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17 juillet 2019 3 17 /07 /juillet /2019 23:15
RCA: au moins huit morts dans des combats entre groupes armés près de Birao
RCA: au moins huit morts dans des combats entre groupes armés près de Birao
RCA: au moins huit morts dans des combats entre groupes armés près de Birao
RCA: au moins huit morts dans des combats entre groupes armés près de Birao

 

 

Par RFI Publié le 17-07-2019 Modifié le 17-07-2019 à 03:24

 

Des combats ont eu lieu ce dimanche 14 juillet dans la ville de Am Dafok, à l’extrême Nord-Est du pays, à la frontière avec le Soudan, entre deux groupes armés signataires de l’accord de paix : le FPRC et le MLCJ.

La crise aurait débuté ce dimanche 14 juillet, lorsque des membres du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) ont traversé la frontière soudanaise avec des caisses de munitions de chasse. Sur place, le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) a saisi les cartouches. « Nous avons interdit la circulation des armes dans notre zone », a affirmé le leader du FPRC, Abdoulaye Hissen. « C’est la troisième fois que nous les arrêtons avec des munitions », a-t-il poursuivi, expliquant qu’il ne pouvait pas accepter cette situation.

Qui a ensuite engagé les tirs en premier ? Rien n’est sûr. Mais les combats auraient finalement conduit à la mort de quatre hommes du FPRC et quatre autres du MLCJ, selon chacun des groupes. Le FPRC revendique six prisonniers, ce que dément le MLCJ.

Le leader du MLCJ, Gilbert Toumou Deya, qui est aussi ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des relations avec les groupes armés, considère que le FPRC a dressé des barrières illégales dans cette partie du territoire. Il exhorte le FPRC à se replier et à attendre le programme DDR, « désarmement, démobilisation et réinsertion ».

Cette région, particulièrement isolée mais aussi très stratégique, semble être le théâtre de mouvements ces derniers jours. La Seleka rénovée pour la paix et justice (SRPJ) a publié un communiqué depuis Am Dafok le 13 juillet dernier pour appeler les déçus de l’accord à la rejoindre. La SRPJ affirme dans son communiqué avoir engagé des discussions avec Abdoulaye Miskine du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) et la coalition Siriri.

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17 juillet 2019 3 17 /07 /juillet /2019 22:51
NOTE D’INFORMATION MINUSCA

 

 

LE REPRESENTANT SPECIAL SOULIGNE QUE LA FIN DE LA CRISE PASSE PAR LE DIALOGUE

 

Bangui, 17 juillet 2019 – Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en République centrafricaine, Mankeur Ndiaye, a rappelé mercredi en conférence de presse à Bangui, l’importance du dialogue dans la résolution définitive de la crise dans le pays, appelant la population à soutenir l’Accord politique pour la paix et la réconciliation (APPR-RCA). « Alors que des Centrafricaines et des Centrafricains se montrent critiques à cause du comportement des groupes armés signataires, j’appelle à ne pas céder au découragement et à soutenir cet Accord et sa mise en œuvre », a affirmé le Représentant spécial.

 

« Il n’y a pas d’alternative militaire à la crise centrafricaine. Si cette alternative existait, les parties ne seraient pas allées discuter à Khartoum et n’auraient pas signé l’Accord de paix à Bangui », a indiqué le Représentant spécial, qui était accompagné des Représentants spéciaux adjoints, du Commandant de la Force, du Commissaire adjoint de la Police et de la Cheffe de cabinet. Aussi, il a précisé que la MINUSCA, en tant que facilitateur, continuera à travailler avec d’autres partenaires pour que la population puisse voir les dividendes de l’Accord de paix « dans le cadre du dialogue tout en mettant en œuvre son mandat de protection des populations civiles menacées en maintenant une posture robuste et ferme avec les moyens mis à sa disposition par le Conseil de sécurité » pour protéger les populations civiles.

 

Le Représentant spécial a de nouveau appelé « les groupes armés à respecter leurs engagements, par la cessation des hostilités, les attaques contre les populations civiles et les convois humanitaires, les barrières et les taxations illégales ». Rappelant l’article 35 qui stipule que les auteurs de violations s’exposent à des sanctions internationales dans le cadre du Conseil de Paix et Sécurité de l’Union africaine et des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, de même que dans le cadre de leurs régimes de sanctions respectifs, il a précisé que « nous sommes en train de travailler sur quels types de sanctions ».

 

Pour ce responsable, « l’Accord n’est que le début d’un processus long et difficile. Mais nous devons y travailler tous, c’est à dire les filles et fils de la RCA en se l’appropriant et en devenant partie de sa mise en œuvre », alors que le texte aura six mois le 6 août prochain. « Ces six mois sont évidemment très courts pour espérer tourner définitivement la page de la violence dans le pays. Cependant, ce sont six mois intenses qui ont permis quelques avancées dans la mise en œuvre de l’Accord, avec notamment plusieurs initiatives des autorités », a-t-il renchéri, rappelant aussi quelques mesures positives prises par certains groupes armés.  

 

Concernant ses quatre mois et demi à la tête de la MINUSCA, le Représentant spécial a rappelé l’importance de tous les partenaires en affirmant que « la MINUSCA ne travaille pas seule en RCA ». « Le Secrétaire général des Nations unies le rappelle clairement dans son dernier rapport sur la RCA, en date du 19 juin 2019 : la contribution des Etats membres reste incontournable pour la paix, la sécurité, le retour des réfugiés et déplacés, le relèvement, etc », a-t-il dit.

 

Entamées à son arrivée, il a expliqué que les rencontres et les consultations avec les interlocuteurs centrafricains et étrangers tant à Bangui comme à l’extérieur vont se poursuivre dans le but renforcer le partenariat et la coordination afin de relever les défis de la MINUSCA et de la RCA. « Je compte poursuivre ces contacts directs notamment avec les pays de la sous-région dont la contribution à la paix en RCA est primordiale », a précisé le Représentant spécial. A la veille d’un déplacement à Berberati, il a aussi rappelé l’importance des échanges avec les populations dans les préfectures afin notamment de « voir comment la Mission peut mieux les servir ». 

 

Pour sa part, le Représentant spécial adjoint, Kenneth Gluck s’est exprimé sur les processus de DDR et de la mise en place prochaine des Unités Spéciales Mixtes de Sécurité (USMS). « Le DDR a été lancé en décembre 2018 dans l’Ouham-Pendé avant un arrêt pendant les négociations de Khartoum et la signature de l’Accord de paix à Bangui. Les activités ont repris depuis et à ce jour cinq groupes sont déjà engagés dans le processus pour plus de 450 combattants désarmés », a-t-il indiqué, citant notamment le FDPC, l’UFR, RJ et 3R. « Le Gouvernement a annoncé la reprise du DDR la semaine prochaine dans l’Ouest. Des équipes de la MINUSCA voyagent avec l’unité d’exécution du PNDDRR pour préparer le terrain en vue de la poursuite du désarmement des 3R ».

