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6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 18:38

 

 

 

 

http://www.parismatch.com  06 octobre 2013

 

Pour résoudre la crise en Centrafrique, François Hollande a évoqué un risque de «somalisation» à la tribune de l’ONU et réclamé une nouvelle intervention internationale de maintien de la paix. Certains y ont vu un appel à la création d’une énième mission des casques bleus pour faire face à la situation catastrophique du pays: groupes rebelles incontrôlables de mercenaires venus du Tchad et du Soudan, dizaines de milliers de civils déplacés ou réfugiés, frontières inexistantes, armée et police ratiboisées, risques d’embrasement religieux entre chrétiens et musulmans.

 

A Bangui, la capitale centrafricaine, beaucoup ont voulu déceler dans les paroles de Hollande l’annonce d’un débarquement rapide de l’armée française, sur le mode de l’opération «Serval» en début d’année au Mali. Pourtant, depuis Paris, les officiels des différents ministères répètent à qui veut l’entendre que «la France n’a plus vocation à être le gendarme de l’Afrique». Pour les spécialistes du dossier, en effet, les mots d’alarme du Président n’avaient pas tant pour objet d’alerter sur un engagement français imminent… que d’intéresser le reste du monde à la question centrafricaine. Et notamment les Etats-Unis, pour qu’ils acceptent de co-financer une mission de l’Union Africaine censée sauver le pays du chaos définitif.

 

En pratique les troupes françaises et africaines sont déjà sur place à Bangui, où elles jouent un rôle limité mais crucial. Quelque 400 soldats français, principalement des Chasseurs alpins venus de Besançon, sont en effet basés autour de l’aéroport international. La moitié d’entre eux appartient au «Détachement Boali», reliquat de la présence militaire française quasi permanente dans ce pays abonné aux coups d’Etat depuis son indépendance en 1960. Les autres sont des renforts accourus pour faire face au pourrissement de la situation depuis l’offensive rebelle qui fit tomber le président François Bozizé en mars dernier. «D’autres renforts peuvent arriver sous 24 heures, en cas de besoin» explique le colonel Yvan Gouriou, chef de corps du détachement.

 

Les hommes du colonel ont pour mission principale de sécuriser l’aéroport de Bangui. Le maintenir ouvert est un enjeu capital: c’est la seule source d’approvisionnement pour ce pays enclavé, aux fleuves peu navigables, aux routes coupées par la rébellion et rendues souvent impraticables par la saison des pluies. La piste n’est pas clôturée et des milliers de civils s’y sont réfugié, fin août, pour fuir les exactions des ex-rebelles de la Seleka aujourd’hui au pouvoir. Le président auto-proclamé Michel Djotodia a  maintenant entrepris de dissoudre ses bandes armées, et les troupes françaises patrouillent régulièrement en ville pour aider à sécuriser la capitale, notamment le lycée français et les locaux de l’Institut Pasteur, avec ses nombreuses souches de virus.

 

A quelques mètres du bureau du colonel français se trouve le QG d’un général gabonais, formé à Saint-Cyr et dans les unités de pilotes d’hélicoptères de Dax. Le général Jean-Felix Akaga dirige la Fomac, ou Force Multinationale de l’Afrique Centrale. Il commande plus de 2000 soldats venus principalement du Gabon et du Congo-Brazzaville. Un fort contingent récemment arrivé du Tchad doit aussi aider au désarmement des rebelles de la Seleka. «On décrit la crise comme insoluble, mais en fait c’est surtout une affaire de gouvernance, affirme Akaga. Si on veut désarmer et cantonner les Seleka, il faut pouvoir payer leur solde et les nourrir.» Or, l’Etat centrafricain est en quasi-faillite. La Fomac doit encore recevoir des renforts et se transformer dans les prochains mois en une force plus puissante, la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite Africaine).

 

L’action militaire internationale ressemble à une véritable course de vitesse, tandis qu’émerge le spectre d’un conflit intercommunautaire entre chrétiens et musulmans. Mais la Fomac a déjà obtenu des résultats, notamment dans le nord, où un détachement est parvenu à stabiliser la situation, explosive, autour de la ville de Bossangoa. «Je suis convaincu qu’avec plus d’hommes répartis dans tout le pays, et plus de moyens financiers pour aider l’Etat à se reconstruire, on pourrait résoudre la crise, affirme le général Akaga. Rien qu’avec 6000 hommes, on pourrait stabiliser ce pays.»  

Lu pour vous dans Paris Match : Centrafrique : quelle réponse militaire?
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6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 18:22

 

 

 

 

BANGUI (AFP) - 06.10.2013 11:24 - Par Michel CARIOU

 

"On confisque tout, c'est les ordres": l'adjudant-chef major Bediang, de la force africaine en Centrafrique, supervise les fouilles systématiques des civils et des véhicules à la sortie nord de Bangui. menée par ses hommes à la recherche d'armes.

 

"On confisque tout, c'est les ordres": l'adjudant-chef major Bediang, de la force africaine en Centrafrique, supervise les fouilles systématiques des civils et des véhicules à la sortie nord de Bangui, menée par ses hommes à la recherche d'armes.

 

Un transport de troupes blindé en travers de la chaussée au PK-12, sur la route menant au Cameroun, marque le poste de contrôle. Les soldats camerounais, congolais et gabonais fouillent tous les piétons, taxis et camions qui entrent et sortent de la ville.

 

"On cherche des armes", explique l'adjudant sous la pluie. La force africaine a désormais pour mission de neutraliser les hommes en armes dans la capitale, livrée au chaos dans les mois qui ont suivi la prise du pouvoir en mars par les ex-rebelles du Séléka, devenus d'impitoyables pillards.

 

Les militaires ont découvert un homme muni d'un arc et d'un carquois garni de flèches. En bredouillant, il explique qu'il est garde à l'ambassade du Nigeria et qu'il doit avoir son arc. "Son arme de service devait rester au travail", maugrée un soldat congolais. "On confisque", tranche l'adjudant.

 

Pendant ce temps, un pick-up transportant des hommes en uniformes dépareillés a franchi le barrage sans s'arrêter. "On trouve des armes mais ce n'est pas simple", explique le sous-officier, conscient que les arcs et les couteaux ne sont pas la cible prioritaire, mais bien les kalachnikov et les lance-roquettes présents en masse dans la capitale, aux mains de combattants.

 

Officiellement la décision du président Michel Djotodia de dissoudre la coalition Séléka a clarifié la situation: tous ceux qui ne font pas partie des forces de sécurité doivent être désarmés. Mais sur le terrain, il en va tout autrement: une partie des combattants Séléka a en effet été intégrée dans les nouvelles forces armées.

