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11 octobre 2022 2 11 /10 /octobre /2022 17:34
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Centrafrique : près de 80% de Centrafricains touchés par la pauvreté selon le PNUD

https://www.radiondekeluka.org/ mardi 11 octobre 2022 15:18

Le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) a publié, fin septembre 2022, son rapport 2021 sur l’Indice du développement humain. Selon les données de ce rapport, la République centrafricaine occupe le 188ème rang mondial et 50ème en Afrique, avec un taux de pauvreté qui touche près de 80% de la population. Un positionnement qui place le pays parmi les plus pauvres de la planète, devant le Niger et le Tchad.

Le classement fait par le PNUD prend en compte la question de développement humain des pays, tout en se basant sur plusieurs données, impliquant entre autres le niveau de l’éducation de la population, la santé ainsi que le revenu par habitant. Selon les données, la République centrafricaine est classée 188ème sur 191 pays. Elle est fortement touchée par la pauvreté et le revenu par habitant est faible en raison de sa fragilité financière. En cause, la pandémie mondiale de Covid 19, les conflits locaux ou régionaux qui ont durement impacté l’économie mondiale.

Toujours selon le rapport, en République centrafricaine, le coefficient d'inégalité humaine est d’un peu plus de 40% avec seulement 4% d’utilisateurs d’internet et un manque de politiques axées sur les investissements. Plus de la moitié des Centrafricains sont touchés par la pauvreté et manquent de l’essentiel pour vivre.

En juin dernier, la Banque mondiale avait fortement exhorté le gouvernement centrafricain à investir dans le capital humain. Ceci, pour briser le cycle de la pauvreté dans le pays. Contrairement à l’année 2020 où la République centrafricaine occupait le 166ème rang mondial, elle a, cette fois-ci, perdu plus de 20 places pour se positionner au 188ème rang avec un indice de développement humain, un des plus faibles au monde, devant le Niger et le Tchad selon ce rapport.

 

Centrafrique : le Front populaire « Zo Kwe Zo » appelle à l’organisation d’un référendum constitutionnel

https://www.radiondekeluka.org/ mardi 11 octobre 2022 15:12

Plus de 2 semaines après la décision de la Cour constitutionnelle annulant les actes du Chef de l’Etat visant à écrire à une nouvelle constitution, les appels à la relance dudit projet continuent d’être enregistrés. Le dernier en date est celui du Front populaire Zo Kwé Zo. Lors d’une conférence-débat tenue le 08 octobre 2022 à Bangui, le président de ce parti politique, Mouammar Bengué-Bossin, a proposé une nouvelle démarche au président de la République.

Pour de nombreux soutiens du pouvoir, la décision de Cour constitutionnelle n’a décidément pas sifflé la fin du jeu. Même si la Cour a jugé inconstitutionnelle la démarche entreprise par le gouvernement, certaines personnes et organisations, favorables à la rédaction d’une nouvelle constitution, pensent qu’il existe d’autres issues. C’est ce que pense également le Front populaire Zo Kwe Zo. Lors d’une conférence-débat, organisée le 08 octobre 2022 à Bangui, ce parti "anticolonialiste" a qualifié la décision rendue par la Cour constitutionnelle d’une "décision politique". 

 « Aucune procédure d’abrogation n’est prévue »

"C’est de la politique. Ce n’est pas du droit. Même les lois organiques ou ordinaires, qui sont censées être moins durables qu’une constitution, la loi ne prévoit jamais leur propre procédure d’abrogation. Et il n’existe nulle part dans le monde, une constitution qui soit éternelle. Toute œuvre humaine est faillible" a affirmé Mouammar Bengué Bossin, politologue et président du Front populaire Zo Kwe Zo.

Face à ce qu’il qualifie d’une crise constitutionnelle avec une cause lointaine, le politologue appelle le président de la République à recourir au peuple à travers un référendum.

« Saisir le peuple directement par référendum »

"Nous avons proposé au président de la République de saisir directement le peuple par référendum. L’article 235 du code électoral, alinéa 4, est clair là-dessus. Tout décret convoquant un référendum n’est susceptible d’aucun recours devant la Cour constitutionnelle. Il n’existe pas une constitution qui empêche le président de la République de consulter son peuple" a proposé Mouammar Bengué Bossin.

Pour rappel, le Front républicain, un autre parti qui soutient l’initiative de la rédaction d’une nouvelle constitution, a lancé, depuis le 26 septembre 2022, une campagne dénommée « 60 jours d’activisme » avec une pétition appelant le président Faustin-Archange Touadéra à convoquer un référendum constitutionnel. Suite à sa saisine par le Bloc républicain pour la défense de la Constitution du 30 Mars 2016, la Cour constitutionnelle a annulé, le 23 septembre 2022, la procédure de la rédaction d’une nouvelle constitution lancée par le gouvernement. Deux décrets du président Touadéra, mettant en place un comité de rédaction et désignant les membres dudit comité, ont été ainsi annulés.     

 

Centrafrique : l’opposant Crépin Mboli-Goumba, auditionné par la police à Bangui

https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 6 octobre 2022 18:45

Après plusieurs convocations, le coordonnateur du Bloc républicain pour la défense de la Constitution du 30 mars 2016 (BRDC), Crépin Mboli-Goumba, a été auditionné ce 06 octobre 2022 dans la matinée au commissariat du port Amont à Bangui. Accompagné de quelques leaders de l’opposition et de son avocat, maître Nicolas Tiangaye, l’opposant a subi, durant plusieurs heures, un interrogatoire de la Division spéciale de la police administrative avant de repartir librement.

Après une première convocation non nominative par voie de presse, puis une seconde nominative, et une troisième, l’opposant Crépin Mboli-Goumba s’est présenté, ce jeudi 06 octobre 2022, au commissariat de police du port Amont à Bangui. Le coordonnateur du BRDC et président du parti politique PATRIE était accompagné de nombreux autres leaders politiques, tous membres du BRDC ainsi que d’une centaine de partisans. Vêtus de tee-shirts blancs, petits drapeaux centrafricains en main, on pouvait lire sur les banderoles scandées : « Nous menons un bon combat », « Nous sommes respectueux de la justice ».

