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20 octobre 2022 4 20 /10 /octobre /2022 17:47
Paris condamne les violences au Tchad contre des manifestants
Paris condamne les violences au Tchad contre des manifestants

 

 

Par Le Figaro avec AFP Publié le 20/10/2022 à 12:03, mis à jour le 20/10/2022 à 15:23

Paris a «condamné» jeudi 20 octobre les violences opposant police et manifestants à N'Djamena, où des centaines de personnes sont réunies contre le maintien au pouvoir du président Mahamat Idriss Déby Itno, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Une «trentaine» de personnes dont une «dizaine» de membres des forces de sécurité ont été tuées, selon le porte-parole du gouvernement tchadien.

«Une manifestation interdite s'est transformée en insurrection. Il y a eu une trentaine de morts dont une dizaine d'éléments des forces de l'ordre et plusieurs blessés. Les manifestants ont attaqué des édifices publics, le gouvernorat, le siège du parti du Premier ministre, celui du président de l'Assemblée nationale», a déclaré à l'AFP Aziz Mahamat Saleh. «Des violences sont survenues ce matin au Tchad, avec notamment l'utilisation d'armes létales contre les manifestants, ce que la France condamne», souligne le Quai d'Orsay. Paris «ne joue aucun rôle dans ces événements, qui relèvent strictement de la politique intérieure du Tchad. Les fausses informations sur une prétendue implication de la France n'ont aucun fondement», ajoute le ministère.

Prolongation pour deux ans de la transition

Des violences opposaient jeudi matin police et manifestants à N'Djamena où des centaines de personnes sont réunies à l'appel de l'opposition. La crise intervient après la prolongation pour deux ans de la «transition» qui devait s'achever ce jeudi 20 octobre. Mais fin septembre, Mahamat Idriss Déby Itno a finalement été maintenu président jusqu'à des élections démocratiques censées se tenir à l'issue d'une deuxième période de transition. Et auxquelles M. Déby pourra se présenter.

Le 20 avril 2021, à l'annonce de la mort du maréchal Déby, tué par des rebelles en se rendant au front, l'armée avait proclamé son fils Mahamat Déby, général alors âgé de 37 ans, président de la République à la tête d'une junte de 15 généraux, pour une période de transition de 18 mois. Le nouvel homme fort avait conservé le soutien de Paris, pour qui le Tchad est un point important de sa présence en Afrique. La France avait ainsi été pointée du doigt pour y avoir accepté une transition non constitutionnelle, tout en condamnant dans le même temps un putsch au Mali voisin.

La précision du Quai d'Orsay sur son absence de rôle dans les événements de N'Djamena renvoie aussi au sentiment anti-français qui se développe dans la région, alimenté notamment par des intérêts russes. Le Burkina Faso a connu il y a deux semaines son second coup d'État en neuf mois. Des intérêts de la France, dont l'ambassade et deux instituts français, avaient été pris à partie par des manifestants favorables aux putschistes. Paris avait dû se défendre d'accueillir l'ancien homme fort et de l'aider à reconquérir le pouvoir.

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20 octobre 2022 4 20 /10 /octobre /2022 17:08
À mon avis… Bouffonnerie et spectacle politique en Afrique
À mon avis… Bouffonnerie et spectacle politique en Afrique
À mon avis… Bouffonnerie et spectacle politique en Afrique
À mon avis… Bouffonnerie et spectacle politique en Afrique

 

Lu pour vous

 

https://afrikipresse.fr/ par Ben Ismael 20 octobre 2022

 

Plus de 60 ans d’indépendance, l’Afrique reste tous les jours le « théâtre » d’intenses manœuvres consternantes politiques qui lui donnent le statut de continent de « merdes ». Le tout enrobé dans une formule de démocratie familiale. Cette marque autorisée est associée à l’image du père au pouvoir. Lui-même père de l’indépendance de son pays des années 1960-1980.

Ces premiers Africains avaient comme objectifs l’indépendance totale de l’Afrique. Ils n’ont pas chômé, ils n’ont pas été élus, réélus, 2 fois, 4 fois, 5 fois comme Paul Biya du Cameroun, Houphouët-Boigny de Côte d’Ivoire, Omar Bongo du Gabon, Sékou Touré de la Guinée, Robert Mugabe du Zimbabwé, Gnassingbé Eyadema du Togo, Yoweri Museveni de l’Ouganda, Obiang Nguema de la Guinée-Equatoriale. À eux seuls, ils ont décidé pour les autres. Quels spectacles d’adoration pour les militants politiques satisfaits des partis uniques. Tout le monde applaudit quand le père de la nation parle.

Toujours populaire, avec un sens aigu des relations politiques. Le « père de l’indépendance connaît chaque militant, ou leurs familles. Puis, l’Afrique va produire un autre groupe de présidents à la stratégie complaisante. Il s’agit de Jean Bedel Bokassa, président à vie puis Empereur de la Centrafrique, intronisé par Houphouët-Boigny et Valéry Giscard d’Estaing. Cette confrérie va conduire la Centrafrique dans une incertitude économique. Plus tard, l’Empereur est échu. Dans cette stratégie dynamique de bouffonnerie, d’autres chefs d’État emprunteront des chemins de calculs de séduction : en Libye, à l’époque du colonel Kadhafi, chef de l’État devient « Guide libyen » après avoir renversé le roi Idriss.

Au Zaïre, aujourd’hui Rdc, Mobutu Sessé Seko, président à vie, devient Maréchal. Ce titre militaire et sans critère va affaiblir les indicateurs diplomatiques du pays. Puis arrive une autre formule de démocratie : Faure Gnassingbé du Togo, Ali Bongo du Gabon, vont succéder à leurs papas sans l’avis des institutions républicaines. La dernière stratégie de la bouffonnerie est absolument spectaculaire, c’est bien les chefs d’États qui tripatouillent les constitutions pour rester longtemps au pouvoir. À la suite de ce spectacle courageux, c’est bien les coups d’États militaires : une opération où on exige simplement à la population de s’aligner. Et nous (…) à la suite. Face à cette complaisance intellectuelle, l’Afrique comprend que ses forces institutionnelles n’existent pas. Aujourd’hui, tout le continent est « abonné » à cette stratégie absolument bouffonne et à ce spectacle politique inattendu. 

Ben Ismaël 

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20 octobre 2022 4 20 /10 /octobre /2022 17:03
En RCA, la MINUSCA joue un rôle dissuasif face aux groupes armés

 

En RCA, la MINUSCA joue un rôle dissuasif face aux groupes tentés par l’action violente

https://news.un.org/ 19 octobre 2022

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation en République centrafricaine, l’envoyée de l’ONU dans ce pays a salué l’avancée du processus politique et de la restauration de l’autorité de l’Etat et a rappelé l’importance du rôle de l’ONU dans la dissuasion des groupes tentés de faire valoir leurs revendications par la violence.

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation en République centrafricaine, l’envoyée de l’ONU dans ce pays a salué l’avancée du processus politique et de la restauration de l’autorité de l’Etat et a rappelé l’importance du rôle de l’ONU dans la dissuasion des groupes tentés de faire valoir leurs revendications par la violence.

