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12 octobre 2022 3 12 /10 /octobre /2022 20:05
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

Centrafrique : La société française Total service durcit sa position à propos des prix d’essence que le gouvernement ne veut pas augmenter

 Judicael Yongo  octobre 11, 2022 4:02

BANGUI, le 11 Octobre 2022 (RJDH)—Les discussions entre le gouvernement et ses partenaires notamment Total Centrafrique, pour tenter de résoudre la crise relative à la pénurie de carburant, semble être difficiles. Ce qui résulte de la persistance de la crise dans la capitale et impacte sur le quotidien des Banguissois.

Depuis plusieurs mois à Bangui, la capitale fait face à une pénurie de carburant qui a des conséquences directes sur plusieurs secteurs notamment le transport en commun. La situation ne fait qu’empirer alors que le gouvernement promet un début de solution, dans un bref délai. Les discussions entre le gouvernement et les groupes Total service et Tradex censés résoudre le problème ont produit un résultat extrêmement décevant comparé aux attentes de la population ou l’ambition initiale du gouvernement.

Le groupe français Total, a déjà passé  plus d’une semaine sans desservir la capitale. Les raisons, selon les informations RJDH, sont relatives à la non prise en compte des propositions au gouvernement, « dans une réunion avec le Gouvernement, les responsables  de la Station Total ont proposé au gouvernement de prendre en  charge l’achat et la vente du carburant afin de pallier à ce problème tout en augmentant les prix d’un litre », a confié une  source proche de la société qui a souhaité gardé l’anonymat.

Le prix d’essence à la pompe actuellement est à 865 francs CFA, prix que le gouvernement souhaite maintenir par rapport au contexte actuel afin d’éviter une autre crise.

Malgré dans ces discussions, « le gouvernement a refusé cette offre », ajoute une autre source. Cette position du gouvernement a fait que, la Station Total qui a toutes les possibilités d’acheter le carburant a finalement décidé de suspendre provisoirement la vente jusqu’ à satisfaction.

Dans une note d’information adressée à la Société pétrolière camerounaise le 11 Octobre, le Directeur Général de la société Centrafricaine de Stockage des produits pétroliers (SOCASP) Ernest Opportune Batta, a confié, que 20% du carburant distribué en RCA  provient du Cameroun et 80% de la République démocratique du Congo par voie Fluviale.

Malgré l’arrivée de quelques barges, en septembre dernier, cette crise persiste toujours dans le pays. Certaines stations ont d’après les informations RJDH, envoyé en chômage technique, une partie de leurs  agents. C’est le cas de la station Tradex, « il n’y a que le service minimum qui est en place. Car, nous disposons aussi de gaz pour les ménages et aussi les services d’entretien des véhicules », a dit- un agent interrogé par le RJDH.

Tout dépendra de la conclusion des discussions pour que le pays tente de sortir de cette crise d’hydrocarbure qui n’a que  trop duré.  C’est depuis février 2022 que cette crise a commencé dans la capitale.  

Pamela Doté.

 

Centrafrique : Une nouvelle feuille de route 2022-2023 en cours de validation pour améliorer la gouvernance forestière en Afrique centrale

 Judicael Yongo   octobre 11, 2022 9:35

BANGUI, le 11 Octobre 2022(RJDH)—Les dix pays membres de la Commission des forêts d’Afrique Centrale(COMIFAC) sont en atelier sous régional de trois jours à Bangui à l’hôtel Ledger Plazza pour la restitution de la 15ème session du Congrès forestier mondial et du 17ème Forum des Nations unies sur les forêts.  Au cours de ces assises, les Experts vont proposer et valider la nouvelle feuille de route 2022-2023 du Groupe de Travail Gouvernance forestière.

La Commission des Forêts d’Afrique centrale est une plateforme internationale reconnue pour son rôle dans l’intégration sous régionale en matière de conservation et de gestion durable et concertée des écosystèmes forestiers.

Une nouvelle feuille de route 2022-2023 sera validée en marge de cet atelier sous régional qui s’est ouvert à Bangui le 10 octobre 2022 afin d’améliorer la gouvernance forestière en Afrique centrale, précise le Secrétaire exécutif de la Commission des Forêts d’Afrique centrale, Hervé Maidou, « il faut imaginer un modèle économique de développement. Les Etats aujourd’hui s’engagent à maintenir la gestion durable et les Experts se sont réunis à Bangui pour réfléchir sur les mesures de réglementations de l’Union européenne et il faut aussi savoir que nos communautés ont besoin de vivre », a-t-il indiqué.

Ces mesures, ajoute Hervé Maidou, renforcent la lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts en incluant des produits agricoles et bien d’autres activités des ressources naturelles.

Les membres de la COMIFAC auront à examiner les textes juridiques en cours d’instruction sur l’interdiction d’exportation de grumes à partir de Janvier 2023 et les règlements adoptés par le parlementaire européen sur la zéro déforestation.

« Quand on fait la transformation, on valorise les bois et naturellement les communautés gagnent et le pays gagne en termes économiques », a insisté le Secrétaire exécutif de la COMIFAC.

Les pays membres de la COMIFAC sont composés de l’Angola, le Burundi, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, le Rwanda, la République Centrafricaine, le République Démocratique du Congo et le Sao Tomé et Principé. Son siège est à Yaoundé au Cameroun.

La COMIFAC est née de la matérialisation des engagements souscrits en 1999 dans la déclaration de Yaoundé par les Chefs d’Etat d’Afrique Centrale.

Judicaël Yongo.

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12 octobre 2022 3 12 /10 /octobre /2022 20:01
Cemac : un nouveau texte règlementaire intègre les cryptoactifs

 

Lu pour vous

 

(Agence Ecofin) 11 octobre 2022 10:51 - La démarche du régulateur du marché financier s’oppose à celle de la Cobac qui, à la suite de l’adoption du Sango coin par la Centrafrique, avait interdit aux banques de l’espace communautaire toute opération liée à cette catégorie d’actifs.

