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12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 23:10

 

 

 

 

LE MONDE  11.10.2013 à 10h51  • Mis à jour le  11.10.2013 à 11h02  Par Alexandra Geneste (New York, Nations unies, correspondante)

 

La détermination de la France a eu raison de l'indifférence générale concernant la République centrafricaine (RCA), qui sombre dans l'anarchie depuis le renversement du président Bozizé en mars dernier par la coalition rebelle la Séléka.

 

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité, jeudi 10 octobre, une résolution française ouvrant la voie, d'ici à quelques mois, au déploiement de casques bleus dans ce pays en proie à des tensions interconfessionnelles.

 

La machine onusienne lancée, reste à convaincre les quatorze autres pays membres du Conseil de la nécessité de ce scénario, qui aurait l'avantage de ne pas faire apparaître la France en "première ligne". C'est bien là l'inquiétude qui prévaut à Paris. "Pas question d'envoyer la grosse cavalerie comme au Mali", avance un diplomate.

 

La résolution se contente pour l'instant de soutenir les efforts de l'Union africaine(UA), engagée à sécuriser le pays. Les quelque 2 500 soldats africains de la Misca (Mission internationale de soutien en Centrafrique), issus du Tchad, du Congo, du Gabon et du Cameroun, devraient être rejoints prochainement par des renforts faisant porter leur nombre à 3 600. L'idée de transformer cette mission en opération de maintien de la paix est citée dans le texte comme l'une des options envisageables de "soutien international à la Misca".

 

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a trente jours pour soumettre ses recommandations. Ce vote est un "premier pas de mobilisation politique", a souligné l'ambassadeur de France à l'ONU, Gérard Araud, qui ne manque pas de rappeler combien la communauté internationale, "est souvent ignorante de ce qui se passe" en RCA. "Merci pour votre vote crucial qui rend au peuple de la Centrafrique son humanité", a déclaré aux quinze pays membres du Conseil de sécurité l'ambassadeur centrafricain Charles-Armel Doubane.

 

PRÉCÉDENT SOMALIEN

Sur la base du rapport du secrétaire général de l'ONU, une nouvelle résolution devra être adoptée pour décider des modalités de ce soutien. L'ONU a trois possibilités : offrir un "paquet" de soutien logistique financé par ses soins – fourniture de moyens lourds (avions, hélicoptères), apport de carburant, nourriture, équipements –, ouvrir un compte, comme elle l'avait fait pour financer la force panafricaine au Mali, ou encore créer une 16e opération de maintien de la paix.

 

La première option étant refusée par les Etats-Unis, échaudés par l'expérience coûteuse de l'Amisom, la mission de l'UA en Somalie, seules les deux autres sont a priori possibles et ne s'excluent pas l'une l'autre. D'où la probabilité d'une action en deux temps, à l'instar de ce qui avait été fait au Mali : l'ONU laisserait les acteurs régionaux s'impliquer dans un premier temps pour prendre le relais ensuite. Un dialogue entre l'UA et les Nations unies a déjà commencé, affirme Gérard Araud, notamment lors de la visite récente du Conseil de sécurité dans la région des Grands Lacs.

 

A Paris, alors que le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, est attendu dimanche à Bangui, on estime que "l'Afrique a la volonté mais pas la capacité de régler" la crise centrafricaine. La France, qui dispose de 450 soldats en RCA, réfléchit à une augmentation de ses effectifs, et pourrait s'inspirer de son action en Côte d'Ivoire, où la force "Licorne" soutient l'ONU, selon l'ambassadeur français, qui précise : "Je peux vous dire que le modèle de l'opération "Serval" au Mali est un modèle exclu."

Lu pour vous : La France obtient une résolution onusienne sur la Centrafrique
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11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 22:58

 

 

 

 

Le Point - Publié le  10/10/2013

 

L'écrivain, journaliste et cavalier Jean-Louis Gouraud (La bride sur le couActes Sud, 19 euros) a deux chagrins d'amour : son pays et la Centrafrique. Heureusement qu'il y a les chevaux pour le consoler. Ils sont au pré dans sa propriété du Gâtinais et aux murs dans son appartement de la rue Duguay-Trouin (Paris 6e). "La seule rue de Paris en forme de fer à cheval", se plaît-il à dire. C'est là que nous dînons chinois, ce soir, avec l'ancien président de la Centrafrique François Bozizé. Je ne devrais pas dire l'ancien car il n'y en a pas de nouveau, puisqu'il n'y a pas eu d'élections. Depuis le sommet de La Baule, en 1990, les présidents africains sont élus démocratiquement. Exemple récent : Paul Kagame, réélu président du Rwanda avec plus de 93 % des voix, sacre bizarre qui n'a ému aucune grande conscience morale occidentale. J'ai un faible pour Kagame - l'homme qui place la lecture avant l'amitié dans la liste de ses priorités humaines et qui se cache chaque jour pour manger son assiette de riz - mais, tout de même, je m'interroge. J'admets que j'aurais voté pour lui, d'une part parce qu'il était l'unique candidat encore vivant, d'autre part parce que c'est le seul homme politique dont les interviews me font rire. Je crois que, dans la presse française, c'est, avec les lectures de Beigbeder dans Le Figaro Magazine et les outrages de Bedos dans Elle, ce que je préfère lire.

 

François Bozizé, 67 ans. Calme du militaire dans l'élégance du sapeur. Un Africain ne sort jamais sans sa veste, surtout s'il vient d'en prendre une dans son pays. Élu deux fois démocratiquement président de la Centrafrique. A quitté Bangui le 23 mars 2013, sur l'insistance de l'ambassadeur de France, dont j'ai oublié le nom. On oublie le nom des ambassadeurs de France, sauf quand ils écrivent de la poésie. Les Centrafricains n'ont pas eu de chance : le pillage de leur pays et le massacre de leur population ont commencé au plus fort de la crise syrienne. La Syrie, c'est plus près de la France que la Centrafrique. Les Rwandais ont eu le même problème en 1994 : la guerre en ex-Yougoslavie a masqué leur génocide. Il ne peut pas y avoir deux massacres dans le même journal télévisé, c'est technique. Heureusement que la diplomatie russe a calmé le jeu au Moyen-Orient : du coup, les caméras ont pu se tourner vers Bangui et nous avons enfin mesuré l'étendue du drame vécu par les Centrafricains. Dans ce pays où il n'y avait pas grand-chose, il n'y a plus rien. "Les voyous de la Seleka ont même volé les portes, les fenêtres, les chaises", raconte Bozizé. Il n'y a plus de chaises en Centrafrique, du coup tout le monde est obligé de s'asseoir sur le sol maculé du sang des victimes de la Seleka. J'imagine les marchés soudanais et tchadiens : échoppes remplies de portes, de fenêtres et de chaises centrafricaines. Ça doit être encombrant. 80 % des miliciens de la Seleka, dont le nombre est estimé à 5 000 dans Bangui et à 15 000 en brousse, sont des étrangers venus des pays voisins, notamment le Tchad. Ce n'est pas une guerre civile, c'est une invasion, et elle a lieu avec une barbarie innommable. Bozizé, désemparé devant le désastre et son riz cantonais. Se sent trahi par ses voisins qui étaient ses amis : Deby, Nguesso, Bongo. Ne comprend pas pourquoi ils ont laissé faire un tel saccage. On venait de trouver du pétrole en Centrafrique et les Chinois allaient commencer un forage. Hasard du calendrier ? François Bozizé se lève. Demain, il part pour Bruxelles. On lui conseille en haut lieu, dit-on, de quitter la France. Victime, donc coupable ? Un président africain francophone, ayant fait ses études à l'École de guerre, démocratiquement élu à deux reprises, chassé du pouvoir par un putsch pensé et organisé d'un pays voisin, devrait au contraire être protégé par la France avant d'être rétabli, si besoin à la faveur d'une nouvelle élection, dans ses droits et prérogatives. Bozizé revient : son chauffeur a disparu avec la voiture. On retrouvera les deux quelques minutes plus tard, mais on a eu chaud.

