Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 19:36

 

 

 

THOMAS HOFNUNG 10 OCTOBRE 2013 À 19:22

 

ANALYSE

 

Parrainée par la France, une résolution envisageant le déploiement de Casques bleus a été adoptée ce jeudi, à New York, par le Conseil de sécurité.

 

A l'initiative de Paris, une course contre la montre est engagée au niveau international pour venir en aide à la Centrafrique, ce «pays néant» comme l'a récemment baptisé Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères. Alors que les massacres continuent à l'intérieur du pays et que le risque d'un conflit interconfessionnel augmente de jour en jour, la France est parvenue à mettre les Nations unies dans la boucle. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité, ce jeudi, une résolution qui envisage le déploiement de Casques bleus pour ramener le calme dans cette ancienne colonie française. Selon ce texte, le secrétaire général, Ban Ki-moon, devra présenter un plan à ce sujet dans les 30 jours. Une seconde résolution autorisant le recours à la force, sous chapitre VII, sera alors soumise au vote. Mais a priori pas avant la fin novembre, voire début décembre.

 

Dans un premier temps, les Nations unies vont soutenir la force panafricaine déjà présente sur place, la Misca (Mission internationale de soutien en Centrafrique), laquelle est impuissante à enrayer les exactions commises hors de Bangui. Actuellement composée de 1600 hommes, celle-ci est censée atteindre dans les prochaines semaines le seuil des 3600 soldats avec une augmentation des contingents venus du Tchad, du Congo-Brazzaville, du Cameroun et du Gabon, les principaux pays contributeurs.

 

Il y a urgence. «C'est l'anarchie la plus totale sur place, il n'y a plus d'Etat, plus de chaîne de commandement», relève-t-on à Paris. «Les violences sont multiples, ajoute une source diplomatique, et s'il n'y a pas de plan d'islamisation d'un pays très majoritairement chrétien, le risque d'un conflit religieux prend corps. Dans certaines zones, les groupes liés au mouvement Séléka (qui a pris le pouvoir en mars dernier, ndlr) ont détruit les églises, abattu les porcs et interdisent de boire de l'alcool.» Des comités d'autodéfense se sont constitués dans les villages, qui n'hésitent plus à se lancer dans des expéditions punitives contre les musulmans, considérés collectivement comme des soutiens au mouvement Séléka.

 

 GROUPES ISLAMISTES

 

En sollicitant l'ONU, Paris veut faire coup triple : éviter d'avoir à intervenir en solo dans une ancienne colonie africaine (comme au Mali), circonscrire et si possible guérir ce foyer de déstabilisation situé dans une région hautement instable et, enfin, partager le fardeau financier du soutien logistique à la force panafricaine, en mal de moyens et de financements. A l'heure actuelle, la France dispose de 450 hommes regroupés sur l'aéroport de Bangui. Ces soldats effectuent des patrouilles dans la capitale, où la situation s'est quelque peu stabilisée ces dernières semaines, notamment pour assurer la sécurité des quelque 500 ressortissants (binationaux compris).

 

«Nous sommes dans une logique de prévention», explique un haut responsable français. La Centrafrique, note-t-il, est «à la confluence de trois zones de conflit majeures: l'Afrique des Grands lacs, le Soudan-Somalie et le Sahel.» Paris s'inquiète de la présence au sein de la nébuleuse Séléka de rebelles et demi-soldes venus du Soudan, du Tchad, mais aussi d'une éventuelle implantation de groupes islamistes chassés du Mali ou du Nigéria. «La Centrafrique n'est pas devenue un foyer terroriste, mais elle pourrait le devenir si on ne fait rien», dit-il. Un message qui, croit-on à Paris, ne devrait pas laisser insensibles les Américains.

 

Si tout se déroule comme prévu, la France augmentera ses effectifs en Centrafrique pour soutenir la future opération de maintien de la paix de l'ONU et l'appuyer, comme au Mali aujourd'hui, en tant que force de réaction rapide dotée d'hélicoptères et de moyens de renseignement autonomes. «Nous ne voulons pas intervenir en première ligne, dans cette affaire nous jouons seulement un rôle de catalyseur», plaide un diplomate.