Les cryptomonnaies n’ont pas encore le statut juridique de monnaie dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) comme la Centrafrique a décidé de le faire sur son territoire, provoquant l’ire de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac). Mais dans le nouveau règlement régissant le marché financier commun aux pays de la sous-région (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), entré en vigueur le 1er août 2022, les notations d’« actifs numériques » et de « jetons numériques » sont apparues.

« Constitue un jeton, tout bien incorporel [c’est-à-dire immatériel, NDLR] représentant, sous la forme numérique, un ou plusieurs droits émis, inscrits, conservés ou transférés au moyen d’un dispositif d’enregistrement électronique partagé permettant d’identifier, directement ou indirectement, le propriétaire dudit bien », explique l’article 76 de ce règlement, adopté le 21 juillet dernier par le Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) et rendu public le 14 septembre. Selon des acteurs du marché financier, associés à la rédaction de ce texte, ce concept intègre les cryptomonnaies, mais aussi les jeux vidéo, les photographies ou des logiciels.  

En plus, « les prestations de services sur actifs numériques » font désormais partie des activités admises sur le marché financier de la Cemac. Il s’agit, selon l’article 160, du « fait de proposer un ou plusieurs des services ou opérations ci-après : conservation d’activités numériques pour le compte d’un tiers ; achat d’actifs numériques contre une monnaie ayant cours légal ou contre d’autres actifs numériques ; exploitation d’une plateforme de négociation d’actifs numériques ; autres services sur actifs numériques tels que la réception et la transmission d’ordres pour le compte de tiers, la gestion de portefeuille pour le compte de tiers, le conseil, le placement ».

Processus inachevé 

Pour exercer dans ce segment, il faut obtenir un agrément de la Commission de surveillance du marché financier (Cosumaf) au titre de « prestataire de services sur actifs numériques », indique l’article 144. Les « prestataires de services sur actifs numériques » deviennent donc des intermédiaires du marché financier de la Cemac, au même titre que les sociétés de bourse, les établissements de crédit, les sociétés de gestion, les conseillers en investissements financiers et les conseillers en financement participatif (crowdfunding).

De ce fait, ils sont tenus de respecter le règlement du 21 juillet et d’autres textes en attente d’adoption comme le règlement général et ses instructions. « La Cosumaf définit, dans son règlement général et ses instructions, des dispositions spécifiques pour le placement des jetons », indique l’article 76. Il est également attendu du règlement général, des précisions sur les conditions et les modalités de fourniture des services sur les actifs numériques, selon l’article 160.

« Nous avons observé que la Cosumaf s’est beaucoup inspirée de l’AMF (l’Autorité des marchés financiers français). Nous souhaitons qu’elle le fasse également pour la définition des dispositions spécifiques pour le placement des jetonsdes conditions et modalités de fourniture des services sur actifs numériques », commente un responsable d’une société de gestion, basée à Douala.

En France, les prestations de service sur les actifs numériques sont strictement encadrées. Les questions de lutte contre le blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme, de cybersécurité, d’exploitation des plateformes de négociation d’actifs numériques, de conservation d’actifs ou encore d’assurance en responsabilité civile et de fonds propres sont adressées. « Nous devons exactement faire la même chose pour éviter que les cryptoactifs très volatiles ne sapent la confiance encore très faible envers notre marché financier », ajoute un autre acteur du marché financier de la Cemac. On peut en effet s’attendre à ce que la Cosumaf, jusqu’ici très méfiante au sujet des cryptomonnaies, suive cette recommandation.    

Aboudi Ottou et S.A.

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12 octobre 2022 3 12 /10 /octobre /2022 19:59
Mali: Comment éviter les pièges dans lesquels est tombée la Centrafrique ?

 

Lu pour vous

 

https://www.connectionivoirienne.net/  La Rédaction 11/10/2022

 Les parallèles entre les deux pays sont saisissants ! Mais la République centrafricaine a quelques années d’avance sur le Mali : entre la pratique du pouvoir, les ingérences étrangères et la prédation des ressources naturelles, les menaces sont nombreuses pour les Maliens. Attention !

Personne n’a de boule de cristal évidemment, mais l’exemple de la République centrafricaine a de quoi faire réfléchir nos frères maliens. Car la trajectoire des deux pays concentre de nombreuses similitudes : le Mali rêve-t-il du même futur que la Centrafrique ? Espérons que non, car le pouvoir à Bangui a fait des choix plus que discutables pour l’avenir de son peuple et de sa souveraineté. Regardons de plus près ce qui guette Bamako.

Pratique du pouvoir

Quand on tient le pouvoir, difficile de le lâcher. Depuis les indépendances, combien sont-ils les chefs d’État africain à s’être accrochés à leur trône ? Des dizaines ! Qu’ils soient arrivés à la tête du pays par un putsch militaire ou par des élections entachées d’irrégularités, la mainmise totale est la règle. À Bangui, Faustin-Archange Touadéra a été investi président une première fois en 2016, une seconde fois en 2021. Mais la Constitution ne prévoit que deux mandats… Si bien que le président – autrefois surnommé « le candidat du peuple » – est en train de préparer un tour de passe-passe en changeant la Constitution ! Son projet : un référendum, dans les mois qui viennent, qui lui permettrait de briguer un troisième mandat en 2025. Car ses tentatives de dialogue avec l’opposition, au printemps dernier, se sont soldées par un échec patent. « Je vous ai écoutés, a déclaré Touadéra en août dernier, au moment de la fête de l’Indépendance. Je prends acte de vos sollicitations pressantes qui me sont parvenues de partout réclamant une nouvelle Constitution. Je voudrais réaffirmer ma volonté de respecter la Constitution et la volonté du peuple souverain. Comme j’ai eu à le réaffirmer en certaines circonstances, je ne ferai rien sans la volonté du peuple détenteur de la souveraineté nationale. » Qui peut bien le croire ?

