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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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24 septembre 2013 2 24 /09 /septembre /2013 23:23

 

 

 

 

BBC Afrique 24 septembre, 2013 - 01:32 GMT

 

Depuis New York, où il participe à la 68e Session de l'Assemblée Générale des Nations Unies qui s'ouvre ce mardi, le ministre français des affaires étrangères a déclaré que la Centrafrique a besoin d'une aide d'urgence. Laurent Fabius a appelé à la mise en place d'une force africaine de paix

 

Le chef de la diplomatie française a exprimé ses inquiétudes sur l'absence selon lui, d'une réponse internationale à la crise en Centrafrique .Et d'après Laurent Fabius, cette situation menace toute la sous région d'Afrique Centrale.

 

Il a ajouté qu'il était absolument urgent d'agir. La République centrafricaine a t-il rappelé fait face à une situation sécuritaire sérieuse qui peut dégénérer et s'étendre aux pays voisins.

Ce mercredi, en marge du débat général, se tient une réunion ministérielle sur la situation en République Centrafricaine où la prise du pouvoir par la rébellion Séléka en mars 2013 a entrainé le pays dans un état sécuritaire et humanitaire plus que chaotique .

 

Ces dernières semaines, les observateurs ont révélé que les tensions entre groupes se réclamant pro Bozizé et des éléments de la séléka à Bossangoa au nord-ouest du pays, ont débordé sur le terrain confessionnel, accentuant la crise humanitaire.


Selon l'ONU, environ 1,6 million de Centrafricains ont urgemment besoin d'assistance et 12 000 enfants souffrent de "malnutrition aiguë" .Les chiffres du HCR, le Haut Commissariat aux réfugiés, indiquent que plus de 60 000 personnes ont fui vers les pays voisins, le Cameroun à lui seul accueille environ 40 000 Centrafricains.

 

Source : http://www.bbc.co.uk/afrique/region/2013/09/130924_car_forces.shtml

Une force militaire pour Centrafrique ? (BBC Afrique)
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24 septembre 2013 2 24 /09 /septembre /2013 23:20

 

 

 

RFI   mardi 24 septembre 2013 à 14:47

 

Mercredi 25 septembre 2013, Béatrice Epaye sera à New York, avec le CCFD-Terre solidaire, pour témoigner au sommet sur la Centrafrique prévue en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. Cette ancienne députée indépendante dans la dernière Assemblée centrafricaine, siège aujourd'hui au Conseil national de transition et lance un cri de détresse au micro de Christophe Boisbouvier.

 

RFI : Qu’attendez-vous de la réunion de cette semaine à l’ONU qui va être consacrée à la Centrafrique ?

 

Béatrice Epaye : C’est la première fois qu’on parle d’une telle réunion depuis que la crise a commencé. Et on se rend compte que la Communauté internationale a peut-être décidé cette fois-ci, de prendre des bonnes décisions pour qu’on arrête ce drame et que les populations vivent en paix. Mais il faut que cette réunion soit décisive. C'est-à-dire qu’elle pose les jalons de la sécurisation du pays. Il faudra que les décideurs puissent s’engager à reconstruire cet Etat, qui aujourd’hui est comme un non Etat. C’est un pays qui n’existe presque plus, puisque l’armée est inexistante et il est à la merci des milices, des gens venus d’ailleurs, qui font leur loi.

 

Vous êtes au Conseil national de transition, où vous représentez la préfecture de l'Ouham dont le chef-lieu est Bossangoa, au nord-ouest du pays. Qu’est-ce qui se passe en ce moment à Bossangoa ? Est-ce un conflit de nature politique ou religieuse ?

 

Je crois qu’aujourd’hui, quand on voit des zones de résistance, c’est un ras-le-bol. Certains veulent l’expliquer par la politique, mais moi non.

 

Ce ne sont pas des pro-Bozizé ?

 

On a écouté la déclaration du porte-parole de l’ancien président Bozizé. Ca n’engage que lui. Mais moi, je représente une population. J’ai vu l’humiliation d’une population. Les paysans ont perdu leurs outils de production, on viole leurs femmes devant eux ! Les gens emportent dans les autres pays les bœufs qui servent à l’attelage des charrues et qui sont leur outil. C’est ça, leur pain de chaque jour ! L’humiliation d’un père de famille devant sa femme, devant ses enfants, ça peut amener des gens à se révolter. Et les autorités militaires qui sont aujourd’hui au pays, qui sont des Seleka, on les a vus dans les provinces, monter des communautés les unes contre les autres, utiliser des citoyens issus de l’immigration. Peut-être que la majorité ne sont pas chrétiens, mais ils les ont utilisés pour mater les autres. C’est pour cela qu’il y a eu cette confrontation qui a eu une connotation religieuse et qui est dommage. Et je demande à ce que ça s’arrête parce que la RCA n’est pas ça.