 

La France veut éviter à tout prix un scénario "à la Serval": au Mali, elle a mobilisé la communauté internationale et soutenu durant des mois le déploiement d'une force panafricaine, avant de devoir intervenir seule en urgence pour stopper l'offensive des groupes jihadistes. "Au Mali, nous faisions face à un ennemi bien armé et déterminé. En Centrafrique, il s'agit surtout de mettre un terme à l'anarchie, c'est un dossier à la portée de la communauté internationale", veut croire un responsable à Paris.

 

Mais que se passerait-il, demain, si un massacre à grande échelle était commis? La France et ses soldats ne seraient-ils pas sous forte pression pour agir? "On n'en est pas là. La Centrafrique, ce n'est pas le Rwanda", assure une source diplomatique. Qui ajoute dans le même souffle: «Dans les instances internationales, quand on parle de la Centrafrique, nos partenaires se tournent systématiquement vers nous pour nous demander ce qu’il faut faire...»

 

Thomas HOFNUNG

Centrafrique : le plan de Paris pour éviter une intervention en solo
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 19:32

 

 

 

 

 

http://www.lexpressiondz.com   Jeudi 10 Octobre 2013

 

Le Conseil de sécurité devrait adopter Aujourd'hui une résolution qui vise à soutenir la force panafricaine chargée de rétablir l'ordre en Centrafrique et envisage à terme une mission de maintien de la paix de l'ONU dans le pays, selon des diplomates. La Misca (Mission internationale de soutien en Centrafrique) est censée aider le gouvernement transitoire en République centrafricaine (RCA) à sécuriser le pays, plongé dans l'anarchie à la suite de la prise du pouvoir par la coalition rebelle Séléka. Mais la Misca ne compte pour l'instant que 1400 hommes, sur les 3600 prévus, et manque de moyens. La résolution, proposée par la France, «encourage les pays de la région et d'autres pays africains à participer à la Misca» et les Etats membres en général à la soutenir.


Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon devra présenter au Conseil dans un délai d'un mois «des options détaillées pour un soutien international à la Misca, y compris sa transformation éventuelle en une mission de maintien de la paix de l'ONU, à condition que la situation sur le terrain s'y prête». Il faudra pour cela une deuxième, voire une troisième, résolution, qui pourraient être votées en décembre puis au printemps 2014, selon des diplomates. L'ONU suivrait ainsi le modèle appliqué au Mali, où des troupes africaines avaient fourni l'ossature de la Minusma (Mission de l'ONU pour la stabilisation du Mali).


La résolution demande aussi à l'ONU de «renforcer le mandat» de son Bureau intégré pour la consolidation de la paix en RCA (Binuca). Celui-ci devra «aider à appliquer le processus électoral», c'est-à-dire à organiser des «élections libres, équitables et transparentes» dans les délais prévus, et devra aussi déployer des experts en droits de l'homme pour enquêter sur les exactions «commises dans tout le pays». Le texte envisage la création d'une «garde» pour protéger les installations et le personnel du Binuca. La résolution dénonce les violations des droits de l'homme «commises par des groupes armés et plus précisément par des éléments de la Séléka et par l'Armée de résistance du Seigneur». Ces groupes, et en premier lieu la Séléka, sont invités à «déposer les armes immédiatement», à prendre des mesures pour éviter le recrutement d'enfants soldats et les violences sexuelles et à faciliter la fourniture de l'aide humanitaire à la population. Des sanctions ciblées sont prévues contre «ceux qui nuisent à la paix, la stabilité et la sécurité» ou entravent la transition politique en RCA.