L’histoire du continent regorge d’exemples comme celui-ci : Denis Sassou Nguesso en République du Congo (7 mandats), Idriss Déby au Tchad (6 mandats) ou Yoweri Museveni en Ouganda (6 mandats). Pourtant, comme l’écrit avec justesse le Centre d’études stratégiques de l’Afrique, « la limitation des mandats présidentiels est la clé du progrès démocratique et de la sécurité en Afrique. Les mandats présidentiels les plus longs sont liés à une corruption accrue, à une réduction des droits civiques et à une plus grande fréquence des conflits ». Le Mali, lui, n’en est pas encore là : mais le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a tout du futur roi omnipotent. Malgré ses promesses, le processus électoral est mal engagé, et il y a fort à parier que Goïta troquera son uniforme pour le costume cravate en 2023 ou 2024.

Les Russes à la rescousse

Les présidents Touadéra et Goïta ont aussi appliqué une stratégie commune : bouter les Français hors de leur pays et les remplacer par les Russes de Wagner. En Centrafrique, les soldats de l’ancien pays colonisateur de l’opération Sangaris sont partis en 2016, de manière progressive. Quelques unités restent encore sur le territoire, au sein d’une mission logistique et de la MINUSCA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique). Mais leurs jours sont comptés. Au Mali, le départ a été certes plus rapide, mais a suivi la même stratégie : faire venir les miliciens russes de Wagner pour assurer la sécurité du pays.

Seulement voilà, le constat n’est pas aussi glorieux que les pouvoirs en place veulent bien le laisser croire. Wagner a mis le pied en Centrafrique en 2018. Résultat, quatre ans plus tard : le pays fait partie, selon l’OCDE, des 5 pays les plus fragiles avec la Somalie, le Sud-Soudan, l’Afghanistan et le Yémen. Est-ce que le Mali a envie d’allonger cette liste ? Car la situation sécuritaire en Centrafrique ne s’est pas améliorée, les campagnes de désinformation et même le film russe Touriste – mettant en scène les soldats de Wagner à la sauce hollywoodienne et produit par Yevgeny Prigozhin, proche de Poutine et homme fort de Wagner ­– ne font que cacher la misère. La Centrafrique va mal. L’ONU ne cesse d’alerter la communauté internationale sur « les violations du cessez-le-feu et les incitations à la violence », selon les mots de la représentante spéciale du Secrétaire général, la Rwandaise Valentine Rugwabiza.

Les « violations des droits humains » et les « atteintes visant les minorités ethniques et religieuses » dénoncées par l’ONU sont une chose ; les viols par centaines et les tueries orchestrés par Wagner en sont une autre. Wagner, arrivé sur le territoire pour former les soldats des Forces armées centrafricaines (FACa), fait régner la terreur. Cela vous rappelle-t-il quelque chose ? Les drapeaux russes brandis dans les rues de Bangui sont un leurre : frères maliens, ne tombez pas vous aussi dans le panneau de la fuite en avant de vos dirigeants !

Main basse sur les ressources naturelles

Trois mille sept cent kilomètres et cinq frontières séparent Bamako de Bangui. Et pourtant, les deux capitales ont plusieurs points communs. La géographie du Mali et de la Centrafrique a forgé une psychologie similaire : celle d’États enclavés, sans accès direct sur l’océan et donc dépendants de leurs voisins pour leur commerce. Cette spécificité n’échappe à personne et conditionne très souvent un repli sur soi-même et une dépendance vis-à-vis des recettes douanières. Mais voilà : le gouvernement centrafricain a bradé ses ressources – naturelles et financières – aux entreprises russes de la galaxie de Yevgeny Prigozhin, le boss de Wagner. L’oligarque russe, surnommé « le cuisinier de Poutine », a déjà fait main basse sur les mines centrafricaines via deux entreprises, M Finans et Lobaye Invest. Le président Touadéra a certainement été bien aidé dans cette décision par le conseiller en matière de sécurité à la présidence de la République, un certain Valery Zakharov du FSB (ex-KGB). Parmi ces conseils avisés, l’abandon des taxes et des barrières douanières au profit des entreprises affiliées à Wagner. Étrange, non ?

Dernier exemple en date de cette prédation tous azimuts : le bois. Depuis février 2021, la société Bois Rouge déboise le pays à tour de bras dans la province de Lobaye au sud-ouest du pays. Bois Rouge n’est pas soumis à l’impôt sur les sociétés, Bois Rouge surexploite la forêt (15 à 20 arbres par jour au lieu de 7), Bois Rouge ne paye quasiment pas de taxe douanière. Difficile d’envier ce modèle ! Qu’a à y gagner le peuple centrafricain, 227e sur 228 au monde selon l’indice de développement humain (IDH) ? Rien du tout. Le Mali, 222e du classement, sait maintenant ce qui l’attend s’il continue sur cette pente dangereuse : les dirigeants s’enrichissent, le peuple trinque. Comme toujours.

Hervé Traoré

 

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12 octobre 2022 3 12 /10 /octobre /2022 19:57
Les pays amis du Tchad félicitent le président de transition

 

Lu pour vous

 

https://african.business/  October 10th 2022

 Après la prestation de serment, le Président de Transition, Président de la République,  Chef de l’Etat,  Général MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO a reçu en audience les représentants de quelques pays amis venus assister à la cérémonie d’investiture.