 

Source : http://www.lepoint.fr/editos-du-point/patrick-besson/bangui-la-croquee-10-10-2013-1741174_71.php

 

 

NDLR : En clair, Bozizé a bel et bien été foutu à la porte du territoire français par les autorités françaises. Cela dit, c’est atterrant de lire encore la prose de certains de ses amis fidèles qui, contre toute raison, croient devoir toujours prendre la défense de celui-là même qui en décembre 2012, commanditait tranquillement le caillassage de l’ambassade de France à Bangui et ordonnait qu’on brûlât le drapeau tricolore. L’ambassadeur de France à Bangui dont l’auteur de ce papier qui distille bien pourtant les confidences de Bozizé - notamment sa version de sa chute -  feint d’ignorer le nom, s’appelle Serge Mucetti. L’auteur aurait très bien pu demander le nom de cet ambassadeur à Bozizé avec qui il a dîné chinois… C'est à se demander à combien de millions d'euros Bozizé a pu acheter tous ses avocats ...!  

Lu pour vous dans Le Point : Bangui la croquée
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11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 22:38

 

 

 

 

Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius se rend dimanche en Centrafrique, pays au bord du gouffre livré aux pillards et menacé d'implosion, pour braquer les projecteurs sur une crise que la France veut voir réglée par la communauté internationale. Dans ce dossier africain longtemps éclipsé par le Mali, Paris est en position d'équilibriste: en première ligne compte tenu des liens historiques avec son ex-colonie et de sa présence militaire sur place, mais désireux d'impliquer l'Afrique et l'ONU pour tenter de régler une situation explosive à tous égards.

 

Pays parmi les plus pauvres du monde et en crise depuis des années, la République centrafricaine s'est enfoncée dans la violence et le chaos depuis la chute en mars du président François Bozizé, renversé par une coalition hétéroclite de rebelles, la Séléka, aujourd'hui officiellement dissoute. Le pays est livré à des chefs de bande et des mercenaires étrangers, l'Etat s'est effondré et les violences menacent de prendre un tour religieux entre chrétiens, qui constituent la majorité de la population de 5 millions d'habitants, et musulmans.

 

«Cocktail explosif»

 

Des affrontements entre hommes de la Séléka et paysans exaspérés par les exactions des ex-rebelles ont encore fait des dizaines de mort en début de semaine dans le nord-ouest. «La Centrafrique c'est un petit pays mais qui cumule toutes les difficultés et tous les malheurs», déclarait récemment Laurent Fabius, rappelant les exactions, viols, meurtres, les 400.000 déplacés et le tiers de la population ayant besoin d'une aide humanitaire d'urgence.

 

«Il y a un cocktail explosif en Centrafrique, et nous craignons que ce pays ne crée un appel d'air pour tous les groupes armés de la zone», souligne une source diplomatique française, évoquant la présence de mercenaires tchadiens et soudanais, de la sanglante rébellion ougandaise Armée de résistance du Seigneur (LRA). Sans compter la probable arrivée de jihadistes chassés du Mali ou d'éléments de la secte nigériane Boko Haram. «C'est le bordel», résume cette source, estimant toutefois qu'il est «encore temps d'agir».

 

Paris n'exclut pas d'augmenter le nombre de ses soldats, jusqu'à 700 hommes

 

Lors de sa visite de quelques heures à Bangui dimanche, Laurent Fabius rencontrera le président Michel Djotodia, ancien chef de la Séléka qui tente désormais de prendre ses distances avec ses compagnons d'armes, et le Premier ministre Nicolas Tiangaye. Il compte insister sur la nécessité de respecter la feuille de route qui prévoit une transition de 18 mois. Il s'entretiendra également avec les représentants de la communauté française - il reste moins de 600 Français à Bangui -, verra les militaires français -400 hommes basés à l'aéroport- ainsi que les représentants de la Misca la force africaine déployée en Centrafrique, qui doit compter à terme 3.600 hommes mais dont seuls 2.000 sont déployés sur le terrain jusqu'à présent.

 

Cette visite interviendra trois jours après le vote à l'ONU d'une résolution initiée par la France, qui ouvre la porte à l'envoi de Casques Bleus en Centrafrique d'ici plusieurs mois. «Ce n'est pas évident, car la RCA n'intéresse pas, les gens savent à peine où c'est. Mais nous ne voulons plus du face à face entre la France et l'Afrique, nous voulons régler ces crises collectivement. Notre boulot, c'est de mobiliser la région, l'Afrique, et l'ONU, car si on agit collectivement, on peut régler cette crise», insiste une source diplomatique.

 

Paris n'exclut pas d'augmenter à l'avenir le nombre de ses soldats, jusqu'à 700 hommes, mais «nous serons là en appui» d'une force ayant un mandat clair et robuste, souligne-t-on. La France essaye également de mobiliser ses partenaires européens et les convaincre de mettre la main au portefeuille.

 

«La RCA est sur le radar, c'est déjà ça. Mais pour le moment ni la France ni les Africains de la Misca n'ont vraiment l'envie d'aller faire le coup de feu, et le gouvernement de Djotodia flotte. Or tant que la situation sécuritaire n'est pas réglée, il n'y a rien qu'on puisse faire», estime Thierry Vircoulon, de l'International Crisis Group.

 

 Avec AFP

 

Source : http://www.20minutes.fr/monde/1235085-20131011-fabius-rend-dimanche-centrafrique-bord-implosion

 

La France veut que la crise qui frappe le pays soit réglée par la communauté internationale...
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11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 22:29

 

 

 

vendredi 11 octobre 2013 , par Philippe Leymarie

 

Source : http://blog.mondediplo.net/2013-10-11-Objectif-Bangui

 

Malgré la désillusion syrienne, Paris ne désarme pas. A peine digérée l’équipée malienne — il reste encore 2 800 militaires français dans ce pays — un autre objectif est en vue : la République centrafricaine (RCA), pays présenté par le président François Hollande, à la tribune des Nations unies le mois dernier, comme « en voie de somalisation ». Et à propos duquel les diplomates français ont réussi à faire adopter à l’unanimité jeudi soir, par le Conseil de sécurité, à New York, une résolution sur l’envoi de casques bleus.