 

« Le conflit est en train de devenir une confrontation religieuse », dit le président français, François Hollande. Etes-vous d’accord ?

 

Il a raison. Parce que ce qui s’est passé à Bossangoa, à Bouca, on voit bien que c’est une confrontation entre les chrétiens et les musulmans. Et les Seleka viennent appuyer les musulmans contre les chrétiens. Mais il ne faut pas seulement le dire, il faut l’arrêter. C’est pour cela qu’on lance ce message à la France pour que ça ne fasse pas un effet boule de neige, pour que l’ensemble du pays ne s’embrase pas dans ce conflit qui devient de plus en plus religieux.

 

Et en même temps Michel Djotodia, le numéro un du pays, affirme dans le quotidien Libération : « Les tensions entre communautés religieuses n’ont pas de réalité, ça ne marchera pas ».

 

Il a peut-être raison, mais c’est la Seleka, dans sa progression, dans sa conquête de pouvoir, qui a monté une communauté contre l’autre, qui a utilisé une communauté contre l’autre, assassiné, profané des églises avec le non-respect des choses sacrées, des femmes et des enfants. Les femmes ont été violées devant leurs maris. Ca a révolté les gens. La population centrafricaine a toujours vécu pacifiquement. Quand je me suis mariée à la cathédrale de Bossangoa, la famille de ma belle-mère qui est musulmane était à la cathédrale, avec nous. On n’a jamais connu ça. Quand il y a des ordinations à l’église catholique ou chez les pasteurs, il y a toujours l’imam qui est là pour accompagner les autres.

 

Pour la première fois depuis l’Indépendance, un musulman qui dirige le pays. Est-ce que ça ne change pas la donne religieuse ?

 

Non, c’est un faux problème parce qu’en Centrafrique nous avons vu des ministres d’Etat musulmans. Mais maintenant les gens vont réfléchir. Les gens ont vu comment un chef musulman dirige la République Centrafricaine : comment on peut prendre le pouvoir chez toi, gouverner un pays en amenant des gens – dont on ne sait d’où ils viennent – pour casser ton pays, ridiculiser ton peuple. Ca va faire réfléchir.

 

Côté français, François Hollande dit que la France aura sans doute à être davantage présente en Centrafrique. Mais en même temps il ne souhaite pas, apparemment, que des troupes françaises interviennent directement dans votre pays. Cela vous rassure ?

 

Je crois qu’aujourd’hui il ne faut pas qu’il se limite seulement à la logistique. Son armée a une compétence pour ce genre d’intervention. On l’a vu dans les pays voisins. Donc, l’armée française doit nous aider. On se retourne vers la France, comme les autres Etats africains. La France connaît le terrain centrafricain. Pourquoi nous laisser tourner en rond depuis six mois ? Pourquoi parler de la somalisation et laisser les gens mourir ?

 

Après ce que la France a fait au Mali, vous lui demandez quelque chose aussi en Centrafrique ?

 

Pourquoi pas ? Les êtres sont tous les mêmes. Un Centrafricain qui meurt c’est la même chose qu’un Malien !

 

Vous avez le sentiment d’être les oubliés de l’Afrique ?

 

Nous sommes les oubliés de l’Afrique, même ce conflit a été oublié. Mon appel c’est qu’on ne nous oublie pas. Il ne faut qu’on nous laisse nous entretuer et on en est déjà arrivés là. Les communautés qui s’affrontent, des gens qui ont mangé ensemble qui s’affrontent, parce que des gens qui veulent le pouvoir les ont utilisés à s’entretuer. Il faut arrêter.

 

Béatrice Epaye: la Centrafrique «est un pays qui n’existe presque plus»
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24 septembre 2013 2 24 /09 /septembre /2013 23:17

 

 

ONU / 68è Assemblée générale / Centrafrique
 
 
 
(MFI/24.09.2013) Cinq personnalités de la société civile centrafricaine assisteront, ce 25 septembre, à la réunion de haut niveau de l’ONU à New York. Sur le terrain, le conflit en RCA est devenu très complexe, ont-elles expliqué lors d’une étape à Paris. En cause, l’instrumentalisation par les politiques du religieux, avec une minorité musulmane qui serait défendue par la rébellion Seleka. Et en toile de fond, l’influence du Tchad voisin et l’inertie de la communauté internationale.
 
Lors de la réunion de haut niveau sur la Centrafrique , ce 25 septembre, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, cinq personnalités de la société civile vont faire entendre leurs voix. Deux ONG françaises, le Secours catholique et le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) leur ont permis de faire ce voyage – avec une étape à Paris, où ils ont donné une conférence de presse ce 19 septembre. Sur place, la situation est devenue très complexe, ont-ils expliqué.
 
Une coalition de groupes armés, la Seleka (« Alliance » en langue sango), a pris le pouvoir le 24 mars à Bangui, contraignant à l’exil le général François Bozizé, lui-même arrivé au pouvoir en 2003 par un coup d’Etat. Depuis, une situation d’anarchie prévaut : pillages et violences ont entraîné une très grave crise humanitaire.
 
