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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 22:50

 

 

 

 

 

 

http://www.lefaso.net  mercredi 11 décembre 2013

 

C’était, nous disait-on, une opération « humanitaire » et « sécuritaire ». Mais, sur le terrain, il est vite apparu que les choses ne seraient pas aussi simples que l’état-major français pouvait le penser. On est passé de la phase de « rétablissement de l’ordre » à celle du « désarmement » généralisé. Et les journalistes sur place ont assisté, effarés, à des règlements de compte sanglants.

 

Normal, dans « Sangaris » (nom de l’opération de l’armée française en RCA) il y a « sang ». Mauvais présage. Alors que ce matin la presse française reproduisait les déclarations du colonel Gilles Jaron, porte-parole de l’état-major : « Les choses se passent plutôt bien », les radios et télé confirmaient la mort de deux jeunes soldats français du 8ème Régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPima) de Castres.

 

Dans le même temps, L’Elysée annonçait que François Hollande escalerait ce soit à Bangui au retour de la cérémonie d’hommage à Nelson Mandela. Pour admonester Michel Djotodia, auteur de l’offensive armée qui, le dimanche 24 mars 2013, lui a permis de s’installer au pouvoir à Bangui avec le soutien de la Séléka ? Djotodia, que d’aucuns s’évertuent, en France, a appeler le « président Djotodia », a depuis fait la preuve de son irrésolution. Il avait déclaré, le samedi 30 mars 2013, à Bangui : « Si nous nous retrouvons à la tête de l’Etat, ce n’est pas, croyez-moi, par une quelconque ambition politique, mais par devoir national ».

 

Beaucoup avaient pensé alors que le mieux était de feindre de le croire en espérant un miracle, trop heureux que l’incertain François Bozizé soit dégommé (cf. LDD Centrafrique 017/Mardi 2 avril 2013). Sauf que, bien sûr, la Centrafrique venant d’où elle vient et Djotodia venant de nulle part, il était peu probable que la mayonnaise prenne. Djotodia avait eu, cependant, la bonne idée de conserver à la primature l’homme qui avait été nommé à ce poste dans le cadre de l’accord du 11 janvier 2013 à la suite de la médiation menée à Libreville : Nicolas Tiangaye. Ce qui donnait un zeste de crédibilité à son opération.

 

Et, aujourd’hui, permet à Paris d’avoir un interlocuteur bien plus présentable que celui qui se voulait, voici neuf mois, « le nouvel homme fort de la Centrafrique ». Légaliste, Hollande a choisi de consigner Djotodia à Bangui tandis qu’à Paris se tenait la conférence sur la paix et la sécurité en Afrique et a préféré inviter… Tiangaye. Mais quelques jours plus tard, compte tenu de l’évolution de la situation sur le terrain, voilà Hollande attendu ce soir (mardi 10 décembre 2013) à Bangui, au milieu du pire chaos, pour discuter avec l’un et l’autre. Ce qui aurait pu se faire à Paris sans doute au cours du week-end passé, mais bon, le « chef de guerre » c’est Hollande et l’envie était forte sans doute, pour lui, de se retrouver au milieu de ses hommes.

 

Tiangaye, lui, préfère le terrain médiatique (il n’aime rien tant que les entretiens avec la presse, les radios et les télés) et, entre-deux interviews, les salons VIP des aéroports. Il y a trois mois environ, le 27 septembre 2013, Tiangaye avait dressé un tableau apocalyptique de la situation qui prévalait en RCA devant l’Assemblée générale des Nations unies. Pour l’occasion, il s’était engouffré dans la brèche ouverte par Hollande le 19 septembre 2013 qui, avec emphase, avait proclamé : « Lorsque le droit est bafoué, lorsque des femmes et des enfants sont massacrés, c’est là que la communauté internationale doit se lever et assurer la solidarité ». Hollande avait été écouté ; Tiangaye aussi. Mais ni l’un ni l’autre ne seront pour autant entendus. Il est vrai que l’Assemblée générale avait baillé d’ennui à l’écoute des résolutions prises par le nouveau pouvoir centrafricain, bien loin de la réalité décrite par Tiangaye.

 

Tiangaye avait annoncé ce jour-là, parmi les mesures en « vue du renforcement de la sécurité » : la « dissolution de l’ex-coalition Séléka » ; « les opérations de déguerpissement des éléments de la Séléka dans les commissariats de police, les maisons de particuliers et de certains bâtiments administratifs, afin de rétablir la sécurité sur l’ensemble du territoire » ; « la reprise de service par les policiers dans les commissariats longtemps occupés par des hommes de l’ex-Séléka avec comme corollaire la libération de personnes arrêtées illégalement par ces derniers » ; « le lancement des opérations de désarmement forcé des éléments de l’ex-Séléka qui refusent leur cantonnement dans les casernes retenues »…

 

On voit ce qu’il en est aujourd’hui. Mais on sait depuis toujours qu’en Afrique centrale il vaut mieux avoir un AK 47 qu’une carte Amex : on a le 4 x 4, les filles, l’alcool, les cigarettes sans oublier les « joints » ! On peut donc se poser la question de savoir quelle autorité Djotodia a sur les hommes qui l’ont porté au pouvoir. Hollande a d’ailleurs dit clairement à l’issue de la conférence de Paris sur la paix et la sécurité : « On ne peut pas laisser en place un président qui n’a rien pu faire, a laissé faire ». Autant dire que l’entretien de Hollande et Djotodia, ce soir, risque fort de tourner au dialogue de sourds sauf à ressortir les vieux discours coloniaux.