L’appui de la Mission des Nations Unies, la MINUSCA, s’est avéré décisif, a déclaré Valentine Rugwabiza, Représentante spéciale du Secrétaire général en République centrafricaine et cheffe de la MINUSCA, décrivant les opérations de maintien de la paix qui ont permis de protéger les civils, d’assurer la distribution d’aide humanitaire et la présence des autorités dans le Nord-Est du pays en coupant les lignes d’approvisionnements de groupes armés.

Mais elle s’est dit préoccupée par le regain d’activités de ces derniers dans les localités frontalières à l’Ouest du pays, en particulier dans le Nord-Ouest, où les mines et les engins explosifs rendent difficile voire impossible l’accès aux populations ayant un besoin crucial et urgent d’assistance humanitaire.

Ouvrir la voie à une résolution politique du conflit

Les populations centrafricaines, en particulier les plus vulnérables, continuent à payer le plus lourd tribut au conflit, a-t-elle constaté, ce qui à ses yeux exige un renforcement de la posture de la MINUSCA et des capacités du gouvernement centrafricain qui permette d’assurer la sécurité dans l’ensemble du pays, d’ouvrir la voie à une résolution politique de la crise centrafricaine et de pousser les groupes armés à renoncer à la violence pour faire valoir leurs revendications.

Pour cette raison, la cheffe de la MINUSCA a salué le chronogramme de l’Accord politique pour la paix en République centrafricaine et la feuille de route présentée par la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (CIRGL), qui s’est déjà illustré par l’ouverture par le Président de la République d’un dialogue avec les leaders de 11 groupes armés visant à leur dissolution en vertu de l’accord, et par la préparation au processus de Désarmement, démobilisation et réintégration que réclament ces groupes ainsi que par plusieurs réformes renforçant les contrôles des forces de défense et des armes.

Notant le consensus qui a marqué ces réunions, en particulier sur la recherche d’une solution politique à la crise que traverse le pays, Valentine Rugwabiza a encouragé le gouvernement à mettre en œuvre sa stratégie de réengagement des groupes armés, par l’abandon de la violence et la finalisation des pourparlers, avec le soutien des mandataires de la CIRGL (Angola et Rwanda), de l’Union africaine et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).

Restaurer l’autorité de l’Etat et assurer l’inclusion

Durant les rencontres qu’elle a organisées depuis sa prise de fonction en avril dernier avec les populations, de toutes générations et croyances, et des leaders d’opinion hors de Bangui, la Cheffe de la MINUSCA s’est dit frappée par l’unanimité de leurs attentes et de leurs espoirs d’un retour à la paix et d’une décentralisation tangible des services dans le pays, gage d’un accès équitable. 

 « La sécurité et l’inclusion demeurent au cœur de leurs attentes et ces demandes doivent être le leitmotiv de toutes les parties au conflit et la mission de tous les partenaires du processus de paix en Centrafrique », a-t-elle déclaré, appelant le soutien du Conseil pour ne laisser d’autre alternative aux parties que d’exécuter les obligations inscrites dans la feuille de route et dans l’Accord politique pour la paix.

Elle a salué les progrès réalisés dans la restauration de l’autorité de l’Etat, le redéploiement des forces de défense et de sécurité et des fonctionnaires et particulièrement le renforcement du système judiciaire et de la justice transitionnelle, encourageant le gouvernement à accroître le soutien financier à la Cour pénale spéciale et à ses enquêtes, « afin de briser le cycle de l’impunité, étape fondamentale pour la réintégration sociale des victimes, consubstantielle à la réconciliation nationale ».

Veiller au respect des droits de l’homme et mettre fin aux incitations à la violence

Valentine Rugwabiza a aussi abordé la question des violations des droits de l’homme et décrit le suivi des cas documentés et la mise en œuvre des recommandations de la MINUSCA sur ce sujet dans le cadre d’un dialogue constructif et d’une reddition des comptes mis en place par la Mission de l’ONU.

Elle a réitéré le soutien de la MINUSCA à la réforme du secteur de la sécurité entreprise par le gouvernement centrafricain, essentielle au renforcement de ses capacités et à la protection de la population, qui contribue à la restauration de l’autorité de l’Etat et à la sécurisation des frontières.

La Représentante spéciale a aussi salué l’annulation pour inconstitutionnalité des décrets sur le comité de rédaction de la Constitution et reconnu la maturité dont ont fait preuve les acteurs politiques en consacrant la suprématie du Droit, et en préservant un héritage constitutionnel gage de stabilité politique et symbole d’ancrage démocratique.

Mais elle a attiré l’attention du gouvernement sur l’impératif de mettre fin aux manipulations, à la stigmatisation d’institutions et de personnalités et aux incitations publiques à la violence. « Leurs auteurs et instigateurs doivent répondre de leurs actes, qui menacent l’équilibre fragile d’une société en quête de cohésion », a-t-elle déclaré.

Des élections cruciales pour légitimer les autorités locales

Elle a par ailleurs encouragé les partenaires de développement à travailler à la réinsertion socioéconomique des ex-combattants et des personnes déplacées ou réfugiées, afin de renforcer la nouvelle politique de décentralisation et d’accroître ainsi la contribution des élections locales au processus de démocratisation par l’inclusion et à la réconciliation nationale.

« Ces élections qui n’ont pas eu lieu depuis 1988 constituent une étape cruciale vers une gouvernance décentralisée, le parachèvement du processus de restauration de l’autorité de l’Etat et une plus grande légitimité des autorités locales auprès des populations qui les auront élus », a-t-elle rappelé, avant de requérir le soutien du Conseil de Sécurité à la MINUSCA, rappelant l’effet dissuasif de la Mission de l’ONU sur les acteurs tentés par l’action violente en République centrafricaine.

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20 octobre 2022 4 20 /10 /octobre /2022 16:40
« Un intermède centrafricain » par Charles Malinas ex ambassadeur de France en RCA
« Un intermède centrafricain » par Charles Malinas ex ambassadeur de France en RCA

 

INVITÉ AFRIQUE

Charles Malinas: «Il fallait laisser Sangaris pour la cohésion sécuritaire et le développement de l’action politique» en Centrafrique

Publié le 20/10/2022 - 07:20 Par :François Mazet

Charles Malinas, ancien ambassadeur de France en Centrafrique entre 2013 et 2016 au moment de l’opération Sangaris, vient de publier « Un intermède centrafricain » (L'Harmattan), le récit de ses années dans un pays en pleine crise. Il déplore encore le départ précipité de la France, au moment où la RCA se relevait. Un départ qui a ouvert la porte à la Russie. Il est notre invité.

Vous n'étiez pas un spécialiste de l'Afrique au sein du Quai d'Orsay, pourtant vous arrivez à Bangui le 3 décembre 2013, dans quel état se retrouve la RCA, et qu'est-ce que vous vous dites à ce moment-là ?

