Centrafrique : Le 1er Ministre Firmin Ngrébada appelle le Mouvement E ZINGO BIANI à la tolérance
BANGUI, 1er juillet 2019 (RJDH) --- La plateforme sociopolitique E ZINGO BIANI a été reçue par le Premier Ministre, chef du gouvernement, ce lundi 1er juillet 2019, occasion pour la plateforme de lui redire leurs revendications mais Firmin Ngrebada de son côté a appelé à un apaisement. Déclaration faite ce lundi 1er juillet 2019, lors de sa rencontre avec les membres de ce mouvement dans son cabinet.
Après multiples tentatives d’organisation d’une série de meetings dans la capitale par E ZINGO BIANI, le gouvernement a organisé ce matin une rencontre d’échange avec ces derniers afin de décrisper la situation politique. Mais à la sortie de cette rencontre, les ténors de ce mouvement sont restés campés sur leur position et revendications dans lesquelles ils exigent l’annulation pure et simple des décrets nommant au gouvernement, à des fonctions politiques et militaires des mercenaires étrangers ayant fait massacrer des populations civiles centrafricaines.
Le 1er Ministre F. Ngrebada se dit disponible et prêt à travailler avec les forces vives de la nation en les appelants sur un ton conciliant à la tolérance. « La conviction démocratique du Chef de l’Etat est celle de maintenir un cadre de dialogue fréquent avec les forces vives de la nation et les partis de l’opposition. La diversité d’opinion est indispensable pour le développement. Je suis d’avis que le gouvernement travaille sous contrôle de l’opposition car les propositions les suggestions peuvent être fructueuses pour le réajustement des actions du gouvernement. C’est pourquoi je vous exhorte que le gouvernement les partis politiques et la société civile ne sont pas des ennemis mais plutôt des partenaires compréhensifs avec un code de bonne conduite caractérisé par la tolérance», a-t-il déclaré.
Gervais Lakosso, coordonnateur de la plateforme EZINGO BIANI, estime que la tolérance s’applique qu’entre les humains mais pas avec ceux qui ont un comportement antipathique, « La tolérance s’applique dans des relations humaines c’est à dire d’homme à homme. La tolérance ne peut pas s’appliquer dans la gestion de l’Etat. Et justement, c’est cette politique de soi-disant main-tendue qui pose problème de nos jours, parce que quand tu tends la main, on te pique avec le couteau, avec des flèches … tu vas finir par perdre la main. Tu n’auras rien à attendre. En conséquence, la collaboration ne peut pas installer et donc la tolérance aura un autre nom. »
Pour E ZINGO BIANI, les revendications sont sur la table du gouvernement et la balle est désormais dans le camp de l’exécutif. Et le gouvernement a promis les rappeler pour poursuivre les discussions avec E ZINGO BIANI.
Carlos Watou
Centrafrique : Des ARV arrivés en date de péremption mis à la disposition des personnes vivant avec le VIH/SIDA à Berberati
BERBERATI, 01er Juillet 2019, (RJDH)---Les produits Anti-retro-viraux (ARV) dont la date est arrivée à l’expiration ont été mis à la disposition des patients sous ARV à Berberati, dans la Mambéré-Kadéï. Selon des sources concordantes, plus de 700 cartons des ARV périmés ont été déposés à l’hôpital de Berberati. Un patient sous couvert de l’anonymat a confirmé lors de la célébration de la journée internationale de lueur de bougie en mémoire des victimes du VIH/Sida en RCA le samedi 29 juin dernier à Bangui.
Pour illustration, à en croire quelques patients, « le cas du village SOS qui a été fermé et que les gens sont en dépendance dans la vie. Je me pose la question quel serait le sort de ces derniers. Le cas de Mambéré-Kadéï où les ARV sont périmés et livrés à des patients. Aussi, y a pas longtemps de cela, au niveau de l’hôpital du jour, 700 cartons des ARV périmés sont déposés. Tout cela nous amené à nous poser la question, où en sommes-nous avec le traitement ? Le centrafricain est laissé à une mort lente et qui interpelle tous nos partenaires », s’indigne un patient à l’occasion de la journée internationale des victimes de VIH.
Il interpelle à cet effet, le gouvernement, le CNLS, le ministre de la santé, de résoudre rapidement ce problème pour donner quand même de l’acquis à tous les patients qui sont conscients de leur santé. « Nous plaidons auprès de nos partenaires de près ou de loin de nous venir en aide car, le traitement est un traitement à vie, il ne doit pas y avoir de rupture», a-t-il lancé.
« C’est vrai, ce virus qu’on appelle le VIH, est une maladie qui se propage dans tous les ménages. Je crois parmi nous tous, nous avons perdu un des siens, laissant derrière nous des orphelins et des orphelines et des gens sans familles, des personnes vulnérables. Nous sommes ici pour célébrer la journée internationale de nos frères qui sont tombés », a introduit l’homme appelé à témoigner à cœur ouvert sur la vie des patients du VIH-SIDA.