Il s’agit respectivement de la chef de la diplomatie centrafricaine,  Madame SYLVIE BAÏPO, du chef de la diplomatie de la République Démocratique du Congo, Me DIDIER MAZENGA MUKANZU et du Premier Ministre nigérien, M. OUHOUMOUDOU MAHAMADOU.

La première délégation reçue est celle de la Centrafrique  conduite par Madame SYLIVIE BAÏPO, représentant son président FAUSTIN ARCHANGE TOUADERA.

La Centrafrique qui partage les mêmes réalités sociopolitiques et économiques avec le Tchad ne peut rester en marge de l’avènement du Tchad nouveau qu’amorce cette transition de 24 mois décidée par le peuple Souverain du Tchad. Madame SYLVIE BAÏPO est dépêchée à N’Djamena par son président pour réaffirmer les bonnes relations qui unissent le Tchad et la Centrafrique.

La Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale dont le Tchad est membre à part entière s’est jointe aussi à cet heureux événement. Le Président congolais,  par ailleurs Président en exercice de la CEEAC a aussi dépêché une forte délégation conduite par le président de la Commission de la CEEAC M. GILBERTO DA PIEDADE VERESSIMO et Me DIDIER MAZENGA MUKANZU, Ministre de l’Intégration Régionale et  de la Francophonie, par ailleurs,  Président du Conseil des Ministres de la CEEAC.

Le Président du Niger, M. MOHAMED BAZOUM, était représenté par son Premier Ministre, M. OUHOUMOUDOU MAHAMADOU. Pour le Niger qui suit de près la situation politique au Tchad, le succès de la transition conduite par le Conseil Militaire de Transition présage la réussite de cette 2e phase de la transition dont les contours ont été délimités par le peuple.

Au-delà des félicitations adressées au Président de Transition, la mobilisation des pays amis est à n’en point douter un message de réconfort et de soutien à tout le peuple tchadien pour la réussite de cette nouvelle phase de la transition.

Distributed by APO Group on behalf of Présidence de la République du Tchad.

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12 octobre 2022 3 12 /10 /octobre /2022 19:54
Tchad: la "transition" prolongée de Mahamat Idriss Déby

 

Tchad: la "transition" prolongée de Mahamat Idriss Déby braque l'opposition et embarrasse à l'étranger

AFP Mise à jour 11.10.2022 à 22:22

Le maintien au Tchad du général Mahamat Idriss Déby Itno à la tête d'une "transition" prolongée de deux ans, et avec tous les pouvoirs, achève de braquer les oppositions politique et armée. La communauté internationale l'avait adoubé il y a 18 mois à la condition de la tenue "d'élections libres et démocratiques".

Samedi 8 octobre, un Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS) a entériné deux ans de plus avant la tenue d'élections mais, surtout, l'éligibilité du nouvel homme fort de N'Djamena pour la présidentielle dans deux ans, malgré une promesse contraire en 2021.

Ce forum était considéré comme l'émanation du pouvoir par une très grande partie de l'opposition politique, de la société civile et des plus puissants des mouvements rebelles armés, qui dénoncent la perpétuation de la "dynastie Déby".

Le 20 avril 2021, quand son père Idriss Déby Itno était tué au front contre des rebelles après 30 années de règne sans partage sur ce vaste pays sahélien, le général Mahamat Déby, 37 ans, était proclamé Président à la tête d'une junte de 15 généraux. Et il promettait des "élections libres et démocratiques" après une "transition" de 18 mois, renouvelable une fois.

Mais surtout, Mahamat Idriss Déby Itno s'engageait devant la communauté internationale à être inéligible après la transition, conformément aux dispositions de la Charte de l'Union africaine (UA) sur les changements inconstitutionnels de gouvernements.

"Désobéissance civile"

C'est fortes de ces engagements que l'UA, l'Union européenne et la France - un allié-clé -, avaient alors adoubé le nouvel homme fort de N'Djamena. Au moment où elles condamnaient et sanctionnaient des militaires putschistes au Mali, au Burkina Faso, en Guinée et au Soudan. Mais aussi et surtout parce que l'armée tchadienne est un pilier de la guerre contre les djihadistes au Sahel au côté de l'opération française Barkhane.

Le DNIS, "taillé sur mesure""n'avait pour seule finalité que la légitimation de la dévolution monarchique du pouvoir du père au fils", assènent dans un communiqué des mouvements, organisations et personnalités l'ayant boycotté, dont Wakit Tamma, une plateforme regroupant l'essentiel des partis politiques et organisations de la société civile de l'opposition. Ils appellent les Tchadiens à "la désobéissance civile" et aux "manifestations pacifiques" à partir du 20 octobre.

Quant à la rébellion armée, elle avertit que le pouvoir devra "assumer toutes les conséquences de sa fourberie" dans un communiqué signé par 18 mouvements rebelles, certains représentants les plus fournis en combattants, dont le Front pour l'Alternance et la Concorde au Tchad (FACT), qui a tué Idriss Déby en 2021.

Lundi 10 octobre, son fils a été investi "Président de Transition", après avoir troqué son habituel uniforme de général 5 étoiles contre le boubou traditionnel. Mais l'UA, ainsi que les nombreux chefs d'État africains invités, ont boudé la cérémonie, à l'exception du président nigérian. L'UE et la France - qui se sont dites "préoccupées" par la remise en cause de "la durée de la transition et de la clause d'inéligibilité" -, n'étaient représentées que par leurs ambassadeurs.

Ouverture ?

Mais lundi 10 octobre, le chef de l'État a promis d'oeuvrer à un "retour à l'ordre constitutionnel" en deux ans et de nommer "dans les tout prochains jours" un "gouvernement d'union nationale". Et répété que le DNIS avait intégré "toutes" les composantes de la société et une partie des rebelles.