Alors la RCA se trouve dans une situation de guerre civile, et Bangui plus particulièrement est une ville déserte dans laquelle des exactions sont commises par les Selekas. Ce que je me dis, c'est que je m'interroge sur ce qu'il va être possible de faire. Tout est par terre, l'offensive des anti-balakas va totalement faire exploser la situation et mettre la force française dans une situation immédiate de contact avec les deux partis en présence.

Alors au moment où vous arrivez à Bangui, Sangaris n'est pas forcément la bienvenue, ni pour la Seleka qui tient Bangui, ni pour les anti-balaka qui tentent de reprendre la capitale ?

Alors Sangaris n'est pas bienvenue pour la Seleka, ça, c'est clair, pour les anti-balaka au début, ils pensaient que si, finalement, ils ont très vite vu que ce n'était pas le cas, et donc Sangaris c'était malvenu pour les belligérants. En revanche, Sangaris et toute l'action que la force a menée d'apaisement a été salué par la population, par les autorités religieuses, par les corps intermédiaires.   

Alors, vous allez suivre la transition politique qui se met en œuvre, qui va durer jusqu'en 2016, quel bilan tirez-vous de cette phase transitoire ?

Le premier point essentiel, c'est que nous n'avons pas décidé à la place des autorités centrafricaines. C'est-à-dire que nous avons aidé les autorités centrafricaines de la seconde transition à faire ce qu'elles souhaitaient faire, ça n'a pas été simple, on n'a pas toujours été d'accord, mais l'essentiel, c'est que les décisions ont été prises par les Centrafricains. Et puis le deuxième bilan que je tire, c'est qu'au total la mission a été accomplie, par Sangaris, et par la communauté internationale, si vous voulez, lorsque le président Touadéra est élu au début de l'année 2016, la mission est accomplie.

Vous dites que vous avez été dans une logique d'accompagnement, pourtant certains vous prêtent une influence beaucoup plus forte que ça, et quelques-uns vous appelaient le gouverneur de Bangui...

Oui, on m'a aussi appelé Malinas Premier, l'Empereur... Pourquoi est-ce que je dis qu'on a respecté les choses ? Parce que vous voyez, lorsque la présidente centrafricaine, madame Samba-Panza, change de Premier ministre, elle a deux personnes en tête. L'une des deux personnes avait l'oreille de certains responsables français, nous n'avons pas dit, en tout cas, je n'ai pas dit moi ambassadeur de France à madame Samba-Panza, "vous devriez choisir monsieur Mekassoua", je lui dis "vous choisissez qui vous voulez, c'est votre responsabilité, et on vous aidera."

Votre départ en 2016, c'est aussi le début du désengagement de la France, vous soulignez une grave erreur d'appréciation qui a été faite, vous écrivez « la France a enlevé l'échafaudage qui soutenait la voute pendant sa construction » ?

C'est exactement ce qui s'est passé. C'est-à-dire que nous étions en train de construire la voute, nous avions d'ailleurs, quand je dis "nous" c'est le président François Hollande, lorsqu'il a reçu le président Touadéra, il lui a promis que nous continuerions de l'aider, peu de temps après la France décide de retirer Sangaris, c'est-à-dire que nous retirons ce qui permettait la cohésion sécuritaire qui autorisait le développement de l'action politique. Mais nous savions très bien, nous qui étions sur place, que la force des Nations unies était totalement incapable d'assurer ce rôle. Il fallait absolument la laisser, je me suis battu jusqu'au bout pour qu'elle reste, et c'est un combat que je n'ai pas gagné. L'aspect budgétaire joue, puisque Sangaris coutait relativement cher, et puis le fait que Sahel mobilisait énormément de force, c'est une réalité, mais aussi parce que la Centrafrique, c'était un peu l'idée que ça retourne toujours dans les mêmes difficultés, et ça, c'est une vision complètement fausse des choses parce que précisément la Centrafrique était sortie de la grosse difficulté pour se mettre à se reconstruire. C'est donc une appréciation complètement inexacte qui a été celle qui a primé à Paris.

On peut dire que Paris a fait la courte échelle à Moscou ?

C'est ce que j'écris effectivement, nous l'avons fait sans doute sans le faire exprès. Eux, ils en ont profité parce qu'ils ont une vision stratégique et mondiale des choses, et que ça leur donnait la possibilité de revenir en Afrique, et d'ailleurs, on le voit aujourd'hui avec leur progression au Mali, au Burkina Faso, et peut-être demain ailleurs, je ne le souhaite pas, mais je crains que ça se produise. 

 

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20 octobre 2022 4 20 /10 /octobre /2022 16:37
RCA: la présidente de la Cour constitutionnelle conteste sa mise à la retraite

 

 

https://www.rfi.fr/f Publié le 19/10/2022 - 22:10

La polémique enfle en Centrafrique, après que le gouvernement a décidé de mettre à la retraite, dès le 31 décembre prochain, la présidente de la Cour constitutionnelle, Danièle Darlan.

La présidente de la Cour constitutionnelle ne compte pas se laisser faire, après avoir été informée que le gouvernement voulait qu'elle prenne sa retraite le 31 décembre prochain. Dans une lettre adressée aux autorités ce mercredi, elle affirme qu'elle poursuivra bien son mandat jusqu'à son terme, en mars 2024.

Pour se défendre, Danièle Darlan s'appuie sur plusieurs articles de la Constitution du 30 mars 2016. Sur cette base, elle rappelle d'abord que « la durée du mandat des juges constitutionnels est de sept ans », comme stipulé dans l'article 99.2 de la Constitution. Elle met également en avant que, selon l'article 102, « les membres de la Cour constitutionnelle sont inamovibles pendant la durée de leur mandat » et qu'ils « ne peuvent être ni poursuivis, ni arrêtés, sans autorisation » de la plus haute juridiction du pays.

De plus, elle évoque par ailleurs que dans l'article 100, qui « précise les cas ou un juge peut être remplacé », la mise à la retraite n'est pas un motif.

Dans sa lettre, à l'attention de Maxime Balalou, le ministre chargé du Secrétariat général du gouvernement et des Relations avec les institutions de la République, la présidente de la Cour constitutionnelle conclut donc par ces mots : « Ni vous, ni le ministre de l'Enseignement supérieur, n'avez le pouvoir de destituer un juge constitutionnel de ses fonctions, ni d'écourter son mandat. Le mandat des juges constitutionnels a commencé à courir le 24 mars 2017. Il s'achèvera le 24 mars 2024. »

« Une démarche de vengeance pure et simple »

Cette annonce a provoqué une levée de bouclier du bloc républicain pour la défense de la Constitution. Selon le porte-parole de la plateforme, l’opposant et député Martin Ziguélé, « c’est une démarche de vengeance pure et simple », car Mme Darlan a retoqué le projet d’écriture d’une nouvelle Constitution, après avoir raboté celui de la cryptomonnaie nationale, le Sangocoin.

