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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 00:38

 

 

 

 

 


(Panapress) 27-11-2013 : Le président de la transition en Centrafrique, Michel Djotodia, est arrivé mercredi à Brazzaville pour une visite de travail au cours de laquelle il aura des entretiens avec le chef de l'Etat congolais, Denis Sassou-Nguesso



M. Djotodia a été accueilli à l’aéroport international de Maya-Maya par le ministre d’Etat, directeur de Cabinet du président congolais, Firmin Ayessa, en présence des membres du gouvernement.


Au cours de sa visite, Djotodia et Sassou-Nguesso auront des entretiens sur la situation de crise sécuritaire et humanitaire que traverse la Centrafrique depuis l’arrivée au pouvoir de la coalition la "Séléka", le 24 mars 2013, selon le programme officiel.



Le 6 novembre dernier, lors d'une visite officielle à Oyo, petite ville située à  plus de 550 kilomètres au nord de Brazzaville, le président Djotodia avait promis de rétablir la paix d’ici la fin de cette année dans son pays, en proie à l’insécurité depuis le renversement du régime de François Bozizé, en mars 2013.

 

 

Source : http://www.africanmanager.com/158644.html

Arrivée à Brazzaville du président de la transition en Centrafrique
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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 23:25

 

 

 

 

Par FRANCE 24   26/11/2013

 

L'ambassadeur de France aux Nations unies a annoncé mardi que le projet de résolution proposé par la France pour une intervention rapide en Centrafrique, qui prévoit le recours à la force, serait voté la semaine prochaine à l'ONU.

 

Après avoir dressé un bilan très sombre de la situation en Centrafrique, Gérard Araud, ambassadeur de la France aux États-Unis, a annoncé mardi 26 novembre, que le projet de résolution proposé par Paris serait adopté la semaine prochaine à l'ONU.

 

La résolution est placée sous le chapitre 7 de la Charte de l'ONU, qui prévoit le recours à la force. Elle autorise la Misca à se déployer "pour une période initiale de six mois" afin de rétablir la sécurité et de protéger les civils.

 

Selon le diplomate français, sans "action rapide et décisive" en Centrafrique, il existe un risque "que la crise échappe à tout contrôle" et s'aggrave dans un "conflit religieux et ethnique", entre chrétiens et musulmans, qui pourrait mener à des "atrocités généralisées". La République centrafricaine risque aussi de "devenir un vivier pour les extrémistes et les groupes armés".

 

Aux yeux de l'ambassadeur français, la situation en Centrafrique n'est pas la même qu'au Mali. "Nous n'avons pas à faire à des groupes terroristes armés, nous avons en face de nous, disons-le, des petits voyous qui profitent de l'effondrement de l'État, qui pillent, tuent et violent mais ne se battent pas vraiment." Et de conclure, "l'opération sera certainement plus facile qu'au Mali."

 

Source : http://www.france24.com/fr/20131126-centrafrique-voyous-terroristes-ambassadeur-onu?ns_campaign=editorial&ns_source=RSS_public&ns_mchannel=RSS&ns_fee=0&ns_linkname=20131126_centrafrique_voyous_terroristes_ambassadeur_onu

Lu pour vous : "En Centrafrique, ce sont des voyous, pas des terroristes comme au Mali"
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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 22:42

 

 

 

 

 

 

http://www.leparisien.fr  26.11.2013, 10h47

 

Après le Mali, la France s'apprête à intervenir en Centrafrique, pays en proie à l'anarchie depuis le renversement du président François Bozizé en mars. «Un millier de soldats» vont être déployés «pour une période brève, de l'ordre de six mois à peu près», a annoncé mardi Jean-Yves Le Drian. 

 

«La France accompagnera une force africaine déjà en cours de constitution, composée d'éléments militaires venus des pays voisins pour faire en sorte que ce massacre s'arrête», a précisé le ministre français de la Défense sur Europe 1. L'opération en Centrafrique «n'a rien à voir avec le Mali, a-t-il ajouté. Là, c'est l'effondrement d'un Etat et une tendance à l'affrontement confessionnel».



Si la France prend soin de souligner qu'elle est «en appui» et qu'elle ne réédite pas son intervention au Mali, qui visait à neutraliser des groupes islamistes armés, elle apparaît cependant comme pour ce pays à la manoeuvre et sur tous les fronts, diplomatique comme militaire. A l'ONU, Paris a soumis lundi soir à ses partenaires du Conseil de sécurité un projet de résolution visant à renforcer la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) déjà présente, avec la perspective de la transformer en force de l'ONU de maintien de la paix. Jusqu'à présent plusieurs pays, notamment les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne, semblaient réticents à financer une nouvelle opération de maintien de la paix en Afrique. 

 

Une résolution adoptée à l'ONU la semaine prochaine


Dans un premier rapport examiné lundi par les 15 membres du Conseil, Ban Ki-moon avait évoqué le déploiement de 6.000 à 9.000 Casques bleus pour sécuriser le pays. Selon l'ONU, sans «action rapide et décisive» en République centrafricaine, il existe le risque «que la crise échappe à tout contrôle» et s'aggrave dans un «conflit religieux et ethnique», entre chrétiens et musulmans, qui pourrait mener à des «atrocités généralisées». L'ONU redoute aussi que la Centrafrique devienne «un vivier pour les extrémistes et les groupes armés».


