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16 janvier 2018 2 16 /01 /janvier /2018 00:43

 

 

 

 

   Entre avaler ses hamburgers, ses hot dogs, ses quatre heures de télévision quotidiennes, son détricotage systématique de toutes les lois de l’ère Obama, sa décision unilatérale de transférer l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem, ses tweets rageurs sur tout et rien, l’homme qu’une partie de l’Amérique a envoyé à la maison blanche simplement parce que blanc a encore trouvé le temps de baver sur les Haïtiens, les Salvadoriens et les Africains .

 

   En revenant à son racisme primaire , voire élémentaire, Trump se trahit tout seul car sa dernière sortie révèle quelque peu ses fragilités : il est gâteux ! Il ne se souvient plus que de la dernière personne rencontrée et la dernière en date est l’ambassadeur de Norvège en Amérique . D’où la « fine » allusion trumpienne de son souhait d’accueillir des Norvégiens plutôt que des basanés . Ce délire récurrent, ses éructations racistes ne sont même plus démentis par la maison blanche, tant l’homme est coutumier du fait . Dans un article précédent, je faisais remarquer que les Noirs américains étaient là avant l’arrivée de son grand père, parti de son Allemagne natale pour faire fortune avec leurs sueurs . Mais Donald Trump, cet homme infatué, qui se définit lui-même comme un « génie stable », connaît-il seulement l’histoire de l’Amérique ?

 

   Dans le même ordre d’idée, quel est le dernier livre que Donald Trump a lu ces derniers temps ? Quelles pensées positives cet homme a émises depuis qu’il est élu ? Il parlerait comme ses électeurs de base ? Mais le président d’une hyper puissance comme l’Amérique qui dispose du bouton nucléaire n’a pas le droit de parler comme un bouseux du Middle West !

 

   Regarder Fox News en boucle n’est pas la meilleure façon d’exercer son sens critique, mais tout de même !

 

   On croyait sa haine d’Obama mâtinée de calculs électoraux en vue de la présidence…On se trompait . L’homme est viscéralement raciste, partisan d’un nouvel apartheid maintenant au XXI ème siècle, en Amérique .

 

    Pour une fois, les Haïtiens, les Botswanais et l’Union Africaine ont réagi aux insultes de Trump . C’est bien, mais la réponse unanime d’une Afrique fédérée aurait eu plus de poids !

 

    Mon éducation centrafricaine m’interdit de répéter les éructations du président américain . Seulement, il faut le prendre pour ce qu’il est : un gros raciste dangereux pour son pays qu’il veut plonger dans la guerre civile et le reste du monde qu’il menace de plonger dans les ténèbres . Par principe, je me méfie des hommes qui se définissent comme des génies et qui n’en ont pas un échantillon sur eux . A une époque où les extrêmes droites connaissent une résurgence inquiétante, Donald Trump est devenu un objet historique à étudier .

 

 

                              Le 14 janvier 2018

 

                              David KOULAYOM-MASSEYO .   

TRUMP OU LA FACE HIDEUSE D’UN RACISME ORDINAIRE EN AMERIQUE  par David KOULAYOM-MASSEYO
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16 janvier 2018 2 16 /01 /janvier /2018 00:38
Centrafrique : Flambée des prix sur les marchés de Paoua

 

 

 

PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 15 JANVIER 2018

 

PAOUA, 15 Janvier 2018 (RJDH)— Les prix des produits de premières nécessités et des denrées alimentaires ont sensiblement augmenté ces derniers jours à Paoua dans l’Ouham Pendé, suite à la présence massive des déplacés dans la ville. Constat du RJDH ce vendredi dernier dans la ville.

 

Les violences autour de Paoua qui ont fait fuir des nombreuses familles vers la ville depuis près de trois semaines ont engendré une surenchère sur les prix des denrées alimentaires et autres produits sur les marchés. Deux faits justifient cette situation notamment l’effectif des habitants qui a triplé et la destruction des greniers dans les trois communes qui ravitaillaient la ville.

 

Les prix des produits alimentaires tels les légumes, le manioc, l’oignon, la viande pour ne citer que ceux-là ont sensiblement augmenté et ces produits tendent à disparaitre sur les marchés, « je vends du manioc. Ici, la cuvette de manioc se vendait à 1.250 FCFA mais maintenant, nous l’achetons à 3.000 FCFA. C’est pour cela que nous avons augmenté le prix au détail», confie Catherine.

 

«La viande de bœuf se faire rare. Les groupes armés ont volé des troupeaux entiers et cela a généré  cette carence que nous vivons en ce moment. Les étals de viande sont vidés avant midi. Nous n’avons plus rien à vendre», a confié Ibrahim qui visiblement est attristé par cette situation qui affecte aussi les populations autochtones de Paoua.

 

Bien que le marché soit animé, les moyens financiers des ménages sont en décadence, «Je suis en train de tourner en rond depuis une heure. Je ne sais quoi acheter. Je n’ai que deux mille FCFA pour nourrir ma famille. Tout est en hausse sur les marchés. Je ne trouve pas de viande de bœuf, nous n’avons plus d’économie, c’est dur», regrette Carole, une jeune dame de Paoua.

 

Cette hausse de prix sur les marchés ne laissent pas indifférents certains déplacés qui prennent de gros risques pour approvisionner la ville. «Je suis reparti dans mon village, à 15 Km pour chercher des arachides pour venir vendre afin de subvenir à nos besoins urgents», a relevé un habitant déplacé à Paoua.

 

Selon les informations humanitaires, plus de 100.000 personnes sont affectées par ce phénomène de déplacement massif de populations à Paoua suite aux violences survenues dans la périphérie de la ville. Les familles d’accueil en surnombre et les déplacés se partagent le peu que l’on trouve sur les marchés.

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16 janvier 2018 2 16 /01 /janvier /2018 00:16
Centrafrique: autour de Paoua, les combats n'ont laissé que des villages fantômes
Centrafrique: autour de Paoua, les combats n'ont laissé que des villages fantômes
Centrafrique: autour de Paoua, les combats n'ont laissé que des villages fantômes
Centrafrique: autour de Paoua, les combats n'ont laissé que des villages fantômes

 

 

 

 

15/01/2018 à 16:28 | AFP

 

Lorsque le convoi de l'ONU arrive à Bedaya 1, aucun enfant n'accourt comme il est d'usage. Aucun adulte non plus.

 

Pas âme qui vive dans ce village à une vingtaine de km au nord de Paoua, localité du nord-ouest de la Centrafrique, à part quelques chiens faméliques au pelage clairsemé. Tout le monde a fui les combats qui font rage depuis des semaines.

 

Les maisons en briques de terre sont vides. Des tabourets renversés et quelques ustensiles de cuisine abandonnés autour des cendres d'un récent feu témoignaient, samedi dernier, de la précipitation dans laquelle les habitants sont partis, a constaté un correspondant de l'AFP, un des rares journalistes à s'être rendu dans la zone.

