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  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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30 janvier 2014 4 30 /01 /janvier /2014 13:36

 

 

 

 

 

 

BANGUI, République Centrafricaine, 30 janvier 2014/African Press Organization (APO)/  La semaine dernière de multiples incidents mortels entre communautés ont éclaté obligeant les équipes MSF à prendre en charge plus de 200 nouveaux patients à l’hôpital communautaire et au centre de santé Castor où nos équipes effectuent des urgences chirurgicales. Parmi ces patients, 90 ont nécessité une intervention chirurgicale vitale.

 

 « Le nombre de cas que nous recevons chaque jour est élevé. Nos équipes sont témoins de violences extrêmes qui se traduisent par le type de blessure prise en charge. Blessures par balles, mutilations à l’arme blanche, lynchages sont des réalités quotidiennes à Bangui » déplore Marie-Elisabeth Ingres, chef de mission MSF en Centrafrique.

 

 Par peur des violences, des milliers de personnes fuient la ville ou continuent de se regrouper dans des camps où les conditions de vie demeurent extrêmement difficiles. L’aide humanitaire demeure insuffisante face à l’ampleur des besoins.

 

 MSF a augmenté ses activités et mis en place une clinique avec une capacité de 60 lits sur le site M’Poko de l’aéroport de Bangui où plus de 100.000 personnes sont toujours présentes. Dans la capitale, MSF apporte également une assistance médicale sur les sites de déplacés du Monastère de Boy-Rabe où vivent 28.000 personnes et Don Bosco où près de 30.000 personnes ont trouvé refuge. Les équipes MSF sont aussi présentes dans plusieurs centres de santé à travers la ville et une équipe médicale est présente à Zongo pour apporter une aide aux réfugiés qui ont traversé la rivière Oubangui pour rejoindre la République Démocratique du Congo (RDC).

 

 Dans la capitale centrafricaine, MSF dispense chaque semaine environ 12.000 consultations et pratique près de 300 accouchements. Les consultations concernent des actes violences dont les cas les plus graves sont référés notamment vers l’hôpital communautaire ; des personnes souffrant de paludisme, première cause de mortalité dans le pays ; et des cas d’infections respiratoires ou de diarrhées liées aux mauvaises conditions de vie des populations déplacées.

 

 Nos équipes essayent d’améliorer les conditions de vie des populations déplacées en distribuant des biens de premières nécessité, en construisant des latrines et en effectuant des distributions d’eau sur les sites de déplacés de l’aéroport, de Don Bosco, de l’école coranique à PK5 et auprès des populations de la paroisse St. Sauveur.

 

A l’intérieur du pays, la situation s’aggrave

 

 Des combats et des actes de représailles sont signalés entre les éléments de la Séléka et des groupes de miliciens anti-balakas. On estime aujourd’hui à plus de 900.000 (source OCHA) le nombre de personnes déplacées dans tout le pays, soit plus de 20% de la population. Cette population n’a pas accès aux soins en raison de l’insécurité et beaucoup de gens se dissimulent dans la brousse par peur des violences.

 

Face à cette recrudescence des violences, MSF a commencé à appuyer l’hôpital de Berbérati dans le Sud-Ouest du pays. Les équipes médicales supportent le programme de nutrition et le service de pédiatrie. Au Nord-Ouest, MSF démarre aussi de nouveaux projets. A Bouar, une équipe est arrivée sur le terrain et se prépare à soutenir les urgences médicales et chirurgicales de l’hôpital. A Bozoum, une équipe MSF apporte déjà un soutien logistique et médical à l’hôpital, et a mis en place des cliniques mobiles pour les 2.500 personnes bloquées à l’intérieur de la ville par crainte des violences communautaires.

 

 Des équipes d’urgences MSF ont également pu rejoindre les villes de Bossemptélé, Baoro et Bocaranga. « Bocaranga est une ville fantôme, vide, détruite, pillée. C’est effrayant » témoigne Delphine Chedorge, coordinatrice d’urgence pour MSF. « Les contacts que nous avons en province nous font part de violences extrêmes et de déplacements de population. La population est terrorisée. Malheureusement, au moment où il faut pouvoir répondre en urgence et à la hauteur des besoins des populations, l’insécurité retarde le bon déploiement de nos secours » ajoute Delphine Chedorge.

 

 Par ailleurs, MSF poursuit ses activités d’urgence à Bossangoa, Boguila et Bouca où en plus du support aux services hospitaliers et des activités dans les camps à l’intérieur des villes, des cliniques mobiles MSF continuent à aider les populations qui fuient dans la brousse à chaque nouveau cycle de violence.