Lundi, l'ambassadeur français à l'ONU Gérard Araud a estimé que le projet de résolution proposé par Paris pourrait être adopté la semaine prochaine. La résolution est placée sous le chapitre 7 de la Charte de l'ONU, qui prévoit le recours à la force. Elle autorise la Misca à se déployer «pour une période initiale de six mois» pour tenter de rétablir la sécurité et de protéger les civils. La force panafricaine compte actuellement 2.500 hommes, sur un total prévu de 3.600, mais elle peine à atteindre son effectif plein et manque de moyens. La résolution demande à l'ONU de mettre en place un fonds pour financer la Misca et invite les Etats membres à y «contribuer généreusement et rapidement». Le projet de résolution, qui réclame «l'application rapide des accords de transition» en RCA, avec dans la foulée des élections libres et équitables, «autorise les forces françaises» présentes en RCA à «prendre toutes les mesures nécessaires pour soutenir la Misca».

 

Paris compte environ 410 militaires aujourd'hui en Centrafrique, basés à l'aéroport de Bangui. A l'issue d'une rencontre lundi à Paris avec le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, le Premier ministre centrafricain de transition Nicolas Tiangaye avait annoncé que la France était prête à envoyer en Centrafrique 800 soldats supplémentaires

 

Des suspicions de «crimes contre l'humanité»


La Centrafrique est en proie aux violences depuis le renversement, le 24 mars, du régime de François Bozizé par Michel Djotodia, chef de la coalition rebelle Séléka, devenu depuis président. Il y a quelques mois, les chrétiens, largement majoritaires, et les musulmans vivaient en bonne intelligence. Mais les exactions à répétition de l'ex-rébellion Séléka, à majorité musulmane, ont rapidement généré des tensions, poussant des populations chrétiennes à former des "groupes d'autodéfense" (appelés "anti-balaka") pour s'en prendre aux musulmans. Nicolas Tiangaye a fait état lundi d'une «insécurité généralisée», «de graves crimes de guerre et crimes contre l'humanité». Il a estimé que «la France a les moyens, militaires, financiers et diplomatiques pour que son action soit efficace».

 

LeParisien.fr

 

Lu pour vous : Soldats français en Centrafrique : «Rien à voir avec le Mali», assure Le Drian
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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 22:02

 

 

 

Centrafrique : la France convainc l'ONU de la nécessité d'un recours à la force

 

LE MONDE | 26.11.2013 à 11h38 • Mis à jour le 26.11.2013 à 13h38 |Par Alexandra Geneste (New York (Nations Unies) correspondante)

 

Huit mois. C'est le temps qu'il aura fallu aux quinze pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU pour s'entendre sur le « besoin d'une action rapide et décisive »en République centrafricaine (RCA). Huit mois, 4,6 millions de personnes affectées par une crise humanitaire sans précédent, dont un million en situation d'insécurité alimentaire, 400 000 déplacés et 68 000 autres réfugiés dans les Etats voisins. « Tous les pays partagent la même préoccupation (…), le même constat alarmant », a résumé, lundi 25 novembre, l'ambassadeur de France, Gérard Araud, à l'issue des premières consultations de l'organe exécutif des Nations unies sur un rapport recommandant l'envoi de 6000 à 9000 casques bleus.

 

Cette option, défendue par Paris depuis plusieurs mois pour sécuriser le pays livré au chaos après le renversement du président Bozizé en mars, est celle que favorise le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, au profit de quatre autres, jugées moins « viables ».

 

LES CRAINTES AMÉRICAINES LEVÉES

 

Malgré les réticences américaines – les Etats-Unis refusant de financer une opération de maintien de la paix (OMP), quatre mois après le déploiement de la quinzième du genre au Mali –, le consensus semble l'avoir emporté. A peine les quinze membres s'étaient-ils quittés, après avoir entendu le vice-secrétaire général de l'ONU, Jan Eliassonmettre en garde contre un « conflit religieux et ethnique » entre chrétiens et musulmans risquant de mener à des « atrocités de masse », que la France faisait circuler un projet de résolution destiné à transformer à terme en une OMP la force panafricaine déjà présente en Centrafrique (Misca).

 

Le texte, dont Le Monde a obtenu copie, devrait être soumis au vote la semaine prochaine, alors que la France héritera de la présidence du Conseil de sécurité au mois de décembre. Aucun des quinze membres ne s'est opposé aux propositions françaises, a fait savoir Gérard Araud. Mardi 26 novembre, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la défense, a annoncé sur Europe 1 qu'un millier de soldats seraient déployés dans le pays « pour une période brève, de l'ordre de six mois à peu près ». Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères évoquait, lui, sur France-Culture en direct du Monde, 800 soldats.