 

Devant le convoi et les Casques bleus, une poignée d'hommes apparaît de nulle part, dit être venue récupérer de la nourriture pour leurs familles réfugiées à Paoua. Mais une sagaie nichée sous un toit de paille ou un long poignard caché derrière un tronc indiquent d'autres intentions.

 

Des villages fantômes comme celui-ci, le convoi en a croisé une dizaine, et pour cause: plus de 60.000 personnes, selon le bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), ont fui les villages de la région pour se réfugier à Paoua.

 

Les combats opposent depuis fin décembre le groupe armé Mouvement national pour la libération de la Centrafrique (MNLC) du "général" Ahamat Bahar, au groupe armé Révolution et Justice (RJ) d'Armel Sayo.

 

Jusqu'à fin décembre, ils cohabitaient bon gré mal gré et se partageaient la garde des check-points, une de leur principales sources de revenus sur cette route de transhumance vers le Tchad qui voit passer beaucoup de troupeaux, dont chaque tête est taxée.

 

Mais l'assassinat le 28 novembre par le MNLC d'un chef de RJ, Raymond Bélanga, accusé de nombreuses exactions contre la population, a fissuré cette alliance: les combattants RJ ont quitté les barrages avant de les attaquer, parfois avec l'aide de milices d'autodéfenses locales.

 

Depuis, le MNLC, bien mieux armé et mieux doté en munitions, mène une riposte impitoyable contre les RJ et surtout contre la population, suspectée d'accointance avec ces derniers.

 

'Des cavaliers avec des kalachnikovs'

 

Violences contre les civils, politique de la terre brûlée... Les témoignages de civils recueillis par l'AFP sont nombreux.

 

"On a d'abord entendu des coups de feu", raconte Charles Tambe, 52 ans, chef du dispensaire médical de Bekoro Mission, à une quarantaine de km au nord-est de Paoua.

 

"Puis on a vu arriver les chevaux, avec deux ou trois cavaliers par monture, armés de kalachnikovs, de fusils, d'arcs et de flèches. Ils tiraient sur tout le monde, alors on a fui dans la brousse." "Il y a des cadavres qui pourrissent là bas", ajoute-t-il.

 

Aucun bilan n'a pu être établi à ce jour tant les environs de Paoua sont difficiles d'accès.

 

Selon plusieurs témoignages concordants, les cavaliers seraient des Peuls - groupe ethnique généralement éleveurs et nomades- venus du Tchad, en renfort du MNLC.

 

"Ils ont pillé, brûlé le centre de santé et toutes les maisons", poursuit Charles Tombe. L'ONG Médecins sans frontières (MSF), avait dû fermer 7 centres de santé situés autour de Paoua début janvier.

 

Lanissa Né Oumangue, 16 ans est également parvenue à s'enfuir, avec son bébé d'un an, lorsque son village, Bémal, à 50 km de Paoua, a été attaqué le 3 janvier par les hommes du MNLC.

 

Son mari a été froidement abattu. Elle affirme avoir vu des hommes armés jeter un nourrisson par terre pour le tuer. 

 

"La Séléka (le MNLC est issue de l'éclatement de la rébellion de la Séléka) a tué ma mère et mon petit frère devant moi", murmure Prince, 24 ans, chauffeur de taxi moto - que les assaillants ont volé.

 

Lui aussi a dû fuir son village, Bedoua, à une trentaine de km de Paoua. "Ils ont même brulé une maison avec des gens dedans", dit-il.

 

Comme Prince, des milliers de personnes affamées s'agglutinaient devant trois camions garés sur la place poussiéreuse de l'église de la Sainte Famille, vendredi 12 janvier, à Paoua.

 

Au milieu de la foule, un camion décharge des vivres du Programme alimentaire mondial (PAM). Des disputes éclatent, lorsque certains réalisent qu'ils ne toucheront pas leur aide d'urgence aujourd'hui.

 

Des sacs de nourriture écartelés par plusieurs paires de mains se craquellent. Des enfants se jettent sur les quelques grains de riz qui tombent dans la poussière.

 

Une ONG locale parvient à calmer les esprits. La distribution continuera dimanche, pour une population qui n'a plus rien.

 

Les habitants de Bedoua ne sont pas seuls à souffrir de la faim. En Centrafrique, plus de la moitié des 4,5 millions d'habitants dépend de l'aide humanitaire, selon l'ONU.

 

15/01/2018 16:27:49 -          BEDAYA (Centrafrique) (AFP) -          

© 2018 AFP

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16 janvier 2018 2 16 /01 /janvier /2018 00:11
L’Église de Centrafrique appelle les groupes armés à « déposer les armes sans condition »
L’Église de Centrafrique appelle les groupes armés à « déposer les armes sans condition »
L’Église de Centrafrique appelle les groupes armés à « déposer les armes sans condition »

 

 

 

https://www.la-croix.com  Lucie Sarr, à Abidjan , le 15/01/2018 à 17h30

 

Dimanche 14 janvier, la conférence épiscopale de Centrafrique (Ceca) a célébré la messe de clôture de sa première assemblée plénière annuelle en présence du président de la République Faustin-Archange Touadéra.

 

La cathédrale Notre-Dame de l’Immaculée Conception de Bangui a accueilli, dimanche 14 janvier, la messe de clôture de la première assemblée plénière de la conférence épiscopale de Centrafrique (Ceca). Les évêques centrafricains, réunis depuis le 8 janvier, ont délivré leur message final en présence du président de la République Faustin-Archange Touadéra et de l’imam Kobine Layama.

 

Dans son adresse, l’épiscopat centrafricain a demandé « Au nom de Dieu » aux groupes armés « de déposer les armes sans condition », afin de « mettre fin aux crimes de tout genre et aux souffrances de nos compatriotes, aux pillages des ressources naturelles et aux dysfonctionnements de l’État. »

 

La République centrafricaine est empêtrée dans une crise depuis la chute du président François Bozizé, en 2013, chassé par une coalition de groupes armés à majorité musulmane venue du nord du pays et de mercenaires venus du Tchad et du Soudan. Cette coalition appelée Séléka s’est repliée dans le nord à la suite de l’intervention militaire française en décembre 2013.

 

En réaction aux actions de la Séléka, des milices d’autodéfenses « anti-balaka », composées d’animistes et de chrétiens, se sont formées. Ces milices s’en sont prises aux musulmans, donnant au conflit une tournure religieuse.

 

Appel aux forces de sécurité

 

Les évêques de la République centrafricaine ont, en outre, demandé que les forces régulières de sécurité soient déployées partout dans le pays tout en reconnaissant qu’elles sont parfois les auteurs d’exactions contre les populations. « À peine redéployés, certains éléments de ces forces excellent déjà dans les rackets ironiquement appelés formalités, au même titre que les groupes armés », ont-ils dénoncé.

