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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 00:31

 

 

 

 

 

AFP le 04/02/2014 à 12:36

 

L'Assemblée nationale se prononcera par un vote le 26 février sur la prolongation au-delà de début avril de l'intervention française en Centrafrique, commencée le 5 décembre, a annoncé mardi le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies.

 

Ce vote, que prévoit la Constitution et qui aurait dû intervenir durant le mois de mars, a été avancé car le Parlement va suspendre ses travaux pendant cinq semaines à partir de la fin février pour cause d'élections municipales. Le Sénat devrait aussi se prononcer à la même date, selon une source proche du dossier.

 

Alain Vidalies, qui avait évoqué début janvier l'idée de faire revenir les parlementaires durant la pause des municipales, a annoncé mardi sur twitter que le vote aurait finalement lieu le 26 février. Cette date venait d'être fixée, sur sa proposition, par la conférence des présidents de l'Assemblée, qui réunit notamment les chefs de file des groupes politiques autour du titulaire du "perchoir", selon une source parlementaire.

 

Avant le 26 février, une délégation de l'Assemblée se sera vraisemblablement rendue sur place en Centrafrique, selon la même source. A la mi-janvier, le principe de l'envoi d'une délégation "dès que les conditions de sécurité le permettront" avait été acté par la conférence des présidents.

 

Les troupes françaises sont intervenues en Centrafrique le 5 décembre, lançant l'opération Sangaris pour restaurer la sécurité dans ce pays. Un premier débat, sans vote, s'était déroulé à l'Assemblée le 10 décembre, au cours duquel la plupart des forces politiques avait soutenu l'intervention, seul le Front de gauche faisant part de son malaise. Depuis, face aux violences sur le terrain et aux risques d'enlisement, les doutes et interrogations ont crû dans l'opposition.

 

Un vote du Parlement devait intervenir avant le 5 avril, en vertu de l'article 35 de la Constitution sur les interventions à l'étranger: "lorsque la durée de l'intervention excède quatre mois, le gouvernement soumet sa prolongation à l'intervention du Parlement", et en cas de désaccord entre députés et sénateurs, "le gouvernement peut demander à l'Assemblée de décider en dernier ressort".

 

Copyright © 2013 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés.

 

Centrafrique : vote en février à l'Assemblée sur la prolongation de l'intervention
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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 00:18

 

 

 

 

 

BANGUI 5 fév (Reuters) - Des militaires ont lynché mercredi à Bangui un homme qu'ils soupçonnaient d'être un ancien rebelle Séléka, quelques minutes seulement après avoir écouté la présidente Catherine Samba-Panza promettre le rétablissement de l'ordre lors d'une cérémonie consacrant la reconstitution d'une armée en Centrafrique.

 

Un journaliste de Reuters a ainsi vu une vingtaine de militaires en uniforme accuser un membre de l'assistance d'avoir appartenu à la Séléka, l'alliance rebelle composée essentiellement de musulmans qui avait pris le pouvoir par la force en mars 2013.

 

Ces militaires ont ensuite poignardé cet homme jusqu'à ce qu'il meure, puis un soldat a piétiné le corps sans vie, presque entièrement dénudé et traîné dans la rue sous le regard de curieux dont certains le prenaient en photo.

 

Responsable des situations d'urgence pour Human Rights Watch (HRW) à Bangui, Peter Bouckaert a diffusé sur Twitter des photos montrant selon lui le cadavre mutilé de la victime en train de brûler au milieu de la chaussée. Sur l'une des images, on voit un homme tenir un morceau de jambe au-dessus des flammes, tandis qu'un militaire apparemment français effectue un geste dans sa direction à l'arrière-plan.

 

Dix minutes auparavant, à seulement une vingtaine de mètres de là, Catherine Samba-Panza s'était adressée à plus d'un millier de militaires lors d'une cérémonie censée montrer aux Centrafricains la reconstitution de leur armée, évaporée durant les neuf mois de pouvoir de la Séléka.