 

La résolution, placée sous chapitre VII de la Charte des Nations unies, prévoyant un recours à la force, autorise les forces françaises déployées en RCA à «prendre toutes les mesures nécessaires pour soutenir la Misca ». Les Français joueront le rôle d'une « force de relais » pour protéger les civils en attendant que la force panafricaine puisse le faire, a précisé l'ambassadeur. 3 600 soldats africains sont censés être déployés au 19 décembre.

 

Mais cette force sous l'égide de l'Union africaine « est sous-équipée, sans capacité financière soutenable, et certains de ses contingents, au lieu de protégerles populations, monnayent leurs services de sécurité à des firmes privées », estime le numéro 2 des opérations de maintien de la paix, Edmond Mulet. « Personne ne croit au succès de la Misca, seule l'ONU sait et peut faire en matière de protection des civils », estime un des nombreux acteurs humanitaires.

 

En attendant, et parce qu'il faut six mois en moyenne pour le déploiement d'une OMP, la résolution attribue un mandat de cette durée à la Misca, décide la création d'un fonds fiduciaire pour gérer les contributions volontaires destinées à la financer, impose un embargo sur les armes et demande à Ban Ki-moon de livrer, dans « trois mois au plus tard », un concept d'opération pour l'envoi de casques bleus.

 

 

 

Centrafrique : Paris prêt à envoyer un millier de soldats supplémentaires

 

http://www.humanite.fr   le 26 Novembre 2013

 

Un millier de soldats français supplémentaires seront présents en Centrafrique pour appuyer ce pays "en voie d'effondrement" pendant environ six mois a déclaré la ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Information confirmée par le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius qui rappelle que la France interviendrait après le vote de la résolution aux Nations Unies, attendu la semaine prochaine.

 

"Un millier de soldats" français vont être déployés en Centrafrique "pour une période brève, de l'ordre de six mois à peu près", afin de rétablir l'ordre en appui d'une force africaine, a annoncé mardi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. "La France accompagnera une force africaine déjà en cours de constitution, composée d'éléments militaires venus des pays voisins pour faire en sorte que ce massacre s'arrête", a-t-il précisé sur Europe 1. L'opération en Centrafrique "n'a rien à voir avec le Mali", a-t-il dit. "Là, c'est l'effondrement d'un Etat et une tendance à l'affrontement confessionnel".

 

De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré que ce chiffre "faisait sens". "Dès lors que nous aurons cette autorisation par la communauté internationale (.. ), nous procéderons à un renforcement de notre présence. Nous annoncerons les modalités le moment venu", a-t-il déclaré sur France Culture. Il a rappelé que l'intervention de la France porterait sur quatre domaines : la sécurité, l'humanitaire, la transition politique et le développement économique. Laurent Fabius a par ailleurs souligné que la situation en Centrafrique représentait un risque d'implosion pour l'ensemble de l'Afrique centrale. "Il y a un risque d'implosion dans tous les domaines qui est absolument massif", a dit le chef de la diplomatie française, interrogé sur une situation que certains estiment pré-génocidaire. "Jusqu'à présent, cela ne concernait, et c'était déjà trop, que les Centrafricains, et aujourd'hui si le vide et l'implosion s'installent, cela va concerner tous les pays de la région, c'est-à-dire le Tchad, les Soudans, le Congo, le Cameroun", a-t-il ajouté.

 

Si la France prend soin de souligner qu’elle est «en appui» et qu’elle ne réédite pas en Centrafrique, ex-colonie, son intervention armée du début de l’année au Mali, qui visait à neutraliser des groupes islamistes armés, elle apparaît cependant comme pour ce pays à la manœuvre et sur tous les fronts, diplomatique comme militaire. A l’ONU, Paris a soumis lundi soir à ses partenaires du Conseil de sécurité un projet de résolution visant à renforcer la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) déjà présente, avec la perspective de la transformer en force de l’ONU de maintien de la paix. Jusqu’à présent plusieurs pays, notamment les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne, semblaient réticents à financer une nouvelle opération de maintien de la paix en Afrique. Dans un premier rapport examiné lundi par les 15 membres du Conseil, Ban Ki-moon avait évoqué le déploiement de 6 000 à 9 000 Casques bleus pour sécuriser le pays, en proie aux violences depuis le renversement, le 24 mars, du régime de François Bozizé par Michel Djotodia, chef de la coalition rebelle Séléka, devenu depuis président par intérim. Selon le département d'Etat américain, la violence a fait près de 400.000 déplacés dans le pays et 68.000 réfugiés dans les pays voisins depuis que Michel Djotodia a perdu le contrôle de sa coalition de chefs de guerre.

 

Paris compte environ 410 militaires aujourd'hui en Centrafrique, basés à l'aéroport de Bangui. A l'issue d'une rencontre lundi à Paris avec le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, le Premier ministre centrafricain de transition Nicolas Tiangaye avait annoncé que la France était prête à envoyer en Centrafrique 800 soldats supplémentaires. Nicolas Tiangaye a fait état lundi d'une "insécurité généralisée", "de graves crimes de guerre et crimes contre l'humanité". Il a estimé que "la France a les moyens, militaires, financiers et diplomatiques pour que son action soit efficace".