Selon lui, cette mise à la retraite a surtout un objectif : « Mettre à la tête de la Cour constitutionnelle quelqu’un d’acquis au pouvoir pour débloquer le verrou fixé par le verdict de la Cour constitutionnelle par rapport à la mise en place de ce comité de rédaction de la Constitution. »

Il dénonce un acte « irresponsable » de la part du président de la République « de se livrer aujourd’hui à une guerre contre les gardiens de la Constitution, contre une pauvre dame, courageuse présidente de cette institution ».

Réunion des juges de la Cour

De son côté, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement centrafricain, Serge Ghislain Djorie, estime que cette mise à la retraite n’a absolument rien à voir avec la modification, ou non, de la Constitution. Le problème, dit-il, c'est que ces fonctionnaires continuent d'exercer leurs fonctions au-delà des 65 ans imposés par la loi.

« Elle sait qu’elle doit partir en retraite, tout simplement », explique-t-il, mettant en avant son âge. Et d’ajouter : « Comment la jeunesse va travailler ? Il y a des gens qui ont été formés et qui prétendent à travailler pour la fonction publique. C’est comme cela qu’on doit penser. Je pense que lorsqu’il y a un délai prescrit par les textes réglementaires, ce délai dépassé, je dois le saisir pour me reposer et me concentrer sur autre chose. »

Si, en effet, la présidente de la Cour constitutionnelle, Danièle Darlan, est aujourd'hui âgée de 70 ans, son mandat à la tête de la plus haute juridiction du pays court normalement jusqu'en mars 2024. Et selon plusieurs juristes contactés par RFI, les juges de la Cour constitutionnelle sont « inamovibles » et ne peuvent donc pas être démis de leurs fonctions.

Les juges de la Cour constitutionnelle doivent se réunir ce jeudi autour de Danièle Darlan à ce sujet.

 

Lu pour vous

 

 

Centrafrique-La patronne de la cour constitutionnelle poussée à la retraite parce que refusant un 3è mandat de Touadera

https://icilome.com/ By Adjogblé HAKA October 20, 2022

Danièle Darlan, la présidente de la Cour constitutionnelle, la haute institution qui refuse la modification de la loi fondamentale pour un troisième mandat à Touadera, est poussée à la retraite. Ce qui risque de créer une crise politique majeure en République centrafricaine (RCA).

Faustin-Archange Touadéra, le président centrafricain, est décidé à faire un troisième mandat, en modifiant la Constitution. Dans un premier temps, un projet de réécriture d’une nouvelle Loi fondamentale est retoquée par la Cour constitutionnelle, présidée par Danièle Darlan.

Celle-ci est devenue alors la cible privilégiée de la majorité au pouvoir qui multiplie les manœuvres pour lui faire changer d’avis. En vain. C’est alors que le gouvernement lui signifie qu’elle doit prendre sa retraite au plus grand tard le 31 décembre 2022.

Mme Darlan, s’appuyant sur les textes, assure qu’elle restera à son poste jusqu’en mars 2024, la date de la fin de la mandature. En effet, elle rappelle que « la durée du mandat des juges constitutionnels est de sept ans », conformément à l’article 99.2 de la Constitution, ajoutant que « les membres de la Cour constitutionnelle sont inamovibles pendant la durée de leur mandat », stipule l’article 102. Elle botte donc en touche toute initiative de sa mise en retraite forcée.

L’opposition au régime, elle, soutient la présidente de la Cour constitutionnelle, critiquant Faustin-Archange Touadéra et ses courtisans de s’inscrire dans « une démarche de vengeance pure et simple ». En tout cas, c’est l’avis de Martin Ziguélé, le porte-parole de la plateforme de l’opposition.

Selon lui, le chef de l’Etat veut « mettre à la tête de la Cour constitutionnelle quelqu’un d’acquis au pouvoir pour débloquer le verrou fixé par le verdict de la Cour constitutionnelle par rapport à la mise en place de ce comité de rédaction de la Constitution ».

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20 octobre 2022 4 20 /10 /octobre /2022 16:35
À la Une : bras de fer au sommet de l’Etat en Centrafrique
À la Une : bras de fer au sommet de l’Etat en Centrafrique

 

REVUE DE PRESSE AFRIQUE

À la Une: bras de fer au sommet de l’Etat en Centrafrique

Publié le 20/10/2022 - 10:16 Par Frédéric Couteau

C'est un bras-de-fer qui oppose le président Faustin-Archange Touadéra et la présidente de la Cour constitutionnelle, Danielle Darlan. Rien ne va plus entre eux, depuis que la Cour constitutionnelle a mis un coup d’arrêt au projet de réforme des institutions porté par le président. Projet qui lui aurait permis de se représenter en 2026. Furieux, Faustin-Archange Touadéra exige le départ de Danièle Darlan. Celle-ci refuse.

Depuis, la tension monte, constate Jeune Afrique. Et l’affaire prend une tournure politique : « un temps tentée de quitter Bangui, où la pression du mouvement pro-Touadéra s’est faite de plus en plus forte, Danielle Darlan a choisi de rester en Centrafrique, où elle bénéficie du soutien de l’opposition, rassemblée au sein du Bloc républicain pour la défense de la Constitution, et d’une partie de la majorité présidentielle, menée par le président de l’Assemblée nationale, Simplice Mathieu Sarandji. »

Un référendum ?

Et Jeune Afrique de s’interroger : « Danielle Darlan peut-elle gagner son bras de fer avec le pouvoir ? Ses soutiens affirment que les dispositions mises en avant par les partisans de son remplacement ne s’appliquent pas à la présidence de la Cour constitutionnelle. »

De son côté, pointe Jeune Afrique, « Faustin-Archange Touadéra pourrait décider de passer outre. Fermement décidé à faire valider sa réforme constitutionnelle, le chef de l’État prévoit toujours de l’imposer en organisant un référendum au début de l’année prochaine. Il jouerait ainsi la carte de la légitimité populaire. Mais plusieurs de ses soutiens estiment malgré tout qu’un avis favorable – et référendaire – d’une Cour constitutionnelle acquise à sa cause serait souhaitable. »

Autisme ?

Conséquence de ce bras-de-fer en Centrafrique, la polémique sur les troisièmes mandats présidentiels repart de plus belle dans la presse ouest-africaine…

Ledjely en Guinée n’en revient pas… « Comment expliquer qu’avec tout le débat que la question du troisième mandat soulève aujourd’hui sur le continent africain, on ait encore des dirigeants qui se laissent tenter par ce danger ? Serait-ce que le président centrafricain ne sait pas que la chute d’Alpha Condé tire son origine de ce fameux troisième mandat ? Ignorerait-il les risques de déstabilisation auxquels Alassane Ouattara a exposé son pays en s’accrochant au pouvoir par le biais du même troisième mandat ? En tout cas, le président Touadéra ne veut rien entendre. Il veut de son troisième mandat et fera en sorte de l’avoir. »