 

SOURCE : Médecins Sans Frontières (MSF)

Médecins Sans Frontières (MSF) étend encore ses activités d’urgence en Centrafrique / A Bangui la situation reste extrêmement tendue
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30 janvier 2014 4 30 /01 /janvier /2014 00:35

 

 

 

 

 

RFI  mercredi 29 janvier 2014 à 08:05

 

Après la nomination du gouvernement de transition d'André Nzapayéké, les réactions sont contrastées dans le paysage politique centrafricain. Parmi les partis politiques, aucun n'est complètement enthousiaste, certains sont déçus, mais affirment qu'ils joueront le jeu. De leur côté, les ex-rebelles de la Seleka sont divisés, entre méfiants et légalistes.

 

« En Afrique, c'est une tradition, dès qu'il y a une constitution, on la viole », estime le porte-parole du MLPC. Luc Guéla reste bloqué sur la nomination d'André Nzapayéké à la primature. Pour lui, les accords de Libreville promettaient le poste de Premier ministre à l'ex-opposition démocratique à Bozizé. Mais nécessité oblige, le parti de Martin Ziguélé ne refusera pas de travailler avec cette nouvelle équipe.

 

« Les accords de Libreville ont conduit à l'impasse, il faut aller de l'avant», répond le secrétaire général de l'URCA. Gaetan Roch Moloto A-Kenguemba se réjouit que le nouveau tandem au pouvoir n'ait pas opté pour un gouvernement uniquement constitué de technocrates, mais ait pris en compte aussi les aspirations des différents acteurs. « Ce gouvernement est consensuel », conclut-il.

 

Pour le KNK, « l'unité nationale est mise à rude épreuve ». « On a été surpris d'entendre à la radio la composition de ce gouvernement, composition à forte coloration ethnique et régionale», explique son secrétaire général, Béa Bertin. Le parti de François Bozizé déplore de ne pas y être représenté mais admet partager les objectifs majeurs de cette nouvelle équipe : sécurisation, réconciliation, et organisation d'élections en 2015.

 

Son allié au sein de l'ex majorité présidentielle, le PNCN, s'inquiète d'une société civile trop représentée à son goût, d'un mauvais équilibre entre anti-balaka et Seleka. « La précipitation l'a emporté sur l'indispensable vitesse », déplore son président Cyriaque Gonda, qui prend acte de ces nominations.

 

Enfin le RDC, le parti fondé par le défunt président Kolingba, se réjouit de la promptitude avec laquelle ce gouvernement a été mis en place. « Nous allons maintenant juger à l'action », résume son porte-parole Blaise Fleury Otto.

 

L'ex-Seleka divisée

 

C'est l'une de ses principales caractéristiques : la Seleka est, depuis sa création, un mouvement sans vraie chaîne de commandement, divisé entre chefs militaires. Depuis le départ de Michel Djotodia de la présidence, on voit ses différents groupes suivre, chacun son chemin.

 

Il y a ceux qui se montrent méfiants sur les intentions de la présidente de transition. L'ancien chef de la sécurité présidentielle, le général Arda Hakouma, dit craindre que Catherine Samba-Panza fasse désarmer les chefs de l'ex-Seleka par la force.

 

Il se dit aussi très mécontent de ce qu'il appelle le viol de l'accord de Ndjamena, car selon lui, les chefs d'Etat d'Afrique centrale, avaient promis aux ex-rebelles le poste de Premier ministre et quatre ministères. Six généraux, dit-il, sont actuellement réunis dans le nord-est du pays pour réfléchir à la marche à suivre.

 

Face à ces méfiants, il y a les légalistes. Ceux qui ont choisi de jouer le jeu de la transition et du cantonnement, même s'ils demandent que davantage soit fait pour protéger les populations musulmanes. Ainsi du colonel Bichara: « Je soutiens à 100%, dit-il, la maman et la grande soeur, Catherine Samba Panza ».

 

Chez les ex-rebelles, certains ont aussi choisi la voie du retour ou de l'exil vers un pays voisin. En commettant parfois d'ultimes exactions sur leur route, comme à Bocaranga, où dix personnes, au moins, ont été tuées lors du passage d'un convoi des ex-Seleka.

 

Environ 200 combattants de l'ex-rébellion viennent ainsi d'arriver au sud du Tchad. Désarmés à Goré, ils ont été transférés à Doba. Les autorités tchadiennes ont indiqué qu'un tri était en train de se faire et que si des mercenaires tchadiens étaient décelés parmi eux, « ils répondront de leurs actes devant la loi ».

 

Enfin, Gervais Lakosso, président du groupe de travail de la société civile, se dit déçu surtout du fait de la présence de personnalités proches de Michel Djotodia. Selon lui, l'ex-président est « co-responsable » de l'échec de la précédente équipe.