 

Cyril Bensimon, dans Le Monde de ce soir (daté du mercredi 11 décembre 2013) rapporte le récent échange entre Djotodia et l’ambassadeur de France, Charles Malinas : « On nous mène à une catastrophe, à un Rwanda… On ne peut pas continuer comme cela […] Il faut protéger la minorité. Si vous n’êtes pas capable, nous foutons le camp au nord avec nos femmes, nos enfants. Si nous ne sommes plus Centrafricains, dites-le nous… Maintenant combattez ceux qui nous ont attaqués et on verra après […] Si on ne veut pas que je sois au pouvoir, dites-le et je vais démissionner. On fait nos bagages ». Réponse embarrassée de l’ambassadeur (il n’est là que depuis quelques jours) et à des années lumières des préoccupations de Djotodia : « La France soutient le processus de transition et vous êtes chargés [le pluriel est celui employé par l’envoyé spécial du quotidien Le Monde ; il laisse penser que le « vous » concerne Djotodia mais aussi Tiangaye] de le conduire. Aucun doute à cela ».

 

Djotodia peut en douter : il est le patron de l’ex-Séléka, c’est grâce aux hommes de cette « organisation » qu’il a pu prendre le contrôle de Bangui, sa présence à la tête de la RCA a été entérinée par la Déclaration de N’Djamena (18 avril 2013) et les chefs d’Etat de la CEEAC, il a prêté serment en tant que chef d’Etat de la transition après avoir formé un gouvernement d’union nationale de transition, un Conseil national de transition (organe constituant et législatif de transition), fait adopter et promulguer la Charte constitutionnelle de transition, etc.

 

Malgré tout cela, il est exclu du débat organisé à Paris sur la paix et la sécurité en Afrique, est mis en cause publiquement par le président de la République française et voit celui-ci poser son avion à Bangui, sur un aéroport contrôlé par l’armée française, sans demander l’autorisation à quiconque. Bonjour la souveraineté de la RCA. Il est vrai que Tiangaye n’a cessé de marteler, depuis des mois, qu’il fallait que la « communauté internationale » et en tout premier lieu la France, intervienne en Centrafrique pour « sécuriser Bangui, les grands axes économiques que sont le corridor Bangui-Douala et Beloko-Bangui et d’autres corridors secondaires. Puis les régions très sensibles comme Bossangoa et Bouca, ensuite les autres provinces ». Paris avait largement anticipé cette intervention avant même le feu vert de la « communauté internationale ». Dès le 27 novembre 2013, le ministre des Relations extérieures du Cameroun, Pierre Moukoko Mbondjo, avait annoncé que le gouvernement camerounais a « répondu favorablement à la demande de la France de faire transiter sur son territoire la logistique nécessaire » à l’opération « Sangaris ».

 

Le lendemain, jeudi 28 novembre 2013, le Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude (déployé dans le golfe de Guinée dans le cadre de l’opération « Corymbe ») s’amarrait au port de Douala, vers15 h. Les 350 hommes de la 11ème brigade parachutiste, deux hélicoptères Gazelle, une centaine de véhicules (du type VAB, VBL ainsi que des camions logistiques)… étaient prépositionnés dans l’attente du feu vert onusien. Dans le même temps, dit-on, Paris débloquait une ligne de crédit de 1,2 milliard de francs CFA pour que Yaoundé améliore son système d’état-civil. Ainsi va l’Afrique…

 

Jean-Pierre BEJOT


La Dépêche Diplomatique

Lu pour vous : Centrafrique : L’armée française « au cœur des ténèbres »
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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 22:32

 

 

 

 

Déclaration N°001/12/13

 

 

Le 30 novembre dernier, les autorités de la Transition m’ont assigné le devoir d’assumer les fonctions de Ministre de la Communication, de la Promotion de la culture civique et de la Réconciliation nationale.

 

Après mûres réflexion, j’ai accepté cette confiance avec cœur, dans ce contexte exceptionnel où tout frémissement, tout frétillement inquiètent, et, où la haine et le poison de la division font craindre le pire à notre pays.

