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22 novembre 2022 2 22 /11 /novembre /2022 13:01
Macron accuse la Russie d'un "projet de prédation" en Afrique

 

 

https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/Macron-accuse-la-Russie-d-un-projet-de-predation-en-Afrique--42370660/

PARIS, 20 novembre (Reuters) 20/11/2022 | 15:38 - Emmanuel Macron a accusé la Russie d'alimenter une propagande anti-française en Afrique pour servir un "projet de prédation" sur des pays africains en difficulté, où la France a subi ces dernières années des revers militaires et, de manière plus générale, une perte d'influence.

Interrogé, en marge du sommet de la francophonie, qui se tient à Djerba en Tunisie, sur les critiques voulant que la France exploite ses liens économiques et historiques avec ses anciennes colonies pour servir ses propres intérêts, le président français a répondu dans une interview à TV5 Monde: "Cette perception, elle est alimentée (...) par d'autres, c'est un projet politique."

"Je ne suis pas dupe, beaucoup d'influenceurs, y compris parfois des gens sur vos plateaux, sont payés par les Russes. On les connait", a-t-il ajouté.

"Plusieurs puissances, qui veulent bâtir une influence en Afrique, développent cela pour abîmer la France, abîmer sa langue, faire douter, mais surtout aller chercher des intérêts", a poursuivi le chef de l'Etat français.

Après une décennie de présence militaire au Mali dans le cadre d'une opération anti-terroriste, dont le bilan ne fait pas l'unanimité, la France a retiré ses troupes après que l'armée malienne a pris le pouvoir lors d'un coup d'Etat en 2020.

Les nouveaux dirigeants ont ensuite invité la société paramilitaire privée Wagner pour l'aider dans son combat contre les mouvements islamistes et pour rompre tout lien avec Paris.

Moscou déclare que Wagner ne représente pas l'Etat russe et n'est pas payé par lui. Mais l'Union européenne a imposé des sanctions à l'organisation paramilitaire qu'elle accuse de mener des opérations clandestines pour le compte du pouvoir russe.

L'an dernier, un rapport des Nations unies a accusé des instructeurs russes et des troupes locales en République centrafricaine d'avoir fait usage d'une force disproportionnée contre des civils, tué des gens de manière aveugle, occupé des écoles et perpétré des pillages à grande échelle.

Le Kremlin a répondu qu'il s'agissait d'un mensonge et que des instructeurs russes n'avaient jamais pris part à des meurtres ou à des vols dans ce pays riche en or et en diamants.

"Il suffit d'aller voir ce qu'il se passe en ce moment en Centrafrique ou ailleurs pour voir très clairement le projet russe qui y est à l'oeuvre quand la France est bousculée. C'est un projet de prédation", a ajouté Emmanuel Macron, pointant du doigt "la complicité d'une junte militaire russe". (Michel Rose, avec Gilles Guillaume)

© Reuters 2022

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22 novembre 2022 2 22 /11 /novembre /2022 12:44
Centrafrique: l’opposition demande la refonte de l’Autorité nationale des élections
Centrafrique: l’opposition demande la refonte de l’Autorité nationale des élections

 

https://www.rfi.fr/ Publié le 20/11/2022 - 23:23

En Centrafrique, l'Autorité nationale des élections (ANE) souhaite toujours parvenir à organiser les élections locales pour la première fois, depuis près de 35 ans (1988). La date actuellement fixée pour le scrutin est le 22 janvier 2023. Des formations politiques demandent la refonte de l'ANE.

Une réunion des partenaires du comité stratégique d'appui au processus électoral est prévue, ce lundi 21 novembre, autour du Premier ministre, Félix Moloua, pour tâcher de boucler le budget. Mais aux questions sécuritaires et aux difficultés à rassembler les fonds nécessaires, l'ANE doit ajouter l'hostilité des principales formations de l'opposition. Un groupe d'une dizaine de partis demande sa refonte.

Le communiqué, publié en fin de semaine, regroupe les principales figures de l'opposition, autour de quatre revendications, à savoir la refonte totale et consensuelle de l'ANE afin de garantir sa neutralité, la réhabilitation des deux juges de la Cour constitutionnelle mis à la retraite fin octobre, l'assurance que les élections locales ne seront pas couplées à un référendum constitutionnel et des engagements sur la sécurité des électeurs et acteurs de ce scrutin.