La Seleka vise surtout des chrétiens
 
Mgr Nestor Désiré Nongo Aziagbia, fait partie de la délégation. Evêque du diocèse de Bossangoa, une ville du nord-ouest du pays où les combats entre milices d’auto-défense et rebelles de la Seleka ont fait plus de 100 morts en septembre, il témoigne : « Il existait déjà une cohabitation difficile entre les éleveurs venus du Tchad et les agriculteurs sédentaires... Les éleveurs ne sont plus armés de bâtons mais de Kalachnikov, et profitent de la situation pour faire des razzias dans les champs des paysans. Toute réaction donne lieu à des représailles violentes, les éleveurs appelant la Seleka à la rescousse pour faire la justice à leur manière. Les paysans sont abattus et les villages incendiés ».
 
L’homme d’église, qui a fait les 14 et 15 septembre une visite dans la région avec l’archevêque de Bangui et le secrétaire général de la communauté islamique, a constaté que les « villages sont vidés de leur populations, et que des hommes, des femmes et des enfants sont terrés en brousse comme des animaux ». Selon les témoignages recueillis sur le terrain, « les rebelles de la Seleka font sortir tous les musulmans des villages et promettent de revenir « ratisser ». Même à Bangui, la capitale, les pillages commis par la Seleka seraient« ciblés », visant surtout des chrétiens, ainsi que « certains musulmans qui ne sont pas d’accord avec la rébellion », note le révérend protestant Nicolas Guerekoyame Gbangou.
 
Béatrice Epaye, présidente de la fondation Voix du cœur, principale ONG de prise en charge et de réinsertion des enfants de la rue, précise de son côté que la Seleka a utilisé ces enfants pour piller, mais aussi pour creuser des fosses où les butins des rebelles ont été cachés à Bangui.
 
Empêcher l’affrontement inter-religieux
 
Cette ancienne ministre, députée du nord-ouest et membre du Conseil national de transition (CNT) s’inquiète de l’instrumentalisation du religieux par les politiques. «  La Seleka s’est appuyée sur les musulmans pour aller sur Bangui, affirme-t-elle. Ceux qui ont été déchus du côté des chrétiens font comme s’ils organisaient une résistance contre les musulmans pour récupérer le pouvoir. C’est dangereux. » Principal accusé : le président destitué, François Bozizé, qui voudrait récupérer la résistance opposée à la Seleka par des milices d’auto-défense.
 
La Centrafrique compte 5,1 millions d’habitants, avec 85 % de chrétiens et 15 % de musulmans. « Depuis l’indépendance, tous les présidents ont été chrétiens, rappelle l’évêque de Bossangoa. D’où l’exaspération de la part des musulmans qui se considèrent à tort ou à raison comme une communauté négligée dans le nord-est du pays, alors que toutes les régions du pays et même la capitale manquent cruellement d’infrastructures ».
 
Le révérend Nicolas Guerekoyame Gbangou a été en janvier 2013 l’un des initiateurs d’une plateforme des confessions religieuses, une première dans les nombreuses crises traversées par la Centrafrique. « Je suis engagé avec mes pairs pour ramener la paix et empêcher le projet d’affrontement inter-religieux que les politiques veulent nous imposer, alors que nous cohabitons paisiblement depuis plus d’un siècle », dit-il.
 
« Le Tchad a-t-il carte blanche en RCA ? »
 
La rébellion au pouvoir a été officiellement dissoute et ses quelque 15 000 combattants doivent être désarmés. La Seleka reste un groupe disparate de cinq chefs. Parmi eux, l’actuel chef d’Etat, Michel Djotodia, qui n’a pas le contrôle sur tous les autres. Ces généraux sont perçus comme une force d’occupation étrangère dans la mesure où ils comptent des hommes comme Noureddine Adam, ministre de la Sécurité publique, réputé proche d’Idriss Déby, dont une partie de la famille se trouve au Tchad mais qui se revendique centrafricain. Le général Mohamed-Moussa Dhaffane, un Centrafricain de père soudanais, a quant à lui été arrêté le 30 juin par Michel Djotodia.  
 