Durant quatre heures et demie d’audition, le découragement a commencé à gagner les partisans. Mais après avoir ouvert le portail du commissariat, constatant que tous les leaders sont libres, c’est l’éclatement de la joie. Cependant, quel est le motif de cette interpellation ? Pour l’intéressé, le tort a été donné aux victimes.

« Ces gens n’ont jamais été inquiétés »

"Il y a eu des manifestations devant la Cour constitutionnelle de notre pays, organisées en toute illégalité par M. Doctrouvé et ses acolytes qui appelaient à l’assassinat plus ou moins de Mme Darlan et de ses collègues et qui tous les jours, appellent à l’assassinat des leaders d’opinion. Il y a M. Kossimatchi qui a défié la justice de notre pays. Ces gens n’ont pas été inquiétés" a dénoncé Crépin Mboli-Goumba ajoutant que : "Finalement, le dossier, c’était de savoir si j’avais pris part au meeting du BRDC et qu’il s’agit d’un meeting interdit. Je voudrais rappeler à tout le monde que je n’étais pas à Bangui lorsque le meeting a eu lieu où il n’y a pas eu de meeting. Le pouvoir a organisé sa milice pour aller nous attaquer. Au lieu de s’en prendre à ceux qui ont causé ce tort, c’est nous, victimes" a regretté M. Mboli-Goumba.

Visage serré, entouré de ses collègues, le coordonnateur du BRDC parle d’une chasse aux sorcières contre les leaders de l’opposition.

« Il faut qu’il appelle au calme »

"C’est une vendetta politique signée. Le président de la République est garant de l’indépendance de la justice, de la sécurité et de l’intégrité de tous les Centrafricains. La Cour constitutionnelle a rendu son verdict. Il faut que, par urbanité, par noblesse de trait, ils reconnaissent ça. S’il veut qu’il y ait désescalade dans ce pays, sous tension où on utilise la justice pour humilier des citoyens, il faut qu’il appelle au calme" a lancé Crépin Mboli-Goumba.

Pour le moment, ni la police ni le gouvernement n’ont encore communiqué officiellement sur les faits reprochés à Crépin Mboli-Goumba.

 

 

 

Centrafrique : l’Assemblée nationale adopte une nouvelle loi sur les droits des personnes vivant avec le Vih/Sida

https://www.radiondekeluka.org/ mardi 11 octobre 2022 15:25

Les députés ont adopté, le jeudi 6 octobre 2022, par acclamation, une nouvelle loi sur les droits des personnes vivant avec le Vih/Sida. C’est la 1ère loi adoptée depuis l’ouverture, début octobre, de la session ordinaire de l’Assemblée nationale. Cette loi vient ainsi protéger les droits et renforcer le traitement des personnes vivant avec le Vih/Sida en République centrafricaine.

Cette loi adoptée à l’unanimité par les élus de la Nations met l’accent sur la prévention pour barrer la route au Vih-Sida. Elle permet l’élargissement du dépistage à l’âge de 12 ans. Le ministre de la santé, Dr Pierre Somsé, a défendu cette loi.

« L’âge de dépistage porté de 18 à 12 ans »

"C’est une loi qui nous permet de renforcer la prévention en étendant le champ du dépistage pour inclure les enfants. L’âge du dépistage a été porté de 18 à 12 ans. La discrimination empêche les gens de connaître leur statut, d’accéder tôt au traitement et de vivre longtemps" a défendu Dr Pierre Somsé, ministre de la santé.

Cette nouvelle loi rend également la stigmatisation condamnable. Le président de la commission mixte, qui a travaillé sur le texte, parle d’un pas de plus dans la protection des malades.

"Tout le sens de cette loi, c’est pour mieux les protéger. Il ne faut pas les discriminer. Cela oblige l’Etat à faire beaucoup d’effort pour fournir des médicaments, venir en aide aux personnes infectées" a expliqué le député Nestor Mamadou Nali, président de la commission mixte.

Souvent marginalisées, stigmatisées ou traumatisées, les personnes vivant avec le Vih/Sida sont désormais protégées contre ces pratiques jugées discriminatoires. Le coordonnateur national du réseau des personnes vivant avec le VIH encourage ses pairs à prendre leurs médicaments.

« Prendre correctement ses médicaments »

"Je voudrais dire aux Centrafricains que le Vih n’est plus un tabou aujourd’hui. Ce sont les personnes qui tuent ceux qui vivent avec le Vih/Sida en les stigmatisant. Donc, ceux qui ont le Sida, doivent accepter de vivre avec cette maladie en prenant correctement leurs médicaments. C’est la réponse au Vih-Sida" a conseillé Bienvenu Gazalima, coordonnateur national du réseau des personnes vivant avec le Vih/Sida.

Cette loi sur la protection des personnes vivant avec le Vih/Sida est le premier adopté par les députés au cours de leur 2e session ordinaire, ouverte officiellement le 03 octobre.

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11 octobre 2022 2 11 /10 /octobre /2022 17:17
Tchad: Mahamat Idriss Déby investi président de la transition

 

Lu pour vous

 

https://www.pressafrik.com/ Par Ndeye Fatou Toure 10 Octobre 2022

C’est une nouvelle étape de la transition au Tchad. Mahamat Idriss Déby a été officiellement investi comme président de la transition ce lundi 10 octobre. La cérémonie d’investiture a eu lieu à l’issue du Dialogue national inclusif, boycotté par une grande partie de l’opposition et de la société civile.

