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23 juin 2019 7 23 /06 /juin /2019 17:33
"Le retour de Bemba en RDC, une étape importante dans le débat démocratique"

Lu pour vous

 

https://www.lalibre.be BELGA Publié le samedi 22 juin 2019 à 14h31 

 

Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a rencontré vendredi l'opposant congolais et ancien vice-président Jean-Pierre Bemba à deux jours de son retour en République démocratique du Congo (RDC), a-t-il indiqué sur Twitter, confirmant son intérêt pour l'évolution de la situation politique dans ce pays. "J'ai rencontré @bembajp dont le retour en #RDC après plusieurs autres grandes figures de l'opposition marque une étape importante dans le débat démocratique au Congo. A l'instar des échanges avec les nouvelles autorités, ces contacts permettent de réaffirmer ce qui unit nos 2 pays", a précisé le chef de la diplomatie belge.

M. Bemba, un ex-chef rebelle lors de la dernière civile en RDC (1998-2003) devenu vice-président durant la transition démocratique (2003-2006), avait été poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) pour l'action de sa milice, le Mouvement de Libération du Congo (MLC) en Centrafrique en 2002-2003. Il avait ensuite été blanchi et libéré en appel. Il avait tenté de se présenter à l'élection présidentielle du 30 décembre dernier, mais sa candidature avait été invalidée.

L'opposant vit en exil à Rhode-Saint-Genèse depuis 1997 mais a passé dix ans dans la prison de la CPI à Scheveningue (Pays-Bas).

Il s'agit de son deuxième retour en RDC - il y avait déjà effectué un premier retour triomphal à Kinshasa en août dernier après plus de onze ans d'absence, dont dix en prison au Pays-Bas.

M. Bemba a délocalisé son meeting de retour initialement prévu dimanche au siège provincial du MLC, en face du stade des Martyrs où doit aussi se tenir "la prière pour la nation" en présence du président Antoine Félix Tshisekedi Tshilombo.

Afin d'écarter tout risque des violences et en l'absence de compromis entre le MLC et l'Hôtel de Ville, selon son parti.

BELGA

 

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23 juin 2019 7 23 /06 /juin /2019 17:27
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

Centrafrique : Le Chef de la MINUSCA à moitié satisfait du bilan de l’accord de paix dans le pays

 

BANGUI, 23 juin 2019 (RJDH)---Mankeur Ndiaye, représentant spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies et chef de la MINUSCA, a dressé un constat très mitigé au Conseil de sécurité de l’ONU à New York le jeudi 20 juin dernier. Un bilan présenté quatre mois après la signature de l’accord de paix, entre le gouvernement et les groupes armés, qui peine à se transformer en actes concrets sur le terrain.

La situation de la République Centrafricaine était à l’ordre du jour le jeudi 20 juin au Conseil de Sécurité de l’ONU à New York où le chef de la MINUSCA a pointé du doigt le manque de sincérité des groupes armés, signataires de l’Accord de Paix du 6 février dernier à Bangui.

Selon le diplomate sénégalais, « des violations de l'accord de paix pour la Centrafrique conclu le 6 février sont commises chaque jour par des groupes armés », a indiqué jeudi au Conseil de sécurité, Mankeur Ndiaye.

Si la mise en place fin mars d'un gouvernement dit : « inclusif » est placée sur le compte des avancées, il n’en demeure pas moins que «la situation sécuritaire demeure fragile», a résumé le responsable. «Chaque semaine, entre 50 et 70 violations de l'accord de paix, commises principalement contre les populations civiles par les groupes armés sont rapportées», a-t-il précisé.

«La violence contre les civils, la levée illégale de taxes, l'obstruction au déploiement de l'autorité de l'Etat et l'occupation de bâtiments publics persistent et constituent une source de profondes frustrations pour le peuple centrafricain», a relevé Mankeur Ndiaye.


Des signataires, ce sont les autorités centrafricaines qui ont fait le plus d’avancées avec la mise en place d’un gouvernement inclusif ou encore le travail pour rendre les unités spéciales mixtes de sécurité opérationnelles. Une manière de signifier que les groupes armés, eux, montrent peu d’enthousiasme selon le responsable en violant chaque jour les clauses de l’accord de paix et des violations régulières de l’embargo sur les armes. Pour lui, les premières victimes de la violence sont les civils et les humanitaires, comme en témoigne le massacre du 21 mai par le groupe armé 3R.

