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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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21 décembre 2013 6 21 /12 /décembre /2013 00:21

 

 

 

 

 

 

Le HuffPost   Par Geoffroy Clavel Publication: 20/12/2013 18h25 CET  |  Mis à jour: 20/12/2013 19h35 CET

 

CENTRAFRIQUE - Après le scandale du légionnaire à la tête de mort au Mali, l'armée française doit se pencher sur un nouveau dérapage d'un soldat en mission. BFMTV s'est procurée ce vendredi 20 décembre une photographie représentant un soldat de l'armée française en mission en Centrafrique et arborant sur son uniforme un patch aux références nazies explicites. Une "idéologie que nous condamnons sans équivoque", a confirmé au HuffPost le porte-parole des Armées qui indique que le soldat sera suspendu dès qu'il aura été identifié.

 

Plus embarrassant encore, cette image faisait partie d'une série de neuf photos publiées sur la page Facebook officielle des opérations extérieures de l'armée. Elle a depuis été retirée, mais des internautes l'ont conservée.

 

La photographie montre un jeune homme en gros plan, l'arme à la main, et arborant un macaron scratché sur la manche. Dessus, la devise SS "Meine Ehre heißt Treue" (Mon honneur s'appelle fidélité), visiblement cousue sur un écusson tenu par un velcro. Le terme RCA désigne la République Centrafricaine et le drapeau français y est frappé d'un énigmatique "32", a priori là encore cousu. BFMTV avance une hypothèse en faisant référence à la 32e division SS sans pour autant y apporter beaucoup de crédit. Il se pourrait aussi que 32 fasse référence à l'année 1932, date à laquelle la devise "Meine Ehre heißt Treue" fut systématiquement gravée sur les ceinturons des SS.

 

Joint par Le HuffPost, le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l'Etat-major des armées, confirme l'existence de cette photographie. "La photo a été postée l 19 décembre sur Facebook. Il est apparu ensuite que le soldat arborait un insigne d'épaule qui n'appartient pas à l'uniforme de l'armée française et véhiculant une idéologie que nous condamnons sans équivoque".

 

Une enquête de commandement a été ordonnée par le Chef d'Etat major et elle sera diligentée en Centrafrique par le général de commandement de la force Sangaris. "Dès que ce soldat aura été identifié, il sera immédiatement suspendu", nous a précisé le colonel Jaron sans vouloir évoquer les éventuelles sanctions qu'encourt le militaire pris en faute.

 

Le soldat qui avait arboré un foulard à la tête de mort au Mali avait été sanctionné de 40 jours d'arrêt et avait été rapatrié quelques jours après l'incident. Une sanction que l'armée n'a jamais confirmée.

Centrafrique: un insigne nazi surpris au bras d'un soldat français sur une photo officielle de l'armée
Centrafrique: un insigne nazi surpris au bras d'un soldat français sur une photo officielle de l'armée
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21 décembre 2013 6 21 /12 /décembre /2013 00:17

 

 

 

 

 

 

*************

 

Malgré le déploiement des Forces armées françaises en appui à la MISCA, la sécurité reste gravement menacée à Bangui et plus particulièrement dans certains quartiers pris en otage par la milice  armée anti-balakas proche du président déchu François Bozizé. 

 

Ainsi, ont-ils attaqué hier à la grenade le contingent tchadien de la MISCA au marché Gobongo lors d’une patrouille de routine. Cette attaque ayant entrainé la mort d’un officier tchadien et plusieurs blessés, notamment parmi les éléments de la MISCA. 

 

Comble de terreur, une fillette de 13 ans a été enlevée, violée et libérée contre le versement d’une rançon. De même, plusieurs personnes présumées proches des ex-Séléka sont actuellement entre les mains de cette milice. 

 

Depuis ce matin, certains quartiers des 3ème ,  4ème et 8ème arrondissement de Bangui ont été attaqués par cette milice armée qui se livre à des actes de vandalisme et de pillage,  occasionnant de nombreux morts et blessés graves. 

 

Par ailleurs, les domiciles de certains membres du Gouvernement  ont également fait l’objet d’attaque.

 

Le Chef de l’État et le Gouvernement d’Union Nationale de Transition expriment leur indignation face à ces actes barbares et criminels. Ils condamnent une fois de plus avec la plus grande fermeté ces agissements de nature à compromettre l’unité nationale et les chances de la paix en République Centrafricaine. 

 

Les autorités de la Transition présentent leurs condoléances les plus émues au  peuple frère du Tchad, à Son Excellence Monsieur Idriss Deby Itno, au Gouvernement tchadien ainsi qu’aux familles des victimes. 

 

D’ores et déjà, une enquête judiciaire est ouverte et des procédures sont lancées contre les auteurs de ces actes criminels. D’autant que des informations concordantes indiquent qu’un certain Yvon KONATÉ, supposé Capitaine et ex chauffeur du président déchu cordonnerait ces opérations.  

 

Les autorités de la Transition prennent à témoin l’opinion publique nationale et internationale sur les risques graves que ces derniers font peser à nouveau sur la cohésion nationale et la paix sociale. 