 

Personne ne doute de la gravité de la situation en Centrafrique, où l’Etat est plus faible et absent que jamais. Pour Paris, la RCA peut devenir un autre foyer de désordre régional, voire une nouvelle Mecque du terrorisme, comme l’avait été le nord du Mali ou ce qu’est encore la Somalie. Ce qui n’était, pratiquement depuis l’accession du pays à l’indépendance en 1960, qu’instabilité chronique, a débouché ces derniers mois sur un dangereux chaos, sur fond de concurrence entre seigneurs de la guerre, d’incidents entre éleveurs et agriculteurs, voire d’affrontements à connotation religieuse, avec des centaines de victimes, un demi-million de personnes déplacées, etc.

 

Le régime tchadien d’Idriss Deby, qui soutenait militairement le président déchu de la RCA, le général François Bozizé, en participant à la Force multinationale des Etats d’Afrique centrale (Fomac), a fini par le lâcher. De même que la France (qui de toute façon ne fait plus la pluie et le beau temps à Bangui), et que le gouvernement soudanais, qui commençait à craindre que la déstabilisation de son voisin centrafricain ne contamine le Darfour, ou que le pays ne serve de base-arrière à ceux qui ont lancé ces dernières années à Khartoum deux tentatives de prise du pouvoir par les armes .

 

Coupeurs de route

 

Mais la Seleka — la coalition hétéroclite qui avait ravi le pouvoir au général Bozizé en mars 2013 — n’est pas parvenue à s’imposer : elle fait surtout parler d’elle en termes d’exactions et de pillages, faisant cause commune avec des miliciens soudanais, tchadiens, ou libyens accourus dans ce pays sans Etat, sans cohésion nationale, où les brigands, coupeurs de route et autres rançonneurs peuvent exercer librement leurs talents. La rébellion au pouvoir a été officiellement dissoute, et ses quelque 15 000 ex-combattants, parmi lesquels une forte proportion d’étrangers (tchadiens, soudanais), doivent être désarmés — mais selon des modalités qui sont encore controversées.

 

Lire « Agonie silencieuse de la Centrafrique » dans Le Monde diplomatique d’octobre 2013, en kiosques. La nomination le 8 octobre dernier, par le président Michel Djotodia et son premier ministre Nicolas Tiangaye, d’une dizaine de nouveaux commandants militaires de région est supposée favoriser un retour à l’ordre : les contingents déployés dans chaque zone devraient mêler des militaires des anciennes forces armée (les FACA), et des éléments de l’ex-Seleka intégrés dans le rang. Le but serait de rassurer les populations, qui organisent déjà dans certaines localités des milices d’autodéfense. Mais la mise en œuvre de cette mesure risque d’être malaisée.

 

Opération anti-anarchie

 

Pour la diplomatie française, le vote de jeudi soir est un peu un « lot de consolation ». Mais l’essentiel pour Paris est bien, cette fois, de ne pas se retrouver en pompier unique, et même si possible de ne pas apparaître comme le pompier en chef. Compte tenu des précédents libyen et malien, et du caractère cette fois plus sécuritaire que militaire de la situation en RCA, l’« africanisation » de l’opération s’impose. Ce qui permettrait à la France de jouer surtout un rôle de « catalyseur », plus confortable et moins exposé politiquement que lors de l’opération Serval au Mali.

 

Il s’agirait d’une intervention de type « rétablissement de la sécurité » qui vise avant tout à mettre fin à l’anarchie, et non — comme au Mali — à combattre un adversaire prêt à en découdre. Selon la résolution adoptée jeudi soir, le secrétaire général Ban Ki-moon a trente jours pour présenter un plan d’intervention des casques bleus. Une seconde résolution sera alors soumise au vote du Conseil de sécurité : il s’agira de donner le feu vert à cette opération qui sera régie par le « chapitre VII », autorisant le recours à la force.

 

Dans l’immédiat, l’ONU accorde son soutien politique aux forces des pays d’Afrique centrale déployées sous la bannière de l’Union africaine : elles comptent 1 300 hommes aujourd’hui, et devraient être portées à 3 500 d’ici la fin de l’année, à mesure que les contingents tchadiens, gabonais, camerounais déjà présents en Centrafrique seront renforcés.

 

Réaction rapide

 

L’implication des militaires français sera surtout fonction de ce que les militaires africains ou les futurs casques bleus endosseront comme rôle. Elle prendrait concrètement la forme :

- d’un simple maintien du contingent militaire français actuel (450 hommes, présents en majorité sur la zone de l’aéroport de Bangui). L’opération Boali avait été montée en soutien au contingent de paix interafricain (Micopax), mais a pour but de garantir la sécurité et une éventuelle évacuation des ressortissants français et européens ; 


- ou d’un renfort de ce dispositif jusqu’à 750 hommes, pour appuyer la nouvelle Mission internationale de soutien à la RCA (Misca) constituée actuellement de 1 300 militaires tchadiens, gabonais, congolais et camerounais, mais qui devrait monter en puissance ; 
- ou de l’organisation d’une « force de réaction rapide », susceptible de s’étoffer en cas de coup dur, grâce à des apports venus des bases françaises de N’Djamena et Libreville ; 


- ou — ce qui serait le plus simple et efficace sur le plan technique, mais le plus difficile politiquement — d’une opération de sécurisation rapide, pour ramener l’ordre dans la capitale et rouvrir les grands axes de circulation, avec 1 200 hommes, sous mandat de l’ONU, mais franco-française, avec des moyens et un commandement autonomes.

D’ici fin décembre, les soldats africains de la Misca risquent d’être en première ligne : une cinquantaine de personnes ont encore été tuées, des dizaines d’autres blessées dans des affrontements, mardi 8 octobre, entre d’ex-rebelles Seleka et des groupes d’autodéfense dans le nord-ouest du pays.

Objectif Bangui par Philippe Leymarie
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11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 22:15

 

 

 

(Belga) vendredi 11 octobre 2013 à 16h41

 

Le "colonel" Mahamat Amine, de la coalition rebelle Séléka désormais dissoute, a été arrêté avec six de ses hommes à Damara, à 75 km au nord de Bangui, où ils semaient la terreur depuis plusieurs mois, a annoncé vendredi le ministre de la Justice Arsène Sendé.

 

Mercredi, "sept criminels avec à leur tête un soi-disant colonel nommé Mahamat Amine, sorti des buissons de Damara, ont été appréhendés par nos éléments des forces de défense et de sécurité", a expliqué le ministre.

 

"Ce faux colonel qui s'est installé dans la ville de Damara régnant en roitelet, semait la terreur dans la ville de Damara et ses environs et a fait fuir toute la population", a-t-il ajouté.