Chancelant, indubitablement, l’accord de paix reste néanmoins le seul espoir de mettre fin à la crise et doit rester la boussole des autorités, ont souligné les membres du Conseil de Sécurité alors que des élections présidentielles et législatives doivent se tenir en décembre 2020.


Dans une déclaration commune, ils estiment que « la priorité doit aussi être mise sur les programmes de désarmement, démobilisation, et réhabilitation des groupes armés, condition préalable à la restauration de l’État sur tout le territoire, et à la réconciliation nationale », exhortent-ils.


Les Etats-Unis ont jugé de leur côté que les responsables des violations de l'accord de paix rendent des comptes, une position nuancée par la Centrafrique qui a fait valoir pour sa part que "du temps" était nécessaire pour une application effective de "tout accord" de paix.


Vianney Ingasso.

 

 

Centrafrique : Trois présumés auteurs de braquage des véhicules d’une ONG à Bouca arrêtés et placés  en détention  


BOUCA, le 23 Juin 2019 (RJDH)----Trois bandits armés, présumés auteurs de braquage des véhicules appartenant à une organisation humanitaire à Bouca ont été appréhendés par un groupe de jeunes constitués en autodéfense au village Lady, à une soixantaine de kilomètres de Bouca au nord du pays.  Ces présumés auteurs, selon des sources locales sont entre les mains des éléments de la gendarmerie de Bouca pour des procédures judiciaires.


L’acte s’est produit le mercredi 19 juin dernier au village Lady,  localité située à 65 kilomètres de Bouca, axe Batangafo dans l’Ouham. Ces  trois présumés auteurs proches des Anti Balaka de Lady ont braqué trois véhicules d’une ONG humanitaire.

« Après avoir commis, des éléments d’autodéfense de Lady se sont mobilisés pour descendre sur les lieux. Après les recherches, ils ont réussi à mettre les mains sur quelques éléments et récupérer tous les autres objets volés appartenant aux structures humanitaires », a expliqué une source humanitaire contactée par le RJDH.


Selon des sources proches de la gendarmerie de Bouca, ces éléments sont en détention dans les locaux de la gendarmerie locale pour des informations judiciaires.

Le braquage à main armée, viol, les violences basées sur le genre (VBG) sont les cas les plus fréquents ces derniers temps dans la ville de Bouca et ses environs. Les trois véhicules d’une ONG humanitaire, dont les responsables n’ont pas souhaité se prononcer, ont été braqués le mercredi 19 juin dernier à environ 60 kilomètres de la ville alors que ces véhicules revenaient d’une mission humanitaire dans certains villages proches de Bouca.


Marcelin Yondoroma.

 

 

Centrafrique : 27 cas d’abus sexuels et des violations des Droits de l’Homme documentés par la Minusca en l’espace d’une semaine 

BANGUI, 22 juin 2019 (RJDH) --- La Minusca a documenté en l’espace d’une semaine plus d’une vingtaine de cas d’abus sexuels et des violations des Droits de l’Homme dans six villes du pays notamment le Mbomou, la Basse-Kotto, Ouham-pende. Ces informations sont rendues publiques lors de la conférence de presse de la mission onusienne à Bangui, le mercredi 19 juin dernier.


Les cas d’abus sexuels et violations des Droits de l’Homme ont été documentés entre mardi 12 à mercredi 18 juin dernier dans les préfectures du Mbomou, de la Basse Kotto, de l’Ouham-Pende, de la Nana Mambéré,  de la Nana Gribizi, de Bamingui-Bangoran et de l’Ombella M’Poko. Des éléments Anti Balaka, et Séléka, selon la Minusca, sont les principaux auteurs. L’enquête de ces incidents a été effectuée par la Division des Droits de l’Homme de la Minusca du 12 au 18 juin 2019.

« Les Anti-Balaka, le MPC, le FPRC et l’UPC et certains groupes armés non identifiés », sont les présumés auteurs de ces violations précise le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro. « Les agents de l’Etat ont également commis des violations contre les civiles », ajoute  le porte-parole de la mission onusienne en Centrafrique.

Le bilan dont dispose la Division des Droits de l’Homme de la Minusca, fait état de vingt cinq (25) victimes parmi lesquelles deux femmes.


Auguste Bati-Kalamet.

 

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23 juin 2019 7 23 /06 /juin /2019 17:24
Centrafrique : Session parlementaire extraordinaire convoquée le 26 juin prochain pour le réajustement du code électoral

 


BANGUI, 22 juin 2019 (RJDH)---Par un décret pris par le Chef de l’Etat la semaine dernière, les parlementaires centrafricains sont convoqués à une session extraordinaire du 26 juin au 10 juillet pour réajuster le projet du code électoral au regard des modifications apportées par la Cour Constitutionnelle dans son Arrêt du 6 juin dernier.

