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18 juillet 2019 4 18 /07 /juillet /2019 21:52
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : Vers la mise en place des Unités spéciales mixtes de sécurité 

BANGUI, le 18 Juillet 2019 (RJDH) ---Première réunion ce mercredi 17 juillet du comité stratégique de pilotage de la mise en place des unités spéciales mixtes de sécurité en Centrafrique conformément à l’accord politique de paix de Khartoum signé le 06 février dernier. Le lancement du programme a eu lieu à la primature à Bangui en présence des membres du comité et les partenaires techniques. 

Les unités spéciales mixtes de sécurité, un corps paramilitaire prévu dans l’accord politique de paix et de la réconciliation en Centrafrique signé le 06 février dernier à Bangui. Les échanges sur la composition, l’emplacement du site de formation des USMS, l’identification des FACAS et FSI qui vont intégrer les unités ont été débattus par les membres du comité stratégique de pilotage.

Le Premier Ministre Firmin Ngrebada, qui a lancé officiellement les activités des USMS parle d’un mécanisme de pacification du pays, « c’est un mécanisme qui doit nous permettre dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord, d’accélérer la pacification et la sécurisation du pays. Vu que la mission des unités spéciales mixtes de sécurité sera d’assurer et pacifier les couloirs de transhumance, de sécuriser les zones minières pour qu’elles reviennent sous le contrôle du gouvernement », a dit le chef du gouvernement.    

L’opérationnalisation des unités spéciales mixtes de sécurité, l’emplacement restent à définir. Car c’est après cette première réunion que les grandes orientations seront définies, précise le premier ministre, « Il est claire que ces unités seront placées sous le commandement du chef d’Etat-major des armées. Donc, la première réunion du comité de pilotage, c’est pour voir quant est nous allons démarrer la formation des formateurs des groupes armés qui doivent intégrer les USMS», a-t-il annoncé.

L’article 16 de l’accord de Khartoum signé à Bangui le 06 février stipule que « les parties s’engagent, dès la signature du présent accord à mettre en place des unités spéciales mixtes de sécurité pour une période transitoire initiale 24 mois et placées sous la supervision de l’Etat major des forces de défense et pourront solliciter l’appui technique de la Minusca. Elles sont constituées de membres des forces de défense et de sécurités nationales et en majorité des membres des groupes armés ayant pleinement adhéré aux principes du présent accord et suivi une formation adéquate de deux mois. /

 

Judicaël Yongo.

 

 

Centrafrique : L’aide Humanitaire encore sous financée à 43% inquiète le patron de la Minusca

BANGUI, 18 Juillet 2019 (RJDH)---Le Chef de la Mission onusienne en Centrafrique Mankeur Ndiaye, s’est dit préoccupé suite au sous financement de l’aide humanitaire dans le pays. Pour lui, seulement 43% des 430,7 millions de dollars du plan de réponse humanitaire a été financé en 2019.

Plus de la moitié de la population Centrafricaine a toujours besoin de l’aide humanitaire dans ce pays encore instable, malgré la signature de l’accord de paix entre le gouvernement et les 14 groupes armés du pays le 6 février 2019. Jusqu’au mois de mai 2019, environ 613.031 personnes sont toujours déplacées alors que 605.394 vivent en dehors du pays surtout dans les pays limitrophes.

Mankeur Ndiaye, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies en sa qualité du chef de la Minusca a lancé le mercredi dernier lors de la conférence de presse, un plaidoyer afin que l’aide humanitaire puisse demeurer une priorité pour le gouvernement et les partenaires de la Centrafrique.

« Des retours de personnes déplacées ont été enregistrés. Par contre dans certaines régions, notamment le Mbomou, le Haut Mbomou et la Ouaka, l’assistance aux retournés reste limitée pour des raisons de financement et d’accès », a fait observer Mankeur Ndiaye.

Pour le chef de la Minusca, les principaux obstacles au retour restent l’insécurité, la protection, l’accès aux services de base, le soutien juridique et le logement, « il est essentiel que l’accord de paix soit une feuille de route afin que les réponses humanitaires aux personnes nécessiteuses soient efficaces », a insisté le Chef de la Minusca.

Les groupes armés se sont engagés dans l’accord politique de la paix et de la réconciliation nationale afin de faciliter l’accès aux couloirs et l’assistance humanitaire en Centrafrique. Malgré cet engagement, la situation humanitaire reste déplorable et sous financée alors que 2,9 millions de personnes, affectées par la crise attendent toujours l’aide humanitaire.

Auguste Bati-Kalamet.

 

 

Centrafrique : L'OMS déclare l’épidémie d'Ebola en RDC, une urgence sanitaire internationale

BANGUI, 18 Juillet 2019 (RJDH) --- L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclaré l'épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo (RDC), pays voisin à la République Centrafricaine, d’urgence de santé publique de portée internationale, ayant déjà tué 1 668personnes depuis près d’un an. Déclaration faite dans un communiqué de presse publié ce mercredi 17 Juillet 2019 à Genève en Suisse.

En raison d’épidémie de maladie à virus Ebola qui sévit depuis plus d’un an en République Démocratique du Congo, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) l’a déclaré d’urgence de santé publique de portée internationale après une réunion du Comité d'urgence du Règlement sanitaire international. Le Comité a cité l'évolution récente de l'épidémie d’Ebola en RDC dans la formulation de sa recommandation, notamment le premier cas confirmé à Goma.

Selon le Directeur général de l’OMS, le Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, l’apport des partenaires sanitaires est très indispensable à l’heure, afin d’empêcher la progression de cette maladie, « Il est temps que le monde entier prenne connaissance et redouble d'efforts. Nous devons travailler ensemble de manière solidaire avec la RDC pour mettre fin à cette épidémie et construire un meilleur système de santé », a déclaré le directeur général de l’OMS dans le communiqué.

« Un travail extraordinaire a été accompli pendant presque un an dans les circonstances les plus difficiles. Nous devons tous à ces intervenants, provenant non seulement de l'OMS, mais également du gouvernement, des partenaires et des communautés, d'assumer une plus grande part du fardeau », a-t-il ajouté.

Depuis que l’épidémie d’Ebola a été déclarée il y a presque un an, a été classée par l’OMS comme une urgence de niveau 3, ce qui a provoqué le plus haut niveau de mobilisation de la part de l’agence onusienne pour la santé. L'ONU a également reconnu la gravité de la situation d'urgence en renforçant son système humanitaire pour soutenir la riposte à Ebola.

L’OMS n’a pas manqué de rappeler aux Etats de la région à renforcer les dispositifs des mécanismes de surveillance et de prévention pour tenter de contenir toute propagation au-delà des frontières de la République Démocratique du Congo. C’est la 5e fois depuis 2005 qu’une urgence sanitaire mondiale a été lancée par l’OMS.

En Aout 2018, le Ministre de la Santé Publique et de Population, Pierre Somsé a rappelé que des dispositions avaient été prises pour contrer tout cas suspect de maladie d’Ebola sur le cours de l'Oubangui, le marigot long de plus de 1.000 kilomètres qui fait office de frontière entre la RCA et la RDC, au retour d’une mission effectuée à compter du 11 août 2018 avec le concours de la Minusca, de l'Institut Pasteur de Bangui, de l’OMS et de l’UNICEF, où,  aucun cas de maladie à virus Ebola n'a été enregistré en République centrafricaine.

Vivien Ngalangou

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18 juillet 2019 4 18 /07 /juillet /2019 14:44
Personne ne sait qui dirige le Gabon

 

Lu pour vous

 

By La rédaction de Mondafrique 17 juillet 2019

 

Mondafrique a interviewé M. Jean Gaspard Ntoutoume, haut fonctionnaire du Gabon, expert, membre du parti d’opposition Union Nationale, Cosignataire de l’Appel à Agir qui vise à faire la lumière sur les capacités réelles d’Ali Bongo à diriger le Gabon.

Propos recueillis par Jocksy Ondo Louemba.

 

Mondafrique – Quel bilan faites-vous des dix ans de pouvoir d’Ali Bongo ?

