DEPECHE RJDH-RADIOS COMMUNAUTAIRES
Le Réseau des Journalistes pour les Droits de l'Homme en République
Centrafricaine
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Bangui, 20 Février 2012
Berberati : 1476 personnes sans-abri au village Gbambia à cause d’un vent
violent
Un vent violant a soufflé le vendredi 17 février dernier sur le village Gbambia dans la sous-préfecture d’Amada-Gaza,
faisant des blessés et des sans-abris, a rapporté ce matin la Radio Zoukpana.
Plusieurs maisons ont été détruites par ce vent violent et l’on a pu dénombrer 1476 personnes sans-abris, les toitures
de leurs maisons ont été emportées.
« Il y a des dégâts matériels,
les toitures des maisons ont été emportées ; des blessures ont été enregistrés. Ces personnes sont sans-abris et exposées aux maladies. Parmi elles il y a des femmes enceintes, des enfants et des
personnes de troisième âge », a expliqué le député de la sous-préfecture d’Amada-Gaza, Ousmane Gaza-Soubou à radio Zoukpana.
Pour le moment, le député se trouve à Berberati pour plaider auprès des autorités administratives et les ONG
humanitaires nationales et internationales, afin de venir en aide, le plus tôt possible aux sinistrés.
Bangui : Un système éducatif en panne selon les
évêques
« L’éducation en République
Centrafricaine est en panne, elle ne semble ne plus être une priorité pour l’Etat », selon le rapport de la conférence épiscopale de janvier dernier qui vient d’être rendu public, a
rapporté radio Notre Dame de Bangui.
Les évêques de Centrafrique pensent que le système éducatif centrafricain connait de graves difficultés dans son
fonctionnement avec des conséquences comme « la baisse du niveau intellectuel au fondamental et à
l’université », ont-t-il relevé.
L’Eglise catholique considère que «la vocation d’enseignement tend à disparaitre pour faire place à la recherche du gain facile et rapide parce que les enseignants refusent de regagner leur poste
d’affectation pour rester à Bangui enseigner dans les établissements privés ».
La conférence épiscopale a aussi décrié la corruption qui gagne du plus en plus de terrain tant au niveau des parents
que des enseignants qui font admettre des enfants en classe supérieure sans aucun bagage intellectuel.
Par ailleurs, le collège des évêques de Centrafrique a encouragé les efforts des partenaires au développement tel que la
Banque mondiale qui finance les projets de construction de bâtiments scolaires et contribue aussi à former et à payer des enseignants contractuels.
La conférence a enfin demandé au gouvernement de prendre ses responsabilités pour mettre un terme à tous les maux qui
gangrènent le système éducatif centrafricain, afin de garantir un avenir meilleur aux futurs cadres du pays.
« L’église reste un traditionnel
partenaire au côté de l’Etat pour soutenir l’éducation selon sa disponibilité, en vue de donner une éducation qualitative basée sur les valeurs chrétiennes et morales », a conclu le
collège des évêques.
Obo : Le manque d’enseignants qualifiés à la Une de la semaine de
l’enseignement
La question des difficultés de personnel enseignant dans les établissements scolaires dans la préfecture du Haut-Mbomou,
fait l’objet d’une réflexion à l’occasion de la semaine de l’enseignement 2011-2012 débutée ce lundi 20 février à Obo, a rapporté radio Zéréda.
A l’ouverture des activités, Abdoulaye Messène, chef de secteur
des statistiques scolaires assurant l’intérim de l’inspecteur de l’enseignement primaire a encore une fois déploré le manque d’enseignants titulaires et qualifiés qui porte atteinte à l’éducation
dans la préfecture du Haut-Mbomou.
« Pour 10 établissements
primaires dans la sous-préfecture d’Obo, on ne compte que 5 enseignants contractuels et 32 maitres-parents», a-t-il déploré. Pour lui, cette situation a une incidence grave sur la
qualité de la formation des enfants.
Au sujet de la semaine de l’enseignement proprement dit, Abdoulaye
Messène a expliqué que les activités ont été réduites à trois jours à cause du retard intervenu dans le calendrier scolaire de l’année 2011-2012. Revenant sur l’importance de cet
événement, il a fait remarquer qu’il s’agit d’une occasion qui permet d’apprendre aux élèves d’autres métiers qui peuvent les aider dans l’avenir.
