REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
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UNITE-DIGNITE-TRAVAIL
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CONFERENCE DE PRESSE RELATIVE A LA MISSION EFFECTUEE AUX NATIONS UNIES DE SON EXCELLENCE MAITRE NICOLAS TIANGAYE, PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE DE TRANSITION
DECLARATION LIMINAIRE
Bangui, le 07 Octobre 2013
Mesdames et Messieurs chers compatriotes,
C’est pour moi un réel plaisir d’informer l’opinion publique nationale et internationale, de la mission que j’ai effectuée du 19 au 29 septembre 2013 au siège des Nations Unies à New York pour participer à la 68ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
Notre pays, la République Centrafricaine a été longtemps oubliée par la Communauté internationale alors qu’elle a traversé la page la plus sombre de son histoire. Cette mission a été avant tout une mission de plaidoyer c'est-à-dire attiré l’attention de la Communauté internationale sur le sort de nos populations qui vivent un drame humanitaire sans précédent.
Dans cette période difficile, il est nécessaire que les centrafricains quel que soit leur obédience, doivent être soudés et travailler pour ramener la paix sociale dans un pays que nous avons tous partage et partant, créer les meilleures conditions possibles pour la mise en œuvre d’une Transition apaisée. Il est donc du devoir de chaque compatriote de jouer son rôle au-delà des considérations idéologiques et partisanes.
La mission a quitté Bangui, le 19 septembre 2013 pour Paris. Après les formalités de visa, celle-ci a finalement quitté Paris le 21 septembre 2013 pour New York. Je tiens à réaffirmer ici que cette mission a été une réussite éclatante parce que la voix de la République Centrafricaine a été écoutée. La Communauté internationale est disposée à accompagner notre pays afin de sécuriser le territoire, apporter une aide humanitaire à nos populations en détresse et soutenir financièrement notre pays.
- Du déroulement de la Mission
- Contact préliminaire à Paris
J’ai été reçu au cours de mes contacts préliminaires sur la route de New York le 20 septembre 2013 au Palais de l’Elysée par Mme Hélène Le Gal assisté assistée de quatre conseillers. Les discussions ont porté sur les questions sécuritaires, humanitaires et l’appui financier au gouvernement de Transition. J’ai aussi fait le plaidoyer pour que la France intervienne auprès du FMI pour la reprise de la coopération et le renforcement de la Mission Internationale de Soutien à la République Centrafricaine (MISCA). Les autorités françaises ont exprimé leur total soutien au processus de transition en cours et plaidé la reprise de la coopération avec le FMI. La France va également soumettre au Conseil de sécurité de l'ONU, un projet de résolution en faveur d'un soutien financier et logistique à la MISCA.
Après l’arrivée de la Mission à New York le 21septembre 2013, j’ai été reçu par la 3ème personnalité des Nations Unies à savoir Mme Helen Clark, Administrateur du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Madame Helen Clark, assisté de M. Adoulaye Mar Dieye, Sous-secrétaire Général, Directeur Régional pour Afrique du PNUD et Mme Priya Gajraj, Chef d'Equipe de soutien aux pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre. Par contre la délégation centrafricaine conduite par moi-même, le Monsieur Abdalla Kadre Assane, en charge du Plan, de l’Économie et de la Coopération Internationale, Maxime Balalou, Conseiller en matière des Finances à la Primature et l'Ambassadeur, Représentant Permanent de la RCA aux Nations Unies, Charles Armel Doubane.
Les discussions avec Mme Helen Clark ont porté essentiellement sur les questions sécuritaires, humanitaires, et la possibilité d’accompagner Gouvernement d’Union Nationale de Transition. J’ai insisté sur les quatre défis majeurs qui s’imposent à mon Gouvernement à savoir la sécurisation du territoire et la protection de nos populations, humanitaires avec la mobilisation de l’aide d’urgence, la mise en œuvre de la Feuille de route et l’organisation des futures élections.
Pour le gouvernement, le défi majeur demeure la sécurisation du pays. A cet effet, j’ai informé l’Administrateur du PNUD des actions importantes menées par le gouvernement, notamment le désarmement et le cantonnement des ex-éléments de la Coalition Séléka, le redéploiement des forces de police et de gendarmerie placées désormais sous la tutelle du Ministère de la Sécurité Publique.
Cette situation d’insécurité a eu un impact sans précédent sur la situation humanitaire résumé comme suit : 4,6 millions de Centrafricains sont touchés par la crise, c’est-à-dire la totalité de la population du pays ; 1,6 millions de déplacés internes ont « cruellement besoin d’aide ». ; 60 000 enfants risquent de mourir de malnutrition ; 62 714 personnes ont cherché refuge dans les pays voisins, dont 40.500 principalement en République Démocratique du Congo.; 650 000 enfants au moins ne peuvent pas se rendre à l’école ; 484 000 habitants (10,5 % de la population) sont en situation d’insécurité alimentaire sévère ; 3 500 enfants ont été enrôlés par des groupes armés ; 13.703 personnes en traitement antirétroviral risquent de ne plus pouvoir prendre leurs médicaments à cause des risques d’interruption de la chaîne d’approvisionnement ; Moins de 20% des structures médicales du pays sont opérationnelles.