Selon l’évêque de Bossangoa, la Seleka est composée à « 70 % de Tchadiens, à 20 % de Soudanais et à 10 % de Centrafricains ». Un propos tempéré par Mathias Morouba, le président de l’Observatoire centrafricain des droits de l’Homme (OCDH) : « N’oublions pas que dans la Seleka , certains ont prêté serment sur la Bible et d’autres sur le Coran ». Le rôle du Tchad, qui a envoyé le 23 septembre un bataillon de 400 hommes pour renforcer la Force multinationale des Etats d’Afrique centrale (Fomac) pour remettre de l’ordre en Centrafrique, prête à de nombreuses questions. « Le Tchad a-t-il carte blanche en RCA pour bons services rendus au Mali ?», s’interroge ainsi Béatrice Epaye. De son côté, Mathias Morouba se demande quel est le jeu d’Idriss Déby : « Les rebelles du Sud du Tchad opposés à Déby sont occupés à piller en RCA, et les objets volés se retrouvent sur les marchés du Tchad »
 
Le bilan, en termes de violations de droits de l’homme, est difficile à chiffrer, mais des exécutions sommaires ont été commises par la Seleka comme par l’armée régulière de Centrafrique, selon Mathias Morouba. Les corps de 40 personnes abattues en décembre 2012 ont été retrouvés dans une fosse commune, à 45 km de Bangui. Une fillette de onze ans aurait subi un viol collectif à Mobaye, un village situé à 600 km de Bangui, en représailles à des actes de résistance posés par des jeunes commerçants rançonnés par des rebelles de la Seleka sur le marché. 
 
L’inertie de la communauté internationale
 
Dans ce contexte, les représentants de la société civile regrettent les longs mois d’inertie de la communauté internationale, qui commence à se saisir du dossier. «  La Fomac devait passer de 730 à 2000 personnes depuis avril, mais on n’a pas vu ces renforts arriver, regrette Béatrice Epaye. On entend parler d’une Mission internationale de soutien à la Centrafrique , la Misca , composée de 3600 hommes qui la remplacerait, sous l’égide de l’Union africaine. Mais la Misca n’est pas là non plus. La Communauté économique des Etats d’Afrique centrale et l’UA se disputent pour prendre le contrôle des opérations. Pendant ce temps, les gens souffrent. »
 
La France sera sans doute interpellée lors de la réunion du 25 septembre à New York, qui devrait se dérouler en présence de Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères. Nestor Désiré Nongo Aziagbia, l’évêque de Bossangoa, n’est pas le seul à s’indigner : « Il y a 450 militaires français à l’aéroport qui ne font rien ! Pourquoi une action spontanée et efficace au Mali et pas en République de Centrafrique ? François Hollande a dit qu’il n’y aura pas d’intervention militaire chez nous, mais on a des accords de défense depuis les années 1960. On ne peut pas laisser tout un pays partir en fumée ! »
 
 
Sabine Cessou
RCA : La société civile va faire entendre sa voix à New York
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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 23:26

 

 

 

INTERVIEW

 

 

Michel Djotodia, autoproclamé président après le coup d’Etat contre François Bozizé en mars, a répondu à «Libération».

 

Michel Djotodia est le nouvel homme fort de Centrafrique. Président autoproclamé deux jours après que les rebelles de la Séléka ont conquis Bangui, le 21 mars, chassant du pouvoir François Bozizé, Djotodia s’est jusqu’à présent peu exprimé. Pour sa première interview à la presse écrite française, il reçoit dans sa résidence provisoire : une ancienne villa ayant appartenu à l’empereur Jean-Bedel Bokassa, au sein du camp militaire de Roux. Dans un bureau encore rempli de cartons, où traînent un livre de Barack Obama,un autre à propos de Machiavel mais aussi un supplément de l’Express sur «comment réussir ses interventions en public».

 

INTERVIEW

 

Centrafrique : «L’impunité, c’est fini» 

 

Par Maria Malagardis  18 SEPTEMBRE 2013 À 21:37

 

DÉCRYPTAGE

 

La France ne veut pas rejouer en Centrafrique le scénario malien

 

 Par Thomas Hofnung

 

La situation en Centrafrique préoccupe la communauté internationale et sera évoquée à l’ONU mercredi prochain. Qu’attendez-vous de cette réunion, à laquelle vous avez décidé de ne pas assister ?

 

La ministre des Affaires étrangères sera là pour expliquer notre position. Moi, j’ai mieux à faire à Bangui. Nous avons deux défis à résoudre dans un temps très court : la sécurité et l’aide humanitaire. Les deux sont liés. La situation humanitaire était déjà mauvaise dans l’arrière-pays avant notre arrivée au pouvoir ; elle s’est encore dégradée avec l’apparition de groupes nébuleux qui ont mené plusieurs attaques début septembre. A Bossangoa et à Bouca, dans le Nord-Ouest, des musulmans ont été brûlés vifs dans une mosquée ! A Bangui, en revanche, la sécurité s’est améliorée et nous allons aussi bientôt sécuriser les deux corridors routiers qui permettent de désenclaver le pays, avec l’aide de la Micopax [la mission de consolidation de la paix en Centrafrique sous l’égide des pays de la région, depuis 2008, ndlr]. Il est certain que nous avons besoin d’aide, nous le dirons à nouveau à New York, tout en insistant aussi sur nos intentions en matière de respects des droits élémentaires.

 

Redoutez-vous une dérive vers une guerre civile à connotation religieuse ?