La cérémonie a débuté vers 10h15, heure locale, avec l’entrée dans la grande salle du Palais du 15-Janvier de Mahamat Idriss Déby Itno, encadré par deux juges de la Cour suprême du Tchad. Il a été accueilli par des applaudissements de plus d’un millier de personnalités tchadiennes et de plusieurs hôtes de marque, dont un seul chef d’État : Muhammadu Buhari, président du Nigeria. L’Union africaine, elle, n’a pas été représentée à cette cérémonie, le président de sa Commission, Moussa Faki, ayant décliné l’invitation qui lui avait été envoyée.

Mahamat Idriss Déby est apparu en djellaba de couleur blanche et ce n’est pas un hasard. Il a troqué son treillis militaire de général, un symbole pour montrer que la junte militaire qui a dirigé depuis le décès d’Idriss Déby père n’existe plus officiellement et que le Tchad est désormais dirigé par un président désigné par le Dialogue national pour les 24 prochains mois.

Gouvernement d’union nationale

Le moment fort de cette cérémonie fut la prestation de serment du président de transition. Mahamat Idriss Déby s’est avancé devant un pupitre, main gauche posée sur la charte de transition et main droite levée. Il a notamment juré de préserver et de faire respecter la charte de transition et de préserver l’intégrité territoriale du Tchad.

Puis, il a pris la parole pour s’adresser à ses compatriotes. Dans ce message à la Nation d’une trentaine de minutes, il s’est engagé lors de cette seconde phase de la transition à mettre en place d’ici « quelques jours » un gouvernement d’union nationale. Il devra travailler en priorité au retour à l’ordre constitutionnel dans les 24 mois qui viennent.

Le président de la transition a aussi appelé à organiser au plus vite le référendum, comme convenu lors du dialogue, pour départager ceux qui prônent un État militaire fortement centralisé et ceux qui militent pour une Fédération.

Les festivités d’investiture de Mahamat Idriss Déby vont se poursuivre ce lundi soir avec des cérémonies de réjouissance, comme elles sont appelées au Tchad. Un concert doit notamment avoir lieu sur la place de la Nation, au cœur de Ndjamena.

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11 octobre 2022 2 11 /10 /octobre /2022 17:15
Le groupe Wagner ne recrute plus pour l'Afrique, guerre en Ukraine oblige

 

Lu pour vous

 

COUP DUR POUR LA FRANCE : LES MERCENAIRES RUSSES DE WAGNER CHASSENT LES MILITAIRES FRANÇAIS DU MALI ET DE CENTRAFRIQUE

https://fr.hibapress.com/ mardi 11 octobre 2022

Les dernières forces militaires françaises présentes en Centrafrique vont très prochainement quitter ce pays d’Afrique centrale. L’annonce a été faite par l’ambassadeur de France à Bangui. Ce départ intervient après celui des forces françaises du Mali.

La diplomatie française vient de confirmer au ministère centrafricain de la Défense la fin de la mission logistique. Cette dernière est toujours installée à l’aéroport de Bangui-MPoko. L’ambassadeur de France n’a toutefois pas précisé le calendrier du retrait des éléments français. Selon RFI, il y a de fortes chances que ce retrait soit effectif d’ici la fin de l’année 2022. Les états-majors français et centrafricains sont en discussion à ce sujet.

Il faut dire que les avis étaient jusqu’ici partagés quant au retrait des militaires français opérant en Centrafrique. Alors que la diplomatie française penchait pour un maintien de cette force, le département de la Défense avait campé sur sa position de retrait. L’état-major français estime que ses éléments pourraient être plus utiles ailleurs. Les missions des militaires français en Centrafrique étaient cependant réduites depuis plus d’un an.

En effet, depuis avril 2021, la France a suspendu son accord de coopération militaire avec la Centrafrique. Une décision prise en raison de la coopération officialisée entre le gouvernement centrafricain et les éléments russes de la société Wagner. L’état-major français y voyant une incompatibilité et des entraves dans l’exécution normale de ses missions dans ce pays en proie à des violences.

Si ce départ est effectif, il intervient après le retrait de la force française Barkhane, qui s’est retiré du Mali, après neuf ans de collaboration. Un départ en grande partie accéléré par la présence des mêmes éléments russes de Wagner avec qui Bamako coopère étroitement. En effet, plus d’un millier de paramilitaires russes sont au Mali où ils opèrent aux côtés de l’armée malienne. Tout comme en Centrafrique, les éléments de Wagner sont souvent accusés d’exactions.

 

Le groupe Wagner ne recrute plus pour l'Afrique, guerre en Ukraine oblige

https://afrique.tv5monde.com/ Mis à jour le 10 octobre 2022 à 18:05 par Philippe Randrianarimanana

De l'Afrique au Proche-Orient, le Groupe Wagner intervient sur différents théâtres à travers le monde. Mais de l'aveu même de son fondateur, Evgueni Prigojine, c'est pour venir en Ukraine que la société paramilitaire privée russe a été créée en 2014.  Face aux difficultés de la Russie sur le front ukrainien, Wagner oriente ses futures recrues dans cette guerre, loin du continent africain, du moins pour le moment.

Sur le réseau social VKontakte (VK.com), équivalent dans le cyberespace russophone de Facebook qu'il supplante largement, cette annonce parue le 30 septembre n'est pas passée inaperçue. Elle s'adresse aux potentielles futures recrues du Groupe Wagner, la société privée paramilitaire russe. 

"Le recrutement pour l'Afrique et le Proche-Orient est fermé. Je ne sais pas pour combien de temps. Attendez les nouvelles. Tout le recrutement actuel est destiné uniquement pour la zone SVO." 

Pour les internautes russophones, la zone SVO n'a rien d'un mystère, ce sont les initiales de l'"opération militaire spéciale", la guerre en Ukraine lancée le 24 février 2022 par le président Poutine. C'est donc sur ce front exclusivement que seront envoyées les nouvelles recrues, à en croire l'administrateur du compte VK intitulé "Emplois chez PMC Wagner / travail / formations". 

Les abonnés de ce compte peuvent lui faire confiance. "Emplois chez PMC Wagner / travail / formations" fait figure d'outil de communication en faveur du Groupe Wagner mais aussi de sas de recrutement pour les futurs "musiciens" qui veulent intégrer l"'orchestre", une terminologie devenue un véritable slogan publicitaire pour la société. 