Les signataires estiment que l'ANE ne tient pas compte du « contexte socio-politique actuel » marqué, selon eux, par la volonté de Faustin-Archange Touadera de « rester illégalement au pouvoir »

Au sein de l'Autorité électorale, une source rappelle qu'elle est la seule habilitée à organiser des élections et assure que jamais la perspective d'un referendum n'a été abordée lors des échanges avec le gouvernement.

Le président de l'institution, Mathias Morouba, a rencontré la semaine passée le Premier ministre Felix Moloua qui s'est engagé sur la question financière, ainsi que la cheffe de la Minusca, Valentine Rugwabiza, chargée de mener des « bons offices » pour assurer l'inclusivité du scrutin.

L'accompagnement des élections locales est spécifié dans le mandat de la mission de l'ONU. Celle-ci apporte une aide logistique, dans la sensibilisation des électeurs et plan de sécurisation est en train d'être mis à jour, selon la Minusca.

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22 novembre 2022 2 22 /11 /novembre /2022 12:22
Centrafrique: M. Touadéra nomme un nouveau président à la Cour constitutionnelle

 

Lu pour vous

 

https://www.africaradio.com/ 20 novembre 2022 à 10h21 par AFP

Le chef de l'Etat Faustin Archange Touadéra a nommé par décret en Centrafrique un nouveau président de la Cour Constitutionnelle en remplacement de la titulaire du poste qu'il avait congédiée après des décisions invalidant plusieurs de ses décrets et projets de lois.

L'opposition accuse notamment M. Touadéra de "coup d'Etat institutionnel" après qu'il a démis de ses fonctions le 25 octobre Danièle Darlan à la tête de la juridiction suprême, laquelle avait invalidé en particulier ses décrets présidentiels mettant en place un comité chargé de rédiger une nouvelle loi fondamentale. L'opposition et une partie de la société civile, dans ce pays parmi les plus pauvres du monde et en guerre civile depuis 2013, le soupçonnent de vouloir modifier l'actuelle Constitution qui lui interdit plus de deux mandats, afin de se maintenir au pouvoir à la prochaine présidentielle en 2025.

Dans un décret daté de vendredi, dont l'AFP a obtenu une copie dimanche, M. Touadéra "entérine l'élection" par les juges de la Cour de Jean Pierre Waboé, jusqu'alors vice-président, à la tête de l'institution. Il exerçait déjà la fonction par intérim depuis la mise à l'écart de Mme Darlan, que l'opposition ainsi que des juristes estiment "inconstitutionnelle" parce que, selon eux, l'actuelle Constitution "consacre l'inamovibilité des juges de la cour suprême" et leur indépendance de l'exécutif. Mme Darlan était régulièrement très violemment attaquée verbalement, voire menacée, sur les réseaux sociaux par le camp des pro-Touadéra et dans les manifestations pro-pouvoir, parce que la Cour avait invalidé plusieurs projets de lois chers au chef de l'Etat et les décrets installant fin août le comité chargé de rédiger une nouvelle constitution.

M. Touadéra avait été réélu pour cinq ans en décembre 2020 avec 53,16% des voix, mais dans un scrutin très contesté par l'opposition et pour lequel moins d'un électeur inscrit sur trois avait eu la possibilité de se rendre aux urnes dans un pays alors occupé aux deux tiers par des groupes armés et théâtre d'une vaste offensive rebelle. Depuis, après avoir appelé à la rescousse Moscou qui a dépêché des centaines de mercenaires de la société privée de sécurité Wagner, le pouvoir a repoussé les groupes armés d'une très grande partie des territoires qu'ils contrôlaient.

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22 novembre 2022 2 22 /11 /novembre /2022 11:55
Avenue Idriss Deby Itno à Bangui

Lu pour vous

 

Le Tchad exprime ses remerciements à la RCA

Alwihda Info | Par Info Alwihda - 20 Novembre 2022

Le président de la transition Mahamat Idriss Deby a exprimé ce 20 novembre ses remerciements à la Centrafrique pour l’inauguration à Bangui d’une avenue au nom du défunt président Idriss Deby Itno.

Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a inauguré le 18 novembre, au quartier PK5, l'avenue Idriss Deby Itno, du nom de l'ancien président tchadien décédé en avril 2021.