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE : Probable adoption d'une résolution à l'ONU
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 00:35

 

 

 

 

Par PATRICK BESSON

 

http://www.lepoint.fr

 

L'écrivain, journaliste et cavalier Jean-Louis Gouraud (La bride sur le couActes Sud, 19 euros) a deux chagrins d'amour : son pays et la Centrafrique. Heureusement qu'il y a les chevaux pour le consoler. Ils sont au pré dans sa propriété du Gâtinais et aux murs dans son appartement de la rue Duguay-Trouin (Paris 6e). " La seule rue de Paris en forme de fer à cheval ", se plaît-il à dire. C'est là que nous dînons chinois, ce soir, avec l'ancien président de la Centrafrique François Bozizé. Je ne devrais pas dire l'ancien car il n'y en a pas de nouveau, puisqu'il n'y a pas eu d'élections.

 

Depuis le sommet de La Baule, en 1990, les présidents africains sont élus démocratiquement. Exemple récent : Paul Kagame, réélu président du Rwanda avec plus de 93 % des voix, sacre bizarre qui n'a ému aucune grande conscience morale occidentale. J'ai un faible pour Kagame - l'homme qui place la lecture avant l'amitié dans la liste de ses priorités humaines et qui se cache chaque jour pour manger son assiette de riz - mais, tout de même, je m'interroge. J'admets que j'aurais voté pour lui, d'une part parce qu'il était l'unique candidat encore vivant, d'autre part parce que c'est le seul homme politique dont les interviews me font rire. Je crois que, dans la presse française, c'est, avec les lectures de Beigbeder dans Le Figaro Magazine et les outrages de Bedos dans Elle, ce que je préfère lire.

 

François Bozizé, 67 ans. Calme du militaire dans l'élégance du sapeur. Un Africain ne sort jamais sans sa veste, surtout s'il vient d'en prendre une dans son pays. Élu deux fois démocratiquement président de la Centrafrique. A quitté Bangui le 23 mars 2013, sur l'insistance de l'ambassadeur de France, dont j'ai oublié le nom. On oublie le nom des ambassadeurs de France, sauf quand ils écrivent de la poésie. Les Centrafricains n'ont pas eu de chance : le pillage de leur pays et le massacre de leur population ont commencé au plus fort de la crise syrienne. La Syrie, c'est plus près de la France que la Centrafrique. Les Rwandais ont eu le même problème en 1994 : la guerre en ex-Yougoslavie a masqué leur génocide. Il ne peut pas y avoir deux massacres dans le même journal télévisé, c'est technique.

 

Heureusement que la diplomatie russe a calmé le jeu au Moyen-Orient : du coup, les caméras ont pu se tourner vers Bangui et nous avons enfin mesuré l'étendue du drame vécu par les Centrafricains. Dans ce pays où il n'y avait pas grand-chose, il n'y a plus rien. " Les voyous de la Seleka ont même volé les portes, les fenêtres, les chaises ", raconte Bozizé. Il n'y a plus de chaises en Centrafrique, du coup tout le monde est obligé de s'asseoir sur le sol maculé du sang des victimes de la Seleka. J'imagine les marchés soudanais et tchadiens : échoppes remplies de portes, de fenêtres et de chaises centrafricaines. Ça doit être encombrant. 80 % des miliciens de la Seleka, dont le nombre est estimé à 5 000 dans Bangui et à 15 000 en brousse, sont des étrangers venus des pays voisins, notamment le Tchad. Ce n'est pas une guerre civile, c'est une invasion, et elle a lieu avec une barbarie innommable. Bozizé, désemparé devant le désastre et son riz cantonais. Se sent trahi par ses voisins qui étaient ses amis : Deby, Nguesso, Bongo. Ne comprend pas pourquoi ils ont laissé faire un tel saccage. On venait de trouver du pétrole en Centrafrique et les Chinois allaient commencer un forage. Hasard du calendrier ? François Bozizé se lève.