 

"D'ici un mois, j'aimerais sécuriser complètement la majeure partie du pays et je compte tenir parole", a déclaré la présidente par intérim, désignée en janvier dans l'attente d'élections censées avoir lieu au plus tard en février 2015.

 

Sa tâche essentielle consiste à ramener le calme dans un pays où les violences à caractère confessionnel ont fait plus de 2.000 morts, selon l'Onu, à la suite de l'émergence de milices chrétiennes "anti-balaka" ("anti-machette" en langage Sango) en réaction aux exactions de la Séléka.

 

LA SÉLÉKA SE REGROUPE DANS LE NORD-EST, DIT HRW

 

La présence de 1.600 militaires français de la force Sangaris et de 5.000 soldats de la Misca, la force de l'Union africaine, n'ont pas permis de briser le cercle des attaques et des représailles, qui ont amené environ un million de Centrafricains, soit un quart de la population du pays, à fuir leur domicile.

 

"A un moment, chacun sera tenu responsable de ses actes, je mets en garde les fauteurs de troubles qui continuent de semer le désordre dans le pays", a déclaré Catherine Samba-Panza au cours de la cérémonie de présentation de l'armée.

 

Elle a appelé tous les militaires à reprendre leur service. Ceux qui refuseront seront considérés comme déserteurs, a-t-elle dit.

 

La plupart des hommes de la Séléka ont fui Bangui après la prestation de serment de la présidente par intérim le 23 janvier. Human Rights Watch a cependant rapporté mercredi qu'ils étaient en train de se regrouper dans le nord-est de la Centrafrique, où ils ont lancé une nouvelle vague d'attaques contre des civils.

 

HRW accuse les soldats tchadiens de la Misca de faciliter les déplacements des chefs de la Séléka, dont beaucoup de combattants sont originaires du Tchad et du Soudan.

 

"Pour offrir aux civils en République centrafricaine une protection effective, l'Union africaine doit impérativement mettre un terme aux activités des troupes tchadiennes appartenant à la force de maintien de la paix, qui vont directement à l'encontre de leur mission", a déclaré Peter Bouckaert.

 

Les autorités tchadiennes démentent apporter le moindre soutien aux Séléka. Des responsables de l'armée tchadienne ont dit mercredi avoir arrêté et désarmé 262 rebelles en fuite ayant pénétré en territoire tchadien. Plus de 300 armes, des munitions et une dizaine de véhicules ont été saisis.

 

"Nous sommes partis parce que nous avions trois forces contre nous: les anti-balaka, (l'ancienne armée) et les Français qui voulaient nous désarmer", a dit Ahmat Abdelkérim Bahar, un colonel de la Séléka, à un journaliste de Reuters dans la ville de Doba, au Tchad.

 

"Nous ne voulions pas donner nos armes aux Français, nous avons donc franchi la frontière pour les donner aux Tchadiens."

 

Avec Madjiasra Nako à Doba; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Tangi Salaün

Un homme lynché à Bangui après une cérémonie militaire
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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 00:17

 

 

 

 

Bangui, 5 Fév (ACAP – Le Chef de l’Etat de transition, Mme Catherine Samba-Panza, s’est fixé un délai d’au moins un mois pour sécuriser la majeure partie du pays, lors du grand rapport des Forces Armées centrafricaines (FACA), mercredi 5 février 2014 à Bangui.

 

L’objectif de ce grand rapport est de remonter le moral des éléments des forces armées centrafricaines et d’échanger avec le  Chef de l’Etat de transition sur les conditions de travail leur permettant d’assumer pleinement leur mission. 

 

  Face l’ampleur de l’insécurité à Bangui, la Présidente Catherine Samba-Panza a ordonné la mise à disposition de 150 éléments de la gendarmerie, et la police confondue pour neutraliser les bandits de grand chemin qui continuent de semer du désordre dans les 3ème ,4ème ,5ème et 8ème arrondissements de Bangui. Tandis que les éléments des FACA, une fois rééquipés seront déployés  à l’intérieur du pays pour rétablir de l’ordre et la sécurité.

