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APA-Bangui (Centrafrique) 2014-02-03 15:51:07
Des citoyens centrafricains continuent de perdre la vie sur le champ des affrontements suivis de pillages entre chrétiens et musulmans à Bangui, la capitale centrafricaine, et dans les provinces.
Les antibalaka, dans leur traque contre les musulmans, se livrent à des scènes de pillage et de vandalisme contre des maisons appartenant à des musulmans.
Ces actes de vandalisme interviennent 24 heures après l'appel lancé par le Coordonnateur général des Anti-balaka, Edouard Patrice Ngaissona, dans un communiqué de presse signé le 1er février dernier et parvenu ce lundi à APA.
Dans son appel il demandait aux anti-balaka de cesser toutes hostilités, faisant remarquer que « le but ultime du mouvement était surtout de délivrer le peuple centrafricain des griffes des sanguinaires de Séléka. A ce jour, cet objectif est atteint ».
« Le dimanche vers 15 heures, ils ont attaqué la maison du Ministre d'Etat située derrière le commissariat de police du 8è arrondissement, où sont basés des Burundais de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), de même que des femmes et enfants, emportant des mobiliers et des appareils électroménagers », a indiqué un habitant joint par APA.
Les résidences privées du Ministre d'Etat actuel chargé des Travaux Publics, Herbert Gotron Djono Ahaba, et du Ministre des Transports, Arnaud Djoubaye Abazene, proches du Président Djotodia, ont été littéralement pillées, saccagées et vandalisées.
La passation de service entre le Ministre sortant de l'Urbanisme, Ousmane Mahamat Ousmane, et le Ministre d'Etat entrant Herbert Djono Ahaba, prévue le dimanche 2 février n'a pas eu lieu « Puisque certains dossiers sont à clarifier par le sortant », explique le Ministre d'état Djono Ahaba.
http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=507274#sthash.ZzDAvIuu.dpuf
http://www.atlasinfo.fr/ Lundi 3 Février 2014 - 19:44
Le ministre belge de la Défense, Pieter De Crem, a exclu lundi que l'armée belge participe "de manière considérable" à la future mission européenne en Centrafrique si son département, soumis à des restrictions budgétaires, n'obtenait pas des moyens financiers supplémentaires.
"Il est pour nous impossible de participer d'une manière considérable à toute opération s'il n'y a pas une contre-valeur financière", a déclaré M. De Crem lors d'une réunion à Bruxelles des ambassadeurs de Belgique.
"Je pense que l'on devrait avoir quelques garanties sur le financement", a ajouté le ministre, membre du parti chrétien-démocrate flamand CD&V, cité par l'agence Belga.
M. De Crem n'a pas précisé s'il souhaitait obtenir un financement européen ou une rallonge prise sur le budget national, alors que son département, comme l'ensemble des ministères belges, a vu ses moyens se réduire au nom de la lutte contre les déficits publics.
Sollicitée de manière informelle par la France en décembre, la Belgique avait indiqué qu'elle pourrait participer à la sécurisation de l'aéroport de Bangui, avec l'envoi de quelque 150 hommes, mais uniquement si un "cadre européen" était mis en place.
Depuis, l'UE a approuvé le déploiement d'une force européenne d'environ 500 hommes, à laquelle l'ONU a donné son feu vert fin janvier.
THOMAS HOFNUNG3 FÉVRIER 2014 À 20:46
La minorité, soupçonnée de collusion avec les ex-rebelles de la Séléka, fuit le pays.
Une partie du territoire de la Centrafrique est en train de se vider inexorablement de sa population musulmane. Déjà observé à Bangui depuis plusieurs semaines, cet exode massif s’étend hors de la capitale. Dans l’Ouest, selon des sources concordantes, les communautés installées sur place depuis plusieurs générations fuient à corps perdu la région dans le sillage des ex-rebelles de la Séléka. Déstabilisée par l’arrivée de la force française Sangaris, celle-ci a perdu le pouvoir à Bangui, et la main dans le reste du pays.