Toujours selon le ministre, les combattants ont été conduits à Bangui où ils ont été mis à la disposition du parquet.

 

C'est la deuxième arrestation d'un chef de guerre voyou se réclamant de la Séléka. Mercredi, le "colonel" Abdallah, qui régnait lui aussi sur la ville de Bangassou (est) a été arrêté par un contingent de "Séléka intégrés", membres des nouvelles forces armées centrafricaines - puis transféré à Bangui avec ses quatre "adjoints".

 

"Le procureur de la République et la Section des recherches et investigations (SRI de la gendarmerie) sont à pied d'oeuvre pour mettre tout en oeuvre afin que ces criminels puissent être jugés dans un bref délai", a précisé le ministre Arsène Sendé.

 

Depuis la prise du pouvoir par l'ex-coalition Séléka en mars, les anciens rebelles sèment le chaos en Centrafrique, se livrant à d'incessants pillages et exactions sur la population.

 

Le président de la transition centrafricain, Michel Djotodia, après avoir dissout la Séléka qui l'avait porté au pouvoir, tente désormais de rétablir son autorité face à la montée en puissance des chefs de guerre locaux.

 

Mais si un calme relatif est revenu à Bangui, le pouvoir ne dispose quasiment d'aucun contrôle sur les combattants de l'ex-Séléka à l'intérieur du pays.

 

 

Centrafrique : nouvelle arrestation d'un "colonel" voyou de la Séléka
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11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 21:40

 

 

 

 

 

(Reuters)  11/10/2013 | 17:55

http://www.zonebourse.com/images/spacer.gif

* Première visite d'un chef de la diplomatie française depuis au moins 10 ans

* Paris redoute de voir la RCA contaminée par les conflits voisins

* La France tente d'éviter une intervention directe en solo

 

par John Irish

 

Laurent Fabius se rend en Centrafrique dimanche dans l'espoir d'attirer l'attention de la communauté internationale sur une crise oubliée qui pourrait conduire la France à s'engager une nouvelle fois militairement dans une de ses anciennes colonies.

 

La RCA est plongée dans le chaos depuis que les rebelles de la Séléka ont chassé du pouvoir le président François Bozizé en mars, dernier acte d'une histoire politique récente marquée par une série de coups d'état.

 

Pointant un risque de "somalisation" de la situation, Paris s'efforce depuis plusieurs mois de convaincre la communauté internationale de se pencher sur la crise centrafricaine qui a déjà fait plus de 400.000 déplacés et produit chaque jour son lot d'exactions, de crimes et de viols.

 

La France, qui est intervenue en janvier au Mali pour chasser des groupes islamistes armés liés à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), cherche à éviter de s'impliquer directement une nouvelle fois dans une ancienne colonie.

 

"Il y a un cocktail explosif en Centrafrique et nous craignons que ce pays ne créé un appel d'air pour tous les groupes armés de la zone", dit un diplomate français, quelques jours avant la visite de Laurent Fabius à Bangui, la première d'un chef de diplomatie française depuis au moins dix ans.

 

A l'initiative de la France, le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté jeudi à l'unanimité une résolution soutenant le renforcement de la Misca (Mission internationale de soutien en Centrafrique) et prévoyant l'éventuel déploiement de casques bleus dans le cadre d'une mission de l'Onu.

 

Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon a pour sa part un mois pour présenter au Conseil de sécurité des "options détaillées" pour un soutien international à la Misca.

 

"ARC DE L'INSÉCURITÉ"

 

Située géographiquement dans ce que les analystes appellent "l'arc de l'insécurité", qui va du Kenya et de la Somalie à l'Est à la Mauritanie à l'Ouest, la RCA est livrée à des mercenaires étrangers et des groupes armés régionaux.

 

Des mercenaires du Tchad et du Soudan gonflent ainsi les rangs des rebelles de la Séléka, des combattants arabes Janjaweed du Darfour sont également présents sur le sol centrafricain, tout comme des membres de la guérilla ougandaise l'Armée de résistance du Seigneur (LRA).

 

L'actuelle vacance du pouvoir dans cet Etat qui reste l'un des pays les plus pauvres du monde malgré ses ressources minières pourrait également profiter aux militants d'Aqmi chassés du Mali en début d'année.

 

"On est a un début de poison interconfessionnel qu'on n'avait jamais vu dans le passé et d'une influence internationale qu'on n'avait pas vu non plus", ajoute la source diplomatique.

 

Face à la dégradation de la situation, l'Union africaine envisage de déployer une force de paix de 3.600 hommes sous le nom de Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique) incorporant la force régionale de quelque 2.500 soldats déjà présente sur le terrain.

 

"Ce n'est pas évident, car la RCA n'intéresse personne. Les gens savent a peine où c'est. Si nous ne le faisons pas, personne le fera", souligne un autre diplomate français.

 

"On ne cherche pas des interventions ici ou là", ajoute-t-il. "Ce n'est pas à la France de trouver la solution. Ce n'est plus notre vocation d'être le gendarme d'Afrique."

 

La France a toutefois conscience qu'elle pourrait être amenée à s'impliquer directement à un certain stade et plusieurs options militaires sont actuellement sur la table.

 

Paris, qui dispose de 400 soldats déployés autour de l'aéroport de Bangui, pourrait faire passer son contingent à 1.200 hommes dans le cadre d'une sécurisation rapide menée sous mandat de l'Onu, ou le faire passer à 750 soldats dans le cadre d'une opération de soutien à la Misca.

 

La France pourrait enfin décider de maintenir ses 400 soldats, prêts à réagir rapidement en cas de besoin. (Edité par Marine Pennetier)

 

Paris veut agir contre le "poison interconfessionnel" en RCA
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11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 21:18

 

 

Nations Unies S/RES/2121 (2013)

Conseil de sécurité

Distr. générale

 

10 octobre 2013

 

13-50839 (F)

 

*1350839*

 

Résolution 2121 (2013)

 

Adoptée par le Conseil de sécurités à sa 7042e séance, le 10 octobre 2013

 

Le Conseil de sécurité,

 

Rappelant sa résolution 2088 (2013) et les déclarations à la presse faites par son président les 14 août 2013, 29 avril 2013, 25 mars 2013, 22 mars 2013, 20 mars 2013, 11 janvier 2013, 4 janvier 2013, 27 décembre 2012 et 19 décembre 2012,

 

Réaffirmant son ferme attachement à la souveraineté, à l’indépendance, à l’intégrité territoriale et à l’unité de la République centrafricaine, et rappelant l’importance des principes de bon voisinage et de coopération régionale,

Se déclarant vivement préoccupé par la situation qui règne en République centrafricaine sur le plan de la sécurité, qui se caractérise par un effondrement total de l’ordre public et par l’absence de l’état de droit, et se déclarant en outre profondément préoccupé par les incidences de l’instabilité de ce pays sur la région de l’Afrique centrale et au-delà, et soulignant à cet égard la nécessité d’une intervention rapide,