Avec la nomination du gouvernement et d'un parlement de transition, le général Déby "dispose désormais de pouvoirs élargis", analyse Enrica Picco, directrice Afrique centrale pour le centre de réflexion International Crisis Group (ICG). Le gouvernement "d'union nationale" sera peut-être "un signe d'ouverture", veut croire la chercheuse, tout en prévenant: "en cas de fermeture totale aux partis, aux groupes armés et à la société civile qui n'ont pas pris part au dialogue, tout est envisageable: des manifestations, ou que les groupes armés reprennent les armes".

La prolongation de la transition et l'éligibilité de Mahamat Idriss Déby Itno ont "fait sauter un verrou mis en place par l'UA" et plongent la communauté internationale dans l'embarras, estime Roland Marchal, chercheur spécialisé sur l'Afrique subsaharienne à Sciences Po Paris

Il y a trois semaines, l'UA exigeait encore de la junte de limiter à 18 mois la transition et lui rappelait "sans équivoque, qu'aucun" de ses membres "ne pourra être candidat aux élections".

Signe de son embarras depuis la clôture du DNIS, sollicitée plusieurs fois par l'AFP, l'UA est restée mutique, elle qui, depuis 2020, a suspendu de ses instances le Mali, le Soudan, la Guinée et le Burkina Faso.

La communauté internationale "va sans doute se plier à la doctrine de l'UA" pour le Tchad, anticipe Roland Marchal, qui écarte cependant l'hypothèse de sanctions: "le réalisme prévaudra et on reviendra à un soutien au régime tel qu'il existe depuis 1990".
 

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12 octobre 2022 3 12 /10 /octobre /2022 19:52
"Pas Nigérien", le président Bazoum ? Une rhétorique inflammable dans un Sahel en guerre

 

Lu pour vous

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https://afrique.tv5monde.com/ Mise à jour le 12 octobre 2022 à 12:00 par AFP Par Marin LEFEVRE © 2022 AFP

En affirmant fin septembre à la tribune de l'ONU que Mohamed Bazoum n'était "pas Nigérien", le Premier ministre malien a illustré une nouvelle fois les divisions profondes qui opposent certains dirigeants du Sahel, sur fond d'attaques jihadistes et de montée des communautarismes.

Le discours d'Abdoulaye Maïga était un "moment de surenchère par rapport aux mauvaises relations que le Mali a avec un certain nombre de ses partenaires", dont le chef de l'Etat nigérien, estime ainsi Seidik Abba, journaliste nigérien et analyste politique.

Le Mali est sous le coup de sanctions régionales depuis l'arrivée au pouvoir de la junte militaire. L'Union africaine (UA) et la Cédéao l'ont suspendu une première fois après le putsch de 2020, puis à nouveau après un second coup de force renforçant la mainmise des colonels en mai 2021. Les tensions se sont quelque peu atténuées avec la levée de certaines mesures financières et commerciales particulièrement sévères, quand ces derniers se sont engagés sous la pression à organiser des élections en février 2024.

Mais "la junte estime que le Niger était en première ligne de la dénonciation de son pouvoir, et impute aux Nigériens d'avoir pris une part trop importante dans les sanctions infligées", ajoute Seidik Abba.

M. Bazoum a en effet critiqué ouvertement et à plusieurs reprises les colonels maliens, comme en 2021, quand il estimait qu'"il ne faut pas permettre que les militaires prennent le pouvoir parce qu'ils ont des déboires sur le front où ils devraient être". "Qui va faire la guerre à leur place ?", demandait-il en référence à la lutte contre le jihadisme dans la région.

- "Elan populiste" -

La polémique sur les "origines nigériennes" du président est toutefois loin d'être nouvelle, et avait notamment agité la classe politique avant la dernière présidentielle de 2020 au Niger.

En pleine campagne électorale, plusieurs requêtes avaient été déposées devant la Cour constitutionnelle au motif que M. Bazoum, dauphin désigné du chef de l'Etat sortant Mahamadou Issoufou, était "inéligible" à la fonction suprême.

Dans deux arrêts rendus les 8 et 17 décembre 2020, la plus haute juridiction du pays - dont les décisions ne sont susceptibles d'aucun recours - avait débouté les opposants qui s'appuyaient notamment sur l'existence de deux certificats de nationalité différents.

La cour a définitivement clos le débat juridique en concluant qu'"aucun semblant de fraude (...) n'a été décelé", même si certains, comme Omar Hamidou Tchiana, qui fut plusieurs fois ministre sous la présidence d'Issoufou (2011-2021) avant de rejoindre l'opposition, maintiennent que la preuve de la nationalité de M. Bazoum n'a pas été fournie à ce jour.

Pour Amadou Boubacar Hassane, coordonnateur de l'Association des constitutionnalistes du Niger, toutes ces polémiques relèvent avant tout d'un "élan populiste" qui vise à "influencer" l'opinion publique, mais qui n'a "pas prospéré".

Au Niger, l'ascendance de M. Bazoum est connue de tous et même affichée par l'intéressé, notamment dans un entretien accordé en 2019 au quotidien burkinabè Wakat Sera, où il rappelait que son arrière-grand-père était arrivé "dans les années 1840". Le chef de l'Etat appartient en effet à la tribu arabe des Ouled Slimane issue du Fezzan, région du sud-ouest de la Libye voisine, mais également présente au Tchad et au Niger.

"Avant son élection à la tête de l'Etat, M. Bazoum a occupé de hautes fonctions politiques (député national, ministre): ce débat n'a pas sa place au Niger", estime Amadou Boubacar Hassane.

Ces attaques sont "totalement racistes", renchérit Kalla Moutari, ancien ministre et membre fondateur du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir).