   
Elle a mis en  garde les fauteurs de troubles qui continuent de semer du désordre dans le pays, qu’ils répondront de leurs actes devant les juridictions compétentes. 
  
  
En outre, elle a instruit le ministre de la défense d’être indulgent à l’égard de ceux qui n’ont pas pu se manifester dans le délai à cause de leur éloignement, de faire enregistrer parce qu’ils sont aussi les fils de ce pays. 

  
Elle a salué l’engagement des FACA de soutenir son action et celui du gouvernement à pacifier la ville de Bangui et l’ensemble du territoire gage du développement économique du pays. 

  
La Présidente Catherine Samba-Panza a relevé que le manque de moyens adéquats du travail des FACA caractérise leur déroute face à l’ennemi. 

  
Elle a fait savoir que compte tenu de la tension de la trésorerie que connait le pays en ce moment, le gouvernement ne peut pas assumer ses obligations régaliennes notamment le versement des salaires, pensions et bourse. D’où l’appel lancé aux partenaires au développement et aux pays amis tels que : la France, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), l’Union Africaine, l’Union Européenne et les Nations-Unies. 

Le Chef de l’Etat de transition, Mme Catherine Samba-Panza se fixe un délai d’un mois pour pacifier le pays
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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 00:14

 

 

 

 

Bangui, 5 Jan. (ACAP) - Le Ministre entrant du Département des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Francophonie, M. Toussaint Kongo Doudou, a déclaré qu’il est déterminé à mettre en application la politique adoptée du Chef de l’Etat de Transition, Mme. Catherine Samba-Panza, lors de la passation de service, mardi 4 janvier 2014, à Bangui. 


Selon le membre du gouvernement, la diplomatie a pour but d’être au service de la nation afin d’aider la République Centrafricaine à sortir de ce moment difficile. 
  
M. Toussaint Doudou Kongo a expliqué que sa priorité est de faire un plaidoyer auprès des institutions internationales aux fins des les inciter à aider la République Centrafricaine à relever de nombreux défis qui s’imposent à notre pays notamment dans le domaine de la sécurité, la reconstruction nationale et le respect des droits humains. 
  
Il a par ailleurs exhorté le personnel dudit département à le soutenir afin d’accomplir au mieux la mission que le Chef de l’Etat de Transition lui a confié.  

Le Ministre Toussaint Kongo Doudou engagé à mettre en application la politique du Chef de l’Etat de Transition, Mme Catherine Samba-Panza
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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 00:13

 

 

 

 

 

APA – Douala (Cameroun) - APA 2014-02-05 13:16:59 - La crise centrafricaine entraîne d’énormes manques à gagner à l’économie camerounaise, avec des pertes estimées à 3,7 milliards de francs CFA par mois, d’après une estimation du Bureau de gestion de fret terrestre (BGFT).


Cette situation est à l'origine de la réduction des mouvements de véhicules entre les deux pays, estimés généralement à 1300 mouvements par an.


D'après le BGFT, si on tient seulement compte des mouvements des Camerounais en direction de ce pays voisin, les pertes sèches sont estimées à 2,5 milliards de francs CFA par mois.


Si à cela on ajoute le problème de stationnement en sachant que l'immobilisation d'un camion est de 1000 000 francs CFA par jour, cela fait à peu près 1,2 milliard de francs CFA pour les quelque 400 camions actuellement immobilisés à Garoua-Boulai (Est) à la frontière avec la Centrafrique.


Ces longues attentes ont entrainé la perte de certains produits, notamment des produits agro-alimentaires dont certains nécessitent des meilleures conditions de conditionnement.

