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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 14:44

 

 

 

 


PARIS (France) AFP / 27 janvier 2014 13h27 - Le Conseil de sécurité des Nations unies devrait adopter mardi un projet de résolution, qui prévoit la mise en place d'un régime de sanctions visant les individus alimentant les violences en Centrafrique, a indiqué lundi le ministère français des Affaires étrangères.


Ces sanctions visent des individus qui nuisent à la paix et à la stabilité et entravent le processus de transition politique en Centrafrique, en alimentant les violences, en violant les droits de l'Homme et le droit international humanitaire ou en participant au pillage des ressources de ce pays, a déclaré le porte-parole du ministère, Romain Nadal, lors d'un point de presse.


M. Nadal a précisé que le Conseil de sécurité se réunissait sur ce sujet à l'initiative de la France.


Il s'agit d'un message très ferme que le Conseil de sécurité adressera aux personnes entravant les efforts conjoints de l'Union africaine, des Nations unies et de l'Union européenne pour rétablir la stabilité en République centrafricaine, a souligné le porte-parole.

La France rappelle également que la mise en place de sanctions est complémentaire des poursuites judiciaires à l'encontre d'auteurs de violations des droits de l'Homme. Tous les auteurs d'exactions devront répondre de leurs actes. La lutte contre l'impunité est un élément fondamental de la réconciliation, a-t-il jugé.


Dimanche, le secrétaire d'État John Kerry avait indiqué que les États-Unis envisageaient de prendre des sanctions ciblées contre ceux qui favorisent la violence en Centrafrique.


Bangui a de nouveau été dimanche le théâtre de violences entre chrétiens et musulmans, en dépit de l'élection de la présidente Catherine Samba Panza, censée avec son nouveau gouvernement pacifier le pays.


Dans la capitale centrafricaine, violences, tirs et tentatives de pillages se concentraient dimanche autour du quartier du PK-5, au centre-ville, le poumon commercial de la capitale, avec ses centaines de magasins appartenant pour la plupart à des musulmans.


La Centrafrique, pays très pauvre au passé troublé par les coups d'Etat à répétition, s'est enfoncée dans un chaos sans précédent et des tueries interreligieuses de masse depuis mars 2013.


Plus de 1.600 soldats français sont déployés dans ce pays, ainsi que 4.400 militaires africains. L'Union européenne a aussi promis de dépêcher 500 hommes. 

Centrafrique: les Nations unies doivent adopter mardi une résolution prévoyant des sanctions
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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 14:22

 

 

 

 

 

Le Monde.fr | 27.01.2014 à 10h36 • Mis à jour le 27.01.2014 à 10h42 |Par Charlotte Bozonnet (Addis-Abeba, envoyée spéciale)

 

Ils sont avocat centrafricain, défenseur sud-soudanais des droits de l'homme, magistrat malien et ont décidé de s'adresser directement aux dirigeants de l'Union africaine (UA). Plusieurs représentants de sociétés civiles africaines étaient réunis, dimanche 26 janvier, lors d'une conférence de presse organisée au siège de l'organisation régionale, à Addis-Abeba. Tous originaires de pays en crise, ils ont appelé les gouvernants africains à « prendre leurs responsabilités » alors que la capitale éthiopienne accueille jusqu'au 31 janvier le 22e Sommet de l'UA, consacré en grande partie aux conflits en cours sur le continent.

 

Avocat et membre de l'Observatoire centrafricain des droits de l'homme, Barthélemy Morouba a rappelé la fragilité de la situation de son pays où l'élection d'une nouvelle présidente, Catherine Samba-Panza, n'a pas enrayé les violences. Le militant a appelé les Etats africains à accepter rapidement la transformation de l'actuelle force africaine, la Misca, en une opération de maintien de la paix de l'ONU : « Les efforts de l'UA en Centrafrique sont réels mais l'organisation a les mains liées. Notre pays fait 623 000 km2, et la Misca n'a pas les moyens, notamment aériens, de le couvrir. » Ce passage sous casquette onusienne apporterait à la force actuelle d'importants moyens humains, matériels et financiers. « Nous en avons besoin, et vite », a plaidé M. Morouba.