- "Exemple d'intégration" -

En Afrique de l'Ouest, l'instrumentalisation des communautarismes à des fins politiques a déjà eu de lourdes conséquences par le passé. Le concept d'"ivoirité" pour éliminer Alassane Ouattara - accusé d'être Burkinabè - de la course à la présidentielle fut par exemple l'un des ferments de la crise politico-militaire qui a ensanglanté la Côte d'Ivoire dans les années 2000.

Ces même considérations attisent bien souvent les conflits locaux au Sahel, où certaines populations comme les éleveurs peuls nomades, qui circulent d'un pays à l'autre avec leurs troupeaux, sont associées aux jihadistes et deviennent la cible de milices dites d'autodéfense constituées sur la base de l'appartenance ethnique.

Les propos du Premier ministre malien par intérim ont en tout cas suscité l'indignation au Niger, où l'Assemblée nationale a notamment condamné l'expression d'un "mépris" envers "tous les Nigériens".

Une réaction d'autant plus vive que "le Niger est un exemple d'intégration et de stabilité" dans une région secouée par les rébellions armées, les exactions de groupes jihadistes et les coups d'Etat à répétition, décrypte pour l'AFP Ahmedou Ould Abdallah, ex-ministre mauritanien des Affaires Etrangères et ancien haut fonctionnaire des Nations unies.

Cet expert rappelle que l'ex-président nigérien Mahamadou Issoufou, appartenant à l'ethnie haoussa, avait nommé en 2011 un Premier ministre touareg, Brigi Rafini. "Cette politique d'effort menée depuis dix ans par Issoufou et son successeur Bazoum sont les modèles à suivre pour gérer les crises", estime-t-il.

A l'inverse, le Mali est souvent critiqué pour n'avoir pas su juguler les velléités séparatistes touareg apparues dès les années 90 dans le nord du pays, laissant s’y installer une instabilité durable dont vont ensuite profiter les groupes jihadistes. Ces mouvements, aujourd’hui affiliés au groupe Etat islamique (EI) et à Al-Qaïda, ont étendu ces dernières années leurs attaques aux pays voisins, Niger et Burkina Faso en tête, faisant des milliers de morts et des millions de déplacés.

 

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12 octobre 2022 3 12 /10 /octobre /2022 19:44
 Togo, terre d’hospitalité avec des centaines d’exilés

 

Lu pour vous

 

Au summum des contradictions et incohérences dissimulées dans la propagande politique nauséeuse : Togo, terre d’hospitalité avec des centaines d’exilés

By NK October 11, 2022

Le Togo reste cette exception en Afrique de l’Ouest qui brille dans ses contradictions et incohérences au nom de la propagande politique. Depuis une semaine, le putschiste déchu du Burkina Faso le Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a trouvé refuge au Togo avec sa famille et une forte délégation de ses proches.

Et bien évidemment, pour qui connaît bien ce petit rectangle de pays, ce n’est pas une surprise. Le ministre togolais de la Communication  et des Médias, Porte-parole du gouvernement, Professeur Akodah Ayewouadan l’a si brillamment confirmé. « Le Togo, conformément à sa tradition, reste engagé pour la paix dans la sous-région et ses actions s’inscrivent dans ce sens. L’accueil de Damiba s’inscrit dans cet esprit », a-t-il déclaré au lendemain de l’arrivée de Damiba et sa suite « dignement » accueillis tous frais payés comme d’ordinaire.

La tradition du Togo de Eyadema Gnassingbé à son fils Faure Gnassingbé, c’est l’asile des Présidents déchus notamment Mobutu Sesse Seko, Henri Konan Bédié, Anges Félix Patassé. Est -ce suffisant pour pavoiser ? En vérité non !!! Car pendant que ce régime d’exception offre son hospitalité avec toutes les commodités aux VIP en décadence, des Togolais des plus connus aux anonymes sont obligés de fuir leur pays pour leurs opinions ou engagement politiques.

Et dans ce cas, on n’apprend presque jamais les pays d’accueil des Togolais en exil se prononcer sur leur magnanimité et leur mansuétude. Le pouvoir togolais en créant les conditions toxiques qui poussent certains à fuir leur propre pays se demande comment ils vivent ? Bien plus, voilà un pays qui se réclame d’une certaine tradition de paix dans la sous-région qui a jeté des élèves en prison pour avoir manifesté aux côtés de leurs enseignants en grève. Et après six mois, il se rapporte qu’il faudra payer une caution de 1,5 million pour réparer les dommages à eux causés avant leur libération.

Et c’est cela la tradition de paix lorsque les milieux carcéraux sont remplis de prisonniers d’opinion et politiques ?

A l’évidence, le Togo au lieu de la propagande politique nauséeuse, doit travailler à humaniser la vie à l’intérieur du pays. Une pourriture au 21ème siècle avancé ne peut être cachée aux rayons du soleil.

Honoré ADONTUI

Source : Lecorrecteur.info

 

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12 octobre 2022 3 12 /10 /octobre /2022 19:43
Université Lyon 3 : Blaise Compaoré déchu de son titre de Docteur honoris causa

 

Lu pour vous

 

https://www.le-tout-lyon.fr/ Par Julien VERCHÈRE 11 octobre 2022 à 17h52

L'université Jean Moulin Lyon 3 a officiellement déchu Blaise Compaoré, ancien président du Burkina Faso condamné pour assassinat, de son titre de Docteur honoris causa.

Il l’avait annoncé publiquement le 20 septembre dernier, le président de l’Université Jean Moulin Lyon 3 - Éric Carpano - a proposé au conseil d’administration restreint aux enseignants-chercheurs de déchoir Blaise Compaoré de son titre de Docteur honoris causa. L'ex-président du Burkina Faso l'avait reçu en grandes pompes en 2004.