Depuis près de deux mois, entre 400 et 450 camions, remorques et semi-remorques sont stationnés à la frontière, ces camionneurs qui craignent pour leur vie attendent que les conditions de sécurité soient ‘'acceptables'' en Centrafrique avant de poursuivre leur chemin dans un pays où plus de 500 mille personnes déplacées font face à la famine.


Au BGFT, on espère ‘'avoir une espèce de couloir humanitaire assuré par toutes les organisations internationales présentes en République centrafricaine''.

 

 http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=507456#sthash.oKiFQIxf.dpuf

Près de 4 milliards de FCFA de pertes enregistrées au Cameroun à cause du conflit centrafricain
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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 00:09

 

 

 

 

(Agence Ecofin) - Selon le journal gouvernemental Cameroon Tribune, 450 camions transportant des marchandises sur le corridor Douala (Cameroun)-Bangui (République centrafricaine) sont garés depuis deux mois, à cause de l’insécurité qui est montée d’un cran dans ce pays voisin du Cameroun.

 

A en croire la même source, les pertes enregistrées par ces transporteurs qui font le pied de grue, soit à Douala, soit à la frontière Cameroun-Centrafrique à Garoua Boulaï, sont estimées à environ 4 milliards de francs Cfa chaque mois. Ce qui correspond à 8 milliards de francs Cfa de manque à gagner depuis deux mois.

 

Depuis le déclenchement de la crise centrafricaine en mars 2013, le commerce est paralysé entre ce pays et le Cameroun, mettant ainsi en péril les 55 milliards de francs Cfa de marchandises qui circulent chaque année entre les deux pays, selon les statistiques de la douane camerounaise

450 camions de marchandises bloqués sur le corridor Douala-Bangui
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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 00:05

 

 

 

 

 

Bangui 5 FÉVRIER 2014 (AFP)

 

Pillards dans les rangs des combattants Séléka, pillards dans ceux des miliciens anti-balaka, pillards "incontrôlés" : en Centrafrique, une génération entière privée d’école par l’incurie de gouvernements successifs ne se voit aujourd’hui d’autre avenir que dans la rapine ou la kalachnikov.

 

"La Centrafrique a sacrifié l’avenir de sa jeunesse sur l’autel des calculs politiciens et l’avenir des enfants est de plus en plus sombre", s’indigne, Jean-Gabriel Alaba, informaticien à Bangui et père de famille. Révolté, il ajoute à l’AFP : "ce qui se passe avec des jeunes qui massacrent, pillent, violent, volent, n’est guère étonnant. C’est parce que l’école n’a rien apporté à nos enfants".

 

Depuis bientôt un an maintenant, le pillage est devenu le lot quotidien de la capitale centrafricaine et de nombreuses localités de province.

 

Mars 2013 : la coalition rebelle Séléka, à dominante musulmane, de Michel Djotodia, renverse le régime de François Bozizé. Pillages, exactions commencent, oeuvre des combattants Séléka, mais aussi de bandes de jeunes hommes, voire d’adolescents, livrés à eux-mêmes dans un pays en décomposition devenu l’un des plus pauvres du continent. Cela durera des mois.

 

Février 2014 : près d’un an plus tard, les mêmes scènes. Cette fois, ce sont les miliciens chrétiens anti-balaka qui pillent, encore. Et toujours, dans leur sillage, les mêmes groupes, machettes et gourdins à la main, prêts à tout pour s’emparer de quelques biens, sans grande valeur souvent.

 

Enfants de la Centrafrique

 

Et avec la même rage de tout détruire dans un pays où pourtant il n’y a plus grand chose qui fonctionne. Et au point pour certains de devenir une activité comme une autre." C’est pas normal, (la force française) Sangaris nous empêche de piller", lançait ainsi, dépité, il y a quelques jours à un journaliste de l’AFP l’un d’entre eux, Benjamin. 

 

Cette génération de pillards n’est pas une génération spontanée. Elle est le produit direct de l’histoire chaotique de la Centrafrique.