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11 octobre 2022 2 11 /10 /octobre /2022 17:13
RCA, 20% du carburant distribué sur son territoire provient du Cameroun
RCA, 20% du carburant distribué sur son territoire provient du Cameroun

 

Lu pour vous

 

Produits pétroliers : selon la RCA, 20% du carburant distribué sur son territoire provient du Cameroun

https://www.cameroonmagazine.com/ By CAMEROON MAGAZINE - GM 10/10/2022

(Investir au Cameroun) – Dans la newsletter de septembre de la Cameroon Petroleum Depot Company (SCDP), le directeur général de la Central African Petroleum Products Storage Company (Socasp) Ernest Batta (photo) révèle que 20% du carburant utilisé en RCA provient du Cameroun.

«La relation entre la SCDP et la Socasp tient bien entendu au fait que la SCDP se situe en amont de l’approvisionnement de 20% des produits pétroliers en provenance du Cameroun par la route. Par conséquent, il existe un contact permanent entre nos deux entités et les commercialisateurs, afin de suivre l’avancement des activités, notamment au niveau du transfert de stock, dans les meilleurs délais pour éviter les casses sur notre territoire », explique le responsable centrafricain. Il ajoute que les 80% restants proviennent principalement de la République démocratique du Congo, qui alimente le pays via le fleuve.

Toujours selon le responsable, les commerçants camerounais qui distribuent du carburant dans son pays sont : Tradex, Bocom et Green Oil. Avec les deux autres fournisseurs, Total et Saprd Oil, ces sociétés approvisionnent en carburant en RCA le site de dépôt de Kologo, qui a une capacité de 51 900 m2.3. Par ailleurs, le commercialisateur camerounais Tradex détient 15% du capital de la Socasp, dont 100 millions de FCFA. 51% des actions de cette société sont détenues par le gouvernement centrafricain, 25% par TotalEnergies Centrafrique et 9% par des investisseurs privés.

Actuellement, dit Ernest Batta, la CAR a commencé à augmenter la capacité de stockage du dépôt de Kolongo afin que les commerçants puissent constituer davantage de réserves. Sur ce point, la SCDP a été consultée pour voir dans quelle mesure elle peut augmenter la part de marché du Cameroun dans ce domaine en RCA.

SA

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11 octobre 2022 2 11 /10 /octobre /2022 17:06
Nouvelles nationales sur RFI
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TotalEnergies va-t-il se désengager de République centrafricaine ?

https://www.rfi.fr/ Publié le : 10/10/2022 - 02:26

Des informations de presse font état d'une volonté de la multinationale de vendre ses activités en Centrafrique, en raison de la crise des carburants et du climat des affaires. Le groupe français ne confirme pas ces informations. Mais, dernier importateur de produits pétroliers en Centrafrique, il s'interroge sur ses priorités. 

Plus de la moitié des stations Total de Centrafrique sont aujourd'hui à l'arrêt, faute de carburants. Seules celles de Bangui fonctionnent, et encore, à tour de rôle, selon les stocks disponibles, ce qui génère d'interminables queues d'automobilistes, transporteurs et moto-taxis mécontents.

Dernier importateur de carburants du pays, Total limite ses achats, car la vente se fait à perte depuis des mois. Le prix réglementé du litre d'essence est de 865 francs à la pompe, mais il coûte 30 à 40% plus cher au fournisseur.

L'État, qui subventionne la différence, n'a pas réglé l'ardoise. Sa dette se compte aujourd'hui en millions d'euros. Tandis que des organisations proches des autorités, et même de certains membres du gouvernement, accusent l'entreprise « d'organiser la pénurie ».

La Centrafrique est une goutte d'eau dans le chiffre d'affaires global de TotalEnergies, « l'équivalent d'une station d'autoroute française » confie un cadre du groupe. Économiquement, un départ serait donc indolore.

Comme toutes les multinationales, l'entreprise revoit régulièrement son portefeuille, ce qui l'a par exemple conduit à céder ses actifs au Liberia, en Sierra Leone ou encore au Niger ces deux dernières années.

Reste que pour vendre, il faut trouver un acheteur : « vu le climat des affaires, les tracasseries et le coût du transport, ils ne se bousculeront pas », estime un connaisseur du secteur.

 

Les dernières forces françaises en Centrafrique vont quitter le pays

https://www.rfi.fr/ Publié le 07/10/2022 - 15:43

C'est désormais officiel : les dernières forces militaires françaises présentes en Centrafrique vont quitter le pays prochainement. L'ambassadeur de France à Bangui a confirmé au ministère centrafricain de la Défense la fin de la mission logistique toujours installée à l'aéroport de Bangui-MPoko.

L'ambassadeur de France a notifié le départ prochain de la mission logistique (Mislog). Aucune précision n'a en revanche été apportée sur le calendrier de ce retrait. Des discussions techniques sont en cours à ce sujet entre militaires français et centrafricains, mais il est probable qu'il soit effectif avant la fin de l'année.

La Mislog dépend des Éléments français au Gabon (EFG), son démantèlement était demandé par le ministère français de la Défense, qui estime que ces moyens pourraient trouver une meilleure utilité.

Des missions réduites depuis plus d'un an

Il faut dire que ses missions ont été réduites en raison de la brouille avec Bangui. La France a suspendu son accord de coopération militaire avec la Centrafrique en avril 2021, et l'Union européenne a gelé ses missions de formation soutenues par la Mislog, en décembre 2021, pour la même raison : la présence des miliciens russes de Wagner.

De son côté, la diplomatie française s'opposait à ce démantèlement, mais après plusieurs mois de débat, l'arbitrage a donc penché du côté de la Défense.

Le gouvernement centrafricain n'a pas communiqué sur ce départ qu'il n'avait pas demandé. Néanmoins, des organisations proches des autorités avaient publié ces derniers mois des communiqués de menaces à l'égard de la mission militaire française.

