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25 octobre 2022 2 25 /10 /octobre /2022 21:02
Le président Tshisekedi de RDC "facilitateur" dans la crise tchadienne

 

 

https://information.tv5monde.com/ Mise à jour 25.10.2022 à 18:00 AFP © 2022 AFP

Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a été désigné mardi "facilitateur" dans la crise tchadienne par la Communauté des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) réunie en sommet extraordinaire à Kinshasa, selon le communiqué final de la rencontre.

Ce sommet consacré au "processus de transition politique au Tchad" a été organisé, à l'invitation de M. Tshisekedi, président en exercice de la CEEAC, quelques jours après des manifestations qui ont fait une cinquantaine de morts le 20 octobre au Tchad.

Le dirigeant tchadien Mahamat Idriss Déby Itno était lui-même présent à la réunion, à laquelle ont participé des chefs d'Etat et représentants des 11 pays membres de la CEEAC.

Jeudi, l'opposition avait appelé à manifester contre la décision du régime du jeune général, qui a accédé au pouvoir à la tête d'une junte militaire après la mort au combat de son père Idriss Déby Itno, il y a 18 mois, de prolonger de deux ans la période de transition vers des élections.

Dans son discours d'ouverture, M. Tshisekedi, qualifiant les événements du 20 octobre de "dérapage dramatique", a déploré que le consensus espéré après un "dialogue national et inclusif", qui était "censé planter le décor" d'élections démocratiques, "semble avoir volé en éclats". "A peine éteints les lampions de ce dialogue, la crise politique (...) est malheureusement relancée", a-t-il constaté.

"Il s'agit à présent de remettre la transition sur de bons rails", a-t-il ajouté, avant de lancer les travaux à huis clos.

Après sa désignation comme "facilitateur du processus de transition" au Tchad, il s'est engagé à "ne ménager aucun effort pour remplir" sa mission et oeuvrer "pour la paix" dans la région.

- "Violence à des fins politiques" -

Dans sa déclaration finale, le sommet a également "lancé au gouvernement et au peuple tchadiens un appel à la paix" et "condamné fermement le recours à la violence à des fins politiques".

Il a aussi "exhorté les partenaires bilatéraux et multilatéraux du Tchad, particulièrement les Nations unies et l'Union africaine, à maintenir et renforcer leur appui diplomatique, financier, matériel et technique nécessaire au processus de transition".

Après la répression des manifestations de jeudi dernier, le gouvernement tchadien de transition avait reconnu qu'une "cinquantaine de personnes" avaient été tuées, dont une dizaine de membres des forces de l'ordre selon lui, et accusé l'opposition d'avoir fomenté "une insurrection" et "un coup d'Etat".

Mais ONG et sources médicales avaient parlé de dizaines de "manifestants pacifiques" tués par balles et des centaines blessés à N'Djamena et quatre villes du sud.

Lundi soir, dans un discours télévisé, Mahamat Idriss Déby Itno a affirmé que ces manifestations étaient une "insurrection minutieusement préparée" avec le "soutien de puissances étrangères", qu'il n'a pas nommées.

L'Organisation mondiale contre la torture (OMCT) a de son côté accusé le pouvoir de "graves violations des droits humains" dans la répression des manifestations et d'avoir tué au moins "80 personnes". L'ONG affirme avoir saisi les rapporteurs spéciaux de l'ONU de cas d'"exécutions sommaires" et de "tortures" sur "des manifestants pacifiques".

Union africaine (UA) et Union européenne (UE) avaient déjà "condamné fermement" la répression des manifestations et de "graves atteintes aux libertés d'expression et de manifestation".

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25 octobre 2022 2 25 /10 /octobre /2022 20:57
Tchad : le président explique pourquoi il a refusé un "partage de pouvoir" avec Succes Masra

 

Lu pour vous

 

Tchad : le président explique pourquoi il a refusé un "partage de pouvoir" avec Succes Masra


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 24 Octobre 2022


"Afin de prémunir le Tchad des fléaux du passé, j’ai maintenu le dialogue, les consultations permanentes avec les acteurs politiques et les leaders de la société civile", affirme Mahamat Idriss Deby. Il confirme plusieurs rencontres avec Succes Masra :

"J’ai reçu huit (08) fois depuis le début de la transition le Président du Parti les Transformateurs à sa demande".

Succes Masra a proposé au président de la transition un ticket électoral. Mahamat Idriss Deby dit avoir rejeté cette proposition : 

"Avant le Dialogue, le Président des Transformateurs m’a proposé pour les élections prochaines un ticket électoral c’est à dire un Président et un Vice-Président élus sur une même liste. Il renoncerait ainsi à la question de la non-éligibilité du PCMT. J’ai rejeté ses propositions car toutes les lois et règles devant régir les futures élections devraient être discutées au Dialogue National".

Le président de la transition affirme que Succes Masra a demandé un partage de pouvoir avec 30% des postes en faveur de son parti :

"Au cours de ces rencontres, un partage de 30% en faveur des transformateurs dans les postes politiques, administratifs et des sociétés publiques et parapubliques nous a été demandé. Cette proposition a été naturellement rejetée car elle devrait être le résultat des élections. C’est une proposition de partage de pouvoir avec les transformateurs qui exclut tous les autres acteurs politiques du pays".

Mahamat Idriss Deby dit avoir insisté jusqu'à la dernière minute pour convaincre Succes Masra de participer au dialogue :

"À l’approche du Dialogue, j’ai demandé au Président des Transformateurs d’y prendre part. C’est dans ce Dialogue National que le consensus sera élaboré sur les institutions futures, les organes et les responsabilités politiques à y assumer. Le Président des Transformateurs a refusé catégoriquement de participer au dialogue".

Le président de la transition Mahamat Idriss Deby est revenu ce 24 octobre sur les manifestations meurtrières survenues quatre jours plus tôt au Tchad. Il a pointé la responsabilité de Succes Masra, leader du parti Les Transformateurs.