 

JGNA – « Le peuple Gabonais, en se prononçant massivement en faveur du changement lors de l’élection présidentielle du 30 août 2009, signifiait à la Nation et au Monde son ardent désir de développement économique et de progrès social, son indéfectible attachement aux valeurs de la Démocratie et de la République.

En rejetant clairement dans les urnes le pouvoir PDG, le peuple Gabonais, dans sa grande sagesse, exprimait sa détermination à rejeter l’arrogance, l’amateurisme, l’improvisation et l’oligarchie qui menaçaient notre pays.

Face à ce qui commence à ressembler au déclin du Gabon, la Coalition est plus que jamais engagée à poursuivre le combat afin de permettre au peuple de disposer, comme il le souhaite et l’exprime, de Gouvernants démocratiquement choisis par lui, entièrement voués à l’amélioration significative des conditions de vie des Gabonaises et des Gabonais, respectant l’État de droit et la démocratie républicaine et ayant un véritable projet de développement économique, social et culturel pour le Gabon. ». Cette déclaration de la Coalition des groupes et partis politiques date du 20 janvier 2010

Barack Obama déclarait, lors de son discours devant le parlement Ghanéen, à Accra, le 11 juillet 2009 : “Chaque nation façonne la démocratie à sa manière, conformément à ses traditions. Mais l’histoire prononce un verdict clair : les gouvernements qui respectent la volonté de leur peuple, qui gouvernent par le consentement et non par la coercition, sont plus prospères, plus stables et plus florissants que ceux qui ne le font pas.”

Malheureusement pour le Gabon, le 16 octobre 2009, Ali Bongo s’est imposé à la tête de notre pays en violation de l’expression des suffrages du peuple gabonais lors de l’élection présidentielle du 30 août 2009, avec la complicité des institutions qui avaient en charge la conduite du processus électoral et l’instrumentalisation des forces de sécurité et de défense. Il a été aidé en cela par des compatriotes qui, par fidélité à Omar Bongo auquel ils étaient convaincus d’être éternellement redevables, s’étaient persuadés que la dévolution monarchique leur permettrait de conserver les positions de confort dans lesquelles ils se trouvaient. Dix (10) ans après, ces compatriotes le regrettent tous. Oui, tous.

« ALI BONGO N’A JAMAIS ETE PORTEUR D’AUCUNE AMBITION POUR LE GABON ET SON PEUPLE »

Ali Bongo n’a jamais été porteur d’aucune ambition pour le Gabon et son peuple. Son établissement frauduleux au pouvoir à partir de 2009 a entamé la régression du Gabon au plan politique, économique et social. Notre vivre ensemble a été abimé comme jamais. La cupidité et l’incompétence ont gangréné comme jamais l’appareil d’État. Les conditions d’existence des populations n’ont eu de cesse de se dégrader. Le rejet massif de sa candidature lors de l’élection présidentielle du 27 août 2016 en atteste.

Personnellement, je ne me suis jamais fait aucune illusion quant à la capacité d’Ali Bongo à un incarner ma conception de la fonction présidentielle et encore moins à réaliser les attentes du peuple gabonais. Mais je dois à la vérité de dire que j’avais sous-estimé sa capacité à abimer notre pays, son inaptitude à porter et réaliser le moindre projet de développement. En 10 ans, le Gabon a régressé comme jamais dans son histoire.

Quelles sont vos relations avec Jean Ping ? 

Au-delà de nos relations induites par mes responsabilités lors de l’élection présidentielle de 2016, Jean Ping c’est d’abord et surtout, notre Président. Celui qui a été élu par les Gabonais le 27 août 2016. Jean Ping est celui pour qui j’ai voté le 27 août 2016. Et comme moi, deux électeurs sur trois.

Mais, il me semble que votre question est en lien avec mon engagement lors de l’élection présidentielle de 2016.

Je suis militant de l’Union Nationale depuis la création de notre formation politique le 10 février 2010. C’est donc au sein de ma formation politique que mon engagement politique s’est toujours exprimé. Et c’est aussi en cette qualité de militant de l’Union Nationale que je me suis retrouvé aux côtés du candidat, puis du Président élu Jean Ping.

En effet, lors de l’élection présidentielle de 2016, avant la désignation du candidat unique de l’opposition, j’étais membre de l’équipe de campagne de Monsieur Casimir Oye Mba, qui avait été investi démocratiquement par le congrès de l’Union Nationale. Le 16 août 2016, Jean Ping a été choisi pour être le porte-drapeau de l’opposition, notre candidat unique pour l’élection présidentielle du 27 août. Une coordination générale de campagne, regroupant les équipes de campagne de Guy Nzouba Ndama, Casimir Oye Mba, Léon Paul Ngoulakia et Jean Ping a été mise en place. C’est ainsi que je me suis vu confier la lourde responsabilité de la communication de notre candidat. Notre équipe de communication était composée de compatriotes compétents, engagés et désintéressés.

Ma responsabilité m’a naturellement conduit à travailler quotidiennement et étroitement avec Jean Ping. Dans ma responsabilité, j’ai toujours été assuré de son soutien. Pour ma part, je me suis impliqué à ses côtés sans réserve, avec enthousiasme, honnêteté et loyauté, et dans l’intérêt du Gabon. Je garde le souvenir d’une personne toujours disponible et qui m’a accordé une grande confiance. Une expérience enrichissante, une phase importante de mon engagement politique. Je pense humblement qu’entre nous se sont noués des liens humains qui sauront avoir raison du temps et des circonstances.

« JEAN PING EST LE PRESIDENT DE LA COALITION POUR LA NOUVELLE REPUBLIQUE DONT L’UNION NATIONALE EST MEMBRE. IL Y A DONC TOUJOURS UNE CONVERGENCE DE VUE. NOUS APPARTENONS AU MEME CAMP POLITIQUE, CELUI DE CEUX QUI VEULENT D’UNE ALTERNANCE AU GABON ».

Aujourd’hui Jean Ping est le Président de la Coalition pour la nouvelle République dont l’Union Nationale est membre. Il y a donc toujours une convergence de vue. Nous appartenons au même camp politique, celui de ceux qui veulent d’une alternance au Gabon.

Aussi, lorsque nous avons lancé l’Appel à Agir le 28 février dernier, avons-nous tenu à l’informer de notre démarche et à solliciter ses conseils. Dès le jeudi 07 mars 2019, il nous a fait l’honneur de nous recevoir en audience à sa résidence pour nous féliciter pour notre initiative et nous assurer de son soutien.

Vous avez lancé « l’appel à agir » qu’est-ce que c’est et pourquoi ? 

Le 24 octobre 2018, Monsieur Ali Bongo a été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) à Ryad en Arabie Saoudite. À la suite de cela, sa capacité à exercer les charges de sa fonction était réellement en cause, plongeant le pays dans une crise institutionnelle que nul ne pouvait contester. Face à cette situation, le pouvoir établi a d’abord choisi de mentir avant de s’enfermer dans le déni et le silence sur l’état de santé du président de la République. Dans le même temps, il a mis en œuvre tout ce qui était possible pour conserver le pouvoir et éviter la déclaration de la vacance de la Présidence de la République, seule réponse constitutionnelle à cette situation.

Depuis le 24 octobre 2018, chacun se demande qui dirige réellement le Gabon sans pouvoir y apporter une réponse satisfaisante et conforme à la Constitution. Le désordre s’est ainsi installé au sommet de l’État, ruinant les minces et fragiles acquis de l’État de droit, de la Démocratie et des droits de l’Homme, ainsi que les espoirs de stabilisation économique que représentait le programme triennal avec le FMI.