 

Le tableau de la scolarisation des enfants depuis le début du millénaire est éloquent.2001, 2002, 2003, 2004, 2005, 2008, 2012, 2013 et maintenant 2014 : autant d’années scolaires largement amputées pour les élèves du secteur public surtout - l’école des modestes -, avec souvent examens reportés ou annulés à la clé, dans un pays où 40% des quelque 4,6 millions d’habitants sont des enfants de 14 ans ou moins.

 

Les raisons de ces perturbations à répétition : les troubles - coups d’Etat, mutineries, rébellions - qui plombent la Centrafrique depuis des décennies.

 

Jusque en faire aujourd’hui un des pays les plus pauvres du continent malgré son potentiel agricole et minier, la misère alimentant à son tour la soif de piller.

 

Mais aussi, l’incapacité des gouvernements qui se succèdent à payer les salaires de ses fonctionnaires - dont les enseignants - entraînant démobilisation et grogne sur fonds de corruption généralisée des dirigeants. Dans les années 90, la Centrafrique avait déjà connu des années scolaires "blanches".

 

"Du fait des années blanches des années 90 et des troubles militaro-politiques des années 2000, tous nos enfants sont abrutis, pénalisés. Que tout cela s’arrête bon Dieu, pour que les enfants se rattrapent", réclame Jean Zato, charpentier.

 

"la seule solution, c’est de partir"

 

Dès le jour de son élection, le 20 janvier, la nouvelle présidente de transition centrafricaine, Catherine Samba Panza, avaient rappelé à tous que Séléka et anti-balaka étaient des "enfants" de la Centrafrique.

 

Elle a succédé Michel Djotodia, le chef de la Séléka, contraint à la mission le 10 janvier pour son incapacité à mettre fin à des mois de tueries interreligieuses, la dernière des plaies qui s’est abattue la Centrafrique.

 

Mais toute l’administration reste paralysée jusque présent, y compris la grande majorité des établissements scolaires. Et élèves, collégiens et ou lycéens qui s’acharnent à vouloir apprendre ne sont plus loin du découragement.

 

"Aujourd’hui si tu ne te rends pas à l’extérieur pour étudier tu es foutu", dit Emery Danzou, lycéen : "Tous les parents n’ont les moyens de le faire.Nous autres, bien...on fait avec".

 

Sa condisciple, Arlette Ndétié renchérit : "toutes mes amies sont à l’étranger, parce qu’on en peut plus et c’est ça.Je suis en train de faire de mon mieux pour partir au Sénégal ou au Bénin. La seule solution aujourd’hui, c’est de partir".

Centrafrique : génération pillards
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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 10:34

 

 

 

 

Par AFP | AFP

 

Le gouvernement de transition centrafricain va alléger à partir de ce mercredi le couvre-feu en vigueur de 18H00 (17H00 GMT) à 06H00 depuis fin novembre à Bangui, toujours en proie à des violences intercommunautaires dans certains quartiers, selon une source officielle.

 

Selon un communiqué du ministère de la Sécurité lu à la radio nationale, le couvre-feu est désormais appliqué de 20H00 à 05H00 dans la capitale.

 

Des tirs ont encore été entendus durant la nuit de mardi à mercredi autour du quartier du PK-5, poumon commercial de la ville avec des centaines de magasins appartenant pour l'essentiel à des commerçants musulmans, selon des habitants joints par l'AFP.

 

Ce quartier est assiégé depuis des jours par des miliciens chrétiens anti-balaka et des bandes de pillards. Cela génère des violences quotidiennes qui débordent sur les quartiers voisins, particulièrement celui de Miskine.

 

Dans les quartiers de la capitale épargnés par les violences, les habitants avaient depuis des jours cessé de respecter les horaires du couvre-feu et restaient dans la rue jusque vers 21H00. Mais aucun véhicule de circule après l'heure du couvre-feu.