 

Tchad : ce qu’il s’est réellement passé le 20 octobre, selon Mahamat Idriss Deby

Publié le 25.10.2022 à 11h18 par APA

Une cinquantaine de personnes sont décédées au cours de manifestations contre la prolongation de la transition au Tchad.A l’appel d’une partie de l’opposition, des manifestations ont eu lieu à N’Djamena jeudi 20 octobre contre la prolongation de la transition dirigée par le général Mahamat Idriss Déby. Mais ces évènements ont viré au drame. Une cinquantaine de personnes sont décédées dans des heurts entre protestataires et forces de sécurité, faisant réagir pour la première fois, le président de la transition dans une adresse à la nation lundi 24 octobre. Dans cette déclaration, il estime que « ce ne sont pas de simples manifestations qui ont été maitrisées mais une vraie insurrection minutieusement planifiée pour créer le chaos dans le pays ».

Selon le chef de l’Etat tchadien, ce qui s’est passé le 20 octobre résulte de son refus de céder au chantage du Parti Les Transformateurs et de Wakit Tama. Mahamat Idriss Déby Itno affirme avoir reçu le leader des Transformateurs à huit reprises depuis le début de la transition. « Il m’a proposé pour les élections prochaines un ticket électoral, c’est-à-dire un président et un vice-président sur une même liste. Il renoncerait ainsi à la question de la non-éligibilité du PCMT (Président du Conseil militaire de transition). J’ai rejeté ses propositions car toutes les lois et règles devant régir les futures élections devraient être discutées au Dialogue national », explique le président tchadien. 

Selon Deby fils, « au cours de ces rencontres, un partage de 30% en faveur des Transformateurs dans les postes politiques, administratifs et des sociétés publiques et parabublique nous a été demandé ».

Le chef de l’Etat du Tchad a ajouté que le président des Transformateurs « a demandé à être nommé Premier ministre de Transition et partager à hauteur de 30% les responsabilités dans la gestion de la transition post-dialogue ». « Si j’avais accédé à cette demande, il n’y aurait ni manifestations ni toutes ces violences », assure le président de la transition tchadienne qui accuse les partis politiques d’avoir recruté des « groupes terroristes, paramilitaires pour opérer des assassinats de masse ». Il ne ménage pas « les groupes politico-militaires non signataires des accords de Doha » qui, selon lui, « ont entretenu des relations directes avec les responsables de ces actes violents ». 

L’homme fort de N’Djamena assume les « mesures conservatoires », notamment « le couvre-feu et la suspension des partis politiques impliqués », prises par le gouvernement à la suite de ces évènements tragiques et décrète un deuil national de 7 jours à compter du mardi 25 octobre.

Après la mort du maréchal Idriss Deby Itno en avril 2021 alors qu’il dirigeait une contre-offensive de l’armée tchadienne contre les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (Fact), le général Mahamat Idriss Deby Itno a été porté à la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT) pour une transition de dix-huit qui vient d’être prolongée de deux ans par le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS). Le jeune général de 37 ans a aussi la possibilité de se présenter aux prochaines élections.

 

Lu pour vous

 

Des écoles transformées en camp de détention et de torture au Tchad

dw.com

Certains établissements scolaires auraient été transformés en lieu de détention pour les nombreux manifestants arrêtés par la police jeudi 20 octobre 2022.

Au Tchad, quatre jours après les violentes manifestations ayant causé la mort d'une soixantaine de personnes, les écoles sont toujours fermées. Certains établissements scolaires seraient transformés en lieux de détention et de torture pour les nombreux manifestants arrêtés par les forces de l'ordre. Certains témoignages évoquent des exécutions et des corps transportés.

Les élèves renvoyés chez eux

Nous sommes au quartier Habbena, près de l'école officielle située à quelques encablures du siège du parti Les Transformateurs de l'opposant Succès Masra, un des initiateurs de la manifestation du 20 octobre dernier. 

La cour de cet établissement ressemble à un camp militaire où sont garés plusieurs véhicules de l'armée. Les élèves qui se rendaient dans cet établissement scolaire ce lundi [24.10.22] ont été contraints de faire demi-tour. Ils ont même été menacés, raconte Evelyne, élève de cet établissement qui déclare à la DW : 

‘'Ce matin, je me suis habillée pour venir à l'école et arrivée là, j'ai vu beaucoup de militaires dans notre école. Ils étaient tout prêts de me taper, donc j'ai été obligée de retourner à la maison. Il parait qu'ils ont gardé là les manifestants arrêtés''.

Les cris de ceux qu'on torture

Une situation insupportable pour les parents d'élèves et les riverains de cette école. André Djero habite non loin de cet établissement.

‘'Il y a beaucoup de jeunes manifestants arrêtés dans cette école que vous voyez, affirme André DjeroDepuis le 20 octobre, les militaires ne font que torturer ces jeunes. Les enfants pleurent la nuit, on les entend, mais on ne peut rien faire. Chaque jour il y a des corps qui sortent de cette école. C'est grave!'.

L'école, un lieu sacré

Blaise Ngartoide, le secrétaire national du syndicat des enseignants du Tchad, rappelle que "l'école c'est un lieu sacré, c'est un lieu d'étude". Il ne comprend donc pas que, "quelle que soit la situation que le pays connait, l'école ne peut pas être un centre d'accueil des militaires en armes... L'école ne peut pas servir de prison." C'est pourquoi son syndicat demande au  ministre de la Sécurité "de demander aux militaires de se retirer de ces différents établissements scolaires pour permettre à ce que l'école puisse reprendre. Ce n'est pas bien".

Nous avons tenté d'avoir l'avis du ministre de l'Education nationale sur le sujet mais n'avons pas réussi à obtenir de réponses à nos questions.

 

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25 octobre 2022 2 25 /10 /octobre /2022 20:55
Le Président Touadéra écourte le mandat du président de la Cour constitutionnelle

 

Centrafrique : F.A Touadéra écourte le mandat du président de la Cour constitutionnelle

https://www.radiondekeluka.org/ mardi 25 octobre 2022 14:11

Deux semaines après sa mise à la retraite, le président de la République Faustin-Archange Touadéra met fin au mandant du président de la Cour constitutionnelle. Dans un décret lu, ce 25 octobre 2022, sur les ondes de la radio nationale, le chef de l’Etat a rapporté partiellement le décret entérinant la désignation des juges constitutionnels. Cette mesure concerne exclusivement madame Danièle Darlan, président de la Cour.

