la République de française. Il en va de même dans le secteur anglo-saxon pour Arap Moi au Kenya, Abacha au Nigeria, Hissein Habré au Tchad, Mobutu en Rdc, Ismaël Omar Guelleh à Djibouti.


© Nadine Bella

 

© Copyright Cameroun-Info.Net

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 02:24

 

 

 

Ferdinand Samba Le Démocrate

 

 

 

Signez en ligne la pétition en cliquant sur le lien suivant :

 

http://www.gopetition.com/petitions/liberez-ferdinand-samba.html

 

 

Listes des derniers signataires

 

227Mr Mapouka Stanislas France View Feb 23, 2012

226 Mr REBAILE-DALEMET Fiacre Central African Republic View Feb 23, 2012

225 MR SONGUI SONGUI  JEAN NOLBERT Burkina Faso View Feb 23, 2012

224 Mr Samuel BOMESSE Central African Republic N/G Feb 23, 2012

223 Mr Samuel BOMESSE Central African Republic N/G Feb 23, 2012

222 Mr Serge Waffio Central African Republic View Feb 22, 2012

221 Mme Souraya MBOISSONA Central African Republic N/G Feb 22, 2012

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 02:18

 

 

Pr Yangou-copie-1

 

 

 

Willibyro-Sako.jpg

 

 

GENERAL PRESIDENT DEPUTE BOZIZE, DOCTEUR HONORIS CAUSA DE L’UNIVERSITE DE BANGUI

La nouvelle selon laquelle BOZIZE a été élevé voilà une semaine au grade de docteur honoris causa de l’Université de Bangui  n’a pas dû faire sourire beaucoup de Centrafricains, tant les actes de bouffonnerie ne manquent pas dans ce pays voué aux mains de prédateurs et de voyous de toute nature. On ne peut ne pas se demander pour quoi une telle mascarade en ces temps de crise exacerbée, de sous-nutrition généralisée dans le pays et de misère crasse que connaissent les Centrafricains et leur  pays que certains croient maudit par ses propres fils. Certains intellectuels et officiers de l’armée en portent une lourde responsabilité selon d’autres.

« Les oiseaux de même plumage volent ensemble ». Ce dicton sied à cette grotesque parodie dont l’actuel ministre de l’enseignement supérieur WILLYBIRO SAKO Jean porte l’entière responsabilité. Pour ceux qui croyaient encore à la probité intellectuelle de ce brillant commissaire de police reversé dans le corps de la magistrature, ancien ambassadeur à Paris, il vient de rappeler à la mémoire collective des Centrafricains, sa proximité trentenaire avec BOZIZE. Que ce soit au Camp militaire Fidèle OBROU où les deux étaient voisins et se rendaient ensemble à la Cour impériale de Bérengo, leurs lieux de travail …WILLBIRO n’opposait à la brutalité de BOZIZE que sa discrétion de policier.

L’histoire de ces deux amis de trente ans remonte aux années 70 où le jeune commissaire WILLYBIRO  assumait les fonctions stratégiques de sécurocrate sous le régime de BOKASSA en tant que Directeur Général de la Police Impériale relevant directement de ce dernier. Le jeune et brutal capitaine BOZIZE commandait lui la sécurité impériale, la garde prétorienne du même BOKASSA. Il était réputé féroce et fonctionnait avec l’Ogre de BERENGO de manière gestuellement efficace, obéissant à tous ses coups d’œil et gestes qui étaient en fait des instructions en général de « casse ». L’Empereur BOKASSSA avait exigé du Colonel MANDE, commandant l’Académie militaire de BOUAR l’élément le plus taré n’ayant ni le sens du questionnement et du pourquoi des choses et soumis, mais néanmoins capable d’être à la hauteur « du sale boulot » sans état d’âme. De sa promotion, BOZIZE semblait correspondre au profil demandé.