«Tragique». Telle une lame de fond, cet exode a également lieu dans des localités où, pourtant, aucun incident notable n’avait eu lieu ces dernières semaines. Jeudi, plusieurs milliers de personnes - des familles entières, munies de quelques effets personnels - ont ainsi quitté Bossangoa (300 km au nord-ouest de Bangui), malgré la présence sur place d’un détachement français de 150 hommes et de la force africaine Misca. «C’était tragique de voir cela, raconte un observateur joint sur place. Ces gens sont montés dans des camions avec quelques effets personnels, et sont partis en convoi vers le nord, escortés par l’armée tchadienne. Ils avaient à la fois peur de rester sur place et peur d’aller dans un pays dont ils ne connaissent rien. Car ce sont des Centrafricains qui sont partis.» Seul un millier de musulmans, sur un total estimé à 8 000, demeureraient encore à Bossangoa. Mais pour combien de temps encore ?
Représentant environ 15% d’une population totale estimée à 4,5 millions, les musulmans vivaient jusqu’à très récemment en bonne intelligence avec la majorité chrétienne du pays. Aujourd’hui, ils sont jugés complices des exactions commises durant des mois par la Séléka. Une violence débridée qui se poursuit : en se retirant de leurs fiefs, les hommes de la Séléka pillent et tuent, dans une pulsion de vengeance incontrôlée. «Il y a deux jours, les ex-Séléka sont entrés à Ngaoundaye [dans le nord-ouest, ndlr], et ils tiraient sur tout ce qui bougeait […]. Tous les habitants ont fui en brousse. Ils se sont ensuite mis à la poursuite des personnes qui ont gagné la brousse et ont continué à leur tirer dessus. On ne sait pas encore combien de personnes ont été tuées», a raconté une habitante à l’AFP. Ces derniers jours, plusieurs dizaines de chrétiens ont aussi été tués à Boda, à une centaine de kilomètres à l’ouest de Bangui, dans des affrontements. Aux exactions commises par les ex-rebelles de la Séléka répondent invariablement les représailles aveugles des milices chrétiennes antibalaka contre les civils musulmans.
«Partout où la Séléka se retire, les antibalaka étendent très vite leur zone de contrôle, note Thierry Vircoulon, du centre de réflexion International Crisis Group. Les musulmans prennent peur et s’en vont, car il n’y a personne pour les protéger de la vindicte populaire.» Les 5 200 soldats de la force africaine Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique) et les 1 600 hommes de la force Sangaris sont trop peu nombreux pour enrayer la violence dans un pays plus vaste que la France.
«Vide». En déplacement hier à Bangui, le chef d’état-major français, l’amiral Edouard Guillaud, a pourtant estimé que «la violence [avait] été en partie jugulée» en Centrafrique. «C’est la stabilisation par le vide, à la faveur du départ massif des musulmans», s’indigne un autre observateur étranger à Bangui. Alors que le leadership de la Séléka a fui depuis longtemps vers son sanctuaire historique, dans le nord-est du pays, le retrait désordonné de petites unités d’ex-rebelles aux abois risque de faire encore beaucoup de dégâts.
THOMAS HOFNUNG
http://www.atlasinfo.fr/ Dimanche 26 Janvier 2014 modifié le Mardi 28 Janvier 2014 - 21:48
De passage à Paris après Amsterdam et Bruxelles et avant de se rendre à Londres pour réclamer davantage d’aide humanitaire et militaire pour la Centrafrique, l'archevêque de Bangui, Dieudonné Nzapalainga, et l'imam de Bangui, Oumar Kobine Layama, figures emblématiques avec le Révérend de Bangui de la paix en Centrafrique, se sont entretenus avec le président François Hollande et ses ministres de la Défense et des Affaires étrangères. Atlasinfo a rencontré l’imam. Dans cet entretien, il rejette l’étiquette religieuse accolée à la guerre qui sévit dans son pays et accuse l’ancien président, François Bozizé, d’avoir posé les jalons de cette instrumentalisation de la religion.
Propos recueillis par Hasna Daoudi
Le conflit en Centrafrique est-t-il un conflit interreligieux comme le laisse croire les affrontements entre les communautés musulmane et chrétienne?