 

L’épiscopat de RCA a, par ailleurs, invité les forces de la Mission des Nations unies pour la Centrafrique (Minusca) à développer une franche collaboration avec le gouvernement, à faire un bon usage de leur mandat afin de promouvoir la sécurité et la paix dans les zones qui sont sous occupation des groupes armés.

 

S’adressant au peuple centrafricain, la Ceca l’a encouragé à promouvoir la paix par des actes et des comportements patriotiques, notamment le rejet de la haine, le respect, l’unité, la dignité et le travail.

 

En réponse à ce message, le président Touadéra a déclaré avoir pris bonne note du message tout en faisant remarquer qu’il concerne l’ensemble du peuple centrafricain.

 

Les responsables religieux ont enfin condamné l’agression début janvier d’un prêtre à Bangassou, ainsi que « toutes les tentatives d’intimidation des agents pastoraux ».

 

80 000 déplacés à Paoua (nord-ouest)

 

L’appel des évêques de Centrafrique intervient alors que depuis deux semaines, le pays connaît un regain de violence, notamment dans le Nord-Ouest et le Sud-Est. Les affrontements entre troupes de la Séléka et membres du groupe armé anti balaka « Révolution et Justice » ont obligé de nombreuses personnes à se déplacer.

 

Environ 80 000 Centrafricains ont ainsi fui les violences dans leurs villages et se sont réfugiés à Paoua (nord-ouest). À Markounda (nord), 4 000 personnes se sont réfugiées dans la paroisse catholique.

 

Alors que la moitié des Centrafricains dépend de l’aide humanitaire, celle-ci est inaccessible dans les zones touchées par l’insécurité, faisant craindre une catastrophe humanitaire.

 

Lucie Sarr, à Abidjan

L’Église de Centrafrique appelle les groupes armés à « déposer les armes sans condition »
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16 janvier 2018 2 16 /01 /janvier /2018 00:04
Viols d'enfants par des soldats en Centrafrique : un non-lieu qui ne dissipe pas le malaise

 

 

 

Non-lieu pour les soldats français accusés de viol en Centrafrique

 

PARIS 15 JANVIER 2018 / 16:16 (Reuters) - Les juges d‘instruction ont rendu jeudi dernier une ordonnance de non-lieu dans l‘enquête sur les accusations de viol portées par des enfants contre des soldats français en Centrafrique, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

 

Cette décision est conforme aux réquisitions du parquet de Paris, qui s’était prononcé dans le même sens en mars 2017.

 

Le parquet avait alors estimé qu‘on ne pouvait pas exclure que des abus aient été commis mais que “les éléments recueillis lors de l‘ensemble des investigations et la variation des témoignages ne permettaient pas d’établir des faits circonstanciés et étayés à l‘encontre des militaires”, a-t-on dit de source proche du dossier.

 

L‘association Ecpat, qui lutte contre l‘exploitation sexuelle des enfants, a fait savoir à Reuters qu‘elle étudiait la possibilité de faire appel du non-lieu.

 

L‘affaire avait éclaté en avril 2015 avec la diffusion d‘une note interne des Nations unies relatant les auditions de six enfants qui dénonçaient des abus sexuels commis par des militaires dans un camp de déplacés à Bangui, en échange de rations de nourritures, entre décembre 2013 et juin 2014.

 

Cette enquête visait la force Sangaris, qui n‘est pas sous commandement de l‘Onu.

 

Elle est distincte des enquêtes menées par les Nations unies sur des allégations d‘abus sexuels concernant la mission de l‘Onu (Minusca).

 

Simon Carraud, édité par Yves Clarisse

 

JUSTICE

 

Viols d'enfants par des soldats en Centrafrique : un non-lieu qui ne dissipe pas le malaise

 

Par Maria Malagardis — Libération 15 janvier 2018 à 19:09

 

Des crimes possibles, mais pas de coupables identifiés. C'est ce qui ressort de la décision de la justice française dans l'affaire des accusations de viols d'enfants par des militaires français au camp de M'Poko en Centrafrique. Certaines parties civiles déplorent les lacunes de l'enquête.

 

Qui a menti ? Les enfants ou les militaires ? Sans trancher sur le fond, la justice française a ordonné un non-lieu dans l’affaire des militaires français accusés de viols d’enfants en Centrafrique. Annoncée lundi par l’AFP, la décision de clore le dossier, prise en réalité dès jeudi par les trois juges d’instruction en charge depuis mai 2015 de cette sulfureuse affaire, risque de laisser un goût d’inachevé. Et de continuer de nourrir l’ère du soupçon, puisque personne ne dit «qu’aucun abus sexuel n’a été commis». Mais que «des incohérences matérielles» et «la variation des témoignages» n’ont pas permis d’établir «des faits circonstanciés» à l’encontre des militaires suspectés. Ce sont du moins les éléments de langage repris par la presse, qui avaient filtré en mars lors des réquisitions du parquet, préconisant déjà un non-lieu, auquel les juges se sont donc eux aussi résolus.

 

Bref, des viols possibles, mais pas de coupables. «Certes, les non-lieux, ça arrive dans beaucoup d’affaires judiciaires irrésolues», souligne Emmanuel Daoud, l’avocat de l’association Ecpat, qui combat la prostitution et la pornographie infantiles et s’est portée partie civile dans ce dossier. «Reste que dans cette instruction, il y a des éléments qui n’ont pas été pris en compte, une demande d’acte que le président de la chambre de l’instruction a décidé de ne pas transmettre, et des témoignages d’enfants recueillis dans des conditions inappropriées», poursuit l’avocat qui se réserve la possibilité de faire appel. 

 

 «Perdu beaucoup de temps»

 

Petit rappel des faits : fin 2013, la France déploie une opération militaire, baptisée Sangaris, en Centrafrique, pays alors en proie à une spirale de violences meurtrières. Dans le chaos qui règne alors dans la capitale, un gigantesque camp de déplacés, fuyant les massacres dans leurs quartiers, émerge à M’Poko, juste à côté de l’aéroport et de la base des forces françaises. Laquelle, au plus fort des tensions, totalise 2 500 hommes.

 

Un an et demi plus tard, le scandale éclate : le 29 avril 2015, le quotidien britannique The Guardian révèle l’existence d’un rapport d’enquête de l’ONU, transmis à la France, et qui accuse des soldats français, mais aussi des Casques bleus tchadiens et équato-guinéens, d’avoir sexuellement abusé d’enfants. Le plus souvent en échange de rations de nourriture.