« Remerciements et reconnaissance au Président Touadera et au peuple Centrafricain frère. Cet hommage rendu au Maréchal du Tchad est l'illustration des liens forts de fraternité et de l'exceptionnelle coopération entre la RCA et le Tchad que nous souhaitons renforcée et consolidée », a déclaré Mahamat Idriss Deby.

Le gouvernement centrafricain veut à travers la réhabilitation de l’avenue Idriss Deby Itno, longue de 2200 mètres, faciliter la circulation aux populations des 3e et 5e arrondissements et aux usagers, mais également désengorger l’avenue Koudoukou, explique la Présidence.

Cette nouvelle route va également permettre fructifier les activités génératrices de revenus de cette zone commerciale.

 

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22 novembre 2022 2 22 /11 /novembre /2022 11:49
RCA : L’effectif des juges constitutionnels porté à six

 

 

Centrafrique : l’effectif des juges constitutionnels porté à six après la prestation de serment de Inès Valérie Ouaby Bekaï

https://www.radiondekeluka.org/   mercredi 16 novembre 2022 18:22

Une nouvelle juge a été installée ce mardi 15 novembre à la Cour constitutionnelle. Il s’agit de la magistrate Inès Valérie Ouaby Bekaï. Elle a été installée par le président de la République Faustin-Archange Touadéra et vient ainsi compléter l’effectif des juges constitutionnels à six.

La magistrate Inès Valérie Ouaby Bekaï a été élue par ses pairs. Sa désignation a été entérinée par un décret signé le 12 août dernier. Ce mardi, à la Cour de cassation, dans sa toge tricolore, main droite levée, elle a prêté serment devant le président de la République : "Je jure de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge, de respecter scrupuleusement mes obligations de réserves, d’impartialité et de neutralité politiques dans le strict respect de la Constitution ; de garder les secrets de délibération et de me conduire en tout, comme un digne et loyal juge constitutionnel" a proclamé Valérie Ouaby Bekaï, juge constitutionnelle.

Désormais juge constitutionnelle, l’assermentée est consciente de la tâche qui l’attend. Elle promet s’y investir davantage.

"Je pense que je serai capable d’apporter une pierre à l’édifice notamment, aider et servir mon pays à travers cette juridiction. Je ne serai pas influencée puisque je suis magistrate de formation. Il n’y a pas de petit juge, ni grand juge. Ce n’est pas parce que je suis une femme que je pourrai tenir" a affirmé Inès Valérie Ouaby Békaï.

Agée de 48 ans, magistrate de 2ème grade, 6ème échelon, Inès Valérie Ouaby Bekaï exerce dans le corps judiciaire depuis plus de 12 ans. Elle a respectivement occupé le poste de parquetier, de procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Bimbo ainsi de nombreuses fonctions dans le corps judiciaire. Elle remplace ainsi donc à la cour constitutionnelle, Nadine Pingama-Modo, décédée en avril dernier. L’effectif des juges constitutionnels est donc porté à six, en attendant le remplacement de Danièle Darlan et Trinité Bango Sangafio, admis à la retraite. Selon la Constitution du 30 Mars 2016, le neuvième juge constitutionnel devrait être désigné par le président du sénat, cette institution jusque-là n’est pas encore mise en place.

 

Centrafrique: le juge Jean-Pierre Waboé confirmé à la tête de la Cour constitutionnelle

RFI Publié le 19/11/2022 - 22:32

Le président Touadera a signé vendredi le décret entérinant l'élection par ses pairs de Jean-Pierre Waboé à la tête de la Cour constitutionnelle et celle de Sylvia-Pauline Yawet-Kengueleoua à la vice-présidence.

Jean-Pierre Waboé présidait la Cour par intérim depuis le 27 octobre et la mise à la retraite contestée de Danièle Darlan par les autorités.

L'opposition estime que Mme Darlan a été punie suite à deux décisions de la Cour défavorables au gouvernement (sur la réforme de la Constitution et la cryptomonnaie). Elle refuse de reconnaitre la légitimité de la Cour actuelle, où 3 sièges sur 9 sont d'ailleurs vacants.

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22 novembre 2022 2 22 /11 /novembre /2022 11:47
Tchad , cinquante morts et une stabilité en trompe l’oeil

Lu pour vous

 

By Nicolas Beau 22 octobre 2022

Jeudi 20 octobre au matin, de violents heurts ont opposé police et manifestants à N’Djamena. Des centaines de manifestants s’étaient réunies à l’appel de l’opposition pour protester contre le prolongement de deux ans de la « transition » du chef de la junte militaire, Mohamed Idriss Déby. Plusieurs dizaines de Tchadiens ont trouvé la mort dans ces affrontements.