Et Ledjely de poursuivre : « nos problèmes en Afrique se trouvent incarnés dans ce qui se joue (en ce moment) en Centrafrique. Ils ne sont ni la France, ni la Russie. Le premier obstacle à l’essor du continent réside dans cette tendance que nous avons de nous soustraire aux règles que nous avons librement décidé de nous fixer. Et dans le cas de la République centrafricaine, l’autisme du président Touadéra est d’autant plus dommageable que le pays traîne une histoire politique tourmentée, avec des épisodes marqués par des dictatures féroces et des guerres civiles atroces. » 

« Prêt à tout ! »

WakatSéra hausse encore le ton : « 3ème mandat : l’Archange de Bangui pactise avec le diable ! », titre le site d’information burkinabé. « Faustin-Archange Touadéra, prêt à tout pour aller au 3ème mandat et à la présidence à vie, si affinités, n’entend donc reculer devant aucun obstacle ! Même les verrous de la Constitution résisteront difficilement au président centrafricain ! Raison pour laquelle son gouvernement a lancé une fatwa contre la présidente de la Cour constitutionnelle dont il faut saluer la bravoure, elle qui a décidé d’accomplir sa tâche avec courage et dignité, là où nombre de ses homologues auraient choisi de faire la volonté du prince (…) ! »

Les cours constitutionnelles : gardiennes du temple

« On ne peut que dire bravo à Mme Danielle Darlan », renchérit Aujourd’hui  à Ouagadougou. « Bravo pour avoir fait son travail ! Si les Cours constitutionnelles en Afrique sont souvent sources de crises post-électorales, elles sont aussi, et c’est leur rôle régalien, les gardiennes du temple, veillant avec jalousie sur la constitutionnalité des lois et des actes. (…) Il faut de grands juges probes, intraitables, et ayant la Loi fondamentale chevillée au corps, pour exercer ce travail difficile. Danielle Darlan, présidente de la Cour constitutionnelle centrafricaine, conclut Aujourd’hui, est de cette race de magistrats qui ne transige pas avec ce qui est gravé dans le marbre de la Constitution. »

 

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20 octobre 2022 4 20 /10 /octobre /2022 16:32
En Centrafrique, une loi plus protectrice pour les personnes séropositives

 

https://www.rfi.fr/ Publié le 17/10/2022 - 03:14

La République centrafricaine vient de se doter d'une nouvelle loi sur les droits des personnes vivant avec le VIH/SIDA. Elle a été adoptée le 6 octobre à l'unanimité par les députés de l'Assemblée nationale. Les associations demandaient de longue date une révision de la loi de 2006. Elles ont donc salué ce texte comme une avancée, car il élargit les moyens de prévention et pénalise les discriminations contre les personnes séropositives. 

Parmi les avancées permises par la loi, l'âge de dépistage est abaissé de 18 à 12 ans, ce qui permettra à des jeunes encore mineurs de faire des tests, et si nécessaire, d'entrer dans un parcours de soins.

Autre progrès salué par les associations : les pratiques discriminatoires pourront faire l'objet de poursuites pénales. Bienvenu Gazalima, coordonnateur national du réseau des personnes vivant avec le Vih/Sida, s'en félicite, car les stigmatisations sont fréquentes, en premier lieu de la part du personnel soignant : « La majorité de ceux qui refusent de prendre les médicaments, c'est dû à ce phénomène. Donc cette loi est pour nous une réponse à ce phénomène de stigmatisation. Ceux qui vont à l'hôpital, leur voix ne sont pas respectées. Une personne qui va à l'hôpital avec le VIH doit être bien aspectée au sein de la structure sanitaire. C'est la première réponse à la lutte. S'ils ne sont pas bien acceptés, ils vont arrêter de prendre les médicaments et les conséquences seront néfastes. »

L'Onusida a recensé 58 000 séropositifs en Centrafrique en 2021. Ils ont presque tous accès aux traitements antirétroviraux. Néanmoins, le nombre réel serait de 71 à 100 000, en incluant les personnes qui ne savent pas qu'elles sont infectées. C'est deux fois moins qu'il y a 20 ans.

La lutte contre la maladie progresse donc, mais les croyances traditionnelles et religieuses, et l'insécurité dans certaines régions, freinent encore la prise en charge de tous les malades.

 

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20 octobre 2022 4 20 /10 /octobre /2022 15:37
Tchad : au moins 30 morts lors des manifestations contre le pouvoir militaire à N'Djamena
Tchad : au moins 30 morts lors des manifestations contre le pouvoir militaire à N'Djamena

 

Direct-Tchad : au moins 30 morts lors des manifestations contre le pouvoir militaire à N'Djamena

Mise à jour 20.10.2022 à 17:07  par  TV5MONDE AFP

Le bilan meurtrier des manifestations contre le pouvoir à N'Djamena s'alourdit considérablement et s'élève à une "trentaine" de morts selon le gouvernement. Un premier bilan faisait état d'au moins cinq personnes "tuées par balle" ce jeudi 20 octobre dans la capitale tchadienne dans des affrontements opposant police et manifestants.


13h40 TU : Le président de la Commission de l'UA condamne la répression

Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union africaine (UA), a "condamné fermement" la répression des manifestations, appelant "les parties au respect des vies humaines et des biens" et a "privilégier les voies pacifiques pour surmonter la crise", a-t-il réagi sur Twitter. 

Une "trentaine" de personnes, dont une "dizaine" de membres des forces de sécurité, ont été tuées et plusieurs autres blessées jeudi lors d'affrontements à N'Djamena entre police et manifestants, selon le porte-parole du gouvernement tchadien Aziz Mahamat Saleh.

Les manifestants étaient réunis à l'appel de l'opposition tchadienne contre l'extension de la période de transition par le pouvoir du président Mahamat Idriss Déby Itno.

À N'Djamena, la capitale du pays, "les manifestants ont attaqués des édifices publics, le gouvernorat, le siège du parti du Premier ministre, celui du président de l'Assemblée nationale" a-t-il ajouté qualifiant cette manifestation, interdite mercredi par les autorités, d'"insurrection".

Au moins 5 personnes tuées par balles selon l'AFP

Le bilan humain s'est considérablement alourdi. Initialement, un journaliste de l'AFP a vu les cadavres de cinq personnes, dont deux recouvertes du drapeau national et trois de draps blancs ensanglantés, allongées sur le sol de l'hôpital situé dans 7e arrondissement, épicentre des manifestations dans la capitale. Ces cinq personnes ont été "tuées par balle", a précisé à l'AFP le médecin-chef de l'hôpital de l'Union Chagoua, Joseph Ampil.

La Croix-Rouge du Tchad a indiqué avoir déployé "une dizaine d'équipes" dans les arrondissements sous tension de la capitale. "Nous prodiguons les premiers soins et nous acheminons des dizaines de blessés en véhicule jusqu'aux hôpitaux", a déclaré à l'AFP son président, Khalla Ahmat Senoussi.

Sollicitées par l'AFP, les autorités n'avaient pas réagi à la mi-journée.

Condamnation de la France des violences contre les manifestants

La France, par la voix du ministère des Affaires étrangères, a "condamné" les violences. "Des violences sont survenues ce matin au Tchad, avec notamment l'utilisation d'armes létales contre les manifestants, ce que la France condamne", a souligné le Quai d'Orsay, dans un communiqué affirmant que Paris ne joue "aucun rôle dans ces événements".