 

De son côté, Edmund Yakani, directeur de la CEPO (Community Empowerment for Progress Organisation), une ONG de promotion de la démocratie basée à Juba, la capitale du Soudan du Sud, a pressé les dirigeants d'enrayer la spirale de violence suicidaire en cours dans le plus jeune Etat du monde. « Nous leur demandons de se mobiliser pour que le cessez-le-feu entre le gouvernement et les rebelles soit effectif », explique M. Yakani en référence à l'accord signé le 23 janvier entre le gouvernement et les rebelles qui prévoit un arrêt des hostilités.

 

Concrètement, le militant plaide pour l'envoi d'équipes de médiateurs africains sur le terrain, pour surveiller le respect du cessez-le-feu. « S'il ne tient pas, c'est l'existence même du Soudan du Sud qui est en cause », prévient-il, rappelant que« ce qui était un conflit politique a aujourd'hui pris une dimension ethnique ».

 

Ces appels de membres des sociétés civiles interviennent alors que le 22eSommet de l'UA entame, lundi 27 janvier, une dernière semaine stratégique. Le sommet a débuté le 21 janvier avec, comme thème officiel, « L'agriculture et la sécurité alimentaire », mais il y sera surtout question des guerres et crises actuelles, de la Centrafrique à l'Egypte en passant par le Mali, où les négociations entre le gouvernement et les groupes armés du Nord sont toujours au point mort.

 

Après deux jours de réunion des ministres des affaires étrangères, les 27 et 28 janvier, un Conseil de paix et de sécurité doit se tenir mercredi. « Une rencontre importante car elle se tiendra au niveau des chefs d'Etat », souligne Tchérina Jerolon, de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH). La quasi-totalité des présidents ou chefs de gouvernement du continent africain devrait en effet y participer.

 

TRANSFORMATION DE LA MISCA EN OPÉRATION ONUSIENNE

 

Pour la République centrafricaine, les discussions porteront sur la transformation de la Misca en opération onusienne. Les Etats membres de l'UA, soucieux deprouver leur efficacité – et pour certains, dont le Tchad, de conserver leur liberté d'action sur le terrain –, ne souhaitent pas voir ce passage intervenir avant plusieurs mois. Face à eux, de nombreuses parties, dont la France et les Nations unies, poussent au contraire pour un changement rapide. « L'enjeu du sommet vaêtre d'obtenir un accord de principe de l'UA ainsi qu'un calendrier raisonnable de mise en œuvre », estime un observateur étranger.

 

La réunion des chefs d'Etat sera également consacrée à la situation au Soudan du Sud, théâtre depuis la mi-décembre 2013 d'un combat fratricide entre partisans du président Salva Kiir et ceux de l'ancien vice-président Riek Machar, et aux implications régionales. L'UA doit prendre le relais de l'IGAD. L'organisation sous-régionale d'Afrique de l'Est, chargée depuis plusieurs semaines de mener la médiation entre les deux camps, a obtenu la signature d'un cessez-le-feu mais celui-ci n'est pas respecté sur le terrain.

 

Au-delà des ces crises, les ONG ont adressé, dimanche 26 janvier, un appel aux gouvernements africains à prendre leurs responsabilités et à protéger leurs populations. « L'Union africaine ne cesse de blâmer les interventions extérieures sur le continent, souligne le militant sud-soudanais Edmund Yakani, aujourd'hui au Soudan du Sud, c'est le moment pour les dirigeants africains, qui ne cessent de prôner des solutions africaines aux problèmes africains”, d'agir dans ce sens. »

 

Charlotte Bozonnet (Addis-Abeba, envoyée spéciale) 


Journaliste au Monde

Centrafrique, Soudan du Sud : l'appel des sociétés civiles à l'Union africaine
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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 14:20

 

 

 

 

 

 

PARTI POUR LA RENAISSANCE CENTRAFRICAINE

Patrie - Paix - Progrès

 

COMMUNIQUE DE PRESSE RELATIF

A LA NOUVELLE SPIRALE DE VIOLENCES EN CENTRAFRIQUE

 

 

Réf. 26-01-2014/COM/PARC/VP/ 002

 

Les violences de ces derniers jours sur l'ensemble du territoire national ont fait de très nombreuses victimes, parmi lesquelles Monsieur Joseph KALITE, ancien Ministre sauvagement assassiné à Bangui.

 

Le Parti pour la Renaissance Centrafricaine (PARC) condamne avec force ces actes barbares et adresse aux familles des victimes ses condoléances les plus attristées et sa compassion.