 

"Opération de dépollution"

 

"Là, c'est Séléka intégré" dans l'armée, désigne Octave, chauffeur de taxi, en montrant un pick-up bondé d'hommes en armes qui roule sur le "boulevard poussière".

 

Un peu plus loin, un autre pick-up, chargé d'hommes armés, arborant une tête de mort sur la portière et une devise: "Dangereusement. Votre respect". "Eux, c'est ex-Séléka", dit Octave. Donc en principe devant être désarmés. Seule différence apparente censée les différencier: un béret pour les forces régulières.

 

Il y a aussi les "indéterminés", dont personne ne sait vraiment de quelle catégorie ils relèvent. Dans les quartiers, on trouve également des "ex-FACA" (Forces armées centrafricaines) qui ont gardé armes et uniformes à la chute du régime de François Bozizé.

 

Désormais s'y ajoutent les "FACA retour", anciens militaires en voie de réintégration dans la nouvelle armée.

 

"C'est une mission très difficile", explique le porte-parole de la Force africaine, le commandant Eyi Ngui: "on ne sait pas combien il y a d'armes, ni le nombre d'hommes à désarmer".

 

Sous couvert d'anonymat, un officier supérieur africain ajoute: "tout le monde sait que la paix est précaire ici. Les chefs militaires ne vont pas rendre leurs armes volontairement et ils ont eu tout le temps de les cacher" dans Bangui.

 

De surcroît la force africaine ainsi que la police et la gendarmerie centrafricaines doivent lutter contre un nouveau fléau: la petite délinquance est passée à la criminalité armée, après avoir récupéré des armes de guerre. "Ce phénomène n'existait pas jusqu'à récemment", relève un diplomate en poste à Bangui.

 

Pourtant, les Banguissois apprécient "l'opération de dépollution", nom donné par la force africaine au désarmement. Les tirs deviennent rares la nuit et les habitants reprennent l'habitude de sortir dans la soirée.

 

"C'est bien, ce qu'ils font", dit Odilon, qui a installé son étal de médicaments à côté du barrage du PK-12: "Avec eux, il n'y a pas de désordre. On ne veut plus de tous ces gens qui se promènent avec des armes. Qu'ils (la force africaine) aillent maintenant dans les quartiers", au fond de ces allées boueuses et défoncées sans électricité où aucune force ne s'est jusque présent aventurée.

 

© 2013 AFP

Centrafrique: le casse-tête de la force africaine à Bangui
Centrafrique: le casse-tête de la force africaine à Bangui
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6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 16:58

 

 

 

French.china.org.cn  le 06-10-2013

 

Les auteurs de crimes et des exactions graves enregistrés ce derniers temps sur la population de certaines régions du pays ne resteront pas impunis, a déclaré le ministre centrafricain de la Sécurité publique, Josué Binoua, dans un communiqué lu ce dimanche à la radio nationale.

 

"Depuis quelques semaines, dans plusieurs régions du pays, des groupes des gens armés invoquent de légitime représailles, après des crimes et exactions commis, par les éléments de l'ex Séléka à l'encontre de la population centrafricaine en générale, et des personnes des confessions chrétiennes en particulier, pour commettre des crimes et des exactions graves de toutes sortes, à l'encontre des personnes de la communauté musulmane", a déclaré Josué Binoua.

 

"Aucun crime, aucune exaction avérée n'est légitime et ne restera impuni", a-t-il précisé.

 

En soulignant l'ambition de l'actuel gouvernement de bâtir un Etat de droit où nul ne pourrait se placer au-dessus des lois, il a rappelé que les articles de la charte de transition qui stipule que "chacun à le droit à la vie et à l'intégrité corporelle. Nul ne peut porter atteinte à ces droits, nul ne sera soumis à la torture, ni au viol, ni à des sévices ou traitement cruel, inhumain, dégradant ou humiliant. Toute personne, tout agent de l'Etat, toute organisation qui seront coupables de tels actes sera punis conformément aux textes en vigueur".

 

Son ministère mettra tout en oeuvre pour rechercher les auteurs de ces crimes, afin de les traduire devant la justice centrafricaine, a-t-il promis.

 

"A ceux qui attisent le feu de la discorde et de la haine et qui incitent les uns et les autres à marcher dans le sens du génocide, je voudrais rappeler que la répression ne les épargnera pas, eux, non plus", a conclu le ministre de la Sécurité publique.

 

Cette déclaration fait suite aux conflits inter communautaires, qui opposent la communauté musulmane soutenue par des éléments de la Séléka et la communauté chrétienne de la ville de Bangassou, dans le sud-est de la Centrafrique.

 

Il est estimé que 20.000 à 25.000 combattants hétéroclites ont été ralliés au nom de la Séléka, une alliance de rébellion qui ont renversé le régime de l'ex-président François Bozizé au mois de Mars dernier.

 

Parmi eux, les factions de Michel Djotodia, le Président de transition instauré le 18 août, et de ses alliés ont entamé un cantonnement sans grands succès. D'autres seigneurs de guerre s'organisent par zone et contrôlent leurs endroits par barrages et rackets.

 

Face aux atrocités commises par les "Sélékistes", les populations dans certaines régions se sont constituées en groupes d'auto-défense.

 

En dépit d'un calme précaire qui règne depuis ce matin dans la ville de Bangassou, des affrontements ont opposés hier samedi, des jeunes et des éléments de l'ancienne coalition. L'évêque de cette ville Monseigneur Juan José Aguire, a fait savoir que plusieurs milliers de personnes, fuyant les combats, ont trouvé refuge à l'évêché.

 

Un renfort militaire composé des éléments de la Force multinationale en Afrique centrale (FOMAC) ont été envoyés dans la ville de Bangassou, pour calmer la tension.

 

Source: Agence de presse Xinhua

Centrafrique : les autorités promettent de punir les auteurs des crimes et exactions
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6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 16:54

 

 

 

 

                                                                                                                                         

 

 

                               Peuple de Centrafrique !

Tu ne tueras point selon les écritures.

Non, en République centrafricaine à la loi du talion : « œil pour œil et dent pour dent ».

Depuis quelques semaines, dans plusieurs régions du pays, des groupes des gens armés invoquent entre guillemet de « légitimes » représailles, après des crimes et exactions commis par les membres de l’ex-séléka à l’encontre de la population centrafricaine en général et des personnes de confession chrétiennes en particulier, pour commettre des crimes et des exactions graves de toutes sortes à l’encontre des personnes de confession musulmane.

Le Ministre de la Sécurité voudrait rappeler à tous, qu’aucun crime, aucune exaction avérée n’est légitime et ne restera impuni.

Le Ministre de la Sécurité condamne avec fermeté au nom du Président de la République et de son Gouvernement ces crimes odieux et ces graves exactions inacceptables dans notre République.