Signé la veille, le décret a finalement été lu, ce mardi en fin de journée. S’appuyant sur la mise à la retraite du président de la Cour, Faustin-Archange Touadéra met officiellement un terme aux fonctions de Danièle Darlan à la tête de la plus haute juridiction du pays.

"Vu l’arrêté 169 du 10 octobre 2022 portant mise à la retraite de certains fonctionnaires, sur rapport du ministre chargé du Secrétariat général du gouvernement et des relations avec les institutions de la République, le conseil des ministres entendu, sont et demeurent rapportées les dispositions du décret 17.133 du 10 avril 2017, entérinant l’élection des membres du bureau de la Cour constitutionnelle, en ce qui concerne exclusivement madame Danièle Darlan pour empêchement définitif" précise le décret.

Cette décision du président de la République est intervenue malgré la mise au point, vendredi 21 octobre de la Cour constitutionnelle, sur l’inamovibilité de ses membres. ‘’Le renouvèlement des membres de la Cour constitutionnelle se fait intégralement… le mandat du président en tant que juge constitutionnel est indépendant de l’évolution de sa carrière d’enseignante’’, avait indiqué Jean-Pierre Waboué, Vice-président de la Cour.

La constitutionnalité du décret doit encore cependant être examinée par les juges constitutionnels, la procédure en urgence doit être vidée dans huit jours francs. Mais en attendant, la veille de la lecture du décret sur les ondes de la radio nationale, le doyen de la faculté des sciences juridiques et politiques a convoqué une assemblée générale extraordinaire pour procéder au remplacement du représentant des enseignants du supérieur à la Cour constitutionnelle.

Restaurer l’ordre constitutionnel

Aussitôt, les réactions n’ont pas tardé du côté de l’opposition démocratique. Pour le parti Kwa Na Kwa, en mettant fin aux fonctions du président de la Cour constitutionnelle, le président de la République a décidé une fois de plus de violer la Constitution.  Pour sa part, le président du Patrie assure qu’il appartient à la Cour de « restaurer formellement l’ordre constitutionnel ». Tandis que, François Akandji-Kombé, coordonnateur du groupe de la défense de la Constitution du 30 mars 2016 (G16), appelle-lui à la « résistance ».

La mise à la retraite du président de la Cour constitutionnelle, alimente les débats ces derniers jours dans le pays et à l’étranger. Dans une note adressée au gouvernement, Danièle Darlan a rappelé que sa retraite ne constitue pas un motif d’empêchement définitif, comme fait allusion l’article 100 de la Constitution ; et que « Une fois élu, le juge est indépendant de tout corps ou de toute corporation. Il ne siège pas à la cour en tant que représentant du corps qui l’a élu ».

Depuis plus d’un mois, les relations se dégradent entre l’exécutif et la Cour constitutionnelle. Ceci, après avoir retoqué quelques dispositions du projet Sangocoin et la procédure de la rédaction d’une nouvelle loi fondamentale.

 

Lu pour vous

Centrafrique : Danielle Darlan poussée vers la sortie

https://www.dw.com/ 25.10.2022

Le président Faustin-Archange Touadéra a mis fin aux fonctions de la présidente de la Cour constitutionnelle en Centrafrique Danielle Darlan.

Danielle Darlan n'est donc plus la présidente de la Cour constitutionnelle en Centrafrique.

Le président Faustin-Archange Touadéra a mis fin aux fonctions de celle qui avait rappelé l'impossibilité de réformer la Constitution dans le but de réaliser un troisième mandat. Motif de cette révocation : à 72 ans, la présidente de la Cour a atteint l'âge de la retraite dans l'Education nationale dont elle est issue puisqu'elle était professeure d'université avant de rejoindre la Cour. Pourtant, les membres de la Cour sont irrévocables avant la fin de leur mandat. Une décision qui semble donc confirmer le "coup d'Etat constitutionnel” redouté depuis la décision de la Cour qui s'était opposée à la réforme voulue par le président Félix-Archange Touadéra

La bête noire

Malgré la décision de la Cour constitutionnelle empêchant une réforme qui ouvrirait la porte à un troisième mandat du président centrafricain, le pouvoir de Bangui persiste pour un référendum sur cette question. De ce fait, la bête noire du pouvoir s'appelle Danielle Darlan dont il fallait se débarrasser à tout prix. Dans un récent meeting, le MCU, le parti présidentiel, s'en est ainsi pris à la Cour constitutionnelle.

Ernest Mada, membre du bureau politique du MCU, est pour sa part favorable au référendum sur la réforme de la Constitution. "Le Mouvement cœurs unis déplore les zèles intempestifs suscités par la décision de la Cour. Nous disons oui à la réécriture de la Constitution" explique-t-il à la DW.

Face à cette tension, la Cour constitutionnelle appelle à respecter le droit. "Les juges sont inamovibles" explique ainsi Jean-Pierre Ouaboué premier vice-président et porte-parole de la Cour avant de préciser que "la Cour, face à cette adversité, lance un appel au président de la République, chef de l'Etat qui incarne et symbolise l'unité nationale, de veiller au respect de la Constitution et au respect de l'indépendance de la justice sans laquelle il n'y a pas d'Etat de droit". 

Mais peine perdue : Bangui a acté la décision malgré le rappel de la Cour sur l'inamovibilité des sages. "A compter de ce 25 octobre 2022, il n'y a définitivement plus de pouvoir constitutionnel et légitime en République centrafricaine", a ainsi réagi Jean-François Akandji Kombet du G16, un groupe de la société civile.

L'opposition dénonce

Pour l'opposition, c'est la messe de requiem de la démocratie dans le pays. "L'acte posé par le président de la République démontre bien que nous sommes dans une République bananière. C'est un acte de haute trahison car les dispositions de la Constitution sont claires, notamment l'article 102 de la loi fondamentale de notre pays qui stipule que les membres de la Cour Constitutionnelle sont inamovibles. Ils sont élus pour sept ans et durant tout leur mandat, aucune autorité n'a le pouvoir de destituer un membre de la Cour constitutionnelle. Le chef de l'Etat a non seulement violé les dispositions de la loi fondamentale mais en termes clairs, les dispositions de son serment parce que c'est devant cette cour qu'il a prêté serment" s'insurge Ferdinand Alexandre Nguendet.