 

Pour le Représentant spécial adjoint, le désarmement des groupes armés permettra la création des USMS qui regrouperont les combattants passés par le désarmement et la démobilisation, les FACA, la police et la gendarmerie. « Le Gouvernement est en train de préparer les sites de formation pour les USMS à Bouar dans les semaines à venir. L’Accord de paix précise que la durée de la formation est de deux mois. Le Gouvernement a décidé que la première USMS sera formée à Bouar et déployée dans les préfectures de la Nana-Mambéré, Ouham-Pendé et Mambéré-Kadei, sous le commandement des FACA », a-t-il  précisé.

 
Strategic Communication & Public Information Division

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16 juillet 2019 2 16 /07 /juillet /2019 00:04
Nana Mambéré : Mésentente autour du processus de désarmement dans une partie de la région

 

 

https://www.radiondekeluka.org lundi 15 juillet 2019 14:16

 

Des ex Antibalaka de la Nana Mambéré dans l'ouest de la République Centrafricaine, candidats volontaires au désarmement, dénoncent une nouvelle mesure imposée par le service de désarmement-démobilisation-réinsertion et rapatriement (DDRR). L'équipe mobile en mission dans la région aurait imposé aux ex-combattants la présentation d'une carte d'identité nationale avant le dépôt des armes.

Les ex combattants appelés "auto-défenses" ne comprennent pas pourquoi il faut obligatoirement présenter une carte d'identité nationale avant de déposer volontairement une arme. Selon les responsables de ces hommes armés, cette mesure imposée par la Minusca ne figure nulle part dans les procédures mises en place.

"Nos éléments sont venus se faire désarmer volontairement. Un blanc de l'équipe de désarmement exige d'abord la présentation d'une carte d'identité nationale" s'est étonné Michel Bélo, un des coordonnateurs Antibalaka. "Faut-il nécessairement présenter une carte d'identité nationale pour restituer une arme ?", s'est interrogé le coordonnateur, reconnaissant qu'une arme est une "mauvaise chose".

Surpris de cette mesure, le Préfet de la Nana Mambéré, Marcel Bagaza, estime que celle-ci risque de compromettre le processus de désarmement dans la préfecture. "A ma grande surprise, on impose à ces combattants beaucoup de choses qui ne figurent pas sur le document que nous-mêmes avions confectionné", a expliqué le préfet étonné de cette mesure. La tension allait monter d'un cran ce dimanche 14 juillet, n'eut été l'intervention de l'autorité administrative.

"Les combattants allaient se soulever et cela devait être extrêmement grave. Mais, je les avais contenus, leur demandant de garder le calme et d'attendre" la réaction des autorités de Bangui a fait savoir Marcel Bagaza.

Une source proche de l'équipe mobile du DDRR de la Nana Mambéré a certifié que certains ex-combattants avaient remis leurs armes dans le cadre du projet de réduction de violences communautaires en attendant le grand désarmement. Ces armes stockées par la Mission de l'ONU en Centrafrique doivent être remises aux concernés afin de leur permettre de les rendre officiellement. La mésentente serait née du fait que la nouvelle équipe mobile, demande à confirmer l'identité de chaque combattant avant la restitution des armes. Jusqu'au moment où nous mettons l'information en ligne, Bangui n'a pas encore réagi à ce malentendu.

 

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16 juillet 2019 2 16 /07 /juillet /2019 00:02
Crimes graves commis sous le règne de l’ex-Président BOZIZE François

 

Lu pour vous

 

Centrafrique : Crimes graves commis sous le règne de l’ex-Président BOZIZE François       

 

Par Corbeau News Centrafrique (CNC) Publié le 14 juillet 2019 , 8:07

 

(Rappel) – Des crimes et autres graves violations des droits humains ont été commis et continuent de l’être par l’ex-président François BOZIZE,  les éléments de sa garde rapprochée et certains de ses proches.

Ces actes qui ont été perpétrés aussi bien à Bangui que dans les provinces, continuent de l’être et se traduisent par :

  • des assassinats ;
  • des arrestations, séquestrations, détentions arbitraires et tortures ;
  • des destructions et incendies des maisons d’habitation ;
  • des enlèvements, exécutions sommaires et extrajudiciaires ;
  • des incitations à la haine et au génocide ;
  • des crimes économiques ;
  • des actes de nature à compromettre la paix publique.

1.Des assassinats

Dès sa prise de pouvoir en Mars 2003, le régime de François BOZIZE a commencé par s’illustrer par des assassinats ciblés qui sont restés impunis jusqu’à son renversement  comme peuvent l’attester les cas ci-dessous :

 

  • Le Capitaine KOYANGAO a été abattu au PK 12 à Bangui en 2004 ;
  • Le Lieutenant ASSOMBELE a été assassiné dans son bar à Bangui en 2005;
  • Le Lieutenant MAMADOU NGAÏSSONA Alfred, assassiné en 2005;
  • Le Lieutenant MARZANE Apollinaire a été assassiné, et son corps jeté dans la rivière M’poko en 2006;
  •  
  • Le Sergent-chef SANZE qui s’était réfugié au Bureau des Nations Unies en Centrafrique (BONUCA) suite à une rixe mortelle avec le Lieutenant YANGO KAPITA, a été livré à la gendarmerie. Il sera torturé, puis exécuté dans les locaux de la Section de Recherches et d’Investigation de la Gendarmerie, et BOZIZE lui-même déclarera plus tard sur les ondes de la  radio nationale «ce n’est que justice », preuve qu’il a lui-même commandité cet assassinat;
  •  
  • Maître Ignace BANDASSA Avocat a trouvé la mort suite aux bastonnades des éléments de la Sécurité Présidentielle le 12 Février 2006 à l’Aéroport Bangui-M’poko ;
  • Les commissaires de Police Daniel SAMA et Hervé SETHE TREPASSE ont été assassinés en 2009 ;
  •  
  • Charles MASSI,   Colonel de l’armée et Ancien Ministre, en désaccord avec le Général François BOZIZE,  a été arrêté au Tchad en 2009 et remis aux autorités centrafricaines qui, sans autre forme de procès, l’ont exécuté ;
  •  
  • Le Lieutenant  HASSAN ALKAL, l’Adjudant KAMIS  et plus d’une dizaine de personnes ont été froidement abattus par le lieutenant DOKABONA au cimetière de N’DRES le 23 Mars 2013 ;

 

  1. Des arrestations, séquestrations,  détentions arbitraires et tortures

 

Les cas d’arrestation, séquestration, détentions arbitraires et tortures étaient très fréquents :