Pendant les trois jours d’activités, les élèves apprendront à faire l’artisanat. Des manifestations culturelles et
sportives sont aussi prévues. La semaine a été lancée par le Préfet du Haut-Mbomou, Albert Boris Mbagalet.
Zémio : un véhicule de la société Orange confisqué par les
jeunes
Les jeunes de la ville de Zémio (212 km d’Obo) dans le Haut-Mbomou, ont confisqué le samedi dernier un véhicule de la
société de la téléphonie mobile, Orange Centrafrique, pour revendiquer l’ouverture de son réseau dans la ville, a rapporté radio Zéréda ce matin.
« Nous n’allons pas libérer ce
véhicule si le réseau n’est pas rendu fonctionnel », a dit un des jeunes manifestants dont les propos ont été rapportés par un technicien d’Orange à radio Zéréda d’Obo. Le véhicule
stoppé à Zémio fait partie d’un convoi de la société Orange en partance pour Obo en contenant deux générateurs et bien d’autres matériels pour l’agence de cette ville.
Les jeunes de Zémio qui avaient déjà organisé une marche de protestation contre cette société ont bloqué le passage à ce
véhicule pour exprimer à nouveau leur mécontentement contre cette société qui a installé depuis 2010 sa pilonne dans cette ville mais qui est restée jusqu’ici inopérationnelle.
La direction générale de la société Orange Centrafrique contactée par le RJDH ce matin à Bangui a affirmé qu’elle
prenait au sérieux la préoccupation de la population de Zémio et que les techniciens sont à pied d’oeuvre pour chercher à trouver une solution à ce problème « qui est un problème purement technique ».
La direction générale d’Orange Centrafrique a affirmé avoir été informée de la confiscation d’un de ses véhicules par la
population de Zémio, mais s’est réservée de donner des détails à ce sujet. « Nous n’avons rien à communiquer
pour l’instant», a déclaré la chargée de communication d’Orange Centrafrique au RJDH.
Par contre, sur les difficultés d’ouverture des services Orange dans cette ville, un des techniciens de la société en
poste à l’agence d’Obo a expliqué à radio Zéréda que l’appareil devant permettre d’établir la ligne téléphonique à Zémio est très fragile et ne peut être acheminé que par la voie
aérienne.
La semaine dernière, les jeunes de Zémio avaient organisé une marche pour demander à Orange Centrafrique de rendre
opérationnels ses services afin de leur permettre de communiquer au même titre que les populations des autres villes de la préfecture du Haut-Mbomou.
DEPECHE RJDH-RADIOS COMMUNAUTAIRES
Bangui, 21 Février 2012
Bakala : Deux villages attaqués par les éléments de
Baba-Laddé
Deux villages de la sous-préfecture de Bakala dans la Ouaka ont été attaqués dans la nuit du 19 au 20 février par les
éléments du rebelle tchadien Baba-Laddé, a rapporté ce matin radio Linga de Bambari.
L’information a été donnée par la croix rouge locale de Bakala qui a fait savoir que l’attaque a fait environ 700
personnes sans-abris, 450 déplacés internes, 5 morts, des dégâts matériels et emporté de l’argent et des pierres précieuses.
« Ces malfrats ont pris d’assaut les villages Kagbi et Wigbi (où l’on exploite le diamant et l’or) dans la nuit du 19 au
20 février 2012 autour de 3 heures du matin. Ils ont causé des exactions sur la population, il y’a eu 5 morts et des blessés. Nous avons pu dénombrer 700 personnes sans-abris, leurs maisons ayant
été brûlées, 450 personnes qui se sont déplacées vers les autres villages et vers la Bambari », a expliqué à radio Linga le président de la croix rouge de Bakala, Ferdinand Samba, venu partager
les nouvelles avec les autorités à Bambari.
« Ils ont emporté la somme de 200 millions FCFA sur les opérateurs miniers et des kilogrammes d’or et de diamant. Ils
sont passés porte par porte pour causer ces exactions», a-t-il ajouté.
Selon les informations livrées à radio Linga, les assaillants affirment avoir agi en représailles aux attaques
conjointes des Forces armées centrafricaines et les Forces armées tchadiennes.
Ces exactions font que la situation sécurité est devenue difficile, a confié le président de la croix rouge locale de
Bakala.