Plusieurs requêtes en annulation du décret mettant à la retraite Danielle Darlan ont été déposées. Une réunion de crise est attendue ce mercredi 25 octobre à la Cour constitutionnelle et le Bloc démocratique de reconstruction de la Centrafrique, une plateforme de l'opposition, a aussi déposé une requête contre le décret présidentiel controversé.

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25 octobre 2022 2 25 /10 /octobre /2022 20:53
La France est-elle en train de perdre son pré carré africain ?

 

Lu pour vous

 

L'Humanité

La domination française sur l’Afrique recule. Il faut inventer un nouveau modèle de coopération basé sur le respect de la souveraineté des peuples africains.

La relation de la France avec son pré carré africain est singulière. Instituée pendant la période coloniale, elle s’est poursuivie malgré la décolonisation et a été modelée par la Ve République. Le général de Gaulle voyait la grandeur de la France dans la combinaison de la puissance militaire et industrielle. Les territoires colonisés ont dès le début eu une place spéciale dans ce mécanisme censé redonner au pays « sa place et son rang ». À leur indépendance, en 1960, Paris a mis en place des dispositifs militaires, économiques, monétaires (maintien du franc CFA) pour conserver son influence. En 1977, le ministre des Affaires étrangères Louis de Guiringaud a résumé ainsi la situation : « L’Afrique est le seul continent qui soit encore à la mesure de la France, à la portée de ses moyens. Le seul où elle peut encore, avec 500 hommes, changer le cours de l’Histoire. »

Jusqu’à la fin des années 2010, des dizaines d’opérations militaires ont imposé la Pax Gallica dans le pré carré. Les fortes contestations au Cameroun dans les années 1960, en Côte d’Ivoire au début de ce siècle, ont été fortement réprimées. Des intellectuels africains comme Mongo Beti, Ousmane Sembène ont consacré leur vie à la dénonciation de cette relation. Des associations ont documenté ses dérives. La Françafrique, dont la mort est annoncée à coups de discours présidentiels depuis François Mitterrand, mue sans cesse pour maintenir la domination.

Depuis cinq ans, il y a une contestation populaire de la puissance française en Afrique. Au Sahel, la force Barkhane est perçue comme une armée d’occupation. Au Burkina, le putsch contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba s’est appuyé sur une mobilisation en partie alimentée par l’évocation d’une collusion de l’armée française avec lui. Au Mali, le pouvoir renouvelle sa légitimité en se posant comme le rempart à la domination de Paris. Le gouvernement français met cette défiance – taxée de « sentiment anti-Français » – sur le compte de la propagande des Russes et des Turcs. Cette explication, outre de manquer de respect aux manifestants africains, vise à se dédouaner de ses propres responsabilités.

La France se distingue en Afrique par un militarisme qui contraste avec l’évolution de ses parts de marché industriel. Son déclassement industriel se fait face à la Chine, mais aussi face à l’Allemagne. En 2000, les montants des exportations françaises et allemandes vers l’Afrique étaient équivalents. Deux décennies plus tard, celles de l’Allemagne sont supérieures de 40 %. Le modèle gaulliste de projection de la puissance française est conçu pour marcher sur deux pieds : le militaire et l’industrie. Là, manifestement, il en manque un et la puissance militaire a montré son… impuissance. Il faut mettre fin à un système qui ne bénéficie qu’à quelques multinationales, ainsi qu’à des élites africaines. Il faut inventer un modèle de coopération mutuellement avantageux, qui rend aux Africains tous leurs instruments de souveraineté. Les peuples africains et français en sont demandeurs. Les communistes et leurs élus continueront d’agir en ce sens.

Les revers français en Afrique sont réels mais il faut se garder de déclarer trop rapidement la mort de la Françafrique. La présence militaire reste forte.

Thomas Borrel, porte-parole de l’association Survie

Au Mali, des drapeaux tricolores brûlés en manifestation. Au Burkina Faso, l’incendie d’une guérite de l’ambassade de France en marge du putsch, fin septembre, ont créé un nouveau choc. Le capitaine Traoré, désormais à la tête du pays, a seulement évoqué une possible diversification des partenariats, mais cela suffit à alimenter l’idée d’un « déclin » de la France.

L’histoire nous montre pourtant qu’il faut se méfier d’un effet  loupe, au niveau temporel ou géographique. La France a en effet déjà subi des revers diplomatiques et son armée a parfois dû quitter des pays avec armes et bagages : au Mali et au Congo-Brazzaville, dès les années 1960 ; à Madagascar, en 1972-1973 ; en Centrafrique, lors des mutineries de 1996-1997, etc. Autant d’événements analysés selon une même grille de lecture décliniste, alors que personne ne conteste plus que la Françafrique y a survécu. À chaque fois, des concessions ont été faites, la présence française a été adaptée et les vecteurs d’influence réorganisés. C’est la force de la Françafrique, cette forme spécifique du colonialisme français : elle mute au gré du contexte.

Plus récemment, après le tollé provoqué en Afrique par le sauvetage du régime d’Idriss Déby au Tchad, début 2008, Nicolas Sarkozy a annoncé la refonte des contestés accords de défense liant la France à huit pays du continent. Fin 2019, Emmanuel Macron a pour sa part communiqué sur une réforme du franc CFA qui n’a en rien ébranlé ce système monétaire néocolonial de plus en plus honni. En renonçant régulièrement à certains de ses privilèges ou à une part minime de son influence, Paris a toujours fait en sorte de préserver l’essentiel : la garantie des principaux intérêts économiques et stratégiques, au moyen de puissants outils de soft power et d’interventions de l’armée française, qui conserve en 2022 son réseau de bases africaines et de coopérants militaires placés au sein de dictatures « amies ».