 

La tâche qui nous attend et les défis auxquels nous devons faire face étant immenses, j’ai décidé, en concertation avec mes camarades membres fondateurs du Mouvement citoyen Fini Kodé, de me décharger de mes responsabilités de Secrétaire Général et de me mettre en retrait du mouvement jusqu’à nouvel ordre.

 

Fait à Bangui, le 13 décembre 2013

 

Georges Adrien Poussou

 

Ministre de la Communication, 

de la Promotion de la culture civique et de la 

Réconciliation nationale.

Nommé ministre, Adrien Poussou se met en congé de Fini Kodé jusqu'à nouvel ordre
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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 22:29

 

 

 

 

 

Par , publié le 

 

Face à la crise humanitaire que connaît la Centrafrique, la Commission européenne va envoyer un nouveau convoi d'aide d'urgence samedi. 530 000 personnes sont déplacées dans le pays. 


 

La situation humanitaire en Centrafrique préoccupe l'Union Européenne. La Commission européenne va envoyer samedi 37 tonnes d'aide médicale d'urgence, a annoncé jeudi la commissaire chargée de l'aide humanitaire, Kristalina Georgieva. Cette nouvelle opération vient s'ajouter à un pont humanitaire aérien assuré par l'UE entre Bangui et Douala (Cameroun).  

 

"Une catastrophe humanitaire est en train de se dérouler sous nos yeux en République centrafricaine. La population entière est touchée et rien qu'à Bangui, le nombre de personnes déplacées a augmenté de 130 000 en l'espace de seulement quelques jours", a dit Kristalina Georgieva. "Du point de vue humanitaire, nous avons deux priorités immédiates: mobiliser autant d'assistance que possible et la faire parvenir aux personnes qui en ont besoin", a-t-elle ajouté. 

 

Plus de 530 000 personnes sont déplacées dans le pays, 10% de la population totale a fui et 2,3 millions de personnes ont besoin d'une assistance immédiate. 

 

Biens et personnels humanitaires

 

Trois organisations humanitaires non-gouvernementales, Médecins du Monde (MDM) et les sections française et néerlandaise de Médecins Sans Frontières (MSF), participent au transport aérien. L'aide d'urgence transportée par avion est composée principalement de médicaments. 

 

Ce pont aérien depuis l'Europe intervient quelques jours après l'ouverture d'une ligne Douala-Bangui par le service de transport aérien humanitaire de l'UE. Cette ligne entre le Cameroun et la Centrafrique effectue des rotations quotidiennes permettant d'acheminer des biens humanitaires ainsi que du personnel dans le pays. 

 

 

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/centrafrique-l-union-europeenne-envoie-37-tonnes-d-aide-medicale_1307222.html#FXKAEftAtIOtZEhy.99

Centrafrique l'Union Européenne envoie 37 tonnes d'aide médicale
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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 22:27

 

 

 

 

 

 

PROPOSITIONS DE SORTIE DE CRISE

 

A la veille de la délibération du Conseil de sécurité qui autorise l'intervention française et les troupes africaines en Centrafrique, les ennemis de la République ont pris langue pour en découdre le jeudi 05 décembre 2013. Il s'agit d'un côté des antibalaka de l'ancien président François BOZIZE et les SELEKA de Michel DJOTODIA. L'enjeu principal de cette lutte, c'est le pouvoir. Pour l'un « j'y suis et j'y reste », pour l'autre « cède ta place pour que je m'y mette ». Depuis lors jusqu'aujourd'hui, la folie meurtrière s'est emparée de notre paisible pays et a fait de nombreuses victimes innocentes. La barbarie s'est installée. Les va-t-on en guerre, les mercenaires se lancent dans leur jeu favori : donner gratuitement la mort.

 

Devant ce drame qui remet en cause le fondement de la nation centrafricaine, l'UDECA, lance un vibrant appel à tous les compatriotes centrafricains afin qu'ils puissent se ressaisir et enterrer la hache de guerre.

 

Les institutions de la transition ont montré leurs limites si ce n'est l'incapacité notoire à gérer la crise.

 

Face à cette descente aux enfers, l'UDECA exige :

 

1) La suspension de l’exécutif actuel : le Président, le Gouvernement et les institutions de la transition, en ne conservant que le CNT qu’il faut élargir ;

 

2) Le nouveau CNT devra élire dans les plus brefs délais un nouvel exécutif avec à sa tête un homme ou une femme de consensus qui aura la charge de conduire la transition pour la période la plus courte possible (de 6 à 12 mois) ;

 

3) Poursuivre l’opération SANGARIS, non seulement en désarmant les milices sur l’ensemble du territoire national mais aussi en mettant aux arrêts tous les principaux chefs rebelles, en saisissant tous les véhicules et biens volés que ces milices utilisent sur le territoire national. Protéger toutes les populations et l’ensemble des communautés nationales chrétiennes et musulmanes ;

4) Rétablir l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire : Préfectorales et municipales en nommant de nouvelles personnalités et en leur attribuant la sécurité et les moyens qui s’imposent ;

 

5) Reconstruire les nouvelles FACA avec les soldats issus de l’ancienne armée nationale en plus d’un recrutement sélectif avec l’encadrement des forces françaises ;

6) Maintenir et renforcer la présence militaire africaine en leur confiant entre autre la sécurité de tous les sites sensibles et les institutions régulièrement installées ;

 

7) Établir un bilan précis : - de toutes les exactions, de l’ensemble des pertes humaines, des dégâts causés par le conflit ;

 

8) Ouvrir des enquêtes de police et de justice et poursuivre toute personne ou groupe de personnes responsables de crime lié au conflit, etc.