RCA : réactions contrastées à Bangui après la nomination du gouvernement Nzapayéké
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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 20:50

 

 

 

TEMOIGNAGE DE MAITRE NICOLAS TIANGAYE

A L’OCCASION DES OBSEQUES DE MAITRE ZARAMBAUD ASSINGAMBI DECEDE A PARIS LE 16 JANVIER 2014

 

            Nous pleurons aujourd’hui un homme dont le parcours a brillé de mille feux, irradiant de nombreux visages déshérités, rappelant par-ci les exigences du devoir, par-là les injonctions du droit, distillant sur son passage un humanisme passionné et enthousiaste.

 

             Il est triste de penser que c’est lorsque les grands hommes rencontrés sur le chemin de nos vies disparaissent qu’on éprouve le besoin de dire tout haut ce qu’on avait jamais osé exprimer par pudeur, et aussi par respect.

 

          C’est un hommage mérité que je me fais le devoir de rendre aujourd’hui à mon Maître, c’est-à-dire à celui qui m’a formé, qui a guidé mes premiers pas dans la profession d’avocat. J’étais son premier stagiaire.

 

On dit que « Le Maître véritable n’est pas celui qui a le plus de disciples, mais celui qui crée le plus de maîtres ».

 

                  Et ZARAMBAUD était un véritable Maître. N’a-t-il pas à son actif  la formation d’une quinzaine d’avocats dont deux étaient devenus Bâtonniers ?

 

                  Maître ZARAMBAUD était le premier centrafricain à avoir porté la robe d’avocat en France où il avait prêté serment devant la Cour d’Appel de Paris en 1973. Quarante ans d’exercice de la profession. Quel long parcours !

 

                  Il sera aussi le premier Bâtonnier centrafricain de 1992 à 1994. J’ai eu l’insigne privilège de lui succéder à cette fonction ordinale.

 

           Il était dans la lignée de nos doyens HIRSCH, SOUQUET et ZOKOEZO.

 

                 Très tôt, il avait pris conscience  que l’avocat centrafricain doit être au centre des changements qui se dessinent partout sur notre continent,  mais également et surtout  de l’expression des propres aspirations du peuple Centrafricain à la liberté et à la démocratie.

 

Sa fibre patriotique lui faisait prendre conscience que les avocats dans nos pays ne devaient pas se contenter d’être des diseurs de droit, mais d’être aussi des faiseurs de nation.

 

                   C’est pourquoi, il ne se privera pas de prendre position sur toutes les questions qui concernent le destin de la nation centrafricaine.

 

                   Il paiera un lourd tribut pour cet engagement.

 

                   J’ai encore en mémoire les conseils qu’il me prodiguait au téléphone au début de ce mois sur sa vision de la tragédie que vit notre pays. S’il était loin de la RCA, la RCA était dans son cœur.

 

                     C’était là quelques unes des multiples facettes du Bâtonnier ZARAMBAUD ASSINGAMBI.

 

                    Maître ZARAMBAUD « était assoiffé d’idéal ; il était pétri d’une rigueur quelque fois provocante mais tissé d’une amitié exigeante et d’une chaude fraternité ».

 

                   Maître ZARAMBAUD était de tous les combats : combat pour la dignité, combat pour la liberté, combat « pour le triomphe de l’ange sur la bête, de la lumière sur l’ombre ».

             

                    Oui, avec la disparition de Maître ZARAMBAUD, c’est une étoile dans le firmament de la justice centrafricaine qui vient de s’éteindre ; un baobab vient de tomber. C’est une grande perte non seulement pour le Barreau, mais aussi pour la justice de notre pays.

 

                    ZARAMBAUD était l’avocat centrafricain le plus talentueux de sa génération. Il était le meilleur de nous tous.

 

                     Et il nous quitte au moment où nous avons encore besoin de ses compétences. Il laisse orphelins non seulement ses enfants mais aussi les victimes des crimes de  Jean Pierre BEMBA dont il assurait la défense des intérêts devant la Cour Pénale Internationale de la HAYE.

 

Il laisse orphelins les jeunes joueurs de son équipe de basket : ZARASCLO.

 

                       Tout ce parcours d’homme de conviction, avec bien sûr des éclats et un sens de l’humour et de générosité dont seul Maître ZARAMBAUD était capable !

 

                    Et j’ai envie de dire :

 

  • ZARAMBAUD face à lui-même ;
  • ZARAMBAUD égal à lui-même ;
  • ZARAMBAUD si pluriel au service des opprimés, des offensés, des victimes d’injustice.

 

       Monsieur le Bâtonnier  ZARAMBAUD,  mon cher confrère, la République Centrafricaine vient de perdre en toi un de ses dignes fils, « un de ceux qui ont dédié leur vie à la défense de l’humanité dans l’homme », toi qui as œuvré inlassablement dans ce pays qui t’a vu naître et au-delà en Afrique, dans le monde pour que le droit soit dit, pour que le faible ne soit pas écrasé par l’argument de la force, pour que la force de l’argument s’impose à l’arbitraire, à l’injustice, pour que les impulsions et les passions du cœur n’étouffent pas la voix de la raison.