 

Aussi, le Chef de l’État et le Gouvernement d’Union Nationale de Transition demandent-ils à l’ensemble de la population de ne pas céder aux provocations  et de faire preuve de retenue. 

 

En dernier lieu, les autorités de Transition lancent un vibrant appel aux forces de la MISCA, appuyée par la mission Sangaris de tout faire pour rétablir l’ordre et la sécurité, avec impartialité, conformément aux dispositions des résolutions 2121 et 2127 du Conseil de sécurité des Nations Unies. 

                                                                      

Fait à Bangui, le 20 Décembre 2013

 

Le Gouvernement d’Union Nationale de Transition 

 

 

 

Centrafrique : les violences ont repris à Bangui

 

RFI  vendredi 20 décembre 2013 à 22:26

 

Bangui a été le théâtre de nouvelles violences ce vendredi 20 décembre. Alors que la situation semblait se calmer depuis quelques jours, les affrontements ont repris hier avec des soldats tchadiens visés près de l'aéroport M'Poko, six ont été blessés. Un accrochage a également eu lieu dans le quartier de Gobongo. Des violences se sont poursuivies ce vendredi, notamment dans la zone du kilomètre 5.

 

Les tirs ont réveillé les habitants dès 4h30 du matin. La fusillade a éclaté à Gbaya Dombia, dans la zone du kilomètre 5, secteur à majorité musulmane.

 

Les habitants accusent des ex-Faca et des anti-balakas d'être les assaillants. « Ils se cachaient dans des maisons abandonnées, et quand ils étaient à cours de munition, ils attaquaient à l'arme blanche», explique un habitant. Un responsable anti-balaka reconnaît qu'il y a eu des affrontements, mais dément toute responsabilité de ses hommes. Guy Simplice Kodégué, ministre centrafricain de la Communication, affirme pour sa part que les anciens rebelles sont tous cantonnés et que ce sont désormais les anti-balakas qui sèment la terreur.

 

Bilan des affrontements

 

En tous les cas, les violences ont duré plusieurs heures. Selon un représentant de la Croix-Rouge, les affrontements ont fait 29 morts depuis jeudi. Un imam de Gbaya Dombia donne un bilan différent : 15 habitants tués et une trentaine de blessés. Le religieux dit ne pas comprendre cette flambée. Il confie également sa colère contre les forces Misca et Sangaris, intervenues beaucoup trop tard selon lui, et présentes seulement sur les grands axes.

 

Côté contingent français, une source répond que les patrouilles commencent dès avant 6h du matin et qu'elles ont lieu partout, zones musulmanes et chrétiennes confondues.

RCA : COMMUNIQUÉ GOUVERNEMENTAL
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21 décembre 2013 6 21 /12 /décembre /2013 00:00

 

 

 

 

 


BANGUI - AFP / 20 décembre 2013 20h20 -  Plus d'une trentaine de personnes, dont un officier tchadien de la force africaine, ont été tuées dans les nouvelles violences qui ont éclaté jeudi soir et ont duré jusqu'à vendredi matin à Bangui, a-t-on appris de sources concordantes.


Les personnels de la Croix-Rouge centrafricaine ont récupéré 29 corps, a indiqué à l'AFP un responsable de cette organisation.


Dix cadavres ont été ramassés jeudi soir et dix-neuf autre vendredi, principalement dans les 2e et 3e arrondissement de Bangui et notamment dans le quartier Baya Doumbia, aux abords de l'aéroport, selon ce responsable qui s'exprimait sous couvert d'anonymat.


Le bilan est sans doute plus élevé, certains corps ayant pu être récupérés par les familles ou par d'autres personnes, selon cette même source. Il s'agit de morts par balle ou suite à des coups de machette, a-t-elle précisé.


Une quarantaine de blessés en lien avec ces incidents ont été évacués vers l'hôpital communautaire de Bangui depuis jeudi soir, dont trois sont décédés sur place, selon Médecins sans frontières (MSF).


Un officier du contingent tchadien de la force africaine (Misca) a par ailleurs été tué dans ces mêmes violences, selon un communiqué de la présidence.


Les milices chrétiennes d'autodéfense anti-balaka ont attaqué hier (jeudi) à la grenade le contingent tchadien de la Misca au marché de Gobongo lors d'une patrouille de routine, indique ce communiqué.


Cette attaque a entraîné la mort d'un officier tchadien et plusieurs blessés, notamment parmi les éléments de la Misca, poursuit le communiqué.


Malgré le déploiement des Forces françaises en appui à la Misca, la sécurité reste gravement menacée à Bangui et plus particulièrement dans certains quartiers pris en otage par les anti-balaka, affirme la présidence.


Toujours selon ce communiqué, les domiciles de certains membres du gouvernement ont également fait l'objet d'attaques.


La présidence condamne avec la plus grande fermeté ces agissements de nature à compromettre l'unité nationale et les chances de paix, ajoute le texte, qui précise qu'une enquête est ouverte.


Alors que la capitale centrafricaine retrouvait un semblant de vie normale ces derniers jours, une intense fusillade a éclaté jeudi soir aux abords de l'aéroport, où les forces françaises et africaines ont établi leur base. Ces tirs ont entraîné une série d'affrontements dans la nuit jusqu'au petit matin, dans plusieurs quartiers de la ville.