 

Demain, il part pour Bruxelles. On lui conseille en haut lieu, dit-on, de quitter la France. Victime, donc coupable ? Un président africain francophone, ayant fait ses études à l'École de guerre, démocratiquement élu à deux reprises, chassé du pouvoir par un putsch pensé et organisé d'un pays voisin, devrait au contraire être protégé par la France avant d'être rétabli, si besoin à la faveur d'une nouvelle élection, dans ses droits et prérogatives. Bozizé revient : son chauffeur a disparu avec la voiture. On retrouvera les deux quelques minutes plus tard, mais on a eu chaud.

Lu pour vous : Bangui la croquée
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 23:58

 

 

 

Publié le 09 octobre 2013 à 10h05

 

Alignés dans la cour boueuse et envahie de broussailles de la gendarmerie de Bangassou, une dizaine de prisonniers baissent piteusement la tête: hier encore, ils semaient la terreur dans cette ville de l'est de la Centrafrique.

 

La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre parmi les 40.000 habitants de la sous-préfecture qui s'étend sur des kilomètres au milieu des arbres: le colonel Abdallah, de la coalition rebelle Séléka qui a pris le pouvoir en mars à Bangui et est désormais dissoute, a été arrêté lundi. Et avec lui les 30 hommes qui avaient mis en coupe réglée la ville depuis leur arrivée le 23 mars.

 

"C'est une grande surprise et un grand plaisir. On pensait que ça ne finirait jamais", témoigne, soulagé, un habitant, Odon Kondoulas.

 

Le colonel, dès son arrestation par un contingent de "Séléka intégrés" - membres des nouvelles forces armées centrafricaines - a été transféré à Bangui avec ses quatre "adjoints". Ses hommes attendaient mardi après-midi qu'un avion arrive de la capitale où ils seront placés en détention.

 

Ils n'ont ni marques apparentes de blessures, ni de mauvais traitements. "Ils n'ont pas résisté", dit le colonel Idriss Bernard qui a mené l'opération. A ses côtés, un soldat opine: "comme ils se sont rendus tranquillement, on ne les pas torturés".

Certains sont très jeunes, tel David, 12 ans à peine, élève en CM1, qui dit avoir rejoint les rebelles pendant des vacances scolaires.

 

"Il n'y a pas besoin de recrutement forcé. Ils (les chefs rebelles) leur donnent 10.000 francs (CFA, 15 euros) et une kalachnikov. Et ils disent: +maintenant tu pourras avoir tout ce que tu veux+", explique le père Alain-Blaise Bissialo, qui a vécu le calvaire de la population sous la botte du colonel et de ses 30 hommes.

 

Bangassou était sa chose

 

Quand ils sont arrivés, "il n'y avait plus aucune force en ville. Les hommes de Séléka étaient déjà en route pour Bangui", les forces loyales au régime de François Bozizé avaient fui, ajoute le prêtre. Le colonel est resté et a fait de Bangassou sa chose.

 

Ils ont d'abord volé les voitures, puis les ordinateurs, puis "toutes les machines avec un moteur". Ensuite ils ont pris les téléphones portables, l'argent, puis ils se sont attaqués aux maisons, racontent les habitants à l'archevêque de Bangui, Dieudonné Nzapalainga - natif de la ville - et au président de la Communauté islamique centrafricains, l'imam Omar Kabine Layama.

 

Ils sont en mission de réconciliation entre chrétiens et musulmans et appellent conjointement à "tourner la page".

 

Car s'il se prétendait musulman, le colonel Abdallah avait aussi soumis ses co-religionnaires à son bon vouloir. Les familles musulmanes devaient préparer les repas et nourrir les Séléka tous les jours et apporter les plats à leur base.

 

Au racket généralisé - "même pour aller au champ il fallait payer", ont dit plusieurs habitants à l'archevêque et à l'imam - se sont ajoutés meurtres et viols.

 

Finalement, parce qu'"ils en avaient vraiment ras-le-bol", dit l'archevêque, les gens ont commencé à se révolter il y a une quinzaine de jours, en coupant des arbres pour bloquer les pistes et en se réfugiant dans la brousse.