Quelques dizaines de militaires français opèrent par ailleurs en Centrafrique au sein de la Minusca ou du programme européen EUTM, dont les formations aux Faca sont suspendus, mais qui mènent encore d'autres activités.

 

Dans un rapport, la FIDH décrypte les limites du système de justice centrafricain

https://www.rfi.fr/ Publié le : 06/10/2022 - 21:19

Dans un rapport qui vient de paraitre cette semaine en collaboration avec deux organisations locales, la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) appelle les autorités centrafricaines à améliorer les mécanismes judiciaires et non judiciaires dans le pays. Elle analyse aussi la complémentarité entre trois niveaux de juridiction : les juridictions locales (crimes de guerre et des crimes contre l'humanité peuvent y être jugés), mais aussi la Cour pénale spéciale, à Bangui, et la Cour pénale internationale, à La Haye.

La Centrafrique est en théorie dotée des outils nécessaires pour lutter contre l'impunité. Néanmoins, dans les faits, les obstacles sont nombreux, le principal étant l'exécution des mandats d'arrêt, pour lesquels les magistrats sont tributaires des motivations des autorités nationales et de la Minusca.

Les juridictions ordinaires ont l'avantage de maitriser le contexte et d'être connues des populations, souligne le rapport. Elles font preuve de volonté, des « avancées » ont été enregistrées et des condamnations prononcées.

Demeurent des limites quant à la procédure, aux droits de la défense, aux moyens matériels, financiers et humains et surtout concernant la protection des victimes et des témoins. 

« En Centrafrique, dans un pays toujours en crise, la parole demeure dangereuse », souligne l'auteure du rapport de la FIDH.  

À l'échelon supérieur, le premier procès de la Cour pénale spéciale doit s'achever fin octobre.

Si son caractère hybride est un meilleur gage d'indépendance, les observateurs regrettent toutefois un manque de transparence et de communication sur ses activités. 

La question du partage des taches avec la Cour pénale internationale reste encore peu lisible. Après l'acquittement de Jean-Pierre Bemba, la CPI a continué de travailler sur les crimes commis en Centrafrique : quatre chefs de guerre sont actuellement sous sa garde. 

Dorine Llanta, chargée de programme en justice internationale et violences basées sur le genre à la FIDH

 

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8 octobre 2022 6 08 /10 /octobre /2022 22:23
 Mahamat Idriss Déby Itno désigné président d'une transition prolongée de deux ans

 

Tchad: Mahamat Idriss Déby Itno désigné président d'une transition prolongée de deux ans

https://www.rfi.fr/ Publié le  08/10/2022 - 20:12

Au Tchad, clap de fin pour le dialogue national inclusif et souverain ouvert depuis le 20 août à travers une cérémonie de clôture ce samedi matin 8 octobre à N'Djamena. Le point sur une journée riche en couleurs et en annonces.

Le palais du 15-Janvier s’est drapé du tricolore bleu or rouge pour l’occasion. Une chorale dont les membres étaient vêtus des mêmes couleurs a ouvert la séance en chantant l’hymne nationale. Deux représentants des religieux sur les trois conviés ont prononcé chacun une prière. L’Église catholique, qui s’est retirée du dialogue, n’a pas répondu à l’invitation du protocole, rapporte notre correspondant à N'Djamena, Madjiasra Nako.

Puis, vient la lecture des annonces et des remerciements aux différents partenaires qui ont accompagné le processus ayant conduit au dialogue. Parmi les résolutions, l’ancien chef de l’opposition, Saleh Kebzabo annonce que le Conseil militaire de transition, le groupe de quinze généraux qui dirige le pays depuis 18 mois, est dissout, désignant par la même occasion Mahamat Idriss Déby Itno comme président de la Transition. Tonnerre d’applaudissements dans la salle.

Parmi les principales annonces, la modification de la Charte de la transition pour notamment augmenter le nombre des membres du Conseil national de transition, le Parlement provisoire.  

Dans son allocution de circonstance, Mahamat Idriss Déby Itno a appelé les mouvements politico-militaires non signataires de l’accord de de Doha à faire le choix de la paix et de la concorde nationale. Et pour preuve de sa bonne foi, il a promis de libérer tous les prisonniers de guerre. Il a également tendu la main aux partis politique et à la société civile qui ont boycotté ou claqué la porte de ces assisses dites de « la refondation » du Tchad.

« Je voudrais leur rappeler que nous sommes dans un dialogue continu, permanent, pour bâtir une nation qui nous ressemble et qui nous rassemble à tout moment. Vous pouvez venir prendre votre place. Vous pouvez rejoindre le processus de construction de notre avenir commun. Je ne cesserai jamais de le répéter, le Tchad est notre patrimoine commun. »

Autre passage de son discours fortement applaudi, lorsqu’il a donné une nouvelle fois sa parole de soldat - comme il l’avait déjà fait il y a près de 18 mois en promettant devant le corps diplomatique à N’Djamena, de ne pas se présenter aux premières élections post-transition - de mettre cette fois en œuvre les résolutions du dialogue national.

« Je prends un engagement solennel devant Dieu et devant le peuple tchadien en tant que garant de ce dialogue mais aussi en tant que soldat et loyal, serviteur de la patrie, de traduire fidèlement dans le fait les résolutions de ces assises. »

Reste le plus dur selon plusieurs Tchadiens, « mettre en application toutes ces belles promesses ». Ils rappellent qu’on en est pas à « la première grande messe du genre », depuis la première il y a une trentaine d’années.

 

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8 octobre 2022 6 08 /10 /octobre /2022 22:05
Après le Mali, la France va retirer ses derniers soldats de la Centrafrique
Après le Mali, la France va retirer ses derniers soldats de la Centrafrique

Lu pour vous

 

https://actucameroun.com/ 7 Oct 2022 par Marturin ATCHA

Les derniers soldats français vont quitter la Centrafrique d’ici la fin de l’année.