Notre ambition est et demeure de bâtir un Etat de droit où nul ne pourrait se placer au-dessus des lois de la République qui rappellent à l’article 1er de la charte Constitutionnelle de transition, je cite : «  La personne humaine est sacrée et inviolable. Tous les agents de la puissance publique, toute organisation ont l’obligation absolue de la respecter et de la protéger ».

L’article 3 précise que « chacun a le droit à la vie et à l’intégrité corporelle. Il ne peut être porté atteinte à ces droits.

Nul ne sera soumis à la torture, ni au  viol, ni à des sévices ou traitements cruels, inhumains, dégradants ou humiliants. Toute personne, tout agent de l’Etat, toute organisation qui se rend coupable de tels actes sera puni conformément aux textes en vigueur ».

C’est très clair !

Ainsi, le Ministère de la Sécurité Publique, à travers la Gendarmerie Nationale et la Police centrafricaine recherchera coute que coute les auteurs de ces crimes odieux pour les mettre à la disposition de la Justice, pour être sévèrement  puni tôt ou tard.

Enfin, à ceux qui attisent le feu de la discorde et de la haine et qui incitent les uns et les autres à marcher dans le sens du génocide.

Je voudrais rappeler que la répression ne les épargnera pas, eux non plus.

Que le bon Dieu garde notre pays.

Je vous remercie !

 

                                                                               Fait à Bangui, le 06 octobre 2013

                                                                                                                                            

 

MINISTRE DE LA SECURITE,

    DE L’IMMIGRATION,

                                               EMIGRATION ET DE L’ORDRE PUBLIC

 

     Josué  BINOUA

 

COMMUNIQUE  DU  MINISTRE  DE  LA  SECURITE  PUBLIQUE  PASTEUR  JOSUÉ  BINOUA
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6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 16:50

 

 

Coup de gourdin sur la République Centrafricaine!

Un mensonge du professeur!

 J’ai pris connaissance dans Centrafrique-presse en date du 2 octobre 2013 d’une prétendue étude d’un professeur Gourdin, portant sur notre Terre Sacrée, la République Centrafricaine.

En tant que colonisateur servant, vous avez  accédé à une documentation à sens unique issue de l’espionnage mensonger sur notre pays. Vous n’avez fait que relayer d’autres prétendues études enseignées par vous à des futurs responsables militaires ! Perpétuité colonialiste contre coopération loyale!

Vous avez écarté en Centrafrique les puissants clans Banda, les royaumes Bandia(1) fondés il y a plus de cinq cents ans! En 1927 et depuis des années, les Bédaya à Bossangoa, tenaient encore tête aux troupes colonialistes. Que firent-elles? Décapiter  les autorités existantes, le roi Bangassou (Bandia), les  Krebedjé. La troisième République française l’a endossé! Décapiter les us et coutumes en Afrique, en Asie, partout  afin de plumer les populations, les enchaîner, moi je les ai vues. Pas vous!

Aujourd’hui, affaiblie notamment par votre colonialisme, démoralisée par votre exploitation, confiée à vos hommes de mains en place, autres sans cœur, vous poussez l’audace et foulez au pied  le passé de notre République Centrafricaine sacrée!

Ce texte mensonger vous le destinez à qui? Vous les connaissez, vous leur dîtes :`` Aventuriers du monde, accourez, prenez, emparez- vous de ces terres! Ces gens-là, les centrafricains ne sont pas de la République Centrafricaine. Ils sont seulement de passage!``

Chef, vous ne comprenez rien! Vous n’avez rien compris à ce peuple Bantou uni dans sa langue créée par lui-même. La prise en mains de sa défense devant les attaques (celle des villageois actuellement). Mais qui vous demande, à vous étranger sanguinaire et désordonné, de  nous comprendre Nous, les Africains Noirs?

3 octobre 2013

Bamboté Makombo

Écrivain centrafricain

  1. Un ancien royaume Bandia du Haut- Oubangui

Par Éric de Dompierre chez PLON

Réaction de l'écrivain Bamboté Makombo à l'article du Pr Gourdin sur la RCA
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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 14:17

 

 

 

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Le Ministre gabonais de la Communication, Blaise Louembé a ouvert vendredi à Libreville le premier forum national des communications numériques en présence de son collègue de la Centrafrique, Henri Pouzère (Ministre d’Etat).

Plusieurs centaines de Librevillois ont déferlé toute la journée à Gabon Expo sur le front de mer où se déroule le forum. Malgré la pluie, les librevillois ont tenu à ne pas rater l’occasion de profiter des meilleures informations sur les télécommunications au Gabon ainsi que les meilleures offres promotionnelles.

Tous les opérateurs du secteur ont dressé des stands pour vanter tout ce qu’ils offrent de mieux à la clientèle.

Gabon Télécom a déployé sa couleur orange dans ses stands et a brandit son statut d’opérateur historique du pays qui offre actuellement la meilleure connexion internet dans le pays.

« En 10 ans, Gabon Télécom a multiplié la capacité de sa bande passante internationale qui est passée de 300 mégas à 3 gigas », a affirmé le Directeur général de la compagnie, Lhoussein Oussalah dans une interview accordée à Gabonactu.com.

Des jolies hôtesses sont disponibles devant le stand de Moov Gabon pour attirer l’attention des visiteurs sur les offres de l’opérateur. Pour la circonstance, Moov Gabon qui a désormais un nouveau directeur général, a cassé les prix de ses recharges. L’opérateur aux couleurs vert et noir offre un triple crédit à ses abonnés.

Airtel, numéro un du marché au Gabon a fait les choses en grand. Depuis l’entrée principale de la salle d’exposition, sa couleur rouge marque l’esprit. En plus, la filiale locale du groupe indien Bharti a monté un duplex séduisant pour vendre sa marque et ses produits.

Dans un bleu azur, l’opérateur Azur Gabon a fait un usage rationnel de son espace pour charmer les visiteurs. Dernier né de la téléphonie mobile dans le pays, Azur affiche un stand très simple et très beau comme la simplicité de ses tarifs sans oublier la fiabilité de son réseau. 

Le chinois Huawei, principal équipementier du pays en matière de télécommunications expose des téléphones au design super flatteur et des tablettes bon-chic, bon-genre.

Tout l’espace est arrosé par une connexion wifi haut débit ce qui enchantent les jeunes internautes nombreux sur place pour télécharger des sons, des clips vidéos ou mettre à jour leurs ordinateurs.

Le forum qui prend fin dimanche prochain, n’est pas seulement la fête ou la foire aux offres promotionnelles. Ce sont aussi des conférences sur la qualité des services, les attentes des clients…

Lin Mombo, président du conseil de l’Agence de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), organisateur du forum a affiché un large sourire vu l’engouement du public.