Les affrontements ont continué dans la nuit et au petit matin dans plusieurs quartiers.

Depuis le 5 décembre, les massacres entre chrétiens et musulmans ont fait près d'un millier de morts dans le pays, selon l'organisation Amnesty international.



(©) 

Centrafrique : plus d'une trentaine de morts à Bangui depuis jeudi soir
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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 01:45

 

 

 

 

 

 

 

http://tempsreel.nouvelobs.com  Par Sarah Diffalah

 

 

Lors du sommet des chefs d'Etats et de gouvernements qui s'ouvre jeudi, Paris va de nouveau tenter de convaincre ses partenaires européens de l'aider davantage. Pas gagné.

 

Toutes les occasions sont bonnes pour appeler les pays européens à être plus actifs en Centrafrique. Jeudi 19 décembre, Paris tentera de nouveau de convaincre ses partenaires lors du sommet des chefs d'Etats et de gouvernements de l'Union européenne qui sera consacré à la politique européenne de sécurité et de défense (PESD). François Hollande se servira de cette tribune pour s'exprimer, de nouveau, sur la République centrafricaine, répondant aux critiques de droite comme de gauche sur l'isolement français sur le terrain militaire.

 

Il y a une semaine, dans les rangs de l'opposition et dans les médias, on se désolait de voir la France supporter, seule, les sacrifices humains et financiers d'une crise centrafricaine qui devrait, au moins moralement, concerner tout le monde, Européens en premier lieu. Mais le gouvernement se voulait rassurant : non, la France n'est pas seule.

 

"Elle bénéficie du soutien politique de tous les membres du Conseil de sécurité des Nations unies [...] le Royaume-Uni a mis des moyens aériens à disposition [...], la Belgique se prépare à apporter son appui [...] les Etats-Unis "fourniront des capacités de transport pour les contingents africains", disait le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

 

N'empêche, certains, dans les rangs de la majorité, n'hésitent plus à dénoncer une Union européenne "aux abonnés absents". Il faut une "franche explication avec nos partenaires" exigeait Annick Lepetit, une des porte-parole du Parti socialiste à l'Assemblée nationale. Au même moment, Jean-Yves Le Drian reconnaissait que l'opération Sangaris serait plus difficile qu'au Mali, où les soldats sont projetés depuis presqu'un an. 1.600 militaires français seulement (en appui de 3.200 hommes sous-équipés et sous-entraînés de la force africaine Misca) doivent rétablir l'ordre en Centrafrique, stabiliser le pays et aider à la transition politique. Un défi d'ampleur pour un pays plus grand que la France, et dans lequel l'ennemi est bien moins facilement identifiable et saisissable que ne l'étaient les djihadistes au nord du Mali.

 

Lobbying vain

 

A coups d'injonctions et d'alarmisme justifié, c'est un intense travail de lobbying que mène la France depuis qu'elle a décidé cet été de prendre en charge le dossier centrafricain. Après avoir alerté ses partenaires lors de l'Assemblée générale des Nations unies, obtenu l'appui du Conseil de sécurité pour intervenir, elle poursuit ses tractations auprès des 28 pour leur arracher le maximum de soutien militaire. Et Paris espère beaucoup du sommet européen. Comme pour mettre les pays européens devant le fait accompli, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a assuré mardi que des soldats de pays européens seraient déployés en Centrafrique et que des annonces seraient faites très prochainement, au plus tard à la fin du sommet. François Hollande, de son côté, veut faire payer ses alliés en proposant un fonds commun permanent pour financer des interventions d'urgence comme celle menée en Centrafrique.

 

Mais Paris risque une nouvelle fois de se retrouver seul, tant l'Europe marche à reculons. "Les exemples de la Centrafrique et le Mali illustrent l'absence cruelle de dimension européenne significative dans les principales opérations menées par la France depuis quelques années, qu'il s'agisse de la Libye, du Mali ou de la République centrafricaine. Evidemment, comme dans toutes les opérations majeures, un soutien de l'Europe est demandé. Mais si certains espèrent qu'elle contribuera financièrement aux opérations militaires décidées par Paris et conduites par la France, ils seront déçus. Parce que personne ne le souhaite en Europe, tout simplement", estime Bruno Tertrais, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique.

 

"L'Union européenne est encore très loin de vouloir participer concrètement à l'action africaine", abonde Vincent Desportes, ancien directeur de l'Ecole de guerre, professeur associé à Sciences-Po. "On reconnaît l'importance de l'opération Sangaris, mais comme d'habitude, on n'est prêt ni à mettre la main à la poche ni à prendre des risques politiques en engageant des hommes sur le terrain".