J’ai également informé Madame Helen Clark de la mise en place des forces de la Mission Internationale de Soutien au Centrafrique (MISCA), de l'augmentation des effectifs de la FOMAC à 1400 hommes avec le déploiement prochain de 490 éléments gabonais et camerounais. Le Burundi a annoncé un contingent de 450 hommes supplémentaires.
Madame Helen Clark quant à elle, a exprimé sa satisfaction et a cependant noté en passant que les évènements en cours en Centrafrique retiennent une attention particulière de son Institution (PNUD) dont le Bureau pays a contribué avec le Ministère du Plan et de l’Economie à l’élaboration d’un programme stratégique d’urgence et de relèvement pour la période 2013-2015. Le PNUD est déterminé à appuyer la RCA, c’est déjà le cas de la sécurisation des Corridors Bangui-Béloko en direction du Cameroun pour le dédouanement des marchandises et l’amélioration des recettes de l’Etat, de l’octroi de microcrédits aux populations de quatre arrondissements de la ville de Bangui victimes de la crise politico-militaire afin de leur permettre de reconstituer des moyens de subsistance à travers des activités génératrices de revenus. Iles de même des travaux d’assainissement de la ville de Bangui pour la réhabilitation du Centre de traitement des déchets de la capitale et des canaux d’évacuation des eaux.
- Journée du lundi 23 septembre 2013
Dans la soirée du 22 septembre 2013, j’étais parti à Washington pour sensibiliser les autorités américaines sur la situation sécuritaire et humanitaire en République Centrafricaine, ensuite, faire un plaidoyer pour une assistance d’urgence aux populations sinistrées. A cet effet, j’ai rencontré successivement Monsieur YAMAMOTO, Sous-secrétaire d’Etat aux affaires, de Donald TEITELBAUM, Sous-secrétaire d’Etat Adjoint, David Brown, Conseiller Spécial des USA pour la RCA et l’Assistante de la Directrice des Affaires de l’Afrique Centrale.
Je tiens à préciser qu’au cours de cette rencontre, certains représentants des autres Départements et Institutions ont participé à cette réunion. Ma délégation était composée de Mme Léonie BANGA-BOTHY Ministre des Affaires Etrangères de la Francophonie et des Centrafricains de l’Etranger, Monsieur SISSA Le Bernard, Conseiller Spécial du Premier Ministre et Monsieur Samuel RANGBA, Ambassadeur, Directeur Général des Affaires Politiques.
Après l’exposé sur l’état des lieux en RCA, les efforts entrepris par le Gouvernement, nous avons présenté les attentes de notre pays à savoir la sécurisation du pays, une aide humanitaire d’urgence pour soulager la population en détresse et l’appui budgétaire au Gouvernement de Transition. Les autorités américaines ont beaucoup plus mis l’accent sur la faisabilité et l’efficacité des actions relatives au désarmement et au cantonnement des éléments de l’ex-Séléka, la constitution d’une armée républicaine avec le respect de l’équilibre géopolitique, les prises de mesure pour lutter contre l’impunité des auteurs d’exactions diverses, violations des droits de l’homme, le processus de réconciliation nationale, la protection des ressources du pays par le respect des engagements pris par la RCA (ITIE, processus de Kimberley). J’ai demandé une intervention auprès du FMI afin de faciliter la reprise de la coopération avec le Gouvernement centrafricain. Juridiquement la décision du FMI ne peut pas être liée à la suspension de la RCA aux instances de l’Union Africaine.
Il faut retenir que ce panel des représentants du gouvernement américain a exprimé sa ferme volonté de plaider en faveur de la RCA et d’apporter une aide d’urgence en vue de soulager une population en détresse.
- Réception offerte par le Président des Etats Unis, M. Barack OBAMA le 23 septembre 2013 à 19h
Au retour de Washington le soir du 23 septembre 2013, j’ai participé au dîner offert par le Gouvernement des Etats Unis, M. Barack OBAMA. J’ai profité de cette opportunité pour rencontrer les dirigeants africains de l’Afrique Centrale (Je veux citer entre autres les Présidents Idriss DEBY du Tchad, Ali Ben BONGO du Gabon et de l’Afrique de l’Ouest (Les Présidents Blaise COMPAORE du Burkina Faso et Macky SALL du Sénégal)
- Rencontre avec Mme Kristalina Geaorgieva
Le mardi 24 septembre 2013, j’ai reçu en audience à 13h00, à la Mission Permanente de la République Centrafricaine auprès des Nations Unies, Mme Kristalina Georgieva, Commissaire Européen en charge des questions humanitaires. Les questions sécuritaires et humanitaires ont dominé cette rencontre. L’organisation de la réunion ministérielle de haut niveau sur la situation humanitaire en RCA a été évoquée. Mme Georgieva a exprimé la disponibilité de l’Union Européenne à apporter son soutien à la République centrafricaine.