 

Le PARC demande aux nouvelles autorités de Transition, de tout mettre en œuvre pour enrayer dans les plus brefs délais cette spirale de violences aveugles et protéger efficacement les populations civiles. Chaque mort de plus est un mort de trop.

 

Ces crimes crapuleux ne doivent en aucun cas rester impunis. Tout devra être fait pour retrouver les présumés coupables ainsi que les commanditaires et les traduire devant la justice.

 

Fait à Bangui, le 26 janvier 2014

Le Vice - Président du PARC

Dr François MBOLIDI

Persistance de la violence en RCA : Communiqué du PARC
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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 14:15

 

 

 

 

 

http://tempsreel.nouvelobs.com/  27-01-2014 à 10h12

 

Le programme de pacification devra être appliqué en urgence face à la poursuites des violences entre chrétiens et musulmans.

 

Le nouveau pouvoir en Centrafrique a commencé à préparer dimanche 26 janvier le programme de pacification qu'il devra appliquer en urgence face à la poursuites des violences entre chrétiens et musulmans, une nouvelle fois dénoncées par les Etats-Unis.

 

Dans Bangui, violences, tirs et tentatives de pillages se sont concentrés dimanche autour du quartier du PK-5, au centre-ville, le poumon commercial de la capitale, avec ses centaines de magasins appartenant pour la plupart à des musulmans.

 

"Quand les Français partent, ils nous attaquent !"

 

Ces commerces (alimentation, téléphonie, pièces détachées pour automobiles,...) attisent depuis des jours la convoitise des pillards et miliciens chrétiens anti-balaka massés aux environs et qui lancent des raids, entraînant la riposte de jeunes musulmans, aidés d'ex-Séléka, qui ont érigé des barricades pour bloquer les accès, avec des violences débordant dans les quartiers voisins, particulièrement à Miskine.

 

Ce regain de tension inquiète les Etats-Unis qui ont averti dimanche les auteurs de ces violences qu'ils étaient prêts à les sanctionner. "Les Etats-Unis sont prêts à envisager des sanctions ciblées contre ceux qui déstabilisent encore davantage la situation ou poursuivent leurs propres intérêts en favorisant ou encourageant la violence", a ainsi averti le secrétaire d'Etat américain John Kerry.

 

Des tirs ont été encore entendus dans la nuit de samedi à dimanche dans ce quartier de Miskine, patrouillé par les soldats français de l'opération Sangaris et africains de la Misca.

 

"Les anti-balaka se servent de Sangaris pour progresser derrière eux : quand les Français partent, ils nous attaquent !", accusait dimanche Adam, habitant du quartier.

 

Priorité numéro un : "arrêter les exactions"

 

Les militaires français récusent eux toute partialité sur le terrain. Après avoir commencé à les désarmer à leur arrivée le 5 décembre, les Français ont en effet décidé de laisser des moyens de défense à certains ex-Séléka, devenus vulnérables après avoir régné en maîtres et terrorisé Bangui en toute impunité pendant des mois.

 

"Il y a un certain nombre de concessions Séléka que nous autorisons à se défendre", a expliqué le lieutenant-colonel Thomas Mollard, porte-parole de Sangaris.

 

A peine nommé samedi par la présidente Catherine Samba Panza, le nouveau Premier ministre, André Nzapayeké, (son nom signifie en langue nationale sango "Dieu est là") a lui fixé la feuille de route du futur gouvernement dont la composition devrait être annoncée rapidement.

 

Priorité numéro un : "arrêter les exactions" dans le pays, a indiqué le Premier ministre dans un entretien diffusé dimanche par RFI et qui se place ainsi sur la même ligne que la présidente élu lundi pour remplacer Michel Djotodia.

 

Organiser le retour des déplacés

 

Michel Djotodia avait renversé en mars 2013 le régime de François Bozizé à la tête d'une coalition rebelle Séléka, à dominante musulmane, dont les combattants ont multiplié pendant des mois en toute impunité les exactions contre la population majoritairement chrétienne du pays, déclenchant une spirale de violences intercommunautaires dont les civils sont les principales victimes.

 

Il a été contraint à la démission le 10 janvier pour son incapacité à mettre fin à ces tueries interreligieuse, qui ont plongé le pays dans une crise humanitaire sans précédent, avec des centaines de milliers de déplacés, dont 400.000 à Bangui, soit la moitié de la population de la ville.