Lu pour vous : Centrafrique : la France convainc l'ONU de la nécessité d'un recours à la force
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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 21:56

 

 

 

 

 

http://www.lefigaro.fr   26/11/2013 à 20:02  Isabelle Lasserre

 

Comme elles le firent avant de déclencher l'opération «Serval» au Mali, les autorités françaises ont sensibilisé en amont les opinions publiques et leurs partenaires étrangers pour préparer l'intervention en Centrafrique, jugée inéluctable.

 

Dès le mois de septembre, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, la diplomatie française a pris l'initiative d'une réunion de crise sur la situation en République centrafricaine, dont la chute vers les abîmes peut menacer le précaire équilibre d'une région en crise. Le pays est au bord du chaos depuis quinze ans, mais la situation s'est aggravée après le coup d'État de mars 2013.

 

Les tensions interreligieuses menacent de dégénérer en massacres. La situation humanitaire est jugée «particulièrement préoccupante». Le potentiel de déstabilisation est aussi régional, puisqu'il implique des rebelles tchadiens et soudanais et que la secte islamiste nigériane Boko Haram étend désormais ses tentacules jusqu'au Cameroun et au Tchad, des voisins de la Centrafrique. «Laisser se créer un vide dans cette région où l'on trouve de nombreux salopards serait suicidaire», résume un diplomate français. «L'expérience nous apprend combien il est dangereux de laisser ainsi se développer des “zones grises”, refuges de trafics et de groupes terroristes», écrit Laurent Fabius dans une tribune au Figaro. Le chef de la diplomatie française écarte tout à la fois «l'indifférence» et «l'inaction». «Nous ne voulons pas, demain, payer et subir le prix, beaucoup plus lourd, de l'inaction», poursuit-il.

 

«Nous ne voulons pas, demain, payer et subir le prix, beaucoup plus lourd, de l'inaction» 

 

Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères

 

Une fois de plus sur le continent, c'est la France, l'ancienne puissance coloniale, qui s'impose comme l'ultime recours militaire pour remettre de l'ordre dans le désordre africain, empêcher la formation d'un État failli, d'un trou noir dans une région déjà si fragile. Les armées africaines ne sont pas au niveau. L'Europe est aux abonnés absents. La Grande-Bretagne s'intéresse surtout à l'Afrique anglophone, notamment à la Somalie. Les États-Unis ont accepté de faire un chèque mais n'envisagent pas de participer au niveau militaire. «On constate un désintérêt général pour ce pays paumé au cœur de l'Afrique, au lourd passif de crises. En Europe et ailleurs, la tendance a donc été de se tourner vers la France», explique une source diplomatique. Revoilà donc l'armée française dans l'un de ses éléments naturels, la brousse africaine, qu'elle connaît et maîtrise mieux que quiconque.

 

De quoi faire revenir au grand galop la Françafrique, zombie qu'aucun gouvernement, qu'il soit de droite ou de gauche, n'a encore réussi à achever? Pas forcément. «L'intervention en Centrafrique n'est pas une lubie française. Elle se fait avec la mobilisation de la région entière», commente une source diplomatique.

 

«Il s'agit plutôt d'un coup de main ponctuel donné au pays et à la région avant de passer le relais rapidement, au bout de six mois»

 

Une source diplomatique

 

La Communauté économique des États de l'Afrique centrale (Ceeac) a fourni des troupes à la force africaine, même si cette dernière peine à atteindre ses effectifs et manque de moyens. L'action militaire de la France est appuyée par l'Union africaine. L'appui opérationnel fourni par la France fera en outre l'objet d'un mandat international, principal garant pour éviter l'enlisement et les critiques. Paris a soumis lundi à ses partenaires du Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution visant à renforcer la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), avec la perspective de la transformer en force de l'ONU de maintien de la paix. Le projet de résolution pourrait être adopté la semaine prochaine à New York, sous chapitre VII de la charte de l'ONU, celui qui prévoit le recours à la force. La Centrafrique n'est pas non plus le Mali. «Il s'agit plutôt d'un coup de main ponctuel donné au pays et à la région avant de passer le relais rapidement, au bout de six mois», explique une source diplomatique.

 

Le vœu de l'Élysée est de faire monter en puissance les institutions africaines et les agences internationales pour prévenir et résoudre les crises sur le continent. En l'absence d'acteurs suffisamment impliqués ou équipés, il est pour l'instant toujours resté pieu. L'Afrique demeurant l'une des principales zones d'influence de la France, ce ne sera sans doute pas la dernière fois que les autorités françaises devront voler au secours de pays au bord du gouffre sur le continent africain.

 

«Ce n'est ni bien ni mal, c'est un fait. Un fait relativement assumé par l'équipe de François Hollande», commente une source diplomatique. C'est la raison pour laquelle Paris organise en décembre un sommet de l'Élysée sur la sécurité et la paix en Afrique. D'autres considèrent au contraire cette initiative comme du «paternalisme mal placé».