Nous, chefs religieux, avons proclamé haut et fort depuis des mois que cette guerre n’est pas une guerre interreligieuse. C’est une guerre pour le pouvoir. La religion est un alibi et nous dénonçons de toutes nos forces cette instrumentalisation. Aucune autorité religieuse musulmane ou chérifienne n’a appelé les Centrafricains à prendre les armes contre les musulmans ou les chrétiens. Pour nous, c’est un conflit politique même si nos églises et nos mosquées ont été profanées. Dans ce chaos, il faut rappeler la responsabilité de l’ancien régime. C’est bien Bozizé qui, confronté aux Séléka (ex-rébellion à majorité musulmane), a posé les jalons de ce dramatique amalgame en organisant des campagnes antimusulmanes dans le seul but de se maintenir à la tête du pouvoir. Il avait créé et mis en place la milice COCORA pour alimenter le sentiment antimusulman. Une commission d’enquête internationale est nécessaire pour déterminer sa responsabilité dans ce chaos.
Avec l'archevêque de Bangui, vous avez entrepris une tournée européenne. En quoi consiste votre mission?
C’est un appel à la paix et surtout à la réconciliation. Sans réconciliation, il n’y aura pas de paix. Utiliser la religion pour opposer les Centrafricains a provoqué un bain de sang et un drame humanitaire sans précédent. Mais il y a une lueur d’espoir. Tous les Centrafricains n'ont pas endossé cet esprit de haine. Il y a des quartiers où les communautés ont continué à vivre ensemble et en symbiose. Moi-même, je suis hébergé depuis le 5 décembre par mon ami, Mgr Nzapalainga, dans son église.
Notre mission est aussi d’alerter la communauté internationale sur la situation humanitaire et sécuritaire de notre pays. Nous appelons la communauté internationale à accroître son soutien et son aide aux nouvelles autorités de transition afin de désarmer les Séléka et les anti-Balaka qui continuent d’imposer leur loi sur presque l’ensemble du pays.
Est-ce votre voix, vous les dignitaires religieux, a des chances d’être plus forte que celles des balles et des machettes ?
La parole de Dieu est plus forte que toutes les armes du monde.
Vous avez dit que les musulmans en Centrafrique sont sur une braise ...
Oui parce qu’on oublie que les musulmans sont aussi les victimes des Séléka. J’avais interpellé l'ex-président Michel Djotodia pour qu’il mette fin aux exactions de la milice Séléka après le départ de Bozizé. Je lui avais dit que si demain le pouvoir change de camp, ce sont les musulmans qui vont payer cher ce terrible amalgame et vont subir vengeance et haine. Aujourd’hui, les Séléka et les milices chrétiennes anti-Balaka instrumentalisent nos jeunes, désœuvrés et sans avenir, dans un cycle de représailles sans fin. Ces seigneurs de la guerre ne sont que des groupuscules crapuleux qui se servent de la fibre religieuse pour assouvir leurs propres intérêts.
L’intervention française a-t-elle été nécessaire ?
L'intervention française nous a permis d'éviter le pire. Mais le risque d’un génocide est toujours présent, tout comme un risque d’une partition du pays. Il faut d’urgence une opération de maintien de la paix de l'ONU en Centrafrique.
Quel est le rôle du contingent marocain en Centrafrique ?
Les soldats marocains sont là pour sécuriser la route aux humanitaires qui acheminent les aides et les vivres aux Centrafricains déplacés, menacés de famine et de maladies. Sans sécurité, les humanitaires ne peuvent pas accomplir leur travail. Le volet humanitaire est l’une des priorités dans notre pays. Nous souhaitons que le Maroc, un grand pays d’Afrique, puisse élargir son assistance humanitaire au domaine sécuritaire.
AFP Mis à jour
Le chef d'état-major des armées françaises, l'amiral Edouard Guillaud, a jugé aujourd'hui à Bangui que "la violence a été en partie jugulée" en Centrafrique deux mois après le début de l'opération Sangaris, en soulignant la difficulté de cette mission pour ses soldats.
"Le désarmement a commencé, tant pour les (milices chrétiennes) anti-balaka que pour la Séléka (...), Bangui va mieux et nous sommes sur une pente positive", a affirmé l'amiral Guillaud lors d'une visite au camp M'Poko de l'aéroport de la capitale, où sont installés les soldats de Sangaris, opération déclenchée le 5 décembre après le feu vert de l'ONU. Interrogé sur les critiques récurrentes contre les soldats français, accusés de favoritisme envers les anti-balaka lors des opérations de désarmement, au détriment de la minorité musulmane de Bangui, l'amiral Guillaud a assuré: "nous n'avons pas d'ennemis en Centrafrique". "A Bangui il n'y a pas que des civils musulmans qui sont tués. Il y a des exactions des deux côtés. Nous empêchons aussi les massacres de civils musulmans tous les jours", a-t-il déclaré.
