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1 février 2014 6 01 /02 /février /2014 14:44

 

 

 

 

 


BANGUI AFP / 01 février 2014 14h32 - Le commandant de la force africaine déployée en Centrafrique a annoncé samedi que ses troupes avaient repris pacifiquement aux rebelles de l'ex Séléka le contrôle de la ville clé de Sibut, un verrou situé à 180 km au nord de Bangui.


Au moment où je vous parle, la Misca a pris le contrôle de la ville de Sibut. Le contingent gabonais de la Misca s'est installé à Sibut et se répartit dans la ville. Il est évident que les ex Séléka seront cantonnés, ils vont être désarmés et sécurisés, a déclaré le général Tumenta Chomu à la radio publique centrafricaine.


Ces déclarations ont été faites après qu'on eut appris auprès d'habitants de Sibut que des pourparlers étaient en cours entre Misca et combattants Séléka entrés en force dans la ville en début de semaine.


Ces derniers seront également pris en charge pour leur alimentation, tout comme ceux qui sont cantonnés à Bangui, a ajouté le commandant de la force de l'Union africaine.

A la suite de cette prise de contrôle de la ville située sur l'axe reliant Bangui au nord de la Centrafrique, la Misca avait lancé vendredi une opération sur Sibut avec un appui aérien des forces françaises présentes en Centrafrique.


Selon les habitants interrogés samedi par l'AFP, les ex rebelles avaient quitté l'une de leurs positions au profit de troupes de la Misca, entrées sans affrontement dans la ville, et s'étaient installés dans la mairie. 


Nous voulons la paix, nous sommes Centrafricains. Le passé est le passé. Nous sommes prêts à déposer les armes, mais ça dépend des conditions, avait affirmé de son côté samedi matin le colonel Séléka Abdelkader Djelani, qui fait partie des combattants Séléka de Sibut.


La présence des combattants de l'ex Séléka dans la ville avait inquiété la nouvelle présidente centrafricaine qui tente de remettre son pays sur pied.


Catherine Samba Panza avait accusé vendredi les combattants de Sibut de vouloir la déstabiliser, dix jours seulement après qu'elle eut succédé à Michel Djotodia. Arrivé au pouvoir à Bangui en mars 2013 à la tête de la Séléka, le président Djotodia avait été forcé à démissionner début janvier pour ne pas avoir pu empêcher son pays de sombrer dans le chaos.


Mme Samba Panza avait également dénoncé les velléités de sécession de certains ex-Séléka, malgré les appels à la paix et à la réconciliation du nouveau gouvernement.

La Centrafrique est chrétienne à 80% mais compte une minorité musulmane à laquelle appartiennent la plupart des membres de l'ex-Séléka, venus du nord.


(©) 

Centrafrique: la force africaine annonce avoir repris pacifiquement le contrôle de Sibut
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Centrafrique-Presse.com
1 février 2014 6 01 /02 /février /2014 14:41

 

 

 

 

 

 

Par Jean-Pierre CAMPAGNE | AFP 1er fév

 

Des pourparlers étaient en cours samedi à Sibut entre la Force africaine, appuyée par des soldats français, et d'ex-rébelles de la Séléka qui ont pris le contrôle de cette ville clé au nord de Bangui et fragilisent le nouveau pouvoir centrafricain.

 

La présidente Catherine Samba Panza a accusé vendredi les ex-rebelles présents à Sibut de vouloir la "déstabiliser", 10 jours seulement après qu'elle eut succédé à Michel Djotodia, arrivé au pouvoir à Bangui en mars 2013 à la tête de la Séléka mais forcé à démissionner début janvier pour ne pas avoir pu empêcher son pays de sombrer dans le chaos.

 

Selon un habitant de Sibut, verrou à 180 km au nord de Bangui sur l'axe menant vers le nord de la Centrafrique, les ex-Séléka ont quitté l'une de leurs positions au profit de troupes de la Misca, la force de l'Union africaine, entrées sans affrontement dans la ville, et sont désormais installés dans la mairie.

 

Des pourparlers étaient en cours samedi matin entre Misca et combattants arrivés en force à Sibut en début de semaine, selon cette source. Interrogé par l'AFP, un notable de la ville a confirmé la tenue de ces négociations.

 

"Nous voulons la paix, nous sommes centrafricains. Le passé est le passé. Nous sommes prêts à déposer les armes, mais ça dépend des conditions", a déclaré de son côté à l'AFP le colonel Séléka Abdelkader Djelani, qui fait partie des combattants Séléka de Sibut.

 

Des forces de la Misca, appuyées par des éléments français de l'opération Sangaris lancée début décembre, sont déployées depuis vendredi aux abords de Sibut pour trouver une réponse à ce nouveau défi à leur mission de pacification.

 

"Velléités de sécession"

 

La présidente Samba Panza soutenue par la communauté internationale a dénoncé vendredi soir "l'irruption de groupes armés appartenant à l'ex-Séléka à Sibut avec des velléités de sécession", malgré les appels à la paix et à la réconciliation du nouveau gouvernement.