Lu pour vous : Centrafrique : Paris prêt à intervenir militairement dans quelques jours
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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 21:54

 

 

 

 

 

http://www.lefigaro.fr  Tanguy Berthemet  26/11/2013 à 20:02

 

Le pays s'est enfoncée dans l'anarchie depuis le renversement en mars du président François Bozizé par Michel Djotodia, le chef de la coalition rebelle Séléka qu'il a depuis dissoute sans pour autant réussir à rétablir l'ordre.

 

La Centrafrique n'en finit plus de s'enfoncer dans le chaos. L'ex-colonie française est livrée aux bandes de pillards armés et le pouvoir ne parvient qu'à contrôler le centre de la capitale, et encore à grand peine. Rares sont ceux qui, en décembre dernier, avaient prévu l'ampleur de la catastrophe.

 

La Séléka («alliance» en sango, la langue locale), la nouvelle insurrection, était alors aux portes de Bangui. «C'était un mouvement totalement inconnu, surgi de nulle part, avec pour unique programme de renverser le président Bozizé», souligne un ancien premier ministre centrafricain. Cette rébellion est en fait la fusion de quatre groupes du nord du pays, notamment la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) et l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR). Elle avait conquis la Centrafrique en quelques semaines, chassant les Faca, l'armée officielle. L'élan de la Séléka, qui compte alors moins de 2000 hommes, se brise sur la force africaine, la Micopax, venue pour tenter de stabiliser le pays. La France n'intervient pas, se contentant d'envoyer 400 hommes à l'aéroport.

 

«Il ne s'agit plus d'une rébellion venue pour installer un nouveau régime : elle n'a ni programme ni ligne politique»

 

Un diplomate

 

Le 24 mars, en dépit d'un accord de paix entre les partis signé à Libreville, la Séléka relance son offensive et s'empare de Bangui sans combattre. François Bozizé prend la fuite et Michel Djotodia, le chef de la Séléka, prend la place. La ville est livrée à un vaste pillage qui dure trois jours. Des voitures volées partent vers le nord chargées d'électroménager, d'argent et de vêtements. Une véritable curée. Car le mouvement à, entre-temps, considérablement changé. «La Séléka s'est renforcée en recrutant n'importe qui. Des petits voyous trouvés sur les routes, mais surtout des soldats de fortune soudanais et tchadiens attirés par le bruit des armes», analyse un militaire africain de haut rang. Chaque groupe vit en autonomie sous les ordres d'un général autoproclamé qui règne sur un quartier, une rue ou une petite ville de province. Au bilan, la Séléka, coalition hétéroclite qui demandait déjà du doigté pour être dirigée, se révèle totalement rétive à toute hiérarchie. «Il ne s'agit en fait plus d'une rébellion venue pour installer un nouveau régime: elle n'a ni programme ni ligne politique. C'est une coalition de soldats, souvent étrangers, qui se livre à une gigantesque razzia à l'échelle d'un pays», remarque un diplomate.

 

Totale incompréhension

Entre les populations terrorisées et les «libérateurs» de la Séléka, qui ne parlent ni français ni sango, l'incompréhension est totale et la haine solide. Dans cette ville chrétienne, comme 85 % des Centrafricains, elle se cristallise sur l'islam, la religion des rebelles. Rapidement, les civils musulmans, souvent des commerçants, sont accusés de complicité avec les «pillards» et traité «d'étrangers». «Ils ne sont pas d'ici», entend-on. Mgr Nzapalainga, l'archevêque de Bangui, n'hésite pas à parler «d'occupation» de son pays.

 

Michel Djotodia, conscient de la dérive, a bien tenté de réagir. En septembre, il a fait publier un décret pour dissoudre la Séléka. Avec quelques résultats. Mais les désarmements promis restent lettre morte. Ces dernières semaines, les exactions ont donc repris. Le premier ministre de transition, Nicolas Tiangaye, nommé sous la pression internationale, est tout aussi impuissant. Quant aux quelque 3000 soldats africains de la Micopax, ils ne peuvent que parer au plus pressé, notamment dans les campagnes

 

Car hors Bangui, la situation est totalement hors de contrôle, le pays livré au bon-vouloir de l'ex-Séléka. Des milices se sont créées, les anti-Balaka, pour officiellement lutter contre la Séléka. Mais en fait, ces villageois, munis d'armes artisanales, s'en sont pris essentiellement aux civils musulmans. Puis redoutant les vengeances, ont fui en brousse, avec femmes et enfants, laissant les villages déserts. «Nous sommes au bord d'une confrontation religieuse sanglante», constate-t-on alors à l'Élysée. C'est fort de cette crainte et de la certitude que ni le pouvoir de Michel Djotodia ni la bonne volonté des troupes africaines ne pourront sortir la Centrafrique de l'ornière que la France s'est décidée à intervenir.

Lu pour vous : La Centrafrique a basculé dans le brigandage et la haine
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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 21:51

 

 

 

 

http://www.rue89.com

 

 

DÉCRYPTAGE  26/11/2013 à 15h46

 

 

Pierre Haski 

 

 

Pour la troisième fois cette année, François Hollande s’apprête à ordonner une intervention militaire à l’étranger. Après le Mali en janvier, la Syrie en septembre qui n’a finalement pas eu lieu pour les raisons que l’on connait, un millier de soldats français sont sur le point d’être envoyés en République centrafricaine.