 

Demeurant gravement préoccupé par les violations du droit international humanitaire et les nombreuses violations des droits de l’homme qui sont commises, notamment par des éléments de la Séléka, notamment les exécutions extrajudiciaires, les disparitions forcées, les arrestations et détentions arbitraires, les actes de torture, les violences sexuelles à l’encontre de femmes et d’enfants, les viols, le recrutement et l’emploi d’enfants et les attaques contre des civils,

 

Réaffirmant que tous les auteurs de tels actes doivent en répondre et que certains de ces actes pourraient constituer des crimes au regard du Statut de Rome de la Cour pénale internationale, auquel la République centrafricaine est partie, et rappelant à cet égard la déclaration faite par le Procureur de la Cour le 7 août 2013,

 

Notant avec satisfaction que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a adopté le 25 septembre une résolution par laquelle il a décidé de nommer un expert indépendant des Nations Unies chargé de suivre la situation des droits de l’homme en République centrafricaine et de faire des recommandations en matière d’assistance technique et de renforcement des capacités dans le domaine des droits de l’homme,

 

Se déclarant gravement préoccupé par la détérioration considérable de la situation humanitaire et par l’insécurité qui entrave l’accès humanitaire, ainsi que par les violations du droit international humanitaire qui ont transformé la crise humanitaire de plus en plus grave que connaît le pays en une situation d’urgence complexe,

 

Soulignant qu’il est particulièrement préoccupé par les informations faisant état de violences ciblant les représentants de groupes ethniques et religieux et d’une aggravation des tensions intercommunautaires,

 

Constatant avec inquiétude que l’Armée de résistance du Seigneur poursuit ses activités en République centrafricaine, à la faveur notamment de l’insécurité qui règne dans le pays,

 

Rappelant sa résolution 2117 (2013) et se disant gravement préoccupé par la menace que font peser sur la paix et la sécurité en République centrafricaine, le transfert illicite, l’accumulation déstabilisatrice et le détournement d’armes légères et de petit calibre,

 

Condamnant fermement les attaques ciblées visant le personnel des Nations Unies et les agents humanitaires et soulignant que toutes les parties doivent faire le nécessaire pour garantir la sûreté et la sécurité du personnel humanitaire, du personnel des Nations Unies et du personnel associé, et respecter et faire respecter l’inviolabilité des locaux des Nations Unies,

 

Rappelant ses résolutions 1265 (1999), 1296 (2000), 1674 (2006), 1738 (2006) et 1894 (2009), sur la protection des civils en période de conflit armé, ses résolutions 1325 (2000), 1820 (2008), 1888 (2009), 1889 (2009), 1960 (2010) et 2106 (2013), sur les femmes et la paix et la sécurité, et ses résolutions 1612 (2005), 1882 (2009), 1998 (2011) et 2068 (2012), sur le sort des enfants en temps de conflit armé, et demandant aux parties en République centrafricaine de collaborer avec la Représentante spéciale du Secrétaire général pour le sort des enfants en temps de conflit armé et la Représentante spéciale chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit,

 

Comptant qu’un nouveau président sera nommé rapidement pour la formation République centrafricaine de la Commission de consolidation de la paix,

 

Condamnant à nouveau le fait que la coalition Séléka a pris le pouvoir par la force le 24 mars 2013, ainsi que les violences et pillages que cela a occasionnés,

 

Condamnant la destruction du patrimoine naturel et notant que le braconnage et le trafic dont fait l’objet la faune sauvage comptent parmi les facteurs qui alimentent la crise en République centrafricaine,

 

Prenant note de la décision du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, en date du 25 mars 2013, de suspendre la participation de la République centrafricaine à l’ensemble des activités de l’Union et de la décision qu’a prise cette organisation à l’encontre des dirigeants de la coalition Séléka qui, par leurs actes, ont violé l’accord de Libreville et mis en péril la stabilité précaire de la République centrafricaine,

 

Saluant les efforts que continuent de déployer la Communauté économique des États de l’Afrique centrale et son médiateur, ainsi que l’Union africaine, pour résoudre la crise en République centrafricaine, et l’action menée par le Groupe de contact international pour la République centrafricaine,

 

Se félicitant de la décision du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, en date du 19 juillet 2013, d’autoriser le déploiement de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA), ainsi que des conclusions auxquelles sont parvenues l’Union africaine et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale concernant les modalités de la transition entre la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (MICOPAX) et la MISCA, à l’issue de la réunion consultative qui s’est tenue à Addis-Abeba les 2 et 3 septembre 2013,

 

Prenant note de la Déclaration de Kigali faite par les ministres des affaires étrangères des pays membres du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale,

 

 Prenant note également du rapport du Secrétaire général en date du 5 août 2013 (S/2013/470) et de ses recommandations sur le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine, Prenant note en outre de la lettre du Secrétaire général en date du 16 septembre (S/2013/557), sur la situation en République centrafricaine et les activités du Bureau intégré,

 

Réaffirmant que le conflit armé et la crise que traverse la République centrafricaine constituent une grave menace pour la stabilité de ce pays et celle de la région de l’Afrique centrale et au-delà,

 

Transition politique

 

1. Exprime son appui à l’Accord de Libreville du 11 janvier 2013, à la Déclaration de N’Djamena du 18 avril 2013 et à la feuille de route adoptée au Sommet de N’Djamena, qui constituent le fondement d’un règlement politique pacifique de la crise en République centrafricaine;

 

2. Réaffirme que, selon l’accord politique conclu à Libreville, le Premier Ministre est le Chef du Gouvernement d’union nationale, chargé de concrétiser les priorités définies à l’article 5 dudit accord et exhorte toutes les parties à respecter cet accord;

 

3. Exige l’application immédiate des dispositions transitoires visées au paragraphe 1 ci-dessus, qui doivent aboutir à l’organisation d’élections présidentielle et législatives libres, justes et transparentes 18 mois après le début de la période de la transition définie à l’article 102 de la Charte de la transition, qui est entrée en vigueur le 18 août 2013, comme le prévoit la Déclaration de N’Djamena;

 

4. Prie le Secrétaire général d’appuyer les actuelles initiatives de médiation de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, y compris en usant des bons offices de son Représentant spécial en République centrafricaine, en vue d’appuyer la mise en oeuvre des accords de Libreville et de la feuille de route de N’Djamena;

 

5. Se déclare prêt à envisager les mesures appropriées qui s’imposent contre ceux dont les agissements compromettent la paix, la stabilité et la sécurité, y compris ceux qui violent les accords de transition, font obstacle au processus de transition et attisent la violence;

 

6. Souligne qu’il incombe au premier chef aux autorités centrafricaines de protéger la population et de garantir la sécurité et l’unité du territoire, et insiste sur le fait qu’elles sont tenues de faire respecter le droit international humanitaire, le droit international des droits de l’homme et le droit international des réfugiés;