Après la mort subite du président Idriss Deby, le 20 avril 2021,à la suite de tirs mal identifiés alors qu’il commandait son armée contre les rebelles dans le Nord du pays, la thèse qui avait prévalu alors auprès des autorités françaises qui considèrent le régime tchadien comme leur meilleur allié au Sahel, la voici: l’enjeu essentiel n’était pas de veiller au respect de l’Etat de droit au Tchad, mais d’assurer la stabilité du pays à tout prix. Une stabilité, comme on le découvre aujourd’hui, en trompe l’oeil.

Le président français s’était pourtant déplacé au Tchad pour adouber le fils du dictateur Idriss Déby, Mahamat Deby. Ce dont Emmanuel Macron aurait pu se dispenser. Ainsi soutenu, le fils Déby ne tardait pas à suspendre le fonctionnement normal des institutions  tchadiennes pour une durée théorique de dix huit mois. 

Or ce jeudi 20 octobre, alors que Mahamat Déby venait d’annoncer une prolongation de cette « transition » bien peu démocratique pour une durée de deux ans, une manifestation massive de l’opposition est réprimée avec une rare brutalité. Résultat, les forces de sécurité tirent sur la foule, cinquante personnes sont tuées. Le Quai d’Orsay « condamne » la répression du régime, sans un mot pour les victimes.

Et la porte parole du ministère français des Affaires Etrangères d’ajouter: « la France n’a joué « aucun rôle dans ces événements qui relèvent de la politique intérieure tchadienne ». On ose l’espérer! Cette déclaration traduit bien la gène du pouvoir français, « parrain » embarrassé du pouvoir tchadien.

Une jurisprudence tchadienne inédite 

Au nom du principe que le monde avait besoin d’un Tchad stable pour lutter contre le terrorisme au Sahel et dans le bassin du Lac Tchad, Mahamat Idriss Deby a été soutenu par la France et le G5 Sahel. Deux poids, deux mesures. Les coups d’état qui ont eu lieu ces dernières années au Mali, en Guinée ou au Burkina étaient condamnés par la diplomatie française de la façon la plus ferme, pas celui qui s’est produit au Tchad. L’Union africaine s’est très vite rangée à la position française, alors que les Etats-Unis et l’Union européenne, d’habitude plus regardants sur le respect de l’Etat de droit et la démocratie, n’avaient rien trouvé à redire à ce que Deby fils succède à Deby père.

La communauté internationale avait poussé l’exception tchadienne jusqu’à ne pas demander la moindre garantie à la transition militaire : ni sur le partage équitable du pouvoir avec les civils, comme au Soudan après le renversement d’Omar El-Béchir en avril 2019, ni sur la clause de non-participation des dirigeants de la transition aux élections à venir comme au Mali et en Guinée après les coups d’Etats militaires d’août 2020 et de septembre 2021.  

Mahamat à l’école d’Idriss 

Avec cette bienveillance inespérée et inédite de la communauté internationale pour une prise de pouvoir par la force, le Conseil militaire de transition a facilement déroulé sa stratégie de stabilisation du pays. Comme sous son père, Mahamat a manié la carotte et le bâton dans ses relations avec les partis politiques et la société civile. Profitant de la formation du gouvernement, il a offert des strapontins aux deux principales forces politiques de l’opposition tchadienne : le Parti pour la liberté et le développement (PLD) de feu Ibni Oumar Mahamat Saleh et l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR) de Saley Kebzabo. Quelques seconds couteaux issus  des groupes politico-militaires ont, quant à eux, été autorisés à rentrer d’exil, tant qu’ils ne menacent pas la stabilité du régime. Certains parmi eux ont d’ailleurs été recasés dans le Conseil national de transition (CNT) qui fait office de parlement pendant la transition. 

Pour les autres, le CMT n’a pas hésité, comme sous Deby père, à sortir l’artillerie de la répression. Sur ce plan, on peut même dire que le fils est allé beaucoup plus loin que le père. Les foudres du pouvoir se sont abattus dès le 2 octobre 2021 sur le parti « Les transformateurs » de Succès Masra. Selon un décompte établi par cette jeune formation tchadienne, ce jour-là près de 48 personnes ont été blessées, pour certaines d’entre elles par balles réelles. Le siège du parti a été essuyé le jet, d’après toujours la même source, de près de 200 étuis de gaz lacrymogène.

