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17 juillet 2019 3 17 /07 /juillet /2019 23:25
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : Une enquête interne du parlement établie la corruption de certains députés par des sociétés chinoises



BANGUI, 17 juillet 2019 (RJDH)---Des élus de la nation ont été corrompus par des entreprises chinoises engagées dans l’exploitation de l’or. C’est la conclusion d’une enquête diligentée par l’Assemblée Nationale.

 
Les députés mis en cause dans l’affaire de pot de vin, auraient selon des informations RJDH, avoué devant leurs collègues chargés de mener l’enquête à l’interne. Une source proche de cette commission parle d’une réalité décevante qui, d’après elle, « vient ternir l’image sinon entacher ce qui reste de l’image de la représentation nationale ». Cet élu de la nation qui a requis le strict anonymat est formel, « il y a eu versement des sommes à certains collègues qui, face aux preuves et aux témoignages reçus, ont été obligés de reconnaitre les faits », confie-t-il au RJDH. 

La commission parlementaire a auditionné, selon nos informations, les élus mis en cause, le ministre des Mines, la partie chinoise et plusieurs témoins. Une vidéo montrant un élu de la nation percevant les 40 millions des Chinois, aurait même été remise à la commission d’enquête parlementaire. Les honorables Mathurin Dimbelet, 2ème vice-président de l’Assemblée Nationale, Jean Michel Mandaba, président de la commission ressources naturelles et Ambroise Zawa ont été cités dans cette affaire de pot de vin versé par les entreprises chinoises exploitant l’or et le diamant à Bozoum. L’affaire a été portée au grand public lorsque le parlement a décidé de diligenter une enquête parlementaire sur les chantiers chinois dans cette ville où une autre commission d’enquête parlementaire a évoqué de possible complicité au haut niveau de l’Etat.


Le Ministre des Mines, aurait aussi été épinglé par le rapport de la commission parlementaire que le RJDH a parcouru. Les députés mis en cause dans cette affaire, n’ont pas répondu aux multiples appels du RJDH qui voulait avoir leur réaction.

Mais au début de l’affaire et au micro de nos confrères de Ndeke-Luka, le 2èmevice-président de l’Assemblée Nationale, Mathurin Dimbelet avait nié les faits et dénoncé un acharnement. Sur ce dossier, les deux autres députés sont restés silencieux.

Selon des informations RJDH, une concertation entre députés sera organisée sur ce dossier le jeudi 18 juillet. C’est à l’issue de cette concertation que l’Assemblée Nationale prendra officiellement position. Mais, les députés mis en cause pourraient, au pire des cas, voire leur immunité parlementaire levée et être traduits en justice.

Sylvestre Sokambi

 

 

Centrafrique : La santé publique menacée par les exploitations minières chinoises à Bozoum

BANGUI, 17 juillet 2019 (RJDH) ---Le récent rapport d’enquête parlementaire sur l’exploitation des chantiers miniers à Bozoum et ses environs, rendu public le 25 juin dernier, fait état d’un grave danger sanitaire qu’encourent les populations riveraines. La maladie cutanée, les avortements provoqués et le taux de mortalité, sont en hausse dans les préfectures de l’Ouham et l’Ouham-pende. Ceci après l’exploitation minière à grande-échelle provoquant ainsi la pollution de l’eau  dans ces deux préfectures du pays. 

Le rapport d’enquête parlementaire est accablant pour les entreprises minières chinoises. Des dommages laissés par ces exploitations abusives sans tenir compte du respect de l’environnement, le même rapport a fait ressortir d’autres aspects qui constituent un véritable calvaire qui ne dit pas son nom pour la population de l’Ouham et l’Ouham-pende. La menace d’une catastrophe sanitaire est à craindre ainsi que la décimation des espèces aquatiques du fait des produits chimiques utilisés par ces sociétés chinoises.


Père Aurelio Gazzera, le premier a alerté le monde sur cette situation, a attesté que la santé des femmes et enfants est en danger dans la ville de Bozoum et ses environs, « effectivement, nous avons constaté ces derniers temps un développement des maladies cutanées dans la ville de Bozoum et ses environs. Les cas de mortalités sont aussi récurrents dans la localité. La santé publique est vraiment menacée. Nous interpellons les autorités de la place à intervenir afin de mettre un terme à ce fléau qui guette la population », a-t-il témoigné.