Il serait certes absurde de dire que tout va bien pour la France en Afrique. Mais il est assurément trop tôt pour parler de recul majeur et pour affirmer que la Françafrique serait, une fois de plus, moribonde. Le temps est même à la « reconquête » du continent, prévenait le président Macron en mai 2021 depuis l’Afrique du Sud.

La « mort » de la Françafrique, claironnée depuis quinze ans, se fracasse sur le vécu de millions d’Africains et d’Africaines qui en témoignent sur les réseaux sociaux : la constance de la politique africaine de la France aux plans militaire, économique et diplomatique alimente l’incompréhension et le ressentiment contre Paris. Une aubaine pour certains entrepreneurs du buzz qui simplifient l’analyse à outrance et s’affichent de plus en plus ouvertement comme de zélés promoteurs de la Russie et du groupe criminel Wagner. Les discours déclinistes et le refus de principe d’examiner l’état réel de la Françafrique favorisent ainsi la concurrence des impérialismes, dans laquelle le néocolonialisme français pourrait bien perdurer une fois de plus, en dépit des colères populaires.

 

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25 octobre 2022 2 25 /10 /octobre /2022 20:04
COP27 : pourquoi l’Afrique est le continent le plus vulnérable face aux changements climatique ?

 

Lu pour vous

 

https://information.tv5monde.com/ Mise à jour 24.10.2022 à 19:02 par Margot Hutton

Face au réchauffement climatique, toutes les régions du monde ne sont pas logées à la même enseigne. Selon les experts du GIEC, l’Afrique est le continent le plus vulnérable vis à vis des conséquences des changements climatiques. Comment l’expliquer ? Entretien avec Edmond Totin, expert et coordonateur du GIEC.

Va-t-il falloir vivre avec les conséquences du réchauffement climatique ? Dans certains pays, cette question est devenue une évidence. Au mois de février 2022, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publiait le deuxième volet de son sixième rapport. Celui-ci se concentre sur les impacts, les besoins d’adaptation et les vulnérabilités face aux changements climatiques. Comment le continent africain se situe face à ces enjeux ?

Le rapport du GIEC indique que l’Afrique est le continent le plus vulnérable face aux conséquences du réchauffement climatique. Edmond Totin est l’un des experts et coordonnateurs du chapitre sur l’Afrique du deuxième volet du rapport. Selon lui, cette vulnérabilité s’explique par la capacité d’adaptation défaillante du continent. Cependant, il reste optimiste et estime qu’il est possible de renverser la tendance. 

TV5MONDE : Comment le quotidien des Africains est ou va être bouleversé par les conséquences des changements climatiques ? 

Edmond Totin : Le rapport du GIEC montre plusieurs aspects de cette vulnérabilité. Tout d’abord, l’agriculture est un secteur majeur pour le continent, et subit de plein fouet les problématiques liées au réchauffement climatique. C’est même le secteur le plus sensible, lorsque l’on voit la répartition des pluies, ou des cultures majeures comme le maïs, consommé un peu partout, ou le blé au nord de l’Afrique. Les rendements de ces cultures baissent significativement, malgré le fait que la recherche travaille sans cesse pour mettre en place des variétés plus résilientes. Depuis 1960, on a vu que les rendements agricoles chutent significativement. 

Après, il y a des maladies comme le paludisme, qui désormais apparaissent dans des zones qui ne connaissaient pas ces maladies autrefois. L’érosion côtière aussi va toucher des pays de l’Afrique de l’Ouest, du Sénégal jusqu’au Bénin. Des gens qui étaient installés dans certaines zones, désormais touchées par l’érosion côtière, sont obligés de se redéployer ailleurs. Voilà autant de façons dont les gens subissent les affres du climat. 

La santé des Africains fragilisée

  • Selon le rapport, l’augmentation des températures risque de mettre à mal la santé des personnes vivant sur le continent africain. 
  • "Au-dessus de 2°C de réchauffement climatique, la répartition et la transmission saisonnière de maladies à transmission vectorielle (Ndlr : paludisme, dengue, fièvre jaune, ...) risque d’augmenter", écrivent les experts du GIEC.
  • "Cela va exposer des dizaines de millions de personnes, principalement à l’ouest du continent, à ces maladies", poursuit le rapport.
  • Par ailleurs, ils estiment que si la température globale augmente de plus d’1,5°C, 15 personnes de plus mourront de ces maladies sur le continent pour 100 000 personnes. 

TV5MONDE : Et quelles sont les raisons de cette vulnérabilité ? 

Edmond Totin : C’est fondamentalement dû à la capacité d’adaptation du continent africain, et non pas à son positionnement géographique. Par exemple, on prend deux personnes qui subissent un accident de voiture, à la même intensité. Ce qui fait que les gens vont se remettre sur pied rapidement, c’est la solidité, mais il y a aussi le système de protection qui l’entoure. Cela comprend une assurance santé, la disponibilité du plateau technique pour réaliser les soins, la solidarité de la famille…  Si l’autre individu n’a pas ces facilités, il ne va pas se remettre aussi rapidement. C’est un peu la même situation pour l’Afrique. 

Le comble, c’est quand on regarde un peu le maillage météorologique, qui est censé récupérer des informations sur le climat en temps réel pour faciliter la prise de décision. 54% de ces systèmes déployés sur le continent ne peuvent pas collecter des données en temps réel.

Un autre paramètre technique à prendre en compte est celui des infrastructures. Si de nombreux pays du continent africain sont touchés par des inondations, c’est parce que les infrastructures pour évacuer l’eau, à savoir les caniveaux, sont soit sous-dimensionnées ou mal entretenues. C’est aussi parce qu’elles ont été construites à un moment donné où on ne pensait pas que la population allait augmenter aussi rapidement. Il y a un pays où chaque année, ce problème revient, c’est le Ghana. 

Au niveau de la santé aussi, il y a des lacunes. Comme je le disais tout à l’heure, le paludisme fait des victimes dans des zones où la maladie n’était pas présente auparavant. C’est parce qu’avec la hausse des températures, les moustiques porteurs du paludisme vont se développer dans ces régions. Or, il n’y a pas toujours de systèmes sanitaires efficaces dans nos pays.