  • Après l’incendie du magasin appartenant à son ami libanais El AKRAS BASSAM, le Général François BOZIZE s’est personnellement déplacé sur les lieux du sinistre avant de passer par le Parquet où il a ordonné le ”charcutage” de Me Symphorien BALEMBY alors Bâtonnier en exercice de l’Ordre des Avocats, et de Monsieur NDENGOU Jean Daniel, alors Premier Vice-Président du Conseil Economique et Social, dénoncés par le commerçant libanais en l’absence de toute enquête judiciaire. Ces derniers étant contraints à l’exil, leurs familles et leurs employés ont été pris en otage et emprisonnés pendant deux ans à la prison militaire de BOSSEMBELE, sur instructions du Général François BOZIZE avant d’être libérés par la Cour de Cassation ;
  •  
  • Une dizaine de douaniers et autres personnes étaient maintenus au Camp de Roux sur instruction de François BOZIZE pendant plusieurs mois en dépit d’une décision définitive de relaxe de la Chambre Correctionnelle de la Cour d’Appel. Ces personnes n’ont recouvré la liberté qu’à la faveur du renversement du régime de BOZIZE ;
  •  
  • Le capitaine David NGAÏTOUA son pilote d’hélicoptère est devenu son prisonnier personnel depuis le 14 Mai 2012, sans aucune inculpation;
  •  
  • Sous le fallacieux prétexte d’atteinte à la sureté de l’Etat certains expatriés ont été arrêtés, dépouillés de leurs biens, avant d’être expulsés manu militari à l’exemple du français COHEN;
  •  
  • Les douaniers BESSARANGAÏ Gilbert, HOPO GRENGBO Elie, BANDATIA Alain  et autres ont été arrêtés  à Bouar et déportés à Bossembélé sans aucune procédure par le Commandant  Aimé Vincent BOZIZE alias Papy;
  •  
  • Des prisons spéciales ont vu le jour au Camp militaire le Roux à Bangui et à la garnison militaire de Bossembélé, ville située à 155 kms de Bangui.  Ces deux prisons n’ont aucune existence légale et judiciaire dans le sens où elles existent en dehors de tout contrôle judiciaire. Elles dépendent directement et uniquement de l’autorité de l’Ex-président BOZIZE ;
  •  
  • C’est dans cette prison de BOSSEMBELE qu’avait été détenu Serge MAGNAN, ancien collaborateur de l’ex-ministre d’Etat aux finances Sylvain NDOUTINGAÏ. Ce dernier avait été enlevé et séquestré pendant plusieurs mois sans que ses proches aient des nouvelles de lui au point que son épouse Anita Fernande Nelly née Ndamo étudiante au Sénégal, soit morte de soucis en laissant orphelin un bébé de 5 mois ;
  • D’autres compatriotes, Serge BIANGA, Crépin MOUSSA, Hassan OUSMAN, Abdel Kani DJIME, Brice Quentin GOUHOUTOU, et plus récemment Abdoulaye SENTENE, Nouhtou, Yaya Idriss, Amadou Tidjiane, Abdoulaye Hamat, Dido Hamat, Chaïbou Abraham, Théophile Malembo, Marcel Nzelou, Onun Egibe, Arthur Humé, Goni Mandja, Junior Ogrembé, Tano Max,  les proches et familles des membres de la coalition  SELEKA et des opposants  étaient également détenus dans cette sinistre prison destinée à recevoir les prisonniers personnels de BOZIZE et de sa famille. Prisonniers personnels, car kidnappés par les militaires à la solde du clan Bozizé, sans aucun motif connu de la justice centrafricaine, ni mandat d’arrêt ;
  •  
  • Aimé Vincent Bozize alias papy, Joseph François Bozize alias Jojo, Rodrigue Bozize et le capitaine GBANGOUMA arrêtaient, torturaient et séquestraient impunément des dizaines d’innocents à Bangui et en provinces où ils régnaient en maîtres absolus;
  • Son fils Joseph François BOZIZEavait procédé à l’érection du Centre National de Basket-ball en un lieu de détention où il incarcérait les personnes qui le contrariaient ;
  •  
  • Monsieur Joseph BENDOUNGA, Président d’un parti politique de l’opposition démocratique, le MDREC a été violemment passé à tabac sur ordre du Président de la République, après qu’il eut donné l’ordre à sa garde de l’expulser manu militari de la salle où se trouvaient également des diplomates. Il fut grièvement blessé à la tête ;
  • DEDE SOMBO a été enlevé et torturé au cimetière de N’DRES par Teddy BOZIZE.
  •  
  1. Des destructions et incendies des maisons d’habitation

Depuis décembre 2005, les forces gouvernementales, en particulier la Garde Présidentielle, ont été pratiquement les seules responsables de l’incendie de plus de 10.000 habitations dans le nord-ouest de la RCA. Des centaines de villages ont été détruits à travers de vastes étendues du nord-ouest du pays. Les troupes arrivent dans les villages et tirent au hasard sur la population civile, forçant les habitants à fuir avant de réduire en cendres leurs maisons, les pillant parfois au préalable. En décembre 2005, les forces de la GP ont incendié de 500 à 900 maisons dans la région de MARKOUNDA. Dans la région de BATANGAFO-KABO-OUANDAGO-KAGA BANDORO, il  a été  recensé  2923 habitations incendiées, dont plus de 1000 rien que dans la circonscription de  OUANDAGO. A certains endroits, toutes les maisons de chaque village avaient été incendiées, sans exception.

De même, des destructions à grande échelle peuvent être constatées tout autour de la ville de PAOUA, sur toute la route vers l’est menant à NANA BARYA soit des centaines de kilomètres de villages détruits par les forces de sécurité gouvernementales.

Les forces gouvernementales ont commis des violations graves des droits humains, notamment des incendies d’habitations, lorsqu’elles ont repris le contrôle de villes et de villages fin 2006, ce qui s’est répété en mars 2007.

  • Dans le conflit de l’Eglise Protestante de Kina où le Général François BOZIZE a pris fait et cause pour son frère TOUANGAYE  en faisant arrêter par les éléments de sa Garde Présidentielle des diacres de cette Eglise et en ordonnant l’incendie de leurs maisons en guise de vengeance ;

 

  1. Des exécutions sommaires et extrajudiciaires

 

  • Des informations recueillies, il ressort que 119 exécutions sommaires imputables aux éléments de la garde présidentielle dans le nord-ouest et le nord-est dont 51 au moins commises depuis fin 2005 par une seule et même unité militaire, l’unité de la Garde Présidentielle basée à Bossangoa et commandée à l’époque par le lieutenant Eugène NGAIKOISSE alias « le boucher de Paoua », assisté du Lieutenant Eric Danboy, et du soldat  NGANAWARA, tireur d’ armes lourdes qui s’est illustré par des meurtres de femmes et d’enfants abattus à la mitrailleuse sur l’axe Nan-Barya et Bémal en 2005 et 2006.  On estime que les décès sur lesquels des informations ont été recueillies ne représentent qu’une infime partie des crimes imputables à cette unité ;
  •  
  • Certains militaires ont également perpétré des exécutions sommaires de civils assimilés aux insurgés courant Décembre 2012;
  •  
  • Des squelettes humains ont été découverts dans une fosse à la résidence privée de BOZIZE à Sassara, après sa fuite.