Ce dernier se présente comme étant celui-là qui est vulnérable et qui a perdu sa femme depuis 11 ans, « je suis dans mon observance et je ne crains rien. C’est pour dire que le VIH, quand on est observant, quand on suit les conseils des médecins et l’observance normale, on ne craint rien dans la vie, on peut faire plus qu’avant. On peut même avoir des activités génératrices de revenu. Voilà pourquoi, notre souci est de savoir, et je transmets ce malheur que les patients tous et moi personnellement, nous constatons dans notre examen, le manque des ARV dans certains sites », a-t-il dit.
La célébration de cette journée de lueur de bougie est placée sous le thème « intensifions la lutte pour la santé et les Droits ». C’est chaque le 3èmevendredi de chaque mois de mai que cette journée est célébrée à travers le monde. En RCA, la journée a été célébrée en différée le 29 juin dernier. Avant la cérémonie officielle, une marche y relative a quitté en avant la cérémonie officielle qui s’est déroulée sur le terrain réservé pour la construction du centre de traitement de personnes vivant avec le VIH-Sida proche de la CEMAC.
Cyrille WEGUE
Centrafrique : Les violences et braquage à main armée refont surface à Begoua à la sortie nord de Bangui
BEGOUA, 01er Juillet 2019(RJDH) ---Les violences à main armée et le braquage ont refait surface à Begoua sortie nord de la capitale, dans l’Ombella-M’poko. Ces derniers temps, les particuliers, les conducteurs de moto-taxis sont les principales victimes de ces exactions commises par des bandits armés dans la commune. Le secrétaire général des conducteurs de taxis-motos de Begoua confirme la montée de ces braquages dans le secteur.
Le braquage à main armée, les agressions physiques sont les pratiques qui se multiplient ces derniers temps à Begoua, sortie nord de la capitale. Un conducteur de moto-taxis, âgé d’une vingtaine d’année, a été braqué le mardi 25 juin dernier par des bandits proches de l’Eglise Catholique Saint Charles Lwanga de Begoua.
Ce dernier témoigne que ces hommes se tenaient en embuscades pour s’en prendre à ceux qui empruntent. « J’ai aperçu deux personnes en face de moi quand je revenais du marché. Brusquement, j’ai été effaré et aveuglé par la lumière d’une lampe torche qu’ils m’ont braqué dans les yeux. Du coup, je me retrouve avec une personne armée de machette à mes côtés et l’autre en face avec une arme. Celui de la machette veut m’attaquer en premier, j’ai pu le renverser avec un coup de pied. Le temps que nous nous débattons au sol, l’autre en arme est venu lui porté secours. Par la suite, ma moto a été braquée», a-t-il témoigné.
Selon le témoignage de la victime, les bandits après l’avoir immobilisé contre le mur, « c’est en ce moment qu’ils m’ont fouillé les poches et m’ont dépossédé de mon téléphone et d’une somme d’argent que j’avais par devers moi. L’autre m’a pointé avec son arme au cou, le temps de faire un geste, une balle est sortie du canon pour m’atteindre dans le dos. Présentement, j’ai une plaie au cou fait», a-t-il ajouté.
Un autre cas remonte le 15 juin dernier où une moto- taxi a été braquée par un groupe de jeune sur l’axe Boali aux environs de 20 heures, alors que le jeune transportait des clients. Le Secrétaire General du Syndicat des taxi-moto de Begoua, a confirmé ces multiples cas de braquages dans le secteur surtout qu’à la tombée de la nuit.
Il appelle les conducteurs de moto taxi et les propriétaires des motos à éviter les lieux parfois dangereux, « vers les 19 h, 20 h ou 21 h, ce sont les heures de leurs braquages. Nous avons informé le commissariat de la police dans le secteur, mais nous n’avons pas encore informé la gendarmerie et la Mairie de Begoua. Les conducteurs sortent à 5h pour travailler, jusqu’à 19h, donc j’invite les conducteurs circuler dans les zones sécurisées, parce qu’il va de leur vie», a expliqué le Secrétaire Général du syndicat des taxi-motos de Begoua.
Deux jeunes identifiés soupçonnés dans les entreprises de braquage de motos ont été arrêtés et lynchés par une foule en colère dans la commune de Begoua l’année dernière.
Cyrille WEGUE.
Centrafrique : Les chenilles, une manne qui intéresse tout le monde en cette période
BANGUI, 1er juillet 2019 (RJDH)--- L’avènement des chenilles favorise le développement des activités commerciales sur les différents marchés de la capitale. Tous les après-midi, le marché central de Bimbo accueille un nombre important de clients venus de tous les coins de la capitale pour s’approvisionner en chenilles. Toutefois, ils se plaignent à cause du prix qui est encore exorbitant.