 

Deux mois après le déclenchement de l'opération militaire française "Sangaris", le 5 décembre, les forces internationales - Sangaris et africaine - ont quasiment neutralisé à Bangui les combattants musulmans Séléka, qui avaient pris le pouvoir en mars 2013 et multiplié depuis les exactions contre la population essentiellement chrétienne du pays.

 

En province, les exactions massives continuent, dont les premières victimes sont des civils, chrétiens et musulmans.

Centrafrique : allègement du couvre-feu à Bangui
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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 10:30

 

 

 

 

 

RFI  mardi 04 février 2014 à 23:59

 

La situation dans l'ouest de la Centrafrique suscite beaucoup de craintes. Depuis quelques semaines, les Seleka se retirent des villes de l'ouest vers le Tchad pour la plupart et pour certains vers le Cameroun. Les anti-balaka saisissent l'occasion pour s'en prendre, dès qu'ils en ont l'occasion, aux civils musulmans qui tentent de fuir le pays en masse. Ceux qui restent, ou qui attendent de partir, subissent les menaces ou les attaques.

 

La ville de Carnot, dans l'extrême ouest du pays, a suscité beaucoup de craintes lundi 3 février lorsque des milices anti-balaka se sont ruées sur une église où se sont réfugiés des musulmans qui n'ont dû leur salut qu'à l'interposition du prêtre de la paroisse.

 

A Carnot, depuis le départ des Seleka la semaine dernière, les musulmans qui n'ont pas encore fui sont terrorisés par une milice d’environ 200 hommes se réclamant des anti-balaka. Quant à la Misca (Mission internationale de sécurisation en République centrafricaine), elle n'est pas encore arrivée sur place.

 

L'histoire de Carnot rappelle celle de Boali. Il y a dix jours, deux prêtres ont ouvert les portes de leur église à 800 musulmans pourchassés. Ces refugiés dorment toujours dans l'église protégée par la Misca et attendent maintenant les camions qui viendront les évacuer vers le Tchad.

 

Beaucoup plus au nord, la ville de Bozoum a connu, lundi 3 février, une poussée de fièvre. Des jeunes sont allés s'en prendre au quartier musulman où 2 500 personnes attendent, elles aussi, d'être évacuées vers les Tchad. Deux personnes ont été tuées. Cependant, rien à voir avec les dizaines de tuées de décembre et janvier. A Bozoum, où le couvre feu a été restauré, une quarantaine de soldats de la Misca patrouillent et désarment les miliciens.

Les attaques se poursuivent dans l’ouest de la Centrafrique (RFI)
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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 10:26

 

 

 

Publié le mercredi 5 fevrier 2014  |  L’intelligent d’Abidjan

 

Avec son arrivée à la tête de la transition centrafricaine le 23 janvier 2014 (jour de sa prestation de serment), nombreux ont été les observateurs qui ont pronostique loin l’espoir de voir enfin ce pays au cœur de l’Afrique renouer enfin avec la paix. Une paix troublée depuis l’irruption sur la scène politique de la rébellion venue du Nord : la Séléka (changement en langue Sango). Suffit-il de vouloir la paix pour l’avoir ? Catherine est au pied du mur.


La violence se vit au quotidien en Centrafrique. Les nouvelles données tous les jours par les médias ne sont pas rassurantes. Bangui, Sibut, Bosangoa… les foyers de tension persistent. La guerre civile qui s’est muée en guerre religieuse se fait chaque jour meurtrière. Le mal est devenu plus profond et la situation volatile et fragile.

 

Dans ce pays, il faut désormais tourner sept fois la langue avant de parler selon le milieu où l’on se trouve. La présidente en a fait les frais à la mosquée centrale de Bangui le 2 février 2014 où elle a essuyé des jets de projectiles et de sachets d’eau pour avoir parlé du retour des Faca (forces armées centrafricaines). Dans ce pays une partie de la population est hostile aux forces armées nationales, les musulmans en particulier tandis que les chrétiens ont en horreur les combattants de l’ex-rébellion de la Séléka. Guerre religieuse mais aussi guerre interethnique. En une semaine, depuis l’arrivée de la présidente de la transition, on dénombre 75 morts. Voici le pays que doit réconcilier cette dame dont on ne doute pas des qualités intellectuelles. Mais la mère que tout le monde avait souhaitée à ce pays en manque d’amour a-t-elle du cran ? Aura-t-elle le mental nécessaire pour réconcilier ces populations déchirées qui n’ont de refuge que le repli identitaire ? 

