Centrafrique : Vers la mise en place des Unités spéciales mixtes de sécurité
BANGUI, le 18 Juillet 2019 (RJDH) ---Première réunion ce mercredi 17 juillet du comité stratégique de pilotage de la mise en place des unités spéciales mixtes de sécurité en Centrafrique conformément à l’accord politique de paix de Khartoum signé le 06 février dernier. Le lancement du programme a eu lieu à la primature à Bangui en présence des membres du comité et les partenaires techniques.
Les unités spéciales mixtes de sécurité, un corps paramilitaire prévu dans l’accord politique de paix et de la réconciliation en Centrafrique signé le 06 février dernier à Bangui. Les échanges sur la composition, l’emplacement du site de formation des USMS, l’identification des FACAS et FSI qui vont intégrer les unités ont été débattus par les membres du comité stratégique de pilotage.
Le Premier Ministre Firmin Ngrebada, qui a lancé officiellement les activités des USMS parle d’un mécanisme de pacification du pays, « c’est un mécanisme qui doit nous permettre dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord, d’accélérer la pacification et la sécurisation du pays. Vu que la mission des unités spéciales mixtes de sécurité sera d’assurer et pacifier les couloirs de transhumance, de sécuriser les zones minières pour qu’elles reviennent sous le contrôle du gouvernement », a dit le chef du gouvernement.
L’opérationnalisation des unités spéciales mixtes de sécurité, l’emplacement restent à définir. Car c’est après cette première réunion que les grandes orientations seront définies, précise le premier ministre, « Il est claire que ces unités seront placées sous le commandement du chef d’Etat-major des armées. Donc, la première réunion du comité de pilotage, c’est pour voir quant est nous allons démarrer la formation des formateurs des groupes armés qui doivent intégrer les USMS», a-t-il annoncé.
L’article 16 de l’accord de Khartoum signé à Bangui le 06 février stipule que « les parties s’engagent, dès la signature du présent accord à mettre en place des unités spéciales mixtes de sécurité pour une période transitoire initiale 24 mois et placées sous la supervision de l’Etat major des forces de défense et pourront solliciter l’appui technique de la Minusca. Elles sont constituées de membres des forces de défense et de sécurités nationales et en majorité des membres des groupes armés ayant pleinement adhéré aux principes du présent accord et suivi une formation adéquate de deux mois. /
Judicaël Yongo.
Centrafrique : L’aide Humanitaire encore sous financée à 43% inquiète le patron de la Minusca
BANGUI, 18 Juillet 2019 (RJDH)---Le Chef de la Mission onusienne en Centrafrique Mankeur Ndiaye, s’est dit préoccupé suite au sous financement de l’aide humanitaire dans le pays. Pour lui, seulement 43% des 430,7 millions de dollars du plan de réponse humanitaire a été financé en 2019.
Plus de la moitié de la population Centrafricaine a toujours besoin de l’aide humanitaire dans ce pays encore instable, malgré la signature de l’accord de paix entre le gouvernement et les 14 groupes armés du pays le 6 février 2019. Jusqu’au mois de mai 2019, environ 613.031 personnes sont toujours déplacées alors que 605.394 vivent en dehors du pays surtout dans les pays limitrophes.
Mankeur Ndiaye, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies en sa qualité du chef de la Minusca a lancé le mercredi dernier lors de la conférence de presse, un plaidoyer afin que l’aide humanitaire puisse demeurer une priorité pour le gouvernement et les partenaires de la Centrafrique.
« Des retours de personnes déplacées ont été enregistrés. Par contre dans certaines régions, notamment le Mbomou, le Haut Mbomou et la Ouaka, l’assistance aux retournés reste limitée pour des raisons de financement et d’accès », a fait observer Mankeur Ndiaye.
Pour le chef de la Minusca, les principaux obstacles au retour restent l’insécurité, la protection, l’accès aux services de base, le soutien juridique et le logement, « il est essentiel que l’accord de paix soit une feuille de route afin que les réponses humanitaires aux personnes nécessiteuses soient efficaces », a insisté le Chef de la Minusca.
Les groupes armés se sont engagés dans l’accord politique de la paix et de la réconciliation nationale afin de faciliter l’accès aux couloirs et l’assistance humanitaire en Centrafrique. Malgré cet engagement, la situation humanitaire reste déplorable et sous financée alors que 2,9 millions de personnes, affectées par la crise attendent toujours l’aide humanitaire.
Auguste Bati-Kalamet.
Centrafrique : L'OMS déclare l’épidémie d'Ebola en RDC, une urgence sanitaire internationale
BANGUI, 18 Juillet 2019 (RJDH) --- L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclaré l'épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo (RDC), pays voisin à la République Centrafricaine, d’urgence de santé publique de portée internationale, ayant déjà tué 1 668personnes depuis près d’un an. Déclaration faite dans un communiqué de presse publié ce mercredi 17 Juillet 2019 à Genève en Suisse.
En raison d’épidémie de maladie à virus Ebola qui sévit depuis plus d’un an en République Démocratique du Congo, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) l’a déclaré d’urgence de santé publique de portée internationale après une réunion du Comité d'urgence du Règlement sanitaire international. Le Comité a cité l'évolution récente de l'épidémie d’Ebola en RDC dans la formulation de sa recommandation, notamment le premier cas confirmé à Goma.
Selon le Directeur général de l’OMS, le Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, l’apport des partenaires sanitaires est très indispensable à l’heure, afin d’empêcher la progression de cette maladie, « Il est temps que le monde entier prenne connaissance et redouble d'efforts. Nous devons travailler ensemble de manière solidaire avec la RDC pour mettre fin à cette épidémie et construire un meilleur système de santé », a déclaré le directeur général de l’OMS dans le communiqué.
« Un travail extraordinaire a été accompli pendant presque un an dans les circonstances les plus difficiles. Nous devons tous à ces intervenants, provenant non seulement de l'OMS, mais également du gouvernement, des partenaires et des communautés, d'assumer une plus grande part du fardeau », a-t-il ajouté.
Depuis que l’épidémie d’Ebola a été déclarée il y a presque un an, a été classée par l’OMS comme une urgence de niveau 3, ce qui a provoqué le plus haut niveau de mobilisation de la part de l’agence onusienne pour la santé. L'ONU a également reconnu la gravité de la situation d'urgence en renforçant son système humanitaire pour soutenir la riposte à Ebola.
L’OMS n’a pas manqué de rappeler aux Etats de la région à renforcer les dispositifs des mécanismes de surveillance et de prévention pour tenter de contenir toute propagation au-delà des frontières de la République Démocratique du Congo. C’est la 5e fois depuis 2005 qu’une urgence sanitaire mondiale a été lancée par l’OMS.
En Aout 2018, le Ministre de la Santé Publique et de Population, Pierre Somsé a rappelé que des dispositions avaient été prises pour contrer tout cas suspect de maladie d’Ebola sur le cours de l'Oubangui, le marigot long de plus de 1.000 kilomètres qui fait office de frontière entre la RCA et la RDC, au retour d’une mission effectuée à compter du 11 août 2018 avec le concours de la Minusca, de l'Institut Pasteur de Bangui, de l’OMS et de l’UNICEF, où, aucun cas de maladie à virus Ebola n'a été enregistré en République centrafricaine.
Vivien Ngalangou