 

En tuant des musulmans, on veut nous entraîner sur cette voie. Mais nous savons qui est derrière cette manœuvre : depuis l’étranger, le porte-parole de l’ex-président François Bozizé a revendiqué les attaques de Bossangoa et Bouca. Tous répondront de leurs actes devant la justice. D’ores et déjà, nous avons lancé un mandat d’arrêt international contre François Bozizé pour les crimes commis quand il était au pouvoir. Nous exigerons aussi [que soient traduits en] justice tous ceux qui veulent déstabiliser le pays. Mais les tensions entre communautés religieuses n’ont pas de réalité en Centrafrique, ça ne marchera pas.

 

La Séléka a pourtant elle aussi été accusée d’exactions et même d’avoir visé spécifiquement des chrétiens…

 

Vendredi, j’ai signé un décret pour dissoudre la Séléka. Mais une grande confusion s’est installée. La rébellion a démarré avec 5 000 hommes en décembre puis, au fur et à mesure de notre conquête vers le Sud, des gens nous ont rejoints. Au finale, nous avions 22 000 hommes au moment de la prise de Bangui ! Si on les chassait tous d’un coup, ce serait le chaos. Il faut les désarmer, ce qui est en train de se faire, puis réintégrer dans la nouvelle armée nationale ceux qui le souhaitent. Quant à ceux qui ont commis des exactions, ils seront jugés. L’impunité, c’est fini.

 

Vous n’avez pas peur de vous faire des ennemis ?

 

On peut avoir peur, mais ça ne sert à rien. Il faut prendre des risques, accepter les oppositions. Il y en aura.

 

Vous êtes le premier président musulman de la Centrafrique, pays à majorité chrétienne. Certains vous ont soupçonné d’être un islamiste…

 

Est-ce que je ressemble à un islamiste ? Regardez sur mon bureau, j’ai des exemplaires de la Bible et d’autres du Coran, et même une miniature de Jérusalem. Je suis musulman, je fais mes cinq prières par jour, mais ma mère est chrétienne, elle est à côté et si vous voulez je vais la chercher ! Elle lit la Bible tous les jours. Si nous avions voulu imposer un régime islamiste, ça se serait vu très vite.

 

Vous êtes arrivé au pouvoir par un coup de force, combien de temps comptez-vous rester à la tête de la Centrafrique ?

 

Nous suivrons les propositions de la communauté internationale, qui ne veut pas de transition qui excède dix-huit à vingt-quatre mois. Après, il y aura des élections et, ni moi ni aucun membre de mon gouvernement ne serons candidats. Je ne suis pas attaché au pouvoir. Je travaille parfois jusqu’à 1 heure du matin, ce n’est pas facile. Ma femme est béninoise, je me vois bien me retirer au Bénin. J’y ai vécu, j’y ai beaucoup appris sur la démocratie.

 

Interview de Michel Djotodia dans Libération
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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 23:21

 

 

 

 

RFI   lundi 23 septembre 2013 à 13:45

 

L’Assemblée générale de l’ONU s’ouvre demain, mardi 24 septembre avec plus de 200 chefs d’Etat et de gouvernement. Ce grand rendez-vous diplomatique annuel sera dominé par le conflit syrien et la venue du président iranien Hassan Rohani. D'ici là, les tractations se poursuivent en vue d'une résolution visant à encadrer la destruction d'ici à mi-2014 de l'arsenal chimique syrien. Par ailleurs, le dossier centrafricain arrive à l'agenda onusien. Une réunion sur le sujet est prévue mercredi.

 

La Centrafrique au centre de l'attention mercredi

 

La Centrafrique, jusque-là oubliée de l'agenda onusien, devrait être au menu des discussions puisque la France veut sonner la mobilisation. Mercredi, une réunion ministérielle est prévue à New York, coprésidée par la France, le bureau des affaires humanitaires de l'Onu (OCHA) et l'Union européenne. Des représentants de l'Union africaine, de l'Onu, des Etats-Unis, des pays voisins de la Centrafrique, d'Afrique du Sud, du Burundi doivent y participer. 

 

Le nouveau régime, représenté à l'Assemblée générale, par le Premier ministre de transition Nicolas Tiangaye, entend plaider pour une «aide massive», sécuritaire et humanitaire, afin de mener à bien la transition jusqu'aux élections. « Il est certain que nous avons besoin d’aide, nous le dirons à nouveau à New York, tout en insistant aussi sur nos intentions en matière de respects des droits élémentaires », a dit Michel Djotodia, l'ancien chef de la coalition rebelle Seleka devenu président, dans une interview au journal Libération.

ONU: la Syrie, l'Iran, la Centrafrique à l'agenda du grand «bazar» diplomatique à New York
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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 12:24

 

 

 

 

 

http://french.cri.cn   2013-09-23 11:33:58

 

La rébellion d'origine ougandaise l'Armée de résistance du seigneur (LRA pour Lord's Resistance Army), retranchée dans l'est de la Centrafrique a décidé de déposer les armes, a annoncé dimanche 22 septembre Guy-Simplice Kodegue, porte-parole de la présidence de la République Centrafricaine. Les agents concernés sont actuellement dans la préfecture de Bria, le recensement du personnel et des armes sont en cours.