 

Des outils inutiles

 

Pourtant, des outils européens existent, qui auraient pu garantir à la France un moindre isolement. Adopté en 2004, le système de "groupement tactique" (battle group) met à disposition des forces capables de se déployer rapidement dans des zones lointaines en cas de déclenchement d'une crise. Les capacités des pays européens sont censées être mise à contribution à tour de rôle. De quoi constituer deux groupements tactiques de 1.500 hommes, le double des forces françaises présentes en Centrafrique. Mais ce procédé n'a jamais été utilisé. "On en revient au même problème : le groupement tactique supposerait une prise de risque politique par un gouvernement qui ne serait pas capable d'expliquer à son opinion publique un engagement militaire", explique Vincent Desportes.

 

Un mécanisme financier existe aussi pour palier les difficultés budgétaires avancées par certains partis politiques pour refuser de s'engager : le "pooling and sharing", censé mutualiser et partager les moyens en réduisant les coûts. "Concrètement le 'pooling and sharing' est une série de projets initiés et encadrés chacun par un Etat-membre. Une dizaine de projets ont ainsi été proposés fin 2011. La France par exemple, encadre la mutualisation du soutien technique aux avions ravitailleurs de type MRTT et la formation des pilotes de transport", peut-on lire sur le site du ministère de la Défense. Les "battle group", font d'ailleurs partis de cet ensemble. "Dans ce système, on voit bien qu'on peut mutualiser des capacités, du renseignement mais pas des forces terrestres", regrette Vincent Desportes. D'où une contrainte pour la France : "Tant qu'elle voudra être capable d'agir de manière autonome, elle devra conserver une force terrestre."

 

Quant au fonds commun proposé par François Hollande, il risque lui aussi de souffrir du manque de volonté politique en faveur d'une Europe puissante. Comment faire en sorte qu'aucun pays n'oppose son veto au financement de telle ou telle action ? "Je me fais l'avocat du diable, mais on peut comprendre certaines résistances de la part de pays qui craignent que la France fasse financer ses propres opérations pour ses propres intérêts avec des deniers allemands ou danois", juge Bruno Tertrais.

 

Manque de volonté politique

 

Pourquoi ce manque de volonté politique pose-t-elle problème ? "Il y a trois obstacles majeurs à la construction de l'Europe de la défense : d'abord, il ne peut y avoir que des décisions nationales et souveraines dès lors qu'on envoie des soldats prendre des risques physiques. Ensuite, il y a des divergences majeures entre Européens sur les priorités. Les Baltes, par exemple, peuvent estimer que leur priorité c'est la Russie, alors que l'Espagne et l'Italie raisonneront différemment. Enfin, chez la plupart de nos partenaires, il n'y a pas d'appétit pour une Europe puissance militaire."

 

Dans ce contexte, le sommet risque d'accoucher d'annonces très modestes, de gestes symboliques qui ne garantiront pas que la France sera moins seule à l'avenir. Paris risque donc bien de se contenter d'une politique de communication qui vise à mettre l'Europe devant sa contradiction : reconnaître la justesse des opérations en Afrique mais laisser les Français s'engager seul.

 

Sarah Diffalah - Le Nouvel Observateur

Lu pour vous : CENTRAFRIQUE : Aide européenne : les faux espoirs de la France
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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 01:33

 

 

 

 

 

 


BRUXELLES - AFP / 20 décembre 2013 01h14 - Le président français François Hollande a déclaré jeudi espérer que l'opération lancée par la France en Centrafrique devienne une mission européenne grâce notamment à l'envoi de soldats par la Pologne.


M. Hollande a indiqué devant la presse à Bruxelles qu'une décision pourrait être prise vendredi au cours de la seconde journée du sommet européen à Bruxelles. Si cette décision se confirme, l'opération pourrait être considérée comme une opération européenne et il y aura des financements, a-t-il ajouté.


Il y a une différence entre une mission européenne et une mission de l'Union européenne, a cependant fait remarquer un diplomate européen. Seule une mission de l'UE peut bénéficier de fonds européens, a-t-il insisté. Une mission de l'UE doit être approuvée par les 28 Etats membres et c'est un processus qui prend du temps, de quelques semaines à quelques mois, a-t-il dit.


M. Hollande a cité l'importance de l'apport de la Pologne, qui a décidé, pour l'instant, de mobiliser un avion Hercules C-130 pour trois mois et 50 soldats sur place pour le faire voler et le soutien logistique.


Nous n'avons pas besoin de beaucoup de troupes supplémentaires, mais d'une présence, a précisé M. Hollande. Ce que je souhaite est qu'il y ait, politiquement, une présence de l'Europe. Qu'on ne dise pas: +la France est seule+ C'est important pour l'Europe.


Il a par ailleurs salué le soutien logistique très important apporté par l'Allemagne, le Royaume Uni, la Belgique, la Pologne, l'Espagne et les Pays-Bas.


Le président français a souligné que le coût économique de l'intervention n'était pas un problème pour l'instant. Je ne sais pas combien de temps elle va durer, mais nous avançons assez vite pour rétablir la sécurité à Bangui, selon lui.


M. Hollande a par ailleurs estimé que sa demande d'une meilleure prise en compte du financement des opérations extérieures par l'Europe avait été entendue par ses partenaires au cours du débat sur l'Europe de la défense.


Un rapport sera remis par la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, au premier semestre 2014 sur la réforme de ce financement, notamment du dispositif actuel, dit Athéna.