L’armée française va définitivement quitter la Centrafrique. Les derniers soldats encore stationnés dans ce pays de l’Afrique centrale vont quitter dans les prochains mois. Il s’agit des soldats qui assuraient une mission logistique installée à l’aéroport de Bangui-MPoko. Si aucune précision n’a été apportée sur le calendrier de ce retrait, des sources sécuritaires fixent la fin de l’année comme dernier délai.

Cette annonce de retrait intervient alors que les relations sont au plus bas entre Paris et Bangui depuis plus d’un an. La France accuse le régime centrafricain de s’être allié aux paramilitaires russes de Wagner. Dans la foulée, Paris avait réduit suspendu sa coopération militaire avec Bangui en avril 2021. De son côté, l’Union européenne a gelé ses missions de formation soutenues par la Mislog, en décembre 2021, pour la même raison.

La France est souvent visée par des manifestations hostiles dans ce pays voisin du Cameroun en proie à la crise politico-sécuritaire depuis la chute de François Bozizé en 2013. Ce retrait survient après celui de la France au Mali en août dernier.

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6 octobre 2022 4 06 /10 /octobre /2022 22:24
Tchad : des élections transparentes sont-elles possible après la transition ?
Tchad : des élections transparentes sont-elles possible après la transition ?

 

dw.com

Par Georges Ibrahim Tounkara, Avec agences 

Les participants au dialogue national ont décidé de prolonger de 24 mois la transition et de permettre à Mahamat Déby Itno, de briguer la présidence.

La probable candidature du chef de la junte militaire à la prochaine présidentielle, fait débat au Tchad et à l'extérieur du pays.

L'Union européenne (UE) a fait part dimanche (02.10.2022), de sa "préoccupation" concernant les décisions prises la veille, de prolonger la transition et de permettre au chef de la junte militaire Mahamat Déby Itno de briguer la présidence

Ces mesures ont été adoptées par le "dialogue de réconciliation nationale", mais en l'absence d'une très grande partie de l'opposition et des organisations de la société civile qui le boycottent, ainsi que de deux des trois plus importants groupes armés rebelles.

Dans un communiqué, l'UE dit sa "préoccupation concernant certaines conclusions du Dialogue, relatives au cadre des prochaines élections en ce qu'elles ne tiennent pas compte des communiqués du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA)(...) relatifs à la durée de la transition et à la clause d'inéligibilité concernant les autorités qui en assurent la conduite".

Ce texte est un communiqué conjoint de l'UE et des ambassades de France, d'Allemagne, d'Espagne et des Pays-Bas au Tchad.

Le 19 septembre, l'UA avait demandé à la junte de respecter "la période de 18 mois pour l'achèvement de la transition et sans équivoque qu'aucun membre du Conseil militaire de transition (CMT) ne pourra être candidat aux élections à la fin de la transition".

Dans ses décisions de samedi, le Dialogue n'a donc pas suivi l'UA, en prolongeant de deux ans maximum la période de transition vers des élections, et en autorisant Mahamat Déby à briguer la présidence du pays.

Les participants ont également adopté le principe d’élections faites sur la base d’un fichier électoral informatisé. 

Pour l’analyste Baidessou Soukolgue, joint par la DW, "l'Union africaine et la France ont fait preuve de souplesse face à la junte au pouvoir. L'Union africaine se trouve prise au piège de son propre jeu en ayant refuser de qualifier d'anticonstitutionnel, la prise de pouvoir de Mahamat Déby. Elle s'est donc privée d'une base contraignante. La transparence d'une élection est avant tout une question de volonté politique et non simplement une question de fichier électoral." 

Le jeune général de 37 ans avait été proclamé par l'armée président de la République au lendemain de la mort de son père, Idriss Déby Itno, tué en se rendant au front contre les rebelles le 21 avril 2021. 

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6 octobre 2022 4 06 /10 /octobre /2022 22:03
Nouvelles nationales sur RNL
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Centrafrique : l’opposant Crépin Mboli-Goumba, auditionné par la police à Bangui

https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 6 octobre 2022 18:45

Après plusieurs convocations, le coordonnateur du Bloc républicain pour la défense de la Constitution du 30 mars 2016 (BRDC), Crépin Mboli-Goumba, a été auditionné ce 06 octobre 2022 dans la matinée au commissariat du port Amont à Bangui. Accompagné de quelques leaders de l’opposition et de son avocat, maître Nicolas Tiangaye, l’opposant a répondu durant plusieurs heures à l’interrogatoire de la Division spéciale de la police administrative, avant de repartir librement.

Après une première convocation non nominative par voie de presse, puis une seconde nominative, et une troisième, l’opposant Crépin Mboli-Goumba s’est présenté, ce jeudi 06 octobre 2022, au commissariat de police du port Amont à Bangui. Le coordonnateur du BRDC et président du parti politique PATRIE, était accompagné de nombreux autres leaders politiques, tous membres du BRDC ainsi que d’une centaine de partisans. Vêtus de tee-shirts blancs, petits drapeaux centrafricains en main, on pouvait lire sur les banderoles scandées : « Nous menons un bon combat »« Nous sommes respectueux de la justice ».

Durant quatre heures et demie d’audition, le découragement a commencé à gagner les partisans. Sauf qu’après avoir ouvert le portail du commissariat, où tous les leaders sont libres, c’est l’éclatement de la joie. Cependant, quel est le motif de cette interpellation ? Pour l’intéressé, le tort a été donné aux victimes.