 

            ZARAMBAUD mon cher confrère, les pages que tu as écrites pour que germe la démocratie, pour qu’elle s’enracine dans ton pays, pays auquel tu as donné le meilleur de toi-même, continueront à inspirer les générations futures.

               

            Ces pages constituent le testament politique que tu lègues à la postérité.

 

           Maintenant, la porte du destin a fini par se refermer.

 

           Aujourd’hui, la voix d’un tribun hors pair s’est définitivement éteinte.

 

           Et nous n’entendrons plus ses brillantes plaidoiries. Nous ne liront plus ses articles  passionnément enflammés  mais raisonnablement lucides. Aujourd’hui, le rideau est tombé sur un acteur mais les actes qu’il a posés continueront à éclairer notre chemin.

 

            L’homme est parti parce que le contrat est rempli, mais ses actes et ses convictions défieront le temps.

 

            La recherche forcenée de la justice, la passion exacerbée  de la vérité, le courage, la loyauté, le sens de l’humour sont ses qualités.

 

              Ce sont ces qualités qui lui ont valu tant d’amour de ses compatriotes et tant de considération.

 

            Le destin a accompli son œuvre, nous nous y soumettons. Nous garderons de toi l’image du serviteur infatigable des opprimés.

 

             Notre peine est immense, notre douleur profonde.

 

             Monsieur le Bâtonnier, mon cher confrère, mon cher grand frère, tu as choisi de te reposer pour toujours. Je n’ai aucun doute que tu rencontreras sur le sentier de l’Eternel ton grand frère, François GUERET qui nous a quitté il ya deux mois, ton cadet Maître Jean-Pierre ZARAMBAUD, nos doyens HIRSCH, SOUQUET, ZOKOEZO et nos confrères Charles DOUZIMA, Philippe NGARKASSA, Victorien MOGBA TITA, Jean-Louis GOUMBETTI, Jean- Pierre KABYLO, Eugène KONDOLAS, GOUNGAYE WANFIYO et tant d’autres qui nous étaient chers.

 

               Et là où tu es maintenant, tu veilleras sur ton épouse Claude, sur tes enfants Ernestine, David, Michael, et sur ta petite-fille Joyce.

 

               Nous qui te pleurons aujourd’hui, nous attendions encore beaucoup de toi et tu es parti sans avoir vidé ton carquois dans ce combat pour la survie de ton peuple.

 

       Mais saches que tu serviras d’exemple à tous ceux qui sont animés du même idéal. Alors, alors seulement, tu te souviendras de cette phrase de Robespierre :

                  

                   « La mort est le commencement de l’immortalité ».

 

 

 

 

                                                                                  Maître Nicolas TIANGAYE

                                                                                           Avocat à la Cour

                                                                                  Ancien Bâtonnier de l’Ordre

Me ZARAMBAUD a été porté en terre ce jour à Bangui : Témoignage de Me Nicolas TIANGAYE
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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 20:35

 

 

 

 

http://www.franceinter.fr/   mercredi 29 Janvier à 18H58

 

Les soldats français ont-ils assisté à des actes de barbarie sans intervenir ? C'est ce qu'affirme Peter Bouckaert, directeur des urgences de l'ONG Human Rights Watch. L'armée ne fait aucun commentaire.

 

L'accusation est très grave. Mais Peter Bouckaert, le directeur des urgences de l'ONG Human Rights Watch, est formel : il a été témoin, ce mercredi matin à Bangui, de la mutilation de cadavres de musulmans par les milices anti-Balaka, et selon lui :

 

Les soldats de Sangaris (la force française en Centrafrique) étaient là et ils n'ont rien fait.

 

 Plusieurs véhicules blindés se trouvaient pourtant à une cinquantaine de mètres, assure Peter Bouckaert, qui a raconté la scène à l'un des envoyés spéciaux de Radio France en Centrafrique, Omar Ouahmane. Contacté par France Inter, le ministère de la Défense a refusé de s'exprimer sur cette affaire, "faute d'informations précises".

 

 Hors micro, plusieurs militaires expliquent que "la priorité, dans ces cas-là, c'est la protection des vivants". Les explications de Simon Tivolle, spécialiste des questions de défense à France Inter. 

 

Malgré le déploiement en décembre des 1.600 soldats français de l'opération Sangaris, pillages et assassinats n'ont pas cessé dans la capitale centrafricaine, en particulier dans les quartiers où vivent les musulmans.

 

 

"Les civils musulmans extrêmement vulnérables", selon l'Onu

 

"La situation en termes de sécurité et de droits de l'homme s'est encore détériorée ces derniers jours", a déploré Navi Pillay, la haute commissaire de l'Onu aux droits de l'homme, dans un communiqué. "Les civils musulmans sont désormais extrêmement vulnérables. Beaucoup sont chassés hors du pays, avec les ex-Séléka, et ils fuient, la plupart vers la frontière tchadienne."