S'adressant à ses soldats, l'amiral a souligné: "votre mission est difficile, sans doute l'une des plus complexes pour un soldat". "Il n'y a pas de ligne de front, il ne s'agit pas de vaincre", mais d'une "mission sans ennemis déclarés".
En Centrafrique, l'armée française se trouve face à "une population divisée avec une violence latente", dans "un pays où l'Etat est en grande difficulté", a ajouté le chef d'état-major, estimant que "la solution à cette crise est avant tout centrafricaine". La Centrafrique s'est enfoncée dans une spirale sans précédent de violences intercommunautaires après la prise du pouvoir en mars 2013 par l'ex-rébellion Séléka, à dominante musulmane, et menée par Michel Djotodia.
Depuis le lancement de l'opération française Sangaris le 5 décembre dernier, 1.600 soldats français sont engagés en Centrafrique, en appui aux 5.500 soldats de la force africaine Misca, pour tenter de pacifier le pays. Si la situation sécuritaire s'est progressivement améliorée à Bangui, malgré des explosions de violences sporadiques et des règlements de compte quotidiens entre chrétiens et musulmans, la province, où une grande partie de combattants musulmans Séléka s'est repliée, reste aujourd'hui largement hors de contrôle.
Pana 03/02/2014
Situation en République centrafricaine (RCA) - L'ONU a besoin de 551 millions de dollars américains pour soutenir la RCA. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), il faut d'urgence 551 millions de dollars américains à l'ONU et aux organisations humanitaires pour secourir dans les prochaines trois semaines 1,9 million de personnes en République centrafricaine (RCA), alors que l'appel de fonds n'a permis de réunir que 11 pour cent de cette somme.
'Environ deux millions de personnes seront livrées à elles-mêmes si rien n'est fait', a averti le porte-parole de OCHA, M. Laerke.
'La question du financement se pose avec acuité et le montant de l'aide a été revu au double en raison de la persistance de la crise', a-t-il indiqué, estimant qu'il faut prendre rapidement en charge la moitié de la population qui manque du minimum pour vivre.
'L'ONU pense que la crise centrafricaine est une priorité au même titre que la Syrie et les Philippines qui ont été frappés par un typhon', a-t-il souligné.
Le manque d’infrastructures adéquates est un problème majeur vu les plus de 4000 bureaux installés dans le pays qui interviennent au nom de presque 76 organisations humanitaires.
Cette crise qui dure depuis une année a connu une autre tournure quand les milices à majorité chrétienne, appelées 'anti-balaka', se sont attaqués aux rebelles 'seleka', à majorité musulmane.
Bangui, 3 février (ACAP) - Le Général Martin Tumenta Chomu de la Mission Internationale de Sécurisation en République Centrafricaine (MISCA) a soutenu l’idée d’une sécurisation de proximité par les troupes sous son autorité, tant à Bangui que dans les villes de l’intérieur de la République Centrafricaine, lors d’un point de presse, samedi 1er février 2014, à Bangui.
L’objectif de ce point de presse est de présenter aux journalistes les modes de déploiement des troupes de la MISCA ainsi que le mode de leur intervention sur le terrain.
D’après le chef camerounais de la MISCA, la gestion des contingents à Bangui est fonction des huit arrondissements que comporte la ville. Les Burundais sont chargés de la sécurité dans les 1er, 2ème, 3ème et 6ème Arrondissements de Bangui. Les troupes rwandaises, elles, s’occupent des 4ème, 5ème, 7ème et 8èmeArrondissement de Bangui.
Dans chaque arrondissement, a-t-il dit, il existe un poste de commandement militaire contenant entre 75 et 100 hommes. Les compagnies sont dirigées par un officier chargé de la coordination des opérations.