 

En Centrafrique aujourd’hui, il faut bien plus que des mots. Il faut des gestes forts, la volonté à elle seule ne suffit plus. L’ancienne maire de Bangui a du pain sur la planche. Ses appels au calme n’ont pas encore eu le succès escompté puisque, les attaques se poursuivent. Après le siège et la presque-destruction de Sibut, on s’interroge encore sur la destination des ex-rebelles de la Séléka auteurs de la barbarie dans cette localité au Nord de Bangui. C’est à croire que les nouvelles autorités ne sont pas au bout de leurs peines, les ennemis de la paix pouvant frapper à tout instant. C’est aussi à se demander si la nouvelle présidente n’est pas arrivée dans un territoire déjà miné. Que peuvent sa seule volonté et son courage de femme ? Il faut aider Catherine Samba Panza. 


Dans ce conflit, l’Onu et la France, tout calcul cessant, doivent s’impliquer vigoureusement et rigoureusement pour réussir le désarmement sans lequel rien de tout ce qui est fait maintenant ne connaîtra aucun succès. La France qui, en sous-estimant peut-être le conflit par l’envoi de seulement 1 600 hommes, doit aider à réussir ce désarmement si elle ne veut pas être le témoin passif d’une autre hécatombe en Afrique. Le nœud du problème est là. L’erreur serait de faire les choses dans la précipitation pour le seul objectif ‘’élection’’. Quelle bonne élection et quelle stabilité peut-il y avoir dans un environnement où circulent des armes ? 

S.Debailly

 

 

Centrafrique : « les civils musulmans doivent être protégés »

 

LE MONDE | 04.02.2014 à 17h25 |Peter Bouckaert (Directeur de la division urgences à Human Rights Watch)

 

Deux mois après la décision de la France de renforcer ses troupes déployées en République centrafricaine pour tenter de stabiliser le pays, des meurtres et des brutalités continuent d'être commis régulièrement par les deux camps.

 

Dans les zones contrôlées par la Séléka – le groupe rebelle majoritairement musulman qui s'est emparé du pouvoir en Centrafrique en mars 2013 –, les gens s'enfuient dès qu'ils entendent une voiture approcher, sachant que, souvent, les Séléka tuent sans pitié. Dans les zones évacuées par les Séléka, la situation n'est pas moins dramatique, puisque les milices anti-balaka à majorité chrétienne, qui se sont formées pour combattre les Séléka, passent leur fureur sur les civils musulmans qui n'ont pas encore fui ou été tués.

 

Quand les troupes françaises, connues sous le nom de code de leur mission, « Sangaris », et celles de la mission de l'Union africaine, la Misca, sont arrivées dans le chef-lieu régional du Nord, Bossangoa, il y a deux mois, plus de 10 000 musulmans y vivaient.

 

DES INCIDENTS D'UNE EXTRÊME BRUTALITÉ

 

Désormais, ils ne sont plus que quelques centaines et attendent tous de pouvoir s'enfuir. De nombreuses communautés musulmanes, y compris des femmes et des enfants, ont été anéanties par les anti-balaka. Les Séléka, pendant ce temps, ont échappé aux soldats de « Sangaris » et aux troupes africaines et se regroupent dans le Nord-Est, où ils s'attaquent eux aussi aux communautés locales, apparemment en toute impunité.

 

 

 

Lu pour vous : Centrafrique :  L’escalade de la violence se poursuit : Que peut encore Catherine Samba-Panza ?
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