 

5.De l’incitation à la haine et au génocide

 

  • A l’instigation de l’ancien président François BOZIZE, les nommés YAKETE Levy et Stève YAMBETE ont mis en place deux organisations criminelles dénommées (COCORA et COAC) qui ont distribué des armes à la population civile, et ont incité celle-ci à agresser une communauté ciblée ; de même son fils Socrate BOZIZE a distribué des milliers de machettes, don de la Chine aux paysans centrafricains afin de commettre un génocide;  à cet effet, un communiqué de protestation contre l’usage de ces machettes a été publié par l’Ambassade de Chine à Bangui ;
  •  
  • Des appels au crime courant Janvier 2013 contre certaines personnalités et communautés ciblées ont été lancés sur la voix de la radio nationale par certains griots du régime (ZAMA Javon Papa, Aurélien Simplice ZINGHAS, David GBANGA, FLAMINDJI, etc…)  et lors des meetings organisés  et présidés par le Général François BOZIZE. Ces appels étaient relayés aussi bien par les associations COCORA et COAC déjà citées, que par d’autres associations suscités par l’ancien pouvoir comme le Mouvement Citoyen pour la Défense de la Patrie, en abrégé MCDP, avec Marcel MOKWAPI les anciens ministres Fidèle OGBAMI et Vincent SAKANGA.

 

6.Des crimes économiques

Le régime défunt se caractérisait par la prédation des deniers publics :

  • Les différents rapports de l’Inspection Générale d’Etat ont mis en évidence des cas de détournement de deniers publics imputables à des proches parents de l’ancien président BOZIZE François. Mais ces préventions sont restées impunies comme le prouve le cas de la Mairie de la ville de Bangui.
  •  
  • François BOZIZE, ses maîtresses, ses fils et certains de ses proches se sont adjugés des marchés publics qu’ils n’ont pas réalisés bien que les prix ont été perçus à l’instar du marché de réhabilitation du building administratif et celui de la construction du siège de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) par Edouard NGAISSONA, qui s’est par ailleurs illustré par le siphonage du Trésor Public par le biais des faux marchés d’Etat, de surcroit surfacturés. Le préjudice au détriment du Trésor Public qui peut s’estimer à plusieurs en milliards de francs CFA reste à évaluer.
  •  
  • La construction de l’immeuble abritant le Ministère des Mines a été confié par un marché de gré à gré par l’ancien Ministre des Mines Sylvain NDOUTINGAI à une entreprise dont ce dernier et son épouse étaient les actionnaires;
  • BOZIZE et ses proches dont Fidèle NGOUANDJIKA se targuent de détenir plusieurs milliards à titre de fortune personnelle sans en justifier l’origine ;
  •  
  • La boulimie du défunt régime s’est également traduite par une opacité dans la passation des contrats miniers et pétroliers, et dans l’octroi des licences d’importation des produits de première nécessité. La même pratique a fait rage dans le secteur des télécommunications, notamment dans le cadre de l’octroi et de la gestion des licences de téléphonie mobile, et du système de contrôle des appels internationaux dit Gateway.
  •  
  • Des détournements importants dument documentés par des rapports tant des services nationaux de contrôle que par la coopération internationale, ont été opérés dans les régies financières (Trésor Public, Douanes, Impôts, Budget) et les sociétés du secteur parapublic (Socatel, ART, ENERCA, SODECA, SOCAPS, ARSP, COMIGEM, Fonds Minier, etc.). Ces rapports doivent être désormais exploités et une suite judiciaire donnée.
  •  
  • Les prêts souscrits auprès de l’Inde pour la construction d’une cimenterie et la constitution de la Société Nationale de Transport Urbain (SONATU), avec ses installations techniques d’exploitation, a fait l’objet d’importants détournements. Le préjudice pour l’Etat centrafricain, qui doit rembourser ce prêt alors même que l’investissement prévu n’est pas réalisé, est important et les responsabilités réelles doivent être situées.
  •  
  • D’importantes quantités de diamants et autres pierres précieuses ont été illégalement saisis dans des bureaux d’achat à travers le pays sur ordre de François BOZIZE et de son ancien Ministre des Mines Sylvain NDOUTINGAI courant 2008 et 2009. Le préjudice reste à évaluer ainsi que la destination des valeurs saisies.
  •  
  • Le rapport de l’Inspection Générale des Finances sur les fonds publics alloués à la Commission Electorale Indépendante mise en place fin 2009 pour les élections de janvier 2011, a mis à jour des détournements importants de deniers publics. L’ex-président François BOZIZE, de son propre aveu, a délibérément mis sous le boisseau ce rapport. Il doit être exhumé et mis a la disposition de la justice.
  •  
  • En violation des lois de la République, François BOZIZE a créé en association avec son ami Armand IANARELLI une société censée lutter contre la fraude douanière, la SODIF, qui s’est plutôt érigée en administration parallèle des douanes en prélevant illégalement à son profit 33% des produits des saisies en douanes et revendues. De même des pratiques de fraudes à la Taxe à la Valeur Ajoutée ont été pratiquées à large échelle par cette société au profit de la famille BOZIZE.
  •  
  • D’importants détournements de fonds ont été opérés au détriment du Bureau d’Affrètements Routiers Centrafricain (BARC) par l’ancien Ministre Parfait Anicet MBAY, et ont donné lieu à des procédures judicaires dont l’exécution des décisions ont été bloquées par l’ancien président François Bozizé.
  •  
  • De même d’importants détournements de deniers publics ont été opérés sur ordre de l’ancien président François Bozizé dans le cadre de la gestion du Guichet Unique de Douala. Le préjudice exact reste à évaluer.
  •  
  • Des prélèvements importants ont été opérés en toute illégalité par l’ancien président François Bozizé dans les caisses du Trésor Public et des sociétés du secteur para public pour des dépenses injustifiées, en sa qualité de Président du Comité de trésorerie et de Président du Conseil de surveillance des entreprises et offices du secteur parapublic. Comptable de fait, il doit justifier des dépenses non causées.
  1. Des actes de nature à compromettre la paix publique
  • Depuis la chute de l’ancien régime, des informations concordantes et récurrentes font état des réunions tenues par certains membres du personnel de l’Ambassade de la République Centrafricaine au Cameroun avec les militaires déserteurs, en particulier NGAIKOUMON OGUERE,  Pascal KOYAGBELE, Lévy YAKITE, Joachim KOKATE,   Stève TANGOA et autres  qui se sont réfugiés au Cameroun dans le but de mener des actions terroristes ou de déstabilisation de la République Centrafricaine. Des actions de même nature sont entreprises depuis le territoire de la République Démocratique du Congo.
  •  
  • Leurs complices à Bangui qui entreprennent des actions de désobéissance civile, déjà identifiés et suivis par les services de renseignements, qui communiquent chaque jour avec eux à l’effet de coordonner les actions de transfert d’argent et  autres moyens  seront bientôt  arrêtés les mains dans le sac ;
  •  

Vu l’ampleur et la gravité des crimes et violations des droits humains, je vous demande de faire ouvrir immédiatement une procédure judiciaire par le parquet du Tribunal de Grande Instance de Bangui afin d’en fixer les éléments probatoires ainsi que les différentes responsabilités et de prendre toutes les mesures qui s’imposent.