- Réunion ministérielle de haut niveau sur la situation humanitaire en RCA
Le 25 septembre 2013 sera considérée comme une journée historique pour la RCA. La réunion ministérielle de haut-niveau sur la crise humanitaire en République Centrafricaine a été organisée conjointement par Monsieur Laurent Fabius, Ministre français des Affaires Etrangères, Mme Valéry AMOS, Secrétaire Général Adjointe des Nations-Unies, coordinatrice des secours d’urgence des Nations unies, et Mme Kristalina Georgieva, Commissaire Européen en charge des questions humanitaires au 666 Third Avenue NY, de 9h30 à 11h00 heure locale.
Cette réunion a vu la participation de trente-cinq pays et organisations internationale (au moins trente-cinq). Cette forte mobilisation témoigne de la prise de conscience de la Communauté internationale vis-à-vis de la tragédie que vit le peuple centrafricain.
Tous les participants se sont accordés de la nécessité d’investir dans la stabilité et la recherche de la paix en RCA. La non implication de la communauté internationale risquerait de prolonger sinon d’aggraver les conditions épouvantables de vie et ferait peser des menaces supplémentaires pour la paix et la sécurité dans cette région d’Afrique Centrale très fragile.
Pour certains il y a un risque de somalisation de la RCA. Seule, une mobilisation immédiate et décisive de la communauté internationale permettra de sortir la RCA de la situation grave dans laquelle elle se trouve actuellement. La priorité première est le rétablissement de la sécurité en RCA. Ce rétablissement passe par le déploiement d'une force africaine. En terme de mobilisation des ressources, la France a mis dans la cagnotte 10 millions d’euros, les USA, 32 millions de dollars destinés plus aux centrafricains réfugiés dans les pays voisins et deux millions de dollars pour le Fonds de Consolidation de la paix, le Royaume Uni, 5 millions de dollars, le Luxembourg : 500.000 euros, l’Union Européenne 20 millions d’euros. Les autres Etats vont annoncer leurs contributions dans les jours à venir.
Dans la même journée, de 11h45mn à 12h30, une conférence de presse a été organisée conjointement par moi-même, Mme Kristalina Georgieva et le Général Babacar Gueye du Binuca. Cette conférence a permis de sensibiliser l’opinion internationale de l’urgence d’un appui exceptionnel à la RCA en vue de sauver les populations en détresse.
Réunion au siège de la Banque mondiale à New York
Une importante réunion a aussitôt été organisée au siège de la Banque mondiale à New York. En face de la délégation centrafricaine, M. Makthar DIOP, Vice-Président Afrique de la Banque mondiale assisté de son Adjoint, en présence de M. Gregor Binkert Directeur des Opérations pour l’Afrique Centrale de la Banque mondiale et M. Midou Ibrahima, Représentant Résident de la Banque en RCA.
Le plaidoyer sur la situation actuelle a été présenté. La Vice-Président a réaffirmé sa disponibilité à reprendre la coopération avec la RCA. Il a demandé illico presto au Représentant Résident et son équipe de reprendre les activités à Bangui. Il a demandé la restructuration de certains portefeuilles de projet et le décaissement sur les portefeuilles de certains projets en cours. La question de l’organisation de la table ronde des bailleurs de fonds sur la RCA à Bruxelles a été abordée. Il a ensuite promis de contacter la BAD et le FMI en vue de conjuguer les efforts pour une plus grande mobilisation des ressources en faveur de la RCA.
- Discours à la 68ème Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies
Le 26 septembre 2013, j’ai adressé au nom de la République Centrafricaine le message du Gouvernement à la 68ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies. Dans ce message, le constat implacable de la situation sécuritaire et humanitaire du pays a été fait.
J’ai rappelé qu’en un demi – siècle d’indépendance, la République Centrafricaine a connu une série de crises politico-militaires cycliques, ayant conduit à des changements successifs de régimes politiques. Ces crises récurrentes ont créé ces dernières décennies, une instabilité quasi permanente, qui a entrainé une dégénérescence de l’Etat.