 

En décembre, un ancien proche de Michel Djotodia, Abakar Sabone, avait défrayé la chronique en proposant une partition du pays, en proie à des violences intercommunautaires sans précédent. Ses propos avaient immédiatement été condamnés par M. Djotodia, ce qui n'a pas empêché M. Sabone de créer à Birao, dans le nord, un "Mouvement pour l'indépendance du nord-est de la Centrafrique" (Minca).

 

La Centrafrique est chrétienne à 80% mais compte une minorité musulmane à laquelle appartiennent la plupart des membres de l'ex-Séléka, venus du nord.

 

Après le départ de l'ancien président Djotodia, la plupart des combattants Séléka ont été évacués des divers camps qu'ils occupaient dans Bangui et regroupés au camp "RDOT", à la sortie nord de la capitale. Toutefois nombre d'entre eux ont préféré fuir avec armes et bagages, sillonnant désormais les routes de province sans aucun contrôle.

 

S'ils sont environ de 1.500 à 2.000 à Bangui, il est très difficile de déterminer le nombre d'hommes en armes en province, et dont la tendance est désormais au regroupement, comme le souligne le directeur des urgences de l'ONG Human Rights Watch, Peter Bouckaert.

 

Plusieurs villes du pays ont été désertées par leurs habitants suite à des violences, comme Bocaranga, dans le nord-ouest.

 

La capitale toujours difficile à maîtriser

 

La capitale aussi a connu un regain de violences ces derniers jours.

 

La Croix-rouge a déclaré vendredi avoir ramassé "30 tués et 60 blessés" en trois jours dans les rues de Bangui, s'inquiétant d'un "niveau de violences sans précédent" depuis début janvier.

 

Devant la dégradation de la situation malgré la présence de 1.600 soldats français et de 5.500 militaires africains en Centrafrique, les dirigeants africains et des représentants de la communauté internationale sont réunis samedi à Addis Abeba pour lever des fonds en faveur de la Misca.

 

Cette réunion se tient dans la foulée d'un sommet de l'Union africaine qui a appelé à une résolution urgente de la crise.

 

"La situation sécuritaire est extrêmement inquiétante, avec la poursuite d'attaques contre des civils qui, à leur tour, accroissent les tensions religieuses et intercommunautaires", a déclaré le commissaire à la Paix et la Sécurité de l'UA, Smail Chergui samedi. "L'effondrement de la loi et de l'ordre est une menace pour l'existence même de la Centrafrique", a-t-il ajouté.

Centrafrique: pourparlers à Sibut entre ex-Séléka et force africaine
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1 février 2014 6 01 /02 /février /2014 02:21

 

 

Publié le 31 Janvier 2014 14:35 GMT

 

Les volontaires permanents du Mouvement ATD en Centrafrique ont été présents auprès des plus démunis avant que le violent conflit religieux ne déchire le pays. Leurs actions pour soutenir les populations locales ont permis de maintenir la solidarité et le lien social dans certaines communautés fragilisées par les luttes fratricides. Leurs présences continues auprès des citoyens ont font des acteurs et observateurs privilégiés de la situation actuelle.  Global Voices a sollicité ces volontaires pour connaitre leur points de vue et les actions à mener pour reconstruire le pays; voici l'entretien à bâtons rompus avec Michel Besse et l'équipe de ATD-Quart Monde à Bangui:

 

 GV: Quelles sont les besoins pressants pour la centrafrique maintenant ? Quelles solutions peut on proposer ?

 

MB: Pour nous, ce dont le pays a besoin pour reconstruire,  c'est de tenir compte de ceux qui ont résisté, et compter avec eux, s’appuyer sur leur expérience et leur savoir. Des familles, des personnes qu'on considère pour rien, isolées de tous et sans appuis chez les « kotazo » (les puissants, en sango langue nationale), ont maintenu malgré tout un lien de paix et de survie, au cœur des conflits. C'est ce lien dont le pays a besoin pour se rassembler après toutes ces distensions brutales. En revanche ceux qui sont restés comme des « blocs » par l'usage de la force (les milices armées) ou par l'usage de la ruse pour la survie de leurs intérêts politiques ou autres, n'ont pas cette vision de résistance et de reconstruction. Nous souhaitons que cette sagesse de paix des très pauvres puisse être connue de ceux qui sont dans leurs sécurités, ceux qui peuvent se protéger, ou ceux qui sont à l'abri. 

 

Dans votre localité, quelle est la situation a ce jour ? il y a t-il des réfugiés et si oui d’où viennent ils ?

 

MB: On peut dire que depuis le 24 décembre, toutes les maisons dans notre quartier ont accueilli des familles déplacées fuyant les quartiers devenus dangereux ; nous-mêmes, à la Maison Quart Monde, nous accueillons désormais une vingtaine de personnes, des membres du Mouvement venant de quartiers proches. Par ailleurs, un site de déplacés existe à quelques rues de chez nous, avec 19.000 personnes déplacées.