 

En ce qui concerne la France, six enfants sont concernés au premier stade de l’information judiciaire, qui finit par être ouverte à Paris en mai 2015. Certes, sitôt les premiers éléments de l’ONU transmis, le parquet avait déjà ouvert une première enquête préliminaire dès juillet 2014 mais sans l’annoncer publiquement. «On a perdu beaucoup de temps alors qu’on connaît l’importance de l’immédiateté dans une affaire pénale, surtout lorsqu’il s’agit d’entendre des enfants», déplore MeDaoud pour lequel «la première responsabilité incombe à l’ONU qui a traîné des pieds» avant que le scandale n’éclate publiquement grâce aux révélations du journal d’outre-Manche.

 

«Stress» des enfants

 

En France, l’enquête est confiée aux gendarmes de la prévôté. Un corps militaire chargé d’enquêter sur les délits commis par des militaires français à l’étranger, mais dont la première mission est aussi «de contribuer au succès des opérations françaises à l’étranger», comme le rappelle la journaliste Justine Brabant, auteure d’une enquête sur les viols d’enfants en Centrafrique, publiée cet automne dans l’ouvrage collectif Impunité Zero. «Je ne tiens pas à accabler la prévôté», note de son côté MDaoud, qui regrette cependant que les enfants aient «été entendus tardivement, dans des locaux officiels à Bangui, sans avocats ni psychologues. Ce qu’on aurait jamais autorisé pour des mineurs en France». Et l’avocat de s’interroger : «Vous imaginez le stress de ces enfants entourés de Blancs et sommés de justifier leurs accusations ?»

 

Du côté des militaires, cinq seront entendus par les juges. Et l’un d’eux sera même placé en garde à vue, après la découverte de matériel à caractère pédophile sur son ordinateur. Ils étaient pourtant 14 militaires, mis en cause par les potentielles victimes. Ces enfants qui pour certains témoigneront dans l’émission Envoyé spécial en octobre 2015, et dont le nombre ne va faire que croître jusqu’à 41, au fur et à mesure de l’enquête. Plus embarrassant encore, au moment où se déroule cette enquête déjà délicate, des jeunes filles de la région de Dékoa vont à leur tour raconter avoir été elles aussi violées par des militaires français. Evoquant même parfois des actes de zoophilie. Cette seconde affaire va déclencher une nouvelle enquête préliminaire, ouverte à Paris en avril 2016, et, elle, toujours en cours.

 

Face à cette cascade d’accusations, les autorités françaises ont régulièrement promis de «faire toute la lumière». Reste à savoir si un non-lieu ne contribue pas plutôt à obscurcir la vérité, sans dissiper le malaise.

 

Maria Malagardis

 

 


Accusations de viols contre des soldats français en Centrafrique : non-lieu ordonné

 

Le Monde | 15.01.2018 à 13h06

 

Un rapport des Nations unies est à l’origine d’une enquête du parquet de Paris sur des « abus sexuels sur mineurs » qu’auraient commis des soldats en 2013 et 2014.


Les juges d’instruction ont ordonné un non-lieu dans l’enquête sur les accusations de viols en Centrafrique, portées par des enfants contre des soldats français de l’opération « Sangaris ».

 

Conformément aux réquisitions du parquet de Paris, en mars 2017, les juges ont rendu jeudi 11 janvier, un non-lieu dans ce dossier clos sans aucune mise en examen, selon une source judiciaire. Dans ses réquisitions, le parquet soulignait qu’« il ne peut être affirmé à l’issue de l’information qu’aucun abus sexuel n’a été commis », mais il estimait que les incohérences matérielles et « la variation des témoignages ne [permettaient] pas d’établir des faits circonstanciés et étayés à l’encontre des militaires », selon une source proche du dossier.

 

Appel probable

 

« Il est vraisemblable que nous allons faire appel pour ne pas donner le sentiment, à celles et ceux qui se sont battus dès le départ, que l’affaire est terminée et que nous renoncerions à identifier les auteurs des infractions et à établir les responsabilités et les culpabilités », a déclaré à l’AFP Emmanuel Daoud, avocat de l’ONG Ecpat qui lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants.

 

L’affaire avait été révélée en avril 2015 par le quotidien britannique The Guardian qui avait fait état d’une note interne de l’ONU relatant les auditions de six garçons de 9 à 13 ans. Ils accusaient des militaires français d’avoir abusé d’eux, entre décembre 2013 et juin 2014, dans le camp de déplacés de l’aéroport M’Poko de Bangui, en échange de rations de nourriture.

 

Saisi par le ministère de la défense, le parquet de Paris avait ouvert dès juillet 2014 une enquête préliminaire, distincte des enquêtes menées par les Nations unies sur des allégations d’abus sexuels concernant la mission de l’ONU (Minusca), mais cette enquête était restée secrète et ce silence avait été reproché aux autorités françaises, ainsi qu’à l’ONU. Depuis, d’autres scandales ont éclaté concernant des contingents d’autres pays et les Nations unies ont souvent été critiquées pour leur manque de réactivité face au phénomène.

 

La force « Sangaris » de l’armée française a été déployée en 2013 en Centrafrique alors en proie au chaos après des violences entre rebelles musulmans, les Séléka, et miliciens chrétiens, les anti-balaka.

 

Les accusations visaient une dizaine de militaires, dont plusieurs désignés comme pouvant être des agresseurs et qui ont été entendus, dont un en garde à vue. Les enquêteurs se sont rendus sur place en 2015 et 2016 pour entendre de nouveau les enfants.


http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/01/15/accusations-de-viols-contre-des-soldats-francais-en-centrafrique-non-lieu-ordonne_5241936_1653578.html#1rPzwe9JsxYLxpqu.99

Viols d'enfants par des soldats en Centrafrique : un non-lieu qui ne dissipe pas le malaise
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15 janvier 2018 1 15 /01 /janvier /2018 23:45

 

 

 

ONG. MEKASNA

 

Reconnue par Arrêté N°008/16/MEPCICPD/DIRCAB/SG/DGCD/DCD du 15 janvier 2016 d’utilité publique  à caractère socio– culturelle – économique : Tél : 0023675506874/0023672072718

 

N°________/ONG.MEKASNA/PR/SG                                                                                 Bangui, le

 

 

 

MOT DE CIRCONSTANCE DU PRESIDENT DE MEKASNA A L’OCCASION DU RECUEILLEMENT DE SOLIDARITE EN FAVEUR DES DEPLACES DE PAOUA

 

 

ESPACE LINGA TERE

 

le 12 janvier 2018

 

 

 

Mes chers frères et sœurs,

 

Permettez-moi de m’acquitter d’un devoir en ce début d’année 2018, c’est celui de vous présenter mes sincères vœux de bonheur, prospérité, santé et longévité. Cette nouvelle année qui commence s’annonce très difficile pour nous ressortissants de la sous-préfecture de PAOUA, mais à cœur vaillant rien d’impossible.