 

Fait à Bangui, le 30 Avril 2013

 

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15 juillet 2019 1 15 /07 /juillet /2019 23:52
RCA: un «désastre écologique» dans la zone de Bozoum
RCA: un «désastre écologique» dans la zone de Bozoum

 

 

Par RFI Publié le 15-07-2019 Modifié le 15-07-2019 à 20:40

 

Des compagnies minières chinoises responsables « d'un désastre écologique dans la région de Bozoum » au nord-ouest de Bangui, c'est ce que dénonce un rapport parlementaire publié samedi 13 juillet. Entretien avec le rapporteur de la mission parlementaire.

Ce rapport, établi à la suite des plaintes des populations, dénonce à la fois la pollution engendrée par quatre compagnies chinoises, la complicité des responsables locaux et les violences, contre les populations, commises par les forces armées centrafricaines qui protègent les exploitants.

Ce rapport n'est pas le premier et les dénonciations d'abus commis par les compagnies minières en Centrafrique sont récurrentes. Rapports parlementaires, rapports ministériels, rapports onusiens… Depuis 2016, le constat est toujours le même à savoir que de nombreuses compagnies minières exploitant l'or en Centrafrique commettent des abus.

En juillet 2018, une enquête interministérielle a infligé des amendes à une entreprise chinoise, présente dans la région de Yakolé, qui exploitait l'or sans permis. Quelques mois auparavant, l'ONU épinglait une coopérative minière travaillant avec d'autres compagnies qui employait d'ex-miliciens anti-balaka pour leur sécurité.

►À lire aussi: En Centrafrique, 116 permis miniers rendus publics

Les cas de non-respect des engagements se multiplient, qu'ils soient sociaux comme la construction d'écoles ou de dispensaires ou bien environnementaux comme les problèmes liés à l'utilisation du mercure et du cyanure dans les processus de transformation.

Dans le cas de Bozoum, le rapport parlementaire dénonce « un véritable désastre écologique et une pollution de la rivière Ouham » par les compagnies minières. Il préconise l'arrêt des travaux. Ce rapport dénonce aussi un phénomène récurrent qui est celui de la complicité des autorités locales et nationales. Il recommande une enquête judiciaire sur d'éventuelles implications frauduleuses de responsables politiques et de haut fonctionnaires dans l'obtention des permis d'exploitation.

«Arrêt automatique et sans conditions de cette exploitation»

Les membres de la mission parlementaire qui ont rédigé le rapport ont séjourné dans la région de Bozoum pendant huit jours, au début de ce mois de juillet. Leur constat va à l'encontre d'une mission gouvernementale effectuée à trois jours d'intervalle. C'est ce que précise Bernard Dillah qui conduisait la mission parlementaire.

On ne peut plus reconnaître le fleurve Ouham. Ce cours d’eau servait pour la pêche, pour boire, pour se laver… Aujourd’hui, l’eau est totalement polluée. […] Nous avons rencontré un chef d’un poste de santé qui nous a dit que depuis un peu plus de deux mois, les cas d’avortements ont été multipliés par dix parce que les femmes utilisaient cette eau.

Bernard Dillah

15-07-2019 - Par Stanislas Ndayishimiye

 

 

Des sociétés minières chinoises épinglées par une commission d’enquête centrafricaine

 

http://www.agenceafrique.com  Arsene Severin 15/07/2019

 

Une commission d’enquête parlementaire en Centrafrique a dénoncé des abus commis par des sociétés minières chinoises à Bozoum, dans le nord du pays, et recommandé l’arrêt de l’exploitation des mines d’or par ces entreprises.

Le rapport d’enquête rendu public samedi 13 juillet indique que «l’’exploitation de l’or par les entreprises chinoises à Bozoum n’est pas rentable pour l’Etat et préjudiciable pour la population et l’environnement».

«Le désastre écologique constaté sur le terrain est de nature à justifier l’arrêt immédiat sans condition de ces exploitations», poursuit le rapport dont les auteurs avaient séjourné à Bozoum du 6 au 10 juin pour les besoins de l’enquête décidée suite aux plaintes de la population locale.

Sur le terrain, la commission d’enquête parlementaire avait déploré la déforestation, la pollution de l’eau menaçant la santé publique ou encore la disparition des espèces aquatiques et l’augmentation des «cas d’avortement» parmi la population, à cause de la pollution.

Les députés ont mis également en doute les comptes présentés aux autorités par les sociétés minières, qui seraient sous-estimés. «Le mode d’exploitation utilisé s’apparente à un bradage de nos ressources, avec la complicité de certains responsables du Ministère des mines», ont-ils mentionné dans le rapport.

Par ailleurs, ils ont dénoncé la présence importante de soldats centrafricains pour la protection de ces mines, alors que c’est la population qui a besoin de protection, dans un contexte où elle est victime des violences perpétrées par des groupes armés. Les parlementaires craignent dans leurs conclusions, une «possible révolte» des citoyens au cas où l’Etat n’assume pas ses responsabilités.

Les entreprises chinoises mises en cause sont Tian Roun, Tian Xiang, smc Mao et Meng. Ce n’est pas la première fois que des sociétés chinoises sont sanctionnées en Centrafrique. En juillet 2018, la société HW-Lepo s’était vu infliger une amende de plus de 15.000 euros pour infraction au Code minier. D’autres entreprises ont été punies en septembre 2018 pour les mêmes raisons.

La Centrafrique est riche en ressources naturelles, mais leur exploitation est difficile à contrôler étant donné que plus de 80 pour cent du territoire national se trouve sous l’emprise de groupes armés.

 

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15 juillet 2019 1 15 /07 /juillet /2019 23:46
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : Le gouvernement plaide auprès de la France pour la levée totale de l’embargo infligé à la RCA



BANGUI, le 15 Juillet 2019(RJDH)----Le Gouvernement centrafricain sollicite le soutien de la France afin de plaider pour la levée totale de l’embargo infligé à la RCA par le Conseil de sécurité des Nations-Unies depuis 2013. Une demande formulée lors de la célébration du 230ème anniversaire de la fête nationale française à la résidence de l’Ambassadeur de France à Bangui ce 14 juillet 2019. 

Le renforcement des liens diplomatiques dans la coopération entre la France et Centrafrique était placé au cœur de la célébration du 232e anniversaire d’indépendance. Le gouvernement centrafricain, lors de la cérémonie de la fête de la République Française célébrée le 14 juillet de chaque année, sollicite l’appui de la France pour une levée définitive de sanction du conseil de sécurité qui frappe la RCA.

Le Ministre délégué des Affaires étrangères, Chancel Sekodé, a salué le soutien de la France dans l’assouplissement de l’embargo après les démarches menées et qui ont permis à l’équipement des FACA. « Le rôle diplomatique joué par la France au plan international pour la cause de la République Centrafricaine, mérite d’etre salué.  Que ce soit au niveau de l’Union Européenne, autour des bailleurs de fonds en vue de mobiliser le soutien et la mise en œuvre de l’accord de paix ou auprès de l’ONU s’agissant des démarches menées pour assouplir l’embargo des armes sur la RCA et faciliter ainsi l’équipement des forces armées centrafricaines. L’implication de la France a été très déterminante. Je reste persuadé que la France ira plus loin, en plaidant pour une levée totale de l’embargo infligé à la RCA pour permettre à l’Etat de bien remplir ses missions régaliennes », a exprimé le Ministre délégué.