Des jeunes de ces familles déplacées sont souvent envoyés pour essayer de passer une nuit dans les maisons familiales, mais au bout de quelques essais ils retournent à nouveau dans des quartiers plus sûrs, à cause de regain de violences et de scènes de tueries qui ont eu lieu dans les zones d'affrontement. La situation, d'après ce que nous entendons de leur part, ainsi que par d'autres amis du Mouvement ATD, l'instabilité d'un jour sur l'autre est la marque de cette insécurité. Elle empêche de pouvoir se réinstaller durablement chez soi.


Beaucoup de ceux avec qui nous sommes en lien, entre autres des jeunes qui viennent prendre des matériaux d'animation pour les Bibliothèques de Rues dans leurs sites, et qui nous racontent leur vie quotidienne dans ces camps dont le plus grand à l'aéroport compte 100.000 personnes, nous le disent : « Ça fait très mal quand je vois ma famille sur cet aéroport. Quand je fais l'animation avec les enfants, la douleur est enlevée, j'ai moins de soucis ni de tracas, pas de douleur ».

 

Quand il y a de l'électricité, nous pouvons rester en lien avec des membres du mouvement, donner et recevoir de nouvelles des uns et des autres. Comme les déplacements sont limités, ces liens se font par téléphone mobile, surtout avec des familles qui sont dans zones de combats, avec un SMS, un appel de quelques secondes, parfois ces familles répondent en murmurant, de peur d’être entendues par les groupes armés qui passent, dans les ruelles près de leurs maisons. Nous faisons tout le possible pour que les nouvelles circulent : nous savons que c'est vital pour ne pas se sentir seuls.

 

Nous avions un projet de faire découvrir aux enfants et aux animateurs de Bibliothèque de rue et d’action Tapori dans sept zones de la capitale un DVD de chansons Tapori . C’était prévu pour Fin 2013, début 2014 : malheureusement, la flambée du 5 décembre nous a empêché de vivre ce projet : « C'est reporté, pas annulé », disait un de ces animateurs. « Dans le pays, un jour le calme viendra, alors ça sera possible ». Mais en attendant, les animateurs ne restent pas les bras croisés. Ils ont rejoints les enfants dans différents camps de déplacés. A l’aéroport, ils les réunissent plusieurs fois par semaines autour des livres, des chansons, du dessin. C’est ainsi que les enfants de la BDR du Camp de Mpoko, ont réalisé des coloriages, et ont choisi de les offrir à l’hôpital-mobile de MSF lors de l'inauguration , et avec leur fameux DVD en prime ! En recevant ce cadeau, la Directrice de l’hôpital, une MSF qui avait travaillé dans bien d'autres pays, disait sa joie de voir pour la première fois de sa carrière, que la force des enfants à travers leurs paroles et leurs chansons des enfants pour la joie d'autres enfants était mise en avant.

 

La situation est vraiment inquiétante au quotidien mais comment gérez vous les incertitudes et quels sont les besoins les plus pressants a ce jour ?

 

MB: Nous voyons que pour les familles qui sont déplacées, l'important est de pouvoir continuer à gagner de quoi vivre. Pour deux mères de familles qui sont avec nous, il s'agit de vendre de la farine de maïs : pour cela il faut aller acheter le grain en vrac, puis le mettre à tremper une nuit, le sécher et aller trouver dans le marché Lakouanga à deux kms un moulin qui fasse la farine à bon prix, et enfin organiser la vente au détail dans l'un ou l'autre marché « spontané » qui est né du déplacement de la moitié de la ville. Toute cette activité de survie donne à la famille toute entière une raison de se lever, de se battre, d'espérer.


L'incertitude, c'est de vendre suffisamment pour pouvoir acheter de quoi manger à la famille ; c'est aussi d'avoir à traverser des quartiers où les conditions de sécurité sont tellement changeantes : celui qui a moulu mon grain aujourd'hui sera-t-il encore vivant demain ? C'est par exemple sur ce trajet de fabrication de la farine de maïs qu'une des mamans a été témoin devant ses yeux du lynchage d'un homme par la foule. C'est aussi l'incertitude de pouvoir rentrer avant le couvre-feu et la tombée de jour à 18 heures, alors que des bandes commencent à sortir pour aller piller des maisons désertées. L’autre souci des parents, c’est l’éducation des enfants, ils ne veulent pas que les enfants soient témoins de scènes de violence. depuis le début des tensions, les animateurs disaient : « il nous faut continuer nos Bibliothèque de rue pour désarmer l’esprit des enfants ». c’est aussi pour cela que nous allons soutenir l’initiative de l’école qui se trouve proche de la Maison Quart Monde. elle accueille depuis quelques jours plus de 1000 enfants et proposent des activités ludiques.

 

Depuis le jeudi 20 janvier 2014 et la prestation de serment de la Présidente de la transition, les radios nationales donnent des communiqués sur les réalités de violence qui continuent de toucher le pays : cela fait que les déplacés qui vivent avec nous, et d'autres qui passent nous voir, se posent beaucoup de questions pour le devenir de leur pays. Si malgré un deuxième gouvernement de transition les choses en restent à la violence, alors qu'est-ce qu'on va devenir?