 

Mes chers frères et sœurs,

 

Nous sommes réunis ici dans l’Espace Lingatéré cet après-midi pour témoigner notre attachement à nos frères et sœurs victimes des actes de barbarie commandités contre eux pour quelles raisons ?

 

En effet, la sous-préfecture de Paoua est une des régions riches en  potentialités humaines, matérielles, culturelles, économiques, etc… Une petite statistique nous édifierait mieux.

 

  •  Sur le plan des ressources humaines et en matière politique, un Chef d’Etat, des Premiers Ministres, des Présidents de l’Assemblée Nationale et des ministres sont issus de cette région. Toujours sur le plan des ressources humaines mais en matière professionnelle : le premier professeur en médecine et le premier professeur en économie viennent  de Paoua, à ceux-là, s’ajoute un effectif important des médecins, des agronomes, des docteurs toute spécialités confondus, des informaticiens, des électroniciens, et que sais-je encore….
  •  
  • Sur le plan de développement rural, cette zone constitue le foyer de l’économie agropastorale le plus dynamique du pays, tant par la production vivrière et pastorale que par la culture de coton. Elle contribue à plus de 80% au ravitaillement de la capitale Bangui en produits alimentaires et se positionne toujours au premier rang en matière de production agricole et d’élevage pendant les manifestions annuelles de la Journée Mondiale de l’Alimentation.
  •  

N’est-ce-pas là, chers frères et sœurs, des signaux forts qui peuvent susciter des mécontents ou des jaloux contre nous ? Sinon pourquoi cette organisation systématique des terres brûlées? Que recherchent-t-ils ? Autant de questions qui nous troublent l’esprit. C’est depuis trois décennies que nous subissions ces affres, ces agressions, ces martyrs pour des résultats que seuls les fauteurs de troubles les savent. Les derniers événements est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et nous ne pouvons pas rester silencieux.

 

Les conséquences sont nombreuses et insoutenables, notamment l’entrave à la circulation des personnes et des biens, la perte de pouvoir des autorités locales, la généralisation du sentiment de peur et de méfiance, des milliers des déplacés internes, des milliers de réfugiés en brousse ou au Tchad et environ 45 111 enfants du fondamental 1 sont sans avenir car les écoles sont incendiées ainsi que les centres de santé. L’accès aux services sociaux de base est inexistant.

 

Benyamin NETANYAOU, Premier Israélien disait et je cite « il y a 60 ans, le peuple juif était persécuté à travers le monde. Il y a 60 ans aujourd’hui, l’Etat d’Israël est le plus puissant du monde et est prêt à se défendre sur tous les horizons », fin de citation. Est-ce que le peuple de Paoua est un peuple juif ? Je dis oui, au regard de toutes ces pénitences, nous sommes en droit d’affirmer sans ambages que nous sommes bels et bien le peuple juif. Mais Nous ne serons jamais exterminés et nous deviendrons puissants comme les juifs demain.

 

Pour ce faire, chers frères et sœurs, les juifs avaient mis leur intelligence, leur croyance et leur solidarité pour vaincre le monde et s’imposer sur l’échiquier économique mondial. Nous aussi, soyons unis comme s’appelle notre ONG MEKASNA qui veut dire en français un seul cœur. Si nous sommes unis, nous serons forts et imbattables car nous avons un atout naturel c’est la forte démographie. C’est pourquoi nos détracteurs veulent nous réduire à néant en tentant de nous diviser et aujourd’hui de brûler nos terres et nos réserves alimentaires. Aucun peuple au monde ne sera exterminé si ce n’est que la volonté de Dieu.

 

Nous ne pouvons pas aller en guerre, chers frères et sœurs,  en ordre dispersé, nous serons toujours vaincus. Constituons un bloc comme une seul homme pour barrer la route à nos agresseurs. Nous n’avons qu’une seule arme, notre intelligence, notre foi en Christ et notre solidarité comme le peuple juif. Notre culture nous interdit de gagner notre pain par l’écoulement du sang d’un être humain comme nous.

 

Aujourd’hui dans cette salle, vous êtes venus très nombreux démontrer votre solidarité, cette union que MEKASNA voudrait voir se pérenniser et je vous en remercie très sincèrement. .

 

En ce qui concerne nos partenaires, je voudrais parler de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation du Centrafrique (MINUSCA). Je voudrais avec votre permission féliciter l’ancien Secrétaire Général des Nations Unies, Monsieur BAN KI MOON qui a dépêché avec une extrême rapidité les casques bleus en Centrafrique, parce qu’il savait pertinemment que les Forces de Défense et de Sécurité de notre pays étaient dispersées entre les différents groupes armées notamment : la seleka, les antibalaka, les RJ….Il n’y a donc pas une armée républicaine digne du nom FACA.

 

De ce point de vue, chers frères et sœurs, les casques bleus qui sont mis à la disposition de la RCA doivent s’aligner sous les ordres du Chef Suprême des Armées en la personne du Président de la République. Force est malheureusement de constater que, c’est l’Etat centrafricain qui est sous les ordres des casques bleus, donc du conseil de sécurité des Nations Unies. Ils organisent leurs patrouilles à leur guise, délimitent leur zones d’interventions qui sont les centres urbains et laissent les collectivités territoriales à leur risques. Ils ne mènent aucune action offensive, même si la vie des civils qu’ils sont censés protéger est en danger. C’est pourquoi, MEKASNA s’insurge contre ce comportement et se réserve le droit de saisir la Cour Pénale Spéciale d’un chef d’accusation à connotation juridique, celui de la NON ASSISTANCE A PERSONNE EN DANGER. A-t-on besoin d’une enquête pour détecter le laxisme de la MINUSCA dans la protection de la population civile ? Le cas des communes de BAH-BESSAH, MIA PENDE et NANA-BARIA crève l’œil. En d’autres termes, les casques bleus n’ont jamais restauré la paix dans aucune région du monde. 

 

Pour terminer mes propos, la prolifération des ONG internationales en République Centrafrique doit aussi retenir notre attention dans la recherche de la paix dans notre pays, car s’il y a la paix, leur rôle n’aura plus son sens. Si le centrafricain mange à sa faim, l’ONG Action contre la faim ferme ses portes, si le centrafricain accède aux services sociaux de base, bon nombres d’ONG mettront leurs clés sous le paillasson.

 

Je vous cite deux exemples pour illustrer mes propos. Le Président DEBY a chassé les casques bleus du Tchad, il n’existe plus des poches d’insécurité dans ce pays. Le Président BECHIR a chassé les ONG internationales du DARFOUR, la paix est restaurée.

