POUR LA PRESSE
Hier le 25 Octobre 2013 de 9 heures à 12 heures 30 minutes à Genève, le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, au cours de la 17ème session du Groupe de travail sur l’Examen Périodique Universel s’est penché sur le 2ème cycle du rapport national de la République Centrafricaine présenté conformément au paragraphe 15 A) de l’annexe 5/1 du Conseil des Droits de l’Homme.
Il convient de rappeler que le dernier passage de notre pays pour cet exercice date de Mai 2009 lors de la cinquième session.
L’Examen Périodique Universel est un mécanisme nouveau et unique des Nations Unies commencé en avril 2008 et qui consiste en l’examen de tous les pays du monde, tous les quatre ans et demi, sur leurs pratiques en matière de droits de l’homme.
L'examen périodique universel (EPU) est également un mécanisme utilisé par le Conseil des droits de l'homme pour passer régulièrement en revue le bilan de chacun des 192 États membres de l'ONU en matière de droits humains au regard de ses engagements et obligations en la matière. C’est un processus d'examen interétatique qui vise à améliorer la situation en matière de droits humains sur le terrain.
La Délégation Centrafricaine à Genève est composée de :
- Ministre de la Justice et de la Réforme Judicaire, Garde des Sceaux, M. Arsène SENDE
- Ministre des Droits de l’Homme et de la Coordination de l’Action Humanitaire, M. Claude LENGA
- Haut Commissaire à la Présidence de la République aux Droits de l’Homme, M. Parfait KONGO
- Directrice de Cabinet du Ministère des Droits de l’Homme et de la Coordination de l’Action Humanitaire, Mme Eugénie Yvonne YARAFA PANGOULLAH
Les propos liminaires de M. Claude LENGA, Ministre des Droits de l’Homme et de la Coordination de l’Action Humanitaire ont porté sur :
- le processus d’élaboration du rapport pays,
- les difficiles conditions dans lesquelles le rapport a été élaboré,
- la gratitude du Gouvernement au système des Nations Unies,
- les préoccupations des droits de l’homme et de l’humanitaire,
- les efforts entrepris actuellement par le Gouvernement,
- et les engagements pris par la République Centrafricaine devant le Conseil en 2009 et l’état de leur exécution.
M. Arsène SENDE, Ministre de la Justice et de la Réforme Judiciaire, Garde des Sceaux a ensuite livré au conseil des Droits de l’Homme le contenu du rapport qui s’articule autour des points suivants :
- le cadre institutionnel et juridique de promotion et de défense des droits de l’homme en RCA,
- les droits civils et politiques,
- les droits économiques, sociaux et culturels,
- les droits des personnes vulnérables et les droits solidaires,
- les difficultés et contraintes rencontrées en matière de promotion et de protection des droits de l’homme en RCA.
Le Ministre de la Justice Arsène SENDE a conclu la présentation du rapport de notre pays par un appel à la communauté internationale pour :
- un soutien à la RCA en vue d’une amélioration durable de la situation sociale des personnes et surtout des personnes vulnérables,
- un renforcement des capacités institutionnelles, techniques et financières des départements ministériels et autres structures intéressés par les questions de droits de l’homme,
- une contribution de tous les partenaires intéressés par les questions environnementales pour soutenir les efforts du Gouvernement,
- et l’assistance dans le cadre de la consolidation de la paix à travers le mécanisme de la justice transitionnelle.
Il convient de souligner qu’après ces deux interventions des membres du Gouvernement de la République Centrafricaine, soixante onze (71) Etats ont pris la parole tour à tour pour :
- exprimer leurs préoccupations sur la situation des droits de l’homme en RCA,
- interpeller la délégation Centrafricaine sur la lutte contre l’impunité,
- inviter la RCA à ratifier certains instruments juridiques internationaux,
- appeler à une aide de la Communauté internationale pour la RCA,
- formuler diverses recommandations.
Toutes les délégations ont reconnu les efforts actuels du Gouvernement malgré la situation particulièrement difficile que traverse la République Centrafricaine.
Des réponses aux préoccupations et questions ont été données par les membres de la Délégation Centrafricaine.
A la fin de la séance, tous les représentants des Etats sont passés à tribune pour saluer et féliciter les membres de la Délégation Centrafricaine.
Une séance de 45 minutes a permis à la Troïka (Groupe de trois Etats désignés pour préparer le rapport de l’EPU) de rencontrer les membres de la Délégation Centrafricaine pour une séance de travail dans le cadre de l’élaboration et de l’adoption du rapport de la RCA.
Une session avec la Troïka est prévue le Lundi 28 Novembre 2013 à 15 heures pour les observations de la RCA et la plénière consacrée à l’adoption du rapport périodique de la République Centrafricaine est prévue pour le Jeudi 31 Novembre 2013.
Pour terminer il ya lieu de souligner qu’aucun autre mécanisme universel de ce type n’existe à l’heure actuelle. L’EPU est un des piliers sur lequel s’appuie le Conseil : il rappelle aux Etats leur responsabilité de respecter pleinement et de mettre en œuvre tous les droits de l’homme et libertés fondamentales.
L’objectif ultime de l’EPU est d’améliorer la situation des droits de l’homme dans tous les pays et de traiter des violations des droits de l’homme, où qu’elles se produisent.
Selon - Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, Le mécanisme d’Examen Périodique Universel « est plein de promesses en ce qu’il ouvre un nouveau chapitre dans la promotion des droits de l’homme et en souligne l’universalité ».