 

La situation est très compliquée, c'est vrai. Mais on ne peut pas dire que tout le monde est ennemi. On ne peut pas sous-estimer les risques que prennent certains pour sauver d'autres qui ne sont pas de leur communauté. Par exemple, telle maman musulmane qui un midi voit passer une jeune fille chrétienne, ployant sous le poids du sac de grain qu'elle est allée moudre, et s'avance dans une rue ou des exactions viennent d'avoir lieu : « Viens ma fille »,dit-elle pour faire croire qu'elle est une parente, « je t'aide à porter »… et elle lui montre une ruelle pour éviter le quartier ! Dans ce même quartier, 17 lieux de culte chrétiens ont étés protégés par des groupes de jeunes musulmans qui ont voulu que l'honneur de leur voisinage soit respecté. Un autre exemple, un jeune chrétien a sauvé un homme poursuivi par une foule qui le soupçonnait d’être un ex rebelle. Lorsqu’on lui a dit : « mais pourquoi tu as sauvé ce rebelle ? » il a répondu : « j’ai sauvé un homme ».

 

En parlant de l'avenir du pays, un éducateur spécialisé dit : « Qu'on en finisse avec la haine. C'est une catastrophe. Les centrafricains veulent quelqu'un qui peut assurer cette transition, faire grandir un esprit qui bannit la haine et la jalousie. Qui favorise que l'un accepte l'autre. Un esprit de pardon pour assurer la paix, quelles que soient les origines de l'un et de l'autre. Les politiques doivent accepter que les gens veulent vivre en paix. Les gens réfléchissent : des dirigeants créeront-ils encore des divisions ? Car depuis si longtemps nous arrivions à vivre sans tenir compte de l'appartenance religieuse».

 

La deuxième partie de cet entretien sur comment peut-on venir en aide aux centrafricains sera publié demain

 

 

Ecrit parRakotomalala

 

Publié le 31 Janvier 2014 14:35 GMT

 

 

 

 

Lu pour vous : La sagesse de paix des plus démunis pour reconstruire la Centrafrique
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1 février 2014 6 01 /02 /février /2014 02:11

 

 

 

 

 

http://www.huffingtonpost.fr/   31/01/2014 21h10

 

Rares sont les occasions de sourire à l'hôpital pédiatrique de Bangui, où sont admis la majorité des enfants blessés lors des combats en République centrafricaine (RCA). Mais il y a quelques jours, certains de mes collègues y ont rencontré une petite fille de 10 ans nommée Urielle qui faisait de son mieux pour égayer l'atmosphère. Marchant dans les pas des médecins et des infirmières ou empruntant un appareil photo pour prendre des clichés des familles entassées dans une petite chambre, elle donnait l'image d'une enfant heureuse et pleine de vie.

 

Comment imaginer en la regardant que, quelques semaines plus tôt, elle était laissée pour morte, prise au piège des tirs croisés entre groupes armés. Lorsque sa maison a été attaquée, Urielle a voulu protéger sa mère des balles. "Je ne voulais pas qu'elle meure", a raconté la petite fille.

 

Dans ce conflit chronique, qui a déjà coûté la vie de beaucoup trop d'enfants, nombreux sont ceux qui ont perdu leur enfance, exposés à des tueries, forcés de survivre dans la brousse, confrontés chaque jour à la mort. Lors de récents affrontements entre bandes rivales, des enfants ont été délibérément pris pour cibles. A l'hôpital, les équipes de soignants n'ont pu sauver des nourrissons mortellement blessés par balles. Une mère a vu mourir dans ses bras son fils de 17 ans. Le conflit venait de lui emporter son deuxième enfant.

 

De récents rapports ont révélé le franchissement d'un nouveau seuil dans l'horreur, avec des enfants mutilés, brûlés et décapités. Selon nos estimations, au moins 6000 enfants et adolescents ont par ailleurs été recrutés par les groupes armés, forcés de prendre parti et de porter les armes. Un grand nombre ont aussi été séparés de leurs familles, plongés dans une situation de vulnérabilité extrême face à toute forme d'abus et d'exploitation.

 

Dans cet environnement dangereux et instable, les enfants payent un double tribut au conflit: directement affectés par la violence qui a cours en ce moment en RCA, ils voient aussi leur avenir gravement compromis.

 

Plus de la moitié des 400.000 personnes déplacées dans Bangui sont des enfants et adolescents de moins de 18 ans. Des milliers se cachent dans la brousse ou s'entassent dans un camp de fortune à l'aéroport. Privés des services essentiels -eau potable, sanitaires, nutrition adaptée, soins de santé- ils sont exposés à des maladies mortelles: paludisme, rougeole, pneumonie, diarrhée. Privés de leur droit à l'éducation et à la protection, ils basculent dans la précarité et ne pourront peut-être jamais rattraper ce retard.

 

Les enfants de République centrafricaine rêvent d'un avenir. Comme tous les enfants, ils veulent aller à l'école et s'amuser avec leurs amis. Ils veulent que la violence cesse. Que leur famille et leurs amis soient en sécurité. Ils veulent simplement retrouver leur vie d'enfant.