Les véritables gestionnaires des services de sécurité et donc de l’appareil répressif de l’époque étaient en effet constitués par ce duo qui a échappé comme par enchantement, à tous les procès de cette période instruit après sa chute à l’ex-empereur de Bérengo. L’armement centrafricain étant stocké à BERENGO sous l’autorité de BOZIZE, les nouvelles armes d’assaut KALACHNIKOV étaient gérées par ce dernier. Les Forces armées centrafricaines se contentant des pauvres fusils « MAS 36 » dont les percuteurs et les munitions étaient rangés sous l’œil et la vigilance de BOZIZE devenu le plus jeune général que l’armée centrafricaine ait connu pour des faits de torture.

Toute sa carrière se fera à BERENGO donc si BOKASSA est mis en cause dans des exactions, on ne pouvait ne pas questionner un tant soit peu ce duo sécuritaire infernal BOZIZE/WILLYBIRO. Des comparses ont été condamnés et exécutés. Ce fut les cas du Général Chef d’état-major des armées de l’époque, MAYOMOKOLA. Ce brave militaire a préféré se sacrifier pour protéger les « Hommes de BERENGO » BOZIZE, WILLYBIRO, MAMELEYENqui est revenu aux cotés de BOZIZE actuellement dans la garde rapprochée, BEMAKASSOUI promu général parBOZIZE et bien d’autres tortionnaires et traitres comme les Généraux MOBEBOU et YANGONGO…tous encore aux affaires. On prend les mêmes et on repart toujours sur les mêmes bases et en consolidant  le même système.

Le discours de Monsieur Le Ministre d’état Jean WILLYBIRO SACKO à l’honneur de BOZIZE est un discours de honte, véritable flagornerie qui rappelle celui prononcé naguère par le Professeur Simon BEDAYA NGARO à la naissance d’un fils de l’ex-empereur, MINDONGO GBOUNDOULOU BOKASSA par encore un brillant intellectuel.

Le Général Président Député BOZIZE est le véritable héritier de l’Ogre de BERENGO. On le voit reconstituer la fameuse prison personnelle de BERENGO où étaient détenus les prisonniers  personnels de l’empereur sous la vigilance des « Abeilles » de BOZIZE. Peu en sont sorti vivant comme le commandant Auguste MBONGO et beaucoup d’autres anonymes… « GUANTANAMO » à Bossembélé a été construit sur la même vision. BOKASSA, Président détenant plusieurs portefeuilles ministériels, patron du Trésor et des Douanes, premier magistrat, premier basketteur, Dirigeant de toutes les sociétés d’état…Le Général Président Député BOZIZE a les mêmes fonctions, se considérant avec sa progéniture et ses neveux comme détenteur du titre foncier de la République centrafricaine, leur patrimoine familial.

Il n’y a que par cette grille de lecture que se comprendrait l’initiative de «  l’Ami de trente ans » de BOZIZE, Jean WILLYBIRO  SACKO. N’est-ce pas lui qui a été appelé subitement  à la rescousse en 2010 pour essayer de pallier quelque peu à l’incompétence et à la nullité du vrai faux pasteur président de la CEI, le tristement célèbreJoseph BINGUIMALE ? N’est-ce pas Jean WILLYBIRO  SACKO que BOZIZE a récompensé en le nommant comme ambassadeur à Paris après qu’il ait présidé en sa faveur la commission électorale de 2005 après que BOZIZE eût décidé de s’accrocher au pouvoir à la suite de son auto-proclamation comme président à l’issue de son coup d’Etat de 2003 ? De tout cela, les Centrafricains ne sont pas dupes.