Pour rappel, la Cour Constitutionnelle a renvoyé le texte de Loi portant code électoral en Centrafrique au niveau de l’Assemblée Nationale poussant le Chef de l’Etat à signer le jeudi dernier un décret convoquant les élus de la nation à une session extraordinaire le 26 juin prochain, pour adapter le code électoral à la décision de la haute juridiction nationale.

Plusieurs projets de loi sont inscrits à l’ordre du jour, selon le décret présidentiel, notamment«  le projet de loi portant code électoral de la République Centrafricaine après le contrôle de constitutionnalité par la Cour Constitutionnelle, un projet de loi portant collectif budgétaire et enfin le projet de loi organique portant composition, organisation et fonctionnement de l’Autorité Nationale des Elections (ANE) », peut-on lire dans le décret.

C’est dans cette dynamique que l’Autorité Nationale des Elections (ANE), dans une conférence de presse ce mercredi 19 juin 2019, a fait une mise au point sur l’état d’avancement des préparatifs, en mettant en exergue les retards accusés dans la mobilisation des fonds nécessaires aux opérations électorales. « Il s’agit de la cartographie électorale qui devait démarrer le 19 avril dernier pour faire l’état des lieux des villes, villages, communes…l’enregistrement des électeurs, la mise en place des démembrements etc. qui constituent pour l’ANE des opérations importantes et qui nécessitent de l’argent », a relevé Julius Ngouade-Baba, le Rapporteur général de l’ANE.

Ce qui sonne comme un appel de pied par l’ANE aux autorités politiques et aux partenaires techniques et financiers qui devraient accompagner le processus électoral. Alors que quelques jours avant, l’Observatoire National des Elections (ONE) s’inquiète du financement des échéances électorales qui  s’élève aujourd’hui à 500 millions de francs CFA sur les 24 milliards prévus.

L’ANE avait fixé, lors d’une conférence de presse, mercredi, la date de la présidentielle pour le 27 décembre 2020. Un éventuel deuxième tour était prévu pour se tenir le 14 février 2021.

Sur ce, certains partis politiques de l’opposition ont affirmé que la décision au sujet des élections générales qui engage la vie de toute la nation, doit être prise avec le consentement de toute les forces vives de la nation. 

Vianney Ingasso

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22 juin 2019 6 22 /06 /juin /2019 00:10
RCA : La Cour Pénale Spéciale fait du chemin
RCA : La Cour Pénale Spéciale fait du chemin

 

https://www.radiondekeluka.org vendredi 21 juin 2019 10:49

 

La Cour Pénale Spéciale (CPS) a ouvert des enquêtes sur 47 incidents criminels recensés en Centrafrique. 22 ont été listés comme étant des cas prioritaires au regard des critères de la stratégie d’enquêtes, de poursuite et d’instruction. L'annonce a été faite jeudi 20 juin par l'institution au cours d'une conférence de presse à Bangui.

La Cour Pénale Spéciale n'a pas donné des précisions sur la nature de ces incidents criminels moins encore sur leurs origines. "Nous avons déjà démarré les enquêtes sur le terrain", a annoncé Michel Landry Louanga, président de la cour. Le magistrat du siège a précisé que par rapport "à des faits qui se produisent parfois, et où la population pense que nous n'agissons pas, c'est simplement parce que nous ne faisons peut-être pas de la publicité autour" expliquant avoir "des dossiers en instruction".

Sur la question de l'ouverture des enquêtes, se pose une autre interrogation. A quand le début des procès proprement dit ? "Pour qu'on arrive à un procès, il faudrait qu'il y ait une enquête préalable et l'instruction des dossiers au niveau des cabinets", a fait savoir Michel Landry Louanga. Le président de la CPS a souligné avoir hérité "certains dossiers des juridictions ordinaires" et que ceux-ci "sont en train d'être instruits". Tout compte fait et selon lui, "lorsque les juges d'instruction finiront leur travail d'investigations, on parlera maintenant du procès".

Le président de la CPS précise par ailleurs que les arrestations pourront se faire en fonction de l'état d'avancement des procédures déjà entamées. "Techniquement, on peut commencer par l'arrestation comme au cours des enquêtes, on peut aussi procéder à une arrestation. Tout ne dépend pas de l'arrestation qui est une question de temps", a expliqué Michel Landry Louanga selon qui l'arrestation peut se faire "aujourd'hui ou demain".