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24 octobre 2022 1 24 /10 /octobre /2022 21:15
Massacres au Tchad- Chronique hebdomadaire de Jean-Baptiste Placca

 

Tchad- Jean-Baptiste Placca : « Avec le père, Idriss Deby Itno, les Tchadiens pensaient avoir bu le calice jusqu’à la lie, mais hélas, le cauchemar continue »

https://icilome.com/  By Godfrey AKPA October 24, 2022

Une cinquantaine de morts et plus de trois cents (300) blessés. C’est le bilan provisoire du drame qu’a vécu le peuple tchadien le 20 octobre dernier, alors qu’il manifestait contre la prolongation de Mahamat Idriss Deby Itno à la tête du pays.

Pendant que tous les observateurs et acteurs des droits humains haussent le ton et dénoncent la répression barbare des forces de l’ordre du fils Deby contre des manifestants sans défense, le Premier ministre tchadien Saleh Kebzabo, lui, promet des représailles, des « poursuites judiciaires » contre des manifestants et leaders politiques qui, selon lui, seraient les instigateurs de cette « insurrection » populaire du 20 octobre 2022.

« Quelle crédibilité aurait donc une justice qui sévirait contre ceux qui s’opposent à la prolongation d’une transition manifestement viciée, mais ferait silence sur l’autorité qui a ordonné à des soldats d’ouvrir le feu sur leurs concitoyens ? », se demande l’éditorialiste Jean-Baptiste Placca. Surtout qu’on ne peut tirer à balles réelles que si l’on en a reçu l’ordre.

Pour le confrère, la situation n’augure rien de très rassurante : « Hélas, avec le père, Idriss Deby Itno, les Tchadiens pensaient avoir bu le calice jusqu’à la lie tant il était capable de fermeté, sinon de brutalité contre tous ceux qui défiaient son pouvoir. Ce peuple doit à présent réaliser que le cauchemar continue. Un tel bilan de morts et de blessés en une seule journée est une bien glaçante prouesse, d’autant plus inquiétante que le Premier ministre n’y a vu qu’une insurrection. Lui qui était, naguère, à la place des opposants qu’il menace aujourd’hui des pires représailles, sous prétexte qu’ils ont appelé à manifester contre ce qui leur paraît injuste ».

Selon l’éditorialiste, tous ceux qui ont, de fait, conféré à ce pouvoir un semblant de légitimité, en pariant sur la bonne foi et la sincérité du fils Deby pour changer de méthode, doivent se raviser. « Ils doivent, à présent, déterminer clairement s’il est prudent et juste, de leur part, de laisser le peuple tchadien en tête-à-tête avec un pouvoir capable d’une telle violence contre des civils. Avec le discours que l’on entend dans le camp aux affaires à Ndjamena, il convient de ne pas minimiser le risque que, demain, l’on apprenne la disparition de certains leaders. Qui a oublié l’universitaire Ibni Oumar Mahamat Saleh ? », prévient Jean-Baptiste Placca.

 

 

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24 octobre 2022 1 24 /10 /octobre /2022 21:11
Dakar, capitale des « réflexions » sur la sécurité en Afrique

 

Au forum de Dakar, Macky Sall appelle l’Onu à servir les intérêts de tous

Publié le 24.10.2022 à 16h18 par APA

 Pour le président de la République du Sénégal, l’inertie du Conseil de sécurité dans la lutte contre le terrorisme porte en elle-même la défaillance du système multilatéral.« Le terrorisme qui gagne du terrain sur le continent n’est pas qu’une affaire africaine. C’est une menace globale qui relève de la responsabilité première du Conseil de Sécurité qui est garant du mécanisme de sécurité collective en vertu de la Charte des Nations unies ». C’est par ces mots que le président de la République du Sénégal, Macky Sall, a réitéré son appel pour une implication plus importante des puissances du monde dans la guerre contre les groupes jihadistes.

A en croire le chef de l’Etat sénégalais, les opérations classiques de maintien de la paix ont montré leurs limites. Présidant, lundi, l’ouverture de la 8e édition du Forum international sur la paix et la sécurité à Diamniadio, dans la périphérie de Dakar, il a relevé le fait que des casques bleus, attaqués jusque dans leurs bases sans moyens significatifs de riposte, ne peuvent pas protéger des populations menacées par des terroristes.

« C’est pourquoi, a-t-il dit, nous devons changer en toute vérité la doctrine des opérations de paix qu’il convient de mettre à jour en intégrant clairement la lutte contre le terrorisme y compris en Afrique dans cette nouvelle philosophie des Nations unies ».

Macky Sall est en effet convaincu que « l’inertie du Conseil de Sécurité dans la lutte contre le terrorisme porte en elle-même la défaillance du système multilatéral ». « Pour inspirer confiance et adhésion, il doit servir les intérêts de tous. Autrement, il continuera de susciter la méfiance des uns, la défiance des autres et il finira par perdre la crédibilité et la légitimité attachée à son autorité », a-t-il soutenu.

Pour y arriver, le président en exercice de l’Union africaine compte sur le Conseil consultatif de haut niveau sur le multilatéralisme efficace mis en place par le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres. Il espère que celui-ci « sera œuvre utile en examinant des problématiques majeures telles que la paix, la sécurité, le climat, l’architecture financière internationale et l’espace numérique entre autres ».

Cette année, le Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité est placée sous le thème « L’Afrique à l’épreuve des chocs exogenes: défis de stabilité et de souveraineté » et accueille des délégations de 33 pays. 

 

 

Dakar, capitale des « réflexions » sur la sécurité en Afrique

Publié le 24.10.2022 à 13h18 par APA

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent d’une diversité de sujets dominés par le Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité, ouvert lundi 24 octobre dans la capitale sénégalaise, en présence de plusieurs chefs d’Etat lusophones. « C’est parti pour deux jours de réflexions », indique Le Soleil, titrant sur l’ouverture du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité, ce lundi 24 octobre. Cette huitième édition, qui met à l’honneur l’Afrique lusophone avec notamment la participation du président angolais Joao Lourenço et de ses homologues cap-verdien José Maria Neves et bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, se déroule sous le thème « l’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souveraineté », souligne le quotidien national.