Pour le Haut représentant de la République française en Centrafrique, Eric Gérard, a renvoyé la balle dans les camps des acteurs centrafricains, leur demandant de saisir la chance qu’offre l’accord de Khartoum. Car selon l’Ambassadeur, il n’y a pas de fatalité, « chacun doit se ranger en conscience derrière la chance que porte cet accord au bénéfice de chaque citoyen. Il  n’y a pas de fatalité, il n’y a pas de fatalité. Il faut croire comme disait récemment la collègue de l’Union Européenne en Centrafrique Madame Samuela Isopi le 09 mai dernier. Sur ce chemin de la paix, la France est au coté du peuple Centrafricain de manière indéfectible. Ici, sur la terre centrafricaine, je pense bien évidemment au conseil de sécurité des Nations-Unies, la France s’emploie à catalyser les énergies et vous soutient aussi », dit-il.

L’embargo sur les armes est renouvelé pour une année aux termes de la résolution 2454 adoptée à l’unanimité par les membres du comité de sanction, une résolution portée par la France. Cette prorogation de l’embargo, court jusqu’au 31 janvier 2020 mais des ouvertures sont faites pour alléger ladite sanction. Les deux principales sont liées à la Chine et à la Russie autorisées à livrer des armes à la RCA.

Judicaël Yongo.

 

 

Centrafrique : La présidence et la primature franchissent le cap de 4 milliards de Fcfa pour les fonds spéciaux 



BANGUI, 15 juillet 2019 (RJDH)---La présidence de la République et la Primature ont franchi le cap de 4 milliards de Fcfa de fonds spéciaux avec le collectif budgétaire adopté par l’Assemblée Nationale le 12 juillet dernier. Il s’agit là d’un record atteint par l’administration Touadera. 

4,179 milliards de Fcfa, c’est le montant des fonds spéciaux de la présidence et de la primature pour l’année 2019. Les deux institutions ont dépassé le seuil de 4 milliards de fonds spéciaux en faveur du collectif budgétaire rectificatif. Dans la loi des finances 2019, la présidence de la République avait 1,539 milliards de Fcfa comme fonds spéciaux et la primature 1 ,390 milliards.

Dans le projet de loi portant collectif budgétaire, le gouvernement a demandé, selon des informations RJDH, l’augmentation des fonds spéciaux de la présidence à hauteur de 77 % et une augmentation de 50 % pour la primature. La commission finance de l’Assemblée Nationale a revu à la baisse l’ambition du gouvernement pour la plafonner à 25% pour la présidence avec octroi d’une ligne de frais de mission et 30% pour la primature.

Le document du collectif budgétaire dont le RJDH a eu copie montre que la présidence a eu une augmentation de fonds spéciaux à hauteur de 625 millions de Fcfa et l’octroi de 200 millions de Fcfa pour les frais de mission. Ces ajouts portent le montant des fonds spéciaux du chef de l’Etat à 2,364 milliards de Fcfa.

200 millions de Ffca ont été ajoutés aux fonds spéciaux du Premier  Ministre, ce qui porte ces fonds politiques à 1,890 milliards de Fcfa. Les sources officielles contactées par le RJDH pour se prononcer sur l’augmentation de ces fonds, n’ont pas souhaité se prononcer. Mais un proche du chef de l’Etat a sous couvert de l’anonymat justifié ces augmentations par « la naissance de nouveaux défis liés à la paix et à la sécurité du pays », confie-t-il sans commentaire ni précision.

A la tribune de l’Assemblée Nationale, pour défendre le projet de loi portant collectif budgétaire rectificatif qui porte le budget de l’Etat à 281,85 milliards de Fcfa contre 234,84 milliards(hausse de 20, 02%), le Ministre des Finances avançait l’élargissement du gouvernement après l’Accord du 06 février, la loi de programmation militaire, la hausse de fonds alloués à l’Autorité Nationale des Elections (ANE).

Selon des sources généralement bien informées sur le circuit du gouvernement, entre janvier et juin 2019, les dépenses à la présidence et à la primature auraient atteint voire dépassé les 70%, ce qui met en difficulté ces deux institutions dans leur projection pour finir l’année d’où la décision d’augmenter les fonds spéciaux. Ainsi, l’administration Touadéra a franchi le cap de 4 milliards de fonds politiques dans l’histoire d’un pays comme à la RCA où un citoyen moyen vit avec moins d’un dollar américain par jour, selon l’indice de développement humain du PNUD de 2018.

Sylvestre Sokambi

 

 

Centrafrique : Environs 281 milliards, c’est le montant du collectif budgétaire rectificatif voté par les députés

 

BANGUI, le 15 Juillet 2019(RJDH)---Les parlementaires ont largement voté avec 114 voix sur 119 votants, le collectif budgétaire rectificatif pour l’exercice 2019, ce vendredi, 12 Juillet dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale. Le collectif budgétaire est fixé à environs 281, 85 milliards de francs CFA.

Suite à la signature de l’Accord de Paix et de Réconciliation en Centrafrique, des départements et postes des conseillers ont été créés en passant par la loi de programmation des militaires, la hausse de fonds alloués à l’Autorité Nationale des Elections (ANE) et la déclaration générale de la politique du gouvernement, sont entre autres les raisons ayant entraîné des coûts supplémentaires sur la loi des finances de l’année en cours afin de répondre aux exigences de l’heure.

Les ressources prévisionnelles révisées sont estimées à 281,85 milliards de FCFA contre 234,84 milliards de FCFA soit, une hausse de 20, 02%. Les dépenses se situent à 262,49 milliards de FCFA par le budget initial, soit 9, 40%. Le solde global de ce collectif est donc excédentaire de 19,36 milliards de FCFA, soit 1,42% du PIB.

Henri Marie Dondra, Ministre des Finances et du Budget se réjouit après que les élus de la nation ont voté ce collectif budgétaire rectificatif 2019, avant de se justifier sur la présentation de ce budget. « Ce qui a justifié la présentation d’un collectif budgétaire rectificatif, ce sont les événements que nous avons connus notamment l’accord de paix qui induit beaucoup de charges avec l’élargissement du gouvernement surtout la nomination de certaines personnalités issues des groupes armés aux niveaux de la Présidence et de la Primature,  il y a aussi les commandants des zones qui ont été désignés et les différentes structures de la mise en œuvre de cet accord de paix sont les points qui emmènent le coût supplémentaire de cet budget », a présenté le Ministre des Finances et Budget, Henri Marie Dondra.

L’aide budgétaire de la Banque Mondiale à la République Centrafricaine est aussi l’une des raisons d’augmentation de ce budget, « il y a aussi des ressources nouvelles dont la RCA bénéficie à travers l’aide budgétaire de la Banque Mondiale et comme vous le savez, nous avons pris des engagements vis-à-vis du Fonds Monétaire International puisque nous avons bouclé pratiquement un programme entier. Il fallait fort de tout cela venir devant l’Assemblée Nationale », a ajouté le Ministre des Finances et du Budget.