 

Selon le bureau régional de l'ONU en Afrique centrale, basé à Libreville la capitale du Gabon, le gouvernement de la République centrafricaine a informé l'ONU de la décision de la LRA de déposer les armes. Des agents de l'ONU arriveront bientôt à Bria pour l'étape suivante.

 

 

Centrafrique : l'ONU confirme l'annonce de la décision de la LRA de déposer les armes

 

French.news.cn   2013-09-23 09:01:24

 

BANGUI, 22 septembre (Xinhua) -- Les Nations Unies confirment l'annonce de la décision de la rébellion ougandaise de l'Armée de résistance du seigneur (LRA) repliée à l'Est de la République centrafricaine (RCA) de déposer les armes, une information communiquée dimanche à Xinhua par les autorités de Bangui.

 

"Les Nations Unies ont été effectivement informées par les autorités centrafricaines de ce qu'un nombre important d'éléments de la LRA a accepté de cesser la lutte armée. Nous sommes impressionnés par le chiffre avancé de plus de 1.200 défections. Il est à noter que les Nations Unies sont en train de s'organiser en collaboration avec le gouvernement centrafricain pour une mission sur le terrain entre demain et mardi", a confié une source interne de l'organisation mondiale.

 

Le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BINUCA) à Bangui, dirigé par le général sénégalais Babacar Guèye, prévoit de se rendre à Nzako, une localité de la sous-préfecture de Bria dans ce pays d'Afrique centrale où ont commencé à se cantonner les troupes ayant décidé de déposer les armes pour le retour à une vie normale, précise-t-on.

 

Il sera question, précise la source contactée, d'évaluer les besoins de prise en charge de ces hommes en armes qui comportent dans leurs rangs des femmes et des enfants, avait fait savoir le porte-parole de la présidence centrafricaine, Guy Simplice Kodégué.

 

Classée sur la liste des organisations terroristes établie par les Etats-Unis, la LRA opère dans quatre pays : l'Ouganda, la RCA, la République démocratique du Congo (RDC) et le Sud-Soudan. Elle est accusée de pires atrocités (massacres, exécutions sommaires, viols, etc.) à l'égard des populations de ces pays dont les victimes se comptent par milliers.

 

Son chef, Joseph Kony, et certains de ses lieutenants sont poursuivis par la Cour pénale internationale (CPI) basée à La Haye aux Pays-Bas, pour crimes de génocide et crimes contre l'humanité.

 

Les Nations Unies et l'Union africaine (UA) ont mis en ensemble une mission visant à tordre le cou à la redoutable rébellion. Les Etats-Unis ont annoncé la mise à disposition d'une centaine d'experts militaires pour le soutien à cette opération.

 

Source : http://french.news.cn/2013-09/23/c_132741313.htm

Centrafrique : la LRA a décidé de déposer les armes
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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 12:18

 

 

Le président du MLPC Martin ZIGUELE reçu à Paris au siège du Parti Socialiste, 10, Rue Solferino

Communiqué de presse du MLPC
Communiqué de presse du MLPC
Communiqué de presse du MLPC
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22 septembre 2013 7 22 /09 /septembre /2013 22:41

 

 

http://www.cameroonvoice.com  

 

A quelque 300 km au nord-ouest de Bangui, Bossangoa vit une résistance des populations locales ayant constitué des comités d'autodéfense face aux exactions des ex-rebelles Séléka. Mais pour le pouvoir de Bangui, il s'agit ni plus ni moins d'une rébellion organisée avec l'appui de dirigeants de l'ancien régime.

 

Deux grenades ont été découvertes jeudi à la cathédrale de Bossangoa alors que des renforts des forces de défense nationales, des ex-rebelles Séléka et de la Force multinationale de l'Afrique centrale (Fomac) ont été envoyés pour sécuriser cette ville du nord-ouest de la Centrafrique touchée par un regain de violences, a appris Xinhua de source de cette église catholique. 


Après des combats meurtriers qui ont causé plus de 100 morts, selon les sources officielles, au début du mois, la tension est remontée cette semaine dans cette ville natale du président déchu François Bozizé et ses environs, où le nombre des personnes déplacées installées en plein dépassait les 35.000 jeudi soir, d'après le vicaire général de la cathédrale, l'abbé Frédéric Tonfio.


Selon le prélat, un calme précaire était observé dans la localité, depuis l'arrivée des renforts militaires annoncés la veille à Bangui par le président de la transition Michel Djotodia. "Ce matin, nous avons rencontré les responsables de la Séléka (l'ex-coalition rebelle au pouvoir dissoute, NDLR), de la Fomac et l'imam de la mosquée. Nous essayons de calmer la situation", a-t-il indiqué.