Les télécommunications constituent l’un des secteurs les plus dynamiques de l’économie Gabonaise. Le chiffre d’affaires brassé par les opérateurs du secteur est énorme. Il avoisinerait les 350 milliards de FCFA par an.

Le Gabon connaîtrait un taux de pénétration de l’ordre de 100% en matière de téléphonie mobile. Le nombre de téléphones dépasse largement le nombre total de la population estimée à 1,5 million d’habitants.

Gabon : Ouverture du forum sur les communications numériques
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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 13:58

 

 

 

 

 

3 Octobre 2013

 

Dans une tribune récente, « La Centrafrique est-elle un état trop politisé ? », la question du nombre pléthorique de partis politiques (une quarantaine) a été posée. 

Cette question, n’est pas nouvelle. Elle avait déjà été abordée par plusieurs d’entre nous par le passé. Il est donc temps, aujourd’hui, de s’interroger sur la nature véritable de « ces» partis politiques, de leur programme de société mais surtout de leur héritage social. 

« Pourquoi les responsables de ces partis ne pensent-ils pas à une confédération de leurs petits mouvements afin d’avoir une vraie force au niveau électoral vu qu’ils ont presque tous la même idéologie ? » S’interroge M. Rocka Rollin Landoung dans son article ci-dessus cité. 


On reconnaît un arbre à ses fruits, dit l’adage. Cette option et structuration des partis nous ont conduit s au désastre actuel. Une confédération risquerait d’éliminer les égos et les ambitieux qui les incarnent, pour faire émerger les plus compétents ; Pour rien au monde certains mandarins ne voudront céder. Car ile seront relégués aux oubliettes de la médiocrité. 


Nous savons tous, que ces petits partis sont tout simplement destinés à mettre sur orbite « leurs » auteurs, qui sans quoi, cesseront d’exister sur le plan politique et personnel. Grâce à ces petits partis de fortune, ils peuvent passer des accords :négocier des postes de responsabilités voire de se présenter aux élections pour ensuite se désister moyennant postes et prébendes. Les exemples ont été légions, sous le régime défunt de M. Bozizé n’est-ce pas ? Mais l’état d’esprit demeure… 


Les partis les « plus importants », c’est-à-dire ceux qui ont été des partis de gouvernement, voire des partis présidentiels par le passé, ne songent qu’à revenir aux affaires, avec la prétention d’avoir compris leurs erreurs ! Les leaders, certes, ne sont plus les mêmes. Comme dans le film « le guépard », Une des phrases les plus célèbres reste attachée au neveu du prince Salina, Tancredi. Elle reflète, dans sa pensée comme dans celle du Prince, l'aboutissement de toute révolution : 


« Si nous voulons que tout reste tel quel, il faut que tout change ». A méditer… 


Ce sont le M.E.S.A.N, l’U.D.C. (dont on entend plus parler), le R.D.C., le M.L.P.C. et le K.N.K. On constate aisément que le Nord-est, le Centre et l’Ouest manquent à l’appel. Par conséquent des reconstitutions de nouveaux Séléka sont à redouter encore. Car les mêmes causes engendrent les mêmes effets ! 


D’autres partis existent certes. Ce n’est pas leur faire injure que de ne pas les nommer. Mais comme ils ont, pour certains, été des alliés des cinq principaux, ils partagent donc avec ces derniers leur histoire, leur bilan et l’état désastreux de notre Pays. 

Une saine réflexion doit être menée pour que ces partis affichent et revendiquent leur caractère ethnique, clanique ou tribal. Il ne doit plus être tabou de militer d’être nordiste et de militer au M.L.P.C. . Ou bien d’être de l’est centrafricain et de militer au R.D.C. Ou encore d’être originaire du Sud-ouest, et d’avoir sa carte du M.E.S.A.N. 


Ce qui est véritablement nauséabond, c’est de se cacher derrière son petit doigt, car nous le savons tous que « ces » partis regroupent majoritairement les ressortissants de telle ou telle région de Centrafrique. Comme j’ai l’ai dit, nos ethnies sont une richesse sur le plan culturel et traditionnel. Elles véhiculent des pans entiers de nos patrimoines. Il serait bon d’ailleurs, qu’un dirigeant parlât au moins une langue de chacune de nos régions, en plus d’une parfaite maîtrise des langues officielles .Quand on sait l’importance d’une langue comme véhicule spirituel. 


C’est le délaissement de la région (Nord-ouest) de N’délé , de Bria et Birao qui a produit la Séléka. Ce sont nos Frères. Nous les avions oubliés, (plus précisément, l’Etat les avait ignorés en les considérant comme des citoyens de seconde zone durant plus de 50 ans) : pas d’écoles, pas de collèges, pas d’hôpitaux… C’est inadmissible. ». Il faut corriger cette injustice… 


Nous ne pouvons et ne devons plus continuer de nous voiler la face. Prenons en compte toutes nos réalités sociologiques et nos capitaux humains dans leurs diversités et leur richesse pour construire la Nouvelle Centrafrique de nos rêves. Pour cela, il faut en finir avec les slogans racoleurs! Les principaux partis ci-dessus nommés doivent revendiquer leur encrage sociologique et chercher à rassembler les autres régions sur la base de projets répondant à un souci de progrès et de développement.

 
Au Congo-Brazzaville, le Président Sassou-N’Guesso a adopté la politique du développement accéléré, pour suppléer au retard de telle région moins avancée de son pays ; c’est plutôt réaliste. 


Je prétends que les haines, les frustrations voire le pogrom que nous avions connus trouvent leur cause dans cette politique de l’autruche. Rappelons-nous, la ruse et l’hypocrisie , mais également les choix crypto-ethniques et l’esprit clanique ont largement contribuer à plomber le progrès de notre Patrie ; Faisons tout pour ne plus tomber dans la même erreur . Pour cela les partis politiques doivent changer de nature et de vision. 

M. Djotodia, en tant que Président de la République doit prendre donc ses responsabilités, ainsi que la C.N.T. 


Par Léon Kidjimalé Grant

Les partis politiques en Centrafrique : faut-il continuer à voiler la face ?   par Léon Kidjimalé Grant
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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 13:45

 

 

 

Reuters 03/10 | 20:45

 

Les Etats-Unis ont décidé d'interdire toute aide militaire à cinq pays qui utilisent des enfants soldats dans les conflits armés, a-t-on appris jeudi de sources officielles américaines.

 

Outre la Syrie et le Myanmar (ex-Birmanie), trois pays africains sont concernés - Centrafrique, Rwanda et Soudan -, a indiqué le Département d'Etat.

