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12 juillet 2013 5 12 /07 /juillet /2013 10:27

 

 

 

 

 

Bangui 11 juil 2013 (CAP) - La Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires et Coordinatrice des secours d’urgence, Valérie Amos, est arrivée en République centrafricaine (RCA) avec Kristalina Georgieva, Commissaire européenne chargée de la coopération internationale, de l'aide humanitaire et de la réaction aux crises où les deux diplomates séjourneront du 11 au 12 juillet

 

Cette mission conjointe de deux jours vise à faire le bilan de la crise humanitaire et de la réponse à apporter à la RCA. Madame Amos et Kristalina Georgieva, ont été reçues par le Président de la transition Michel Djotodia Am Nondroko avec qui elle ont discuté des possibilités de renforcement de l'appui à la réponse humanitaire et du soutien au relèvement axé sur la résilience avec les autorités centrafricaines et les autres partenaires humanitaires.

 

Elles ont aussi évoqué avec le chef de l’état centrafricain les questions liées à l’indispensable retour de la sécurité dans la capitale et le reste du pays ainsi que la question de l'accès humanitaire et de la protection des civils. Mme Kristalina Georgieva a annoncé le renforcement de l’aide de l’UE à la RCA qui passera maintenant de 8 à 20 millions d’euros.  Le 12 juillet, Mesdames Amos et Georgieva se rendront à Kaga Bandoro dans la préfecture de la Nana-Gribizi (centre-nord) pour voir l'impact humanitaire de la crise et les efforts d’assistance en cours.

 

Le Président Michel Djotodia a offert à un dîner jeudi soir aux deux hautes personnalités des Nations Unies et de l’Union Européenne dans un grand palace de Bangui. C’est après leur retour de Kaga-Bandoro que les deux dames des l’ONU et l’UE seront reçues par le Premier Ministre Nicolas Tiangaye de retour d’Addis-Abeba où il avait pris part à la seconde réunion des pays du groupe de contact sur la RCA.

 

Depuis le 10 décembre 2012, le conflit en RCA a entraîné le déplacement interne de 206 000 personnes et près de 55 000 personnes ont fui vers les pays voisins. L'insécurité et le mauvais état des infrastructures empêchent les organisations humanitaires d’atteindre les communautés touchées par la crise et de leur apporter une assistance.

 

 

 

 

RCA: des diplomates en visite pour sensibiliser la communauté internationale au drame du pays

 

RFI  vendredi 12 juillet 2013 à 05:16

 

La crise actuelle en République centrafricaine est l’une des moins médiatisées, alors que les spécialistes estiment que la quasi-totalité des 4,6 millions d’habitants est affectée, et que 1,6 millions de personnes, soit un tiers de la population, sont extrêmement vulnérables.

 

Depuis jeudi 11 juillet, une délégation de haut niveau de la Commission européenne et des Nations unies est dans le pays. C'est la visite diplomatique la plus importante depuis la prise la prise de pouvoir par les rebelles de la Seleka.

L’un des objectifs est de sensibiliser la communauté internationale au drame de la RCA, où les besoins en termes alimentaire et sanitaire sont gigantesques, et où des centaines de milliers de personnes sont déplacées, et toujours apeurées par les événements de ces derniers mois.

 

Depuis son indépendance, la RCA a connu de nombreuses crises politico-militaires, mais la population est unanime pour dire que celle-ci est la plus violente, de par son intensité, sa longueur, et ses conséquences humanitaires.

 

De passage à Bangui, la sous-secrétaire générale des Nations unies, Valérie Amos, constate pourtant que le pays n’est pas au centre de l’attention : « C’est vraiment une crise oubliée, et c’est fondamental que la communauté internationale se mobilise. Un énorme problème qui doit être réglé concerne la sécurité. Le premier sujet soulevé par les ambassadeurs et les ONG avec qui nous avons parlé est toujours la sécurité, la sécurité, la sécurité… »

 

Le désarmement des « éléments incontrôlés » a démarré début juillet, et semble porter ses fruits au moins dans la capitale. Mais le traumatisme est profond, et la situation humanitaire continue de se détériorer, selon Kristalina Georgieva, commissaire européenne chargée, entre autres, de la réaction aux crises. Alors qu’il n’existe qu’une seule route goudronnée dans tout le pays, elle pointe la situation logistique : « Le problème est de couvrir les besoins sur un territoire aussi vaste où, dans la majorité du pays, les conditions pour accéder aux gens sont très difficiles. C’est un pays plus grand que la France, mais avec un tiers de la population de Paris. »

 

L’Europe vient ainsi de gonfler son enveloppe humanitaire de 12 à 20 millions d’euros.
Alors que la saison des pluies démarre, que la dernière récolte a été pillée ou perdue à cause de l’abandon des champs, la situation alimentaire inquiète. Et au camp militaire abritant le président autoproclamé, même les rebelles de la Seleka se contentent désormais d’une boîte de thon pour deux.

 

 

 

Mme Valerie Amos coordonne une mission conjointe ECHO/OCHA sur le terrain à Bangui et en province
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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 18:00

 

 

 

Ancien Président du Tribunal Administratif de Bangui
Ancien Ministre du Commerce, 
Ancien Directeur Général de la Douane Centrafricaine
Ancien 1er Vice-Président du Conseil National de Transition CNT 2003
Ancien Directeur Général Adjoint de SOCATRAF

Décès survenu le Vendredi 5 Juillet 2013 suite à une courte maladie
L’inhumation aura lieu le Mercredi 17 Juillet 2013 
La grande veillée est prévue au domicile familial sis CITE LHONDO à GALABADJA 3 le Mardi 16 Juillet 2013 à 20HOO Proche du terrain GUIMOWARA.

La Famille N’DJAPOU

 

Email

mandedjapou_fernand@yahoo.fr

 

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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 20:14

 

 

 

 

 

-1-

Tu apportes le Génie immense

Soumis de l’Afrique à la France

-2-

L’encrier dans l’encre rigole

Pour un peu de papier

-3-

Tu apportes le Génie en Langue française

De l’éditeur au rabais qui hausse l’épaule

-4-

Cette épaule d’argent s’écroule par terre

Les utérus les voyages les vins détritus

-5-

Les puantes corruptions des bouts des

Doigts métissés des élites noires

Moque- toi de la Race Noire

 

 

 

-6-

Désopilantes marchandises

Cette épaule de terre africaine se vend

Moque-toi du mauvais développement

Mal copié

-7-

Aux distributeurs des consommateurs

De cette espèce de valeur à dix pour cent

Des libertés individuelles dénaturées

-8-

Tu apportes le Génie immense de

L’Afrique à leur Langue

Qui rend fou le nègre est blanc

Tu te trompes de route du

-9-

Cillement de cette histoire

Tu ne vaux pas le sang de

Cet encrier des baves arc en

Ciel

 

 

 

-10-

Des petits plats de la littérature

Elle s’est éviscérée mise  en

Conserve des forêts abattues

-11-

En écume amère le Génie

Insoumis de l’Afrique ne

Se vend pas

-12-

Il se retourne génialement sur

Sa Langue propre rouge de développement

Elle s’appelle Sahara Savane Forêt Eau

Par terre les gens d’Alger au Cap

-13-

Union africaine Arabe Swahéli Sangho

Langues africaines tâtez-vous debout

Debout vos coopératives, Génie de

L’Afrique, Tu n’es pas un Livre

Immensité ouverte d’un

Palmier

 