Zacko : Une femme violée dans la brousse par des hommes
armés
Deux femmes parties en colonie de pêche à 25 Km à la
périphérie de la ville de Zacko ont affirmé avoir été capturées et violées par 2 hommes armés dans la brousse le 15 février, a rapporté notre correspondant à Zacko.
Parmi les deux femmes, l’une était plus âgée et l’autre
âgée de 37 ans. C’est donc la plus jeune qui a été violée par ces hommes rencontrés en pleine brousse.
« Ces hommes armés sont tombés sur nous lorsque nous nous sommes assises pour manger. Ils m’ont éloigné de ma compagne. Le premier m’a violé et
m’a demandé de passer chez l’autre qui attendait à quelques mètres ; c’était autour de 18h, je me suis enfuie puis me suis cachée dans une grotte. Dans ma fuite je me suis perdue et j’ai passé 3
jours en brousse, c’est le samedi 17 février que je suis arrivée au village où j’ai retrouvé ma compagne », a
témoigné la victime, jointe hier par le RJDH lundi par téléphone depuis Zacko.
« Je n’ai pas encore fait d’examen parce que je n’ai pas les moyens, en plus il n’y a aucune ONG internationale à Zacko qui pourrait m’aider dans
ce sens », a-t-elle répondu à la question relative à sa situation sanitaire après ce choque.
« Je sentais qu’il y ‘avait un groupe d’hommes basé tout proche de là où j’ai été capturée, car j’écoutais du bruit ; mais je ne sais pas s’il
s’agit des rebelles centrafricains, des éléments de Baba-Laddé, de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) ou des braconniers parce qu’ils ne parlaient pas Sango»,
a-t-elle ajouté.
Elle affirme avoir fait part de cette situation à la
gendarmerie de Zacko qui a promis de faire son travail. Selon notre correspondant, des groupes armés de tous genres ne cessent de traverser la ville de Zacko et il est très difficile de les
identifier.
Bouar : Les meilleurs groupements agricoles
récompensés
5 meilleurs groupements ayant exposé le plus de produits à la dernière foire agropastorale de la Nana-Mambéré, ont reçu
le dimanche 20 février des prix à l’occasion de la clôture de cette activité à Bouar, a rapporté radio Maïgaro.
Il s’agit des groupements Indou de Béninga, Sara si mbi nga Zo, Coeur ouvert de Deconi,
Zoum Tabita de Baoro et Yaka fini ti a Zo de Baderem ayant exposé qualitativement et quantitativement les meilleurs produits agricoles. Ils ont reçu
d’importants lots de matériels agricoles de la part des initiateurs de la foire, à savoir l’ONG Mercy-Corps, la FAO et Caritas Centrafrique.
Les autres groupements ont également reçu des prix d’encouragement constitués aussi de matériels agricoles, notamment
des brouettes, des pulvérisateurs, des brouilleurs, des machettes, des scies, des marteaux, des houes, des pioches et des arrosoirs.
Selon le comité d’organisation, la recette de la 3ème
édition de la foire agropastorale 2012 est estimée à environ 40 millions FCFA contre 15 millions FCFA de l’année dernière.
Rappelons que la 3ème édition de la foire agropastorale de la Nana-Mambéré a duré deux jours dans la ville de Bouar et a connu la participation de 180 groupements. C’est une initiative de l’ONG
Mercy Corps, Caritas Centrafrique en partenariat avec la fédération des producteurs agricoles de la Nana-Mambéré.
Zémio : Les jeunes libèrent le véhicule de la société Orange
RCA
Les jeunes de la Zémio ont libéré ce matin le véhicule de la société de la téléphonie mobile Orange Centrafrique, qu’ils
ont bloqué samedi dernier, a annoncé radio Zéréda.
Le véhicule a été restitué sur instruction du préfet du Haut-Mbomou, Albert Boris Mbagalet qui a dépêché sur place une
mission militaire auprès du sous-préfet de Zémio, a rapporté radio Zéréda.
Des sources administratives, la société Orange Centrafrique aurait promis de rendre opérationnel son réseau à Zémio dans
les deux semaines qui suivent. Mais la population n’y croit pas encore.
Il faut rappeler que les jeunes de la ville de Zémio (212 km d’Obo), avait bloqué samedi dernier un véhicule d’Orange
Centrafrique en partance pour Obo, pour revendiquer l’ouverture de ses services dans la ville parce que la société y a implanté sa pilonne depuis 2010 mais ne l’a pas encore rendue
opérationnelle.