 

"Notre objectif est de coopérer avec des pays réputés pour prendre des mesures pour mettre fin à la participation d'enfants soldats (aux conflits) ou au recrutement d'enfants soldats", a déclaré la secrétaire d'Etat adjointe aux Affaires africaines, Linda Thomas-Greenfield.

 

Cinq autres pays dont les armées recourent aussi aux enfants soldats ont bénéficié d'exemptions délivrées par la Maison blanche, soit totales - Tchad, Soudan du Sud et Yémen -, soit partielles - République démocratique du Congo et Somalie -, a précisé un responsable du Département d'Etat sous le sceau de l'anonymat.

Les USA sanctionnent cinq pays recourant aux enfants soldats
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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 13:39

 

 

 

BANGUI Jeudi 3 octobre 2013 | 19:25 UTC (Xinhua) - Pour cause de résultats insuffisants, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a retiré la gestion de ses financements pour la lutte contre le Vih-Sida au Comité national de lutte contre le sida (CNLS) de la République centrafricaine ( RCA), une décision rendue publique jeudi à Bangui par la coordination nationale de l'organisme mondial.

 

Cette gestion est finalement confiée, pour une période transitoire, à une autre structure qui reste à désigner sur la base d'un avis à manifestation d'intérêt qui vient à peine d'être lancé.

 

 «Sur les 20.743.341 euros signés, 15.855.361 euros ont été décaissés au CNLS et les résultats produits sont en deçà des fonds qui ont été engagés. Donc, ce changement de bénéficiaire principal vise à sauver le financement et à permettre à la République centrafricaine de bénéficier des subventions de lutte contre ces trois pandémies à travers une autre structure », a précisé à la presse le Dr Bernard Lala, président du conseil national de coordination du Fonds mondial.

 

Pour le ministre de la Santé publique, le Dr. Aguid Soumouk, ce changement est notamment dû aux mauvaises performances du Comité national de lutte contre le sida dans ce pays enclavé d'Afrique centrale. Le CNLS centrafricain a été classé en catégorie C au premier trimestre 2013, la dernière catégorie dans la mesure du Fonds mondial pour évaluer la performance de ses bénéficiaires. Des dépenses inéligibles sont également notées dans la gestion des fonds alloués à cette structure étatique.  «J'ai pris l'engagement au nom du gouvernement pour le rebroussement des fonds inéligibles qui s'élèvent à plus de 500 millions de francs CFA (1 million de dollars) », a expliqué à Xinhua le ministre. «Pour sauver la vie des milliers de malades du sida sous traitement des antirétroviraux, la décision finale c'est d'avoir un autre bénéficiaire principal que nous pensons être une institution nationale », a-t-il conclu. Le coordonnateur du CNLS, le Pr Nestor Mamadou Nali, a voulu justifier les accusations du Fonds mondial en pointant l'insécurité persistante depuis près d'un an dans le pays. « L'insécurité persistante depuis fin 2012 est la principale raison qui n'a pas permis à mon institution de bien fonctionner pendant cette période d'évaluation» , dit-il.

 

Avec un taux de prévalence de 4,9% sur une population totale de 4,6 millions d'habitants, le Vih-Sida reste un problème majeur de santé publique en RCA. Sur 60.000 personnes vivant avec le VIH (PVVIH) ayant besoin des traitements antirétroviraux, seulement 15.000 en bénéficient, selon les données du CNLS. Le Fonds mondial intervient dans le pays pour le suivi biologique, l'achat des antirétroviraux et la prévention de la transmission parents/enfants du VIH. Un avis à manifestation d'intérêt a été lancé depuis lundi par le Fonds mondial pour procéder au choix du nouveau bénéficiaire principal de sa subvention pour le volet VIH.  

 

Centrafrique : Retrait de la gestion des financements du Fonds mondial au Comité de lutte contre le sida (CNLS)
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Centrafrique-Presse.com
5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 13:30

 

 

 

 

Le 04 octobre 2013 | Mise à jour le 04 octobre 2013

DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL EN CENTRAFRIQUE ALFRED DE MONTESQUIOU

 

 

L’ancien pays de Bokassa est désormais en état de décomposition, livré aux pillards et aux lois des seigneurs de guerre.

 

Malgré leur terreur, les villageois se sont décidés à sortir du bois pour héler à grands gestes un convoi de soldats africains et demander de l’aide. Des soudards du mouvement rebelle Seleka viennent de piller le village, mitraillant à l’aveuglette, et quelques habitants revenus pour grappiller des restes de nourriture ont été atteints par malchance. Un jeune fermier, Symphorien, a noué un morceau de torchon en guise de garrot sanguinolent autour de son poignet traversé par une balle. Il est tellement affaibli qu’il peine à tenir debout en suppliant qu’on l’emmène à l’hôpital. Une jeune femme de 19 ans, Marie, est atteinte à la cuisse. Son bébé, Audrey, hurle à ses côtés, la joue tailladée par une éraflure de balle de kalachnikov. Les soldats ne posent pas de questions en emportant les blessés. Le soir va bientôt tomber et l’anarchie règne dans le pays.

 BEAUCOUP, À BANGUI, ESPÉRAIENT UNE INTERVENTION DIRECTE DES FRANÇAIS POUR SAUVER LE PAYS, À LA MANIÈRE DU MALI

Même en convoi lourdement armé, les unités de la Fomac, la force panafricaine d’interposition, n’ont guère envie de se retrouver, de nuit, aux abords de la forêt vierge. Les fermiers, eux, n’ont pas d’autre choix. « On va retourner se cacher à plus d’une heure de marche d’ici, explique Edmond Bagnot, un des chefs du village de Gbadengue. Dès qu’on sort de la brousse, on est en danger de mort. » En guenilles, les villageois dorment dans les clairières, sans aucun abri pour se protéger des averses diluviennes qui s’abattent sur cette région d’Afrique équatoriale en pleine saison des pluies. « On collecte les racines de yam sauvage, c’est tout ce qu’il nous reste à manger », affirme Edmond. Certains de ses comparses ont bien quelques vieux fusils de chasse, mais ils n’osent s’en servir de peur que les coups de feu n’attirent les miliciens. Et les munitions sont tellement rares que les villageois préfèrent les garder pour se protéger en cas d’attaque. Dénommés les « Anti-Balaka », ces groupes d’autodéfense ont des moyens dérisoires face aux milices qui ont conquis la République centrafricaine, en mars dernier. Certains villageois brandissent des machettes, mais beaucoup n’affichent pour seules armes que leurs pieux de bois taillé et de nombreux grigris. Alors tout le monde se cache. Pays de 4,6 millions d’habitants, la Centrafrique compte déjà plus de 1,5 million de déplacés et réfugiés.