Une thèse que le rapport parlementaire soutient après une réunion tenue avec les habitants de la commune de l’Ouham-Bac, le 10 juin dernier, précise que « des cas d’avortement sont en augmentation depuis la pollution du fleuve Ouham. La démangeaison surtout vaginale est généralisée dans cette commune. Le taux de la mortalité est en hausse dans les villages des pécheurs. La disparition et la fuite des espèces aquatiques sont aussi constatées» peut-on lire dans le document.

Dans le rapport dont le RJDH a eu copie, des élus de la nation dans leurs recommandations ont exigé le déploiement sur le terrain d’une mission mixte (gouvernement-Assemblée Nationale, société civile et les experts) pour examiner l’impact de ces exploitations anarchiques et également l’utilisation des produits chimiques prohibés.


Une autre commission mixte d’enquête déjà finalisée par autres députés sur la question de pot-de-vin dont sont mis en cause certains députés.

Carlos Watou 

 

 

Centrafrique : « L’EUTM-RCA n’est pas impliquée dans le désarmement des rebelles », déclare l’Ambassadrice de l’Union Européenne

BANGUI, 17 juillet 2019 (RJDH)—La Mission européenne de formation des Forces Armées Centrafricaines n’est pas impliquée dans le désarmement des rebelles en Centrafrique, déclaration faite ce Mardi 16 juillet par l’Ambassadrice de l’Union Européenne, Samuela Isopi lors d’une conférence de presse à Bangui.

« L’EUTM-RCA n’est pas impliquée dans le désarmement mais pourra contribuer à la formation des ex rebelles qui seront éligibles pour l’armée nationale », a précisé la diplomate Samuela Isopi.

Il y a quelques jours, le commandement de l’EUTM-RCA est à nouveau revenu à la France après un premier en 2016. Lors de passage de commandement, la ministre française des armés Florence Parly faisait allusion à l’accélération du désarmement des rebelles par la France et l’EUTM-RCA, une déclaration qui reste confuse selon plusieurs responsables des groupes armés contactés par le RJDH, à la lumière du mandat de cette mission européenne.

La ministre française des armées avait souligné en fait qu’ « il faut passer à la vitesse supérieure. En tout cas, la France, le général Peltier, l’EUTM seront aux côtés de la Centrafrique dans les prochains mois pour faciliter et accompagner ce mouvement de désarmement des groupes armés ».

C’est dans ce contexte que l’Ambassadrice de l’Union Européenne en Centrafrique,  Samuela Isopi, lors de la restitution de la mission de la visite de Federica Mogherini, Haut Représentante de l’Union Européenne pour les Affaires Étrangères et la Politique de Sécurité, s’est confiée aux médias pour soutenir le mandat actuel de l’EUTM-RCA qui est de former et non de désarmer.

« Le travail de l’EUTM reste le même, sous commandement portugais ou français. Son mandat est décidé par le Comité Politique et Sécurité de l’Union Européenne, composé de tous les Etats membres. Avec le changement de commandement, le mandat n’a pas changé, c’est un mandat qui est donné par les Etats membres, pas par un Etat en particulier », a-t-elle déclaré.

Le gouvernement a lancé la formation initiale des 118 FACA issues du plan de recrutement de 2018 dont 506 sont en formation au camp Leclerc à Bouar et 512 au camp Kassaï à Bangui, une formation qui va durer 4 mois. La formation de ces nouvelles recrues revient aux instructeurs de l’EUTM-RCA.

Pour l’Ambassadrice de l’Union Européenne, l’EUTM-RCA continue la Réforme du Secteur de Sécurité et la Réforme de la Défense, l’éducation des cadres et des officiers de l’armée et la formation des FACA, car elle a déjà recyclé 4.000 soldats centrafricains.

La Centrafrique a lancé le désarmement des rebelles à l’intérieur du pays, notamment à l’Ouest et une partie du nord du pays avec l’appui de la Minusca après une phase pilote qui a permis d’incorporer certains ex-rebelles dans l’armée nationale.


Fridolin Ngoulou

 

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