 

7. Exprime son plein appui à l’action que mène l’Organisation des Nations Unies en République centrafricaine, notamment par l’intermédiaire du Représentant spécial du Secrétaire général, le général de corps d’armée (à la retraite) Babacar Gaye, et demande de nouveau à la communauté internationale d’appuyer ces efforts;

 

8. Exige que tous les éléments de la Séléka et tous les autres groupes armés déposent immédiatement les armes, et les prie instamment de participer aux programmes de désarmement, démobilisation et réintégration, ou aux programmes de désarmement, démobilisation, réinstallation ou rapatriement et réintégration;

 

Mandat du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine

 

9. Prend note avec satisfaction des recommandations visant à renforcer le BINUCA que le Secrétaire général a formulées dans sa lettre du 16 septembre 2013

(S/2013/557);

 

10. Décide que le mandat du BINUCA sera renforcé et actualisé comme suit :

 

a) Appui à la mise en oeuvre du processus de transition :

 

– Aider à rétablir l’ordre constitutionnel en appuyant le processus politique en cours, les institutions de transition et les mécanismes d’application, et soutenir la mise en oeuvre des accords de Libreville et de la feuille de route de N’Djamena;

 

– Faciliter la mise en oeuvre du processus électoral, en vue de la tenue des élections visées au paragraphe 3 ci-dessus;

 

b) Appui à la prévention des conflits et à l’assistance humanitaire :

 

– User de bons offices et instaurer des mesures de confiance et de facilitation pour anticiper, prévenir, atténuer et régler les conflits et faciliter l’acheminement sûr de l’aide humanitaire sous la direction de civils, conformément aux principes directeurs des Nations Unies régissant l’aide humanitaire;

 

c) Appui à la stabilisation des conditions de sécurité :

 

– Concourir à la stabilisation des conditions de sécurité en fournissant des conseils sur la gouvernance et la réforme du secteur de la sécurité, l’état de droit (y compris la police, la justice et le système pénitentiaire), les programmes de désarmement, démobilisation et réintégration ou de désarmement, démobilisation, réinstallation ou rapatriement et réintégration des combattants, y compris tous les enfants associés à des forces et groupes armés, et la lutte antimines, notamment la neutralisation des restes explosifs de guerre;

 

d) Promotion et protection des droits de l’homme :

 

– Surveiller les violations des droits de l’homme ou du droit international humanitaire commises sur l’ensemble du territoire centrafricain, y compris par l’Armée de résistance du Seigneur, concourir aux enquêtes et faire rapport au Conseil, et contribuer aux efforts de prévention de ces violations;

 

– Surveiller en particulier les violations commises contre des enfants et des femmes, y compris toutes les formes de violence sexuelle commise en période de conflit armé, aider à mener des enquêtes et faire rapport au Conseil, notamment en déployant des conseillers pour la protection des femmes et des enfants;

 

– Aider à renforcer les capacités de l’appareil judiciaire, y compris les mécanismes de justice transitionnelle, et des institutions nationales de défense des droits de l’homme, et contribuer aux efforts de réconciliation nationale;

 

e) Coordination des acteurs internationaux :

 

– Assurer la coordination des acteurs internationaux participant à l’exécution des tâches susmentionnées;

 

11. Prend note de la recommandation formulée par le Secrétaire général selon laquelle le BINUCA devrait renforcer sa présence sur le terrain dès que les conditions de sécurité le permettront et, à cet égard, entend examiner rapidement les propositions du Secrétaire général concernant la protection du personnel et des installations des Nations Unies, notamment celle qui porte sur la création d’une unité de gardes, et prie le Secrétaire général de lui donner des précisions à ce sujet;

 

Armée de résistance du Seigneur

 

12. Demande à tous les pays et organisations sous-régionales et régionales concernés de redoubler d’efforts et de mieux se coordonner, notamment dans le cadre de la Force régionale d’intervention de l’Union africaine et de la stratégie régionale des Nations Unies, pour faire face à la menace que pose l’Armée de résistance du Seigneur;

 

Droits de l’homme et accès humanitaire

 

13. Condamne fermement la poursuite des violations du droit international humanitaire et les violations généralisées des droits de l’homme perpétrées par des groupes armés, en particulier les éléments de la Séléka et l’Armée de résistance du Seigneur, qui mettent en péril la population, et souligne que les auteurs de ces violations doivent être traduits en justice;

 

14. Exige de toutes les parties au conflit en République centrafricaine, en particulier la Séléka, qu’elles permettent un accès sûr et sans entrave pour que l’aide humanitaire puisse être acheminée en toute célérité à ceux qui en ont besoin, conformément aux principes directeurs des Nations Unies régissant l’aide humanitaire;

 

15. Exige également de tous les groupes armés, en particulier les éléments de la Séléka, qu’ils empêchent le recrutement et l’emploi d’enfants, exige en outre de toutes les parties qu’elles protègent et traitent comme des victimes les enfants qui ont été libérés ou séparés des forces armées et des groupes armés, et souligne qu’une attention particulière doit être apportée à la protection, à la libération et à la réintégration de tous les enfants associés à des groupes armés;

 

16. Demande à toutes les parties au conflit armé qui sévit en République centrafricaine, y compris les éléments de la Séléka, d’interdire expressément la violence sexuelle, et demande également à ces parties de prendre des engagements précis, et de les respecter, pour que, lorsqu’il est fait état d’exactions, des enquêtes soient ouvertes dans les meilleurs délais afin que les auteurs soient amenés à répondre de leurs actes, conformément à sa résolution 1960 (2010), et de permettre aux victimes de violences sexuelles d’accéder immédiatement aux services disponibles;

 

Désarmement, démobilisation et réintégration, et réforme du secteur de la sécurité

 

17. Souligne qu’il importe d’élaborer et de mettre en oeuvre des programmes de désarmement, démobilisation et réintégration ou rapatriement (ou des programmes de désarmement, démobilisation, réinstallation ou rapatriement et réintégration), y compris pour les éléments de la Séléka qui ne seront pas intégrés dans les forces de sécurité, ainsi que des programmes de réforme du secteur de la sécurité, assortis notamment de procédures de vérification appropriées, souligne qu’il faut que les forces de sécurité de la République centrafricaine soient professionnelles, équilibrées et représentatives, et prie le Secrétaire général de donner, dans le rapport qu’il doit présenter le 31 décembre, des précisions concernant ces programmes et des propositions concernant l’aide que pourrait éventuellement apporter le Bureau intégré aux fins de leur mise en oeuvre;

 

18. Souligne qu’il importe de lutter contre le transfert illicite, l’accumulation déstabilisatrice et le détournement d’armes légères et de petit calibre en République centrafricaine, et se dit disposé à envisager des mesures appropriées allant dans ce sens;

 

Appui à la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA)

 

19. Compte sur la mise en place rapide de la MISCA, qui contribuera de façon considérable à la création des conditions propices à l’établissement d’une République centrafricaine stable et démocratique exerçant son autorité sur l’ensemble du territoire national et assumant sa responsabilité de protéger la population civile;