Le vote de ce collectif budgétaire rectificatif intervient 6 mois après que les députés ont adopté la loi des Finances de 2019. 

Jefferson Cyrille Yapende 

 

 

Centrafrique : Environ 250.000 nouveaux nés enregistrés chaque année, selon l’ICASEES



BANGUI, 15 Juillet 2019 (RJDH)---Chaque année, au moins 250.000 nouveaux nés sont enregistrés en République Centrafricaine. Un chiffre de l’Institut Centrafricain des Statistiques des Etudes Economiques et Sociales(ICASEES). Selon le Directeur général de cet institut, Blaise- Bienvenu Ali, une étude de la cartographie du pays est prévue d’ici 2020 afin de procéder au recensement général de la population centrafricaine. 

Le nombre de la population centrafricaine après le recensement général est estimé depuis 2003 à environ 4 millions d’habitants. Depuis ce dénombrement, les recensements de la population ne sont pas lancés dans le pays et le nombre est estimé jusqu’aujourd’hui à environ 5 millions alors chaque année, le nombre de naissance atteint 250.000.

« Chaque année, environ 250 000 enfants sont nés en Centrafrique. Pour être crédible dans les chiffres, le recensement général de la population est un moyen efficace pour la réduction de la pauvreté et améliorer les conditions de la population », a ainsi présenté le Directeur général de l’ICASEES, Blaise Bienvenu Ali.

Il a souligné, par-ailleurs, l’importance du recensement général de la population et des habitats en relevant que c’est la densité démographique de la population qui encourage l’appui des partenaires à un Etat, « nous avons estimé la population centrafricaine à environ 5 300 000 habitants en 2019. Le recensement est l’un des indicateurs du développement du pays. Et donc, les travaux de la cartographie sont prévus pour 2020 sur toute l’étendue du territoire centrafricain. Les fonds sont disponibles pour le démarrage des enquêtes », a indiqué le directeur général de l’ICASEES.

Les zones les plus peuplées de la République Centrafricaine sont d’abord la ville de Bangui, les préfectures de l’Ouham-Pende et la Basse Kotto. Le recensement général de la population d’un Etat est organisé chaque dix (10) ans. En 2013, tous les équipements prévus pour le 4ème recensement de la population ont été saccagés, pilés et vandalisés, pendant la crise.

En 1975, le recensement général de la population, avait enregistré environ 2 088000 habitants, en 1988 2 888426 habitants et le dernier en 2003 où la population centrafricaine est de 3 895 000 habitants. 

Auguste Bati-Kalamet

 

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15 juillet 2019 1 15 /07 /juillet /2019 01:18
Centrafrique: dur de se loger dans Bangui

 

 

14/07/2019 à 8:16 AFP

 

Après une longue journée de travail, les ennuis ne font que commencer pour Mélanie. Car à l'instar de nombreux Banguissois, elle se trouve en conflit avec un propriétaire qui menace d'augmenter son loyer. De 15.000 Fcfa (environ 22 euros) à 25.000 Fcfa par mois.

"Je n'ai pas les moyens de payer une telle somme, je risque de devoir partir d'ici", s'inquiète la jeune femme, habitante du quartier PK5 de la capitale centrafricaine.   

Vendeuse au marché central, elle voit le prix de ses légumes fluctuer au gré des aléas du transport par la route, dans un pays enclavé qui importe 80% de ses biens de consommation.

Bangui souffre d'une pénurie de logements et de l'augmentation des loyers accentuées par l'arrivée en 2015 de la mission des Nations unies (Minusca). 

Avec un PIB par habitant de 371 euros, la population centrafricaine est l'une des plus miséreuses au monde. 

Depuis l'éclatement des grandes violences en 2013, et malgré une accalmie précaire depuis la signature de l'accord de paix de Khartoum en février, les habitants de la province continuent d'affluer dans le havre de relative sécurité qu'offre la capitale. 

A ces nouveaux arrivants s'ajoutent ceux qui ont fui leur quartier en raison des violences intercommunautaires. Dans les 2ème et 6ème arrondissements, notamment, la population et les loyers ont considérablement augmenté depuis la crise.

- Flambée des prix -

"Le secteur n'est pas encadré, chaque propriétaire est libre de fixer son prix", déplore Jean Bosco, directeur des services techniques de la mairie de Bangui.

Avec des salaires qui peuvent atteindre 10.000 à 20.000 euros par mois, les personnels de l'ONU ont largement contribué à la flambée des prix. En particulier dans les arrondissements du centre, réputés mieux sécurisés.

"Auparavant, un cadre moyen pouvait louer une maison entre 80.000 et 120.000 Fcfa par mois dans ces zones. Désormais, le prix a quasiment triplé", explique Jean Bosco. "De nombreux habitants choisissent de s'installer en périphérie de l'agglomération, dans des zones semi-rurales".

C'est le cas de Didier, dessinateur, qui a choisi de construire sa maison à Gobongo, à 8km du centre-ville. Avec un revenu mensuel de 500.000 Fcfa, Didier appartient à la classe moyenne du pays. Après avoir vu sa maison détruite pendant les violences de 2013, puis subi les affres de la location, Didier a décidé d'investir pour redevenir propriétaire.

 

 

 

Son terrain n'a pas d'eau courante et le chantier engloutit la majeure partie de ses économies. "Mais au centre-ville, les parcelles sont trop chères. Le mieux, c'est de construire avec le peu de moyens dont on dispose." 

A 9.500 Fcfa, le sac de ciment importé coûte deux à trois fois plus cher que dans les pays voisins. "Les salaires sont très bas, et les gens mettent parfois dix ou quinze ans à achever leur maison", relève Jean Bosco.

Des difficultés d'approvisionnement en matériaux qui ralentissent également les entreprises du secteur. Au pied de l'un des rares immeubles de logements en construction dans la capitale, Moryl, chef de chantier, déplore l'enclavement du pays : "Le ciment et le fer sont très chers, alors que nous pourrions les produire chez nous. Il y a une forte demande, mais pas assez de moyens. C'est un secteur qui demande peu de qualification et qui pourrait embaucher beaucoup de jeunes".

- Miné par la corruption -

Côté gouvernement, les moyens sont limités pour répondre à la crise. "La pénurie de logements est énorme. La plupart des bâtiments du parc de l'Etat ont été vendus sous le régime d'Ange-Félix Patassé (1993/2003)", explique Alexandre Pamphile Maleyombo, directeur de cabinet du ministère de l'urbanisme, de la ville et de l'habitat. 

Pour encourager les investisseurs et soulager les locataires, le ministère mise sur une meilleure régulation du secteur.

"Depuis l'indépendance, il n'existe aucun cadre juridique. Il faut définir des normes de construction et des seuils de loyer à ne pas franchir", estime Alexandre Pamphile Maleyombo. La proposition de loi devrait être débattue d'ici à la fin de l'année 2019. "Il faut un cadre, et il faut l'appliquer". 

C'est ce dernier chantier qui s'annonce le plus difficile, dans un pays miné par la corruption. 