"Le conseil d'administration a adopté cette proposition à l'unanimité", délivre l'Université Jean Moulin dans un communiqué publié mardi 11 octobre.

L'image de Blaise Compaoré aurait pu nuire à celle de l'Université Lyon 3

L'université lyonnaise avance ses arguments, évoquant le fait que Blaise Compaoré"gravement manqué aux valeurs de la communauté universitaire, notamment aux principes les plus fondamentaux de la démocratie, de l’État de droit, des droits humains et des libertés académiques".

Les enseignants-chercheurs soulignent également "que la condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité de M. Compaoré pour complicité d’assassinat d’un opposant politique est de nature à porter gravement atteinte à l’honneur, à l’image et à la considération de l’Université Jean Moulin lui ayant conféré le titre de Docteur honoris causa". Ou comment couper définitivement les liens et éviter toute polémique. 

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11 octobre 2022 2 11 /10 /octobre /2022 19:05
Tchad: l'Union africaine clarifie sa position sur l'éligibilité du président du CMT
Tchad: l'Union africaine clarifie sa position sur l'éligibilité du président du CMT

 

 

https://www.rfi.fr/ Publié le : 30/09/2022 - 17:24 Esdras Ndikumana

L’Union africaine était attendue au tournant. Il y a un peu plus d’un an, l’organisation africaine avait décidé d’accompagner le Conseil militaire de transition dirigé par le fils du président défunt Mahamat Idriss Déby après la mort de son père le 20 avril 2021. Cette fois, le Conseil paix et sécurité s'est voulu ferme. Il a rappelé, lors de sa dernière réunion le 19 dernier, qu’aucun membre du CMT ne pourra être candidat à la fin de la transition, et s’en tient toujours à une seule transition de 18 mois.

La position de l’Union africaine se faisait attendre, selon des sources diplomatiques. Depuis quelques jours, les ambassadeurs occidentaux au Tchad faisaient pression pour que cette organisation, qui doit donner le « la » sur ces questions, sorte de son silence avant la fin des débats en cours au palais du 15-Janvier à Ndjamena.

« Elle tombe pile au bon moment », a commenté un de ces diplomates. Le Dialogue national inclusif débat sur les propositions d’une commission ad hoc qui a opté notamment pour l’éligibilité du chef de la junte militaire au pouvoir, le général Mahamat Idriss Déby, pour un référendum sur la forme de l’État ou encore pour une prolongation de la transition d’une durée maximale de 24 mois.

Depuis deux jours, des centaines de délégués se succèdent au micro où ils s’affrontent sur ces sujets qui clivent profondément le Tchad, avant que la plénière ne tranche sur le sujet demain ou en début de semaine prochaine.

« Une nouvelle donne »

Mais ceux qui militent pour l’inéligibilité des dirigeants de la transition ne se faisaient guère d’illusions jusqu’ici sur la future décision, en expliquant que les tenants du pouvoir militaire ont tout verrouillé dans ce dialogue. Ils parlent désormais d’« une nouvelle donne » avec cette prise de position du Conseil paix et sécurité de l’Union africaine qui « rappelle sans équivoque » dans son communiqué, qu’aucun membre du CMT, la junte militaire au pouvoir, « ne pourra être candidat aux élections à la fin de la transition ».

Pour le moment, aucune sanction n’est annoncée, mais elles ne sont pas loin, selon nos sources. L’Union africaine a d’ailleurs prévenu dans son communiqué qu’elle prévoit d’organiser « en temps utile une séance spéciale » qui sera consacrée à la « transition politique au Tchad ». « La balle est dorénavant dans le camp des autorités tchadiennes », estiment ces sources.

L’Union africaine est dans son rôle, dans ses lignes directrices, mais au-delà de tout ça, on doit s’asseoir encore et revoir les fondements d’une nouvelle nation au Tchad et nous avons du chemin à faire.

Les participants au dialogue national réagissent à la position de l’UA

Esdras Ndikumana

 

Lu pour vous

 

Les bakchichs de Déby pour le patron de l’Union Africaine, Moussa Faki

By La rédaction de Mondafrique 6 octobre 2022

Depuis plusieurs jours, la presse tchadienne reproduit un document prouvant que le Président de la Commission de l’Union africaine,  le tchadien Moussa Faki a reçu des fonds de feu Idriss Déby. Une nouvelle non-dementie par l’intéressé et peu reprise dans la presse francophone, mais qui laissera des tâches sur son parcours très déjà très contesté.

C’est un document qui fait l’effet d’une petite bombe dans les coulisses de l’Union africaine. Le 17 novembre 2020, Moussa Faki reçoit de la part du cabinet de la présidence tchadienne, la somme de 300 millions de FRCFA, soit 458 000 euros sur son compte d’Adis Abeba. Idriss Deby dans ses grandes largesses lui verse cette somme dans le cadre de sa campagne pour se faire réélire à la tête de l’Union africaine qu’il dirige depuis 2017. Est-ce légal ? Est-ce un cadeau pour celui qui fût son ancien Premier ministre et ministre des Affaires étrangères ? Sans aucun doute, mais les présidents africains qui agissent ainsi attendent aussi des retours sur investissements. Une bienveillance sur une modification de la constitution, sur une élection contestée, etc. A l’aune de ce document, ce sont toutes les prises de position de l’Union africaine depuis 2017 qui peuvent être interrogées.

Qui en veut à Moussa Faki ?

Personne n’est véritablement surpris de ce « don » tant ces pratiques sont courantes, cependant jusqu’à présent personne ne s’était fait prendre la main dans le pot de confiture de cette manière. Qui a fait fuiter le document et pourquoi ?