 

-14-

Son sang blanchâtre c’est le

Ventre du travailleur la sueur

Il bouillonne il rote

Puissante Afrique

-15-

La viande de ce plat offert installé

Sur la table de la terre africaine c’est la

Musique royale de Couperin le Grand

De Beethoven de Mozart Jupiter

Bach Grieg de quelle terre d’Europe

De Falla Wagner  Machado

Des Châteaux Cathédrales

-16-

Afrique, dégustons la bonne nourriture

D’Europe avec nos contes nos couscous

Au manioc au riz au poisson rouge pimenté

Buvons la rivière de nos yeux de nos bras

-17-

Langue d’Afrique ! que Tu

Apportes immensité des résonnances

Latérites de toute chose

-18-

La littérature sauf du papier c’est

Tout

 

 

29 juin 2013

Bamboté Makombo

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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 20:05

 

 

 

http://www.la-croix.com   10/7/13 -  18 H 25

 

Isolée au cœur du continent, la Centrafrique enchaîne les coups d’États, les dictatures et les rébellions depuis l’indépendance en 1960. La déliquescence de l’État plonge les habitants dans une grande précarité. Selon l’OMS, ce pays détient des taux de mortalité trois fois plus élevés que le « seuil d’urgence » qui définit une crise humanitaire.

 

Plus de trois mois après le coup d’État par les rebelles de la Séléka, la situation humanitaire s’est gravement détériorée. Une crise aiguë s’est superposée à une urgence chronique. Les populations ont fui les affrontements et exactions pour se cacher en brousse. Beaucoup y vivent toujours sans accès aux soins, abri, eau ou nourriture.

 

Les structures de santé ont été pillées et désertées par le personnel médical. Les agences des Nations unies sont claquemurées dans un immeuble de la capitale. Les rares organisations humanitaires qui n’ont pas fui le pays ne parviennent pas, à elles seules, à répondre aux besoins.

 

 

Centrafrique : un ancien ministre, arrêté pour tentative de renversement du pouvoir, en grève de faim

 

http://french.china.org.cn

 

Mohamed Moussa Dhaffane, ancien ministre d'Etat aux Eaux et Forêts et un des poids lourds du gouvernement de transition et de la Séléka, entame depuis trois jours une grève de faim dans les locaux de la prison du Camp de Roux où il a été détenu depuis fin juin pour accusations d'avoir l'intention de renverser le régime du président de transition centrafricain Michel Djotodia.

 

Ministre depuis le gouvernement d'union nationale formé le 3 mars après les accords de paix du 11 février à Libreville au Gabon, Dhaffane, leader de l'ancienne rébellion de la Convention des Patriotes pour le Salut du kodrö (CPSK) a été limogé, le 25 juin par un décret de Michel Djotodia avant d'être mis aux arrêts puis placé en garde en vue.

 

Depuis son arrestation, son domicile a fait l'objet de perquisition, sur instruction du parquet de Bangui. Mais, « ce qui s'est passé n'a rien à voir avec une enquête judicaire. La maison de l'ancien ministre a été complètement pillée, par des éléments de la Séléka, envoyés dans le cadre de ces enquêtes », a déclaré, Zeïnab Dhaffane, la soeur ainée de Moussa Mohamed Dhaffane.

 

Elle a également évoqué que durant cette perquisition, plusieurs membres de la famille, qui avait aidé Michel Djotodia à chasser François Bozizé du pouvoir en mars dernier, ont été arrêtés et conduit vers une destination inconnue.

 

Moussa Mohamed Dhaffane est accusé de malversation financière, recrutement des mercenaires et d'avoir voulu renverser le régime de Michel Djotodia.

 

« Tout porte à croire que Dhafane recrutait des mercenaires et achetait des armes », avait déclaré le ministre centrafricain de la Communication, Gazam Betty, à Xinhua peu après la publication du décret présidentiel limogeant le mis en cause qui « a utilisé son poste de ministre pour recruter des mercenaires ».

 

En d'autres termes, Mohamed Moussa Dhaffane est accusé de préparer un putsch contre le pouvoir de Michel Djotodia, président de transition pour une période de dix-huit mois en principe jusqu'à la tenue de nouvelles élections présidentielle et législatives destinées à doter le pays de nouvelles institutions démocratiques qui lui permettront de retrouver sa place au sein de la communauté internationale où elle a été exclue après la prise du pouvoir de Djotodia le 24 mars. Fi

 

Source: Agence de presse Xinhua

En Centrafrique, l’urgence humanitaire
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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 19:57

 

 

 

 

Ces derniers temps, on en demande un peu trop au peuple Centrafricain, particulièrement aux jeunes et Femmes, déjà éprouvés par des multiples crises qui ne cessent en République Centrafricaine, soit pour une bonne ou mauvaise raison. Les premiers n’ont même plus conscience de l’utilité des hommes politiques, de leurs pratiques et de l’exercice du pouvoir au service de la nation, les dernières sont toujours les premières victimes des exactions entrainées par les crises  politico militaires.

 

On demande aux peuples de la conscience et l’esprit dû à la justice, du respect de l’autorité de l’Etat ; mais comment peut encore oser demander à des  jeunes centrafricains quelque chose que mêmes ceux qui se disent politiciens avérés en sont incapables ?

 

A l’installation de ces crises multiformes, sectorielles qui font tellement mal à la RCA s’ajoute les poids des différents d’obédiences dans les sphères politiques. Le mal que les supposés politiciens Centrafricains font à leur pays est d’une telle cruauté, que nos concitoyens  en arrivent à oublier les actes de cruauté et d’occupation par des mercenaires étrangers. Or ces actes sont généralement posés avec la bénédiction des mêmes hommes politiques Centrafricains. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ! La plupart  singulier PENSE, que la solution à leur problème viendra des pays  Etrangers. Bien sûr, il faut toujours une aide en provenance de quelque part ! Mais elle ne doit pas faire à n’importe quel prix. Elle doit adresser des objectifs au profit de la population.