Outre « les Transformateurs », le régime de Deby fils déroule le rouleau compresseur de la répression contre la plate-forme « Wakitama », qui, comme le parti de Succès Masra, revendique une transition consensuelle et la non-participation des dirigeants de la transition, y compris Deby fils, aux prochaines élections générales. 

Mouvements rebelles en embuscade 

Alors qu’il ne maitrise le front intérieur que par la répression brutale, le débauchage ou la cooptation, le Conseil militaire de transition surveille comme le lait sur le feu l’agenda des groupes politico-militaires. Replié dans le Sud libyen après son revers militaire, le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), de Mahmat Mahdi, qui a tué en avril le président Deby Itno, s’est depuis lors réorganisé. Son agenda de conquérir le pouvoir par la force n’a pas changé. Faute de garantie que la transition actuelle gravera dans le marbre le principe de l’alternance Tchad, d’autres groupes rebelles tels que l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) du général Mahamat Nouri ou le Rassemblement des forces du changement (RFC) de Timan Erdimi pourraient, eux aussi, revenir à l’option de la lutte armée.

Une hypothèse d’autant plus envisageable que le Soudan et la Libye, les deux voisins du Tchad d‘où partent habituellement les rébellions armées, sont confrontés à de graves crises internes. Ensemble, le front intérieur et la menace extérieure des politico-militaires pourraient ébranler la stabilité de façade affichée par le CMT, au grand dam de la communauté internationale qui n’aurait alors ni la démocratie, ni la stabilité. Comme dans un marché des dupes. 

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22 novembre 2022 2 22 /11 /novembre /2022 11:45
Le parquet de Bangui projette juger Rémy Quignolot par contumace

 

Centrafrique : après une deuxième absence, le parquet de Bangui projette juger Rémy Quignolot par contumace

https://www.radiondekeluka.org/ samedi 19 novembre 2022 11:17

Attendu à la barre ce 18 novembre 2022, Rémy Juan Quignolot ne s’est pas à nouveau présenté aux juges. La défense de ce ressortissant français s’appuie sur le même rapport de santé présenté lors du premier report du procès le vendredi 11 novembre, indiquant que M. Quignolot avait été évacué pour des raisons sanitaires, sans donner plus de précisions. Ainsi, le procès est renvoyé au 07 décembre prochain pour absence de l’accusé. L’accusation n’écarte pas l’idée de le juger par contumace, s’il ne se présenterait pas à la date prévue.

Une semaine après le report de son procès pour son état de santé jugé critique par sa défense, Rémy Quignolot ne s’est pas à nouveau présenté ce vendredi 18 novembre devant la cour. L’état de santé de l’accusé serait encore la cause de cette nouvelle absence selon sa défense.

« Nous déplorons cette situation malheureuse »

Aux dernières nouvelles, l'état de santé de M. Quignolot ne lui permettait pas de se présenter aujourd'hui devant l'assise. Et nous, ses avocats, déplorons cette situation malheureuse. Nous sommes là, nous constatons qu'il n'est pas présent, c'est compte tenue de la dégradation de son état physique générale" a fait savoir maître Guy Andoma, un des avocats de la défense.

Après deux reports, l’accusation n’écarte pas l’idée d’un jugement par contumace.

Requérir une procédure de contumace

"Au lieu de continuer à tergiverser, la loi à prévu ces cas de figures. C'est pourquoi le ministère public, par notre voix, va requérir que votre cour puisse à partir d'aujourd'hui, conformément aux dispositions de l'article 298 et suivants du code de procédure pénal, consacrer une procédure de contumace contre cet individu qui s'entête à ne pas se présenter" a souhaité Donatien Maïssemo, 2ème avocat général.

La Cour qui n’a pas reçu de documents attestant l’aggravation de l’état de santé de Rémy Quignolot, et qui ignore son lieu de refuge décide de faire un renvoi ferme.

"La cour prend acte des observations du ministère public. La cour va faire un renvoi ferme à la prochaine date. Advenu cette date, si l'accusé Quignolot ne se présente pas, la cour prendra toutes les mesures qui s'imposent. Donc la cour fait un renvoi ferme au 07 décembre 2022 pour présence de l'accusé" a martelé Thierry Joachim Pisséré, président de la Cour.