Dès aujourd’hui, nous proposons symboliquement à tous nos compatriotes et amis du peuple centrafricain de porter en signe de deuil un bouton noir sur leur vêtement, en solidarité avec tous ceux qui sont tombés à cause de ce conflit : nos compatriotes, les Sud Africains et Africains de la force africaine intervenant et les français.

 

Fait à Mauléon-Licharre le 12 décembre 2013

 

Faustin ZAMETO MANDOKO

 

Président de l'Union des Démocrates Centrafricains (UDECA)

COMMUNIQUE DE PRESSE DE L'UDECA
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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 22:15

 

 

 

 

 

 

RFI  jeudi 12 décembre 2013 à 19:42

 

Le président François Hollande veut renforcer les liens économiques entre la France et le Brésil et réchauffer aussi les relations politiques un peu distendues entre les deux pays. Première étape, avant même de rencontrer son homologue Dilma Rousseff, l'inauguration à Brasilia du futur lycée François-Mitterrand. Mais d'autres problématiques africaines se sont invitées dans le déplacement.

 

Avec notre envoyé spécial à Brasilia, Florent Guignard

 

Lors de l'inauguration du futur lycée François-Mitterrand à Brasilia, François Hollande tombe nez à nez avec les ambassadeurs du Cameroun et du Congo-Brazzaville. Et c'est de la Centrafrique évidemment qu'il leur parle pour les remercier de leur contribution à la Misca : «Je sais qu'il y aura d'autres contingents qui viendront du Congo et du Cameroun rapidement. Je vous remercie parce qu'on a besoin de tout le monde. »

 

La Centrafrique, c'est son dernier cheval de bataille et François Hollande se tient informé d'heure en heure : « La nuit a été plus calme, la situation progressivement est sécurisée, mais il faut rester très attentif, prudent, vigilant et faire le désarmement jusqu'au bout. »

 

D'accord sur tout, ou presque

 

Changement de décor et de ton, un peu plus tard, au palais présidentiel. François Hollande et Dilma Rousseff rendent compte à la presse de leur entretien : Syrie, Iran, climat, tous les sujets internationaux y passent, les deux chefs d'Etat sont d'accord sur tout. Pas un mot en revanche sur la Centrafrique, ce qui veut dire qu'ils ne sont pas d'accord du tout.

 

Le Brésil est toujours très réservé sur les interventions françaises en Afrique. Alors François Hollande et Dilma Rousseff préfèrent plaisanter sur la prochaine Coupe du monde de football.

Au Brésil, François Hollande reste en éveil constant sur la Centrafrique
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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 18:45

 

 

 

 

 

Les Afriques. 12 décembre 2013

 

Président du Mouvement démocratique pour la renaissance et l'évolution de la Centrafrique (Mdrec), Joseph Bendounga, chargé de l'élevage et de l'industrie animale, espère tisser une relation commerciale très forte avec le Maroc, malgré l'instabilité dans son pays.

 

Les Afriques : Pour une première visite au Maroc, quelles sont vos impressions ?

 

Joseph Bendounga : Effectivement, disant que c'est ma première visite physique du Maroc. Si non, ce n'est certainement pas mon premier contact avec le Maroc. L'internet a fait du monde un petit village planétaire. En effet, à la base je suis un agriculteur et un aviculteur. Un jour, alors que j'étais confronté à des problèmes de poussins, en faisant des recherches je suis tombais sur le site web de la FISA, la Fédération marocaine interprofessionnelle du secteur avicole. Grâce aux instructions de cette association des professionnels intervenants dans l'aviculture, j'ai pu résoudre les soucis que j'avais. C'était mon premier contact avec le Maroc. Par la suite j'ai commencé à importer des poussins du Maroc.

 

LA : Quels sont les objectifs de votre visite aujourd'hui au salon avicole de Casablanca ?