 

Malgré la formation d'un nouveau gouvernement et les fonds supplémentaires qui ont été accordés lors de la conférence de Bruxelles, la situation reste chaotique: les violences persistent à Bangui et dans le reste du pays et le niveau d'assistance demeure bien en deçà des besoins. Il est urgent et crucial que les nouveaux dirigeants de la RCA parviennent à mettre un terme aux violences et assurent la protection des civils.

 

Toutes les parties au conflit doivent cesser de cibler les enfants et permettre un accès inconditionnel de l'assistance humanitaire aux familles. Rétablir la confiance au sein des communautés qui ont enduré tant de violence et de haine prendra du temps. Reconstruire une société aujourd'hui disloquée nécessitera les efforts de tous les Centrafricains, avec les autorités locales, les chefs traditionnels et religieux. Cela demandera aussi la mobilisation et un investissement plus important de la communauté internationale dans ce pays fragile.

 

Le temps est venu de reprendre espoir pour une génération d'enfants comme Urielle qui ont fait face à l'indicible et d'unir nos efforts, sur la durée, pour qu'ils puissent réaliser leur rêves d'avenir.

Lu pour vous : Le sourire d'Urielle ou l'avenir de la Centrafrique
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1 février 2014 6 01 /02 /février /2014 00:56

 

 

 

 

 

http://www.elwatan.com/  le 31.01.14 | 10h0

 

L’Algérie apportera un soutien en transport des troupes africaines en République centrafricaine (RCA), a indiqué le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la 22e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA), dont les travaux ont débuté hier dans la capitale éthiopienne.

 

«L’Algérie apportera un soutien en transport des troupes africaines de la mission internationale de soutien à la RCA sous conduite africaine (Misca)», a affirmé M. Sellal, lors de son intervention à la réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement, tenue mercredi soir à Addis-Abeba. Les participants à la réunion du CPS ont appelé aussi à la «nécessité d’apporter un soutien logistique et financier à la Misca» en République centrafricaine.

Algérie-Centrafrique : un soutien en transport aérien des troupes
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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 21:28

 

 

 


BANGUI AFP / 31 janvier 2014 21h21 - La nouvelle présidente centrafricaine, Catherine Samba Panza, a accusé vendredi les ex-rebelles qui ont pris le contrôle de Sibut (180 km au nord de Bangui) de vouloir déstabiliser son mandat, 10 jours après son élection à la tête du pays.


Des informations concordantes relayées par les médias internationaux font état de l'irruption de groupes armés appartenant à l'ex-Séléka à Sibut avec des velléités de sécession, malgré les appels à la paix et à la réconciliation du nouveau gouvernement, a dénoncé Mme Samba Panza dans une déclaration vendredi à la radio nationale.


Je suis informée des actes nuisibles en cours pour déstabiliser mon mandat. Je mets en garde ces aventuriers connus, qui ont pourtant montré leurs limites dans la gestion du pouvoir dans un passé récent, a-t-elle ajouté.


Lourdement armés, ces combattants sont commandés par Mamadou Rakis, ancien directeur général adjoint de la police centrafricaine de l'ex-président Michel Djotodia, et ont commis des exactions contre la population de Sibut, selon une source de la gendarmerie centrafricaine. 


Au moment où le gouvernement appelle au rassemblement, à la tolérance, et à la réconciliation nationale, certains de nos compatriotes veulent prendre sur eux la lourde responsabilité de diviser le pays. Or aucun Centrafricain digne de ce nom ne peut laisser prospérer un tel projet funeste et antipatriotique, irresponsable et dangereux. Le peuple centrafricain ne cédera en aucune manière un pouce de son territoire, a prévenu la présidente.



(©) 

La présidente centrafricaine dénonce une tentative de déstabilisation à Sibut
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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 21:15

 

 

 

 

http://www.bfmtv.com/  Harold Hyman  Le 31/01/2014 à 17:41

 

L’archevêque de Bangui et le président de la conférence des Imams de Centrafrique étaient en France, ensemble, pour dénoncer les tueries en Centrafrique et appeler à la fin des combats.

 

Ce n'est pas fréquent dans le monde: le clergé catholique, protestant et musulman s'unit pour limiter les tueries en Centrafrique. Et réussit! L’Archevêque de Bangui, Mgr. Dieudonné Nzapalainga, et le président de la conférence des Imams de Centrafrique, Kobine Layama, étaient ensemble à Paris, (leur homologue protestant ayant dû rentrer précipitamment à Bangui), la semaine dernière, pour faire le tour de tous les centres du pouvoir (parlement, gouvernement, partis, ONG, médias) afin d'expliquer le drame centrafricain. Ensemble ces trois chefs confessionnels ont créé la Plateforme, instance agissante qui a sauvé bien des vies.

 

Deux hommes de Dieu exceptionnels

 

Les images de l'archevêque Dieudonné protégeant les civils fuyant les miliciens ont été abondamment diffusées. Souvent cet homme en soutane installe des musulmans dans ses églises, et heureusement que les milices dites "chrétiennes" n'osent pas violer la sainteté de ces lieux.