« Ces gens n’ont jamais été inquiétés »

"Il y a eu des manifestations devant la Cour constitutionnelle de notre pays, organisées en toute illégalité par M. Doctrouvé et ses acolytes qui appelaient à l’assassinat plus ou moins de Mme Darlan et de ses collègues et qui tous les jours, appellent à l’assassinat des leaders d’opinion. Il y a M. Kossimatchi qui a défié la justice de notre pays. Ces gens n’ont pas été inquiétés" a dénoncé Crépin Mboli-Goumba ajoutant que : "Finalement, le dossier, c’était de savoir si j’avais pris part au meeting du BRDC et qu’il s’agit d’un meeting interdit. Je voudrais rappeler à tout le monde que je n’étais pas à Bangui lorsque le meeting a eu lieu où il n’y a pas eu de meeting. Le pouvoir a organisé sa milice pour aller nous attaquer. Au lieu de s’en prendre à ceux qui ont causé ce tort, c’est nous, victimes" a regretté M. Mboli-Goumba.

Visage serré, entouré de ses collègues, le coordonnateur du BRDC parle d’une chasse aux sorcières contre les leaders de l’opposition.

« Il faut qu’il appelle au calme »

"C’est une vendetta politique signée. Le président de la République est garant de l’indépendance de la justice, de la sécurité et de l’intégrité de tous les Centrafricains. La Cour constitutionnelle a rendu son verdict. Il faut que, par urbanité, par noblesse de trait, ils reconnaissent ça. S’il veut qu’il y ait désescalade dans ce pays, sous tension où on utilise la justice pour humilier des citoyens, il faut qu’il appelle au calme" a lancé Crépin Mboli-Goumba.

Pour le moment, ni la police ni le gouvernement n’ont encore communiqué officiellement sur les faits reprochés à Crépin Mboli-Goumba.

 

 

Centrafrique : vaste remaniement au sein de l’appareil judiciaire

https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 6 octobre 2022 17:58

Dans un décret présidentiel, signé le 30 septembre 2022, plusieurs magistrats de l’Ordre judiciaire, intervenant dans les cours d’appel et tribunaux de la République centrafricaine, ont été nommés à des postes de responsabilité. Un mouvement qui a vu certains juges faire valoir leur droit à la retraite.

A la Cour d’appel de Bangui, Thierry Joachim Pessiré est nommé président en remplacement de Rock Alfred Ngoumbré, promu 3ème inspecteur à l’Inspection général des services judiciaires. Jacques Ouakara, lui, remplace Éric Didier Tambo au poste de procureur général. A la Cour d’Appel de Bouar dans la Nana- Mambéré, Salomon Apano-Ndoma occupe la présidence et Nicaise Didier Nguigra est nommé procureur général.

Du côté de Bambari dans la Ouaka, Maurille Fulbert Ngalhy, ancien procureur général de Bouar, prend la présidence de la Cour d’appel et Yves Namkomokoïna est nommé procureur général.

Au Tribunal de grande instance de Bangui, Parfait Biakete est nommé président. Ce dernier remplace Jules Germain Gaveaux, désigné 1er Conseiller dans un tribunal spécialisé. Quant à Benoît Narcisse Foukpio, ancien premier avocat général près la Cour d’appel de Bangui, il est promu procureur de la République. Il succède ainsi à Laurent Lengandé, lequel occupe désormais le poste de président de la Chambre correctionnelle. Pour sa part, le magistrat hors hiérarchie Nestor Sylvain Emmanuel Sanzé est nommé 1er président de la Cour de cassation. Les activités judiciaires vont désormais se dérouler sous l’inspection de Anicet Eloge Samba, nommé inspecteur général des Services judiciaires, en lieu et place de Joseph Bindoumi, admis à la retraite.

Ces mouvements au sein de l’appareil judiciaire centrafricain interviennent à quelques jours de l’ouverture de la deuxième session criminelle de la Cour d’appel de Bangui, prévue pour le 24 octobre 2022.

 

 

Centrafrique : le gouvernement recourt au marché des capitaux de la zone Cemac pour combler ses déficits financiers

https://www.radiondekeluka.org/   jeudi 6 octobre 2022 15:56

Suite à la suspension en 2020 des aides budgétaires par certains partenaires financiers de la République centrafricaine, le gouvernement multiplie des stratégies pour renflouer la caisse de l’Etat. Avec une faible mobilisation de fonds nécessaires pour l’exécution de ses programmes et pour faire face au défi de l’heure, le gouvernement recourt au marché des capitaux.

Depuis plusieurs mois, la République centrafricaine fait face à une tension de trésorerie. Ainsi, avec la suspension des aides budgétaires par certains partenaires financiers, le ministère des Finances et du Budget se voit contraint d’avoir recours au marché des capitaux. Ceci, pour combler les recettes manquantes de l’Etat.

« Il nous a permis d’apporter un financement additionnel »

"Le recours aux marchés des capitaux est une possibilité offerte à tous les pays de la zone CEMAC d’aller se financer sur le marché financier de la zone. Nous l’avons fait. Ces derniers temps, c’est ce mécanisme qui nous a permis de pouvoir apporter un financement additionnel au budget de l’Etat" a fait savoir Victor Mazanga, chargé de missions en matière de gestion de portefeuille et engagements de l’Etat au ministère des Finances et du Budget. 

Le recours au marché des capitaux est-il une solution miracle pour la République centrafricaine? La réponse est non. Il ne s’agit pas d’une solution miracle mais il pousse plutôt à une obligation de performance, à en croire les spécialistes. Par ailleurs, le pays détient plusieurs possibilités de remboursement.

« Nous n’aurions pas besoin d’intervenir »

"Le passage sur le marché des capitaux est aussi une exigence qui oblige l’Etat à être performant. Dans le cas spécifique de la RCA, nous avons ouvert au niveau de la banque centrale un compte séquestre. Ce compte est alimenté par les ressources que nous collectons ; de telle sorte qu’à terme, nous n’aurions pas besoin d’intervenir. Quitte à la banque centrale de payer nos créanciers" a expliqué Victor Mazanga.

La République centrafricaine compte avoir recours à ce marché pour le compte du trimestre restant, et durant l’année 2023 pour le financement de ses infrastructures. Selon les spécialistes, les marchés de capitaux mettent en relation les agents économiques, détenant un excédent de capitaux et ceux qui ont des besoins de financement. Grâce à cette jonction, les marchés de capitaux permettent, notamment, le financement de l'économie.