 

Chers(es) compatriotes, il nous faut une nouvelle pratique politicienne dans notre Pays, celle qui édicte la noblesse dans sa mission (Protégés les plus faibles, une vision de progrès au vu de développement, de rééquilibrages sociales, de l’unité, de l’intégrité). En un mot rétablir une considération pour notre République Centrafricaine, notre cher Pays. Nous diasporas, nous constatons la cacophonie de la communication politique au plus haut sommet de l’Etat. Les derniers événements, notamment sur le limogeage du Ministre d’ Etat et général Dhaffane, membre de Séléka. Les conditions de son arrestation par **décret présidentiel de transition, par exemple,  démontrent que la Gouvernance, si je peu qualifier celle-ci de  pilotage a vue voir Anarchique qui devrait causer beaucoup de l’insomnie à tous les Centrafricains, politique confondue, ceux qui comme moi aimant profondément notre République Centrafricaine, telle qu’avait imaginé notre cher père fondateur Barthelemy Bogonda. On en est arrivé à se demander qu’est ce qui nous arrive ? Je dis nous en tant que Diaspora Centrafricaine, je m’identifie à tous ceux qui se disent politique ! Une arrestation du général Ministre d’Etat  DAHFANE sur décret du Président de Transition, quel désordre ! Si c’est le cas, la cerise sur le gâteau, qu’il aurait un projet de transfère au Pays voisin le Tchad ! On ne nous dit pas tout ! La République Centrafricaine est devenue, une sous préfecture du Tchad ? J’aimerai tant qu’on me rassure ! N’avons-nous pas UN procureur de la République ?  Y a-t-il  encore un Tribunal de Grande Instance  dans notre pays ?  Le Président de transition n’a-t-il pas un conseillé en matière de droit ? Pour conseiller une manière de faire ! N’a-t-il pas un Chef de Gouvernement de transition, un homme de droit ? …etc. Beaucoup de question que se posent simplement les compatriotes! Des questions qui restent sans réponse au vu du comportement du Premier Ministre qui n’a pas d’égard pour un peuple à qui il ne peut même pas parler. Nous sommes en ce moment la risée du monde entier !  Sans que ma réaction apparaisse  comme un affront, je voudrais dire au Premier Ministre, vous avez un peuple devant vous, parlez à ce dernier. Vous avez été identifié comme Chef d’un parti, parlez à vos hommes si vous en avez, mais de grâce parlez, on  ne peut pas imaginer ce que vous pensez ou ce qui vous anime.

 

Historique !

 

Monsieur Baba Ladé avait été transféré Bangui vers Ndjamena, le mercredi 5 septembre 2012 dans l’après-midi avec honneur par le gouvernement d’alors. Auparavant, ce dernier s’était rendu à la force internationale à Bangui et avait demandé de rentrer au Tchad pour poursuivre le dialogue avec les autorités. Le (désormais) ex-rebelle a été reçu avec les honneurs à son retour au Tchad. Son départ  ainsi que celui de ses hommes sans être inquiétés par la Justice centrafricaine avait suscité de vives réactions au sein des ONG de défense des Droits de l’Homme. Cependant ni l’opposition de l’époque ni le gouvernement de l’époque ni l’Assemblée Nationale de l’époque n’avaient  opposé une quelconque réaction malgré que certains citoyen et certaines associations avaient même déposé plainte contre cette rébellion étrangère, qui, selon elles, a suffisamment commis des exactions sur des milliers de civils sur le territoire centrafricain, au même titre que LRA. A propos de cette revendication, le Médiateur de la République de l’époque, Mgr Paulin POMODIMO avait fait savoir que, « ce n’était pas la priorité » du gouvernement.  A l’époque, il s’agissait d’un acte que l’opposition ainsi que le parlement d’alors  n’avaient pas entamé d’action judiciaire.

 

Mais le peuple Centrafricain dans tout ça ?!

 

Aujourd’hui, nous apprenons que le général DHAFFANE qui est clairement identifié comme commanditaire d’acte de terrorisme, de viols, de détournements de bien meubles et immeubles de l’Etat, devrait selon le Ministère de la  communications être lui aussi  transféré vers le Tchad sans que le Gouvernement d’Union National n’en dise un mot sur l’énigmatique transfert, son Excellence Monsieur le chef du Gouvernement d’Union National de Transition, Vous êtes supposé Gouverner, défendre le peuple Centrafricain, à la tête d’une équipe ministérielle d’un Gouvernement d’Union National ! Pour le seul intérêt des peuples Centrafricains.

 

Par ailleurs  Le CNT quel est leur position dans cette affaire ?

 

Cher compatriote ! Vous qui êtes des politiques, du moins ! Vous aviez tous été à l’école et j’espère comprendre les mécanismes étatiques. La politique est un art noble ! Que les hommes supposés politiques et ceux qui aspirent exercer cette tâche ! Vous  devriez la pratiquée avec une certaine conviction et de compassion pour le peuple administré, surtout les plus faibles entre nous, dans le respect de la règle de droit, d’humanité, et surtout de souveraineté !   Rien que les trois sont allégrement violés, dans un pays ou le Peuple est trahi, sans intégrité Physique, Morale, pour ne pas parlé Territoriale mise en mal.

 

Notre nation  va de plus en plus mal. Ceux qui ne cessent de dire des verbes inutiles doivent cesser et se mettre au travail pour une réflexion plus approfondie, de l’avenir de notre Pays, sinon nous disparaîtrons avec notre pays!

 

 

Lyon le 8 Juillet 2013

Aubin Roger KOMOTO

Etat Centrafricain en perdition, Misères Centrafricaines, nous sommes obligés d’en parlé.
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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 19:49

 

 

 

 

Aujourd’hui, force est malheureusement de relever que deux alternatives implacables s’offrent à la RCA : ou bien elle poursuit la voie empruntée ou elle est capable de sursaut national et dans ce cas, disposée à réaliser le progrès social.

 

Dans la première hypothèse - solution que je souhaite bannie pour l’avenir- la RCA va continuer sa lente descente aux enfers. L’insécurité va continuer à s’opérer de façon grandissante, l’économie nationale restera toujours au plongeon, le tissu social définitivement déchiré.

 

Bangui la Coquette est devenue à notre corps défendant « Bangui la Roquette ». Des coups de feu sporadiques sont entendus partout.

 

Aucune portion du territoire national n’en est malheureusement épargnée. Le moindre tir de kalachnikov suffit à vider les territoires de la République de leurs habitants. Nos concitoyens vivent la peur au ventre. Situation inimaginable il y a encore près de deux décennies.

 

Je revois mon pays, jadis, ce véritable havre de paix dont j’étais si fier et dont nous jalousaient, à tort ou raison, nos voisins.

 

La RCA demeure une destination plus que déconseillée non seulement aux candidats au tourisme ou aux potentiels investisseurs mais même à ses propres fils ou filles.

 

J’en suis, pour ma part, profondément peinée et meurtrie. Le sort que vit mon pays m’insupporte au plus haut point.

 

L’économie qui ne se portait déjà pas très bien est aujourd’hui complètement laminée. Les quelques entreprises existantes ont été pillées voire détruite, mettant de nombreux employés au chômage. Lorsque l’on sait qu’une personne qui travaille fait généralement vivre une smala sans oublier la famille au sens africain du terme.

 

Cette situation est d’autant plus dommageable qu’elle a mis à mal les finances publiques du pays. Les impôts, taxes et droits de douane ne rentrent plus normalement. Du coup, l’Etat a du mal à faire face à ses dépenses de souveraineté.

 

L’Etat ne peut plus assumer ses fonctions régaliennes dans un Etat de droit. L’aide étrangère est versée au compte goutte.

 

Les fonctionnaires, retraités, stagiaires et étudiants boursiers et cumulent des mois d’arriérés de paiements. Aucun investissement d’envergure ne peut se faire en l’état actuel des choses.

La RCA doit encore et toujours solliciter la mansuétude et magnanimité de la communauté internationale pour espérer assurer son train de vie.

 

Et Dieu merci, cette communauté internationale a toujours été au chevet de notre pays. Je pense tout particulièrement à nos frères et sœurs de la CEMAC, de la CEEAC et de l’UA.