 

Face à la faiblesse de ses effectifs, le "colonel" a alors distribué des armes à de jeunes musulmans de la ville, souvent de petits délinquants. Cela été un choc pour les chrétiens, très majoritaires en ville, et la porte ouverte à l'engrenage du ressentiment contre les musulmans accusés d'avoir pactisé avec le colonel.

 

"Ce qui s'est passé ne s'était jamais passé à Bangassou. Mais on peut dépasser cela, il le faut", exhorte la maire de la ville, Zarra Abdoulaye, devant les religieux. Le discours est accueilli sans enthousiasme. "Beaucoup pensent que s'il y a eu un colonel Abdallah, pourquoi n'y en aurait-il pas un deuxième", explique le père Bissialo.

 

© 2013 AFP.

Centrafrique: fin de razzia à Bangassou pour le colonel Abdallah
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 23:43

 

 

 

Bangui, le  9 octobre 2013

 

 

 

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

 

 

 

M. Laurent FABIUS, Ministre des affaires étrangères de la République française, effectuera une visite à Bangui, dimanche 13 octobre 2013.

 

 

 

A l’occasion d’une question d’actualité, ce jour, à l’Assemblée Nationale française, le Ministre français des affaires étrangères, M. Laurent FABIUS, a déclaré à la fin de son intervention :

 

« La France est décidée à ne pas laisser tomber la République centrafricaine »

 

 

Communiqué de l'Ambassade de France en Centrafrique
Communiqué de l'Ambassade de France en Centrafrique
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 23:39

 

 

 

L'OBSERVATEUR PAALGA   9 OCTOBRE 2013

 

Réunion au sommet de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale le week end dernier, déplacement de Laurent Fabius prévu ce dimanche à Bangui, projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU… "Enfin un médecin au chevet de ce grand malade oublié !" se réjouit le quotidien du voisin burkinabé.

 

Certes, il reste "l'épineux problème" des moyens financiers qui seront mis en œuvre pour venir en aide au pays en plein chaos depuis le coup d'Etat du mois de mars, qui a porté le nouveau président Michel Djotodia au pouvoir.

 

 

 

Visite de Laurent Fabius dimanche pour évaluer la situation

 

PARIS, 08 oct 2013 (AFP) - Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius se rend dimanche à Bangui pour évaluer la situation dans ce pays en proie au chaos depuis le renversement en mars du président François Bozizé, a-t-on appris mardi de source diplomatique.

Cette visite de quelques heures intervient alors que Paris espère dans les prochains jours l'adoption d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur la Centrafrique, visant notamment à renforcer la force panafricaine présente dans ce pays pour tenter de rétablir l'ordre.

M. Fabius rencontrera "les autorités locales", selon la source diplomatique qui n'a pas précisé si un entretien était prévu avec le président de transition Michel Djotodia, qui dirigeait la rébellion Seleka ayant renversé François Bozize en mars.

Il devrait rencontrer les représentants de la communauté française encore présente à Bangui (quelques centaines de personnes) ainsi que des militaires français (450 hommes basés à l'aéroport de Bangui) et des représentants de la force panafricaine Misca.

La République centrafricaine (RCA) est plongée dans la violence et l'anarchie depuis mars. Les défenseurs des droits de l'homme accusent les ex-rebelles de nombreuses exactions contre la population, et la situation humanitaire se dégrade.

Mardi encore, au moins 30 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées dans des affrontements entre ex-rebelles Séléka et groupes d'autodéfense dans le nord-ouest du pays.

Fin septembre à New York, le président français François Hollande a appelé la communauté internationale à agir, mettant en garde contre un risque de "somalisation" du pays, ancienne colonie française.

Un projet de résolution français à l'ONU prévoit de renforcer le soutien à la Misca, qui doit à terme rassembler 3.500 hommes mais ne compte pour l'instant que 1.400 soldats.

