Centrafrique : La société française Total service durcit sa position à propos des prix d’essence que le gouvernement ne veut pas augmenter
Judicael Yongo octobre 11, 2022 4:02
BANGUI, le 11 Octobre 2022 (RJDH)—Les discussions entre le gouvernement et ses partenaires notamment Total Centrafrique, pour tenter de résoudre la crise relative à la pénurie de carburant, semble être difficiles. Ce qui résulte de la persistance de la crise dans la capitale et impacte sur le quotidien des Banguissois.
Depuis plusieurs mois à Bangui, la capitale fait face à une pénurie de carburant qui a des conséquences directes sur plusieurs secteurs notamment le transport en commun. La situation ne fait qu’empirer alors que le gouvernement promet un début de solution, dans un bref délai. Les discussions entre le gouvernement et les groupes Total service et Tradex censés résoudre le problème ont produit un résultat extrêmement décevant comparé aux attentes de la population ou l’ambition initiale du gouvernement.
Le groupe français Total, a déjà passé plus d’une semaine sans desservir la capitale. Les raisons, selon les informations RJDH, sont relatives à la non prise en compte des propositions au gouvernement, « dans une réunion avec le Gouvernement, les responsables de la Station Total ont proposé au gouvernement de prendre en charge l’achat et la vente du carburant afin de pallier à ce problème tout en augmentant les prix d’un litre », a confié une source proche de la société qui a souhaité gardé l’anonymat.
Le prix d’essence à la pompe actuellement est à 865 francs CFA, prix que le gouvernement souhaite maintenir par rapport au contexte actuel afin d’éviter une autre crise.
Malgré dans ces discussions, « le gouvernement a refusé cette offre », ajoute une autre source. Cette position du gouvernement a fait que, la Station Total qui a toutes les possibilités d’acheter le carburant a finalement décidé de suspendre provisoirement la vente jusqu’ à satisfaction.
Dans une note d’information adressée à la Société pétrolière camerounaise le 11 Octobre, le Directeur Général de la société Centrafricaine de Stockage des produits pétroliers (SOCASP) Ernest Opportune Batta, a confié, que 20% du carburant distribué en RCA provient du Cameroun et 80% de la République démocratique du Congo par voie Fluviale.
Malgré l’arrivée de quelques barges, en septembre dernier, cette crise persiste toujours dans le pays. Certaines stations ont d’après les informations RJDH, envoyé en chômage technique, une partie de leurs agents. C’est le cas de la station Tradex, « il n’y a que le service minimum qui est en place. Car, nous disposons aussi de gaz pour les ménages et aussi les services d’entretien des véhicules », a dit- un agent interrogé par le RJDH.
Tout dépendra de la conclusion des discussions pour que le pays tente de sortir de cette crise d’hydrocarbure qui n’a que trop duré. C’est depuis février 2022 que cette crise a commencé dans la capitale.
Pamela Doté.
Centrafrique : Une nouvelle feuille de route 2022-2023 en cours de validation pour améliorer la gouvernance forestière en Afrique centrale
Judicael Yongo octobre 11, 2022 9:35
BANGUI, le 11 Octobre 2022(RJDH)—Les dix pays membres de la Commission des forêts d’Afrique Centrale(COMIFAC) sont en atelier sous régional de trois jours à Bangui à l’hôtel Ledger Plazza pour la restitution de la 15ème session du Congrès forestier mondial et du 17ème Forum des Nations unies sur les forêts. Au cours de ces assises, les Experts vont proposer et valider la nouvelle feuille de route 2022-2023 du Groupe de Travail Gouvernance forestière.
La Commission des Forêts d’Afrique centrale est une plateforme internationale reconnue pour son rôle dans l’intégration sous régionale en matière de conservation et de gestion durable et concertée des écosystèmes forestiers.
Une nouvelle feuille de route 2022-2023 sera validée en marge de cet atelier sous régional qui s’est ouvert à Bangui le 10 octobre 2022 afin d’améliorer la gouvernance forestière en Afrique centrale, précise le Secrétaire exécutif de la Commission des Forêts d’Afrique centrale, Hervé Maidou, « il faut imaginer un modèle économique de développement. Les Etats aujourd’hui s’engagent à maintenir la gestion durable et les Experts se sont réunis à Bangui pour réfléchir sur les mesures de réglementations de l’Union européenne et il faut aussi savoir que nos communautés ont besoin de vivre », a-t-il indiqué.
Ces mesures, ajoute Hervé Maidou, renforcent la lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts en incluant des produits agricoles et bien d’autres activités des ressources naturelles.
Les membres de la COMIFAC auront à examiner les textes juridiques en cours d’instruction sur l’interdiction d’exportation de grumes à partir de Janvier 2023 et les règlements adoptés par le parlementaire européen sur la zéro déforestation.
« Quand on fait la transformation, on valorise les bois et naturellement les communautés gagnent et le pays gagne en termes économiques », a insisté le Secrétaire exécutif de la COMIFAC.
Les pays membres de la COMIFAC sont composés de l’Angola, le Burundi, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, le Rwanda, la République Centrafricaine, le République Démocratique du Congo et le Sao Tomé et Principé. Son siège est à Yaoundé au Cameroun.
La COMIFAC est née de la matérialisation des engagements souscrits en 1999 dans la déclaration de Yaoundé par les Chefs d’Etat d’Afrique Centrale.
Judicaël Yongo.