« LA TENTATIVE DE COUP D’ÉTAT DU 07 JANVIER 2019 A FINI DE NOUS CONVAINCRE DE L’EXTREME GRAVITE DE LA SITUATION DANS LAQUELLE LE PAYS SE TROUVAIT. EN REPONSE A CETTE SITUATION QUE NOUS JUGIONS INACCEPTABLE, NOUS AVONS ENTREPRIS DE NOUS RETROUVER POUR REFLECHIR AUX MOYENS D’EN SORTIR. CETTE REFLEXION A CONDUIT A « L’APPEL A AGIR » QUE NOUS AVONS LANCE LE 28 FEVRIER 2019 »

La tentative de coup d’État du 07 janvier 2019 a fini de nous convaincre de l’extrême gravité de la situation dans laquelle le pays se trouvait. En réponse à cette situation que nous jugions inacceptable, nous avons entrepris de nous retrouver pour réfléchir aux moyens d’en sortir. Cette réflexion a conduit à « l’Appel à Agir » que nous avons lancé le 28 février 2019. À travers cet appel, dans une démarche non violente, républicaine et respectueuse de l’État de droit, nous demandons que cesse l’imposture à la tête de l’État, et l’expertise d’un collège de médecins pour attester de la capacité de Monsieur Ali Bongo à assurer les charges de la fonction de président de la République.

La seule réponse du pouvoir à la situation actuelle reste la même : « Les institutions fonctionnent normalement ». Cette assertion, qui relève de la communication institutionnelle, ne trompe personne. Dans un régime présidentialiste comme celui du Gabon, l’absence du Chef de l’État constitue une crise institutionnelle majeure. Monsieur Ali Bongo n’est pas en capacité de diriger le Gabon. Cette situation est intenable et nul ne peut le contester.

L’expression actuelle de la société civile, notamment celle de la confédération syndicale Dynamique Unitaire, à travers son président Jean Rémy Yama, constitue la réponse citoyenne que nous attendions à la suite de notre appel. Et ainsi que nous l’avons dit dans notre communiqué du 04 juillet dernier, tant qu’une expertise médicale ne viendra pas attester de la capacité d’Ali Bongo à exercer les charges de la fonction de président de la République, tant que les Gabonais se poseront avec gravité la question de savoir « Qui dirige le Gabon ? », tant que le doute légitime qui habite l’opinion ne sera pas levé, il se trouvera toujours une femme ou un homme pour porter, comme le Président de Dynamique unitaire, les interrogations du peuple gabonais.

L’expertise médicale sur la personne de Monsieur Ali Bongo s’impose comme la seule réponse pertinente à la situation de crise actuelle que traverse le Gabon. L’ensemble du corps social partage désormais notre analyse et nous entendons poursuivre cette démarche républicaine en rassemblant les Gabonais autour de cet impératif.

Le 07 Janvier 2019 il y a eu une tentative de coup d’état au Gabon quelle analyse en faites-vous ?  

Le 7 janvier 2019, un groupe de militaires composé d’éléments de la gendarmerie nationale et de la garde républicaine pris d’assaut la maison de la radio pour dénoncer la logique de confiscation du pouvoir et en appeler à la reprise dudit pouvoir par le peuple. Le chef suprême des armées n’a jamais pu prendre la parole pour non seulement rassurer le peuple mais surtout affirmer son autorité sur la Grande muette. Pourtant, la réaction du président de la République, normale dans toute société ou les armes viennent perturber le quotidien des citoyens, relève d’une fonction effective qui ne peut se satisfaire d’une mission de témoignage. Ce fut la preuve, s’il en était encore besoin, que la fonction de président de la République n’était plus assumée.

En cas de déclaration de vacance de pouvoir au Gabon que ferez-vous ? Serez-vous candidat ? 

Qui dirige le Gabon ? Nous devons à la vérité de dire que depuis plusieurs mois, un intérim de la Présidence de la République se déroule sous nos yeux de manière totalement illégale. Cet intérim est assuré par les fonctionnaires de la Présidence de la République. 

Alors qu’Ali Bongo était réputé être à Libreville, le Secrétaire Général du PDG a procédé, en lieu et place du Président de ce parti, au renouvellement pour plus de la moitié du Comité permanent du bureau politique du PDG, instance dont la seule fonction est de choisir le candidat du PDG à l’élection présidentielle. Il ne fait donc aucun doute que le pouvoir se prépare à une élection présidentielle anticipée sans Ali Bongo.

« LA DECLARATION OFFICIELLE DE LA VACANCE DU POUVOIR PARAIT DONC PROCHE A TOUT OBSERVATEUR ».

La déclaration officielle de la vacance du pouvoir parait donc proche à tout observateur.

Depuis 2009, je me suis engagé en politique aux côtés des forces de progrès afin que triomphe la démocratie et que survienne une alternance pacifique dans notre pays. C’est également pour cette raison que j’ai adhéré à l’Union Nationale dès sa création.

L’Union Nationale présentera un candidat à la prochaine élection présidentielle. Que cette élection ait lieu demain, en 2023 ou avant. Ce candidat sera démocratiquement désigné par les militants de notre parti réunis en congrès. Et comme en 2016, je soutiendrai le candidat qui aura été investi par notre parti.

« SERAI-JE MOI-MEME CANDIDAT ? LA CONSTITUTION DE LA REPUBLIQUE LE PERMET ET LES STATUTS DE L’UNION NATIONALE AUSSI. MAIS MON ENGAGEMENT POLITIQUE N’A JAMAIS ETE UNE AVENTURE INDIVIDUELLE ET ENCORE MOINS UNE QUETE DE POSITION DE POUVOIR. »

Serai-je moi-même candidat ? La constitution de la République le permet et les statuts de l’Union Nationale aussi. Mais mon engagement politique n’a jamais été une aventure individuelle et encore moins une quête de position de pouvoir. 

Ce qui justifie mon engagement politique c’est le Gabon et le peuple Gabonais. C’est pour le Gabon et le peuple gabonais que je me suis engagé aux côtés d’André Mba Obame en 2009 avec l’objectif d’offrir une nouvelle espérance à notre pays. C’est pour le Gabon et le peuple gabonais qu’en 2016, je me suis engagé à la place qui était la mienne, au mépris des risques pour moi et ma famille.

Soyez assuré d’une chose, à la place qui sera la mienne, quelle qu’elle soit, je prendrai pleinement mes responsabilités.

Quel est votre mot de la fin ? 

Il y a quatre ans, le 12 avril 2015, André Mba Obame aux côtés de qui je me suis engagé en politique pour la première fois, nous a quittés. Trois ans avant son décès, il a prononcé ces mots à la Cathédrale de Libreville :

« En ce lieu de la Fraternité et de l’Esperance, je voudrais avoir à l’endroit de tous et de chacun ses trois mots simples et pourtant essentiels. Trois mots sans lesquels rien n’est possible et avec lesquels tout est possible.

La Confiance d’abord, la Loyauté ensuite, le courage enfin.

La Confiance. Nous devons avoir Confiance en nous même et dans ce que nous faisons. Donc ne jamais douter. Nous devons être en confiance avec cet autre qui n’est que le prolongement de nous-mêmes, cet autre a qui nous confions notre espérance, donc notre vie. Nous devons aussi faire confiance et ne point douter de l’autre. Cet autre qui lui aussi nous a accordé sa confiance, donc sa vie. C’est donc fort de votre confiance et en confiance au milieu de vous que je me suis toujours présenté à vous et qu’aujourd’hui encore je me tiens au milieu de vous.

La Loyauté. Oui la Loyauté. La Loyauté c’est l’honnêteté, c’est la droiture. Il suffit de regarder autour de nous, pour comprendre 4 ans après [10 ans après c’est toujours la même chose] où nous conduisent le mensonge, l’imposture. Nous devons à notre pays d’être toujours loyaux. Nous le devons à notre pays, nous le devons à nos compatriotes, nous le devons à nos amis, à nos compagnons à nos familles.

Le Courage. Oui le courage. Le courage de dire non et de faire face parce ce que l’on fait est juste. Le courage d’être seul face à tous au nom de la vérité. Le courage de faire face, non pas pour soit, mais au nom du Gabon et de son peuple.

J’ai un idéal, la démocratie dans un Gabon pour tous. Une exigence, la justice dans un État de droit. 

Et rien de cela n’est négociable. Rien. »

Ces mots d’André Mba Obame ne me quittent jamais.