 

L' Imam, dont les actions sont peut-être moins connues, agit dans le même sens. Mais que peuvent-ils faire au juste? "Les effectifs des forces internationales ne sont pas à la mesure de la mission, dit l'imam Kobine Layama. Ils devraient sécuriser le pays et assurer le bonne tenue d'élections, et surtout sortir les mercenaires du pays."

 

Le risque de scission

 

Pour l'archevêque, le risque de scission du pays existe. En outre, le projet date de la présidence Bozizé, car ce dernier avait des généraux qui étaient liés à la nébuleuse du pouvoir au Tchad. L'archevêque laisse entendre que Bozizé n'étaient pas très regardant sur cette question de partition, plongé qu'il était dans ces calculs de pouvoir clanique et d'enrichissement.

Pour l'imam, les vrais centrafricains musulmans ne veulent pas autre chose qu'un État laïc dans une République centrafricaine unitaire.

 

Pour les deux, les convoitises territoriales sont bien présentes: le nord est diamantifère et pétrolifère, et la volonté existe chez ces milieux de partitionner à l'instar du Sud Soudan.

 

Le risque de génocide

 

En fait, c'est d'un double génocide dont il s'agit, les anti-balaka étant un peu plus proche du déclenchement. Tout fonctionne par zones. Et en septembre l'archevêque a vu dans une ville (il me semble avoir compris Bogangolo, ville à peu près égale en musulmans et en chrétiens) que plus aucun musulman ne restait, les anti-Balaka au pouvoir n'avaient aucune envie de laisser revenir ces musulmans qui eux été cachés dans la brousse, où ils ne pourraient plus survivre très longtemps. "C'est alors j'ai donné l'alerte de génocide à l'extérieur", dit l'archevêque.

 

Appel au jihad?

 

La composante tchadienne de la force inter-africaine de la Misca n'inspire pas confiance à là plateforme. Ils ne sont pas impartiaux, et sont souvent les frères d'armes des Tchadiens de la Séléka, et la plateforme en a informé les autorités françaises.

 

L'archevêque conclut: "La RCA est devenue la poubelle des mercenaires et rebelles du continent. la Lord's Redemption Army d'Ouganda, les Soudanais dont les janjawids (milices arabes lancées récemment contre les habitants du Darfour) et les Tchadiens de divers clans, tous entrent dans ce ventre mou et nous tapent dessus. Nous ne voulons pas héberger les jihadistes et bandits de grand chemin et narcotrafiquants. La plateforme a contré les appels au jihad, et aucun imam n'a rompu les rangs."

 

L'imam d'ajouter: "Des extrèmistes m'ont poussé à faire un jihad, mais cela n'est pas le vrai jihad et j'ai étudié la théologie islamique plusieurs années. Dans la Séleka il y a des radicaux."

Centrafrique: Deux hommes de Dieu font le travail des hommes
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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 20:31

 

 

 

  


http://www.alterinfo.net/ 31/01/2014


L’Algérie ne restera pas indifférente face aux violences civiles qui ébranlent la Centrafrique. L’Algérie a décidé de mettre à la disposition de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), une force d’intervention sous mandat de l’Union africaine (UA), des avions gros porteurs pour transporter les troupes militaires africaines qui vont se déployer dans ce pays pour faire taire les armes. 

La nouvelle a été annoncée à Addis-Abeba, capitale éthiopienne, par le président guinéen Alpha Condé, au terme d’une réunion de haut niveau de chefs d’Etat et de gouvernement du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, rapporte vendredi l’agence d’information chinoise Xinhua. “Le Premier ministre algérien nous a déjà informés que l’Algérie va mettre à la disposition des troupes des avions gros porteurs”, a ainsi confirmé Alpha Condé. Selon ce dernier, l’Algérie apporte “un soutien total” à ces forces militaires internationales afin qu’elles remplissent leur mandat “d’une durée initiale d’un an”.

 
Pour rappel, la MISCA bénéficie d’un mandat qui l’autorise à désarmer, y compris par la force, les groupes armés actifs en Centrafrique, dont les ex-rebelles de la Séléka et les milices anti-Balakas (anti-machettes). Opérationnelle depuis le 19 décembre 2013, la MISCA a pris le relais de la Force multinationale de l’Afrique centrale (FOMAC), une force d’interposition déployée depuis plusieurs années par les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) qui ont contraint à la démission lors d’un sommet extraordinaire le 10 janvier à N’Djamena (Tchad) Michel Djotodia de ses fonctions de président de la transition et Nicolas Tiangaye, Premier ministre du gouvernement d’union nationale nommé par l’accord de Libreville du 11 janvier 2013. 



http://www.algerie-focus.com/blog/2014/01/lalgerie-vole-au-secours-de-la-centrafrique-larmee-algerienne-transportera-les-troupes-militaires-africaines/

Centrafrique : l’armée algérienne transportera les troupes militaires africaines
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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 20:13

 

 

 


BANGUI AFP / 31 janvier 2014 19h05 - Une opération militaire (française) est en cours sur Sibut, ville contrôlée par des combattants de l'ex-rébellion Séleka, a déclaré vendredi à l'AFP un officier de communication français. 