Ces affrontements se déroulent après la prolongation pour deux ans de la "transition" qui devait s'achever ce jeudi 20 octobre. Mais fin septembre, Mahamat Idriss Déby Itno a finalement été maintenu à la tête de l'Etat jusqu'à des élections libres et démocratiques, censées se tenir à l'issue d'une deuxième période de transition et auxquelles M. Déby pourra se présenter.

Ce maintien, à l'issue d'un Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) boycotté par une grande partie de l'opposition, a achevé de braquer les oppositions politiques et armées et embarrasse une communauté internationale qui avait pourtant adoubé M. Déby il y a 18 mois.

Le 20 avril 2021, à l'annonce de la mort du maréchal Déby, tué par des rebelles en se rendant au front, l'armée avait proclamé son fils Mahamat Déby président de la République à la tête d'une junte de 15 généraux, pour une période de transition de 18 mois devant mener à des élections.

Des nuages de fumée noire étaient visibles et des tirs de gaz lacrymogène se faisaient régulièrement entendre dans la capitale ce matin, tandis que des barricades ont été dressées dans plusieurs quartiers de la ville et que des pneus sont brûlés sur les principaux axes routiers, selon les journalistes de l'AFP à N'Djamena.

La manifestation avait été interdite mercredi 19 octobre par les autorités.

"Dialogue de façade"

"Je suis sorti manifester pour dénoncer ce dialogue de façade pour pérenniser un système et réclamer un changement du pouvoir. En 31 ans, on n'a pas vu de changement positif dans notre pays", a déclaré à l'AFP, Abass Mahamat, 35 ans.

Dans le centre de la capitale, les commerces du marché central ont baissé le rideau. "On nous a dit qu'il y a une manifestation dans la ville et je suis venu comme les autres collègues pour rester devant mon magasin pour éviter des pillages", a expliqué à l'AFP, Mahamat Mboudou, les yeux rivés sur son téléphone pour suivre les évènements au sud de la ville.

Dans le 6e arrondissement, fief de l'opposition où est également situé le domicile du Premier ministre Saleh Kebzabo, les rues sont désertes. Des pneus, des troncs d'arbre, des amas de briques, jonchent les rues, a constaté un autre journaliste de l'AFP. Les établissements scolaires et universitaires sont fermés.

Le siège du parti de M. Kebzabo, l'Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), a été pris pour cible par les manifestants et a été "en partie incendié", a indiqué à l'AFP le vice-président du parti, Célestin Topona.

Opposant historique à Idriss Déby Itno, qui a dirigé le pays d'une main de fer pendant 30 ans, M. Kebzabo avait rallié il y a 18 mois le gouvernement nommé par la junte militaire dirigée par le fils de l'ancien chef de l'Etat. Il a été nommé à la tête du gouvernement le 12 octobre.

"Ils nous tirent dessus. Ils tuent notre peuple. Les soldats du seul général qui a refusé d'honorer sa parole et aujourd'hui c'est la fin des 18 mois, voilà comment il entend installer la dynastie en tuant le peuple", a déclaré dans un message sur Twitter Succès Masra, l'un des principaux opposants du parti Les Transformateurs, qui avait lancé mercredi un appel à manifester pacifiquement.

 

Tchad: plusieurs personnes tuées lors d’une manifestation contre le maintien au pouvoir de Mahamat Déby

https://www.rfi.fr/ Publié le 20/10/2022 - 13:35

De violents heurts ont lieu à Ndjamena et à Moundou, la deuxième ville du pays, entre les forces de l'ordre et des manifestants opposés à la prolongation de la période de transition. Ces heurts ont commencé tôt dans la matinée, ce jeudi 20 octobre. Un calme relatif est revenu dans la capitale, mais la ville n'a pas fini de compter ses morts.

Une « trentaine » de personnes dont une « dizaine » de membres des forces de sécurité ont été tuées, selon le porte-parole du gouvernement tchadien, lors d'affrontements à NDjamena entre police et manifestants contre l'extension de la période de transition politique au Tchad. « Une manifestation interdite s'est transformée en insurrection. Il y a eu une trentaine de morts dont une dizaine d'éléments des forces de l'ordre et plusieurs blessés. Les manifestants ont attaqué des édifices publics, le gouvernorat, le siège du parti du Premier ministre, celui du président de l'Assemblée nationale », a déclaré à l'AFP Aziz Mahamat Saleh.

Plusieurs centaines de personnes sont sorties dans les rues de la capitale ce jeudi matin, même si la manifestation avait été interdite par les autorités. Elles s'opposent au maintien au pouvoir du président de la transition, Mahamat Déby.

Un journaliste tué

Ce matin, de la fumée noire était visible dans la capitale, des pneus ont été brûlés, des barricades érigées. De violents heurts ont été signalés dans plusieurs arrondissements de la ville.

La police est déployée, mais aussi l'armée. Des tirs à balles réelles se font encore entendre, de façon sporadique.

Je condamne fermement la repression des manifestations ayant entrainé mort d'hommes au #Tchad. J'appelle les parties au respect des vies humaines et des biens et à privilegier les voies pacifiques pour surmonter la crise.

— Moussa Faki Mahamat (@AUC_MoussaFaki) October 20, 2022

Dans le neuvième arrondissement, en plus des forces de l'ordre, des hommes en civil à bord de voitures teintées ont été aperçus tirant ont tiré sur des manifestants.

L'heure est plutôt à la recherche des corps, rapporte notre correspondant à Ndjamena, Madjiasra Nako. Les blessés sont acheminés dans les centres de santé qui restent sous très haute surveillance. À l'hôpital de l'Union, par exemple, où on dénombrait au moins 7 cadavres. Des familles, venues chercher les leurs, ont été gazées. Un journaliste a pu, lui, compter au moins 18 cadavres à la morgue de l'Hôpital général de référence national. Parmi les morts, on compte le jeune journaliste Oredjé Narcisse qui travaillait pour radio CEFOD.

Des heurts ont également été signalés à Moundou, la deuxième ville du pays, située dans le sud.

Les miliaires ont tiré à bout portant sur les manifestants. [...] Il y a énormément de blessés par balles.

RICHARD, MILITANT DES DROITS DE L'HOMME À MOUNDOU

Les sièges des partis de l'actuel Premier ministre et de son prédécesseur, l'UNDR et le RNDT Le Réveil, ont été vandalisés.

La France condamne ces violences. Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, Paris évoque notamment l'utilisation d'armes létales contre les manifestants.

#Tchad | Des violences sont survenues ce matin au Tchad, avec notamment l’utilisation d’armes létales contre les manifestants, ce que la France condamne.
Les fausses informations sur une prétendue implication de la France n’ont aucun fondement.

 

Tchad : violents heurts entre la police et les manifestants réclamant le départ de la junte

tv5monde.com 20 OCT 2022 Mise à jour 20.10.2022 à 13:10 par  TV5MONDE

De violents heurts opposent ce jeudi 20 octobre police et manifestants dans la capitale tchadienne N'Djamena. Des centaines de personnes se sont réunies à l'appel de l'opposition après la prolongation par le pouvoir militaire de deux ans de la "transition".