 

"Je vais prendre langue avec les différentes parties pour que nous arrêtions immédiatement certaines [...] exactions qui sont menées dans ce pays. Il faut mettre fin à tout cela rapidement", a souligné André Nzapayeké, indiquant qu'il allait "mettre en place une équipe qui va se charger de la question de la réconciliation nationale".

 

"Il faut qu'on s'attaque rapidement à cela, la question sécuritaire sera facilitée", selon lui : "La prochaine action à mener, c'est vraiment le retour" des déplacés chez eux. "Là, on a un certain nombre d'actions très claires et auxquelles le gouvernement va s'attaquer dès la semaine prochaine", a-t-il promis.

 

Pour agir, le gouvernement doit pouvoir s'appuyer sur une administration à la dérive, dont les fonctionnaires ne sont plus payés depuis des mois et alors que les caisses d'Etat sont totalement vides.

 

"Nous allons essayer de régler aussi ce problème-là avec nos amis de la communauté internationale", a indiqué le Premier ministre, qui entend s'appuyer sur son expérience au sein d'institutions financières internationales et de programmes de développement pour rassurer les donateurs sur l'utilisation de l'aide, dans un pays miné par la corruption depuis des décennies.

 

John Kerry a promis dimanche le soutien de son pays à ce nouveau gouvernement.

CENTRAFRIQUE : Une feuille de route pour le nouvel exécutif
CENTRAFRIQUE : Une feuille de route pour le nouvel exécutif
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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 14:13

 

 

 


WASHINGTON - AFP / 27 janvier 2014 02h56 - Les États-Unis envisagent de prendre des sanctions ciblées contre ceux qui favorisent la violence en Centrafrique, a indiqué dimanche le secrétaire d'État américain John Kerry.


Les États-Unis sont prêts à envisager des sanctions ciblées contre ceux qui déstabilisent encore davantage la situation ou poursuivent leurs propres intérêts en favorisant ou encourageant la violence, a précisé M. Kerry dans un communiqué.

Bangui a de nouveau été dimanche le théâtre de violences entre chrétiens et musulmans, en dépit de l'élection de la présidente Catherine Samba Panza, censée avec son nouveau gouvernement pacifier le pays.


Dans la capitale centrafricaine, violences, tirs et tentatives de pillages se concentraient dimanche autour du quartier du PK-5, au centre-ville, le poumon commercial de la capitale, avec ses centaines de magasins appartenant pour la plupart à des musulmans.


Le nouveau gouvernement offre au peuple de la Centrafrique une opportunité pour reconstruire la société et restaurer sa tradition de tolérance, a encore souligné M. Kerry.

Ce dernier a prévenu les fauteurs de troubles des deux camps que les Etats-Unis et ses alliés continueraient à travailler sans relâche pour juger et punir tous ceux qui se sont rendus responsables d'atrocités en Centrafrique.


Rappelant les appels du président américain Barack Obama en faveur de la paix en Centrafrique, il a réaffirmé l'engagement de son pays aux côtés de la présidente Samba Panza dans ses efforts pour restaurer la confiance entre les deux communautés et organiser des élections d'ici à février 2015.



(©) 

Centrafrique: les USA envisagent des sanctions ciblées (Kerry)
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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 14:09

 

 

 

 

 

 

RFI   lundi 27 janvier 2014 à 11:58

 

Les violences se poursuivent en RCA, malgré la présence des militaires français et des troupes africaines. De nouveaux règlements de compte ont eu lieu hier, dimanche 26 janvier, accompagnés de pillages, essentiellement dans les quartiers musulmans de la capitale. Amnesty International reproche aux forces internationales d’avoir laissé des musulmans sans protection.

 

La scène se déroule sur un check-point de l’opération française Sangaris, au nord de Bangui. Un homme tente de s’enfuir, poursuivi par une foule hostile. Les gendarmes tirent en l’air, pour disperser la meute, mais il est déjà trop tard. La victime, poignardée, est morte. Son corps gît sur la route. « C’est moi qui l’ai maîtrisé à terre ! », s'exclame au micro de RFI un jeune homme qui a participé au lynchage. « Les gens l’ont attaqué, poignardé et puis frappé avec des matraques. C’est pour ça qu’il est mort. Moi, je suis sûr que c’était un Seleka. Œil pour œil, dent pour dent, maintenant. C’est de la vengeance, c’est ça. »

 

Presque au même moment, sur ce check-point, le corps d’une femme tuée à la machette est ramené dans une brouette et enterré sur le bord de la route, sous la surveillance des militaires français. « Ils sont en train de l’enterrer, voilà. Une femme. Mais on ne sait pas qui c’est. On ne la connaît pas », dit un soldat. Immédiatement après, la vie reprend son cours, comme si rien ne s’était passé.