En roulant vers la ville de Bossangoa, un des foyers de la violence au nord de la capitale, on ne croise presque plus âme qui vive. Sur des dizaines de kilomètres d’ornières boueuses, la piste en latérite ne longe que des villages désertés. Seuls quelques cochons à demi sauvages, des chèvres et des poulets errent entre les maisons vides. Les cases en pisé n’ont plus de porte, les toits de chaume sont défoncés ou brûlés. Les pillards ont absolument tout emporté.

« C’est une véritable persécution, affirme l’abbé Frédéric Tonfio. Les pillages, les viols et les meurtres ciblent systématiquement les Chrétiens. Et les quartiers musulmans sont toujours épargnés. » Le vicaire général dénombre plus de 34 000 personnes venues trouver refuge autour de la cathédrale de Bossangoa. L’évêque est parti à New York pour témoigner à l’Onu. Il y a croisé le président François Hollande, qui prévient des risques de « somalisation » du pays et appelle à une action internationale. Beaucoup, à Bangui, espéraient une intervention directe des Français pour sauver le pays, à la manière du Mali. Mais Paris insiste sur le fait que « la France n’a plus vocation à être le gendarme de l’Afrique ».

 ON PATAUGE DANS LA BOUE, LES ENFANTS SOUFFRENT DE DIARRHÉE ET L’ODEUR DES EXCRÉMENTS PLANE TOUT AUTOUR DE L’ÉVÊCHÉ

 

 Ce serait donc aux 2 400 soldats africains de la Fomac de se muer en une nouvelle force, la Misca, sous l’égide de l’Union africaine, financée par l’Europe et l’Onu. En attendant, le vicaire général de Bossangoa rallie les réfugiés autour de sa soutane blanche. « Nous sommes le pays le plus pauvre du monde, nous connaissons la violence et la dictature depuis des décennies. Mais là, on dépasse toutes les limites dans la souffrance », s’indigne le prêtre. Il a transformé la cathédrale Saint-Antoine-de-Padoue en un immense dortoir, avec des familles entières qui dorment entre les bancs. Mais l’église ne peut héberger tout le monde, alors les moins chanceux vivent dehors sous des abris de fortune, grelottant sous le crachin du petit matin. Beaucoup toussent dans la fumée grasse des feux qu’on allume pour cuire un peu de manioc. On patauge dans la boue, les enfants souffrent de diarrhée et l’odeur des excréments plane tout autour de l’évêché. « Les conditions sont épouvantables, s’exclame Pélagie, une commerçante de 25 ans qui porte aujourd’hui son dernier tee-shirt propre – mentionnant sa qualité d’“animatrice diocésaine”. On n’a plus rien, je reste parfois un jour ou même deux sans manger. »

Fait relativement rare dans cette contrée reculée, la jeune bénévole parle bien français et s’exprime au nom des autres réfugiés furieux qui s’agglutinent autour d’elle. Ville de 50 000 habitants, Bossangoa dénombre plus d’une centaine de morts, dont deux employés locaux de l’ONG française Acted. Pélagie a perdu un oncle et un cousin. Elle a trouvé refuge sous une fresque de la Vierge Marie avec onze membres de sa famille, dont le dernier, Odilon, a 2 mois. « Certaines femmes ont été violées par tout un groupe de rebelles, devant leur mari et leurs enfants. Ensuite, on ordonne au mari : “Ramasse-la et va-t’en” raconte la réfugiée. Si le mari dit un seul mot, les Seleka l’exécutent. » La maison de la jeune femme n’est qu’à quelques minutes de marche et, pourtant, elle dort à la belle étoile depuis trois semaines. « Ceux qui tentent de rentrer chez eux reviennent en courant, assure-t-elle. Ils pensent que les tueries sont terminées, mais ça continue. »

 « C’ÉTAIT AU JOUR PRÈS, RACONTE LE COLONEL GUY-JOEL GACHANCARD. JE PENSE QUE SANS NOUS, ON AVAIT DROIT À UN MASSACRE GÉNÉRALISÉ. »

 

La première vague de pillages a commencé au printemps 2013, lorsque la coalition disparate de la Seleka (« Alliance » en sango) a déferlé depuis le nord du pays pour faire chuter le dictateur François Bozizé. Majoritairement musulmans, ces rebelles se sont alliés sur place avec les tribus de nomades peuls. En ville, nombre des commerçants et autres citadins également musulmans se sont ensuite ralliés à eux. C’est à ceux-là que Pélagie en veut le plus aujourd’hui. « Avant, on était un quartier mixte, tout le monde s’entendait bien. Mais maintenant, nos propres voisins nous ont trahis pour piller nos biens. » Par vengeance, les groupes d’autodéfense Anti-Balaka, cachés dans la forêt, ciblent à présent les groupes de musulmans isolés. Les tueries répondent aux tueries. A quelques centaines de mètres des réfugiés de l’évêché, les hommes de la Seleka ont établi leur base principale. Juste à côté, une école héberge 2 800 réfugiés musulmans qui ont fui les campagnes. De jolies fillettes peules aux longues tresses et des grands-mères au visage tatoué de motifs géométriques s’agglutinent dans les salles de classe. La tension est palpable partout en ville. Au camp des soldats africains de la Fomac, pas une heure ne s’écoule sans que soient rapportés des coups de feu, des menaces ou des débuts d’émeute. Les soldats sont arrivés mi-septembre. « C’était au jour près, raconte leur chef, le colonel Guy-Joel Gachancard. Je pense que sans nous, on avait droit à un massacre généralisé. » Fin connaisseur de l’ex-rébellion Seleka, qu’il a côtoyée pendant des mois comme médiateur avant que les négociations de paix n’échouent, le colonel ne croit pas à la thèse d’un complot islamiste pour faire basculer un pays à 85 % chrétien. « C’est vrai qu’il y a une poussée générale de l’islam un peu partout en Afrique et que la religion gagne du terrain chaque année », explique l’officier congolais. Mais en Centrafrique, la réalité est plus prosaïque, assure-t-il. « Pendant longtemps, les musulmans se sont sentis tenus à l’écart par le pouvoir. Alors, aujourd’hui que leur groupe a pris le contrôle du pays, ils en profitent et ils se vengent… »

PARMI LES SEIGNEURS DE GUERRE, LE « GÉNÉRAL » MOUSSA ASSIMEH EST CONSIDÉRÉ COMME LE PLUS REDOUTABLE

 