Ces affrontements se déroulent après la prolongation pour deux ans de la "transition" au Tchad qui devait s'achever ce jeudi 20 octobre. Mais fin septembre, Mahamat Idriss Déby Itno a finalement été maintenu président jusqu'à des élections libres et démocratiques, censées se tenir à l'issue d'une deuxième période de transition et auxquelles Mahamat Idriss Déby Itno pourra se présenter.

Le 20 avril 2021, à l'annonce de la mort du maréchal Déby, tué par des rebelles en se rendant au front, l'armée avait proclamé son fils Mahamat Déby, général alors âgé de 37 ans, président de la République à la tête d'une junte de 15 généraux, pour une période de transition de 18 mois devant mener à des élections.

Des nuages de fumée noire sont visibles et des tirs de gaz lacrymogène se font régulièrement entendre, tandis que des barricades ont été dressées dans plusieurs quartiers de la ville et que des pneus sont brûlés sur les principaux axes routiers afin d'obstruer la circulation, selon les journalistes de l'AFP à N'Djamena.

Une manifestation interdite par les autorités

La manifestation avait été interdite par les autorités. « Cette marche vise à créer une insurrection populaire et armée avec l’appui de forces extérieures afin de déstabiliser notre pays », affirmait le gouvernement dans un communiqué. Un correspondant de l'AFP a aperçu un corps recouvert du drapeau tchadien et entouré de plusieurs manifestants sur l'axe principal du quartier Abena, dans le 7e arrondissement de la capitale.

Dans le 6e arrondissement, fief de l'opposition, les rues sont désertes. Des pneus, des troncs d'arbre, des amas de briques, jonchent les rues, a constaté un autre journaliste de l'AFP. Les établissements scolaires et universitaires sont fermés.

"Ils nous tirent dessus. Ils tuent notre peuple. Les soldats du seul général qui a refusé d'honorer sa parole et aujourd’hui c'est la fin des 18 mois, voilà comment il entend installer la dynastie en tuant le peuple", a déclaré dans un message sur Twitter Succès Masra, l'un des principaux opposants du parti Les Transformateurs, qui avait lancé mercredi un appel à manifester pacifiquement.

Le siège du parti de M. Kebzabo, l'Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), a été pris pour cible par les manifestants et a été "en partie incendié", a indiqué à l'AFP le vice-président du parti, Célestin Topona.

Opposant historique à Idriss Déby Itno, qui a dirigé le pays d'une main de fer pendant 30 ans, M. Kebzabo avait rallié il y a 18 mois le gouvernement nommé par la junte militaire dirigée par le fils de l'ancien chef de l'Etat. Il a été nommé à la tête du gouvernement le 12 octobre. 

Condamnation de Paris, au moins 5 morts selon l'AFP

Aucun bilan officiel de ces heurts n'a été communiqué pour le moment.
Un journaliste de l'AFP a vu les corps de cinq personnes, dont deux recouvertes du drapeau national, et trois de draps blancs ensanglantés, allongées dans un hôpital dans le  7e arrondissement de N'Djamena, épicentre des manifestations dans la capitale tchadienne.

Ce maintien au pouvoir des militaires, à l'issue d'un Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) boycotté par une grande partie de l'opposition, a achevé de braquer les oppositions politiques et armées et embarrasse une communauté internationale qui avait pourtant adoubé M. Déby il y a 18 mois.

Paris a "condamné"  les violences opposant police et manifestants à N'Djamena, où des centaines de personnes sont réunies contre le maintien au pouvoir du président Mahamat Idriss Déby Itno, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

"Des violences sont survenues ce matin au Tchad, avec notamment l'utilisation d'armes létales contre les manifestants, ce que la France condamne", souligne le Quai d'Orsay, qui affirme que Paris ne joue "aucun rôle dans ces évènements".

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19 octobre 2022 3 19 /10 /octobre /2022 19:11
Le Général Clothaire Oligui Nguema, l’homme fort du pouvoir gabonais

 

Lu pour vous

 

By La rédaction de Mondafrique 18 octobre 2022 par Par Jocksy Ondo-Louemba

Installé à la tête de la Garde Républicaine du Gabon – la puissante garde prétorienne du régime – en avril 2020, le Général Brice Clothaire Oligui Nguema fait partie des personnalités les plus influentes du Gabon. Mondafrique dresse un portrait de cet officier gabonais aussi puissant que secret.

Au Gabon, Brice Clothaire Oligui Nguema est un homme puissant, très puissant. Actuel commandant en chef depuis deux ans de la Garde Républicaine – la célèbre « GR » qui est la garde prétorienne du président Ali Bongo-, ce militaire a su s’imposer comme la clé de voûte de l’appareil sécuritaire du régime et plus encore.

Aide de camp

Fils d’un Officier Général gabonais, Brice Clothaire Oligui Nguema choisit lui aussi le métier des armes très tôt en intégrant l’actuelle Garde Républicaine du Gabon. Formé à l’académie royale militaire de Meknès au Maroc et ayant suivi le stage commando du Centre d’entraînement commando en forêt équatoriale du Gabon, Brice Clothaire Oligui Nguema est vite remarqué par la hiérarchie militaire de la garde prétorienne et devient l’un des aides de camp d’Omar Bongo et le restera jusqu’à sa disparition en juin 2009.

Maître-espion

À l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir, Brice Clothaire Oligui Nguema est envoyé en diplomatie pendant une dizaine d’années. Ainsi, il est attaché militaire à l’ambassade du Gabon au Maroc puis au Sénégal et selon certaines sources, il le vit comme un exil.

Un an après l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) d’Ali Bongo survenu à Ryad en Arabie Saoudite en octobre 2018, le colonel Brice Clothaire Oligui Nguema est rappelé au Gabon où il remplace un autre colonel – Frédéric Bongo – à la tête du service de renseignement de la Garde Républicaine : la Direction Générale des Services Spéciaux (DGSS).

À la tête de la « G.R. »

Six mois après, Brice Clothaire Oligui Nguema est encore promu, mais cette fois-ci à la tête de la Garde Républicaine où il remplace le général Grégoire Kouna. À la tête de la « G.R. », il impulse des réformes en vue de la rendre plus efficace dans sa mission fondamentale : le maintien du régime.

Pour cela, il renforce le dispositif de protection d’Ali Bongo, mais sa réforme la plus marquante est sans doute le développement de la Section des Interventions Spéciales (S.I.S – une unité spéciale placée sous l’autorité directe d’Ali Bongo, ndlr.) qu’il fait passer d’une trentaine à plus de 300 éléments (avec près de 100 tireurs de précision !), qu’il dote d’équipements de pointe et dont il compose même le chant ! Un chant qui dit entre autres : « Je défendrais mon président avec honneur et fidélité », tout un programme !

Propriétaire millionnaire !