 

J.B. : Je viens en réponse à l'invitation de la FISA. Et je suis là en tant que ministre de l'élevage et de l'industrie animale de la République Centrafricaine, un pays en pleine crise, et il faut dire que c'est le monde rural qui souffre le plus. L'agriculteur n'a pas les moyens pour accomplir sa tâche quotidienne, puisqu'il est menacé en permanence. Les agriculteurs sont obligés d'abandonner leurs villages et leurs terres, les éleveurs sont agressés au sein même de leur campement. Malheureusement, il se trouve que les 2 piliers de l'économie centrafricaine, à savoir, l'agriculture et l'élevage, sont menacées. Aujourd'hui, la Centrafrique qui avait un cheptel de 5 millions de bovin n'a pratiquement plus de bovin.

 

LA : Sachant que l'agriculture représente 55% du PIB de la République Centrafricaine, comment peut-on dilapider, aussi maladroitement, un cheptel 5 millions de bovins ?

 

J.B. : L'insécurité. C'est dû, essentiellement, à l'insécurité. Les rebelles se nourrissent des vaches, et des bœufs domestiques enlevés aux villageois et aux éleveurs qui sont souvent tués et kidnappés. Ainsi, la famine s'est installée. Ma mission en tant que membre de l'opposition démocratique, mon parti politique, qui a accepté de participer au gouvernement à un moment où la Centrafrique se trouve à la croisée des chemins, est de relancer l'élevage le plus rapidement possible. Et automatiquement, qui dit élevage dira la relance du secteur agricole. Il faut dire que l'agriculture en République Centrafricaine est une économie familiale, de proximité, une activité qui permet aux ménages d'avoir de la protéine et d'avoir des sources de revenus. Notre 2ème objectif est de moderniser l'agriculture. Il faut dire, que rien que pour la ville de Bangui, nous avons recensé 1 000 agriculteurs, dont la majorité a cessé d'exercer, et nous sommes en train de les encourager à travers, notamment, des financements public-privé.

 

LA : Pouvez-vous nous expliquer d'avantage la forme sous laquelle se développent ces financements ?

 

J.B. : Récemment, nous avons pu obtenir un programme d'aide de la part de la FAO ( Ndlr : Food and Agriculture Organization). L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture nous distribue quelques aliments et des produits vétérinaires. Les agriculteurs retrouvent petit à petit leur activité.

 

LA : Est-ce qu'on peut dire qu'en quelque sorte, vous vous êtes imprégnés au Maroc de l'expérience marocaine ?

 

J.B. : Depuis plusieurs années, nous importons des poussins du Maroc, et il se trouve que nos éleveurs ne peuvent plus importer faut de moyen de transport. En effet, Royal Air Maroc refuse de nous transporter les poussins. Royal Air Maroc déserte toujours la Centrafrique avec la cadence de deux vols par semaines, mais il se trouve que la capacité du Boeing 737 ne leur permet pas de prendre les passagers, leurs bagages et les poussins. Par ailleurs, je suis au Maroc pour identifier les opérateurs économiques du secteur de l'aviculture avec qui on peut coopérer.

 

LA : Justement, est-ce que vous avez pu évoquer le souci logistique avec des responsables marocains ?

 

J.B. : Effectivement, j'ai pu échanger avec le ministre de l'Agriculture marocain, Aziz AkhAnnouch. Ce dernier, m'a rassuré que lors de ma prochaine mission au Maroc il veillera à une rencontre avec le PDG de la RAM pour qu'on puisse trouver une solution à ce problème.

 

LA : Que retenir de votre visite ?

 

J.B. : Au Salon de Casablanca, j'ai pris contact avec presque la totalité des exposants. J'ai pu discuter avec des éleveurs et des industriels de l'aviculture marocains. En effet, j'ai signé un contrat avec une ferme marocaine pour importer 20 000 poussins. On va les transporter au compte du gouvernement centrafricain, sous forme de 5 000 poussins par expédition. Pour moi, le salon a une grande dimension pédagogique. Je vous assure que l'année  prochaine je reviendrai avec une grande délégation de docteurs vétérinaires d'ingénieurs et de techniciens d'élevage. Dans ce cadre, j'invite les opérateurs marocains de l'aviculture à venir investir en République Centrafricaine.

 

LA : Avez-vous remarqué la volonté d'aller investir en Centrafrique chez quelques aviculteurs marocains ?

 

J.B. : Les marocains étaient les premiers à venir en Centrafrique, ils étaient, essentiellement, des commerçants de diamants et de bijoux. Pour des raisons d'insécurité, plusieurs ont préféré quitter le pays. Par ailleurs, la proximité du Maroc de l'Europe lui donne l'avantage d'être un relais de savoir-faire dans plusieurs secteurs. Il est à souligner que notre coopération ne serait que bénéfique pour les deux pays. Le Maroc qui importe, par exemple, du maïs du Brésil, peut très bien l'importer de chez nous, sachant que, sans irrigation nous produisons deux à trois récoltes de maïs par an.

 

LA : Un mot sur la situation actuelle en Centrafrique ?