 

Je salue, au passage, les efforts faits par les peuples congolais et tchadiens pour nous venir en aide et à travers eux la clairvoyance  des Présidents Denis SASSOU N’GUESSO du Congo-Brazzaville et d’Idriss DEBY ITNO du Tchad.

 

Les récoltes ont été perturbées, asséchant les maigres ressources non seulement des paysans, valeureuses forces vives de la nation mais également celles de l’Etat.

 

Les conséquences sociales de cette situation décrite plus haut ne sont pas moins incalculables.

 

Les populations injustement spoliées ont été davantage appauvries. La paupérisation et le lumpenprolétariat battent des records.

 

Les structures de santé publique sans moyen sont incapables de faire face au flot continu des malades, des blessés. Comme si cela ne suffisait pas, les ONGs humanitaires sont mises dans l’incapacité de porter secours aux plus démunis.

 

La scolarité des élèves et étudiants a été gravement perturbée, hypothéquant par là même l’avenir du pays. Je considère que la jeunesse représente l’avenir du pays et on ne peut indéfiniment et impunément tourner le dos à l’avenir sauf à se considérer en Hors-la-loi et en antipatriote.

 

N’empêche : malgré, ce tableau sombre, je crois encore au génie du peuple centrafricain. La RCA est entrain de traverser les pires moments de son histoire. Mais elle est aussi capable de sursaut patriotique. Pourvu qu’elle en a la volonté et surtout que ses fils et ses filles- du moins ceux et celles qui prétendent exercer les plus haute charges de l’Etat- mettent de côté leurs intérêts partisans, ethnocentristes et bassement matériels pour privilégier l’intérêt général national que j’appelle instamment de mes vœux ; intérêt général sans lequel rien de viable ne peut se faire.

 

Sur le plan militaire et sécuritaire, les autorités de transition doivent poursuivre et intensifier les efforts de désarmement et de cantonnement des ex-combattants. Le volet réinsertion du dispositif DDR ne saurait être négligé grâce à l’appui financier de nos partenaires.

 

Je n’ignore pas que cette dimension de la problématique sécuritaire en RCA demande de moyens financiers colossaux auxquels l’Etat- en l’Etat actuel- ne peut y faire face sans le concours financier extérieur substantiel. J’en veux pour preuve le nombre important des ex-combattants à démobiliser.

 

Dans cet ordre d’idées, je me réjouis des actions vigoureuses engagées par la CEMAC, la CEEAC, l’UA et la France pour pacifier durablement le pays. Même si beaucoup reste à faire.

 

A cet  égard, j’invite instamment les futurs candidats à la magistrature suprême de notre pays à accorder une place toute particulière au secteur de la sécurité dans leur projet de société- que je souhaite- vraiment collé aux réalités du pays, prenant en compte les souffrances du peuple centrafricain.

 

Ce dossier est très sérieux pour être pris en charge, le moment venu, par une commission pluraliste comprenant toutes les formations politiques et les forces vives de la nation et chargée de faire des propositions sérieuses sur notre politique de défense et sécurité pour les années à venir. Les défis sécuritaires à relever ne sauraient être renvoyés aux calendes grecques.

 

C’est parce-que les préoccupations sécuritaires ont été insuffisamment prises en compte que notre pays vit depuis bientôt 20 ans des soubresauts politico-militaires à répétition devenus un enfer pour nos populations et subsidiairement faisant de la RCA le ventre mou de l’Afrique Centrale et un pays incapable d’assurer son destin.

 

Je retiens que sans paix, sans sécurité, rien de durable ne peut être entrepris.

 

Sur le plan économique, la RCA doit reconquérir la souveraineté de ses richesses. Dieu seul sait qu’elle a des atouts dans ce domaine. Son sous-sol est richement doté, son sol arable, sa pluviométrie abondante.

 

Avec de la bonne volonté et l’amour du pays chevillé au corps, la RCA peut surmonter toutes ses difficultés et devenir une des locomotives crédibles du Continent et pourquoi pas surprendre tous ceux qui sont habitués à nous voir tirer le diable par la queue.

 

Il est inadmissible que malgré toutes nos potentialités, nous continuons à être la cinquième roue du carrosse pour user d’un euphémisme.

 

Nous ne pouvons plus continuer à raser les murs. Il faut décréter solennellement la fin de la récréation.

 

Le peuple centrafricain en a plus qu’assez d’être la risée du monde.

 

Sur le plan social, les clignotants doivent être remis au vert. L’école de la République doit retrouver ses lettres de noblesse. La méritocratie républicaine insufflée à nos enfants. Le culte de l’école érigé en priorité nationale doit être substitué aux actes d’antivaleurs que sont le gain de l’argent facile, la corruption sous toutes ses formes, la concussion, les détournements de deniers publics, la prise illégale d’intérêts et la luxure.

 

Nos hôpitaux ne peuvent continuer à être des mouroirs où pour un simple palu, on peut perdre bêtement la vie.

 

Une véritable politique de santé publique de grande ampleur doit être élaborée et appliquée sur l’ensemble du territoire national. Un peuple laissé sans soins primaires ne peut relever les nombreux défis d’un développement autocentré.

 

C’est à bon droit que le Père de l’indépendance feu BARTHEMY BOGANDA avait imaginé la conjonction des 5 verbes propres à sortir l’Oubangui Chari du sous-développement endémique et de l’obscurantisme.

 

Je pense aux fameux verbes- loger, nourrir, vêtir, soigner et instruire.

 

Je suis aujourd’hui au regret de constater qu’aucun leader centrafricain digne ce nom n’a fait cas de cette conjugaison d’actions qui tenait lieu, en son temps, de programme politique et continue à ce jour encore -c’est-à-dire 53 ans après notre accession à la souveraineté nationale et internationale- de tenir lieu de programme de gouvernement. Feu notre distingué père doit se retourner dans sa tombe. Je parie que si, par extraordinaire, il revenait à la vie, il dirait au peuple centrafricain et singulièrement à ses dirigeants « qu’avez-vous fait de notre patrimoine commun ?».

C’est vrai que le passif est lourd, en conséquence de quoi, le bilan est globalement négatif  car la fracture sociale n’a fait que s’élargir -c’est le moins qu’on puisse dire.

 

Avant de terminer mon exorde, j’inviterais nos futurs candidats à la présidence de la République (candidats déclarés et potentiels candidats) à réfléchir et poser un regard sans complaisance et sans concession sur les véritables enjeux de notre pays et de notre société. Car l’heure est grave. Et sans quoi, ce sera toujours l’éternel recommencement.

 

Que vive et prospère la RCA et que Dieu veille sur le peuple centrafricain.