Près de 300 participants sont « attendus aux séances plénières et ateliers thématiques », faisant de Dakar le « centre des opérations contre le terrorisme », estime L’AS. « Avec la percée du terrorisme dans le Sahel, notamment au Mali, le Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité est devenu un rendez-vous où ce sont des sommités militaires, en particulier des généraux, qui se déploient. Au-delà de quelques chefs d’Etat qui vont marquer de leur présence, c’est le côté sécuritaire qui sera le plus mis en avant », explique le journal.

Notant que le Sénégal accorde une place privilégiée à la sécurité, L’Observateur indique que la loi de finances de 2023 prévoit un montant de « 380 milliards pour le contrôle et le maintien de l’ordre ». Selon le journal, 277 milliards seront attribués à la gendarmerie « pour renforcer la surveillance à travers les patrouilles et contenir toute velléité de trouble à l’ordre public ». La police se retrouvera pour sa part avec un budget de 103 milliards dans la gestion de la Sécurité publique, ajoute L’Observateur.

La lutte contre le trafic de drogue occupe également une place importante dans la politique sécuritaire du Sénégal. Libération affirme que les policiers de l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis) ont « démantelé un +labo+ à Ouakam », une commune proche du centre-ville dakarois, où des individus ont été arrêtés pour « transformation et trafic de drogues dures, blanchiment de capitaux », entre autres.

« Cerveau du vaste trafic, le Nigérian Ndubuisi Wachucku alias Daddy fournissait plusieurs revendeurs  à Dakar et blanchissait une partie de son argent dans une bambinerie gérée par son épouse qui est en fuite », note le journal.

En politique, Enquête évoque l’éventuelle amnistie des faits ayant valu à des hommes politiques sénégalais de premier plan, à l’image de l’ex-ministre Karim Wade, une condamnation pénale et une perte de leurs droits civiques. Le journal se demande pourquoi le fils de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000 – 2012) se braque-t-il après que le régime de Macky Sall se dit ouvert à une amnistie.

L’ex-puissant ministre a été condamné en 2015 pour enrichissement illicite et à payer une amende de plus de 130 milliards FCFA. Le dossier a été piloté par l’ancien procureur Alioune Ndao, dirigeant à l’époque la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Il avait dans sa ligne de mire plusieurs hommes politiques qui ont occupé des responsabilités publiques, dont le président Macky Sall lui-même.

« J’avais commencé à investiguer sur le patrimoine du chef de l’Etat : 8 milliards présumés. J’avais aussi ouvert une enquête sur les 7 milliards de Taïwan. J’ai eu des traçabilités », affirme dans Les Echos le magistrat retraité, précisant n’avoir « pas été limogé par SMS » de la tête de la Crei.

Après avoir été tailleur, maçon, gendarme et policier, le procureur Alioune Ndao ne veut pas aller à la retraite. Il compte s’investir en politique pour redonner à la justice son indépendance et développer le Sénégal. « Je suis candidat à l’élection présidentielle de 2024. Je demande gentiment à mon frère Antoine Dione (ministre de l’Intérieur) de me délivrer mon récépissé » de parti, a-t-il dit.

 

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24 octobre 2022 1 24 /10 /octobre /2022 21:07
Centrafrique : le ministère de la Défense note des avancées dans la mise en œuvre du Plan national de défense

 

Centrafrique : le ministère de la Défense note des avancées dans la mise en œuvre du Plan national de défense

https://www.radiondekeluka.org/  samedi 22 octobre 2022 09:47

Le ministère de la Défense nationale a évalué, ce jeudi 20 octobre 2022, le Plan national de défense adopté en 2016. L’évaluation a été faite, à Bangui, en présence de militaires retraités, de veuves et orphelins de militaires tombés au front. Les autorités militaires ont noté une avancée dans la mise en œuvre dudit plan même si des défis restent à relever.

L’évaluation du Plan national de défense est faite régulièrement mais la particularité est mise cette fois sur la prise en charge des décès, blessés, orphelins et veuves des militaires. Lors de l’évaluation faite en présence d’anciens militaires, de familles de soldats tombés au front, le ministère de la Défense nationale a noté des avancées dans la mise en œuvre de ce plan.

D’une armée de projection à une armée de garnison

"A l’époque, notre armée était une armée de projection. Dans ce plan national de défense, nous avons envisagé la mise en garnison de nos éléments sur le terrain afin qu’ils soient à proximité des théâtres des opérations et de la population. En termes d’avancées, nous avons déjà des éléments sur le terrain. Je citerai par exemple, la zone de défense pilote de Bouar" a expliqué Joachim Silla, directeur de cabinet au ministère de la Défense.

Ces avancées doivent également être traduites dans le quotidien des victimes de guerre et leur famille. La présidente de l’Organisation des veuves et orphelins des militaires s’en explique.

"Les jeunes qui tombent sur le terrain en ce moment, leurs épouses sont de jeunes filles qui ont entre 16 et 18 ans et qui n’ont même pas de maisons. Quelle solution le ministère compte trouver afin de subvenir aux besoins de ces jeunes veuves et des orphelins" s’est interrogée Nana Odette Dongoué, présidente de l’Organisation des veuves et orphelins des militaires.

Certaines veuves mettent l’accent sur la moralité des personnes qui doivent être recrutées pour la réussite de ce Plan national de défense.

« Le rôle d’un militaire n’est pas d’aller braquer »

"A notre époque, pour recruter quelqu’un dans l’armée, on procédait à une enquête de moralité. Je souhaite que dans cette réforme, on puisse montrer à ces militaires, leur rôle aux côtés de la population. Il faut qu’ils sachent que le rôle d’un militaire n’est pas d’aller braquer ou influencer avec son arme. Mais, son rôle est de protéger le pays et la population" a souhaité Chantal Kongba, veuve d’un militaire.

Certains militaires retraités, invités pour la circonstance, déplorent le manque de bonne coopération entre eux et les militaires encore en fonction.

Selon les officiers de l’armée, présents à l’évaluation de ce plan, toutes les recommandations issues de la rencontre seront transmises à qui de droit.