 

 "Nous ne pouvons tout simplement pas laisser se déchirer le tissu social de ce pays", a ajouté Navi Pillay. "J'en appelle avec la plus grande urgence à la communauté internationale pour qu'elle multiplie ses efforts de maintien de la paix. (...) Beaucoup de vies sont en jeu."

 

 La plupart des musulmans de Bangui ont fui la capitale centrafricaine.

 

Par France Inter avec Reuters | 29 Janvier 2014 à 18:58 |

Centrafrique : la force Sangaris trop passive ? (France Inter)
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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 19:33

 

 

 

 

 

Publié le 27 jan, 2014

 

La crise en République centrafricaine préoccupe le Nec qui a siégé samedi 25 janvier 2014 en marge de la cérémonie de présentation des vœux à John Fru Ndi

 

« Regardez ce qui se passe en Rca, au Tchad, au Mali, en Côte-d’Ivoire. Vous vous êtes un tant soit peu posé la question de savoir pourquoi ces conflits autour nous et pas chez nous ?» s’interroge John Fru Ndi. Il ajoute « le Cameroun est une bombe à retardement. Lorsque je le dis on me fait savoir que nous avons des gendarmes, l’armée, la police. Je rétorque que c’est du mensonge. Ces pays cités plus haut avaient ces différentes forces de l’ordre, mais n’ont-ils pas jeté les armes et le chaos ne s’est-il pas installé dans ces pays ? Nous voyons tout ce qui se passe en Syrie».

 

Et de réitérer « je persiste que le Cameroun est une bombe à retardement. C’est ce qui explique le déplacement que j’ai effectué au Nigeria où j’ai remis le drapeau du Cameroun au prophète T B Joshua afin qu’il prie pour la Justice dans notre pays car l’absence de justice constitue une menace à la paix».

 

Voilà l’économie de la lecture des questions internationales faite par le leader du Sdf samedi dernier 25 janvier 2014. C’était à l’occasion de la cérémonie de vœux de nouvel an des membres du Comité exécutif national (Nec en anglais) au Chairman John Fru Ndi. Pour lui, si le gouvernement du Cameroun ne fait rien pour ces fils de refugiés à Maroua, à l’Est et ailleurs, en créant par exemple des écoles pour les enrôler, ces enfants deviendront demain des adeptes de la secte Boko Haram. Et c’est le Cameroun qui sera la première victime.

 

Si pour Elimbi Lobè, secrétaire national à la communication, la situation centrafricaine interpelle le Cameroun, le « Nec a regretté le leadership que le chef de l’Etat du Tchad exerce dans la région d’Afrique centrale précisément parce que la diplomatie camerounaise est en hibernation. Elle est caractérisée par l’absentéisme (de M. Biya) que certains ont voulu nous présenter comme de la sagesse. Mais nous nous rendons compte que la voix du Cameroun ne compte plus » Néanmoins le Nec marque sa reconnaissance à tous les pays qui se sont impliqués dans le déploiement des forces qui peuvent ramener la sécurité en Rca. Le Sdf apprécie la mise en place des institutions de transition qui vont déboucher, espère le Nec, sur le rétablissement d’une démocratie fiable dans ce pays voisin.

 

Le leader du Sdf est revenu sur le discours du chef de l’Etat pour constater que « M. Biya a reconnu son échec à diriger ce pays » et partant corrobore « les critiques que tiennent le Sdf depuis des lustres ». Pour Joshua Osih, premier vice président national du Sdf « les conséquences de ce discours ridicule du chef de l’Etat c’est qu’il devrait démissionner ». Sur l’entrée du Sdf au gouvernement, l’honorable Joshua Osih a laissé entendre aux hommes de médias « si vous pensez que le fait que le président de la République a emprunté le discours du chairman pour le lire à la nation veut dire que le Sdf doit entrer dans le gouvernement, je dis pour ma part que d’après ce discours c’est plutôt M. Biya qui a fait le constat de son incapacité à gouverner le Cameroun et lance une invite à l’opposition de venir l’aider à gouverner le Cameroun ; que tous les éléments qu’il a relevés dans son discours sont ceux que le Sdf a martelé ces 20 dernières années. Aujourd’hui il comprend et dit aux Camerounais qu’on a raison, qu’on avait toujours raison».