(©) 

Centrafrique: Hollande espère que l'opération va devenir européenne
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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 01:24

 

 

 

 

 

 

Les miliciens anti-balaka sont très visibles dans Bangui, comme dans le quartier Boeing. Ils s’y confondent avec l’armée du président Bozizé renversé en mars dernier. Leur haine des « musulmans » est implacable.

 

 

Centrafrique : les milices anti-balaka continueront d'agir afin de protéger les chrétiens

 

19 déc. 2013

 

L'Adjoint du commandant des anti-balakas de Bangui, Freddy Wandjo, affirme aujourd'hui que les milices anti-balaka continuent d'agir à Bangui malgré la présence de la France car les chrétiens sont attaqués par les ex-Séléka. « Ils sont toujours là (les ex-Séléka). La France ne fait pas son travail. La nuit, dans Bangui, on entend toujours les coups de feu, des chrétiens sont attaqués et tués », indique-t-il lors d'une entrevue accordée à Vosgesmatin.fr.

 

« [L]a Centrafrique ne sera pas une sous-préfecture du Tchad. Nous voulons une Centrafrique digne puis des élections. Les Séléka et les Tchadiens ont amené ici des djihadistes. Aujourd'hui, même Boko Haram a mis le pied chez nous », affirme M. Wandjo. « Les Séléka ont tué nos familles, brûlé nos villages, violé nos femmes. Nous n'avons rien contre les musulmans nés ici en Centrafrique comme nous. Nous sommes même prêts à les protéger, mais nous chasserons les autres », assure-t-il.

 

Amnesty International rapporte par ailleurs aujourd'hui que les ex-Séléka ont tué près de 1000 hommes en deux jours lors de représailles en réponse à l'offensive du 5 décembre menée par les milices anti-balaka dans Bangui ayant causé la mort d'environ 60 personnes.

 

(Sources : Amnesty International, Vosgesmatin.fr)

Dans Bangui, les anti-balaka veulent en finir avec les « musulmans »
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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 15:33

 

 

 

 

 


BANGUI - AFP / 19 décembre 2013 15h04 - Le chef de la force africaine en Centrafrique (Misca), le général congolais Jean-Marie Michel Mokoko, a lancé jeudi une sévère mise en garde à tous ceux qui prennent part aux violences interreligieuses dans le pays.


La Centrafrique doit arrêter de s'enfoncer dans une dérive qui conduit inévitablement à la misère et à la division, a déclaré le général Mokoko.


Ceux qui persistent dans cette attitude se heurteront aux dispositions des résolutions du Conseil de sécurité (de l'ONU) qui à ce sujet est très clair et sans ambiguïté, a-t-il souligné, faisant référence à l'usage de la force autorisée par l'ONU pour les soldats de la force africaine.


Le général Mokoko s'exprimait au cours d'une cérémonie officielle marquant le transfert d'autorité de la Fomac (force africaine déployée depuis 2008 en RCA) à la Misca, mandatée par l'ONU.


Forte actuellement de 3.700 hommes, la Misca devrait compter à terme 6.000 militaires venus de tout le continent africain pour mener à bien, au côté de l'armée française, sa difficile mission de rétablir la sécurité dans le pays.


Près de 1.600 soldats français sont déployés en RCA dans le cadre de l'opération Sangaris menée depuis le 5 décembre en soutien à la force africaine, après une vague de violences meurtrières entre chrétiens et musulmans qui a fait près d'un millier morts ces deux dernières semaines.


Assistés des troupes africaines, les Français conduisent depuis le 9 décembre une vaste opération de désarmement des milices et groupes armés à Bangui et dans le nord-ouest du pays. Ce désarmement a d'abord visé les ex-rebelles Séléka (au pouvoir), responsables de représailles sanglantes contre les chrétiens. Il vise aujourd'hui les milices chrétiennes d'autodéfense villageoises anti-balaka (anti-machettes).

Les Centrafricains se sont progressivement installés dans une spirale d'insécurité qui a atteint son paroxysme avec les affrontements fratricides de ces derniers jours, a déclaré de son côté le Premier ministre Nicolas Tiangaye, qui s'exprimait au cours de la même cérémonie à la Misca.


Je remercie la France qui a su mobiliser le moment venu la communauté internationale, a souligné M. Tiangaye: son action déterminante a permis de réduire de manière significative cette vague de violences.



(©) 

 

Centrafrique: le chef de la force africaine met en garde les groupes armés
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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 15:24

 

 

 

 

 

 

 

Publié le jeudi 19 décembre 2013 à 14H23 AFP

 

L'ambassadrice américaine à l'ONU Samantha Power effectuait jeudi une visite surprise en Centrafrique, un signal fort de Washington pour aider ce pays à mettre un terme aux violences inter-religieuses qui ont fait près d'un millier de morts depuis début décembre.

 

Arrivée dans la matinée à Bangui, Mme Power est la plus importante responsable américaine à se rendre en République centrafricaine, où l'administration américaine s'alarme depuis des semaines d'une situation "pré-génocidaire".