"La Fomac nous demande de laisser partir les gens, curieusement les exactions se poursuivent. Certaines personnes qui se sont cachées en brousse sortent pour venir s'installer à la mission. A cause de la pluie qui est tombée ce soir, ces sinistrés sont dans la boue", a-t-il poursuivi décrivant un contexte de situation humanitaire dramatique où deux grenades ont été découvertes devant le presbytère de la cathédrale.


"Ces grenades sont sous la surveillance de la Fomac. J'ai informé le général Yaya, qui a été envoyé comme chef militaire à Bossangoa de cette découverte. Auparavant, il nous avait reçu avec les notables que j'ai fait venir pour écouter les doléances de la population", a expliqué l'abbé Tonfio qui, avec l'archevêque de Bangui, multiplie les appels pour attirer l'attention sur cette crise.


A quelque 300 km au nord-ouest de Bangui, Bossangoa vit une résistance des populations locales ayant constitué des comités d'autodéfense face aux exactions des ex-rebelles Séléka, de l'avis de ces responsables religieux. Mais pour le pouvoir de Bangui, il s'agit ni plus ni moins d'une rébellion organisée avec l'appui de dirigeants de l'ancien régime.


Aucun bilan n'est fourni concernant les affrontements de ces derniers jours, le vicaire général de la cathédrale faisant état de difficultés à se déplacer sur les lieux de ces événements. Les autorités du pays ont présenté à la presse jeudi en mi-journée dans la capitale un jeune homme arrêté avec armes aux alentours de la "ville rebelle".

Centrafrique : Des explosifs découverts à la cathédrale de Bossangoa
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22 septembre 2013 7 22 /09 /septembre /2013 22:18

 

 

RFI  dimanche 22 septembre 2013 à 12:18

 

Le désarmement des hauts gradés de l'ex-Seleka doit démarrer en début de semaine. Dans le contexte d'insécurité généralisée en République centrafricaine, la mission s'annonce délicate. Pour faire le travail, le président en exercice de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, le tchadien Idriss Déby, vient d'envoyer un escadron supplémentaire de plus de 400 hommes.

 

Face au désordre qui règne actuellement au sein de l'ex-Seleka, éclatée en multiples factions, les hommes déployés par Ndjamena auront pour mission de réduire l'influence de généraux de l'ancienne rébellion.

 

Ils devront mettre en application le décret signé par Michel Djotodia. Décret qui stipule qu’un général ne doit avoir que quatre aides de camp, et un colonel, seulement deux aides de camp. Toutes les solutions sont envisagées pour y arriver, y compris la force, s’il le faut.

 

Les gradés sont « prévenus et ils doivent coopérer »

 

«Si les gens sont cantonnés, il n’y aura plus de problème. C’est uniquement pour ceux qui ne voudront pas accepter cette nouvelle mission qu’il y aura des problèmes», explique Jean-Félix Akaga, commandant de la Force multinationale en Afrique centrale, la Fomac. «Mais pour ceux qui adhèrent à cette nouvelle mission, il n’y aura pas de problème», espère-t-il.

 

Les généraux concernés ont été reçus par Jean-Félix Akaga et le ministre centrafricain de la Sécurité publique sur la base de la Fomac, samedi 21 septembre. «Ils ont été prévenus et ils doivent coopérer», prévient Josué Binoua, ministre de la Sécurité publique. «Il faut qu’un comité observe cela», précise-t-il. Pour le ministre, il s’agit de «prévention», «parce que mieux vaut prévenir que guérir».

 

→ A (RE)LIRE: Centrafrique: le cri d’alarme de la société civile

Lors de la première opération de désarmement des ex-Seleka, qui s’est achevée en milieu de semaine, seulement quelques centaines d’armes de guerre ont été récupérées. De nombreux généraux, et leurs escortes lourdement armées, continuent donc de circuler dans le pays et de faire peur à la population.

 

► Le Grand Reportage de RFI de ce lundi 22 septembre est consacré à la crise humanitaire en République centrafricaine

 Centrafrique: l’épineux désarmement des chefs de l’ex-Seleka est lancé
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22 septembre 2013 7 22 /09 /septembre /2013 22:08

 

 

 

 

9/22/2013 4:03:49 PM  XINHUANET 

 

République Centrafricaine  - Les pourparlers de paix entamés entre le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), rébellion dirigée par Abdoulaye Miskine arrêté lundi au Cameroun, et le pouvoir de Bangui ne sont pas remis en cause par cette épisode que les autorités nient avoir favorisé, annonce dimanche le camp du chef rebelle, ancien allié de Michel Djotodia au sein de l'ex-rébellion de la Séléka.