Les causes de la crise centrafricaine sont à la fois endogènes et exogènes, dans la mesure où la mal-gouvernance, le tribalisme exacerbé, et l’exclusion etc. ont renforcé les frustrations et poussé à la révolte. Ces causes se combinent aujourd’hui avec des phénomènes nouveaux, jamais connus en République Centrafricaine : les tensions inter – ethniques et inter – religieuses passionnelles, nous rappellent les drames vécus par certains pays africains.
J’ai noté également les néfastes de la crise du Darfour, de la Libye, le long conflit du Soudan qui a abouti à l’indépendance du Soudan du Sud, le conflit en République Démocratique du Congo, les agrégats résiduels des anciennes rébellions tchadiennes ont eu des conséquences négatives.
J’ai enfin insisté sur la nécessité d’une plus grande mobilisation de la Communauté internationale.il n’y a pas de raison que la Communauté internationale se détourne de notre pays. C’est pourquoi, j’ai dit que le moment est venu aujourd’hui pour cette communauté internationale de se lever pour sauver la République Centrafricaine. Elle l’a fait pour le Mali. Il n y a pas de raison qu’elle s’abstienne de le faire pour mon pays. Le peuple centrafricain ne comprendrait pas cette solidarité internationale à géométrie variable.
Un échec de la transition rendra la RCA impossible à gouverner et donnera inéluctablement naissance à une zone grise au cœur du continent africain.
J’ai insisté enfin devant la Communauté internationale que c'est aujourd'hui plus que jamais qu'il faut agir pour les populations civiles de mon pays. Si rien n'est fait aujourd'hui, demain il sera trop tard. Et la communauté internationale ne pourra plus, face à l'Histoire, s'exonérer de ses responsabilités politiques et morales.
Le vendredi 27 septembre 2013, j’ai effectué une 2ème visite à Washington pour continuer le plaidoyer auprès des autorités américaines. A mon arrivée à Washington, j’ai rendu une visite de courtoisie aux membres de la société civile centrafricaine composés de : Pasteur Nicolas Guerekoyame, le Monseigneur Aziagbia, Mme Béatrice Epaye, Me Barthelemy Mourouba et Mme Lydie Nzengou, en déplacement à Washington.
D'importantes réunions ont été organisées sans désemparée de 10h30mn à 17h30mn. Ainsi j’ai rencontré successivement :
- Cabinet du Sénateur Jeff Flake, Membre permanent du Comité sénatorial des affaires étrangères et Mme Colleen Donnelly, son assistante,
- Monsieur Christopher Smith, Membre du Congrès, Président du sous-comité Afrique sur les questions globale de santé, des droits de l’homme et des organisations internationales
- le Sénateur Christopher Coons, Président du Comité Afrique assisté de Mme Susan Driano, chargé de la politique étrangère.
- Mme Karen Bass, membre du Congrès, Haut responsable du sous-comité Afrique
- Monsieur Kenneth Wollack, Président de L'ONG américaine National Democratic Institute (NDI)
- Le tour de table avec la NDI a été organisé au siège du NDI avec la participation de plusieurs ONG intervenant en République Centrafricaine.
Les différents plaidoyers sont articulés autour des questions de sécurité, le drame humanitaire et la nécessité d'un appui important au gouvernement pour mener à bien cette transition. A chaque étape, j’ai demandé avec insistance à mes interlocuteurs d’être le porte-parole de mon pays auprès du FMI. La reprise de la coopération permettra une relance de la coopération avec le reste des organisations multilatérales. Les éminentes personnalités américaines très influentes ont promis d'aider notre pays. Une requête sera envoyée pour exprimer les besoins pressant du pays tels que souhaités par nos interlocuteurs.
Je tiens à préciser que cette mission a été salutaire pour mon pays. La République Centrafricaine attire maintenant l’attention de la Communauté internationale. Les différents plaidoyers viennent de nous donner un signal fort. Le Fonds Monétaire International (FMI) reprend sa coopération avec la République Centrafricaine. La Mission Résidente de la Banque mondiale reprend ses activités et promet la restructuration de certains portefeuilles de projet et le décaissement sur les portefeuilles des projets suspendus provisoirement.
L’amélioration de la sécurité à Bangui avec les opérations de désarmement et de cantonnement en cours, la sécurisation du principal corridor Bangui/Béloko, et l’examen en cours du projet de résolution proposé soumis au Conseil de Sécurité à l’initiative de la France, permettant de donner les moyens logistiques et financiers aux troupes de la MISCA, nous donnent les raisons d’espérer.
En marge des contacts, d’autres réunions importantes ont vu la participation de mes collaborateurs. Il s’agit entre autre des réunions à savoir la réunion ministérielle sur New Deal organisée par le g7+ et le Dialogue International sur la consolidation de la paix et le renforcement de l’État, dont le thème portait sur : « Mettre la paix au cœur du développement durable », le Forum de Haut niveau sur le développement durable, la réunion sur le Sahel.
Je vous remercie.