 

Elle est accompagnée de la plus haute diplomate au département d'Etat pour l'Afrique, la secrétaire d'Etat adjointe Linda Thomas-Greenfield.

 

Peu après leur arrivée, les deux femmes se sont rendues à l'hôpital "communautaire", principal établissement hospitalier de la capitale où sont soignées de nombreuses victimes des dernières violences entre chrétiens et musulmans, blessées par balles ou à coups de machettes. Elles se sont entretenues avec des membres d'organisations humanitaires.

 

La délégation américaine a ensuite visité la cathédrale de Bangui, occupée par des milliers de déplacés. Mme Power y a rencontré le chef de l'église catholique, Mgr Dieudonné Nzapalainga, et son homologue musulman l'imam Kobin, avant de faire étape à la mosquée de Lakouanga, un quartier mixte.

 

A l'aéroport, elle devait rencontrer des responsables politiques centrafricains, dont le président de transition et ex-chef rebelle de la Séléka Michel Djotodia.

 

Ce déplacement en Centrafrique a une dimension très personnelle pour la diplomate américaine, longtemps journaliste et chercheuse, spécialiste de la question du génocide dans les conflits au 20e siècle, notamment en Bosnie et au Rwanda.

 

Éloigner les Centrafricains "de l'abîme"

 

"Les populations (centrafricaines) sont en très grand danger et nous avons tous la responsabilité de les éloigner de l'abîme", avait-elle déclaré en préambule à son déplacement.

 

Après le déferlement de haines et de violences de ces deux dernières semaines, sa visite intervient alors que Bangui, patrouillée par les militaires français et la force africaine, connait une relative normalisation. La situation reste néanmoins fragile, de l'avis de tous. De vives tensions persistent dans certains quartiers, et dans la région de Bossangoa, l'un des épicentres des violences dans le nord-ouest du pays.

 

Depuis le 5 décembre, les massacres entre chrétiens et musulmans ont fait près d'un milliers de morts, selon un dernier bilan de l'organisation Amnesty international.

 

La plupart des victimes ont été tuées à Bangui dans des représailles de l'ex-rébellion Séléka, mais également en province dans les atrocités des milices d'autodéfense villageoises "anti-balaka" (anti-machettes), plus particulièrement à Bossangoa, selon Amnesty.

 

"De graves violations des droits humains continuent d'être commises dans le nord du pays ainsi qu'à Bangui", s'est alarmée une autre organisation de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch (HRW), pour qui "le risque de nouvelles violences généralisées est extrêmement élevé".

 

La Centrafrique est plongée dans l'anarchie et le chaos depuis la prise du pouvoir en mars 2013 par la Séléka, une coalition hétéroclite de groupes armés musulmans venus du nord du pays. Les violences entre chrétiens et musulmans se sont déchainées le 5 décembre, avec une offensive des anti-balaka sur Bangui suivie des représailles sanglantes des Séléka, précipitant l'intervention militaire de la France qui tente depuis lors de désarmer les belligérants et opère en appui à une force africaine, la Misca.

 

De la Fomac à la Misca

 

Forte de 3.700 hommes, cette Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), mandatée par l'ONU, a pris officiellement le relais de la Fomac déployée depuis 2008. Une prise d'arme était organisée pour l'occasion jeudi matin sur sa base jouxtant l'aéroport de Bangui, en présence du Premier ministre Nicolas Tiangaye, et chef du dispositif militaire français, le général Francisco Soriano, a constaté un journaliste de l'AFP.

 

Au son du clairon, le drapeau de la Communauté des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) a été baissé et remplacé par celui de l'Union Africaine (UA).

 

Cette "cérémonie de transfert d'autorité" marquait l'élargissement de la force africaine, jusqu'à présent composée de contingents des pays voisins (Cameroun, Congo, RDC, Gabon, Tchad, guinée équatoriale) à d'autres pays du continent, tel que le Burundi. A terme, la Misca devrait compter environ 6.000 hommes pour mener à bien, au côté de l'armée française, sa difficile mission de rétablir la sécurité dans le pays.

 

L'armée française, avec le soutien des troupes africaines, a lancé ce désarmement forcé des milices et groupes armés dès le 9 décembre à Bangui. Ces opérations se poursuivent depuis lors quotidiennement. Après avoir désarmé en priorité les ex-Séléka, les soldats français visent maintenant les milices "anti-balaka", très présentes dans certains quartiers chrétiens, et tente ainsi de réaffirmer son "impartialité".

 

A ce jour, ce sont environ 7.000 combattants de l'ex-Séléka qui ont été désarmés et sont cantonnés dans leurs casernes à Bangui, selon un haut-gradé de la Misca.

 

Selon Mme Power, les Etats-Unis sont "reconnaissants envers les Français et les courageux soldats africains qui risquent leurs vies pour aider à protéger des civils".

 

Washington fournit un soutien logistique à la Misca, avec le transport aérien en cours 850 soldats burundais vers la Centrafrique. Les Etats-Unis ont également promis 100 millions de dollars d'aide militaire à la Misca.