 

« Nous sommes sereins devant cette arrestation du général de division Abdoulaye Miskine parce que nous estimons que ce n'est pas le pouvoir en place qui en est à l'origine. Depuis cinq mois, les autorités de Bangui sont en pourparler avec le FDPC en vue de la signature d'un accord de paix dont le lieu est prévu à Brazzaville au Congo », a révélé à Xinhua le secrétaire général adjoint de la branche politique de la rébellion, Michel Alkhaly Ngady.


Le pouvoir confirme cette information que le porte-parole de la présidence, Guy Simplice Kodégué, nuance cependant en affirmant que « c'est vrai que des négociations étaient en cours, sous la présidence du chef de l'Etat congolais, Denis Sassou Nguesso, président du Comité de suivi des accords de paix de Libreville [ conclus le 11 janvier au Gabon, NDLR], mais elles ont peu avancé ».

Pour l'heure, aucune date n'a été arrêtée pour la signature de l'accord de paix annoncé, reconnaissent les leaders du FDPC qui se réunissent de temps en temps dans des restaurants de Bangui, faute d'une base structurelle établie pour leur organisation qui a vocation à se muer en un parti politique reconnu après l'acceptation de l'abandon de la lutte armée.

 
De son vrai nom Martin Koumtamadji, Abdoulaye Miskine est un ex-compagnon d'arme du président de la transition centrafricain Michel Djotodia. D'abord en service au Darfour au Soudan, les deux hommes dont le premier est aussi connu pour avoir prêté main forte au chef rebelle tchadien Mahamat Nour lors de la tentative de prise du pouvoir de février 2008 à N'Djamena, ont aussi séjourné ensemble au Bénin.


C'est dans ce pays d'Afrique de l'Ouest que se commence à se former dès 2010 l'alliance rebelle de la Séléka, à en croire Alkhaly Ngady. « Le FDPC est l'un des signataires de l'acte mettant en place la coalition Séléka en 2012. Donc en toute logique, le FDPC devait entre le même jour avec la Séléka à Bangui, mais il a choisi de passer par le Quatrième Parallèle, l'accès passant par Berbérati », renseigne-t-il.

En retrait des négociations de pourparlers de Libreville sous l'égide des dirigeants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), cette organisation qui déclare plus 2. 000 combattants dans ses rangs mais sans avouer la présence d'opposants au régime du leader tchadien Idriss Deby Itno, intrigue en outre pour cette absence à la phase décisive du renversement du pouvoir de François Bozizé qu'elle combattait aussi.


Pour sa défense, soutient par la voix de son secrétaire général adjoint rencontré justement dans un restaurant banguissois en compagnie d'autres responsables comme le conseiller général Abel Mongai Alladoum, qui se présente comme l'une des victimes des exactions commises par Bozizé à son arrivée au pouvoir par les armes en mars 2003, avoir voulu épargner aux populations ces mêmes actes par lesquels s'est aussi distinguée la Séléka.


« Le FDPC est composé majoritairement de Centrafricains soucieux de préserver la vie des populations, donc d'éviter d'associer son nom aux exactions. La Séléka est composée d'éléments composites, de pires criminels. C'est comme si on se rendait complices des exactions », avance Alkhaly Ngady.


C'est un propos qui sonne comme une charge contre le pouvoir de Bangui qui accuse Miskine et Bozizé d'être les instigateurs du regain de violences à Bossangoa et Bouca, deux localités du Nord- Ouest. Il rapporte d'ailleurs en outre qu'entre février et avril le FDPC a été à trois reprises l'objet d'agressions dans ses positions de la frontière avec le Cameroun de la part de la Séléka.


L'organisation se défend également d'avoir des ambitions présidentielles. « Le FDPC n'a pas vocation à s'emparer du pouvoir. Cela est connu des autorités », martèle son secrétaire général adjoint qui exclut à cet effet une participation à la prochaine élection présidentielle prévue au terme de la transition politique de dix-huit mois imposée par l'accord de Libreville.


« Mais pour les autres élections, législatives et municipales, il pourra valablement prendre part », affirme celui-ci. En attendant, les postes prévus pour le mouvement politico-militaire au sein du gouvernement d'union nationale et de transition de Nicolas Tiangaye puis du Conseil national de transition (CNT) qui joue le rôle d'une Assemblée nationale provisoire, restent sans occupants, apprend-on. 


Car, Abdoulaye Miskine, qui a conditionné son retour à Bangui par des garanties de sécurité spéciales, est officiellement reconnu comme un acteur majeur de la transition. Des membres de l'entourage de Michel Djotodia reconnaissent que son absence à ce processus gêne, tandis que d'autres ruent sur les brancards en le taxant d'un poids insignifiant dans cette étape de l'évolution du pays. 


Le FDPC se dit malgré tout disposé à s'inscrire au processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) qui interpelle l'ensemble des mouvements politico-militaires et groupes armés actifs en RCA, à commencer par la Séléka. Fin

 

 

L'arrestation de Miskine n'influence pas les négociations avec le pouvoir, selon son camp
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