 

20. Engage les pays de la région et les autres pays d’Afrique à participer à la mise en place de la MISCA, engage également les États Membres à appuyer rapidement et efficacement la MISCA et engage en outre l’Union africaine et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale à faire fond sur leurs précédentes consultations et à redoubler d’efforts pour assurer une transition efficace entre la MICOPAX et la MISCA, et prie à cet égard le Secrétaire général et le BINUCA de mettre en place des mécanismes appropriés de coopération avec la Communauté économique des États de l’Afrique centrale et l’Union africaine afin de faciliter ce processus;

 

21. Prend note de la lettre de l’Union africaine, datée du 26 juillet 2013, qui souligne l’importance d’un partenariat solide avec l’Organisation des Nations Unies;

 

22. Se dit prêt à envisager différentes options pour l’appui à la MISCA, prie le Secrétaire général de fournir immédiatement des spécialistes de la planification chargés d’aider la Communauté économique des États de l’Afrique centrale et l’Union africaine, en étroite consultation avec tous les partenaires bilatéraux et organisations internationales intéressés, à préparer ensemble le déploiement de la MISCA, et prie également le Secrétaire général de lui présenter, en étroite coopération avec l’Union africaine, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale et les partenaires susmentionnés, 30 jours au plus tard après l’adoption de la présente résolution, un rapport écrit sur la planification de la MISCA exposant en détail des options possibles pour l’appui que fournira la communauté internationale à la MISCA, y compris la possibilité de transformer celle-ci en une opération de maintien de la paix des Nations Unies, sous réserve que les conditions sur le terrain le permettent;

 

Rapport

 

23. Demande à nouveau au Secrétaire général de lui présenter, d’ici au 31 décembre 2013, conformément à sa résolution 2088 (2013), un rapport comprenant une évaluation détaillée des résultats et de l’efficacité du BINUCA;

 

24. Décide de rester activement saisi de la question.

 

 

Ndlr : Cette résolution a été adoptée à l'unanimité par le Conseil de Sécurité

Le texte intégral de la Résolution 2121 du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur la RCA
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11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 16:39

 

 

 

 

JEAN-ADOUL | Ouest Littoral Yaoundé, 10 Octobre 2013© 

 

http://www.cameroon-info.net


Un émissaire de Ban Ki Moon a été reçu hier par le premier ministre. Babacar Gaye était porteur d'un message du secrétaire général de l'ONU à Paul Biya.

 

Babacar Gaye et Philémon Yang avaient au menu des discussions la crise centrafricaine. Rappelons que depuis le renversement de François Bozizé en mars dernier, la Centrafrique connaît des poussées de fièvre régulières. On signale des incursions d'hommes fidèles à l'ex-président déchu dans la région de l'Ouham notamment à Bossangoa, fief de l'ex-Président. En représailles, les éléments de l'ex-coalition Séléka dissoute récemment par Michel Diotodjia sont accusés de commettre des atrocités sur les civils à travers des expéditions punitives parfois sur des innocents.

 
Une ambiance de guerre sainte à Bossangoa 


Des sources sur place indiquent une ambiance de «guerre sainte» entre communautés religieuses qui se regardent désormais en chien de faïence. Une force d'interposition de la Cemac a été dépêchée dans la zone pour interposition. Mais les effectifs demeurent largement insuffisants pour un pays de 622.000 Km2 où l'autorité de l'Etat est quasi-inexistante, excepté, Bangui, la capitale. La mission effectuée hier par Babacar Gaye vise à demander davantage au Cameroun en termes d'effectif. Notre pays participe déjà auprès d'autres pays d'Afrique centrale à la mission de paix de la Cemac en place à Bangui. Les effectifs sont aujourd'hui estimés à un peu plus de 1500 éléments avec un important contingent Tchadien. Le Cameroun intervient également financièrement en Centrafrique à travers la communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac). 



De 1500 à 3500

 
Vue la situation explosive qui prévaut dans ce pays voisin, le Cameroun ne saurait rester indifférent. Dans une autre exclusivité réservée à la Crtv et à Charles Ndongo, le Président de la république ne cachait pas son ambition de vouloir apporter une aide ponctuelle à ce pays sinistré largement dépendant du Cameroun, Notre pays ressent de plein fouet les poussées de fièvre Oubanguienne notamment dans la région de l'Est. Nos compatriotes ont encore en mémoire l'assassinat d'un officier de police au poste frontière de Toktoyo par un élément incontrôlé des nouveaux maîtres de Bangui. Récemment c'est une forte colonie de centrafricains qui campait dans la même région en quête, de scolarisation. 



Pour éviter un bain de sang 


Paul Biya accèdera-t-il à la demande de Babacar Gaye? Il a tout intérêt car pour le paraphraser quand Bangui tousse, c'est le Cameroun qui s'enrhume. L'émissaire Onusien sénégalais a reconnu les efforts jusque-là fournis par notre pays dans la résolution de la crise centrafricaine. 

Mais le secrétaire général de l'ONU veut porter l'effectif des casques bleus Onusiens à au moins 3500 hommes d'où la requête de Ban Ki Moon adressée à Paul Biya. Le président camerounais devra toutefois négocier s'il en était, la partie du territoire centrafricain dans laquelle interviendront nos forces armées. Il devra certainement éviter les zones de tensions maximales que sont Bossangoa, Sibut, Bangassou et autres localités-foyers de tensions, afin d'éviter un bain de sang de casques bleus de notre pays envoyés sous le drapeau Onusien.

Crise Centrafricaine : Des casques bleus camerounais à Bangui
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10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 20:35

 

 

 

AFP 10 OCTOBRE 2013 À 16:55 

 

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté jeudi à l’unanimité une résolution qui envisage le déploiement dans plusieurs mois de Casques bleus en République centrafricaine (RCA), en proie à l’insécurité et à une crise humanitaire.

 

Dans un premier temps, le Conseil a décidé de renforcer la Misca (Mission internationale de soutien en Centrafrique), une force de l’Union africaine (UA) censée sécuriser le pays, avec pour perspective de la transformer éventuellement en mission de maintien de la paix.

 

La RCA, un des pays les plus pauvres du monde, est livrée à l’anarchie depuis le renversement en mars du président François Bozizé par une coalition rebelle, la Séléka. Des éléments incontrôlés de la Séléka font régner la terreur en toute impunité et 1,6 million de Centrafricains, soit un tiers de la population, ont besoin selon l’ONU d’une aide humanitaire d’urgence. Des combats entre hommes de la Séléka et paysans exaspérés par les exactions des ex-rebelles ont fait des dizaines de morts dans le nord-ouest du pays.

 

La résolution, adoptée à l’initiative de la France, est «un premier pas», a souligné l’ambassadeur français Gérard Araud. Il s’agit, a-t-il ajouté, «de sensibiliser à une crise trop souvent ignorée par la communauté internationale».