Rémy Quignolot est accusé d’espionnage, de détention illégale d’armes et munitions de guerre et détention illégale d’arme et munitions de chasse. Arrêté à Bangui, le 10 mai 2021, il a été mis en liberté provisoire, le 28 septembre 2022 à la demande de ses avocats et après avoir entamé une grève de la faim.

La question que l’on se pose, comment une personne mise en liberté provisoire peut échapper au contrôle du parquet. Comment ni le parquet qui doit entretenir les prévenus, ni les avocats de l’accusé n’ont pu prendre contact avec Rémy Quignolot depuis le report du premier procès pour avoir une idée exacte sur son état de santé et sa demeure actuelle.

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22 novembre 2022 2 22 /11 /novembre /2022 11:40
Le chemin tortueux de Moussa Faki vers la Présidence du Tchad

 

Lu pour vous

 

By La rédaction de Mondafrique 16 novembre 2022

Le président de la Commission de l’Union Africaine (1), le tchadien Moussa Faki, qui a pris une position tranchée contre la junte au pouvoir dans son pays, vient d’essuyer un revers cinglant de la part du Conseil de Paix et de Sécurité, l’exécutif de l’UA dont il est l’homme fort. Jamais dans l’histoire de cette organisation, cette personnalité influente qui rêve de conquérir la Présidence au Tchad, n’avait été ainsi désavoué.

Depuis la mort d’Idriss Déby père, Moussa Faki, ancien ministre Premier ministre, ex ministre des Affaires étrangères du Tchad, et actuel président de la Commission africaine, scrute avec une grande attention les événements en cours à Ndjamena. Nul n’ignore désormais qu’il a des visées présidentielles dans son pays.

Des arguments incontestables…

Suite au jeudi noir, où on dénombre entre 60 et 200 victimes, selon les sources, Moussa Faki a « fermement condamné la répression des manifestations ayant entraîné morts d’hommes ». Puis il a commis un rapport sévère contre la junte au pouvoir à Ndjamena à destination du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS). Selon ce texte, il appelle les membres de ce conseil à « condamner fermement la répression sanglante, les meurtres, la torture, l’arrestation et les emprisonnements arbitraires de civils. » Il exige également une « enquête sérieuse et crédible » à propos des événements survenus le 20 octobre.

Dans ce document le président de la Commission condamne également la prolongation de la transition de 18 mois, Il fustige également, le fait que l’actuel Président puisse se présenter à une élection et demande que le CPS inflige des sanctions aux autorités de Ndjamena. Au vu des actes posés par la junte au pouvoir ces arguments sont incontestables. 

Anadif 1/ Faki 0

Pourtant dans sa grande majorité, 11 membres sur 15, le CPS n’a pas suivi le président de la Commission et n’a pas condamné Ndjamena. Comment l’expliquer ? D’une part Moussa Faki a été le premier aux cotés de la France à adouber Mahamat Déby. D’autre part, à l’époque, il n’a rien trouvé à redire sur la charte du Conseil militaire qui donnait des pouvoirs exorbitants à la junte et précisait que la durée de la transition pouvait être : « prorogée une seule fois par le Conseil National de Transition, à la majorité qualifiée des 2/3. » Il n’a commencé à prendre des positions tranchées que lorsque l’actuel chef de l’Etat a annoncé qu’il pourrait se présenter aux prochaines élections. La ficelle était trop grosse. Enfin ses ambitions se heurtent à celles de Mahamat Saleh Anadif, ancien patron de la Minusma qui vient de quitter son poste de représentant du Secrétaire général des Nations unies pour endosser le costume de ministres des Affaires du Tchad. Et au petit jeu des soutiens diplomatiques en Afrique, ce dernier a gagné haut la main contre son rival.

La géométrie variable de l’UA

Dans un communiqué signé par le porte-parole de Moussa Faki, ce dernier se défend, il « a fait le serment de s’en tenir aux principes et aux décisions de l’organisation, sans parti pris et sans aucune autre autorité de quelque nature. » Mais où étaient donc les principes de l’UA lorsqu’il s’est agi de valider la prise de pouvoir anticonstitutionnelle de Mahamat Déby ? Où étaient les principes, lors des 3èmes mandats anticonstitutionnels en Côte d’Ivoire et en Guinée Conakry ? Quand a-t-elle condamné « « condamner fermement la répression sanglante, les meurtres » à l’occasion des manifestations préélectorales dans ces deux pays ?  Qu’a dit son organisation lors des élections si peu crédibles au Congo Brazzaville ? Et la liste est longue… En réalité, Moussa Faki paye aujourd’hui tous ses silences depuis son arrivée à la tête de l’organisation en 2017.