 

François Hollande est donc solidement installé dans son rôle de Commandant en chef où on l’attendait le moins, faisant preuve de la détermination et de l’autorité dont l’opinion juge qu’elles lui font défaut dans les affaires nationales.

 

Au plus bas dans les sondages, le président ne peut attendre aucun « bénéfice » politique immédiat d’une telle opération militaire. Celle du Mali, globalement réussie même si les forces françaises sont contraintes de se maintenir plus longtemps que prévu, ne lui a apporté qu’une petite éclaircie d’image, mais n’a rien changé dans l’opinion.

 

Le retour de la France en Afrique

 


L’enjeu de cette intervention au cœur de l’Afrique est ailleurs : il est dans le « retour » de la France sur le continent noir, après des décennies d’ingérence(« Françafrique ») suivies d’une période de relative indifférence ou de profondes maladresses (« l’homme africain n’est pas entré dans l’histoire » - Sarkozy à Dakar en 2008).

 

Un choix stratégique visible sur le terrain militaire, mais pas seulement. Les 6 et 7 décembre, la France accueillera de nombreux chefs d’Etat africains pour un Sommet sur la sécurité, une invitation lancée par François Hollande au lendemain de l’opération au Mali, et qui tombera à pic avec les événements de Centrafrique.

 

Cela fait des années que l’idée d’une prise en charge par les Africains eux-mêmes de leurs enjeux de sécurité est discutée, sans que cela soit possible. Au Mali, l’armée française est intervenue en première ligne faute de capacités militaires africaines, un scénario qui se reproduit en Centrafrique.

 

La République centrafricaine, un non-Etat au cœur du continent, est en train de sombrer dans le chaos, entre rebelles et milices hors de contrôle et des dizaines de milliers d’habitants réfugiés dans les forêts, fuyant les massacres pour tomber dans la faim et la maladie. Les organisations humanitaires présentes, comme Médecins sans frontières ce mardi, appellent à l’aide.

 

Un « porte avions » au cœur de l’Afrique

 

La RCA n’a jamais réellement eu d’Etat depuis son accession à l’indépendance il y a un demi-siècle. La France n’a pas aidé, orchestrant les coups d’Etat comme les couronnements d’empereurs, pour protéger des bases militaires dans un pays considéré comme un « porte-avions » au centre de l’Afrique.

 

Cela a-t-il changé ? Il y a un an, le président centrafricain d’alors, François Bozize, arrivé au pouvoir par les armes, appelait la France au secours face à l’avance de la rébellion Seleka. François Hollande faisait la sourde oreille et les troupes françaises présentes à Bangui assistaient passivement à la victoire des rebelles et au pillage de la capitale, Bangui, quelques mois plus tard.

 

Un an après, la France s’apprête à intervenir, non pas pour soutenir un régime inexistant, mais pour stopper cette descente aux enfers, avant le renforcement espéré de la force africaine et onusienne. Elle va le faire de surcroit après le vote d’une résolution de l’ONU attendu dans les prochains jours (un feu vert dont elle était prête à se passer en Syrie, mais c’est un autre débat...).

 

Cette opération est à portée limitée – un millier d’hommes, six mois –, mais le pari français est hasardeux. Il part du principe que l’apparition de ces soldats européens calmera le jeu dans ce qui apparait plus comme des exactions de soudards incontrôlés que comme une véritable guerre. Cela reste à prouver...

 

Quant à la durée de l’opération, il faudrait un miracle pour que dans les six mois, les forces africaines soient prêts à prendre le relais et assurer à la Centrafrique la stabilité qui lui manque pour tenter de bâtir -enfin- un Etat digne de ce nom.

 

La France, un vague souvenir...

 

Pour l’heure, il y a urgence, même si l’emploi du mot « génocide » à Paris comme à New York crée un malaise : rien ne prouve, jusqu’ici, la volonté d’extermination d’un camp sur l’autre, qu’il soit ethnique ou religieux, comme ce fut le cas au Rwanda par exemple.

 

Si la France réussit cette mission centrafricaine, elle aura reconquis une bonne part de son influence singulièrement affaiblie sur le continent, se positionnement comme un partenaire indispensable là où elle risquait de devenir un vague souvenir...

 

Dans cette Afrique en devenir, qui a diversifié ses partenaires avec l’arrivée massive des Chinois, et l’intérêt accru des Etats-Unis, de l’Inde, du Brésil, etc., la France a tout à y gagner. A condition de ne pas retomber dans ses travers néo-coloniaux d’hier et encore un peu d’aujourd’hui : c’est peut-être le principal défi de François Hollande alors qu’il utilise le plus classique des outils d’influence, le para !

Lu pour vous : Pourquoi François Hollande envoie des troupes en Centrafrique
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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 21:50

 

 

 

 

PARIS Mardi 26 novembre 2013 | 18:28 UTC (Xinhua) - Le ministère français des Affaires étrangères s'est félicité mardi de la nomination récente par l'Union africaine (UA) du général congolais Jean-Marie Michel Mokoko à la tête de la mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA).