 

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18 juillet 2019 4 18 /07 /juillet /2019 14:29
Les sociétés minières chinoises indexées par un rapport parlementaire

 

"Les Chinois ont sous-estimé leur rapport de production. Le gouvernement doit prendre sa responsabilité" déclare Bernard Dillah

 

https://www.radiondekeluka.org mercredi 17 juillet 2019 05:50

 

Le député de Ngaoundaye Bernard Dillah, président de la commission d'enquête parlementaire est très remonté contre l'exploitation de l'or par les chinois à Bozoum et à Bossangoa. Il accuse ceux-ci d'avoir triché en minimisant leur production avec la complicité des agents de l'Etat et d'un réseau. Mais cela ne suffit pas, l'élu de la nation poursuit en accusant les chinois d'exploiter les pachydermes, les poissons qui errent dans les champs en y dévastant à cause du clore administré de la rivière par les Chinois.

Selon le rapport des députés, cette exploitation est à l'origine d'un taux élevé d'avortement multiplié par 10 dans la localité. Il craint qu'à l'avenir les enfants du village ne voient pas ses animaux qui y vivent dans leur milieu depuis des siècles. Il appelle le gouvernement à prendre ses responsabilités. Le rapport recommande l'arrêt sans condition de l'exploitation par les chinois. Un appel reçu par le pouvoir de Bangui qui a pris deux décrets mettant fin à cette exploitation.

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18 juillet 2019 4 18 /07 /juillet /2019 14:14
Centrafrique : vers l'insertion des groupes armés dans les corps paramilitaires

 

BANGUI, 17 juillet (Xinhua) -- L'insertion des éléments de groupes armés dans les corps paramilitaires de la République centrafricaine (RCA) est une réponse à la pacification et la sécurisation de la RCA, et un modèle original de règlement de conflit en Afrique, a indiqué mercredi le Premier ministre centrafricain Firmin Ngrébada.

M. Ngrébada a émis ces remarques à l'issue d'une réunion du comité technique de mise en œuvre des Unités spéciales mixtes de sécurité (USMS). Conformément à l'accord de paix signé début février entre 14 groupes armés et le gouvernement centrafricain, les USMS sont les corps paramilitaires devant comprendre des forces de défense et de sécurité centrafricaines, des casques bleus, et des éléments des groupes armés signataires de l'accord de paix.

Selon le Premier ministre, les USMS, dont la liste des éléments des groupes armés sont déjà disponibles, procéderont à la sécurisation des couloirs de transhumance et des zones minières devant revenir sous le contrôle de l'Etat. En outre, ils veilleront ensemble à la protection et la sécurité des populations civiles.

Il a indiqué que pour une période transitoire de 24 mois, les USMS seront placées sous la supervision de l'état-major des Forces armées centrafricaines (FACA), avec le soutien de la mission onusienne de maintien de la paix MINUSCA. Aussi, il a annoncé que le budget de fonctionnement des USMS a été pris en compte dans le budget rectificatif de 2019 récemment examiné par les parlementaires.

 

 

Centrafrique : la BEAC prévoit une croissance de 4,7% en 2019

 

BANGUI, 17 juillet (Xinhua) -- La République centrafricaine (RCA) aura une croissance du PIB réel de 4,7% en 2019, contre 3,8% en 2018, d'après un communiqué de la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC) publié mercredi.

Cette croissance s'expliquerait par les secteurs des BTP (bâtiment et des travaux publics) qui progressent sensiblement en RCA, a indiqué à la presse le ministre centrafricain des Finances et du Budget, Henri-Marie Dondra.

Selon les projections de la banque, le cadre macroéconomique de la RCA en 2019 devrait en outre être caractérisé par une remontée des pressions inflationnistes à 3%, contre 1,7% en 2018, une amélioration de l'excédent budgétaire à 2,8%, contre 0,4% en 2018, et une croissance de la masse monétaire de 9,5%, contre 15,3% en 2018.

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18 juillet 2019 4 18 /07 /juillet /2019 14:08
RCA : Du rififi entre le syndicat de la police et le ministre de tutelle
RCA : Du rififi entre le syndicat de la police et le ministre de tutelle

 

RCA : Les policiers dénoncent l'octroi de la délivrance des documents administratifs à une entreprise étrangère

 

https://www.radiondekeluka.org mercredi 17 juillet 2019 15:00

 

Les policiers centrafricains sont montés au créneau pour dénoncer une décision des autorités de Bangui confiant la délivrance des documents administratifs, carte d'identité nationale, visas et autres à l'entreprise libanaise Al-Madina. Ils craignent que cela ne favorise l’infiltration de personnes dangereuses dans le pays.

Le syndicat autonome des policiers centrafricains n'est passé par quatre chemins pour pointer du doigt le Ministre de la Sécurité publique, Henri Wanzé-Linguissara, d'être à l'origine de cette manœuvre. "Le chef de département a confié la confection de la carte de séjour, de la carte d'identité nationale, des visas, de la déclaration de perte et laisser passer à une société libanaise Al Madina", a révélé Mathurin Barnabé Lamba, commissaire principal de police et secrétaire général du syndicat autonome des policiers centrafricains lors de leur Assemblée générale samedi le 13 juillet 2019 à Bangui.

Pour ces policiers mécontents, "c'est un manque à gagner pour l'Etat à un moment où le pays traverse une période critique".

Mathurin Barnabé Lamba a rappelé au chef de département de la Sécurité publique, une des ces récentes déclarations pour justifier l'interdiction d'un meeting de l'opposition. "La dernière fois, le Ministre lui-même a indiqué que les mercenaires sont dans le pays et si on donnait ce droit là à cette société libanaise, il y aura des terroristes qui vont venir et l'Etat n'aura pas main mise sur la gestion de la chose publique", a prévenu M Lamba.

Face à la faiblesse du pouvoir d'achat des centrafricains, le syndicat autonome des policiers centrafricains estime que le coût de la carte d'identité nationale par exemple a triplé ne favorisant la délivrance. "Une carte d'identité nationale qui coutait 5000 francs Cfa avec 10 ans de validité, la nouvelle société projette la faire délivrer à 15.000 francs Cfa avec une durée de 5 ans", a lâché le commissaire principal de police.

La question d'augmentation des frais de délivrance de la carte d'identité nationale et autres documents a été l'un des points inscrits à l'ordre du jour de l'Assemblée générale ayant motivé l'idée d'une menace de grève par la police.

Le Département de la Sécurité publique n’a pas encore réagi à cette inquiétude exprimée. Les policiers menacent par ailleurs de rentrer en grève d'ici deux semaines pour exiger l'application financière de leur statut particulier.

 

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18 juillet 2019 4 18 /07 /juillet /2019 00:25
Benalla se lance à l’assaut de l’Afrique afin de concurrencer la Russie

 

Lu pour vous

Thibault Camus

https://fr.sputniknews.com 15:07 16.07.2019

 

Toujours en procès pour les violences du 1er mai 2018, Alexandre Benalla, l’ex-adjoint au chef de cabinet du Président de la République, se considère à présent «en mission pour l’économie européenne en Afrique» où, selon lui, sa société Comya doit concurrencer dans le domaine de la sécurité les Anglo-Saxons, les Chinois et les Russes.

Créée en novembre dernier par Alexandre Benalla, la société de sécurité et d’intelligence économique Comya doit réduire, selon son fondateur, les risques des entreprises étrangères qui veulent s’implanter en Afrique.

Dans un entretien accordé au journal Le Nouvel Économiste, M.Benalla, qui veut faire de Comya «un géant européen» dans le domaine, a indiqué que parmi les principaux concurrents de sa société sur le continent africain figuraient l’américano-chinois Frontier Services Group (FSG), créé par l’ancien patron de Blackwater Erik Prince, et la «structure russophone Wagner».

M.Benalla estime que les liens historiques, entre les Européens et en particulier les Français d’un côté et les pays africains de l’autre, pourraient permettre à la France de devenir le troisième acteur sur le continent.

«Ils [les Africains, ndlr] ont envie de travailler avec les Européens bien plus qu’avec les Chinois et avec les Russes. Je me considère en mission pour l’économie européenne en Afrique.»

Selon M.Benalla si «les dirigeants africains francophones sont en demande de partenariats», la France est toujours prise «en otage par la bien-pensance de gauche et des associations du type Transparency International ou Anticor».