(1) La Commission de l’Union africaine (CUA) est le secrétariat de l’UA et assure les activités quotidiennes de l’Union. Elle est basée à Addis-Abeba, en Éthiopie. Ses fonctions consistent notamment à : représenter l’UA et défendre ses intérêts, sous l’autorité et sur mandat de la Conférence et du Conseil exécutif

 

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22 novembre 2022 2 22 /11 /novembre /2022 11:38
FRANCOPHONIE A DJERBA : Quelle mue pour un espace tourmenté ?

 

SOMMET DE LA FRANCOPHONIE A DJERBA : Quelle mue pour un espace tourmenté ?

https://lepays.bf/  20 novembre 2022

Il s’ouvre, ce samedi 19 novembre 2022, pour 48 heures, sur l’ile de  Djerba, en Tunisie, le 18e sommet de la Francophonie après un report d’un an en raison de la pandémie de la Covid-19 et de permettre une organisation dans « des conditions optimales » comme le laissaient  entendre l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et la diplomatie tunisienne en octobre 2021. Pour ce raout des têtes couronnées de l’espace francophone, pas moins d’une trentaine sont attendues pour une organisation qui compte à ce jour 88 pays dont 54 membres, 7 associés et 27 observateurs. Pour accompagner ces chefs d’Etats, l’on comptera autour des tables d’échanges, 89 délégations officielles et les représentants de nombreuses organisations internationales. Le thème retenu est le suivant: « Connectivité dans la diversité : le numérique vecteur de développement et de solidarité dans l’espace francophone ».

L’espace francophone demeure la classe des cancres de la démocratie

S’il faut saluer la tenue de ce sommet qui marque l’engagement des acteurs qui a permis de résister à la bourrasque de la Covid-19 et à la conjoncture mondiale marquée par la guerre en Ukraine et la recrudescence de l’insécurité dans les pays de la bande sahélo-saharienne, l’on peut aussi se féliciter de la pertinence du thème dans un contexte hyper connecté où les mouvements socio-politiques et l’essor économique sont portés par les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Mais ces acquis ne doivent pas occulter les questions existentielles de la Francophonie. Et la première de ces questions existentielles est la problématique même de la langue française dans le monde. Même si le français compte encore 321 millions de locuteurs et affiche une marque de progrès de 7%  par rapport à l’année 2018, l’on note un net recul par rapport à l’anglais qui offre plus de facilité. Il s’agira donc, au cours de ce sommet, de prendre les dispositions utiles pour que la langue française « soit enseignée, parlée, utilisée » et de s’assurer qu’elle « continue d’occuper sa place » comme le fait comprendre la première responsable de l’organisation francophone. Mais l’on imagine qu’au-delà de l’utilisation pratique de la langue française, elle sous-entend toutes les valeurs qui vont avec, en termes de démocratie, de paix, de droits de l’Homme, mais aussi de coopération économique et socio-culturelle.  Et c’est en cela que tient la seconde préoccupation existentielle de la Francophonie. En effet, en dépit du fait que l’organisation a fait de la promotion de la bonne gouvernance et des libertés individuelles et collectives, son cheval de bataille, on fait le constat que l’espace francophone demeure la classe des cancres de la démocratie. En témoignent les régimes issus des coups d’Etat au Mali, au Burkina Faso ou en Guinée sans oublier les dictatures vermoulues du Cameroun ou du Congo.