Quant aux villes des provinces, elles ne sont pas laissées pour compte, a indiqué le Général Martin Tumenta Chomu. C’est ainsi que les Camerounais sont déployés dans les préfectures du nord-ouest, les Tchadiens dans les préfectures du nord, les Congolais démocratiques dans les préfectures du sud-est, les Congolais et les Gabonais dans les préfectures du sud-ouest.
Il a également signalé qu’une section de ces troupes participe à l’escorte et à la sécurité des autorités nationales, dont entre autres le Chef de l’Etat, Mme Catherine Samba Panza, le Premier ministre André Nzapayéké, le Président du Conseil National de Transition, Ferdinand Alexandre Nguendet.
Le Général Martin Touméta Chomu a cité parmi les priorités de la MISCA la stabilisation de la République Centrafricaine ; la restauration de l’autorité de l’Etat ; la protection de la population civile ; la protection des Organisations des populations civiles sans discrimination ; la protection des installations de l’Union africaine et de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), enfin, sa contribution à la refondation des forces de défense et de sécurité en République Centrafricaine.
Le vœu ardent du Général Martin Tumenta Chomu est que les Centrafricains ressentent de façon très proche les actions de sécurisation amorcées par les militaires de la MISCA appuyés par l’opération militaire française de la Sangaris.
Le chef de la MISCA a situé la mission militaire africaine en République Centrafricaine dans le cadre de la Résolution 2127 du Conseil de sécurité des Nations Unies. L’usage de la force, dans certains cas, a permis aux troupes, de collecter des armes et minutions de tous calibres, des flèches et carquois, des couteaux de toute nature, etc.
Lundi 3 Février 2014
Alain-Patrick MAMADOU / ACAP
APA – Douala (Cameroun) - 2014-02-03 12:09:55
Plus de 250 camions transportant des marchandises à destination de la Centrafrique sont bloqués depuis plusieurs jours dans la localité frontalière de Garoua-Boulai à l’Est du Cameroun, a-t-on appris de sources concordantes.
Ces camionneurs doivent leur calvaire à l'insécurité qui règne en République centrafricaine, notamment, dans le corridor qui mène jusqu'à Bangui, la capitale.
‘'Nous sommes ici depuis plus d'un mois, car les informations qui proviennent de la Centrafrique ne nous rassurent pas, les actes de violence et de pillage nous ont obligés à marquer un temps d'arrêt ici'', ont déclaré les délégués des camionneurs, joint lundi par APA.
Ces derniers qui affirment que ‘'des impacts de balles en provenance de la Centrafrique ont touché nos camions'', se plaignent du fait que ‘'l'attente devient trop longue'', d'où la volonté de certains de ‘'retourner à notre base à Douala''.
Le syndicat des transporteurs par camions qui fait état ‘'d'énormes manques à gagner'' plaide pour un retour rapide de la sécurité en Centrafrique, car, affirment-ils, ‘'le danger d'être tué ou violenté est très élevé à l'intérieur du pays qu'à Bangui''.
Selon eux, certains produits du fait de cette immobilisation des camions sont avariés, notamment des produits agro-alimentaires tels le poisson, la viande, le oignons, les fruits qui ne peuvent supporter des intempéries.
Ainsi, les camionneurs lancent un ‘'vibrant appel aux autorités centrafricaines afin que les marchandises soient convoyées par les forces d'interposition de la MISCA et SANGARIS'', déployées par les pays d'Afrique centrale et la France pour ramener la sécurité en République centrafricaine.
Or, il faut parcourir plus de 500 kilomètres entre la frontière du Cameroun et la capitale centrafricaine, d'où leur choix de ‘'camper ici, en attendent que les choses deviennent plus claires''.
Pays d'hinterland, la Centrafrique dépend, en grande partie pour l'exportation et l'importation des marchandises, du port de Douala. Les produits sont généralement acheminés par route, sur un corridor d'environ 1500 km entre Douala et Bangui.
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Centrafrique les affrontements entre chrétiens et musulmans se poursuivent
Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le
Des affrontements entre civils chrétiens et musulmans ont lieu, lundi 3 février à Boda, une ville située à une centaine de kilomètres à l'ouest de la capitale centrafricaine Bangui. Ces heurts interreligieux ont déjà fait au moins 75 morts.