 

"La France salue la nomination du général Jean-Marie Michel Mokoko en qualité de représentant spécial de l'Union africaine en République centrafricaine (RCA) et de chef de la force africaine en cours de déploiement dans le pays (MISCA)", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal. "Cette nomination a été faite par Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la commission de l'Union africaine", a rappelé le haut diplomate français, tout en assurant le nouveau dirigeant de la MISCA du "plein soutien de la France dans l'exercice de ses fonctions".

 

"Dès l'adoption d'une nouvelle résolution du conseil de sécurité des Nations Unies, les forces françaises additionnelles, dont le président de la République a annoncé l'envoi, se coordonneront de façon étroite avec la force africaine en vue de l'appuyer dans la mise en œuvre de sa mission", a conclu M. Nadal. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a indiqué mardi matin que le contingent additionnel français serait "de l'ordre d'un millier de soldats".

 

La RCA est confrontée à une crise politique profonde depuis le renversement, le 24 mars dernier, du président François Bozizé par le chef de la coalition rebelle Séléka, Michel Djotodia, qui a pris depuis les rênes du pouvoir à Bangui.

Centrafrique : Paris salue la nomination du général Mokoko à la tête de la MISCA
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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 22:26

 

 

 

 

 

25-11-2013 Point sur les activités N° 13/07

 

En raison de l’insécurité qui prévaut en République centrafricaine (RCA), des dizaines de milliers de personnes n’osent pas quitter la brousse, ce qui les rend vulnérables au paludisme et aux maladies causées par la consommation d’eau non potable.

 

« Même si les autorités de la RCA et la communauté internationale travaillent à renforcer la présence des forces de sécurité en province, des dizaines de milliers de personnes sont contraintes, à cause de l'insécurité, de se réfugier dans la brousse, où elles vivent dans des conditions de vie et d'hygiène déplorables, explique Georgios Georgantas, chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en RCA. Les autorités ont la responsabilité de rétablir l'ordre public, ce qui devrait favoriser la reprise des activités des services publics, notamment l’accès aux soins, et améliorer les conditions de vie. »

 

« La situation qui prévaut actuellement est extrêmement préoccupante. La population réfugiée dans la brousse est souvent obligée de boire une eau de mauvaise qualité ou contaminée. Trouver de quoi manger est aussi problématique pour beaucoup. Ces conditions de vie rendent les déplacés, notamment les enfants en bas âge et les femmes enceintes, extrêmement vulnérables aux maladies », souligne M. Georgantas. Or, l'accès aux soins de santé est inexistant sur une grande partie du territoire.

 

Pour venir en aide à ces personnes autour de Kaga Bandoro, au centre du pays, le CICR a ouvert deux cliniques mobiles. Depuis un mois, plus de 5 000 personnes, dont 390 femmes enceintes et près de 1 000 enfants de moins de 5 ans atteints de paludisme y ont été examinées. « Les personnes que nous soignons souffrent principalement de paludisme, de maladies respiratoires causées par des nuits froides et de diarrhées provoquées par de l’eau non potable», explique le docteur Bonaventure Bazirutwabo, responsable des programmes de santé du CICR.

 

Le CICR maintient également son programme de prise en charge communautaire du paludisme, la cause de mortalité numéro un en RCA, qui bénéficie à 500 personnes par semaine. « Au-delà de cet appui direct aux populations, en partenariat avec la Croix-Rouge centrafricaine, nous sensibilisons tous les hommes armés à ne pas prendre pour cible  les installations sanitaires et le personnel médical », précise M. Bazirutwabo.


Concernant la situation alimentaire, la production vivrière de maïs, mil, sorgho et niébé a été suffisante cette année. « L’insécurité est préoccupante : elle empêche les petits commerçants d'écouler les produits alimentaires, dont les prix s'effondrent, et d'obtenir en échange des biens de première nécessité, sucre, sel ou savon, par exemple, dont les prix s'envolent », précise M. Georgantas.

Le CICR a procédé à une distribution de rations alimentaires pour un mois composées de maïs, de haricots, d’huile et de sel aux familles d’accueil à Yaloké et aux familles dispersées à la suite des violences, notamment dans  la région de Gaga, à 200 kilomètres au nord-ouest de Bangui. . Au total, 12 000 personnes ont reçu cette aide à Bossambele, Yaloké, Zawa et Békadili.

  
Depuis un mois, le CICR, en collaboration avec la Croix-Rouge centrafricaine, a :

 

  • organisé le transfert de 12 blessés de guerre à l'hôpital communautaire de Bangui et de 14 autres patients à l'hôpital de Kaga Bandoro ;
  • réuni 14 enfants avec leur famille ;
  • visité plus d'une centaine de détenus à la maison d'arrêt de Ngaragba à Bangui ;
  • donné plus de 55 000 kilos de produits chimiques à la Société d'exploitation des eaux de Centrafrique (SODECA) pour traiter l'eau du fleuve et ainsi la rendre potable, ce qui a bénéficié à 400 000 habitants de Bangui et des environs ;
  • construit 64 latrines d’urgence à Bossangoa, et organisé des séances de promotion de l'hygiène pour plus de 37 000 personnes ;
  • distribué quotidiennement 250 000 litres d'eau à Ndélé pour plus de 10 000 personnes à travers son soutien à la SODECA ;
  • construit 7 latrines et réhabilité 6 pompes de forage à Bouca, en collaboration avec la Croix-Rouge centrafricaine 
  • pris en charge près de 2 000 personnes dans les localités d’Obo et de Birao, à l’est du pays.