 

Réduction de la taille du gouvernement

 

Le caractère pléthorique du gouvernement explique le déficit de coordination de ses activités. C’est du moins l’avis du parti de John Fru Ndi. Les membres du comité exécutif national du Sdf l’ont relevé ce Week-end à Bamenda. Ils estiment que Paul Biya doit s’imposer la réduction du nombre de cabinets ministériels pour éviter ce qu’il a lui-même qualifié dans son discours à la nation de «dispersions et doublons». Ceci permettra de mieux coordonner et partant suivre à la loupe les activités du gouvernement. « Nous avons constaté et ce n’est pas aujourd’hui que le gouvernement camerounais est pléthorique. Nous ne sommes pas étonnés que l’action gouvernementale ne soit pas coordonnée. Il est évident que coordonner l’action de 60 ministres est fort difficile voire impossible. Donc la réduction de la taille du gouvernement c’est quelque chose qui s’impose si on veut avoir un gouvernement efficace » affirme Elimbi Lobè. Certains membres de l’organe de prise de décision du Sdf se sont même évertués à suggérer cette réduction à 18 voire à une vingtaine de cabinets ministériels, rapportent certaines indiscrétions.

 

Appel à la démission du chef de l’Etat

 

Pour Joshua Osih, le plan d’urgence ne peut être que la démission du président de la République et les Camerounais choisiront à travers les élections le parti qui gouvernera le pays. Ce n’est que par cette voie que le Sdf entend gouverner le Cameroun, martèle le député du Wouri centre « il est évident que les années du Rdpc sont derrière nous-même »

 

John Fru Ndi a fustigé les conflits de positionnement, les coups bas bref l’individualisme qui caractérise certains membres de son parti « quelque fois je déplore cette attitude qui consiste qu’au lieu de combattre l’adversaire, nous nous retournons contre nous». Et d’inviter à l’unissons des militants pour « défendre ce que nous avons de commun, à savoir poursuivre la bataille jusqu’au changement dans ce pays». Il a demandé aux maires, députés, sénateurs de son parti d’œuvrer pour l’avènement de ce changement « si vous croyez que parce que vous êtes élus à ces postes et que c’est pour vous le moment de manger, vous faites fausse route » met en garde le leader du Sdf. Il a invité les responsables de son parti et singulièrement le secrétariat national à l’organisation de préparer dès maintenant les échéances de 2018. Ce n’est qu’à ce prix qu’ils peuvent assurer la victoire du parti de la balance.

 

Dans son intervention à l’attention du chairman, Mme Elizabeth Tamadjong, secrétaire général du Sdf a dressé le chemin parcouru par le parti en 2013. Le succès du Sdf pendant le scrutin couplé, les sénatoriales, malgré les insuffisances du système électoral au Cameroun. C’est à juste titre qu’elle a soulevé la nécessité d’une restructuration de Elections Cameroon (Elecam), organe en charge de l’organisation des élections. Une restructuration qui va donner une autonomie financière et administrative à cet organe. Seule alternative pour une véritablement indépendance de cet organe, préconise Mme le secrétaire générale du parti du 26 mai 1990.

 

Donat SUFFO

Lu pour vous : Fru Ndi : « le Cameroun est une bombe à retardement » – cameroonvoice
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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 19:15

 

 

 

 

Mercredi 29 janvier 2014

 

 

Communiqué de presse


Didier Boulaud, secrétaire national à la Défense

 
République centrafricaine : une résolution onusienne pour encadrer l'action européenne



Le Conseil de sécurité a adopté hier à l'unanimité la résolution 2134, autorisant notamment le déploiement d'une mission militaire européenne à Bangui, en soutien des forces de l'Union africaine (MISCA) et françaises (opération Sangaris).

Le Parti socialiste salue l'adoption de cette résolution qui vient conforter la justesse de la position de la France et son approche collective depuis le début de la crise en République centrafricaine. L'arrivée de troupes européennes contribuera à la consolidation de la stabilité sur tout le territoire, en permettant un déploiement des troupes africaines et françaises dans toutes les provinces concernées par l'urgence humanitaire et l'insécurité.



-- 
Service de presse
Parti socialiste
01 45 56 77 23 / 78 78 / 79 96 / 78 45
Communiqué de presse du PS
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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 19:11

 

 

 

 

 

Pana 28/01/2014

 

Des civils catholiques et musulmans vivant à Baoro et Bossemptélé, dans le Nord-ouest de la République centrafricaine (RCA), seraient en danger d'une attaque imminente, en raison de la trop grande présence de milices 'anti-Balaka' dans ces villes où les troupes internationales de paix ne sont pas visibles, a averti une délégation de Amnesty International en visite dans la région.


Dans une déclaration dont la PANA a reçu une copie lundi à Nairobi, Amnesty International indique les affrontements armés entre les milices 'anti-Balaka' et ce qui reste des forces rebelles de la 'Seleka' et leurs partisans durant la semaine dernière ont fait de nombreuses victimes, plusieurs maisons ayant également été incendiées.