 

« On ne s'occupe pas d'un camp ou de l'autre »

 

Dimanche toujours, dans un quartier pacifié de Bangui. Une patrouille ordinaire de soldats français de Sangaris. Dans son véhicule blindé, le capitaine Joseph reste pourtant vigilant. La menace n’a pas totalement disparu. « On pense tout de suite aux anti-balaka et aux ex-Seleka. Mais, rien que dans les anti-balaka, il y a différents groupes, explique-t-il. Selon les groupes, ce n’est pas du tout les mêmes forces. Il y a aussi des groupes d’autodéfense qui, eux, sont juste là pour protéger leur quartier. Il y a la population, parfois, qui prend les armes. Donc, voilà, nous on ne s’occupe pas d’un camp ou de l’autre. On applique les mesures de confiance, qui sont de désarmer tout le monde. »

 

La quinzaine d’hommes de l’unité Sangaris s’arrêtent sur un marché au PK4, pistolet au poing, pour un contact avec la population. « Tout se passe bien dans le marché ? », s’enquiert un militaire français . « Oui. Vraiment, avec la Misca et Sangaris, nous avons la paix, maintenant », lui répond un homme. De retour dans le blindé, la radio annonce de nouvelles exactions non loin de là. Deux hommes ont été lynchés, en pleine rue. « C’est terminé, après avoir été tués, ils ont été brûlés. » Dans la capitale centrafricaine, la sécurité est encore loin d’être revenue partout.

 

Amnesty International regrette un défaut de protection des musulmans

 

La semaine dernière, Amnesty International a fait état du massacre de femmes, d'enfants et de vieillards musulmans au nord-ouest de Bangui. Plus de 50 musulmans ont été tués lors de deux attaques dans des villages, rapporte l'ONG. Amnesty International reproche aux forces internationales d'avoir laissé des musulmans sans protection en Centrafrique.

 

« Il aurait fallu que les forces internationales soient présentes au niveau de ces villes et ces villages où il était connu qu’il y avait une population musulmane qui allait très probablement être attaquée par les milices anti-balaka. C’est ce qui s’est passé. La plus grande partie de ces citoyens musulmans qui ont été tués, l'ont été à l’arme blanche. Donc on ne peut pas considérer que ces milices anti-balaka auraient constitué un danger important pour les forces de maintien de la paix qui sont, elles, bien armées, avec des véhicules protégés », juge Donatella Rovera, conseillère d'Amnesty pour les crises et les conflits, et qui se trouve actuellement à Bangui.

 

Le chef de la Misca évoque une « phase difficile »

 

Mais pour le général Mokoko, à la tête de la Misca, les quelques milliers d'hommes des forces internationales n'ont pas les moyens logistiques de prévenir toutes les attaques. « Dans un pays où il n'y a plus de gendarmerie, il n’y a plus de police pour nous donner le renseignement exact qui pourrait être utilisé au niveau opérationnel, il est difficile pour nous d’aller dans la population », insiste le général Mokoko. Pour lui, il n’y a que lorsque les forces internationales se trouvent face à des gens « qui sont en train de perpétrer des pillages ou des vols », qu’elles peuvent intervenir. « Autrement, nous sommes dans une phase difficile, dans la mesure où nous ne sommes pas toujours là où les méfaits sont opérés. Quand vous avez 5 000 hommes, [et que ] vous avez une ville comme Bangui, ce n’est pas si facile que ça. »

 

 

Insécurité permanente en Centrafrique, Washington menace

 

http://www.lavoixdelamerique.com/    lundi, janvier 27, 2014 Heure locale: 12:32

 

Les États-Unis envisagent de prendre des sanctions ciblées contre ceux qui favorisent la violence dans le pays 

 
Dans un communiqué cette nuit, le secrétaire d'État américain appelle tous les leaders des différents groupes à condamner la violence. John Kerry rappelle que Washington et ses alliés poursuivront sans relâche tous les coupables d’atrocités.
 