 

 «Aujourd’hui, les dirigeants africains pactisent avec la Chine et avec la Russie en sachant que cela se fait au détriment des intérêts de leur pays, mais ils le font parce qu’ils savent que les Chinois et les Russes ne sont pas embarrassés par les problématiques de bonne gouvernance. Nous, Français et Européens, nous nous plaçons sous le joug de la morale et nous sommes toujours les premiers à nous tirer une balle dans le pied en Afrique», a-t-il conclu.

Présence russe en Centrafrique

Fin janvier, le ministre français des Affaires étrangères a mentionné devant la commission des Affaires étrangères du Sénat, «la présence de mercenaires russes» en Centrafrique, évoquant une politique «anti-française» dans ce pays.

La Russie a pourtant toujours expliqué que ce sont des instructeurs officiels qui sont sur place. Le Président de la Centrafrique, Faustin-Archange Touadéra, avait «confirmé d'une manière officielle l'engagement et les responsabilités des conseillers militaires» russes présents dans le pays.

Selon les informations fournies fin janvier par le ministère russe des Affaires étrangères, 175 formateurs russes, 170 civils et 5 militaires, dont l'Onu a autorisé le déploiement, se trouvaient en République centrafricaine. La Russie a livré à ce pays des armes après avoir obtenu l'autorisation du Conseil de sécurité de l'Onu, France comprise, en 2017.

 

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17 juillet 2019 3 17 /07 /juillet /2019 23:54
Crise monétaire : le jeu trouble des banques dans la crise des devises

Lu pour vous

 

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Importations illégales des euros et dollars, ouvertures frauduleuses des comptes en devises, fonctionnement à découvert chez les correspondants…sont autant de manœuvres dolosives des banques dans le cadre cette crise.

Alors que la crise des devises bat son plein au Cameroun et dans la sous-région Cemac, la Banque centrale (Beac) a mis à nu le rôle trouble des banques. Au cours d’une réunion à Douala, le 4 juillet dernier, Abbas Mahamat Tolli, le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a révélé qu’entre avril et mai 2019, les banques en activité dans la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) ont importé pour plus de 80 milliards de FCFA des devises sans son autorisation préalable.

« Grâce aux nouveaux outils informatiques, la Beac a pu détecter plusieurs cas de violation qui ont entraîné des sanctions à l’endroit des banques en infraction », indique la Banque centrale. Dans cette activité d’importations illégales de devises, indique la Beac, ces banques, exécutant les ordres de la clientèle, sans les justificatifs nécessaires pour les couvertures à la Beac, se sont retrouvées débitrices chez leurs correspondants, notamment pour les opérations de monétique et de transferts rapides.

Les 80 milliards de devises importées illégalement par les banques sont presque l’équivalent des 92,3 milliards de FCFA découverts par la Beac dans 2 188 comptes en devises ouverts frauduleusement au profit des résidents de l’espace communautaire (État, personnes physiques, personnes morales) entre 2000 et février 2019. « Un contrôle permanent des services de la Beac permettra désormais d’éviter ce type de comportement et de sanctionner tous les contrevenants », prévient la Banque centrale.

Ouverture frauduleuse de comptes

La Beac révèle que, entre 2000 et 2018, les États de la Cemac ont donné la possibilité aux agents économiques résidents de détenir de nombreux comptes en devises sans autorisation préalable de la Banque centrale, en violation de la règlementation alors en vigueur. À fin février 2019, le nombre de comptes ouverts au profit des résidents s’établit à 2 188.

Dans le détail, le Cameroun a permis l’ouverture de 244 comptes en devises pour un montant record de 53,6 milliards de FCFA. La Centrafrique, 31 comptes pour un montant de 146 millions de FCFA. Le Congo détient 202 comptes d’un montant de 27,23 milliards de FCFA. Le Gabon, c’est 239 comptes fournis à hauteur de 9,9 milliards de FCFA. La Guinée équatoriale a permis la création de 59 comptes disposant de 439 millions de FCFA. Le Tchad, quant à lui, est leader dans le domaine avec 1 413 comptes disposant de 886 millions de FCFA.

 Toutefois, indique la Beac, dans un souci de flexibilité, la règlementation des changes a concédé, à compter du 1er mars 2019, une période transitoire de six mois pour régulariser les comptes indument ouverts. C’est ainsi qu’à fin mai 2019, 37 dossiers ont été reçus et examinés par la Beac dont, 21 dossiers de régularisation et 16 dossiers de demande d’ouverture de compte. La Banque centrale atteste que plus de 95 % des opérations énumérées comme nécessitant un compte en devises pour leur réalisation peuvent s’effectuer sans problème à partir du système financier de la Cemac.

Comptes correspondants au rouge

Ce jour-là, Abbas Mahamat Tolli a révélé que, dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle règlementation des changes, il y avait des difficultés d’envoi de fonds dans la zone Cemac à travers Western Union et Moneygram. Une situation qui alimente la rumeur sur une pénurie de devises à cause du rationnement de la Beac. Pourtant, a expliqué Abbas Mahamat Tolli, la Banque centrale a été obligée de procéder au rationnement des devises parce que certaines banques fonctionnant sur les lignes de découvert à l’étranger avaient atteint leur quota. Ces établissements bancaires étaient donc obligés de plafonner désormais les envois aux montants prévisionnels des réceptions (3 banques dans 3 pays de la Cemac).


Dans un autre cas de figure, a révélé le gouverneur, les banques en négociation sur les délais de couverture de leur transaction ont vu leurs envois bloqués pendant la période de négociation (2 banques dans 2 pays de la Cemac). Par ailleurs, la non-couverture successive des soldes de compensations par certaines banques qui ne les présentaient pas à la Beac a entraîné un blocage de leurs transactions (12 banques dans les 6 pays de la Cemac.

La Banque centrale desserre l’étau autour des banques

En termes simples, le gouverneur de la Beac s’adresse aux banques dont les comptes auprès de leurs correspondants hors de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) sont débiteurs. Ceci du fait des opérations monétiques (transferts Western UnionMoney Gram et RIA), l’exécution de lettre de crédit et des ordres de transferts des clients de ces établissements de crédit débiteurs à l’étranger.

la Banque centrale a consenti à ne plus rejeter systématiquement les demandes des transferts des banques commerciales ayant « des avoirs extérieurs suffisants qui auraient dû servir à l’exécution, par les banques elles-mêmes, de ces transferts sans recourir à la Beac »

Pour leur venir en aide, Abbas Mahamat Tolli autorise les établissements de crédit dans cette situation à soumettre à la Beac, les soldes débiteurs des comptes auprès des correspondants hors zone Cemac. « Pour ce faire, je vous invite à joindre ces demandes [de couverture], l’ensemble des justificatifs afférents à ces transactions, notamment ceux prévus par la règlementation des changes et ses textes d’application pour chaque type de transaction ayant créé ces positions débitrices », précise le gouverneur. Cette mesure du gouverneur de la Banque centrale est la matérialisation d’une promesse faite le 4 juillet dernier à Douala, la capitale économique du Cameroun, lors d’une réunion avec le secteur bancaire, entre autres.

Comme première mesure visant à oxygéner le marché des devises devenu très tendu depuis plusieurs mois, la Banque centrale a consenti à ne plus rejeter systématiquement les demandes des transferts des banques commerciales ayant « des avoirs extérieurs suffisants qui auraient dû servir à l’exécution, par les banques elles-mêmes, de ces transferts sans recourir à la Beac ». En contrepartie de cette mesure de flexibilité décidée par la Banque centrale, les banques commerciales, elles, se sont engagées à rétrocéder sur leurs avoirs extérieurs, et dans des délais raisonnables, les volumes de devises ainsi mis à leur disposition par la Beac. Au cas contraire, apprend-on, il leur sera infligé une sanction pécuniaire d’une valeur de 5 % du montant des avoirs qu’elles détiennent illégalement à l’extérieur de la zone Cemac.

Selon le Fonds monétaire international, ces volumes des avoirs illégalement détenus par les entreprises et autres entités hors de la zone Cemac s’élèvent à près de 3000 milliards de FCFA. Cette somme équivaut pratiquement au volume des réserves de change contenues dans le compte d’opérations des six États de la Cemac au 30 juin 2019.