 

 

                                                                                     Wilfried Willy ROOSALEM

La RCA est à la croisée des chemins par Wilfried ROOSALEM
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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 11:00

 

 

 

 

 

 

(Addis Abéba, 8 juillet 2013)

 

 

-         Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et de la Francophonie de la République du Congo, Co-président du GIC-RCA

-         Monsieur le Premier Ministre du Gouvernement d’Union nationale de Transition de la RCA et distingués Membres de sa délégation,

-         Monsieur le Ministre des Affaires étrangères de la République du Tchad, Représentant le Président en exercice de la CEEAC

-         Madame et Messieurs les Ministres, Chefs de Délégations,

-         Monsieur Ahmed ALLAM-MI, nouveau Secrétaire général de la CEEAC,

-         M. le Sous-Secrétaire général des Nations unies

-         Mme la Représentante spéciale sortante du Secrétaire général des Nations unies, chef du BINUCA

-         M. le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, Chef du BINUCA,

-         Mme la Représentante spéciale de la Présidente de la Commission Chef du Bureau de Liaison de l’UA en RCA,

 

-         Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Chers Participants

 

Après Brazzaville, le 3 mai 2013, nous voilà aujourd’hui, à Addis Abéba, au siège de la Commission de l’UA, à l’occasion de la deuxième réunion du Groupe international de contact. Au nom de la Commission et de sa Présidente, Dr Nkosazana Dlamini-Zuma, je voudrais souhaiter à tous la bienvenue à Addis Abéba.

 

Au Premier Ministre du Gouvernement d’union nationale de Transition, à l’ensemble des Ministres, aux représentants du Secrétaire général des Nations unies et à tous nos hôtes de marque, je tiens à exprimer ma gratitude pour votre présence ici pour participer à cette réunion qui marque l’engagement constant des gouvernements et organisations respectifs que vous représentez à œuvrer solidairement au règlement durable de la crise centrafricaine.

 

Dans ce contexte, permettez-moi de rappeler les engagements que nous avons pris à Brazzaville, le 3 mai 2013 : poursuivre nos activités de manière active et coordonnée pour la mobilisation de l’appui politique, matériel et financier souhaité, à nous réunir régulièrement pour l’évaluation de la mise en œuvre de la Feuille de route et de toutes les décisions pertinentes. La réunion que nous tenons aujourd’hui est une occasion pour passer en revue ce que nous avons pu faire depuis Brazzaville.

 

Le Premier Ministre du Gouvernement d’Union nationale de Transition, Me Nicolas Tiangaye, nous fera connaître son appréciation de l’état de la situation en Centrafrique, y compris les actions conduites par les autorités nationales de transition, au niveau politique, sécuritaire, socio-économique et humanitaire. Sans préjuger de ce qu’il pourrait dire, il nous est loisible d’observer, au regard de l’actualité, que la situation en RCA demeure fragile, volatile, difficile et qu’elle requiert l’attention et la vigilance de tous ainsi qu’une communauté d’approche en vue d’une réponse harmonisée des acteurs régionaux et internationaux.

 

Nous avons ainsi relevé les efforts notables entrepris par les autorités nationales de transition. Je voudrais ici, relever pour m’en féliciter, l’engagement pris le 21 juin dernier, par le Chef d’Etat de Transition, M. Michel Djotodia, à travers une Déclaration signée sur la LRA, dans laquelle il réitère l’engagement et le soutien du Gouvernement centrafricain à l’Initiative de coopération régionale pour l’élimination de la LRA (ICR-LRA) et de tous les autres efforts en cours, et appelle à une reprise des activités de la Force régionale d’intervention (FRI) dans les zones de la RCA, tout en marquant la disponibilité du Gouvernement à apporter sa contribution aux efforts en cours.

 

Madame et Messieurs les Ministres

Honorables invités

 

Dans le prolongement de Brazzaville, la région de l’Afrique centrale et la Commission de l’UA ont entamé plusieurs actions dans le cadre des efforts de règlement de la crise centrafricaine et cela, conformément aux décisions de la CEEAC et du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’UA et en conformité avec l’Appel lancé à Brazzaville.

 

Je voudrais ici me féliciter des travaux conduits par les organes techniques de la CEEAC afin d’élaborer un mandat, un concept d’opération et un budget pour la MICOPAX2, sur la base d’un effectif de 2000 hommes et ce pour une durée de 20 mois. Je tiens aussi à  saluer les autres démarches conduites par la CEEAC visant à mobiliser les financements nécessaires, notamment auprès de l’Union européenne (UE).

 

Dans le même élan de solidarité régionale, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) ont décidé d’apporter une contribution financière de 25 milliards de FCFA pour aider à la résolution de la crise centrafricaine. C’est là un effort méritoire qui dénote un engagement politique remarquable

 

En ce qui concerne la Commission de l’UA, elle a soumis les résultats et les recommandations de la Mission militaire des besoins de la MICOPAX au Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) lors de sa 380ème réunion, tenue à Addis Abéba, le 17 juin 2013.

 

Dans sa décision, le Conseil a apporté son soutien de principe à la mise en place d’une Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA) sous conduite africaine dont les éléments constitutifs centraux devront être les contingents servant actuellement au sein de la MICOPAX. Le Conseil a demandé à la Commission d’élaborer, en consultation avec la CEEAC et d’autres contributeurs potentiels de troupes et de personnels de police ainsi qu’avec les partenaires internationaux concernés y compris les Nations unies, l’UE et la Francophonie, un concept d’opérations et un concept de soutien logistique et de lui faire un rapport détaillé afin de lui permettre de prendre la décision requise sur la MISCA envisagée.

 

En application de cette décision du Conseil, la Commission a organisé une réunion technique en vue de l’élaboration d’un projet de concept d’opération, à Addis Abéba, du 2 au 5 juillet 2013. Plusieurs experts issus des pays de la région de l’Afrique centrale, d’autres Etats membres de l’UA, de la France, des Etats unis d’Amérique, des Nations unies, de l’UE, de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) ont pris part à la réunion.

 

L’équipe technique vient d’achever ses travaux, et un point vous sera fait sur la question, étant entendu que le produit de ses travaux sera dûment porté à la Connaissance du Conseil de Paix et de Sécurité qui, conformément à sa décision, devrait se réunir ce mois-ci afin d’examiner à nouveau la situation en RCA y compris le projet de concept d’opération relatif à la MISCA.

 

Madame et Messieurs les Ministres, Chefs de Délégations,

Distingués invités

 

Lors de la réunion inaugurale du GIC à Brazzaville, nous avons reconnu et souligné l’urgence d’agir en RCA. Cette deuxième réunion doit donner la tonalité et la teneur de cette action. Je voudrais donc appeler à la mobilisation de notre Groupe. Nous devons analyser ce qui a été fait et mesurer ensemble les prochaines étapes à franchir afin de traduire en actes concrets le soutien que le peuple centrafricain attend si légitimement.

 

Les pays de la région de l’Afrique centrale ont fait des annonces importantes, la communauté internationale doit suivre. Il importe de donner consistance et substance au Fonds fiduciaire que nous avons évoqué à Brazzaville. Il importe aussi et surtout de nous inscrire résolument dans une logique d’action collective organisée, soutenue et adaptée aux urgences et exigences de la situation.

 

J’encourage les pays qui sont en mesure d’apporter des troupes et des éléments de police à se faire connaître. J’exhorte les membres du GIC-RCA qui voudraient soutenir les efforts pour la résolution de la crise centrafricaine, et plus particulièrement la mise en place de la MISCA, aussi bien sur les plans financier, logistique ou matériel à s’annoncer. L’expertise des uns et des autres est attendue afin de contribuer efficacement au processus de planification de la MISCA. Je pense en particulier aux Nations unies et à leur capacité logistique pour soutenir un déploiement rapide de la MISCA. J’appelle le Conseil de Sécurité des Nations unies à s’investir pleinement dans cette œuvre de sauvetage de la RCA et de toute la région. J’exhorte aussi tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux, à initier des programmes d’appui budgétaire et d’assistance économique, en tenant compte de l’ampleur des besoins de la RCA en termes de défis humanitaires, sécuritaires, économiques et sociaux.