 

Deux avions et deux hélicoptères français survolent la ville depuis 15H00 (14H00 GMT), a affirmé, joint par téléphone, un habitant de la ville réfugié en brousse. Ce dernier a précisé que des éléments de la force (militaire française) Sangaris et de la Misca (force de l'Union africaine) sont à 5 km de Sibut en provenance de Bangui. 

Un responsable de la défense à Paris a pour sa part confirmé à l'AFP que des appareils français, avions et hélicoptères, ont survolé Sibut en début d'après-midi, précisant qu'il s'agissait d'une mission d'accompagnement, et qu'il n'y avait pas eu d'intervention des appareils français contre des troupes au sol.


Les habitants de Sibut ont fui leur domicile ces derniers jours devant l'arrivée de combattants de l'ex-rébellion Séléka, qui tiennent désormais la ville. 


99% de la population a quitté Sibut, ils sont dans la brousse, a expliqué à l'AFP sous couvert d'anonymat le même habitant, précisant que les ex-rebelles, une centaine, étaient arrivés de différents endroits de province pour se regrouper. 


Selon cette source, les Séléka se cachent dans des maisons abandonnées par les civils. 

Dans cette ville située à 180 km au nord de Bangui, les combattants musulmans, qui ne s'expriment qu'en arabe, ont commis mercredi des exactions contre les populations civiles, a déclaré, sous couvert d'anonymat, une source de la gendarmerie centrafricaine jeudi. 


La colonne est commandée par Mamadou Rakis, ancien directeur général adjoint de la police centrafricaine de l'ex-président Michel Djotodia, selon cette source.

Une source diplomatique avait expliqué jeudi qu'il y a eu une redistribution des cartes au sein de la Séléka depuis la démission contrainte le 10 janvier de son chef Michel Djotodia, puis le départ de certains officiers vers le Tchad et le cantonnement des combattants à Bangui ces derniers jours.


D'après cette source, la colonne entrée à Sibut est composée de soldats en déshérence. 

En début de semaine, les ex-Séléka, qui avaient porté l'ancien président Michel Djotodia au pouvoir en mars 2013, ont été évacués des divers camps qu'ils occupaient dans Bangui et regroupés au camp RDOT, situé à la sortie nord de la capitale. Toutefois nombre d'entre eux ont préféré fuir avec armes et bagages, sillonant désormais les routes de province sans aucun contrôle. 


D'autres villes du pays ont été désertées par leurs habitants, comme Bocaranga (nord-ouest), une ville fantôme, vide, détruite, pillée. C'est effrayant témoigne Delphine Chedorge, coordinatrice d'urgence pour MSF. Les contacts que nous avons en province nous font part de violences extrêmes et de déplacements de population. La population est terrorisée.



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RCA: des troupes de la Misca sont arrivées à Sibut

 

RFI  vendredi 31 janvier 2014 à 19:03

 

Trois unités de la Misca sont arrivées à Sibut dans la journée du vendredi 31 janvier.  Ce détachement est composé de soldats gabonais, camerounais et burundais. Ils sont appuyés par des éléments de Sangaris. En République centrafricaine, la situation est toujours tendue. Des regroupements d'hommes de la Seleka ont été signalés dans plusieurs villes, à Berbérati à l'ouest du pays, et aussi à Sibut à 180 km au nord de la capitale.

 

A Sibut, ces soldats sont attendus avec impatience mais aussi inquiétude. Certains habitants craignent en effet qu'il n'y ait des affrontements avec les hommes de la Seleka qui occupent la ville.

 

Cela fait maintenant deux semaines que les gens vivent dans la peur. La ville s'est vidée d'une partie de ses habitants. Beaucoup ont fui en brousse et plusieurs centaines se sont réfugiés à la paroisse, au petit séminaire, ou chez les soeurs. Le vendredi matin encore, des familles paniquées ont trouvé refuge à l'église. Selon plusieurs témoignages ce sont les populations non-musulmanes qui sont particulièrement prises pour cible à Sibut mais impossible d'avoir un bilan précis des violences. 

 

Un drapeau rouge flotte à Sokada

 

Les hommes de la Seleka présents à Sibut seraient entre 100 et 300 selon les sources. Ils n'ont pas clairement dit leurs intentions. Mais hier, ils ont planté un drapeau rouge à Socada un quartier périphérique de la ville, pour symboliser la partition du pays. Une initiative qui n'est pas confirmée par leur chef que RFI a pu joindre. Mais cela instaure un peu plus un climat d'insécurité.

 

Un habitant assure à RFI que chaque jour des hommes soupçonnés d'appartenir à la mouvance anti-balaka sont tués. Ces deux dernières semaines, plusieurs maisons ont été brûlées et il y a deux jours, le bureau d'une ONG internationale a été également détruit et pillé. En début de semaine, c'est la force africaine qui avait fait les frais de cette situation. Puisque 50 policiers gabonais venus en reconnaissance ont dû écourter leur mission, sous la menace de ceux qui tiennent la ville.