À en croire le gouverneur de la Beac, les banques rechigneraient à rapatrier leurs avoirs extérieurs, malgré les injonctions de la Banque centrale et les dispositions de la réglementation des changes interdisant cette pratique. Celles-ci ont développé un marché interbancaire des devises et même un marché parallèle au circuit formel. Le produit de ce commerce des devises et autres services financiers, révèle Abbas Mahamat Tolli, pèse entre 50 et 80 % dans la structure du Produit net bancaire (PNB) des établissements de crédit (résultat d’exploitation annuel des banques) en activité dans la zone Cemac.

Les importateurs désormais contactés par la Beac

La Beac pourra donc désormais directement informer l’opérateur économique du traitement de sa demande, afin que ce dernier se rapproche de sa banque pour s’enquérir du sort réservé à sa demande de transfert. Selon le gouverneur de la Beac, cette mesure vise à mettre un terme à une pratique qui s’est installée dans les banques commerciales. Elle consiste, selon Abbas Mahamat Tolli, à retenir et ne pas transférer à la banque centrale, les demandes de transferts des opérateurs économiques, pour faire croire à ces derniers que les délais de traitement des demandes de transferts sont de plus en plus longs à la banque centrale. Pourtant, depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation des changes, en mars 2018, ces délais sont passés de 20 jours à seulement 24 heures, selon le gouverneur.


La Beac révèle d’ailleurs qu’au cours des derniers contrôles effectués auprès des banques, il a été constaté que 60 à 80 % des demandes de transferts effectuées par les opérateurs économiques ont été retenues par les banques, qui ne les ont pas transmises à la Banque centrale pour traitement. Selon la Beac, ces demandes de devises formulées par les banques commerciales détenant illégalement des avoirs à l’extérieur représentent 32,4 % des demandes soumises à la Banque centrale. 77 % des demandes restantes, souligne la Beac, sont traitées en 24 heures et sont généralement autorisées, permettant ainsi aux opérateurs économiques d’effectuer les transactions avec l’extérieur.

Ces statistiques, révélées par le gouverneur de la Banque centrale au cours d’une conférence de presse le 4 juillet 2019 à Douala, battent en brèche l’idée très répandue selon laquelle, la Beac bloquerait la mise à disposition des devises au bénéfice des banques commerciales.

Les 80 milliards de devises importées illégalement par les banques sont presque l’équivalent des 92,3 milliards de FCFA découverts par la Beac dans 2 188 comptes en devises ouverts frauduleusement au profit des résidents de l’espace communautaire (État, personnes physiques, personnes morales) entre 2000 et février 2019. « Un contrôle permanent des services de la Beac permettra désormais d’éviter ce type de comportement et de sanctionner tous les contrevenants », prévient la Banque centrale.

Ouverture frauduleuse de comptes

La Beac révèle que, entre 2000 et 2018, les États de la Cemac ont donné la possibilité aux agents économiques résidents de détenir de nombreux comptes en devises sans autorisation préalable de la Banque centrale, en violation de la règlementation alors en vigueur. À fin février 2019, le nombre de comptes ouverts au profit des résidents s’établit à 2 188.

Toutefois, indique la Beac, dans un souci de flexibilité, la règlementation des changes a concédé, à compter du 1er mars 2019, une période transitoire de six mois pour régulariser les comptes indument ouverts. C’est ainsi qu’à fin mai 2019, 37 dossiers ont été reçus et examinés par la Beac dont, 21 dossiers de régularisation et 16 dossiers de demande d’ouverture de compte. La Banque centrale atteste que plus de 95 % des opérations énumérées comme nécessitant un compte en devises pour leur réalisation peuvent s’effectuer sans problème à partir du système financier de la Cemac.

Comptes correspondants au rouge

Ce jour-là, Abbas Mahamat Tolli a révélé que, dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle règlementation des changes, il y avait des difficultés d’envoi de fonds dans la zone Cemac à travers Western Union et Moneygram. Une situation qui alimente la rumeur sur une pénurie de devises à cause du rationnement de la Beac. Pourtant, a expliqué Abbas Mahamat Tolli, la Banque centrale a été obligée de procéder au rationnement des devises parce que certaines banques fonctionnant sur les lignes de découvert à l’étranger avaient atteint leur quota. Ces établissements bancaires étaient donc obligés de plafonner désormais les envois aux montants prévisionnels des réceptions (3 banques dans 3 pays de la Cemac).


Dans un autre cas de figure, a révélé le gouverneur, les banques en négociation sur les délais de couverture de leur transaction ont vu leurs envois bloqués pendant la période de négociation (2 banques dans 2 pays de la Cemac). Par ailleurs, la non-couverture successive des soldes de compensations par certaines banques qui ne les présentaient pas à la Beac a entraîné un blocage de leurs transactions (12 banques dans les 6 pays de la Cemac.

La Banque centrale desserre l’étau autour des banques

En termes simples, le gouverneur de la Beac s’adresse aux banques dont les comptes auprès de leurs correspondants hors de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) sont débiteurs. Ceci du fait des opérations monétiques (transferts Western UnionMoney Gram et RIA), l’exécution de lettre de crédit et des ordres de transferts des clients de ces établissements de crédit débiteurs à l’étranger.

la Banque centrale a consenti à ne plus rejeter systématiquement les demandes des transferts des banques commerciales ayant « des avoirs extérieurs suffisants qui auraient dû servir à l’exécution, par les banques elles-mêmes, de ces transferts sans recourir à la Beac »

Pour leur venir en aide, Abbas Mahamat Tolli autorise les établissements de crédit dans cette situation à soumettre à la Beac, les soldes débiteurs des comptes auprès des correspondants hors zone Cemac. « Pour ce faire, je vous invite à joindre ces demandes [de couverture], l’ensemble des justificatifs afférents à ces transactions, notamment ceux prévus par la règlementation des changes et ses textes d’application pour chaque type de transaction ayant créé ces positions débitrices », précise le gouverneur. Cette mesure du gouverneur de la Banque centrale est la matérialisation d’une promesse faite le 4 juillet dernier à Douala, la capitale économique du Cameroun, lors d’une réunion avec le secteur bancaire, entre autres.

Comme première mesure visant à oxygéner le marché des devises devenu très tendu depuis plusieurs mois, la Banque centrale a consenti à ne plus rejeter systématiquement les demandes des transferts des banques commerciales ayant « des avoirs extérieurs suffisants qui auraient dû servir à l’exécution, par les banques elles-mêmes, de ces transferts sans recourir à la Beac ». En contrepartie de cette mesure de flexibilité décidée par la Banque centrale, les banques commerciales, elles, se sont engagées à rétrocéder sur leurs avoirs extérieurs, et dans des délais raisonnables, les volumes de devises ainsi mis à leur disposition par la Beac. Au cas contraire, apprend-on, il leur sera infligé une sanction pécuniaire d’une valeur de 5 % du montant des avoirs qu’elles détiennent illégalement à l’extérieur de la zone Cemac.

Selon le Fonds monétaire international, ces volumes des avoirs illégalement détenus par les entreprises et autres entités hors de la zone Cemac s’élèvent à près de 3000 milliards de FCFA. Cette somme équivaut pratiquement au volume des réserves de change contenues dans le compte d’opérations des six États de la Cemac au 30 juin 2019.

À en croire le gouverneur de la Beac, les banques rechigneraient à rapatrier leurs avoirs extérieurs, malgré les injonctions de la Banque centrale et les dispositions de la réglementation des changes interdisant cette pratique. Celles-ci ont développé un marché interbancaire des devises et même un marché parallèle au circuit formel. Le produit de ce commerce des devises et autres services financiers, révèle Abbas Mahamat Tolli, pèse entre 50 et 80 % dans la structure du Produit net bancaire (PNB) des établissements de crédit (résultat d’exploitation annuel des banques) en activité dans la zone Cemac.