 

La Centrafrique meurtrie, les États-Unis à son chevet
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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 14:52

 

 

 

 

 

 

BOSSANGOA, 19 déc 2013 (AFP) - A Bossangoa, à 300 km au nord-ouest de la capitale Bangui, les armes circulent toujours, les pillages et les incendies continuent malgré l'arrivée des forces françaises. "La tension empire, on est en alerte maximum", dit un humanitaire, même si l'armée française se veut rassurante.

 

Mardi soir, vent de panique à Bossangoa. Entre deux rumeurs de massacre dans la région, humanitaires et officiers de l'armée française et des forces africaines reçoivent des informations faisant état de la préparation d'une attaque massive de miliciens chrétiens anti-balaka contre les Séléka et les musulmans.

 

Mercredi au petit matin, la tension retombe. Seul coup de chaud: vers 2H00 du matin, les soldats français sont tombés nez-à-nez dans la rue avec une poignée de Séléka armés de kalachnikov. Ces ex-rebelles, censés rester cantonnés chez eux, ont été désarmés, selon les militaires français.

 

Leurs armes vont rejoindre le tas de "100 ou 200" kalachnikov, fusils et autres machettes qui ont été saisies depuis deux semaines à Bossangoa et dans sa région, selon les militaires français.

 

Dans la nuit, les Français ont aussi saisi des jerricans d'essence dans une maison, quelques heures après une série d'incendies de huttes au toit de paille dans des quartiers chrétiens et musulmans de la ville.

 

Un humanitaire qui connait bien les lieux est anxieux: "la tensions empire de jour en jour. Nous sommes en alerte maximum". Les humanitaires sont d'autant plus sur le qui-vive qu'ils ont reçu dans la nuit des informations inquiétantes provenant de Paoua, à 150 km de là.

 

Des Séléka ont tiré à la kalachnikov et au lance-roquette, sans faire de victimes, à l'issue d'une tentative raté de conciliation avec des anti-balaka et des habitants de cette petite ville proche du Tchad, selon des sources humanitaires concordantes. Les anti-balaka auraient menacé de revenir, mais pour attaquer cette fois.

 

"C'est très fragile, il y a encore des foyers de tension", regrette le capitaine Angoya Aboni, chef de la force africaine à Bossangoa, 150 soldats congolais qui patrouillent sur leurs pick-up, kalachnikov entre les jambes.

 

"Il y a encore des pillages commis pendant la nuit pour échapper aux patrouilles des forces africaines et des Français", dit-il. "Et les assaillants qu'on récupère armés, sortent des camps, preuve qu'il y a des armes dans les camps".

 

Le 7 décembre dernier, après un regain de violences dans la région, et dans le pays, ses hommes ont voulu désarmer les anti-balaka mêlés à la foule des déplacés en majorité chrétiens du camp de l'évêché. Mais la situation a été jugée trop dangereuse, au milieu de ce camp de 40.000 personnes où le moindre mouvement de foule peut tourner au drame.

 

Les Français ont stoppé l'opération. Nouvelle consigne: que les hommes en armes quittent le camp. Les forces africaines "ont vu une cinquantaine d'anti-balaka quitter le site avec des machettes en main ou un vieux fusil en mauvais état", raconte le capitaine français Jean-Yves Gueguen.

 

Pour le préfet de Ouham, la région de Bossangoa, Clotilde Namboï "il y a un cycle de haine et il n'est pas terminé". "Les musulmans et les chrétiens se vengent", dit-elle et s'il y a "une petite accalmie dans la ville, dans les coins plus reculés, c'est précaire".

 

Dans l'hôpital de Bossangoa, géré par MSF, les blessés par balle ou à coups de machette qui se présentent encore, arrivent de la brousse et leur agression date de plusieurs jours, affirme le coordinateur de l'ONG, Joseph Baugniet.

 

De passage à Bossangoa mercredi, le chef du dispositif militaire français en Centrafrique, le général Francisco Soriano a jugé que la "tension était fortement retombée" dans le pays, après deux semaines de violences.

 

Le capitaine Gueguen n'exclut pas qu'il y ait encore des armes dans les camps et il note que "les conditions ne sont pas encore réunies pour que les gens retournent dans leur village". Mais il insiste sur le chemin parcouru. "Quand nous sommes arrivés, les Séléka voulaient tirer au mortier sur le camp des chrétiens", dit-il.

 

Deux semaines plus tard, ces même Séléka sont cantonnés dans leur maison: "ils ont été neutralisés". Il y a les incendies de maison, les pillages, mais ils sont "isolés" et il y aura toujours des "bandits". "On ne pourra jamais être derrière chaque manguier", dit-il. 

A Bossangoa, des maisons brûlées, des armes et la tension au "maximum"
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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 14:48

 

 

 

 

 

 

BANGUI, 18 déc 2013 (AFP) - Le président centrafricain et ex-chef rebelle Michel Djotodia a rencontré mercredi son Premier ministre pour tenter de résoudre leur conflit politique et ne pas aggraver l'instabilité dans le pays, au moment où les violences interreligieuses commencent seulement à "s'apaiser" selon l'armée française.

 

Le président Djotodia s'est entretenu dans l'après-midi à son palais de Bangui avec son Premier ministre Nicolas Tiangaye pour une "réunion de conciliation", selon leur entourage.