Sur le terrain les violences se sont poursuivies dimanche malgré la nomination samedi d’un nouveau Premier ministre André Nzapayeke.  Notamment dans le quartier PK-5, avec des tirs et des pillages de magasins appartenant pour la plupart à des musulmans.


Selon un bilan fourni par le président de la Croix Rouge Centrafricaine, le pasteur Antoine Mbao Bogo, au moins 8 personnes sont mortes


Depuis le déploiement de l'armée française à Bangui début décembre, des miliciens chrétiens anti-balaka multiplient les exactions contre les habitants musulmans. Les violences ont redoublé après la démission, le 10 janvier 2014, du président par intérim Michel Djotodia, ancien chef de la Séléka.


Selon Reuters, un convoi d'une vingtaine de véhicules, lourdement armé, a fui la ville, escorté par des soldats tchadiens de la force de maintien de la paix de l'Union africaine, la Misca. 


"Dans le convoi, j'ai vu plusieurs généraux de la Séléka, dont le chef de ses services de renseignement", a déclaré Peter Bouckaert, de l'ONG américaine Human Rights Watch (HRW), qui aurait croisé le convoi à une soixantaine de kilomètres au nord de Bangui.

Centrafrique: la Misca et Sangaris peinent à freiner les violences
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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 14:04

 

 

 

 

 

 

IDÉES   ANALYSES DE LA RÉDACTION

 

 

Par Jacques Hubert-Rodier Editorialiste de politique internationale aux « Echos »

 

http://www.lesechos.fr/    Par Jacques Hubert-Rodier | 27/01 | 06:00

 

Depuis la fin de la guerre froide, la quasi-totalité des interventions militaires des grandes puissances a abouti à un changement de régime sans parvenir toujours à stabiliser la situation.

 

« Mission accomplie. » Mai 2003 : depuis le porte-avions « USS Abraham Lincoln », George W. Bush proclame la victoire de l'Amérique sur le régime de Saddam Hussein. En 2008, le même président républicain affirme que l'Amérique ne peut pas se permettre une défaite en Afghanistan. En septembre 2011, Nicolas Sarkozy et David Cameron, eux, célèbrent leur succès en Libye. Le 14 janvier 2014, enfin, au palais de l'Elysée, c'est au tour de François Hollande de saluer « la victoire contre le terrorisme, pour la démocratie, pour le développement » au Mali, un an après le déclenchement de l'opération Serval. Quant à la Centrafrique, le président français reconnaît sobrement que « le travail n'est pas terminé » un mois après le déploiement des troupes françaises.

 

Certes, aucune opération n'a les mêmes objectifs ni les mêmes conditions. Mais, depuis le début du XXIe siècle, deux grands buts de guerre affichés par les grandes puissances dominent : celui de la lutte contre le terrorisme, comme en Afghanistan ou au Mali, et celui de la protection des populations civiles, comme en Libye ou en Centrafrique. L'objectif annoncé pour déclencher la guerre d'Irak était, lui, d'une nature différente : il s'agissait d'éradiquer des armes de destruction massive, inexistantes… L'Irak en 2003, pour une Amérique au sommet de sa puissance, devait être le laboratoire de la démocratisation au Proche et au Moyen-Orient et d'une transformation du monde selon l'inquiétante vision des néoconservateurs.

 

Mais, quel qu'en soit le prétexte, toutes les interventions de l'après-guerre froide, en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Centrafrique voire en Côte d'Ivoire et au Mali, ont abouti à un résultat plus ou moins similaire : le renversement du leader en place et le changement du régime. Avec cette inquiétante interrogation : ces interventions peuvent-elles, au-delà de la tenue d'élections, conduire à des transitions politiques permettant, au moins, la stabilisation de la situation et, au mieux, l'institution d'un Etat de droit y compris pour le respect des droits de l'homme ?