Tous les signes avant coureur d’une fin de règne étant réunis, c’est vers ceux qui comme Jean WILLYBIRO SACKO, qui ont servi tous les régimes depuis les années 70, au niveau de l’appareil répressif, que BOZIZE  jette ses dernières cartes, soit pour en faire un Premier Ministre comme l’avaient annoncé les rumeurs  depuis les élections de 2011, soit comme thuriféraire d’un régime aux abois. Et si l’histoire voudrait simplement que les véritables tortionnaires de BERENGO reviennent pour expier leurs crimes…

Le brave WILLYBIRO SACKO que certains admiraient hier, donne aujourd’hui en fin de carrière, son visage d’intellectuel vil, indigne et de n’être qu’un simple pantin qui se cachait et cachait bien son jeu. On ne peut que revenir sur son passé de véritable cerveau et patron d’un appareil répressif qui a fait des milliers de victimes en trente ans…avec son ami et complice François BOZIZE. Que dire aussi des responsabilités de l’ineffableFaustin TOUADERA et Georgette DEBALE dans cette grossière pitrerie ?

 

Jean Claude GBAGUENE (Bangui)

 Un Centrafricain écoeuré

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 01:05

 

 

palmeraie

 

 Bozizé fait du sport

 

Bangui, 23 février (C.A.P) - Le mardi 21 février 2012, le Président Bozizé, Président du Conseil Spécial de Surveillance et de Redressement des Entreprises et Offices publics a effectué une visite qualifiée « d’inopinée » à l'usine Centrapalm de Bossongo mais à laquelle ont été associés un gratin de membres du gouvernement, ses collaborateurs, des cadres de son parti et le Préfet de la Préfecture de la Lobaye entre autres, rapporte radio Centrafrique.

Cette visite a donné à Bozizé l’occasion de tenir une réunion de plus de quatre heures d’horloge avec tout ce beau monde auquel il faut rajouter la population de Bossongo, le personnel de l’entreprise, les syndicats, le comité ad hoc de gestion de cette structure industrielle agro-alimentaire, rapporte la même source.

Présentée comme un médecin au chevet d’un malade agonisant, ce qui donne plus d’une raison d’espérer à ce dernier, cette visite de Bozizé mais surtout sa réunion – d’un genre certes nouveau en matière de gestion – a surtout servi de prétexte à la stigmatisation de deux anciens responsables de Centrapalm, MM. Joël Beassem qui a quitté l’entreprise depuis belle lurette et Edouard Akpékabou dernier DG (qu’on vient de porter à sa dernière demeure), comme étant les fossoyeurs de cette entreprise, pour avoir prétendument dilapidé tous ses fonds.

On note en passant et comme par hasard, que le nom de l’un des derniers présidents du conseil d’administration de Centrapalm, Francis Nganawara n’est nullement cité parmi les responsables du naufrage de cette boîte. Au terme de cette visite, le « milliardaire de Boy-Rabe » Fidèle Gouandjika, actuel ministre de l’agriculture et ministre de tutelle de cette entreprise, a exprimé sa joie et sa confiance en l’avenir de celle-ci « à l’heure des nouvelles technologies », a-t-il dit.

Sur le chemin de retour, Bozizé a marqué un arrêt au site de construction de la cimenterie en construction à Nzila (10 km de Bangui, axe Mbaïki) où selon lui, les premiers sacs de ciment de cette usine seront disponibles au mois de septembre 2012. A rappeler que lors de la cérémonie de pose de première pierre de la construction de cette cimenterie, Bozizé avait initialement promis aux Centrafricains les premiers sacs de ciment pour juin 2009.

Bozizé ne faire croire à personne qu'il vient seulement de découvrir la situation catastrophique des sociétés d'Etat et offices publics dont il a pourtant depuis neuf ans qu'il est à la tête du pays, nommé lui-même les responsables et différents membres des conseils d'administration. A quelques jours de l'arrivée à Bangui d'une mission du FMI, ses gesticulations ont sans doute pour but de dresser un écran de fumée pour tenter de donner l'impression qu'il veillerait à la bonne marche et gestion des entreprises d'Etat dont il vient de s'auto-attribuer le prétendu redressement. Personne ne peut en être dupe.

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