 

 

Centrafrique : un conseiller municipal accuse le maire de Bangui de détournement de plus de 60 millions de frs CFA

https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 6 octobre 2022 18:04

Le conseiller municipal du 3ème arrondissement accuse le maire de Bangui de malversation financière. Hissen Algoni accuse Emile Gros-Raymond Nakombo d’avoir extorqué à des commerçants du PK5 plus de 60 millions de Fcfa. Des accusations rejetées par le maire de Bangui, dénonçant une manipulation.

Un mois après l’installation du comité de gestion des marchés Mamadou-Mbaïki, KM5-centre et Kokoro, le conseiller municipal du 3ème arrondissement, Hissein Algoni, dénonce un détournement de plus de 60 millions de francs CFA auprès des commerçants par le maire de Bangui, Emile Gros-Raymond Nakombo. Selon Hissein Algoni, le président de la délégation spéciale de la ville de Bangui a frauduleusement collecté de l’argent auprès des commerçants du PK5 sous prétexte de taxes municipales. 

« Je demande sa démission »

"Le maire Nakombo gère mal la chose publique. Entre avril et mai dernier, au moins 755 boutiquiers ont payé à la mairie, chacun, 50.000 francs CFA. 105 autres commerçants ont versé, chacun, 180.000 francs CFA. Au marché « affermé », des opérateurs économiques ont payé 4 millions 100.000 francs CFA. La somme est de 60 millions 750.000 francs CFA. Mais tout cet argent n’est pas versé dans la caisse de la municipalité. Je demande sa démission" a révélé Hissein Algoni.

La réplique du maire Emile Gros-Raymond Nakombo ne s’est pas fait attendre. Il accuse Hissein Algoni de fraude et de faux et usage de faux.

« Il ne veut pas que nous allions au KM5 pour prélever les taxes »

"Hissein Algoni nous fournissait des matériaux de construction. A un moment donné, il produisait de fausses factures. J’ai vérifié et c’était vrai. J’ai donc arrêté ce réseau de fraudeurs. Voilà pourquoi il m’accuse à tort. Il ne veut pas que nous allions au KM5 pour prélever les taxes auprès des commerçants" a répliqué Emile Gros-Raymond Nakombo.

L’argent collecté est-il déposé dans la caisse de la municipalité ? Interrogé par Radio Ndeke Luka, un cadre de la régie financière de la mairie de Bangui indique que l’argent collecté auprès des commerçants du PK5 s’inscrit dans le cadre du recouvrement annuel des taxes municipales. 

"Il n’y a pas eu de détournement d’argent des commerçants du PK5. Nous y avons effectué un contrôle parce que cela fait presque 8 ans que nous ne sommes pas allés là-bas. Chaque commerçant devait s’acquitter de 18.000 francs CFA par mois. Si on fait le calcul, chaque commerçant devait payer 216.000. Mais le maire nous a instruit de fixer un montant forfaitaire et c’est pourquoi nous avons fixé ce montant à 50.000 francs" a expliqué François Badinon, Directeur financier à la mairie de Bangui.

Ces révélations interviennent après l’interpellation du gouvernement à l’Assemblée nationale au mois d’août de l’année en cours sur la question de l’insalubrité dans la capitale.

 

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5 octobre 2022 3 05 /10 /octobre /2022 20:37
Des rebelles du M23 se trouvent-ils en Centrafrique dans le but d’intervenir en RDC ?

 

 

https://www.rfi.fr/ Publié le  05/10/2022 - 01:26

La rumeur de la présence de ces miliciens circule depuis plusieurs mois dans le pays. Elle prospère sur la crise entre Kinshasa et Kigali, et sur la forte implication et la présence militaire rwandaise en Centrafrique. Le gouvernement centrafricain dénonce lui des « élucubrations » visant à saper la relation avec Kinshasa.

L’opposant et ancien bref président de transition Alexandre-Ferdinand Nguendet demande que la lumière soit faite sur le sujet. Il a écrit au président de l’Assemblée nationale Simplice Mathieu Sarandji pour lui demander la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire, et le recours à l’expertise des Nations unies et des organisations sous-régionales comme la CEEAC et la CIRGL.

Pour Alexandre-Ferdinand Nguendet, des miliciens du M23 stationnent dans plusieurs régions frontalières, sous uniforme rwandais, dans le but de menacer le pays voisin. « Ils ne sont pas dans le contingent officiel, envoyé par le Rwanda. Ils sont dans une autre dynamique, ils n'interviennent pas sur le théâtre d'opération entre les groupes rebelles. Ils sont passés tout au long de la rivière Oubangui pour destabiliser la République démocratique du Congo. »

Alexandre-Ferdinand Nguendet dit s’appuyer sur les témoignages de militants locaux de son parti, ainsi que sur deux documents. 

Le premier est une note des services de renseignement de RDC, mais elle a été « basée sur une fausse information de presse » explique aujourd’hui un employé de l’ambassade congolaise à Bangui.

« Élucubrations »

Le second est en revanche « pertinent » juge la même source. C’est une note de l’ambassadeur à sa hiérarchie, dans laquelle il s’interroge sur une stratégie « d’encerclement » de son pays, et conclut que les militaires rwandais présents en RCA peuvent facilement opérer en territoire congolais. 

Il ne fait en revanche pas mention du M23. « Mais vu ce qu’il se passe dans l’est de la RDC, pour nous, là où il y a des Rwandais, il y a forcément une inquiétude » souligne notre interlocuteur à l’ambassade.

Du côté des autorités, on estime qu’Alexandre-Ferdinand Nguendet fait « du confusionnisme et de la récupération politique ». 

La ministre centrafricaine des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo Témon, a reçu ce lundi l’ambassadeur de RDC. L’échange a permis selon elle « de mettre en lumière les élucubrations ayant pour velléités de nuire à l'excellence des relations de coopération bilatérale entre nos deux pays ».

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