 

On en est loin. Deux ans après le retrait des troupes américaines en décembre 2011, l'Irak est enfoncé dans une crise politique et connaît une recrudescence du conflit entre chiites et sunnites avec une présence importante de groupes liés à la nébuleuse Al Qaida. Indirectement, ce conflit a des conséquences en Syrie par des infiltrations dans la rébellion syrienne de combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). En Afghanistan, il n'aura fallu que quelques semaines en 2001 aux Américains et à leurs alliés, appuyés sur le terrain par le regroupement des forces d'oppositions afghanes, pour renverser le régime taliban à Kaboul puis installer Hamid Karzaï à la présidence. Pourtant, l'Afghanistan, quelques mois avant le retrait des troupes américaines et alliées, et une nouvelle élection présidentielle prévue pour avril, sombre aujourd'hui de nouveau dans le chaos. Non seulement les talibans poursuivent leurs attaques contre les forces gouvernementales, mais Al Qaida est en pleine renaissance.

 

La France semble avoir mieux réussi - jusqu'à présent - en Afrique subsaharienne. En partie parce que, à la différence des Etats-Unis, Paris dispose d'une expérience coloniale qui lui permet de revenir en terrain connu dans le costume de « gendarme malgré lui ».

 

Autre différence avec l'Irak : les trois dernières interventions de la France en Afrique subsaharienne se sont déroulées avec un mandat des Nations unies et l'appui de l'Union africaine et, comme au Mali et en Centrafrique, avec le soutien de troupes africaines, notamment tchadiennes.

 

La Françafrique est morte. Mais la France conserve son influence en Afrique, comme le soulignait le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, et des liens historiques et culturels. De plus, la France a maintenu des forces prépositionnées.

 

Aujourd'hui, elle doit néanmoins réexaminer l'ensemble de son dispositif sécuritaire au Sahel. Car la victoire, même au Mali, pourrait être de courte durée. Les bases des combattants liés à Al Qaida au nord du pays ont bien été détruites, mais nombre d'entre eux se sont dispersés ou maintiennent encore une présence, comme à Kidal. Faute de stabilisation et loin des cris de victoire, la Libye reste également un foyer de départ et de repli de ces combattants. Pour le président malien, Ibrahim Boubakar Keïta, élu en septembre 2013 à la tête d'un Etat affaibli et d'une nation toujours divisée qui peine à régler les tensions avec les Touareg, les défis sont immenses. Sans oublier que les troupes françaises et désormais onusiennes peinent aujourd'hui à consolider leurs progrès en matière de sécurité, comme le soulignait récemment l'International Crisis Group. Et la tâche, pour Catherine Samba-Panza, l'ancienne maire de Bangui élue cette semaine présidente de Centrafrique, est dantesque. Ce qui risque d'obliger les troupes françaises à rester plus longtemps qu'annoncé, comme elles l'ont fait au Mali. A moins que les pays africains arrivent à prendre le relais pour sécuriser ces pays. Mais, comme au Moyen-Orient ou en Asie centrale, la stabilisation post-intervention n'est pas un chemin certain.

 

Jacques Hubert-Rodier

Lu pour vous :  Irak, Mali, Centrafrique : le jeu dangereux des interventions
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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 13:28

 

 

 

 

 

Cher Maître,

 

La nouvelle de ta brutale disparition nous a tous laissés totalement perplexes. Porte voix des sans voix, défenseur des plus faibles, tu as été de tous les combats dans notre ''merveilleux pays des paradoxes et des records négatifs'', qualificatif que tu avais donné à notre chère Centrafrique et que tu ressortais très souvent dans tes prises de positions.

 

 Tu as choisi de nous quitter juste au moment où ta bataille sans relâche pour la liberté d'opinion, la justice et le droit humain devrait produire ses fruits. Saches que de là où Dieu te mettra dans son Royaume, ton message est bien perçu et que ton combat se poursuivra avec des patriotes qui ont cru à ta juste lutte, et qu'aussi tu resteras une référence dans ce domaine pour les générations futures.

 

Que ton épouse et tes enfants trouvent ici, l'expression sincère de toute ma compassion.

 

Ton cadet, Jean Daniel DENGOU.   

HOMMAGE AU GRAND COMBATTANT DES LIBERTES ET DE LA JUSTICE, MAITRE ZARAMBAUD ASSINGAMBI par Jean Daniel DENGOU
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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 13:02

 

 

 

 

ADP-PATRIE-UDPP

 

DECLARATION

 

Dans la déclaration N°003/014 datée du 26 janvier 2014, Martin Ziguélé, président du MLPC a annoncé que l’Alliance des Forces Démocratiques  pour la Transition ne participera pas au gouvernement d’union nationale de transition. La raison invoquée serait la « violation par le Chef de l’Etat de transition des actes fondateurs de la transition consensuelle et inclusive ».