AFP

 

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15 juillet 2019 1 15 /07 /juillet /2019 01:13
Centrafrique: dur de se loger dans Bangui

 

14/07/2019 à 8:16 AFP

 

Après une longue journée de travail, les ennuis ne font que commencer pour Mélanie. Car à l'instar de nombreux Banguissois, elle se trouve en conflit avec un propriétaire qui menace d'augmenter son loyer. De 15.000 Fcfa (environ 22 euros) à 25.000 Fcfa par mois.

"Je n'ai pas les moyens de payer une telle somme, je risque de devoir partir d'ici", s'inquiète la jeune femme, habitante du quartier PK5 de la capitale centrafricaine.   

Vendeuse au marché central, elle voit le prix de ses légumes fluctuer au gré des aléas du transport par la route, dans un pays enclavé qui importe 80% de ses biens de consommation.

Bangui souffre d'une pénurie de logements et de l'augmentation des loyers accentuées par l'arrivée en 2015 de la mission des Nations unies (Minusca). 

Avec un PIB par habitant de 371 euros, la population centrafricaine est l'une des plus miséreuses au monde. 

Depuis l'éclatement des grandes violences en 2013, et malgré une accalmie précaire depuis la signature de l'accord de paix de Khartoum en février, les habitants de la province continuent d'affluer dans le havre de relative sécurité qu'offre la capitale. 

A ces nouveaux arrivants s'ajoutent ceux qui ont fui leur quartier en raison des violences intercommunautaires. Dans les 2ème et 6ème arrondissements, notamment, la population et les loyers ont considérablement augmenté depuis la crise.

- Flambée des prix -

"Le secteur n'est pas encadré, chaque propriétaire est libre de fixer son prix", déplore Jean Bosco, directeur des services techniques de la mairie de Bangui.

Avec des salaires qui peuvent atteindre 10.000 à 20.000 euros par mois, les personnels de l'ONU ont largement contribué à la flambée des prix. En particulier dans les arrondissements du centre, réputés mieux sécurisés.

"Auparavant, un cadre moyen pouvait louer une maison entre 80.000 et 120.000 Fcfa par mois dans ces zones. Désormais, le prix a quasiment triplé", explique Jean Bosco"De nombreux habitants choisissent de s'installer en périphérie de l'agglomération, dans des zones semi-rurales".

C'est le cas de Didier, dessinateur, qui a choisi de construire sa maison à Gobongo, à 8km du centre-ville. Avec un revenu mensuel de 500.000 Fcfa, Didier appartient à la classe moyenne du pays. Après avoir vu sa maison détruite pendant les violences de 2013, puis subi les affres de la location, Didier a décidé d'investir pour redevenir propriétaire.

Son terrain n'a pas d'eau courante et le chantier engloutit la majeure partie de ses économies. "Mais au centre-ville, les parcelles sont trop chères. Le mieux, c'est de construire avec le peu de moyens dont on dispose." 

A 9.500 Fcfa, le sac de ciment importé coûte deux à trois fois plus cher que dans les pays voisins. "Les salaires sont très bas, et les gens mettent parfois dix ou quinze ans à achever leur maison", relève Jean Bosco.

Des difficultés d'approvisionnement en matériaux qui ralentissent également les entreprises du secteur. Au pied de l'un des rares immeubles de logements en construction dans la capitale, Moryl, chef de chantier, déplore l'enclavement du pays : "Le ciment et le fer sont très chers, alors que nous pourrions les produire chez nous. Il y a une forte demande, mais pas assez de moyens. C'est un secteur qui demande peu de qualification et qui pourrait embaucher beaucoup de jeunes".

- Miné par la corruption -

Côté gouvernement, les moyens sont limités pour répondre à la crise. "La pénurie de logements est énorme. La plupart des bâtiments du parc de l'Etat ont été vendus sous le régime d'Ange-Félix Patassé (1993/2003)", explique Alexandre Pamphile Maleyombo, directeur de cabinet du ministère de l'urbanisme, de la ville et de l'habitat. 

Pour encourager les investisseurs et soulager les locataires, le ministère mise sur une meilleure régulation du secteur.

"Depuis l'indépendance, il n'existe aucun cadre juridique. Il faut définir des normes de construction et des seuils de loyer à ne pas franchir", estime Alexandre Pamphile Maleyombo. La proposition de loi devrait être débattue d'ici à la fin de l'année 2019. "Il faut un cadre, et il faut l'appliquer"

C'est ce dernier chantier qui s'annonce le plus difficile, dans un pays miné par la corruption. 

AFP

 

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15 juillet 2019 1 15 /07 /juillet /2019 00:47
Mankeur Ndiaye à la Maison Blanche

 

Lu pour vous

 

https://www.dakarposte.com

 

Mankeur Ndiaye, Représentant spécial du Secrétaire général pour la République centrafricaine (RCA) et Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), se trouve en ce moment à Washington où plusieurs audiences importantes l’attendent, ce lundi. 

D’abord au Département d’État américain, puis au Conseil national de Sécurité de la Maison Blanche. D’autres rencontres sont prévues avec le Fonds monétaire international (FMI) et Banque mondiale (Bm). Toutes ces rencontres ont lieu dans le cadre du processus de paix en Centrafrique, coordonné par l’ex-ministre des Affaires étrangères. 

Les discussions vont porter sur les efforts à faire en Centrafrique où un accord de paix a été récemment signé entre l’Etat et les groupes armés dans ce pays déchiré par plusieurs tensions aux sources multiples. 

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15 juillet 2019 1 15 /07 /juillet /2019 00:38
RCA: le parti de Bozizé annonce le retour prochain de l'ancien président

 

 

Par RFI Publié le 14-07-2019 Modifié le 14-07-2019 à 09:17

 

À Bangui, le secrétaire général du parti de François Bozizé, le Kwa Na Kwa (KNK), annonce le retour de l’ancien président à Bangui dans les semaines à venir. Une annonce faite alors qu’il ne reste que six mois à l’ancien chef d’État pour rentrer au pays s’il souhaite pouvoir être candidat à la présidentielle dont le premier tour est prévu le 27 décembre 2020.

«François Bozizé rentrera de manière sûre et certaine dans les semaines à venir », assure le secrétaire général par intérim du KNK, Christian Guenebem. « Le candidat du KNK à la prochaine échéance présidentielle, c’est François Bozizé », poursuit-il.

Mais le retour de l’ancien président s’annonce ardu. Dépossédé de son passeport centrafricain et sous sanction des Nations unies, François Bozizé n’est actuellement aujourd’hui pas réellement en mesure de rentrer sur le territoire Centrafricain. Christian Guenebem assure que le parti use aujourd’hui toutes les voies de recours d’ordre légal et politique pour permettre son retour.

Une clause de l’accord de paix signé le 6 février dernier prévoit un statut spécial pour les anciens présidents. L’accord sollicite le vote d’une loi à ce sujet, mais rien pour l’instant n’a filtré sur les possibles clauses de ce statut.

Pour le porte-parole du gouvernement, le ministre Ange-Maxime Kazagui, il s’agit d’un effet d’annonce. C’est une question qui n’a nullement été évoquée dans les derniers conseils des ministres ni de cabinets, assure-t-il.

 

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