 

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24 octobre 2022 1 24 /10 /octobre /2022 20:55
RCA : démonstration de force des pro-Touadéra pour un référendum constitutionnel
RCA : démonstration de force des pro-Touadéra pour un référendum constitutionnel
RCA : démonstration de force des pro-Touadéra pour un référendum constitutionnel

Lu pour vous


https://joursdafrique.org/  Par Narcis'K 24 octobre 2022

 

Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi 22 octobre à Bangui pour demander un référendum constitutionnel et permettre au président Touadéra de briguer un troisième mandat, un projet dénoncé par l’opposition.

Organisé par le Front républicain, proche du pouvoir, en présence des membres du gouvernement et d’autres partis favorables aux autorités, ce rassemblement a réuni « plus de 15 000 » personnes, affirme un membre de l’organisation.

Réunis autour du Monument du Travail, dans le centre-ville de la capitale, les militants ont scandé l’hymne national sous les fenêtres de la présidence en brandissant des banderoles. « Oui au référendum et aux réformes institutionnelles », pouvait-on lire.

Les prises de parole se sont succédé à la tribune, demandant au président Faustin-Archange Touadéra « d’organiser dans un délai de 30 jours un référendum et « d’abroger le décret entérinant la désignation des membres de la Cour constitutionnelle ».

Troisième mandat

Le chef de l’État a fait une brève apparition pour dire qu’il les avait « entendus ». « Je vais transmettre tous vos propos et en discuter avec les différentes institutions, mais je vous prie de patienter, je reviendrai vers vous dans un bref délai », a déclaré Faustin-Archange Touadéra, avant de s’éclipser.

Le rassemblement a duré toute la matinée. De nombreux manifestants ont été rémunérés 2 500 francs CFA (environ 4 euros) par le Front républicain pour avoir participé à la mobilisation, a constaté une journaliste de l’AFP.

Fin août, Faustin-Archange Touadéra avait créé par décrets un comité chargé de rédiger une nouvelle Constitution, alors que le texte actuel lui interdit de briguer un troisième mandat. Mais le 23 septembre, la Cour constitutionnelle présidée par Danièle Darlan les avait annulés sur une saisine de l’opposition, qui redoute qu’une nouvelle loi fondamentale autorise le chef de l’État à briguer un troisième mandat. (Jeune Afrique)

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24 octobre 2022 1 24 /10 /octobre /2022 20:50
ONU : INTERVENTION DE NICOLAS DE RIVIERE, REPRESENTANT PERMANENT DE LA FRANCE

 

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

 

INTERVENTION DE NICOLAS DE RIVIERE, REPRESENTANT PERMANENT DE LA FRANCE AUPRES DES NATIONS UNIES AU CONSEIL DE SECURITE

 

New York, le 19 octobre 2022

 

Monsieur le président,

Je remercie la Représentante spéciale pour son exposé, et je salue la présence parmi nous de la ministre des affaires étrangères, de la francophonie et des Centrafricains de l’étranger.

Vous pouvez compter, Madame la Représentante spéciale, sur le plein soutien de la France.

Je tiens tout d’abord à rendre hommage aux personnels de la MINUSCA et à saluer la mémoire des trois casques bleus tués le 3 octobre. La France adresse ses condoléances au Bangladesh et aux Nations unies.

L’engagement de la MINUSCA est remarquable. L’approche résolue que vous avez engagée, Madame la Représentante spéciale, a permis de conforter l’assise territoriale de l’opération. Partout où elle est déployée, elle accompagne les forces centrafricaines dans la lutte contre les groupes armés. La France salue l’amélioration de la coordination entre la MINUSCA et les forces armées centrafricaines et la baisse des violations du SOFA. Nous sommes toutefois préoccupés par le maintien de certaines restrictions, notamment celles imposées aux vols de nuit, qui peuvent avoir des conséquences tragiques, comme nous l’avons vu le 3 octobre.

La France se félicite de l’appropriation croissante par les autorités centrafricaines du processus de paix. L’instauration d’un comité de suivi de la mise en œuvre de la feuille de route conjointe, en témoigne. Il est essentiel que les femmes participent pleinement à ce processus. La tenue des audiences du premier procès de la Cour pénale spéciale est aussi une étape importante.

Ces avancées sont essentielles, la paix est entre les mains des Centrafricains eux-mêmes. Nous encourageons les pays de la région, avec l’appui de l’Union africaine, de l’Union européenne, de la CEEAC et de la Conférence Internationale pour la région des Grands Lacs, à poursuivre leur soutien à cette dynamique encourageante.

Mais il ne pourra y avoir d’avancée du processus de paix sans respect des droits de l’Homme et de la démocratie.

Les informations rapportées par le Secrétaire général sur les violations croissantes par les forces centrafricaines des droits de l’Homme et du droit international humanitaire sont préoccupantes. Elles montrent, s’il le fallait encore, que l’installation des mercenaires de Wagner a contribué à insuffler une pratique généralisée de la violence. Nous ne saurions tolérer les crimes commis par ces mercenaires, largement documentés, dont certains pourraient constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

Le respect du droit international humanitaire et des droits de l’Homme est une condition essentielle à la poursuite du soutien opérationnel de la MINUSCA aux forces centrafricaines. Le Conseil de sécurité y sera particulièrement attentif.

La France encourage les décideurs centrafricains à s’engager résolument dans la voie de la démocratie, du respect de l’ordre constitutionnel, de l’indépendance des institutions judiciaires et de la liberté de la presse. Nous sommes préoccupés par l’aggravation de la polarisation du pays, causée par le projet de révision de la Constitution, dont la rédaction se poursuit malgré la récente décision de la Cour constitutionnelle, ainsi que par la hausse des incitations à la violence et des discours de haine.

La France proposera prochainement un projet de résolution renouvelant le mandat de la MINUSCA et maintenant le plafond de troupes renforcé.

La situation en République centrafricaine demeure fragile. La MINUSCA a besoin du soutien unanime de ce Conseil pour poursuivre son action contre les groupes armés aux côtés des forces centrafricaines et en soutien au processus de paix. Nous espérons pouvoir compter sur le soutien de tous les membres du Conseil.

 

Je vous remercie./.

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