 

L'objectif était de mettre fin au conflit politique entre les deux hommes, après le limogeage dimanche par l'ancien chef rebelle de trois ministres et du directeur du budget.

 

Cette décision, prise par décret et sans concertation avec M. Tiangaye, avait été vivement contestée par les proches du Premier ministre et les partisans du président déchu François Bozizé, représentés au sein du gouvernement de transition.

 

"Je pense que nous allons trouver une solution politique. Une décision sera prise plus tard", a simplement déclaré à l'AFP M. Tiangaye.

 

Selon une source proche de la présidence, "les deux hommes sont d'accord sur la nécessité de trouver une solution satisfaisant tout le monde. Mais le président ne veut pas revenir sur le décret, et M. Tiangaye ne veut pas céder".

 

La polémique a révélé au grand jour les vives tensions à la tête de l'exécutif, et sans doute la marginalisation croissante du Premier ministre, unique caution démocratique de ce gouvernement largement dominé par les ex-rebelles musulmans de la Séléka, dans un pays où l'administration a quasiment disparu.

 

M. Tiangaye a fui sa résidence de Bangui, pillée au cours des violences, et vit aujourd'hui réfugié sur l'aéroport, sous la protection des militaires de la force africaine.

 

Après le déferlement de haines et de violences ces deux dernières semaines entre chrétiens et musulmans, "la tension est fortement retombée", a affirmé à l'AFP le général Francisco Soriano, à la tête des 1.600 soldats français déployés depuis le 5 décembre dans le pays.

 

"C'est plutôt calme à Bangui depuis vendredi 13 (décembre) à midi. La situation s'est bien apaisée. Est-elle durable? Je ne sais pas", a-t-il reconnu: "nous sommes très prudents. Il y a encore des attitudes et des propos violents".

 

De fait, la situation était en voie de relative normalisation dans le centre de Bangui, a constaté l'AFP, avec de longues files d'attente devant les banques, et même des vendeurs ambulants proposant des guirlandes de Noël.

 

Les tensions persistent néanmoins entre chrétiens et musulmans dans certains quartiers. La ville compte toujours près de 210.000 déplacés qui s'agglutinent dans des conditions extrêmement précaires à l'aéroport, dans les églises et les mosquées.

 

A Paoua, dans la région de Bossangoa, l'un des épicentres des violences dans le nord-ouest, les habitants craignaient une attaque des milices d'auto-défense villageoises "anti-balaka" (anti-machettes), après l'échec d'une rencontre avec la communauté musulmane locale et des combattants Séléka, selon une source humanitaire.

 

La Centrafrique est plongée dans le chaos depuis la prise du pouvoir en mars 2013 par la Séléka, une coalition hétéroclite de groupes armés musulmans venus du nord du pays.

 

Après des mois d'exactions en tous genres des Séléka sur les populations chrétiennes, les violences interreligieuses se sont déchaînées le 5 décembre et les jours suivants, à la faveur d'une attaque de milices chrétiennes sur Bangui, et des représailles sanglantes de la Séléka qui ont suivi.

 

Ces événements ont précipité l'intervention militaire de la France, qui tente depuis lors de désarmer les belligérants et opèrent en soutien à une force africaine sur place d'environ 3.700 hommes, la Misca.

 

Après avoir désarmé en priorité les ex-Séléka, l'armée française a visé mardi les milices "anti-balaka" dans une opération de "sécurisation" d'un quartier nord de la capitale.

 

Le commandement français a promis d'autres opérations du même genre pour les jours à venir, et réaffirmé son "impartialité" en réponse aux critiques de l'ex-Séléka, dont les combattants, désarmés sont furieux de voir leur pouvoir réduit à néant et se disent incapables de défendre la communauté musulmane face à la soif de vengeance des habitants --très majoritairement chrétiens-- de Bangui.

 

"Nous continuons les opérations de désarmement, de contrôle, mais en veillant a ne pas perturber la vie qui reprend" dans la capitale, a commenté le général Soriano.

 

A ce jour, ce sont environ 7.000 combattants de l'ex-Séléka qui ont été désarmés et sont cantonnés dans leurs casernes à Bangui, selon un haut-gradé de la Misca.

 

"Il y a de moins en moins de Séléka dehors, le gros des troupes est en cantonnement. (...) On tend à revenir vers une situation normale. (...) Nous restons vigilants parce que ça peut toujours redémarrer", a jugé cette source.

 

Sur le plan diplomatique, les responsables français ont multiplié ces dernières 24 heures les déclarations, parfois confuses, voire très optimistes, sur une intervention au sol de troupes européennes aux côtés des soldats français en RCA.

 

Silence radio du côté des pays éventuellement concernés: si la quasi-totalité des partenaires européens de la France affichent leur solidarité avec Paris, ce soutien se limite pour l'instant à un appui financier et logistique, en transport aérien notamment.

 

La question sera de nouveau en discussion jeudi et vendredi au sommet européen de Bruxelles, avec une intervention attendue du président François Hollande sur la RCA. 

Djotodia tente de se réconcilier avec son Premier ministre
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