AFP le 04/02/2014 à 12:36
L'Assemblée nationale se prononcera par un vote le 26 février sur la prolongation au-delà de début avril de l'intervention française en Centrafrique, commencée le 5 décembre, a annoncé mardi le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies.
Ce vote, que prévoit la Constitution et qui aurait dû intervenir durant le mois de mars, a été avancé car le Parlement va suspendre ses travaux pendant cinq semaines à partir de la fin février pour cause d'élections municipales. Le Sénat devrait aussi se prononcer à la même date, selon une source proche du dossier.
Alain Vidalies, qui avait évoqué début janvier l'idée de faire revenir les parlementaires durant la pause des municipales, a annoncé mardi sur twitter que le vote aurait finalement lieu le 26 février. Cette date venait d'être fixée, sur sa proposition, par la conférence des présidents de l'Assemblée, qui réunit notamment les chefs de file des groupes politiques autour du titulaire du "perchoir", selon une source parlementaire.
Avant le 26 février, une délégation de l'Assemblée se sera vraisemblablement rendue sur place en Centrafrique, selon la même source. A la mi-janvier, le principe de l'envoi d'une délégation "dès que les conditions de sécurité le permettront" avait été acté par la conférence des présidents.
Les troupes françaises sont intervenues en Centrafrique le 5 décembre, lançant l'opération Sangaris pour restaurer la sécurité dans ce pays. Un premier débat, sans vote, s'était déroulé à l'Assemblée le 10 décembre, au cours duquel la plupart des forces politiques avait soutenu l'intervention, seul le Front de gauche faisant part de son malaise. Depuis, face aux violences sur le terrain et aux risques d'enlisement, les doutes et interrogations ont crû dans l'opposition.
Un vote du Parlement devait intervenir avant le 5 avril, en vertu de l'article 35 de la Constitution sur les interventions à l'étranger: "lorsque la durée de l'intervention excède quatre mois, le gouvernement soumet sa prolongation à l'intervention du Parlement", et en cas de désaccord entre députés et sénateurs, "le gouvernement peut demander à l'Assemblée de décider en dernier ressort".
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