Selon l'ONU, 1,6 million de Centrafricains, soit un tiers de la population, ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence. Plus de 270.000 ont été déplacés ou se sont réfugiés dans les pays voisins.

 

 

 

CENTRAFRIQUE : "La communauté internationale se réveille enfin"
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 23:37

 

 

 

BANGUI (AFP) - 09.10.2013 21:11

 

Le spectre de violences religieuses plane sur la Centrafrique, avec de nouveaux affrontements dans le nord-ouest du pays entre ex-rebelles Séléka et groupes d'autodéfense, qui ont fait une cinquantaine de victimes, la plupart "froidement abattues dans leur maison".

"Le dernier bilan des affrontements de Garga (petite localité à environ 200 km au nord de Bangui) fait état de près de 50 morts, pour la plupart des personnes froidement abattues dans leur maison", a déclaré une source sécuritaire à l'AFP.

Le précédent bilan était d'une trentaine de morts.

Le village de Garga se trouve dans une zone minière où les anciens rebelles s'étaient installés depuis plusieurs mois et accaparaient l'exploitation des ressources à leur profit.

Lundi, les paysans "excédés" par cette occupation forcée, et organisés en groupes d'autodéfense, avaient attaqué la base des ex-Séléka, déclenchant une riposte sanglante de ces derniers le lendemain.

Les combats ont cessé mercredi, mais la plupart des habitants de Garga ont fui leur village pour se réfugier en brousse ou dans des localités voisines, selon des témoignages recueillis au téléphone par l'AFP.

Ces évènements rappellent les récents affrontements qui ont fait 100 morts début septembre dans la région voisine de Bossangoa (à une centaine de kilomètres au nord de Garga), opposant là encore des paysans en armes surnommés les "anti-balakas" ("anti-machettes") à des ex-Séléka.

Alors que la situation sécuritaire était déjà chaotique depuis la prise du pouvoir par la Séléka en mars, elle soulève aujourd'hui de nouvelles inquiétudes, avec l'apparition de tensions inter-religieuses jusque-là inédites.

A Bossangoa comme à Garga, attaques et représailles ont en effet opposé deux communautés religieuses, avec d'un côté les ex-rebelles Séléka - musulmans - et de l'autre des paysans, chrétiens comme la très grande majorité de la population.

Fabius à Bangui dimanche

Le président de transition Michel Djotodia, après avoir dissout la Séléka qui l'avait porté au pouvoir, tente désormais de rétablir son autorité face au chaos régnant et à la montée en puissance de certaines figures de l'ancienne rébellion.

Il a ainsi limogé trois ministres ex-Séléka, dont le ministre de la Communication Christophe Gazam Betty, démis de ses fonctions mercredi.

Le même jour, l'exécutif centrafricain a nommé 12 commandants de régions militaires avec pour mission de sécuriser l'intérieur du pays, à la tête de contingents de 200 à 400 hommes des ex-forces armées centrafricaines (FACA) et de la Séléka intégrés dans les FACA".

Mais ces décisions n'ont pour l'instant aucun effet en dehors de la capitale, où l'Etat n'existe plus depuis six mois et où des chefs rebelles dispersés, à l'aide d'une poignée de combattants, règnent en maîtres sur des populations traumatisées par les exactions et les pillages.

Face à cette situation, la force panafricaine -Misca- chargée de désarmer les anciens rebelles, a pour l'instant réussi à rétablir un semblant de calme à Bangui mais elle manque de moyens. Un projet de résolution français doit être adopté jeudi à l'ONU pour renforcer le soutien à la Misca, censée à terme rassembler 3.500 hommes, mais qui ne compte pour l'instant que 1.400 soldats.

Fin septembre à New York, le président français François Hollande avait appelé la communauté internationale à agir, mettant en garde contre un risque de "somalisation" de l'ancienne colonie française.

Son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius se rendra dimanche à Bangui pour évaluer la situation et rencontrer les autorités locales ainsi que la communauté française de Bangui.