Les importateurs désormais contactés par la Beac

La Beac pourra donc désormais directement informer l’opérateur économique du traitement de sa demande, afin que ce dernier se rapproche de sa banque pour s’enquérir du sort réservé à sa demande de transfert. Selon le gouverneur de la Beac, cette mesure vise à mettre un terme à une pratique qui s’est installée dans les banques commerciales. Elle consiste, selon Abbas Mahamat Tolli, à retenir et ne pas transférer à la banque centrale, les demandes de transferts des opérateurs économiques, pour faire croire à ces derniers que les délais de traitement des demandes de transferts sont de plus en plus longs à la banque centrale. Pourtant, depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation des changes, en mars 2018, ces délais sont passés de 20 jours à seulement 24 heures, selon le gouverneur.

La Beac révèle d’ailleurs qu’au cours des derniers contrôles effectués auprès des banques, il a été constaté que 60 à 80 % des demandes de transferts effectuées par les opérateurs économiques ont été retenues par les banques, qui ne les ont pas transmises à la Banque centrale pour traitement. Selon la Beac, ces demandes de devises formulées par les banques commerciales détenant illégalement des avoirs à l’extérieur représentent 32,4 % des demandes soumises à la Banque centrale. 77 % des demandes restantes, souligne la Beac, sont traitées en 24 heures et sont généralement autorisées, permettant ainsi aux opérateurs économiques d’effectuer les transactions avec l’extérieur.

Ces statistiques, révélées par le gouverneur de la Banque centrale au cours d’une conférence de presse le 4 juillet 2019 à Douala, battent en brèche l’idée très répandue selon laquelle, la Beac bloquerait la mise à disposition des devises au bénéfice des banques commerciales.

 

La Rédaction EcoMatin

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17 juillet 2019 3 17 /07 /juillet /2019 23:39
Centrafrique : trois mouvements rebelles désarment dans l'ouest (Minusca)
Centrafrique : trois mouvements rebelles désarment dans l'ouest (Minusca)

 

 

17 juillet 2019 (AFP)

 

Les éléments du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) éligibles au DDRR “ont été complètement désarmés”, a déclaré Kenneth Gluck, représentant spécial adjoint de la Minusca.

Les combattants du mouvement Révolution et justice, ainsi que ceux des UFR-anti-balakas, ont également rendu les armes, a ajouté Kenneth Gluck. “En tout, plus de 450 combattants ont été désarmés dans la préfecture de la Nana-Mambéré” (ouest du pays), a-t-il détaillé.

Le DDRR ne concerne pas la totalité des hommes en armes présents dans la région. Seuls ceux équipés d’une arme de guerre sont qualifiés pour le DDRR.

Dans un pays où nombre de ces miliciens sont équipés d’armes de chasse, “il existe un décalage entre la liste de présumés combattants et le nombre de combattants désarmés”, a précisé Kenneth Gluck.

Par ailleurs, le décompte des combattants s’appuie sur des listes fournies par les groupes armés. “Nous devons les croire sur parole, mais nous allons vérifier sur le terrain”, a indiqué le commandant de la force onusienne Balla Keita.

A ce jour, cinq groupes armés ont pris part au DDRR. Le mouvement 3R, responsable du massacre de Paoua (nord ouest) le 22 mai, est actuellement en cours de désarmement selon la Minusca.

La majorité des 14 groupes signataires de l’accord de paix de Khartoum n’ont toutefois pas encore désarmé leurs troupes. Cet accord est le huitième conclu depuis 2013.

La situation sécuritaire reste particulièrement fragile dans ce pays déchiré par la guerre, qui a forcé près d’un quart des 4,5 millions d’habitants à fuir leur domicile.

AFP

 

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17 juillet 2019 3 17 /07 /juillet /2019 23:25
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

Centrafrique : Une enquête interne du parlement établie la corruption de certains députés par des sociétés chinoises



BANGUI, 17 juillet 2019 (RJDH)---Des élus de la nation ont été corrompus par des entreprises chinoises engagées dans l’exploitation de l’or. C’est la conclusion d’une enquête diligentée par l’Assemblée Nationale.

 
Les députés mis en cause dans l’affaire de pot de vin, auraient selon des informations RJDH, avoué devant leurs collègues chargés de mener l’enquête à l’interne. Une source proche de cette commission parle d’une réalité décevante qui, d’après elle, « vient ternir l’image sinon entacher ce qui reste de l’image de la représentation nationale ». Cet élu de la nation qui a requis le strict anonymat est formel, « il y a eu versement des sommes à certains collègues qui, face aux preuves et aux témoignages reçus, ont été obligés de reconnaitre les faits », confie-t-il au RJDH. 

La commission parlementaire a auditionné, selon nos informations, les élus mis en cause, le ministre des Mines, la partie chinoise et plusieurs témoins. Une vidéo montrant un élu de la nation percevant les 40 millions des Chinois, aurait même été remise à la commission d’enquête parlementaire. Les honorables Mathurin Dimbelet, 2ème vice-président de l’Assemblée Nationale, Jean Michel Mandaba, président de la commission ressources naturelles et Ambroise Zawa ont été cités dans cette affaire de pot de vin versé par les entreprises chinoises exploitant l’or et le diamant à Bozoum. L’affaire a été portée au grand public lorsque le parlement a décidé de diligenter une enquête parlementaire sur les chantiers chinois dans cette ville où une autre commission d’enquête parlementaire a évoqué de possible complicité au haut niveau de l’Etat.


Le Ministre des Mines, aurait aussi été épinglé par le rapport de la commission parlementaire que le RJDH a parcouru. Les députés mis en cause dans cette affaire, n’ont pas répondu aux multiples appels du RJDH qui voulait avoir leur réaction.

Mais au début de l’affaire et au micro de nos confrères de Ndeke-Luka, le 2èmevice-président de l’Assemblée Nationale, Mathurin Dimbelet avait nié les faits et dénoncé un acharnement. Sur ce dossier, les deux autres députés sont restés silencieux.

Selon des informations RJDH, une concertation entre députés sera organisée sur ce dossier le jeudi 18 juillet. C’est à l’issue de cette concertation que l’Assemblée Nationale prendra officiellement position. Mais, les députés mis en cause pourraient, au pire des cas, voire leur immunité parlementaire levée et être traduits en justice.

Sylvestre Sokambi

 

 

Centrafrique : La santé publique menacée par les exploitations minières chinoises à Bozoum

BANGUI, 17 juillet 2019 (RJDH) ---Le récent rapport d’enquête parlementaire sur l’exploitation des chantiers miniers à Bozoum et ses environs, rendu public le 25 juin dernier, fait état d’un grave danger sanitaire qu’encourent les populations riveraines. La maladie cutanée, les avortements provoqués et le taux de mortalité, sont en hausse dans les préfectures de l’Ouham et l’Ouham-pende. Ceci après l’exploitation minière à grande-échelle provoquant ainsi la pollution de l’eau  dans ces deux préfectures du pays. 

Le rapport d’enquête parlementaire est accablant pour les entreprises minières chinoises. Des dommages laissés par ces exploitations abusives sans tenir compte du respect de l’environnement, le même rapport a fait ressortir d’autres aspects qui constituent un véritable calvaire qui ne dit pas son nom pour la population de l’Ouham et l’Ouham-pende. La menace d’une catastrophe sanitaire est à craindre ainsi que la décimation des espèces aquatiques du fait des produits chimiques utilisés par ces sociétés chinoises.


Père Aurelio Gazzera, le premier a alerté le monde sur cette situation, a attesté que la santé des femmes et enfants est en danger dans la ville de Bozoum et ses environs, « effectivement, nous avons constaté ces derniers temps un développement des maladies cutanées dans la ville de Bozoum et ses environs. Les cas de mortalités sont aussi récurrents dans la localité. La santé publique est vraiment menacée. Nous interpellons les autorités de la place à intervenir afin de mettre un terme à ce fléau qui guette la population », a-t-il témoigné.

Une thèse que le rapport parlementaire soutient après une réunion tenue avec les habitants de la commune de l’Ouham-Bac, le 10 juin dernier, précise que « des cas d’avortement sont en augmentation depuis la pollution du fleuve Ouham. La démangeaison surtout vaginale est généralisée dans cette commune. Le taux de la mortalité est en hausse dans les villages des pécheurs. La disparition et la fuite des espèces aquatiques sont aussi constatées» peut-on lire dans le document.