 

En Centrafrique nous ne pouvons pas faire comme DEBY, ni BECHIR, parce que ces deux pays ont une armée nationale forte et professionnelle. Nous n’avons pas une armée nationale, c’est pourquoi, nous supplions très respectueusement le Président de la République et son Gouvernement de s’assumer en tant que chef suprême des armées pour exiger que la MINUSCA soit placée sous ses ordres et supplée aux FACA pour mettre hors d’état de nuire les groupes armées conformément aux résolutions des Nations Unies.

 

Je vous remercie.

 

 

 

RESULTAT DE LA QUETE DU 12 JANVIER 2018

 

 

1°) FRERES ET SŒURS DE BANGUI :          352 850 FCFA

 

2°) FRERES ET SŒURS DE LA DIASPORA : 324 000 FCFA

 

TOTAL :                                                             676 850 FCFA

 

C’est très insuffisant pour couvrir les besoins humanitaires de plus de 60 000 déplacés de PAOUA. Une deuxième édition est prévue pour le 27 janvier 2018 en vue de constituer une forte mobilisation. Le programme détaillé vous sera transmis dans un bref délai. Votre contribution sauvera plusieurs vies.

 

 

IL RESTE DONC ENCORE BEAUCOUP A FAIRE POUR VENIR AU SECOURS DE NOS FRERES ET SOEUR EN DETRESSE. A VOTRE BON COEUR


 

Pour tout contact, s’adresser aux représentants suivants :

  1. Monsieur DOTAR Esaïe, Trésorier de MEKASNA, tél. 72 50 48 68 ou 72 50 48 68
  2. Monsieur DJIM BODEMEURE, tél. 75 04 45 14
  3. Monsieur BOBEGOTO Eloi, tél. 75 50 20 97

 

 

TRES IMPORTANT : La quête ouverte par l’ONG MEKASNA est uniquement destinée à assister les frères et sœurs déplacés à PAOUA et si possible pour leur réinstallation dans leur localité d’origine. Elle ne peut en aucun cas être utilisée à d’autres fins.

 

 

                                                                       LE PRESIDENT DE MEKASNA

 

 

                                                                                  Pierre DJIBAO

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13 janvier 2018 6 13 /01 /janvier /2018 15:27
RDC: mourir à Kinshasa, ça revient très cher

 

 

 

AFP / 13 janvier 2018 08h53 - Inondations, violences politiques, choléra...: les événements tragiques qui endeuillent Kinshasa en ce début d'année 2018 rappellent le coût écrasant des obsèques et des cérémonies de deuil pour des familles sans grands moyens, soumises à cette forte tradition de la société congolaise.

Morgue, exposition du corps au funérarium, inhumation, accueil du clan élargi: la facture peut s'élever jusqu'à 2.500 dollars dans la capitale de la République démocratique du Congo, où un employé de supermarché touche entre 100 et 150 dollars par mois, 200 dollars en moyenne pour un fonctionnaire.

La famille de José Fataki porte le deuil de son parent, tué en marge de la marche des catholiques du 31 décembre 2017 contre le pouvoir.

Les proches de ce modeste chauffeur de taxi-moto ont déboursé 620 dollars pour l'exposition du corps dans un funérarium, installé sous un chapiteau à côté d'une salle des fêtes, selon son neveu, Éric Fataki, avocat.

"La salle nous a coûté 520 dollars", confirme Martine Mujinga, sœur de Julie, décédée de maladie et dont le corps est exposé dans une salle voisine.

"Pour chaque corps exposé, l'État prélève 20 dollars", précise à l'AFP le gestionnaire de la salle dans la commune populaire de Matete.

Avec des centaines de deuils par jour, les salles de fêtes qui servent de funérarium représentent une activité prospère dans la capitale aux 10 millions d'habitants: "A Kinshasa, plus de 800 salles sont répertoriées", indique à l'AFP le ministre provincial des Finances, Guy Matondo

On y organise aussi des activités plus joyeuses: mariages, conférences, concerts.

Le parcours du combattant commence à la morgue. Benoît Kulube, fonctionnaire à la retraite, affirme avoir déboursé plus d'une centaine de dollars pour la conservation du corps de son fils de 17 ans, décédé en tout début d'année de l'épidémie de choléra qui touche Kinshasa.

C'est un cercle vicieux: le corps est conservé à la morgue, le temps que la famille réunisse de l'argent pour les obsèques, par exemple auprès de membres de la diaspora en Europe, si elle en a.

Pour embaumer le corps, une pratique en vogue à Kinshasa, M. Kulube a payé de surcroît 50 dollars, sans oublier l'achat d'habits neufs pour le défunt.

- "Proposer l'incinération" -

Vient ensuite le choix du cercueil, avec des entrées de gamme à 250 dollars, jusqu'à plus de 1.000 dollars.

Pour José Fataki, sa famille a acheté un cercueil de 700 dollars. "C'est grâce à l'assistance des autorités de la ville de Kinshasa, de l'église, des cotisations des membres de la famille", explique le neveu et avocat Éric.

Le coût du transport du corps de la morgue au funérarium, puis au cimetière, s'élève entre 100 et 500 dollars.

Le fonctionnaire à la retraite a préféré louer un véhicule ordinaire pour 22 dollars à la place d'un corbillard "hors de portée" de sa bourse.

Du funérarium au cimetière, les familles louent aussi des bus pour transporter les membres du clan et des amis.

Pendant la veillée mortuaire et les jours qui précèdent l'enterrement, voire après, la famille du défunt doit nourrir ses invités, ajoute M. Kulube, le fonctionnaire à la retraite. 

L'enterrement n'est pas donné non plus: 150 dollars pour un espace au cimetière, 100 dollars aux fossoyeurs, plus une taxe obligatoire versée à la garde républicaine de 15.000 francs (10 dollars), récite le fonctionnaire à la retraite qui va inhumer son fils.

Les autorités de Kinshasa ont fait savoir qu'elles avaient distribué des aides aux familles des 44 personnes mortes dans les inondations du 4 janvier. On évoque la somme de 2.000 dollars par personne dans l'entourage du gouverneur de Kinshasa.

Interrogé par l'AFP, un spécialiste de l'histoire des mentalités, le député Zacharie Bababaswe, estime qu'il est temps "d'engager une réflexion approfondie" face à une culture traditionnelle du peuple Kongo, tribu du sud-ouest de la RDC, qui consiste "à économiser de l'argent pour des obsèques en fanfare plutôt que de cotiser pour des soins médicaux".

Il propose que la réflexion aille jusqu'à "proposer l'incinération" des corps, moins coûteuse, "bien que cela risque de choquer de nombreux Congolais".



(©)

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13 janvier 2018 6 13 /01 /janvier /2018 14:43
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

Centrafrique : L’EUTM a un nouveau commandant

 

PAR VIANNEY INGASSO LE 13 JANVIER 2018

 

BANGUI, le 13 Janvier 2018(RJDH)—La mission européenne chargée de l’entrainement et d’appui technique des FACA est désormais sous le commandement du général Herminio Maio après La passation de commandement faite ce 11 janvier au camp Moana à Bangui.