Selon l'ONU, 1,6 million de Centrafricains, soit un tiers de la population, ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence. Plus de 270.000 ont été déplacés ou se sont réfugiés dans les pays voisins.

 

© 2013 AFP

Centrafrique : le spectre de violences religieuses plane
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 23:34

 

 

 

Par RFI mercredi 09 octobre 2013 à 06:38

 

Les autorités centrafricaines affichent, sur le papier, leur volonté de restaurer l’autorité de l’Etat dans les provinces. Au moment où la population proteste contre la loi des seigneurs de guerre dans les provinces, un décret signé le 8 octobre par le président Djotodia, son Premier ministre, Nicolas Tiangaye, et le ministre délégué à la Défense, a nommé des commandants de régions militaires et leurs adjoints. Les autorités disent qu’ils seront prochainement déployés avec des hommes pour sécuriser l’ensemble du territoire. Les Centrafricains, eux, répondent qu’ils jugeront cette initiative à ses résultats.

 

Le décret 13-406 dont RFI a pu obtenir copie nomme douze commandants de régions militaires et leurs adjoints La liste mêle des hommes sans matricule, à d’autres immatriculés, la plupart du temps en position de numéro 2.

 

« Cette installation des régions militaires est un moyen de sécuriser l’ensemble du territoire, a indiqué à RFI le porte-parole du gouvernement Arsène Sendé. Car, dit-il, chaque région disposera de 200 à 400 hommes qui pourront être envoyés en cas de besoin ».

 

Selon le ministre, les contingents déployés mêleront des militaires des anciennes forces armées, les FACA, et des éléments de l’ex-Seleka intégrés dans le rang.

 

Dans la population, la nouvelle est accueillie avec prudence. « Je suis encore sceptique, dit un habitant de Bouca, l’une des localités frappées par les violences, ça ne peut marcher, poursuit-il, que si on envoie assez de FACA sur le terrain pour que les Seleka ne dominent pas cette troupe ».

 

→ A (RE)LIRE : les autorités tentent de museler la Seleka

 

« On veut faire les choses trop vite, au risque que ça ne marche pas, s’inquiète de son côté Gervais Lakosso, l’un des leaders de la société civile. L’intégration des Seleka dans l’armée, estime-t-il, ne pourra se faire qu’au travers d’un processus de sélection, d’un DDR et cela va prendre du temps. En attendant, conclue Gervais Lakossoil faut que la Misca [ Mission internationale de soutien en Centrafrique], vienne vite avec un mandat politique et militaire fort pour mettre tout le monde au pas ».

 

→ A (RE)LIRE: la nouvelle mission internationale bientôt sur le terrain

Au coeur de la FOMAC

 

RFI vous propose d’entrer dans l’armurerie de la Force d’Afrique centrale, là où sont stockées les armes collectées depuis dix jours à l’occasion des opérations de désarmement menées conjointement avec la police et la gendarmerie. Les quelques chiffres cités par la Force d’Afrique centrale montrent l’ampleur de la tâche qui reste à accomplir. Visite guidée avec le lieutenant-colonel Beri Néolé, le chef des opérations.

 

Lieutenant-colonel Néolé Berri   Chef des opérations de la FOMAC

 

« Les armes récupérées vont être utilisées pour la défense du territoire. Mais il reste beaucoup à récupérer en ville ».

 

 
 

 

RCA : Bangui nomme des commandants de régions pour restaurer son autorité
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 22:57

 

 

 

 

RFI  mercredi 09 octobre 2013 à 18:27

 

Le ministre centrafricain de la Communication, Christophe Gazam Betty, a été limogé par le président de transition. La décision a été annoncée ce mercredi 9 octobre au matin par un décret diffusé sur la radio nationale. Christophe Gazam Betty était pourtant considéré comme un proche de Michel Djotodia. Porte-parole de la Seleka jusqu'à la prise de pouvoir en mars dernier, il a occupé le poste de ministre de la Communication depuis le lendemain des accords de Libreville. Il a même été porte-parole du gouvernement de transition. C'est donc - une nouvelle fois - une figure centrale de l'ancienne coalition rebelle qui quitte les devants de la scène.