« Au mois 60 personnes ont été tuées, et plusieurs autres blessées parmi lesquelles 15 ont [ensuite] succombé à leurs blessures à l'hôpital de Boda, a déclaré l'abbé Cassien Kamatari, curé de la paroisse Saint-Michel à Boda.
« Les musulmans, bien armés, ont érigé des barricades à l'entrée et à la sortie de la ville et s'attaquent depuis mardi aux chrétiens, obligés de fuir pour se réfugier à la paroisse où on dénombre 1 500 personnes actuellement. Il y a eu également des victimes côté musulmans, mais le bilan n'est pas disponible, car les corps sont enterrés automatiquement ».
SPIRALE DE VIOLENCES
D'après lui, les ex-rebelles Séléka des villes de M'baïki, Boda et Ngoto (Ouest), informés de la présence de la force française Sangaris à M'baïki, « ont appelé tous les musulmans de la région à se regrouper », pour se défendre en cas d'attaque des chrétiens, alors que les Séléka s'apprêtaient à quitter la région.
Une fois les ex-Séléka partis, les violences ont démarré à cause d'« une rixe entre deux musulmans (...) entraînant la mort de l'un d'eux, selon le curé. La population a lynché le second ». Ensuite, « des tirs ont été entendus dans la ville et les musulmans bien armés s'en sont pris aux autochtones ».
« Les musulmans continuent de traquer les chrétiens, qui n'ont en tout pour leur défense que des armes de chasse, et quelques armes de fabrication locale », a affirmé l'abbé Kamatari, affirmant avoir appelé à l'aide Sangaris et la force africaine Misca, qui ne sont pas encore intervenues.
Centrafrique: 75 morts à Boda, violences toujours en cours
BANGUI AFP / 03 février 2014 13h07 - Au moins 75 personnes ont été tuées depuis mardi dans des affrontements entre civils chrétiens et musulmans à Boda, située à une centaine de km à l'ouest de Bangui, où les violences se poursuivaient, a-t-on appris de source religieuse lundi.
Au mois 60 personnes ont été tuées, et plusieurs autres blessées parmi lesquelles 15 ont (ensuite) succombé à leurs blessures à l'hôpital de Boda, a déclaré l'abbé Cassien Kamatari, curé de la paroisse Saint Michel à Boda, joint par téléphone par l'AFP, précisant que les violences sont toujours en cours dans cette ville.
Les musulmans, bien armés ont érigé des barricades à l'entrée et à la sortie de la ville et s'attaquent depuis mardi aux chrétiens, obligés de fuir pour se réfugier à la paroisse où on dénombre 1.500 personnes actuellement a précisé le religieux.
Outre les 75 victimes chrétiennes, il y a eu également des victimes côté musulmans, mais le bilan n'est pas disponible, car les corps sont enterrés automatiquement, a-t-il ajouté.
D'après lui, les ex-rebelles Séléka des villes de M'baïki, Boda et Ngoto (ouest), informés de la présence de la force française Sangaris à M'baïki, ont appelé tous les musulmans de la région à se regrouper, pour pouvoir se défendre en cas d'attaque des chrétiens, alors que les Séléka s'apprêtaient à quitter la région.
Une fois les ex-Séléka partis, les violences ont démarré mardi à cause d'une rixe entre deux musulmans (...) entrainant la mort de l'un d'eux, selon le curé. La population a lynché le second. Ensuite, des tirs ont été entendus dans la ville et les musulmans bien armés s'en sont pris aux autochtones.
Les musulmans continuent de traquer les chrétiens, qui n'ont en tout pour leur défense que des armes de chasse, et quelques armes de fabrication locale, a affirmé l'abbé Kamatari.
Ceux qui sont réfugiés dans la paroisse n'ont rien pour s'alimenter, et manquent de tout. Tandis que ceux qui sont encore bloqués dans leurs maisons sont traqués, a-t-il expliqué, affirmant avoir appelé à l'aide Sangaris et la force africaine Misca, qui ne sont pas encore intervenues.
La Centrafrique s'est enfoncée dans une spirale de violences intercommunautaires depuis la prise du pouvoir par l'ex-rébellion Séléka à dominante musulmane en mars 2013, qui a commis de nombreuses exactions sur une population composée à 80% de chrétiens.
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