 

L’Europe appuie la République centrafricaine dans plusieurs piliers dont le pilier sécuritaire  est assuré par l’EUTM. Elle a pour mission d’apporter l’assistance technique aux forces de défense et de sécurité et certifier les bataillons en vue de le rendre opérationnels. A ce jour deux bataillons entraînés par l’EUTM ont été déjà certifié depuis que l’EUTM a amorcé la phase d’entrainement en 2017.

 

General de Brigade Herminio Maio se montre très confiant et précis sur sa mission. « Mon objectif, c’est de continuer le travail que la rotation antérieure a fait au profit des forces armées centrafricaines et aussi à la stabilisation du pays. Car le mandat de la mission est très clair : soutenir les FACA avec la formation des officiers, sous-officiers, des troupes et des bataillons » a-t-il indiqué.

 

Le général portugais prend service au moment où certains éléments des FACA sont en formation dans un contexte où la question de redéploiement des Forces armées se pose. Il tient cependant à préciser que c’est la responsabilité du pouvoir centrafricain. «  Le redéploiement des FACA n’est pas de ma responsabilité. C’est une affaire en cours.  Il faut aussi avoir des moyens importants pour soutenir ce déploiement » a-t-il ajouté.

 

L’EUTM succède à l’EUMAM qui elle est une mission de conseil. La responsabilité à la tête des forces de l’Europe en Centrafrique est rotative et le général portugais succède au général belge.

 

 

Centrafrique : Le président des musiciens du pays Abi Ngomatéké critique le champ limité de la couverture de session criminelle

 

PAR JEAN FERNAND KOENA LE 13 JANVIER 2018

 

BANGUI, le 13 Janvier 2018(RJDH)—Abi Ngomatéké, président des musiciens centrafricains souhaite une large couverture de la session criminelle de la Cour d’Appel de Bangui sur tout le territoire comme moyen dissuasif des criminels et plaide pour que les centrafricains cessent d’applaudir les bourreaux  présumés. Il l’a dit dans un entretien avec le RJDH ce 12 janvier à Bangui.

 

Le coup de gueule du leader artistique centrafricain intervient au moment où la Cour d’Appel tient sa session criminelle. Laquelle session est couverte par les médias moins suivis à l’intérieur du pays. Il plaide pour une implication de la radio des nations unies dans le pays qui couvre toute la superficie.

 

Abi Ngomatéké se dit choqué par l’attitude de certains centrafricains qui applaudissent Rodrigue Ngaïbona, alias Andjilo alors qu’il comparait « je pense qu’il comparait en ce moment devant la justice et c’est à la justice de trancher s’il a tort ou pas. Je suis choqué de voir mes compatriotes aller soutenir ce qui n’est pas soutenable. En l’applaudissant ce qui sont endeuillés qui va les soutenir ? Ce n’est pas normal et c’est un faux problème et il faut que les gens laissent la justice faire son travail et à partir de ce moment on saura s’il a raison ou pas » a-t-il dit.

 

Selon Abi Ngomatéké les centrafricains doivent éviter de tomber dans le travers du passé et que ce procès en cour doit servir de leçon comme quoi force reste toujours à la loi

 

Nouvelles nationales sur RJDH
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13 janvier 2018 6 13 /01 /janvier /2018 14:28
RCA : Témoignages d’un conflit oublié : "Nous vivons constamment dans la peur"
RCA : Témoignages d’un conflit oublié : "Nous vivons constamment dans la peur"

 

 

 

République centrafricaine : "Nous vivons constamment dans la peur"

 

Témoignages d’un conflit oublié

 

https://www.icrc.org  12 JANVIER 2018

 

Sur les cinq millions d'habitants que compte la République centrafricaine, un million ont fui leur domicile en raison des combats ou de la violence et sont aujourd'hui des personnes déplacées ou des réfugiés. Ceux qui sont restés dans leur village doivent lutter pour pouvoir cultiver leurs terres, vivre en sécurité et préserver leur santé et celle de leurs enfants.

 

Récemment, pendant une semaine, nous avons parcouru la route reliant Bangui à Paoua pour nous rendre dans de nombreux villages et rencontrer chaque communauté afin de mieux comprendre comment la population fait face au quotidien. L’itinéraire que nous avons emprunté est le même que celui que suivent nos camions pour apporter des articles ménagers, de la nourriture ou d’autres secours aux personnes touchées par les combats dans le nord-ouest du pays.

 

« Vos camions passent et ne laissent derrière eux que de la poussière », nous avait-on dit. Cette remarque, nous l’avons prise comme un appel à écouter les préoccupations des habitants, à comprendre comment ils perçoivent le CICR et à mieux nous faire connaître.

 

« Le premier contact est parfois un peu difficile, mais quand on se rencontre pour la deuxième ou la troisième fois, on se connaît mieux et on peut parler plus en détail de nos préoccupations », a confié un chef traditionnel de Bandero.

 

« Revenez quand vous voulez pour parler à nos mères, aux jeunes et à toutes les personnes que vous souhaitez rencontrer », a déclaré le maire du village de Pembe.

 

« Maintenant que nous vous connaissons, nous n’hésiterons pas à arrêter vos véhicules si nous avons des informations à vous donner, a affirmé le chef d’un autre village. Par exemple, si nous savons qu’il y a un problème sur la route un peu plus loin, nous pourrons vous en avertir. »

 

Dans chaque village, les rencontres ont été enrichissantes à plusieurs égards. Elles nous ont permis de nous faire une idée de la manière dont les communautés perçoivent la Croix-Rouge et de mieux comprendre comment nous pouvons soutenir les habitants dans leurs efforts pour affronter les défis quotidiens – soit par nos programmes, soit en les redirigeant vers d’autres organisations.

 

La République centrafricaine est l’un des pays les plus pauvres et les plus instables du monde. La crise de 2013 et les combats généralisés qui ont entraîné la chute du régime, une période de transition, puis l’élection présidentielle de 2016 ont conduit à l’effondrement d’une infrastructure socio-économique déjà faible et des services de base. Les conditions de sécurité restent en outre très précaires du fait des combats qui se poursuivent et ont de lourdes conséquences sur la vie et les moyens de subsistance de la population civile.

 

Paroles de mères

 

« Nous vivons constamment dans la peur, a confié en dialecte local une vieille femme de Beboura III, un village proche de Paoua. La nuit, quand il y a des combats à proximité, nous nous cachons dans la brousse. Nous nous y sentons plus en sécurité que si nous restions à la maison. »

 

« Nous savons que la Croix-Rouge travaille dans les zones de conflit. Alors quand nous voyons vos véhicules passer, nous nous demandons si ce n'est pas mauvais signe », a indiqué une autre femme.