Dans sa capitale décatie que patrouille un détachement de 450 soldats français, le nouveau président auto­proclamé, Michel Djotodia, commence à percevoir le péril. Pour éviter une guerre religieuse généralisée, il vient donc d’ordonner la dissolution des milices Seleka, espérant transformer le gros de ses troupes en armée régulière. Mais comme les caisses de l’Etat sont complètement vides, il n’a guère de moyens pour convaincre les milices. Soldats de fortune, déserteurs de l’armée tchadienne ou bandits, les ex-rebelles ne répondent d’ailleurs souvent qu’à leur chef direct. Après avoir pillé la capitale de fond en comble – jusqu’à la présidence et aux différents ministères – ces commandants se répartissent aujourd’hui les provinces. Parmi ces seigneurs de guerre, le « général » Moussa Assimeh est considéré comme le plus redoutable. Il squatte le commissariat central de la capitale avec sa colonne de pick-up armés de mitrailleuses lourdes et y reçoit chaque matin les hommages des policiers centrafricains terrifiés. « Ceux qui me décrivent comme un mercenaire ne craignent pas la vérité de Dieu », nous explique Assimeh par le biais d’un traducteur. Silhouette longiligne en treillis militaire et chèche du désert, le chef de guerre affirme être né en Centrafrique mais ne parle ni français ni sango. Ancien colonel de l’armée soudanaise, basé au Darfour, Moussa Assimeh appartient aux Rezeigat, une tribu de nomades arabes considérée comme emblématique des Janjawid, ces milices accusées des pires crimes contre les Noirs pendant les massacres qui firent plus de 200 000 morts. Si le chef de son clan, Moussa Hilal, est poursuivi pour génocide par le Tribunal pénal international, le « général Moussa » préfère rester évasif sur son parcours des dernières années. Mais il voit clairement son avenir à Bangui, dans l’entourage du nouveau président. Lorsqu’on évoque la possible venue d’une force internationale de maintien de la paix, le commandant assure : « Nous sommes arrivés au pouvoir par la volonté de Dieu. Si on cherche à nous désarmer de force, il y aura de très gros problèmes. »

 

Source : http://www.parismatch.com/Actu/International/La-grande-peur-des-chretiens-532154

 

 

 

  

CENTRAFRIQUE : LA GRANDE PEUR DES CHRÉTIENS

 

Le 04 octobre 2013 | Mise à jour le 04 octobre 2013

DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL EN CENTRAFRIQUE ALFRED DE MONTESQUIOU

 

L’ancien pays de Bokassa est désormais en état de décomposition, livré aux pillards et aux lois des seigneurs de guerre.

Malgré leur terreur, les villageois se sont décidés à sortir du bois pour héler à grands gestes un convoi de soldats africains et demander de l’aide. Des soudards du mouvement rebelle Seleka viennent de piller le village, mitraillant à l’aveuglette, et quelques habitants revenus pour grappiller des restes de nourriture ont été atteints par malchance. Un jeune fermier, Symphorien, a noué un morceau de torchon en guise de garrot sanguinolent autour de son poignet traversé par une balle. Il est tellement affaibli qu’il peine à tenir debout en suppliant qu’on l’emmène à l’hôpital. Une jeune femme de 19 ans, Marie, est atteinte à la cuisse. Son bébé, Audrey, hurle à ses côtés, la joue tailladée par une éraflure de balle de kalachnikov. Les soldats ne posent pas de questions en emportant les blessés. Le soir va bientôt tomber et l’anarchie règne dans le pays.

 BEAUCOUP, À BANGUI, ESPÉRAIENT UNE INTERVENTION DIRECTE DES FRANÇAIS POUR SAUVER LE PAYS, À LA MANIÈRE DU MALI

Même en convoi lourdement armé, les unités de la Fomac, la force panafricaine d’interposition, n’ont guère envie de se retrouver, de nuit, aux abords de la forêt vierge. Les fermiers, eux, n’ont pas d’autre choix. « On va retourner se cacher à plus d’une heure de marche d’ici, explique Edmond Bagnot, un des chefs du village de Gbadengue. Dès qu’on sort de la brousse, on est en danger de mort. » En guenilles, les villageois dorment dans les clairières, sans aucun abri pour se protéger des averses diluviennes qui s’abattent sur cette région d’Afrique équatoriale en pleine saison des pluies. « On collecte les racines de yam sauvage, c’est tout ce qu’il nous reste à manger », affirme Edmond. Certains de ses comparses ont bien quelques vieux fusils de chasse, mais ils n’osent s’en servir de peur que les coups de feu n’attirent les miliciens. Et les munitions sont tellement rares que les villageois préfèrent les garder pour se protéger en cas d’attaque. Dénommés les « Anti-Balaka », ces groupes d’autodéfense ont des moyens dérisoires face aux milices qui ont conquis la République centrafricaine, en mars dernier. Certains villageois brandissent des machettes, mais beaucoup n’affichent pour seules armes que leurs pieux de bois taillé et de nombreux grigris. Alors tout le monde se cache. Pays de 4,6 millions d’habitants, la Centrafrique compte déjà plus de 1,5 million de déplacés et réfugiés.

En roulant vers la ville de Bossangoa, un des foyers de la violence au nord de la capitale, on ne croise presque plus âme qui vive. Sur des dizaines de kilomètres d’ornières boueuses, la piste en latérite ne longe que des villages désertés. Seuls quelques cochons à demi sauvages, des chèvres et des poulets errent entre les maisons vides. Les cases en pisé n’ont plus de porte, les toits de chaume sont défoncés ou brûlés. Les pillards ont absolument tout emporté.

« C’est une véritable persécution, affirme l’abbé Frédéric Tonfio. Les pillages, les viols et les meurtres ciblent systématiquement les Chrétiens. Et les quartiers musulmans sont toujours épargnés. » Le vicaire général dénombre plus de 34 000 personnes venues trouver refuge autour de la cathédrale de Bossangoa. L’évêque est parti à New York pour témoigner à l’Onu. Il y a croisé le président François Hollande, qui prévient des risques de « somalisation » du pays et appelle à une action internationale. Beaucoup, à Bangui, espéraient une intervention directe des Français pour sauver le pays, à la manière du Mali. Mais Paris insiste sur le fait que « la France n’a plus vocation à être le gendarme de l’Afrique ».