 

 En termes clairs, le fait de ne pas choisir un Premier Ministre issu de l’ancienne opposition contreviendrait à la Charte constitutionnelle.

 

Les trois partis politiques signataires de cette déclaration sur les sept que compte l’AFDT tiennent à faire des observations suivantes :

 

 1)- Le contexte actuel, fait de tragédie pour le Peuple centrafricain appelle de la part des acteurs politiques des sacrifices pour faire avancer le pays. S’arcbouter sur des principes sans tenir compte du contexte est une faute politique.

 

 2)- Le 6ème Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC des 9 et 10 janvier 2014 a conclu à l’échec de la gestion de la Transition dirigée également par l’ancienne Opposition démocratique. Dans un acte de contrition et d’humilité, l’ancienne Opposition démocratique ayant conduit les affaires de l’Etat aurait dû en tirer toutes les conséquences et faire prévaloir l’intérêt supérieur de la Nation en laissant l’opportunité à chaque fils ou fille de ce pays de diriger le gouvernement.

 

En conséquence, la nomination d’un Premier Ministre issu de la  société civile ne constitue  en rien une violation de l’accord de Libreville, qui doit être  lu et compris en fonction de la nouvelle donne, notamment le départ du Général Bozizé et  la dissolution de la Séléka.

 

Devant cette décision irresponsable et antinationale, qui met en péril le nécessaire consensus national autour de l’essentiel, l’intérêt supérieur de la Nation, les trois Partis politiques signataires condamnent fermement cette décision et suspendent leur participation aux activités de l’AFDT à partir de ce jour.

 

Fait à Bangui, le 27 janvier 2014

 

POUR l’ADP :                           POUR PATRIE :                         POUR L’UDPP

 

CLEMENT BELIBANGA      Me CREPIN MBOLI-GOUMBA    MAITART DJIM-AREM

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26 janvier 2014 7 26 /01 /janvier /2014 21:22

 

 

 

 

 

RFI   dimanche 26 janvier 2014 à 15:03

 

En République démocratique du Congo, à 35 kilomètres de Bangui, des centaines de Centrafricains ont trouvé refuge ces derniers mois dans le camp de Mole. Un camp qui, mi-décembre, suite à la recrudescence des violences à Bangui, a doublé de volume pour accueillir 8 800 personnes. Hier, samedi 25 janvier, des responsables du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) et du Programme alimentaire mondial (PAM) se sont rendus sur place pour évaluer la situation.

 

Bien alignés, une vingtaine d’élèves chantent pour leurs invités de marque, trois responsables des Nations unies venus voir comment les Centrafricains vivent dans ce camp, et d’abord les enfants. Dans une classe motivée, ils sont serrés à quatre ou cinq sur leurs bancs d’écoliers. Les difficultés sont nombreuses comme l’explique l’institutrice : « Nous sommes à 104 et nous recevons des nouveaux élèves chaque jour. Nous travaillons dans des conditions très difficiles avec les enfants. Nous ne parvenons pas à avancer normalement à cause du manque de fournitures. »

 

A l’extérieur, ce sont les jeunes très nombreux qui attendent les visiteurs. Stéphanie :

 

« Dans le camp, on souffre péniblement. Je suis étudiante, je suis en troisième année d’informatique. On a bien voulu continuer nos études, mais il n’y a même pas d’eau dans le camp et je suis obligée d’aller à la source à deux kilomètres. »

 

Problèmes logistiques

 

En face, le Haut commissariat aux réfugiés rappelle les contraintes. En décembre, la population est passée de 4 000 à 8 000 individus. « Nous avons des problèmes logistiques énormes, déplore Stefano Severe, responsable du HCR au Congo. Le trajet pour cette région passe par Bangui. Nous avons dû recourir à des airlifts [ponts aériens, NDLR] à cause du fait qu’on ne peut pas utiliser les voies régulières. »

 

L’inaccessibilité de Bangui est vrai problème pour s’approvisionner. Mais aussi pour ces réfugiés : la plupart viennent de la capitale et ont du mal à trouver leur place dans un camp dans la brousse, sans eau courante ni électricité.

RDC : dans le camp de Mole, les réfugiés centrafricains manquent de tout
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