 

Je veux croire que cette 2ème réunion du GIC aidera la communauté internationale à être au rendez-vous de l’histoire de la RCA afin que la Renaissance de l’Afrique que nous appelons de tous nos vœux prenne racine dans ce pays qui a vécu tant d’épreuves.

 

Je vous remercie pour votre aimable attention.

Allocution de l’Ambassadeur Ramtane Lamamra, Commissaire à la Paix et à la Sécurité, à l’ouverture de la 2ème réunion du Groupe International de Contact sur la RCA (GIC-RCA)
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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 10:53

 

 

 

 

Femme d’affaires appréciée de ses concitoyens, Catherine Samba-Panza tente de remettre la mairie de Bangui sur les rails après des semaines de pillages.

 

La mairie de Bangui reprend doucement vie après trois mois de paralysie. Bureau par bureau, des techniciens tirent des câbles électriques, branchent des ampoules. Les employés de l’état civil sont de retour derrière leur guichet. Ils remplissent des formulaires à la main, attendant des ordinateurs promis par une agence des Nations unies. 

 

Fournitures, bureaux, chaises, serveurs informatiques : les soldats de la Séléka ont tout emporté lors du coup d’État qui les a propulsés au pouvoir le 24 mars dernier. En Centrafrique, 2013, c’est l’année zéro de l’administration publique.

 

« IL ME RESTE LES DETTES ET LES EMPLOYÉS » 

 

Le verbe précis, la pensée claire, le regard droit, la maire, Catherine Samba-Panza, détaille l’étendue du désastre. Les registres informatisés de la population de Bangui ? Détruits. Les mairies annexes ? Dévastées. L’argent de la ville ? Envolé avec les coffres-forts. « Il me reste les dettes et les employés », résume-t-elle. Par chance, ses services ont pu récupérer une voiture de fonction qui avait été volée la semaine précédente par des hommes en treillis. « Nous avons dû verser un dédommagement aux voleurs », explique-t-elle. 

 

Mme le Maire a beau avoir été choisie par le nouveau pouvoir, elle ne bénéficie d’aucun passe-droit. Cette chef d’entreprise de 58 ans n’est pas du sérail. Elle n’appartient ni à l’ancienne rébellion Séléka, ni aux hommes politiques qui sautent de ministère en ministère au gré des coups d’État.« Je n’ai pas de visées politiques, assure-t-elle. Je quitterai mon poste le jour où des élections municipales seront organisées. » Une perspective lointaine. En Centrafrique, les maires sont nommés par le régime en place depuis plus de vingt ans.

 

« COMPÉTENTE » ET « INCORRUPTIBLE » 

 

Bien que les habitants de Bangui n’aient pas été consultés, la plupart ont accueilli favorablement la nomination de Catherine Samba-Panza. Le petit monde des affaires la juge « compétente », l’espère « incorruptible ». Mobilisée en faveur de l’égalité des citoyens et de la promotion des femmes, elle a laissé un bon souvenir du côté des agences de développement et des organisations des droits de l’homme. 

 

Seuls ses trois enfants, dont deux vivent en France, ont tenté de la dissuader. « Je me suis toujours battu pour la participation des femmes à des postes de direction, précise-t-elle. Un refus aurait été incohérent de ma part. » Son CV le prouve, Catherine Samba-Panza n’est pas du genre à fuir la difficulté.

 

Après des études de droit en France, elle s’est démenée pour ouvrir une société de courtage en assurance dans un pays pourtant peu propice aux affaires. Autour d’elle, les rangs des diplômés se sont éclaircis au gré des coups d’État, des mutineries, des rébellions. « Beaucoup de gens de ma génération sont partis, observe-t-elle. La relève n’a pas été assurée. Une partie de la population est résignée. Mais des jeunes et des femmes continuent de lutter. » 

 

ABOLIR LES PASSE-DROITS ET CONVAINCRE LES BAILLEURS DE FONDS

 

Comment se battre pour une ville aux caisses vides ? La chef d’entreprise a quelques petites idées. Elle parle d’abolir certains passe-droits. Des améliorations sensibles sont possibles du côté de la collecte des taxes qui ont chuté de 40 % au cours des quatre derniers mois. Reste enfin à convaincre les bailleurs de fonds étrangers, dont les prêts et les dons assurent 98 % du budget d’investissement de la capitale. « Les chantiers ne manquent pas », lâche la maire.

 

Avec ses routes défoncées, ses immeubles décatis, ses quartiers insalubres, Bangui ne mérite plus depuis longtemps le surnom « la coquette ». Catherine Samba-Panza parle d’expérience. Elle a connu la ville de carte postale réputée pour ses jardins arborés, ses cafés ombragés, ses larges avenues, son club nautique au bord du fleuve Oubangui. Mais à ses yeux, « il suffirait de pas grand-chose pour que Bangui retrouve sa beauté ».

 

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SON INSPIRATION :  UN ONCLE DIPLOMATE

 

 

Dans les moments de grande solitude, Catherine Samba-Panza pense à son oncle, diplomate de carrière. « C’était le frère de ma mère et aussi mon tuteur dès mon jeune âge, raconte-t-elle. Il m’a inculqué son raffinement, son amour des plantes et de la nature, de la décoration intérieure, de l’harmonie. Sa grande culture a été une source constante d’inspiration. Sa femme, de nationalité israélienne, m’a inculqué le goût du beau. Toute ma vie a été inspirée par ces deux modèles. » 

 

OLIVIER TALLÈS ( à Bangui, envoyé spécial)

 

Source : http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/En-Centrafrique-une-maire-courage-2013-07-08-983710

Lu pour vous : En Centrafrique, une maire courage
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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 10:14

 

 

La Centrafrique au bord du "chaos" selon 5 ONG françaises

 

Bangui 09 juillet 2013 18h26 (AFP) — Cinq ONG françaises ont dénoncé mardi l'"abandon" de la Centrafrique - où "l’État n'existe plus" et où la pénurie alimentaire menace - par une communauté internationale qui conditionne son aide à un improbable retour de la sécurité.

 

Dans un communiqué commun, Médecins sans frontières (MSF), Action contre la faim (ACF), Médecins du monde (MDM), Première urgence-Aide médicale internationale (PU-AMI) et Solidarités International (SI), ont fustigé "l'insuffisance de la présence des Nations unies sur le terrain et le manque de financement par la grande majorité des bailleurs de fonds", dont certains "conditionnent leurs financements à venir à une ré-instauration de la sécurité", un statu quo "aussi incompréhensible qu'inacceptable".

 

Et la pénurie alimentaire menace, préviennent les ONG. "En 2012, les récoltes n'ont pas été bonnes" et "les réserves sont peu importantes", a expliqué Bérengère Tripon, de SI, lors d'une conférence de presse commune.

 

Ces réserves ont ensuite souvent été pillées, soit par des nomades, soit par la rébellion Séléka qui a pris le pouvoir en mars et multiplie les exactions (pillages, rackets, viols, meurtres). "On estime que la récolte 2013 couvrira un mois de besoins alimentaires alors qu'elle devrait en couvrir au moins six", selon Mme Tripon.