 

J.B. : La situation est inquiétante. L'homme politique en Centrafrique n'a pas su créer un modèle de société pour le développement de notre pays. Désormais, notre mérite est d'avoir une grande volonté de changer la situation.

 

Propos recueillis par Sanae Taleb, Casablanca

 

 

 

INTERVIEW DE JOSEPH BENDOUNGA, MINISTRE CENTRAFRICAIN DE L'ELEVAGE ET DE L'INDUSTRIE ANIMALE RCA, MENACE SUR LE SECTEUR PRIMAIRE.
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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 18:39

 

 

 

 

 

 

AFP 12 DÉCEMBRE 2013 À 17:34

 

La situation humanitaire en Centrafrique se dégrade. L'Union européenne va envoyer 37 tonnes d'aide médicale d'urgence, via un pont aérien entre Bangui et le Cameroun.

 

La Commission européenne va envoyer samedi 37 tonnes d’aide médicale d’urgence en République centrafricaine (RCA), a annoncé jeudi la commissaire chargée de l’aide humanitaire, Kristalina Georgieva. Cette nouvelle opération vient s’ajouter à un pont humanitaire aérien assuré par l’Union européenne entre Bangui et Douala (Cameroun).

 

«Une catastrophe humanitaire est en train de se dérouler sous nos yeux en République centrafricaine. La population entière est touchée et rien qu’à Bangui, le nombre de personnes déplacées a augmenté de 130 000 en l’espace de seulement quelques jours. Nous devons leur faire parvenir de l’aide maintenant», a dit Kristalina Georgieva.

 

«La communauté internationale, menée par la France, se mobilise pour faire face à la spirale de violence qui est à l’origine du drame humanitaire. Du point de vue humanitaire, nous avons deux priorités immédiates : mobiliser autant d’assistance que possible et la faire parvenir aux personnes qui en ont besoin», a-t-elle ajouté.

 

Trois organisations humanitaires non gouvernementales, Médecins du monde (MDM) et les sections française et néerlandaise de Médecins sans frontières (MSF), participent au transport aérien. L’aide d’urgence transportée par avion est composée principalement de médicaments.

 

QUELQUE 530 000 DÉPLACÉS

 

Ce pont aérien depuis l’Europe intervient quelques jours après l’ouverture d’une ligne Douala-Bangui par le service de transport aérien humanitaire de l’Union européenne. Cette ligne entre le Cameroun et la Centrafrique effectue des rotations quotidiennes permettant d’acheminer des biens humanitaires ainsi que du personnel dans le pays.

 

La situation en République centrafricaine se détériore rapidement. Plus de 530 000 personnes sont déplacées dans le pays, 10% de la population totale a fui et 2,3 millions de personnes ont besoin d’une assistance immédiate.

 

Au cours des cinq dernières années, la Commission européenne a été l’un des principaux bailleurs de fonds du pays, avec depuis le début de l’année une contribution à hauteur de 20,5 millions d’euros.

Centrafrique : l'Europe prête à envoyer une aide humanitaire d'urgence
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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 17:43

 

 

 

 

 

 

AFP le 12/12/2013 à 17:06

 

Bangui était menacée jeudi d'une nouvelle explosion de violences et d'une crise humanitaire après les massacres de la semaine passée qui ont fait des dizaines de milliers de déplacés, réfugiés près de l'aéroport ou terrés dans les quartiers.

 

Des points d'extrême tension subsistaient dans la capitale centrafricaine, notamment dans le quartier majoritairement musulman du PK-5, au centre-ville, où les corps de six musulmans, dont un enfant de 7 ans, massacrés par des chrétiens, ont été amenés à la mosquée, selon des témoins.

 

En représailles, un chrétien circulant à moto a été tué à la machette par une foule en colère. "On va laver le sang avec le sang", a crié un homme à un journaliste de l'AFP.

 

Au même endroit, une patrouille de l'opération française Sangaris a été violemment prise à partie par des musulmans en colère, et un moment presque encerclé par la foule qui criait "Français complices", "Vous aidez les chrétiens à nous tuer!".

 

"Les Français organisent le génocide", a accusé un adulte dans la foule, résumant la montée d'un fort sentiment anti-français dans la minorité musulmane depuis le début de l'opération Sangaris il y a une semaine pour rétablir la sécurité en Centrafrique. L'armée française a entrepris depuis lundi le désarmement des groupes qui terrorisaient les populations, visant de fait les ex rebelles de la Séléka, des combattants majoritairement musulmans qui ont terrorisé les populations à dominante chrétienne depuis leur arrivée au pouvoir.

 

Ailleurs, dans les quartiers de Bangui relativement épargnés par les violences, la vie revenait peu à peu à un semblant de normalité. La population recommençait à se déplacer à la recherche des commerces ouverts dans la ville toujours survolée par des avions de combat et parcourue par des patrouilles de blindés français.

 

"La nuit a été calme, la situation progressivement est sécurisée", a déclaré le président français François Hollande en visite au Brésil.

