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Bangui, 25 Février 2012
Bangui : Le CICR regrette l’accès difficile aux victimes des conflits en
RCA
Le Comité international de la Croix Rouge (CICR) a relevé les difficultés d’accès aux victimes des conflits dans le Nord
de la République centrafricaine, dans un communiqué de presse publié jeudi et qui dresse le bilan de ses activités au titre de l’année 2011.
« Les combats qui ont récemment
secoué le nord du pays ont contraint des milliers de personnes à fuir. Ces violences fragilisent considérablement les conditions de vie de la population. En dépit d'une insécurité qui rend
l'accès aux victimes difficile, le CICR tente d'assister les populations les plus vulnérables », indique le communiqué.
La cheffe de la délégation du CICR à Bangui, Katharina Ritz, a
fait remarquer que plusieurs villages dans le Nord, sur l'axe Ouandago-Gondava à une cinquantaine de Km au nord de Kaga-Bandoro ont été partiellement ou totalement détruits depuis la fin du mois
de janvier 2012, lors de l’assaut conjoint des forces armées centrafricaines et tchadiennes contre le Front populaire pour le redressement (FPR) du rebelle tchadien Baba-Laddé. De sorte que « des milliers de personnes ont dû fuir.
Elles ont tout perdu : leurs maisons, leurs récoltes et leurs biens », a-t-elle indiqué.
Selon le CICR, la plupart des
déplacés ont trouvé refuge chez des proches dans des villages avoisinants, mais de nombreuses personnes se sont aussi cachées dans la brousse et ont besoin d'eau et de nourriture.
Il a annoncé que des travaux de réhabilitation des puits et des forages sont en cours dans les zones où se
concentrent ces déplacés. Des vivres sont également distribués pour ceux qui n'ont pu être logés dans une famille hôte.
Par ailleurs la Croix-Rouge centrafricaine (CRCA) a mis en place deux brigades de secours à Kaga-Bandoro afin d'orienter
les déplacés vers des familles d'accueil et de porter assistance aux blessés légers.
Le CICR regrette aussi la situation des autres régions du pays qui subissent des violences de manière sporadique, comme
à Bria au mois de septembre 2011. « La situation est encore aggravée par le banditisme et des tensions
ethniques. Dans ces régions, l'insécurité est telle qu'elle entrave significativement l'acheminement de l'aide humanitaire, y compris celle du CICR », indique le communiqué de
presse.
A cause de l’insécurité qui limite l'accès aux champs ainsi qu'aux services de base comme les soins médicaux et l'école,
le CICR a mis en place une assistance afin de permettre aux victimes des violences de reprendre rapidement une vie normale à travers une assistance
qui leur permet de reconstruire leurs maisons, avoir de l'eau potable ou encore cultiver à nouveau leurs champs.
Dans ce cadre, le CICR affirme avoir distribué en 2011, 393 tonnes de semences vivrières et plus de 15.000 outils
aratoires à quelque 31.000 agriculteurs; distribué des vélos, des pousse-pousse, des charrettes, des boeufs, des charrues et des moulins à céréales à près de 24.000 personnes; rénové une
pharmacie vétérinaire et mené des formations en soins vétérinaires et gestion de médicaments.
Dix personnes ont été également formées à Obo aux techniques de diagnostic et de traitement à domicile du paludisme.
Plus de 3.000 consultations ont été effectuées et près de 2.000 traitements ont été administrés entre octobre et décembre 2011. Le CICR a aussi amélioré l'accès à l'eau à plus de 60 000 personnes
grâce à la construction et à la réhabilitation de forages et de puits dans 48 localités du nord et deux villes du sud du pays.
Six ex-enfants soldats ainsi que 29 enfants séparés de leurs familles durant les déplacements ont été réunifiés. 1180
détenus ont été visités dans divers lieux de détention du pays afin de vérifier leurs conditions de détention et leur traitement. Du matériel d'hygiène (savons, seaux, jerricans, brosses, etc.)
ont été distribué à 2.400 détenus. Les douches et latrines de trois lieux de détention ont été réhabilitées.
Enfin le CICR a conduit plus de 50 séances de formation en Droit international humanitaire (DIH) à plus de 3.000
éléments des forces régulières et des groupes armés; mené trois séminaires en DIH pour 70 officiers de l'armée nationale à Bangui; soutenu la participation de deux officiers supérieurs de l'armée
centrafricaine à des formations en DIH en Italie et en Afrique du Sud.