On peut espérer que de ce pays, partira un nouvel élan pour l’Afrique dans ses rapports avec la langue française

Ce constat amer devrait nécessairement amener la Francophonie à repenser ses modes de promotion et de défense de la démocratie surtout que le leader de l’espace qu’est la France, s’est souvent illustré par son silence ou ses appuis tacites à des régimes anticonstitutionnels et prédateurs de libertés individuelles et collectives comme on le voit au Tchad avec le régime de Deby fils. Il y a lieu donc que l’institution opère sa mue pour faire face aux défis actuels de la gouvernance politique dans un espace véritablement au creux de la vague. La dernière question existentielle et pas la moindre, est sans doute la problématique de la montée du sentiment anti-français en Afrique qui demeure paradoxalement l’espace géographique où la langue française est la plus parlée. On le sait, la question sécuritaire avec en toile de fond, la problématique de la présence des troupes françaises sur le continent africain, attise les tensions dans les pays francophones du Sahel avec souvent des mouvements de rue qui ciblent la France et ses symboles. Il faut malheureusement noter que ces courants anti-français touchent aux instruments de la coopération culturelle que promeut la Francophonie comme on a pu le constater au Burkina Faso lors des récents soubresauts politiques qu’a connus le pays avec des dégâts occasionnés sur les centres culturels français. Il y a lieu là aussi de prendre véritablement la mesure de la situation et de proposer des solutions idoines. En attendant donc de voir les solutions dont accouchera le sommet au soir du 20 novembre quand s’éteindront les lampions de l’évènement, l’on ne peut que souhaiter que le pays hôte qu’est la Tunisie, réussisse à relever le défi de la sécurité et de l’organisation. En la matière, rien n’est gagné d’avance quand on sait qu’au nombre des raisons qui expliquent déjà l’absence du chef de l’Etat tunisien à l’inauguration du village de la Francophonie, il est cité des risques d’attentats. Et  quand on sait aussi que les problèmes politiques internes du pays peuvent entrainer des couacs dans l’organisation de ce sommet. Qu’à cela ne tienne, la Tunisie n’en est pas à ses premiers pas dans l’organisation d’évènements internationaux et l’on peut espérer que la fête sera belle et que surtout de ce pays, partira un nouvel élan pour l’Afrique dans ses rapports avec la langue française.

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14 novembre 2022 1 14 /11 /novembre /2022 10:10
Tchad: les Transformateurs accusent le pouvoir de les affaiblir en débauchant leurs membres

 

 

https://www.rfi.fr/ Publié le 14/11/2022 - 02:39

La situation politique reste tendue depuis le 20 octobre au Tchad. En plus des 50 morts et 300 blessés, des dizaines de personnes ont été par la suite arrêtées et les membres du parti les Transformateurs, à la tête de la contestation, se disent traqués et accusent les autorités d'essayer d'affaiblir le parti en débauchant leurs membres. Cela grâce à d'anciens comme l'ex-vice-président du parti, Moustapha Masri, qui avait démissionné après les violences.

Moustapha Masri avait claqué la porte en disant que les Transformateurs s’étaient radicalisés. Certains l’ont suivi, comme Roméo Djerakoula Miankain qui estime aujourd’hui craindre pour sa vie :

Notre lutte était d’être pacifique. Face aux transformateurs trop radicaux, j’ai fait mon choix et c’est mon droit d’être avec [Moustapha Masri]. J’avais eu des menaces de camarades qui m’insultent, qui me maudissent, qui me disent que je profite du sang des Tchadiens pour me faire de l’argent. Je m’inscris en faux contre cela.

Des Transformateurs encore fidèles accusent Mustapha Masri d’être un outil du pouvoir pour affaiblir la formation d’opposition. Serge Ngardji, un responsable des Transformateurs, a pu être joint alors qu’il fuyait le Tchad en bus vers le Cameroun. Il affirme avoir reçu des appels pour le faire quitter son parti :

Ce n’est pas la première fois que je reçois ce type de tentations. Ils m’ont aussi dit qu’ils allaient garantir ma sécurité et qu’ils allaient me donner ce que je veux. Dès lors que nous avons refusé l’offre, on vit de cachette en cachette, car la chasse à l’homme est devenue vraiment compliquée.

La maison de Moustapha Masri, elle, est désormais gardée par des soldats. Lui se dit menacé par les Transformateurs et nie les accusations lancées contre lui :

Je suis écœuré que cette violence puisse venir de mon ex-parti, je suis menacé. Si je dois être acheté ou vendu quelque part, je l’aurais été depuis bien longtemps. Je ne suis pas dans l’achat des consciences, je ne suis pas dans les fausses promesses, et pendant mon message j’avais dit qu’on assurera leur sécurité, surtout venant de leur propre camp. Donc c’est de la manipulation.

Mustapha Masri affirme néanmoins que les partis doivent continuer à dialoguer, car ils ne sont pas ennemis, mais complémentaires.

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