 

"Mais, enfin, il faut être très attentifs, prudents, vigilants et faire le désarmement jusqu'au bout", a-t-il ajouté.

 

Selon l'état-major français, il reste entre "3.000 à 8.000 membres de groupes armés" dans Bangui. "La grande majorité des groupes armés qui faisait régner la terreur" dans la ville a rejoint les casernes qui leur étaient assignées.

 

Sur le plan humanitaire, la situation était jugée alarmante par des ONG présentes à Bangui et en province alors que le flot des Centrafricains fuyant les violences grossit. Selon des agences de l'ONU, on compte plus de 100.000 déplacés rien que dans Bangui sur environ 800.000 habitants.

 

Massés aux abords de l'aéroport pour se placer sous la protection de l'armée française, ils étaient au moins 45.000 jeudi matin, selon des sources humanitaires sur place. Quelques tentes y ont été dressées, certains ont fabriqué des abris avec des sacs en plastique, mais la plupart demeuraient à la belle étoile.

 

"On n'a pas à manger, on n'a pas d'abri, pas d'école, pas d'avenir", témoignait Jefferson, venus avec 11 enfants du quartier de Boy-Rabe.

 

"On cherche un refuge, mais il n'y a pas d'eau, pas de nourriture", ajoutait un autre, venu du quartier voisin de Boeing, où la population était terrorisée par les exactions des ex-rebelles de la Séléka.

 

Appel à une intervention humanitaire de l'ONU

 

Au PK-5, d'autres déplacés ont cherché refuge chez des parents, fuyant les pillages et les tueries qui ont fait au moins 400 morts la semaine dernière.

 

Aux abords de l'aéroport, où les organisations humanitaires considèrent la situation comme la plus alarmante, avec de possibles risques d'épidémies, Médecins sans Frontières (MSF) a monté une clinique mobile, qui assure 200 à 300 consultations par jour.

 

Mais il y a seulement deux points d'eau, installés par la Croix-Rouge, pour tous les déplacés. Et depuis une semaine, les agences d'aide des Nations unies n'ont procédé à aucune distribution de nourriture, déplore sous couvert d'anonymat un responsable humanitaire.

 

MSF, qui appelle à un "changement urgent et radical de la réponse humanitaire des Nations unies" à la hauteur de la crise actuelle, a adressé jeudi une lettre ouverte à la secrétaire générale adjointe de l'ONU chargée des affaires humanitaires Valérie Amos.

 

"Malgré ses efforts importants, MSF -et les rares ONG présentes- ne peuvent pas couvrir tous les besoins", insiste Bart Janssens, directeur des opérations de l'ONG.

 

"Les agences des Nations Unies doivent maintenant apporter une réponse solide et concrète", ajoute M. Janssens.

 

la situation est aussi très grave à l'intérieur du pays, comme à Bossangoa, ville du nord-ouest où, depuis deux mois, 40.000 chrétiens fuyant des exactions se sont rassemblés autour de l'archevêché "entassés sur seulement 4 hectares", explique Action contre la faim (ACF) dans un communiqué.

 

Ailleurs dans la ville, les violences de la semaine dernière ont entrainé le quadruplement des réfugiés musulmans, passés de 1.600 à près de 7.000.

 

"Il y a beaucoup trop de pression sur un si petit espace", se plaint Alexis Ottenwalter, un responsable d'ACF à Bossangoa.

 

Signe toutefois d'un relatif retour à la normale, Air France a annoncé qu'elle reprenait jeudi son vol hebdomadaire vers Bangui, annulé mardi.

 

Et une semaine après le feu vert de l'ONU à l'opération de la France, officiellement en appui à la force africaine (Misca) déjà présente en Centrafrique, de premiers renforts de pays du continent arrivaient.

 

Une cinquantaine de soldats burundais ont quitté Bujumbura pour préparer le déploiement d'un contingent de 850 hommes. Ils vont rejoindre les plus de 3.000 soldats africains déjà présents et qui doivent à terme totaliser 6.000 hommes et prendre la relève des Français.

 

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Centrafrique : Bangui menacée de nouvelles violences
Centrafrique : Bangui menacée de nouvelles violences
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Centrafrique-Presse.com
12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 17:28

 

 

 

 

 

 

Chers compatriotes, chers amis de la République Centrafricaine,

 

C'est avec le cœur rempli de peine et de détresse que nous nous adressons aujourd'hui à vous pour évoquer la situation dans notre très cher pays.

 

Comme vous le savez la Centrafrique en particulier sa capitale Bangui est le théâtre d'affrontements ayant causé la mort de nombreux compatriotes mais aussi de deux soldats français venus chez nous pour défendre les populations civiles et les victimes des exactions.