 

«La RCA qui se sentait oubliée est aujourd’hui sous les projecteurs», s’est réjoui l’ambassadeur centrafricain, Charles-Armel Doubane, qui a remercié avec effusion les 15 membres du Conseil. Cette résolution, a-t-il dit, «donne une lueur d’espoir» à son pays, «où l’Etat s’est effondré».

 

La Misca ne compte pour l’instant que 1.400 hommes, sur les 3.600 prévus, et manque cruellement de moyens.

 

La résolution 2021 «encourage les pays de la région et d’autres pays africains à participer à la Misca». De plus, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon devra présenter au Conseil dans un délai d’un mois «des options détaillées pour un soutien international à la Misca, y compris sa transformation éventuelle en une mission de maintien de la paix de l’ONU».

 

Il faudra pour cela une deuxième, voire une troisième, résolution, qui pourraient être votées à la fin de l’année, puis au printemps 2014.

 

La France en première ligne

 

«Sur la base du rapport (de M. Ban), nous verrons quelle sera la décision», a expliqué M. Araud. «Mais l’ONU ne va pas dire du jour ou lendemain à l’UA: c’est nous qui prenons la direction des opérations». Une autre option serait d’aider la Misca à planifier ses opérations et de créer en sa faveur un fonds alimenté volontairement par les Etats membres.

 

L’ONU pourrait suivre ainsi le modèle appliqué au Mali, où des troupes africaines avaient fourni l’ossature de la Minusma (Mission de l’ONU pour la stabilisation du Mali).

 

Mais la France «ne va pas faire en RCA ce qu’elle a fait au Mali, où elle a répondu à une urgence», a souligné M. Araud, qui envisage un «renforcement limité» de la présence militaire française à Bangui (450 hommes, chargés de protéger l’aéroport de Bangui et la communauté française). Ce contingent pourrait passer à 700 hommes et Paris dispose aussi de plusieurs bases dans la région.

 

La France, ancienne puissance coloniale, est en première ligne dans cette «crise oublié» qui ne passionne pas ses partenaires. A la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU fin septembre, le président François Hollande avait lancé un «cri d’alarme». Paris fait valoir qu’un affaiblissement durable de l’Etat en RCA risque d’en faire un repaire pour des mouvements terroristes.

 

La résolution demande aussi à l’ONU de «renforcer» son Bureau intégré pour la consolidation de la paix en RCA (Binuca). Celui-ci devra aider à organiser des «élections libres, équitables et transparentes» et enquêter sur les exactions «commises dans tout le pays».

 

La résolution dénonce les violations des droits de l’homme «commises par des groupes armés et plus précisément par des éléments de la Séléka et par l’Armée de résistance du Seigneur». Ces groupes sont invités à «déposer les armes immédiatement», à prendre des mesures pour éviter le recrutement d’enfants soldats et les violences sexuelles et à faciliter la fourniture de l’aide humanitaire.

 

Des sanctions sont prévues contre «ceux qui nuisent à la paix, la stabilité et la sécurité» ou qui entravent la transition politique.

 

AFP

Centrafrique : l’ONU envisage l’envoi de Casques bleus
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10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 19:40

 

 

 


par John Irish

 

PARIS 10/10/13 17:20 (Reuters) - L'ancien président centrafricain François Bozizé, déposé en mars par les rebelles de la Séléka, a quitté la France et se trouve actuellement en Afrique de l'Est où il tente de recueillir des soutiens, a-t-on appris jeudi de source diplomatique française.

 

L'ancien chef de l'Etat, qui a dirigé le pays pendant dix ans, s'était réfugié au Cameroun en mars après la prise de la capitale Bangui par les rebelles.

 

Il avait ensuite rejoint la France fin juillet, via un visa de trois mois, d'où il avait annoncé la création du Front pour le retour de l'ordre constitutionnel en Centrafrique (Frocca) pour "suivre de près et dénoncer tout ce qui se passe au pays".

 

"Il n'est plus en France", a dit à Reuters jeudi une source diplomatique française. "On l'a annoncé en Ethiopie, à Juba (Soudan du Sud), à Kampala (Ouganda). Selon nos informations, il se balade dans cette partie de l'Afrique."

 

"Il est plutôt du côté de l'Afrique de l'Est à chercher peut-être des soutiens dans le jeu compliqué Nord-Sud Soudan, Ouganda-Soudan", a précisé cette source.

 

Si l'Ouganda entretient des relations étroites avec le Soudan du Sud - Kampala a soutenu l'indépendance de Juba -, ses relations avec le Soudan sont nettement plus fraîches. Les autorités ougandaises accusent notamment le Soudan de soutenir l'Armée de résistance du Seigneur qui terrorise la région.

 

INFLUENCE LIMITÉE

 

La Centrafrique est plongée dans le chaos depuis que les ex-rebelles musulmans de la Séléka se sont emparés de la capitale en mars, dernier coup d'Etat en date dans l'histoire de ce pays qui reste l'un des plus pauvres du monde en dépit de ses richesses minières.

 

Une soixantaine de personnes ont encore été tuées dans des affrontements religieux entre milices locales d'auto-défense et anciens rebelles, selon des témoins et un responsable local.

 

En France, François Bozizé s'était largement exprimé dans les médias, se déclarant notamment prêt à reprendre le pouvoir si l'occasion se présentait.

"Bozizé essaye de nous faire croire que c'est lui qui est derrière la manoeuvre (des groupes d'auto-défense qui affrontent la Séléka) et contrôle tout mais je pense que son influence sur les choses est limitée", estime la source diplomatique.

 

"Simplement les gens s'organisent pour se défendre, c'est ça le problème, parce que du coup eux-mêmes commettent des exactions contre les musulmans et on est dans un cercle vicieux."

 

La France, dont le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius se rend à Bangui dimanche, presse la communauté internationale d'agir dans le dossier centrafricain en adoptant une résolution au Conseil de sécurité de l'Onu dont le vote est prévu ce jeudi.

 

"Le texte demande au secrétaire général des Nations unies un rapport sur ce qui se passe en RCA proposant des options", a dit à Reuters un diplomate français. "Il a 30 jours pour rédiger ce rapport."

 

"Cela se fait au moment que la France tire la sonnette d'alarme, enfin on a l'impression d'être un petit peu entendus et de pouvoir arriver à quelque chose", a-t-elle ajouté.

 

Paris espère faire voter une deuxième résolution d'ici décembre qui apporterait un soutien de l'Onu à une force menée par l'Union africaine qui deviendrait ensuite une mission de maintien de la paix sous l'égide de l'Onu.

 

La situation en RCA sera au menu des discussions entre les présidents français François Hollande et sud-africain Jacob Zuma, qui se rencontrent lundi à Pretoria.

 

Avec Elizabeth Pineau, et Daniel Flynn à Dakar, édité par Marine Pennetier



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L'ex-président centrafricain Bozizé a quitté la France
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