Aliments saisonniers en Centrafrique, les chenilles reviennent d’une manière périodique entre le mois de juin et octobre. Pendant cette période, les Centrafricains de Bangui préfèrent les nourritures succulentes de chenilles qui ne coûtent pas cher à la viande de bœuf qui devient de plus en plus cher à cause de sa rareté.
La saison des chenilles est un vaste mouvement des affaires. Georgette vend les chenilles au marché central de Bimbo depuis dix ans. Elle se ravitaille au village Sébokélé sur la route de Mbaïki.
« En cette période de la saison des chenilles, je voyage tous les jours au village Sébokélé situé au PK35 sur la route de Mbaïki, pour acheter les chenilles des mains des pygmées. Contrairement aux années précédentes, cette année la cueillette se fait avec aisance sans difficulté majeur. Preuve en est que les chenilles ont inondé les marchés de Bangui aussitôt », explique-t-elle.
La plupart des commerçantes achètent leur marchandise auprès des pygmées. Cette année, le prix est en hausse à cause du déboisement et les tracasseries routières aussi ne sont pas à ignorer.
Carole, une vendeuse, témoigne. « La route reliant le village Sébokélé à Bombabia n’est pas en bon état. Les conducteurs de moto évitent d’emprunter cet axe. Les quelques rares qui acceptent nos courses nous imposent des tarifs excessifs. A cela s’ajoutent, les frais de péage que nous versons aux hommes en tenue. Les pygmées nous vendent la cuvette à 20.000 FCFA, et personnellement je gagne 3000 FCFA sur chaque cuvette. Je n’ai pas encore connu des méventes», a indiqué Carole.
Au marché Bimbo, plusieurs dizaines des personnes se ruent sur les étals de chenilles. Mais les prix ne conviennent pas aux consommateurs. A l’exemple d’Achille qui déplore le prix qui est en hausse, « Je reviens de Mbaïki. J’ai fait une petite pause pour acheter des chenilles car ma famille en a besoin. Cette année les chenilles arrivent à temps, elles inondent déjà le marché. Mais comme c’est le début, cela vaut de l’or. Auparavant, nous achetons les chenilles à 100 francs mais maintenant cela tourne autour de 500 à 1000 francs. Je ne comprends pas cette variation. Pour ma petite famille, je paye pour 5000 francs, c’est cher mais on fait avec», s’est-il plaint.
Pour rappel, les chenilles arrivent d’une manière périodique entre le mois de juin et octobre de chaque année. Le ramassage en forêt et leur vente constituent une forte activité commerciale qui amènent un plus sur le régime alimentaire des consommateurs.
Rolf Domia
Centrafrique : Début à Bangui du recrutement de 1000 Forces de Sécurité Intérieure
BANGUI, 01 Juillet 2019 (RJDH) --- Le gouvernement centrafricain vient de lancer sur l’ensemble du territoire national, le recrutement des 500 gendarmes et 500 policiers. Les opérations ont commencé ce 1er juillet dans les mairies du pays.
A première vue, l’engouement de ce processus est très faible dans le 3èmearrondissement de Bangui. C’est ce qui justifie par l’enregistrement de trois dossiers dès l’ouverture entre 8heure et 10 heures, comme le souligne Géneviève, chargée de l’enregistrement, « nous avons ouvert les portes de la mairie du troisième arrondissement depuis 8 heures. Jusqu’à 10 heures 50 minutes, nous n’avons enregistré que 3 dossiers », a souligné Geneviève, un agent de la gendarmerie, chargée de l’enregistrement des dossiers.
En parcourant les différents milieux publics, des jeunes dont l’âge varie entre 18 à 25 ans, dès l’annonce de ce recrutement, ont manifesté déjà la volonté de déposer les dossiers.
Le maire du 3ème arrondissement Aladji Baba Dodo a lancé un appel à l’endroit de la jeunesse Centrafricaine en ces termes, « Je demande aux jeunes de toutes appartenances confondues et surtout ceux qui ont la vocation de servir le pays via le métier des Forces de Sécurités Intérieures de se dépêcher et d’agir aussi rapidement possible. L’avenir du pays leur appartient », a-t-il conclu.
Pour Josias Mando, l’un des tous premiers candidats à déposer son dossier de candidature à la mairie du 3e arrondissement de Bangui, « je suis un jeune centrafricain et prêt à servir mon pays. Après le mauvais vent qui a soufflé sur notre pays, il y a un réel besoin en homme au sein de nos FSI », a-t-il souligné.
Le délai du dépôt des dossiers est fixé à la fin du mois de Juillet.
Fridolin Mamocko