 ON PATAUGE DANS LA BOUE, LES ENFANTS SOUFFRENT DE DIARRHÉE ET L’ODEUR DES EXCRÉMENTS PLANE TOUT AUTOUR DE L’ÉVÊCHÉ

 Ce serait donc aux 2 400 soldats africains de la Fomac de se muer en une nouvelle force, la Misca, sous l’égide de l’Union africaine, financée par l’Europe et l’Onu. En attendant, le vicaire général de Bossangoa rallie les réfugiés autour de sa soutane blanche. « Nous sommes le pays le plus pauvre du monde, nous connaissons la violence et la dictature depuis des décennies. Mais là, on dépasse toutes les limites dans la souffrance », s’indigne le prêtre. Il a transformé la cathédrale Saint-Antoine-de-Padoue en un immense dortoir, avec des familles entières qui dorment entre les bancs. Mais l’église ne peut héberger tout le monde, alors les moins chanceux vivent dehors sous des abris de fortune, grelottant sous le crachin du petit matin. Beaucoup toussent dans la fumée grasse des feux qu’on allume pour cuire un peu de manioc. On patauge dans la boue, les enfants souffrent de diarrhée et l’odeur des excréments plane tout autour de l’évêché. « Les conditions sont épouvantables, s’exclame Pélagie, une commerçante de 25 ans qui porte aujourd’hui son dernier tee-shirt propre – mentionnant sa qualité d’“animatrice diocésaine”. On n’a plus rien, je reste parfois un jour ou même deux sans manger. »

Fait relativement rare dans cette contrée reculée, la jeune bénévole parle bien français et s’exprime au nom des autres réfugiés furieux qui s’agglutinent autour d’elle. Ville de 50 000 habitants, Bossangoa dénombre plus d’une centaine de morts, dont deux employés locaux de l’ONG française Acted. Pélagie a perdu un oncle et un cousin. Elle a trouvé refuge sous une fresque de la Vierge Marie avec onze membres de sa famille, dont le dernier, Odilon, a 2 mois. « Certaines femmes ont été violées par tout un groupe de rebelles, devant leur mari et leurs enfants. Ensuite, on ordonne au mari : “Ramasse-la et va-t’en” raconte la réfugiée. Si le mari dit un seul mot, les Seleka l’exécutent. » La maison de la jeune femme n’est qu’à quelques minutes de marche et, pourtant, elle dort à la belle étoile depuis trois semaines. « Ceux qui tentent de rentrer chez eux reviennent en courant, assure-t-elle. Ils pensent que les tueries sont terminées, mais ça continue. »

 « C’ÉTAIT AU JOUR PRÈS, RACONTE LE COLONEL GUY-JOEL GACHANCARD. JE PENSE QUE SANS NOUS, ON AVAIT DROIT À UN MASSACRE GÉNÉRALISÉ. »

La première vague de pillages a commencé au printemps 2013, lorsque la coalition disparate de la Seleka (« Alliance » en sango) a déferlé depuis le nord du pays pour faire chuter le dictateur François Bozizé. Majoritairement musulmans, ces rebelles se sont alliés sur place avec les tribus de nomades peuls. En ville, nombre des commerçants et autres citadins également musulmans se sont ensuite ralliés à eux. C’est à ceux-là que Pélagie en veut le plus aujourd’hui. « Avant, on était un quartier mixte, tout le monde s’entendait bien. Mais maintenant, nos propres voisins nous ont trahis pour piller nos biens. » Par vengeance, les groupes d’autodéfense Anti-Balaka, cachés dans la forêt, ciblent à présent les groupes de musulmans isolés. Les tueries répondent aux tueries. A quelques centaines de mètres des réfugiés de l’évêché, les hommes de la Seleka ont établi leur base principale. Juste à côté, une école héberge 2 800 réfugiés musulmans qui ont fui les campagnes. De jolies fillettes peules aux longues tresses et des grands-mères au visage tatoué de motifs géométriques s’agglutinent dans les salles de classe. La tension est palpable partout en ville. Au camp des soldats africains de la Fomac, pas une heure ne s’écoule sans que soient rapportés des coups de feu, des menaces ou des débuts d’émeute. Les soldats sont arrivés mi-septembre. « C’était au jour près, raconte leur chef, le colonel Guy-Joel Gachancard. Je pense que sans nous, on avait droit à un massacre généralisé. » Fin connaisseur de l’ex-rébellion Seleka, qu’il a côtoyée pendant des mois comme médiateur avant que les négociations de paix n’échouent, le colonel ne croit pas à la thèse d’un complot islamiste pour faire basculer un pays à 85 % chrétien. « C’est vrai qu’il y a une poussée générale de l’islam un peu partout en Afrique et que la religion gagne du terrain chaque année », explique l’officier congolais. Mais en Centrafrique, la réalité est plus prosaïque, assure-t-il. « Pendant longtemps, les musulmans se sont sentis tenus à l’écart par le pouvoir. Alors, aujourd’hui que leur groupe a pris le contrôle du pays, ils en profitent et ils se vengent… »

PARMI LES SEIGNEURS DE GUERRE, LE « GÉNÉRAL » MOUSSA ASSIMEH EST CONSIDÉRÉ COMME LE PLUS REDOUTABLE

Dans sa capitale décatie que patrouille un détachement de 450 soldats français, le nouveau président auto­proclamé, Michel Djotodia, commence à percevoir le péril. Pour éviter une guerre religieuse généralisée, il vient donc d’ordonner la dissolution des milices Seleka, espérant transformer le gros de ses troupes en armée régulière. Mais comme les caisses de l’Etat sont complètement vides, il n’a guère de moyens pour convaincre les milices. Soldats de fortune, déserteurs de l’armée tchadienne ou bandits, les ex-rebelles ne répondent d’ailleurs souvent qu’à leur chef direct. Après avoir pillé la capitale de fond en comble – jusqu’à la présidence et aux différents ministères – ces commandants se répartissent aujourd’hui les provinces. Parmi ces seigneurs de guerre, le « général » Moussa Assimeh est considéré comme le plus redoutable. Il squatte le commissariat central de la capitale avec sa colonne de pick-up armés de mitrailleuses lourdes et y reçoit chaque matin les hommages des policiers centrafricains terrifiés. « Ceux qui me décrivent comme un mercenaire ne craignent pas la vérité de Dieu », nous explique Assimeh par le biais d’un traducteur. Silhouette longiligne en treillis militaire et chèche du désert, le chef de guerre affirme être né en Centrafrique mais ne parle ni français ni sango. Ancien colonel de l’armée soudanaise, basé au Darfour, Moussa Assimeh appartient aux Rezeigat, une tribu de nomades arabes considérée comme emblématique des Janjawid, ces milices accusées des pires crimes contre les Noirs pendant les massacres qui firent plus de 200 000 morts. Si le chef de son clan, Moussa Hilal, est poursuivi pour génocide par le Tribunal pénal international, le « général Moussa » préfère rester évasif sur son parcours des dernières années. Mais il voit clairement son avenir à Bangui, dans l’entourage du nouveau président. Lorsqu’on évoque la possible venue d’une force internationale de maintien de la paix, le commandant assure : « Nous sommes arrivés au pouvoir par la volonté de Dieu. Si on cherche à nous désarmer de force, il y aura de très gros problèmes. »

 

Source : http://www.parismatch.com/Actu/International/La-grande-peur-des-chretiens-532154

 

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