Bangui : Les opérateurs du secteur informel apprennent le droit des
affaires
Les commerçants réunis au sein de association dénommée « Nouvelle génération des commerçants de Centrafrique (NGCC) ont
pris part vendredi 24 février 2012 à Bangui, à une conférence de renforcement de connaissances en droits des affaires, a rapporté radio Notre Dame.
Selon Eloge-Fortuné Mokpa, coordonnateur de l’ONG réseau
dynamique de Centrafrique qui a animé la conférence, il d’agit de doter les membres de la NGCC dans les domaines fiscal, douanier et bancaire pour leur permettre de mieux conduire leurs affaires
dans la légalité.
« Cette formation vient à point
nommé mettre la lumière sur les questions des taxes fixés aux commerçants par les douaniers au niveau des frontières. On leur demande de payer l’impôt import- export, alors que cela n’existe pas
», a –t-il relevé.
Pour Maturin Mbounou-Ngopo, inspecteur des impôts intérimaires du chef de service des études à la direction générale des
impôts a conclu que « l’impôt global unique est appliqué au secteur informel, institué par la loi des
finances 2011. Avant on parlait de l’impôt libératoire. Mais il y’a aussi d’autres impôts impliqués aux contribuables », a-t-il précisé.
Il s’agit de donner l’occasion aux jeunes qui se lancent dans les affaires de s’imprégner des principes légaux en
matière de commerce afin de leur permettre s’émanciper en toute légalité.
Bangui : Bientôt l’Université Newtech Institut d’Afrique
Centrale
Les travaux du projet de construction de l’Université Newtech Institut d’Afrique Centrale, ont été lancés vendredi à
Bangui par le Président de la République François Bozizé qui a procédé à la pose de la première pierre.
Le montant global de réalisation de ce projet est 1, 400 milliards FCFA, avec une grande partie du financement provenant
de la Banque de développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC).
« Nous avons signé une convention
de financement avec la BDEAC, mais cette convention de financement ne couvre pas l’ensemble du projet, selon les procédures de la BDEAC, nous avons passé par des Banques partenaires au niveau
local en vue de boucler le financement », a expliqué le Président directeur général de l’entreprise Newtech Institut, Serge Singha
Béngba.
Les travaux se dérouleront en trois phases. D’abord la construction dans une durée de 12 mois de 3 bâtiments de
l’Université Newtech d’Afrique Centrale, ensuite la construction de 2 autres bâtiments pour les Fondamental 1 et 2 et enfin la réalisation d’un Campus universitaire et d’un internat d’excellence
à Kpalongo (PK 13 route de Mbaïki).
Pour le ministre d’Etat l’Enseignement Supérieur et de la recherche scientifique, Willybiro Sacko, cette nouvelle université à caractère sous régionale vient soulager l’Université de Bangui qui n’est plus en mesure de contenir le flot
de jeunes centrafricains désireux de se former.
« Les responsables de ce projet
le positionne comme une institution sous régionale à vocation universitaire qui deviendra complémentaire à l’université de Bangui », a-t-il précisé avant de promettre d’apporter
tous les appuis possible à ce projet en vue de relever le défi de l’éducation et de la formation en République centrafricaine.
« Le département que je dirige va apporter son concours à cet établissement au niveau pédagogique et au niveau
administratif en accord avec le rectorat de l’Université de Bangui « dans le cadre des réformes engagées à l’Université de Bangui en vue d’améliorer la qualité des enseignements et la crédibilité
des diplômes délivrés aussi bien par les établissements publics que privés.
Créée en 1994 sous forme d’une société à responsabilité limitée, Newtech Institut a pris le statut de société anonyme en
2008. Il comprend trois cycles de formation, les Fondamental 1 et 2 et le cycle supérieur avec des services de conseil auprès des entreprises, l’ingénierie informatique, lu développement des
logiciels spécifiques, la maintenance et le réseau. Il compte près de 4000 élèves et étudiants.
NDLR : Bientôt, on va encore nous annoncer que Bozizé a été fait Dr honoris causa de cette nouvelle université qui est pourtant une initiative à laquelle il
est totalement étranger.