'La situation dans cette partie de la RCA est volatile. On a besoin des efforts des forces internationales de paix pour protéger les milliers de civils des deux communautés', selon Donatella Rovera, conseiller d'Amnesty en matière de gestion des crises, qui se trouve présentement dans la région.


Selon lui, on peut protéger d'autres vies par la présence d'une petite force internationale de paix.


'Dans des villes voisines où règne la même tension, la présence d'une force internationale de paix est en train de  faire la différence. On a besoin de la même chose à Baoro et à Bossemptele', a-t-il estimé.


Donatella Rovera a rappelé que les forces de paix ont été envoyées en RCA avec un mandat clair, qui est de protéger la vie des civils.


'Elles ne doivent pas faillir à cette tâche', a-t-il souligné.


Selon Amnesty International, des civils déplacés par le conflit errent dans la région sans soutien et dans des conditions inhumaines, faute de moyens de transport et de facilités de base.

Centrafrique : civils catholiques et musulmans menacés
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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 19:00

 

 

 

 

RFI   mercredi 29 janvier 2014 à 14:25

 

Les Etats-Unis sont disposés à voter en faveur d’une résolution autorisant l’envoi de casques bleus en Centrafrique. Une option soutenue depuis des mois par le président français, François Hollande et vivement encouragée, mardi, par la présidente de la transition centrafricaine. Catherine Samba-Panza a interpellé la communauté internationale sur le besoin de troupes supplémentaires pour mettre fin aux exactions. La France est d’accord, et Washington aussi. Linda Thomas Greenfield, la vice-secrétaire d’Etat américaine en charge des Affaires africaines, l’a dit lors d’un entretien exclusif accordé à Nicolas Champeaux envoyé spécial de RFI au sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba.

 

« Nous avons eu de longues conversations avec le gouvernement français sur le dossier centrafricain. Et nous soutenons tout ce que le gouvernement français a entrepris dans le pays en étroite collaboration avec la force Misca ». Avec cette déclaration, Linda Thomas Greenfield ne laisse pas de doute quant à l’engagement de son pays sur la question centrafricaine : « Vous le savez, la première résolution des Nations unies a prévu le déploiement sur le terrain d’une équipe technique d’évaluation pour estimer les besoins d’une éventuelle force de maintien de la paix. Et si une décision devait être prise sur le déploiement d’une force de maintien de la paix alors cette option aura notre soutien ; nous avons été très clairs là-dessus ».

 

Une décision confortée après une visite de la vice-secrétaire d’Etat américaine en charge des Affaires africaines dans le pays : « La Centrafrique pose de nombreux défis, je suis sûre que nos collègues français et africains sont d’accord avec moi sur ce point. J’étais en Centrafrique en décembre 2013, j’ai été témoin de toutes les difficultés et les défis auxquels la communauté internationale était confrontée. Même si la situation s’est légèrement améliorée ces dernières semaines, les groupes armés qui sont chassés de Bangui gagnent le Nord et l’on assiste aux mêmes scènes de violence dans de nouvelles régions. Donc, il nous faut envoyer davantage de troupes sur le terrain pour qu’elles mettent fin aux atrocités qui sont commises en dehors de la capitale ».

Pour les Etats-Unis, «il faut envoyer plus de troupes» en Centrafrique
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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 18:50

 

 

 

 

 


BANGUI AFP / 29 janvier 2014 16h54 - Une dizaine de combattants Séléka ont été tués mardi matin à Bangui par des soldats français lors d'un accrochage devant le camp militaire RDOT, où sont cantonnés les ex-rebelles, a-t-on appris mercredi de source diplomatique.


Des soldats français ont été visés par des tirs devant le camp et ont répliqué en utilisant notamment les blindés légers Sagaie, équipés d'un canon de 90 mm, pour neutraliser les tireurs. Les militaires ont fait une dizaine de morts dans les rangs des combattants Séléka, a expliqué à l'AFP sous couvert d'anonymat cette source.


Mardi, le lieutenant-colonel français Thomas Mollard avait indiqué à la presse que des soldats français avaient été pris à partie par des individus armés non identifiés et avaient dû riposter aux abords du camp RDOT. L'officier avait ajouté qu'il n'y a avait pas eu de pertes côté français.


Depuis lundi, les deux principaux camps de cantonnement d'ex-rebelles Séléka, qui avaient pris le pouvoir en mars 2013 en Centrafrique, ont été évacués et les combattants regroupés au camp RDOT, situé à la sortie nord de la ville.


Selon des sources militaires, environ un millier de combattants Séléka se trouvaient mercredi dans ce camp. Mercredi matin, un seul blindé français était en position devant le camp dont les abords étaient calmes, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a donné mardi son feu vert à l'engagement d'une force européenne en Centrafrique, pour aider les troupes françaises et africaines de la Misca à ramener le calme à Bangui, où des violences quasi quotidiennes opposent chrétiens et musulmans sur fonds de pillages.