Moussa Faki rêve depuis longtemps de la présidence tchadienne, la mort d’Idriss Déby en avril 2021 a bouleversé ses plans de prendre la relève de son mentor. Lors de l’adoubement de Mamahat Déby, à la tête du Tchad, l’Union africaine n’avait rien trouvé à redire sur le non respect de la Constitution. Au contraire, elle avait dans sa grande bonté accepter d’accompagner le fils à la condition qu’il ne dépasse pas 18 mois et qu’il ne se représente pas. Le mandat de Moussa Faki à la tête de l’Union africaine se terminant en 2024, c’était un peu court, mais qui sait ?

Contrevenant à ses promesses faites lors de sa prise anticonstitutionnelle de pouvoir, Mahamat Déby, dans une manœuvre bien orchestrée avec son dialogue national, vient de prolonger la transition de deux ans, et s’octroyer la possibilité de se représenter à la fin de la transition. Et là, le Conseil paix et sécurité de l’Union africaine dit niet, son communiqué rappelle « sans équivoque, qu’aucun membre de la junte militaire ne pourra être candidat aux élections de la fin de transition»

La bataille pour la succession de Déby père et fils a commencé. Quant au sort des Tchadiens qui s’en soucie ?

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11 octobre 2022 2 11 /10 /octobre /2022 17:47
Congo: près de Pointe-Noire, l’obscurité domine au milieu du courant et du pétrole

 

 

AFP Publié le 11 octobre 2022

Derrière des maisons essentiellement construites en planches se trouvent de petits buissons, qui les séparent de pipelines de transport de produits pétroliers, alimentés par des centrales électriques

Des câbles électriques souterrains sont visibles en certains endroits

POINTE-NOIRE: Un oléoduc s'étire juste derrière les maisons, une ligne haute tension passe au-dessus des habitations, une torchère brûle en permanence... Mais les villages de la région pétrolière de Pointe-Noire, au Congo, vivent dans le noir, faute d'être raccordés à l'électricité.

"J’ai 68 ans et je vis toujours dans l’obscurité." Florent Makosso rumine sa colère, installé sur une chaise longue au pied d’un bananier géant à Tchicanou, une bourgade à 40 kilomètres de Pointe-Noire, dans le sud du pays.

Tchicanou, qui signifie bravoure en vili, la langue du terroir, s’étend de part et d’autre de la Nationale 1 qu’elle surplombe en partie. Le village, plongé dans le feuillage d’arbres fruitiers, compte un peu plus de 700 habitants.

Derrière des maisons essentiellement construites en planches se trouvent de petits buissons, qui les séparent de pipelines de transport de produits pétroliers, alimentés par des centrales électriques.

Des câbles électriques souterrains sont visibles en certains endroits.

Près de là, une ligne haute tension passe au-dessus d'un autre village, Bondi.

Mais l'électricité n'arrive pas dans les deux localités, qui ne sont pas mieux desservies que les bourgs les plus reculés de l'intérieur du pays.

La seule lumière à laquelle leurs habitants sont habitués, 24 heures sur 24, c’est la flamme d’une torchère, symbole de l’exploitation du gaz qui alimente la plus grande centrale électrique du Congo, d’une capacité de 487 mégawatts.

"C’est un calvaire que nous vivons ici. On ne peut même pas regarder la télévision. Nous sommes obligés d’acheter des groupes électrogènes qui coûtent très cher. Et pour les alimenter, ce n’est pas une mince affaire", se désole Florent Makosso, qui n’a pas non plus la possibilité de conserver au froid des aliments.

"Nos téléviseurs et autres appareils électroménagers sont des objets d’ornement", ajoute-t-il.

"Tchicanou est pourtant un village bien positionné. Mais le gaz torché ici sert seulement à polluer et à nous provoquer des maladies", déplore pour sa part Flodem Tchicaya, un autre habitant de Tchicanou.

"Le courant! Au lieu que ça commence par la base pour aller au sommet, il commence par le sommet et la base n’a rien. C’est une injustice", tempête Roger Dimina, 57 ans, en faisant allusion aux plateformes pétrolières qui sont alimentées par le courant, pendant que l’éclairage public et domestique manque dans les villages.

«Electricité pour tous»

Avec une population estimée à 5 millions d’habitants, le Congo-Brazzaville a produit officiellement 344 000 barils de pétrole par jour en 2021; une production qui le classe au troisième rang en Afrique au sud du Sahara, derrière le Nigeria et l’Angola.

Selon les opérateurs d'hydrocarbures, les réserves prouvées de gaz naturel seraient d’environ 100 milliards de mètres cubes.

Mais tout ce potentiel ne rime pas vraiment avec l’électrification des zones urbaines et rurales, où le taux d’accès à l'électricité est estimé respectivement à moins de 40% et moins de 10%.

Dans une récente interview aux Dépêches de Brazzaville, l’unique quotidien de la capitale congolaise, Emile Ouosso, ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, a annoncé vouloir porter ce taux à 50% à l’horizon 2030.

La Commission justice et paix (CJP), ONG proche de l’Eglise catholique, mène depuis quelque temps une campagne dénommée "électricité pour tous", pour réclamer l’électrification des villages voisins de Pointe-Noire.

"Nous interpellons le gouvernement pour l’utilisation de la redevance superficielle (payée par les sociétés d’exploitation pétrolière, NDLR) et les compagnies elles-mêmes (...) pour  qu’ils électrifient les communautés riveraines", précise Brice Makosso, coordonnateur adjoint de la CJP.

Selon lui, le gouvernement a plusieurs cordes à son arc pour sortir les villageois de l’obscurité. "En 2022, le gouvernement du Congo a annoncé 700 milliards de FCFA (plus de 1 milliard d’euros) d’excédents de revenus budgétaires", rappelle-t-il, en suggérant de dégager de cette somme "un petit montant pour électrifier" les villages.

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