 

Informations complémentaires :


Nadia Dibsy, CICR Bangui, tél. : +236 75 64 30 07
Jean-Yves Clémenzo, CICR Genève, tél. : +41 22 730 22 71 ou +41 79 217 32 17.

 

Source : http://www.cicr.org/fre/resources/documents/update/2013/11-25-central-african-republic-displaced-health-risk.htm

République centrafricaine : des dizaines de milliers de personnes ont peur de quitter la brousse
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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 22:03

 

 

 

 

Le Pays  25/11/2013 à 10:19

 

Après moult hésitations, la France s'apprête à intervenir en Centrafrique; sûrement échaudée par le précédent rwandais.

 

La Centrafrique va mal. C’est le moins que l’on puisse dire au regard de la situation sécuritaire chaotique qui prévaut actuellement à Bangui, la capitale, et dans bien d’autres contrées du pays. On ne sait plus qui gouverne, tant le désordre s’y est bien installé. Le pays est à la croisée des chemins tant et si bien que le président français, François Hollande, tirait la sonnette d’alarme en qualifiant la situation actuelle de «pré-génocidaire». Il va plus loin en proposant l’envoi de troupes en Centrafrique pour aider les autorités à rétablir l’ordre. Et d’ores et déjà, ils sont un peu plus de 400 militaires français qui contrôlent essentiellement l’aéroport de Bangui.

 

Le spectre d’un génocide

 

Pourquoi la France opère-t-elle un tel revirement, elle qui, on s’en souvient, avait refusé d’intervenir en Centrafrique au moment où, acculé, le président François Bozizé l’appelait au secours? Sans doute a-t-elle tiré les leçons du génocide rwandais qui, on le sait, lui colle implacablement à la peau.

 

En digne héritier de Mitterrand, le président Hollande ne veut plus engager la responsabilité de son pays, en restant les bras croisés face au spectre de «génocide» qui se prépare en Centrafrique. C’est tout en son honneur puisqu’il a pris la pleine mesure de la situation en RCA où, jadis latent, le conflit interreligieux est désormais ouvert, en témoignent les récents affrontements entre chrétiens et musulmans.

 

L’autre raison qui peut expliquer la décision de Paris d’envoyer des troupes à Bangui est que la France ne veut pas se laisser ravir la vedette par la communauté internationale, ce d’autant que la Centrafrique est une ex-colonie française. Mais aussi, forte de sa victoire sur les djihadistes du Nord-Mali, la France estime le moment opportun d’ouvrir un autre front dans un pays africain qui, depuis près de huit mois, peine à retrouver ses marques. Et tout cela se passe dans la quasi-indifférence de la sous-région et de l’Union africaine (UA). Une fois de plus, c’est la France que l’on a de cesse d’ailleurs de clouer au pilori, qui montre la voie à suivre aux dirigeants africains.

 

Impuissance de l’Union africaine

 

Certes, nous dira-t-on, la France défend ses propres intérêts, mais rappelons que la Centrafrique est d’abord et avant tout un pays africain et qu’en termes d’intérêt, le peuple centrafricain a plus d’intérêts à protéger sur son propre sol que les Français. A la vérité, l’Afrique offre à nouveau une piteuse image de ses dirigeants qui se montrent impuissants face à un problème africain.

 

L’UA doit prendre ses responsabilités puisque la situation en RCA n’a que trop duré. Il vaut mieux prévenir que guérir, dit l’adage. Et c’est ce que fait la France de Hollande. En tout cas, il faudra que la douloureuse parenthèse de Michel Djotodia se referme le plus vite possible pour que le peuple désabusé, retrouve sa sérénité d’antan. A quoi sert de mettre fin à une dictature si en retour, s’installent l’anarchie et le chaos?

 

Mais, à la vérité, cette instabilité chronique n’est pas étrangère au mode d’accès au pouvoir en Centrafrique. Le cycle de coups d’Etat doit prendre fin. La logique du «ôte-toi que je m’installe» sur fond de canonnade, est à terme contre-productive. Mais il est aussi vrai que, même élus démocratiquement, bien des dirigeants africains, en RCA comme ailleurs, ont produit les germes de leur éviction par une gouvernance approximative. C’est dire combien il urge à l’ex Oubangui-Chari, d’opérer véritablement sa mue, pour s’engager résolument dans la voie d’une démocratie vraie, seul gage d’un avenir moins tourmenté.

 

Boundi Ouoba

Lu pour vous : Le revirement de la France en Centrafrique (Le pays)
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