Dans le rapport dont le RJDH a eu copie, des élus de la nation dans leurs recommandations ont exigé le déploiement sur le terrain d’une mission mixte (gouvernement-Assemblée Nationale, société civile et les experts) pour examiner l’impact de ces exploitations anarchiques et également l’utilisation des produits chimiques prohibés.


Une autre commission mixte d’enquête déjà finalisée par autres députés sur la question de pot-de-vin dont sont mis en cause certains députés.

Carlos Watou 

 

 

Centrafrique : « L’EUTM-RCA n’est pas impliquée dans le désarmement des rebelles », déclare l’Ambassadrice de l’Union Européenne

BANGUI, 17 juillet 2019 (RJDH)—La Mission européenne de formation des Forces Armées Centrafricaines n’est pas impliquée dans le désarmement des rebelles en Centrafrique, déclaration faite ce Mardi 16 juillet par l’Ambassadrice de l’Union Européenne, Samuela Isopi lors d’une conférence de presse à Bangui.

« L’EUTM-RCA n’est pas impliquée dans le désarmement mais pourra contribuer à la formation des ex rebelles qui seront éligibles pour l’armée nationale », a précisé la diplomate Samuela Isopi.

Il y a quelques jours, le commandement de l’EUTM-RCA est à nouveau revenu à la France après un premier en 2016. Lors de passage de commandement, la ministre française des armés Florence Parly faisait allusion à l’accélération du désarmement des rebelles par la France et l’EUTM-RCA, une déclaration qui reste confuse selon plusieurs responsables des groupes armés contactés par le RJDH, à la lumière du mandat de cette mission européenne.

La ministre française des armées avait souligné en fait qu’ « il faut passer à la vitesse supérieure. En tout cas, la France, le général Peltier, l’EUTM seront aux côtés de la Centrafrique dans les prochains mois pour faciliter et accompagner ce mouvement de désarmement des groupes armés ».

C’est dans ce contexte que l’Ambassadrice de l’Union Européenne en Centrafrique,  Samuela Isopi, lors de la restitution de la mission de la visite de Federica Mogherini, Haut Représentante de l’Union Européenne pour les Affaires Étrangères et la Politique de Sécurité, s’est confiée aux médias pour soutenir le mandat actuel de l’EUTM-RCA qui est de former et non de désarmer.

« Le travail de l’EUTM reste le même, sous commandement portugais ou français. Son mandat est décidé par le Comité Politique et Sécurité de l’Union Européenne, composé de tous les Etats membres. Avec le changement de commandement, le mandat n’a pas changé, c’est un mandat qui est donné par les Etats membres, pas par un Etat en particulier », a-t-elle déclaré.

Le gouvernement a lancé la formation initiale des 118 FACA issues du plan de recrutement de 2018 dont 506 sont en formation au camp Leclerc à Bouar et 512 au camp Kassaï à Bangui, une formation qui va durer 4 mois. La formation de ces nouvelles recrues revient aux instructeurs de l’EUTM-RCA.

Pour l’Ambassadrice de l’Union Européenne, l’EUTM-RCA continue la Réforme du Secteur de Sécurité et la Réforme de la Défense, l’éducation des cadres et des officiers de l’armée et la formation des FACA, car elle a déjà recyclé 4.000 soldats centrafricains.

La Centrafrique a lancé le désarmement des rebelles à l’intérieur du pays, notamment à l’Ouest et une partie du nord du pays avec l’appui de la Minusca après une phase pilote qui a permis d’incorporer certains ex-rebelles dans l’armée nationale.


Fridolin Ngoulou

 

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17 juillet 2019 3 17 /07 /juillet /2019 23:24
Antidote à l’insécurité des champs, le maraîchage connait un succès fou à Bangui
Antidote à l’insécurité des champs, le maraîchage connait un succès fou à Bangui

 

 

APA-Bangui (Centrafrique)  juillet 17, 2019 à 13:26 De notre correspondant : Pierre Koutoukpe

 

L’option prise par plusieurs ONG et partenaires dont l’Onu d’orienter les Centrafricains vers le maraîchage pour qu’ils n’aient plus à aller dans les champs où sévit l’insécurité, est en train de connaître beaucoup de succès à Bangui. Jamais, les marchés de la capitale centrafricaine n’ont autant regorgé de salade, gombo, concombre, melon, tomate, chou et carotte.

 

Ces produits maraîchers proviennent des jardins ayant poussé un peu partout aux alentours des maisons de Bangui, notamment à l’ouest de la capitale. La plupart de ces producteurs de légumes ont troqué leurs champs, dont l’accès est devenu dangereux à cause de la guerre des milices, contre les petites exploitations familiales.    

C’est suite à plusieurs rapports des agences du système des Nations Unies alertant d’un risque de famine en Centrafrique à cause de l’insécurité empêchant toute activité champêtre que l’idée de se redéployer dans le maraîchage a vu le jour. Pour sa part, le Fonds des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao)  s’est mis à distribuer des semences et instruments aratoires aux Banguissois, formés auparavant en techniques maraîchères.

A coup de séances d’apprentissages, beaucoup de Banguissois se sont rendus compte qu’il leur est possible de vivre des produits de la terre sans s’éloigner de leurs domiciles.

Dispensées par des agronomes, les formations durent 3 à 9 mois pendant lesquels les futurs maraîchers apprennent  comment faire des planches (rangées de légumes), semer, et suivre les plantes. Les auditeurs payent 5000 FCFA par mois et se voient délivrer un certificat à l’issue de la formation.

C’est le cas de Godron Taramboya.  Il est sorti du  Centre de formation et de production de la Jeunesse pionnière nationale (JPN), une structure de l’Etat spécialisée dans l’initiation des jeunes déscolarisés à la culture des épinards. Après une formation de neuf mois qui lui a coûté 10. 000CFA, Gordon vit des fruits de son jardin jouxtant sa maison. Il reçoit chaque matin des commerçants, venus lui acheter ses produits et, grâce à ses recettes, il  s’occupe mieux de la santé de sa famille, paye la scolarité des enfants et pourvoit sans problème à leur nourriture.

 Sylvain Mapouya, enseignant de son état, s’y est mis également au maraîchage, avec l’aide de sa fratrie. « Après l’enseignement, moi-même et mes jeunes enfants, nous faisons le jardin. Les semences distribuées par les associations financées par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) dans le cadre de la lutte contre la famine en Centrafrique nous servent à planter autour de nous les produits maraîchers », confesse Sylvain.

Une partie de la récolte entre dans la nourriture familiale et l’autre partie est cédée « aux vendeuses de légumes », nombreuses elles aussi à frapper à la porte de l’instituteur. Fier de sa nouvelle activité, il lâche dans un sourire triomphal : « Je ne tombe jamais en panne, côté finances».

Généralement, les vendeuses de légumes achètent par planche (rangée) et ainsi celle de la tomate vaut 15000 FCFA contre 5000 FCFA pour la salade. Les planches des autres produits maraîchers  sont cédées à 10.000 CFA. Plusieurs des vendeuses assurent s’en sortir largement et certaines confient même que la revente d’une planche peut rapporter un bénéfice de 200%.  

On comprend, dans ce cas, pourquoi les jeunes filles dont beaucoup d’écolières en vacances se sont lancées à fond dans la vente des légumes. Une cuvette en plastique ou en aluminium sur la tête, elles s’en vont proposer aux clients divers produits maraîchers.  « Depuis que l’école est finie au mois de juin, j’accompagne maman pour la vente des légumes. Elle a sa cuvette de légumes et moi j’ai la mienne », renseigne Jeanine Sopio, une élève en classe de 5ème  .

Sa confidence est accompagnée d’une légère génuflexion permettant de voir sur son récipient du piment, de la salade et du gombo.   

Ayant préféré garder l’anonymat, ce jeune centrafricain ne vend pas de légumes mais ne voit que du bien dans ce négoce. La raison, il nous la fournit dans un malicieux sourire : « mon amie commerçante de légumes m’apporte toujours dans l’après-midi après sa vente un litre de vin de palme et tout ce qu’elle juge intéressante pour me rentre heureux lorsque nous sommes ensemble. »

 

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Centrafrique-Presse.com