 

Toute la population est menacée par la faim. Thierry Mauricet, directeur général de PU-AMI, estime que "147.000 personnes sont déjà en restriction alimentaire sévère", sur 4,5 millions d'habitants.

 

Et depuis début 2013, indique Alain Coutand d'ACF, "le nombre d'enfants admis dans nos centres nutritionnels a doublé" par rapport à 2012. La malnutrition sévère des enfants entraîne souvent des séquelles neurologiques irréversibles.

 

"Dans n'importe quel pays, on parlerait de catastrophe humanitaire. En Centrafrique, ça tombe dans l'oubli", s'est-il désolé.

 

Quant au système de santé, il agonise, l'approvisionnement en médicaments et fournitures médicales étant interrompu, l'accès aux soins impossible par endroits.

 

Une flambée de paludisme a occasionné 60.000 consultations au premier trimestre dans les structures soutenues par MSF, soit +38% par rapport à 2012, tandis que rougeole et pneumonie sont en augmentation.

 

Depuis des années, la Centrafrique, qui a la deuxième espérance de vie la plus basse au monde (48 ans), connaissait un taux de mortalité trois fois plus élevé que le seuil d'urgence définissant une crise humanitaire (un mort pour 10.000 habitants par jour). Et ce taux "est pire aujourd'hui", estime Mego Terzian, président de MSF, sans pouvoir le chiffrer.

 

La prise de pouvoir par la Séléka n'est que le dernier épisode d'une longue série de coups d'Etat et de rébellions depuis l'indépendance en 1960. Les rebelles Séléka sont eux-mêmes divisés et d'autres groupes armés sévissent.

 

Résultat, les agences onusiennes et beaucoup d'ONG ont fui. "Les ONG présentes ont toutes été pillées au moins une fois et l’État n'existe plus", a expliqué Thierry Mauricet (PU-AMI).

 

"Nous pouvons opérer actuellement", a ajouté Alain Coutand (ACF), "mais c'est très cher et très compliqué".

 

"La communauté internationale doit considérer la Centrafrique comme une de ses priorités. (...) La situation est pire qu'elle n'a jamais été", a résumé André Munger, de MSF.

 

 

Copyright © 2013 AFP. Tous droits réservés.

 

 

 

La Centrafrique plongée dans le chaos et abandonnée, selon MSF

 

BANGUI 09-07-2013 à 19h31  (Reuters) - La situation humanitaire et sanitaire s'est gravement détériorée en Centrafrique depuis la prise du pouvoir par les ex-rebelles du Séléka en mars, déclare Médecins sans Frontières (MSF) mardi.

 

"Au plus fort de l'offensive rebelle, les populations ont fui les affrontements et exactions pour se cacher en brousse. Certaines y vivent toujours sans accès aux soins, abri, eau ou nourriture", écrit l'organisation dans un appel lancé aux Nations unies et aux bailleurs de fonds, en partenariat avec quatre autres ONG (Action Contre la Faim, Médecins du Monde, Première Urgence-Aide Médicale Internationale et Solidarités International).

 

Cet appel intervient avant la venue jeudi à Bangui de Valerie Amos, responsable des opérations humanitaires de l'Onu.

 

"Nombre de structures de santé ont été pillées ou détruites et ont été désertées par le personnel médical", écrit MSF dans son communiqué.

 

Selon Action Contre la Faim, le risque de dégradation de la sécurité alimentaire est par ailleurs réel, de nombreux champs ayant été abandonnés et des stocks de céréales pillés.

"Une crise aiguë s'est superposée à une urgence chronique", écrit MSF, qui ajoute que les services publics et médicaux sont au bord de l'effondrement.

 

PAYS DANS L'IMPASSE

 

"Les attaques et pillages sont monnaie courante à Bangui, où le gouvernement intérimaire (...) a échoué à maintenir l'ordre. Le pays est aux prises avec l'urgence humanitaire alors que la communauté internationale reste indifférente", poursuit Médecins sans Frontières.

 

Depuis son entrée en fonction en avril, le président par intérim Michel Djotodia n'est pas parvenu à garder le contrôle de ses combattants, accusés d'assassinats et d'atrocités à l'encontre de leurs adversaires.

 

"Les agences onusiennes et beaucoup d'organisations non gouvernementales se sont retirées dans la capitale, laissant la majeure partie du pays sans aucune aide (...) Les gens ont effectivement été abandonnés au moment même où ils ont le plus besoin d'aide", ajoute MSF.

 

La directrice de mission de MSF, Ellen van der Velden, a précisé que le nombre de cas de paludisme avait augmenté d'un tiers par rapport à l'année dernière.

 

Le gouvernement centrafricain par intérim n'a pas souhaité commenter l'appel lancé par MSF.

 

Dans ce contexte, les ONG appellent les Nations Unies à "respecter leurs engagements et à réinvestir rapidement l'espace humanitaire en RCA" et "les bailleurs de fonds à financer les activités en place et à venir des ONG".

 

Selon l'OMS, la Centrafrique détient la deuxième espérance de vie la plus faible du monde -48 ans- et des taux de mortalité trois fois plus élevés que le "seuil d'urgence" qui définit une crise humanitaire.

 

Bate Felix; Hélène Duvigneau pour le service français

 

 

La Centrafrique oubliée: les humanitaires en colère

 

http://www.lavoixdelamerique.com  mercredi, juillet 10, 2013 Heure locale: 08:55

 

Il est «inacceptable» de conditionner l’aide extérieur au rétablissement de la sécurité alors que la population est menacée de pénurie alimentaire, s’insurgent des ONG.

 

Trois mois après la prise du pouvoir par la rébellion Séléka, la République Centrafricaine est en proie à une grave crise humanitaire, sous le regard indifférent de la communauté internationale, déplorent cinq organisations; Médecins du Monde, Action Contre la Faim, Médecins Sans Frontières, Première Urgence-Aide Médicale Internationale et Solidarité Internationale.


La Centrafrique est au bord du chaos et le pays demeure politiquement instable, soulignent les ONG dans un communiqué commun, déplorant que la population soit abandonnée au moment où elle a le plus besoin d’être soutenue, voire secourue. Elles fustigent notamment « l'insuffisance de la présence des Nations Unies sur le terrain et le manque de financement par la grande majorité des bailleurs de fonds », rappelant que ces derniers conditionnent, pour la plupart, leur aide au rétablissement de la sécurité ; une position jugée « inacceptable » par les humanitaires.


Le pays est menacé de pénurie alimentaire, alertent ces organisations internationales, soulignant que la récolte 2012 a été mauvaise, et que les réserves sont quasiment inexistantes ou pillées par divers groupes, y compris l’ex rébellion Séléka qui a pris le pouvoir en mars dernier, ont précisé les responsables humanitaires lors d’une conférence de presse à Bangui.


 

Violaine Gagnet de Médecins du Monde, au micro de Camille Grosdidier

 

La Centrafrique plongée dans le chaos et abandonnée, selon MSF
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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 10:02

 

 

 

 

 le 09-07-2013 à 14h31

 

Par Céline Lussato

 

 

Alors que cinq ONG appellent à l'aide pour la Centrafrique, le chirurgien Bernard Leménager, qui revient de Paoua, décrit la situation sanitaire dans le pays.