 

Les jeunes villageois

 

Dans un autre village, c'est un représentant de la jeunesse qui s'est confié à nous. « Avant la crise, nous avions une équipe de football, a expliqué Valery Maxim. Mais aujourd'hui, tout ce que nous faisons le soir, nous les jeunes, c'est nous asseoir ensemble et discuter. Rien n'est plus comme avant. »

 

Assis sur les racines d’un arbre autour duquel le village s’est réuni, Valery Maxim garde cependant l’espoir que, avec un peu d’aide, les choses s’améliorent pour lui et ses amis. « Si vous pouviez envoyer une troupe de théâtre ici, ou un groupe de danseurs, nous serions tous intéressés. Encore mieux, si vous pouviez nous projeter des films, tout le monde serait heureux. »

 

Cette idée n’est pas aussi irréaliste qu’elle pourrait paraître dans cette zone rurale reculée de la République centrafricaine dépourvue d’électricité, où les routes ne sont guère plus que des rubans de latérite rouge criblés de nids-de-poule qui serpentent à travers la forêt. Certains des plus grands villages possèdent un générateur collectif qui fournit de temps en temps de la lumière, quand il y a du carburant.

 

Les chefs communautaires

 

Dans presque chaque village, les habitants se sont plaints du manque d'eau et de services médicaux.

 

« Ce village compte 1 200 habitants et nous n'avons qu'une seule pompe à eau, a expliqué Jean-Robert, un chef traditionnel de Bogassa. Souvent, les mères se disputent pour remplir leurs bidons. Elles veulent toutes se servir en premier. »

 

Une jeune femme assise près de lui a confirmé ses propos. « Je dois attendre des heures avant que ce soit mon tour à la pompe a-t-elle affirmé. Alors je vais à la rivière, mais l’eau n’est pas propre et je dois marcher cinq kilomètres pour y arriver. »

 

« Si vous pouviez creuser un puits ou installer une autre pompe, ça nous aiderait beaucoup », a suggéré Jean-Robert.

 

Témoignage d'une femme de pouvoir

 

En République centrafricaine, il n’est pas rare que les fonctions d’autorité soient exercées par des femmes. Brigitte Marto, adjointe au maire du village d’Angarakete, a souhaité parler des problèmes auxquels sont confrontées les femmes enceintes.

 

« Notre poste de santé n’est pas équipé pour les urgences. Récemment, une femme du village a eu des complications lors de son accouchement et a dû être transportée en moto, sur des routes en piteux état, jusqu’à l’hôpital le plus proche qui se trouve à plusieurs heures d’ici. Malheureusement, elle a perdu le bébé, mais au moins elle est en vie. »

 

Ces rencontres nous ont permis de nous rendre compte du combat que mènent les habitants des villages de République centrafricaine, au cœur d'un conflit largement oublié et qui se fait sentir dans tous les aspects de leur vie.

 

Depuis que cet article a été écrit, des combats généralisés ont éclaté dans certaines zones du nord-ouest, y compris près de Paoua, causant le déplacement de dizaines de milliers de personnes. En décembre, suite à l'arrivée massive de déplacés internes à Paoua, le CICR et la Société de la Croix-Rouge centrafricaine ont procédé à des distributions d'urgence de vivres et d'articles ménagers et réparé des points d'eau dans la ville. D'autres opérations de secours sont en cours de planification.

 

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13 janvier 2018 6 13 /01 /janvier /2018 13:17

 

 

 

http://www.corbeaunews.ca  Bangui, le 13 janvier 2018. Par : Gervais Djingatoloum, CNC.

 

Le dimanche 7 janvier dernier, les chrétiens de l’église protestante d’Élim de Ngouciment dans le 5e arrondissement de Bangui étaient surpris de voir prêcher dans leur église un surprenant Pasteur évangéliste dénommé Armel Sayo, chef rebelle du mouvement révolution et justice basée principalement dans la préfecture de l’Ouham-Péndé au nord de la république centrafricaine. Qui peut-il y croire si tout le monde sait qu’à   Paoua en ce moment, ce sont justement les combattants de ladite rébellion qui font encore des massacres dans cette région?

 

Depuis sa création en 2014 sous les cendres du FDPC d’Abdoulaye Miskine dans lequel le gendarme Armel Sayo faisait partie, le mouvement rebelle révolution et justice, dirigé justement par ce dernier, ne faisait pas parler de lui médiatiquement  sur le plan national et international à cause de sa faible capacité militaire à mener une opération au-delà de la préfecture de l’Ouham-Péndé.

 

Entre temps alliés à l’ex-coalition Séléka de la faction MPC du général autoproclamé Mahamat Al-Khatim, le mouvement RJ du gendarme Sayo était jusqu’au 26 décembre 2017 dernier le supplétif armé du MPC qui est quant à lui lourdement armé. Depuis cette date, l’alliance entre les deux groupes vole en éclat après l’assassinat de l’un des chefs militaires du RJ par les ex-alliés du MPC, baptisé depuis quelque temps le MNLRC dirigé par Bahar.

 

Alors que les combattants du mouvement RJ ont été neutralisés en quelques jours par leurs ex-alliés du Mouvement national pour la libération de la république centrafricaine, chose étonnante, les RJ se sont précipités vers Bozoum pour se rallier au groupe anti-balaka afin de tenir le terrain.

 

Dans ce conflit, le plus choquant c’est le massacre des civils qui n’ont rien à voir dans leur différent. De deux cotés, une centaine des personnes ont été assassinés de sans froid par les rebelles en conflit alors qu’ils vivaient paisiblement dans leur village respectif, ce qui déclenche automatiquement une procédure devant les tribunaux notamment de la Cour pénale spéciale ou de la Cour pénale internationale pour crime de guerre et crime contre l’humanité contre les auteurs de ces actes et leurs complices.

 

En ce sens, le gendarme de première classe devenu chef rebelle Armel Sayo et l’autoproclamé général Bahar du MNLRC pourraient se retrouver incontestablement devant les tribunaux pour répondre de leurs actes.

 

Tandis qu’à Bangui, le massacre de Paoua ne semble pas toucher le cœur du pouvoir de Touadera si bien que le gendarme Armel Sayo se promène librement sans se faire de souci quelconque en dépit des morts occasionnés par ses hommes en partie.

 

Comme le ridicule ne tue pas, Sayo se permet de prêcher dans l’église de Dieu au même moment que ses hommes continuent de tuer à Paoua.

 

À qui se moque-t-il ? À Dieu ou aux  hommes ?

 

Affaire à suivre…

 

 

Copyright 2018 CNC.

 

Lu pour vous : Massacre de Paoua: le chef de guerre Armel Sayo pourrait se retrouver devant la cour pénale au côté de Bahar.
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