 

Nous voulons en ce jour au nom de l'Association Humanitaire pour la Centrafrique (AHCA) et au nom de tout le peuple centrafricain et des amis de la Centrafrique, présenter toutes nos condoléances aux familles de toutes les victimes, aux familles des soldats français morts pour protéger nos compatriotes, et à tous les parents et proches des personnes ayant perdu la vie depuis le début des affrontements. 


Nous avons une pensée pour toutes les victimes et nous souhaitons un prompt rétablissement à tous les blessés.

 

Aujourd'hui plus que jamais nous souhaitons juste un retour à la paix dans notre cher pays ainsi que de la fraternité, et la générosité qui ont toujours caractérisé le peuple centrafricain.

 

« Le monde  a besoin de l'esprit de liberté, d'égalité et de fraternité,

 

L’ Afrique a besoin de l'esprit d'union, de patriotisme et d'humanisme

 

La République centrafricaine, a besoin de l'esprit de solidarité, de réconciliation et surtout du Pardon et de la PAIX. »

 

Merci à tous pour votre soutien.

 

 

Laurence MAYANGA-LENGBE 


Porte parole de l'Association humanitaire pour la Centrafrique

 

06.95.39.88.31

COMMUNIQUE DE PRESSE DE L'ASSOCIATION HUMANITAIRE POUR LA CENTRAFRIQUE
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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 17:13

 

 

 

 

 

 

 

http://www.20minutes.fr  12/12/2013 à 13h33 -- Mis à jour le 12/12/2013 à 14h59

 

HUMANITAIRE - L'ONG MSF vient d'adresser une lettre ouverte à Valérie Amos, la secrétaire générale adjointe des Nations-Unies chargée des Affaires Humanitaires...

 

Les agences humanitaires onusiennes viennent de décider de mobiliser davantage de moyens et de ressources pour répondre à la crise humanitaire en Centrafrique alors que plus de 40.000 personnes survivent sur le site de l'aéroport de Bangui, la capitale, dans des conditions effroyables.

 

Lettre ouverte de MSF à Valerie Amos

 

Pour Médecins sans frontières (MSF), cette décision doit se concrétiser sur le terrain compte tenu des difficultés rencontrées jusqu’à présent par les agences onusiennes pour apporter une réponse adaptée à la gravité et à l’ampleur des besoins. L'ONG a adressé aujourd'hui une lettre ouverte à Valérie Amos, secrétaire générale adjointe des Nations unies chargée des affaires humanitaires pour réclamer des mesures d'urgence.

 

Plus de 40.000 survivent sur le site de l'aéroport de Bangui

 

Aujourd’hui, plus de 40.000 personnes survivent sur le site de l’aéroport de Bangui. Sur le terrain, MSF a alerté plusieurs fois les agences des Nations Unies, demandant que de la nourriture, des tentes et du matériel d’hygiène soient immédiatement déployés, mais sans qu’aucune réponse concrète ne puisse être apportée. A Yaloké et Bouca, où la situation est critique, et en dépit des demandes répétées de MSF, les agences des Nations Unies ne sont toujours pas intervenues. Lors des récents évènements à Bossangoa, MSF a pris en charge des dizaines de blessés et continuer à creuser des latrines et assurer un accès à l’eau potable aux personnes déplacées alors que les agences onusiennes ont cessé toute activité de distribution de nourriture pendant quatre jours.

 

Des moyens qui arrivent tard

 

Depuis la décision de l’Inter-Agency Standing Committee (IASC), un forum décisionnel impliquant les principales agences humanitaires onusiennes, de renforcer la réponse humanitaire des Nations unies en Centrafrique, l'aide davantage de moyens devrait être acheminés. Soit, enfin, une réponse adaptée à la crise humanitaire en Centrafrique. Mais cette décision arrive très tard. Beaucoup auraient dû être déjà fait au regard de la dégradation de la situation humanitaire en Centrafrique depuis plusieurs mois. «Cette décision tardive doit maintenant être suivie d'effet et initier un changement radical et immédiat dans la façon dont les agences humanitaires onusiennes ont jusqu'à présent répondu à la crise», explique Bart Janssens, directeur des opérations à MSF.

 

Rétablir la sécurité dans un pays livré au chaos

 

La semaine dernière, l'ONU a donné son feu vert à la France pour lancer une nouvelle opération militaire, en appui à la force africaine (Misca) déjà présente en Centrafrique, pour rétablir la sécurité dans le pays livré au chaos depuis le renversement en mars du président François Bozizé par la coalition rebelle Séléka dirigée par Michel Djotodia. Selon Paris, les soldats français ont pour mission de «rétablir la sécurité, protéger les populations et garantir l'accès de l'aide humanitaire» et stopper une spirale infernale de violences inter-religieuses depuis la prise du pouvoir par la Séléka, une coalition hétéroclite de groupes rebelles à dominante musulmane. 

 

 A. Le G.

Lu pour vous : Centrafrique : Les ONG tirent la sonnette d'alarme
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