 

Quelle est la situation en ce moment dans le pays ?

 

- J'étais à Paoua qui se trouve dans le Nord-Ouest de la Centrafrique, pas très loin de la frontière avec le Tchad, dans un hôpital que MSF a repris il y a 5 ou 6 ans, un endroit qui avait été sinistré par la rébellion locale en 2008 mais n'a pas été tellement touché par les événements fin mars. On peut donc dire qu'il reflète l'état général du pays où tout est désorganisé : il n'y a plus d'Etat, plus d'administration, une insécurité permanente… Notre hôpital fonctionne parce qu'il s'agit d'un hôpital MSF avec du personnel local payé par MSF, du ravitaillement MSF, de la logistique MSF… Mais j'ai reçu un gamin hospitalisé 15 jours avant à Bozoum, la grande ville du Nord-Ouest, après avoir été pris dans un éboulement. Il avait une luxation de hanche, donc un problème qui se voit à l'œil nu, et il n'avait pas eu de radio parce qu'à Bozoum il n'y a pas de radio possible ! Le système de santé est inexistant.

 

Et puis, on commence aussi à ressentir la malnutrition, même si le pire reste à venir. Et avec l'arrivée de la saison des pluies ces jours-ci, le paludisme connaît une recrudescence.

 

Le paludisme se soigne assez bien en principe maintenant…

 

- Oui, ça se soigne. Mais à condition d'avoir accès à un système de santé. Si on considère les infrastructures de MSF par exemple : nous avons l'hôpital central à Paoua où les gens de la ville peuvent venir facilement. Nous avons ensuite les centres de santé à 50 km. Mais entre les centres, il y a aussi 50 km. Les gens dans la campagne ont donc un accès difficile aux centres de soin. Les gens qui viennent en catastrophe chez nous arrivent en moto, il n'y a pas d'ambulance… y compris des femmes enceintes dont le travail a commencé depuis des heures, qui constatent qu'il y a un problème et qu'on installe sur une moto. Vous imaginez l'état dans lequel les patients nous arrivent…

 

Malgré le manque de financement international, il est possible de travailler en RCA?

 

- La situation est un peu biaisée parce que MSF fonctionne avec des fonds propres, ceux de nos donateurs. Nos programmes continuent, avec les difficultés liées au pays – nous nous sommes fait piquer tous notre matériel à Bangui au moment des derniers événements par exemple, mais nous parvenons à joindre les deux bouts. En revanche, les autres ONG, qui fonctionnent sur fonds institutionnels n'ont pas cette liberté de continuer à exercer depuis que les institutionnels se sont désengagés. Et nous avons beaucoup de mal à mobiliser pour ce pays où vivent 4,5 millions de personnes étalées sur un pays aussi grand que la France. Pourtant, ces gens magnifiques sont dans une détresse folle. Il ne faut pas qu'ils restent les grands oubliés.

 

Propos recueillis par Céline Lussato – Le Nouvel Observateur

 

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130709.OBS8661/les-centrafricains-ne-doivent-pas-rester-les-grands-oublies.html

 

 

 

CENTRAFRIQUE. "Pour les Nations unies, c'est wait and see"

 

09-07-2013 à 01h02 - Mis à jour à 12h02

 

Par Céline Lussato

 

 

Le président de Médecins sans frontières ne décolère pas : "Ce système attentiste n'est pas en adéquation avec la réalité du pays".

 

Mégo Terzian est président de Médecins sans frontières. Avec quatre autres ONG (1), il appelle à lever le voile sur la très grave crise qui secoue le pays, et l'inaction des Nations unies et autres bailleurs de fonds.

 

En quoi la situation humanitaire s'aggrave encore en République centrafricaine (RCA) ?

 

- La situation est encore pire. C'est une crise sous une autre crise. L'approche des Nations unies et des autres bailleurs de fonds c'est : wait and see – on attend et on verra bien. Ce système attentiste n'est pas en adéquation avec la réalité d'aujourd'hui. Certains disent attendre le retour d'une stabilité sécuritaire et politique pour agir. Le Conseil de sécurité attendait une réponse africaine pour agir et n'a pas bougé. Tous les autres acteurs se sont également renvoyés la balle...

 

A cet attentisme s'ajoute un autre problème : lorsqu'il y aura un gouvernement stable, les acteurs du développement risquent de dire que ce dernier ne sera pas en capacité d'utiliser des fonds pour la santé. L'UE qui est en train d'établir son programme de développement 2014-2020 n'a, par exemple, pas inscrit la santé en priorité pour la Centrafrique. L'UE reconnaît qu'il y a un énorme problème de santé dans le pays et il y aura sans doute des fonds débloqués, mais pas en priorité !

 

Le manque de financement de ce secteur est criant. 21 millions de dollars d'aide internationale consacrée à la santé étaient programmés pour 2013. Pourtant, fin juin, seulement 2,8 millions avaient été déboursés, soit 13% du montant global.

 

Comment expliquer le silence qui pèse sur la RCA et l'inaction internationale ?

 

- Je ne connais pas les vraies raisons de cette situation. Il me semble que la majorité de la communauté internationale n'y voit pas d'intérêt politique ou économique. Mais aujourd'hui, on ne peut plus réduire les aides financières consacrées pour ce pays, étant donnée la situation sanitaire. A MSF, nous enregistrons dans nos centres de santé des chiffres alarmants : il y a par exemple en ce moment 40% de cas de paludisme en plus que l'année dernière, une maladie facilement traitable mais qui reste la première cause de décès.

 

Que pronostiquez-vous en cas de poursuite de l'inaction internationale en Centrafrique ?

 

- Les risques sont majeurs en terme de santé. S'il n'y a pas plus de fonds et plus d'actions en dehors de Bangui, dans les régions, les problèmes sanitaires vont s’accroître. Déjà, 70% au moins des patients séropositifs ont rompu leurs médicaments en raison des ruptures d'approvisionnement. De même pour 50% des tuberculeux qui ne trouvent plus leurs médicaments. Les centres de santé en périphérie n'ont plus de médicaments pour prendre en charge les diarrhées ou le paludisme, et le nombre de décès évitables va se démultiplier. Sans compter la malnutrition infantile qui se profile. Or, les quelques rares acteurs qui restent sur le terrain, dont nous sommes, MSF, ne pourront pas assurer les fonctions d'un véritable ministère de la Santé.

 

La venue à Bangui de Valérie Amos, secrétaire générale adjointe des Nations unies chargée des affaires humanitaires, est-elle de bon augure pour un accroissement de l'aide onusienne ?

 

- Si elle se décide à venir à Bangui, c'est sans doute qu'elle est consciente des difficultés de ce pay. Je veux être optimiste sur sa décision d'augmenter les aides destinées à la République centrafricaine.

 

Propos recueillis par Céline Lussato – Le Nouvel Observateur

 

(1) Action contre la faim (ACF), Médecins du monde, Première urgence et solidarités international.

 

 

 

 

"Les Centrafricains ne doivent pas rester les grands oubliés"
"Les Centrafricains ne doivent pas rester les grands oubliés"
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