Centrafrique: opération militaire en cours à Sibut
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Centrafrique-Presse.com
31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 16:42

 

 

 

 

 

AFP 31 JANVIER 2014 À 11:15 (MIS À JOUR : 31 JANVIER 2014 À 14:49)

 

Dix jours après l’élection d’une nouvelle présidente de transition qui avait redonné l’espoir, la Centrafrique était replongée vendredi dans la violence avec de nouvelles tueries à Bangui et l’occupation de villes par des groupes armés en province.

 

La Croix-Rouge a déclaré avoir ramassé «trente tués et 60 blessés» au cours des trois derniers jours dans les rues de la capitale, un jour après que Médecins sans frontières (MSF) eut signalé «des combats et des actes de représailles entre les éléments de la Séléka et des groupes de miliciens anti-balaka» dans l’intérieur du pays.

 

Le chef de délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Georgios Georgantas, s’est dit devant la presse «extrêmement préoccupé» par la dégradation de la situation dans la capitale centrafricaine, soulignant un «niveau de violences sans précédent» depuis début janvier.

 

La situation se dégrade aussi hors de la capitale, dans un pays grand comme une fois et demi la France, en dépit de la présence de 5.500 soldats d’une force africaine, la Misca, et de 1.600 militaires français de l’opération Sangaris lancée début décembre.

 

Des éléments de l’ex rébellion de la Séléka, que les forces internationales ont pour mission de désarmer, ont pris le contrôle de la ville stratégique de Sibut, à 180 km au nord de Bangui, coupant l’axe reliant la capitale au nord du pays, ont rapporté des témoins.

 

«99% de la population» a fui en brousse, a affirmé vendredi à l’AFP un habitant joint par téléphone et qui estime à une centaine le nombre d’hommes de l’ex Séléka à Sibut.

 

La province hors de contrôle

 

Ces combattants musulmans, qui ne s’expriment qu’en arabe, ont commis des exactions contre les populations, avait déclaré jeudi une source de la gendarmerie centrafricaine.

 

Signe de la confusion sur le terrain et de l’impuissance des forces internationales, ni la force africaine ni l’armée française, absente de cette localité, n’ont réagi dans l’immédiat à ces informations.

 

L’Etat-major de la Misca avait affirmé jeudi «n’être au courant de rien» et les Français de l’opération Sangaris, non présents à Sibut, n’ont pas non plus fait de commentaires.

 

En début de semaine, les ex-Séléka qui avaient porté l’ancien président Michel Djotodia au pouvoir en mars 2013, ont été évacués des divers camps qu’ils occupaient dans Bangui, et regroupés dans un camp à la sortie nord de la capitale. Beaucoup toutefois ont préféré fuir la ville avec armes et bagages, sillonnant désormais les routes sans aucun contrôle.

 

D’autres villes du pays ont été désertées par leurs habitants, comme Bocaranga (nord-ouest), «une ville fantôme, vide, détruite, pillée. C’est effrayant», selon Delphine Chedorge, coordinatrice d’urgence pour MSF.

 

«Les contacts que nous avons en province nous font part de violences extrêmes et de déplacements de population. La population est terrorisée», a-t-elle dit dans le communiqué de MSF publié jeudi.

 

La Croix-Rouge a souligné que sa tâche était compliquée à Bangui par le dispositif sécuritaire.

 

«Quand nous passons des barrages pour évacuer des blessés, chaque fois il faut de longues et difficiles négociations pour avancer. Cela met la vie des blessés en danger», a souligné M. Georgantas.

 

Le bilan annoncé pour la capitale est a minima, puisque de nombreuses familles enterrent elles-mêmes leurs morts ou ne peuvent acheminer leurs blessés à cause de l’insécurité.

 

«Agir avant qu’il ne soit trop tard»

 

La crise est aussi au coeur des travaux du 22e sommet de l’Union africaine qui débat à Addis Abeba de l’opportunité de confier à des Casques bleus la mission que la Misca peine à remplir.

 

Le commissaire de l’UA à la Paix et la Sécurité n’a pas exclu vendredi une transformation de la force africaine en force onusienne si la situation dégénérait encore en Centrafrique.

 

«Mais pour transformer une telle force en force onusienne, il faut au moins six mois», a dit Smail Chergui à la presse.

 

Toujours dans la capitale éthiopienne, l’Union européenne a promis 45 millions d’euros supplémentaires d’aide à la Centrafrique. L’UE a déjà débloqué 150 millions d’euros et approuvé l’envoi d’une force européenne d’environ 500 hommes qui a reçu l’aval de l’ONU mais n’est pas encore déployée.

 

L’ONU estime à 10.000 le nombre de soldats nécessaires pour sécuriser la Centrafrique et son secrétaire général Ban Ki-moon a souhaité jeudi que «la communauté internationale agisse de façon décisive avant qu’il ne soit trop tard».

Centrafrique : nouvelles tueries à Bangui, la situation se dégrade en province
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