Mais Brice Clothaire Oligui Nguema est aussi dans les « affaires ». Ainsi, il dispose de plusieurs propriétés aux États Unis d’Amérique d’une valeur de plus d’un million de dollars selon une enquête de l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) de 2020. En 2018, par exemple, il a acheté – en cash ! – une propriété à Silver Spring dans le Maryland à 447. 000 dollars !

Protecteur du régime Bongo

À un an des élections présidentielles au Gabon dont le vrai enjeu est la préparation de « l’après Ali Bongo », Brice Clothaire Oligui Nguema a donc la charge de maintenir le pouvoir d’Ali Bongo « quoi qu’il en coûte » et prend son rôle très au sérieux.

Mais cet officier qui, contrairement à ses prédécesseurs, soigne de plus en plus son image dans les médias tout en clamant sa « fidélité au président de la République » restera-t-il fidèle ou sera-t-il tenté d’aller plus loin ?

 

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19 octobre 2022 3 19 /10 /octobre /2022 18:49
MINUSCA : AUCUN CONTACT DES CASQUES  BLEUS AVEC LES INSTRUCTEURS RUSSES PRESENTS EN RCA  

 

LA MINUSCA INFORME QUE LES CASQUES BLEUS BANGLADAIS VICTIMES DE L’ATTAQUE A L’ENGIN EXPLOSIF N’ONT EU AUCUN CONTACT AVEC LES INSTRUCTEURS RUSSES PRESENTS EN RCA  

Bangui, le 19 octobre 2022 - La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a indiqué lors de la conférence de presse hebdomadaire, que les casques bleus bangladais, victimes de l’attaque à l’engin explosif, le 3 octobre dernier, près de Koui, dans le nord-ouest du pays, n’ont eu aucun contact avec les instructeurs russes présents en République centrafricaine. « La mission tient à apporter un démenti à ces rumeurs, car à aucun moment le contingent bangladais n’a eu un contact avec des instructeurs russes, encore moins bénéficié d’une quelconque aide de leur part », a déclaré le porte-parole de la Force, le lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ouédraogo, ajoutant qu’à la suite de l’attaque, dont les circonstances restent encore à élucider, « les casques bleus bangladais ne se sont rendus dans aucune une autre base, ils ont administré eux-mêmes les premiers soins aux blessés, avant de les évacuer par voie terrestre vers l’hôpital de la MINUSCA à BOUAR ».  

Après avoir présenté les condoléances de la Mission « au peuple bangladais, et salué, une fois de plus, la mémoire de ces valeureux soldats tombés pour la paix en République centrafricaine », le lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ouédraogo a indiqué qu’une cérémonie d’adieu aux trois casques bleus a eu lieu, le 13 octobre, à la place d’armes de la Force à UCATEX. « La Représentante spéciale du Secrétaire général et cheffe de la MINUSCA, Valentine Rugwabiza, en présence des autorités centrafricaines, du leadership de la Mission, de la Force et de la Police, et des frères d’armes, a rendu un vibrant hommage aux soldats de la paix pour le sacrifice qu’ils ont consenti, et traduit toute sa compassion au contingent bangladais », a-t-il rapporté.  

Pour sa part, le Directeur de la Communication de la MINUSCA, Charles Bambara, a indiqué que, conformément au prescrit de la résolution 2605 du Conseil de sécurité, qui définit le mandat de la MINUSCA jusqu’au 15 novembre 2022, et qui demande au Secrétaire général de l’ONU de présenter des rapports périodiques au Conseil pour mesurer et apprécier la mise en œuvre du mandat, la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en Centrafrique se trouve actuellement à New York pour la présentation du rapport du Secrétaire général des Nations Unies, ce mercredi 19 octobre. « Ce rapport va notamment porter sur la situation en République centrafricaine, et le processus politique, les violations de l’Accord sur le statut des forces et le suivi des efforts faits pour amener les auteurs à répondre de leurs actes, ainsi que l’état de la mise en œuvre des tâches confiées à la MINUSCA », a précisé Charles Bambara.      

Sur un autre sujet, Charles Bambara a fait savoir que la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies et cheffe de la MINUSCA, Valentine RUGWABIZA, a reçu, la semaine dernière, la visite des deux membres fondateurs de la Plateforme interreligieuse en République centrafricaine, à savoir l'Imam Abdoulaye Wassélégué et le Cardinal Dieudonné Nzapalainga. « La délégation a souligné la récente détérioration du climat politique à Bangui, et l'intention de la Plateforme interreligieuse d'adresser un plaidoyer au Président de la République sur l'urgente nécessité de préserver la paix », a indiqué le Directeur de la Communication de la MINUSCA, ajoutant que « la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies a félicité et encouragé la délégation à poursuivre ce processus de dialogue engagé en vue d'appeler au calme et à la préservation de la paix ».  

S’agissant de l’appui de la Mission au processus, de Désarmement et de Démobilisation, Charles Bambara a indiqué que la MINUSCA a appuyé le déploiement de l’unité mobile de désarmement et de démobilisation à Sam Ouandja. « Au 15 octobre, la mission a désarmé et démobilisé 13 combattants tous des hommes, 11 FPRC et 2 UPC. Par ailleurs, 10 armes dont 2 collectives, 2 roquettes, 2 propulseurs, 5 chargeurs vides, 4 grenades et 1,664 munitions de divers calibres ont été collectées ».  

Pour sa part, le porte-parole intérimaire de la composante Police, l’Officier de Police Individuel, Casimir NAGALO, a indiqué que dans le cadre de l’organisation du concours de recrutement de 1.000 FSI, en coordination avec les partenaires nationaux, La MINUSCA, à travers sa composante Police, poursuit les préparatifs en vue d’assurer le bon déroulement dudit concours. « Les équipes UNPOL en colocation ont procédé à l’affichage de la liste des candidats retenus. Les épreuves écrites auront lieu le 23 octobre avec 13.912 candidats répartis à Bangui et en régions », a-t-il annoncé.  

Sur un autre plan, Casimir NAGALO, a indiqué que la UNPOL a procédé, le 6 octobre, au lancement du projet de réhabilitation et d’équipement d’un bureau de la Gendarmerie nationale, dans l’enceinte du Camp IZAMO, à Bangui. « Les travaux seront exécutés sur fonds programmatiques de la UNPOL, de l’exercice budgétaire 2022-2023 ».  

A son tour, le porte-parole de la Force de la MINUSCA, le lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ouédraogo, a indiqué que « les unités de la Force de la MINUSCA continuent de sécuriser les zones du territoire où elles sont déployées avec détermination et professionnalisme. 1.395 patrouilles ont été effectuées, dont une menée avec les FACA ».  

Le porte-parole de la Force a également signalé que la Force de la MINUSCA mène une opération de domination de zone, depuis 17 jours, à ZANGBA - 250 km de BAMBARI- sur la bande frontalière avec la République démocratique du Congo. « Depuis le début de cette opération, 12 ponts ont déjà été soit réhabilités, soit réparés par la compagnie cambodgienne de génie », a-t-il précisé.  

 

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