 

C’est en écoutant la radio nationale que Christophe Gazam Betty et ses proches ont appris la nouvelle. Pour le moment, les autorités centrafricaines n'ont pas donné les raisons officielles de ce limogeage. Mais selon une source au sein de son cabinet, les relations entre l'ancien ministre et le président de la transition Michel Djotodia s'étaient considérablement dégradées ces derniers temps.

 

En cause notamment : le train de vie de Christophe Gazam Betty et sa gestion controversée des médias publics. Les deux hommes se seraient même violemment disputés la semaine dernière, selon cette même source. Mais y-a-t-il des raisons plus profondes à ce limogeage ? C'est en effet la troisième personnalité clé de l'ancienne coalition rebelle à quitter les devants de la scène en quelques mois.

 

(RE) LIRE : Centrafrique: interrogations autour de la stratégie politique de Michel Djotodia

 

En juin dernier, l'ancien ministre des Eaux et Forêts Mohamed Dhaffane avait été remercié, et même arrêté. Puis ce fut au tour de Noureddine Adam, l'ancien ministre de la Sécurité, remplacé par José Binoua au mois d'août.

 

Contacté par RFI en fin de matinée, Christophe Gazam Betty n'a pas souhaité commenter son départ du gouvernement. « Il y a un début et une fin à tout », a-t-il simplement affirmé. On ne connaît pas encore le nom de son remplaçant.

 

RCA : le président Djotodia limoge son ministre de la Communication
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 02:00

 

 

 

08/10 | 19:19 (Reuters)

 

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius se rendra dimanche en Républicaine centrafricaine pour faire le point sur la situation dans ce pays plongé dans le chaos depuis le printemps, a-t-on appris mardi de source diplomatique.

 

La France devrait déposer et faire voter dans "les prochains jours" un projet de résolution devant le Conseil de sécurité de l'Onu afin d'accentuer le soutien au Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (Binuca), a précisé cette source.

 

Depuis que les rebelles nordistes de la coalition Séléka ont pris par la force la capitale et déposé le président élu François Bozizé en mars, la Centrafrique s'enfonce chaque jour un petit peu plus dans la crise.

 

Quatorze personnes ont trouvé la mort ces derniers jours dans des heurts entre des chrétiens et des musulmans, qui seraient soutenus militairement par la Séléka, à Bangassou, une ville isolée de l'est du pays située à quelque 750km de la capitale Bangui ( ).

 

Selon les Nations unies et des organisations de défense des droits de l'homme, les deux camps se sont rendus coupables depuis mars d'exactions pouvant être assimilées à des crimes de guerre.

 

Face à la dégradation de la situation, l'Union africaine envisage de déployer une force de paix de 3.600 hommes sous le nom de Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique) incorporant la force régionale de 1.100 soldats déjà présente sur le terrain. Mais la force de l'UA a peu de chances d'être opérationnelle d'ici l'an prochain.

 

Outre la résolution qui devrait être présentée cette semaine, Paris a également l'intention de faire adopter une deuxième résolution qui apporterait un soutien de l'Onu à une force menée par l'Union africaine qui deviendrait ensuite une mission de maintien de la paix sous l'égide de l'Onu.

 

Les intentions françaises pourraient toutefois se heurter à des réticences au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, notamment sur la question du financement et de l'encadrement des missions.

 

Selon une source diplomatique française, plusieurs options militaires sont actuellement sur la table. Paris, qui dispose de 450 soldats déployés autour de l'aéroport de Bangui, pourrait faire passer son contingent à 1.200 dans le cadre d'une sécurisation rapide menée sous mandat de l'Onu, ou le faire passer à 750 soldats dans le cadre d'une opération de soutien à la Misca.

France : Déplacement de Fabius en Centrafrique dimanche
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com