(©) 

Bangui: une dizaine de Séléka tués mardi par l'armée française
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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 15:53

 

 

 

 

 

Par Jean-Pierre CAMPAGNE et Christian PANIKA | AFP

 

Des tirs nourris ont éclaté mercredi à Bangui, toujours en proie à des pillages, malgré les opérations de sécurisation des soldats français et africains qui attendent désormais le renfort d'une force européenne dont l'ONU a autorisé l'engagement.

 

Des tirs nourris d'armes automatiques, ponctués de détonations sourdes, ont éclaté mercredi en fin de matinée dans le quartier du PK-5, dans le centre de la capitale centrafricaine.

 

Ces tirs, dont l'origine n'a pas établie dans l'immédiat, étaient nettement audibles des quartiers voisins du PK-5, le poumon commercial de la capitale centrafricaine, où des centaines de commerces appartenant majoritairement à des musulmans attisent depuis des jours la convoitise de pillards et de miliciens chrétiens anti-balaka qui tentent d'y pénétrer.

 

Après une trentaine de minutes, l'intensité des tirs a nettement baissé, tandis que des habitants du secteur prenaient la fuite vers des quartiers voisins. Aucun bilan d'éventuelles victimes n'était disponible à la mi-journée.

 

Dans d'autres quartiers de la ville, des pillages et des violences, faisant au moins deux morts, ont eu lieu dans la matinée.

 

Au quartier Combattant, près de l'aéroport, un civil musulman a été tué à l'arme blanche par des miliciens anti-balaka, malgré l'intervention de soldats français de l'opération Sangaris pour le protéger, ont constaté des journalistes de l'AFP.

 

Explosions brutales de violences

 

A une centaine de mètres de là, c'est un jeune chrétien qui a été tué, également à l'arme blanche, par un civil, a raconté un témoin de la scène, Benjamin.

 

Au rond-point de la Réconciliation, au centre-ville, des pillards emportaient des marchandises volées dans les environs.

 

Malgré un dispositif de sécurisation de plus plus étoffé au fil des semaines, les soldats français et africains sont confrontés quasi quotidiennement à de telles explosions soudaines de violences dans la capitale.

 

Depuis le début de la semaine, la Misca a ainsi commencé à s'installer au coeur des quartiers, avec une présence permanente dans les commissariats. Dans le même temps, des combattants musulmans Séléka ont été évacués de deux camps militaires stratégiques de la ville - pour limiter les points de tension avec les miliciens anti-balaka. Certains sont restés cantonnés à la sortie nord de Bangui et d'autres ont quitté la capitale en direction du Nord.

 

"Des numéros d'appel sont laissés à la portée des populations" en cas d'incident, a-t-on indiqué à l'état-major de la Misca: "chaque arrondissement de Bangui dispose d'un responsable et d'un numéro".

 

"Nos nuits sont tranquilles depuis que les soldats burundais de la Misca sont basés dans notre secteur. Ils patrouillent à pied, dans des véhicules, nous demandent si tout se passe bien. En tout cas, les détonations nous parviennent de loin", témoignait mercredi François Kougbé, mécanicien, habitant le 2e arrondissement.

Renforts insuffisants

 

"Outre les Burundais, il y a les militaires français qui descendent régulièrement ici, et font aussi des patrouilles. Le calme est revenu dans le 6e arrondissement", expliquait de son côté Philippe Ounga, enseignant.

 

Mais le dispositif n'est opérationnel jusqu'à présent que dans deux des huit arrondissements de la capitale.

 

Pour ramener le calme et pouvoir intervenir en province, les 1.600 soldats français et les quelque 5.200 hommes de la Misca vont recevoir le renfort d'une force européenne d'environ 500 hommes, dont le Conseil de sécurité de l'ONU a autorisé mardi l'engagement.

 

Son déploiement devrait cependant prendre quelques semaines. Et ces renforts risquent d'être insuffisants pour stabiliser un pays dévasté par des mois de tueries interreligieuses qui ont provoqué une crise humanitaire sans précédent avec des centaines de milliers de déplacés.

 

A terme, l'ONU considère qu'il faudrait déployer plus de 10.000 hommes pour sécuriser la RCA "car la situation est très, très grave et le pays immense", a expliqué mardi l'ambassadeur de France aux Nations unies Gérard Araud.

 

C'est aussi l'avis de la nouvelle présidente centrafricaine de transition, Catherine Samba Panza, qui, dès son élection le 20 janvier, a réclamé plus de soldats pour arrêter les exactions et les violences qui ont contraint son prédécesseur Michel Djotodia à démissionner.

 

Comme Paris, Mme Samba Panza veut une mission de l'ONU pour son pays qu'elle doit conduire à des élections générales au plus tard dans un an.

Centrafrique: tirs et pillages à Bangui, renfort européen attendu
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