A ce jour, 27 plaintes ont été déposées au Parquet de la CPS où elles font encore l'objet d'une analyse préliminaire. 

 

 

En Centrafrique, la Cour pénale spéciale instruit ses premiers dossiers

 

Le Monde avec AFP vendredi 21/06/2019 à 10h30

 

Créée en 2015, l’instance est chargée de juger les violations graves des droits humains et du droit international humanitaire commises depuis 2003.

 

Huit mois après son inauguration, la Cour pénale spéciale (CPS), chargée de juger les violations graves des droits humains commises en Centrafrique, a annoncé jeudi 20 juin à Bangui avoir instruit trois dossiers qui pourraient déboucher sur des procès. « D’ici à la fin de l’année prochaine, l’instruction des premiers dossiers pourra se terminer et mener à des procès », a déclaré le président de la CPS, Michel Louanga, lors d’une conférence de presse.

Créée par décret en 2015, la CPS est chargée de juger les violations graves des droits humains et du droit international humanitaire commises en République centrafricaine depuis 2003. Elle est composée de juges nationaux et internationaux et soutenue par l’Union européenne et l’ONU.

A ce jour, huit mois après son inauguration en octobre 2018, la CPS a instruit trois dossiers, a annoncé le procureur Toussaint Muntazini. Quatre autres dossiers font l’objet d’une enquête préliminaire et vingt-sept plaintes ont été déposées. La CPS n’a pas précisé l’identité des personnes visées par ces enquêtes.

Douze ans de crimes parmi « les plus abominables »

« Etant donné le caractère sensible de ces investigations, de même que l’état instable de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, un niveau élevé de confidentialité est exigé afin d’éviter une dangereuse exposition des différents intervenants dans ces procédures », selon un communiqué de la CPS. « Ceux qui ont commis des crimes de sang doivent répondre devant la justice nationale ou internationale, l’accord de Khartoum ne limite pas les compétences de la CPS », a déclaré de son côté Flavien Mbata, ministre de la justice, lors de la conférence de presse.

L’accord de paix, signé début février entre le gouvernement centrafricain et quatorze groupes armés, est critiqué par une partie de l’opposition qui craint que des chefs de guerre n’échappent à la justice. Mi-2017, l’ONU avait publié un rapport recensant douze ans de crimes parmi « les plus abominables » commis en Centrafrique entre 2003 et 2015 par des militaires ou des groupes armés, dans le but de « proposer des axes prioritaires pour les futures enquêtes de la CPS ».

En Centrafrique, pays d’Afrique centrale classé parmi les plus pauvres du monde et ravagé par un conflit depuis 2013, la justice souffre d’un manque de moyens matériels et humains.

 

 

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21 juin 2019 5 21 /06 /juin /2019 23:39
RCA: à l’ONU, Mankeur Ndiaye dresse un constat mitigé après l’accord de paix

 

Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau

 

Par RFI Publié le 21-06-2019 Modifié le 21-06-2019 à 05:09

 

La situation en Centrafrique était à l’ordre du jour du Conseil de sécurité de l’ONU à New York jeudi 20 juin. Le représentant spécial d’Antonio Guterres en RCA et chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye briefait pour la toute première fois les diplomates depuis sa prise de fonction en février dernier. Il a dressé un constat très mitigé, 4 mois après la signature de l’accord de paix, entre le gouvernement et les groupes armés, qui peine à se transformer en actes concrets sur le terrain.

 

Des signataires, ce sont les autorités centrafricaines qui ont fait le plus d’avancées avec la mise en place d’un gouvernement inclusif ou encore le travail pour rendre les unités spéciales mixtes de sécurité opérationnelles.

Les groupes armés, eux, montrent peu d’enthousiasme selon le responsable, ce qui en langage non diplomatique se traduit par ce chiffre : 50 à 70 violations de l’accord de paix chaque semaine et des violations régulières de l’embargo sur les armes. Les premières victimes de la violence sont les civils et les humanitaires, comme en témoigne le massacre du 21 mai par le groupe armé 3R.

Vacillant, certes, l’accord de paix reste néanmoins le seul espoir de mettre fin à la crise et doit rester la boussole des autorités, ont souligné les diplomates alors que des élections présidentielles et législatives doivent se tenir en décembre 2020.

La priorité doit aussi être mise sur les programmes de désarmement, démobilisation, et réhabilitation des groupes armés, condition préalable à la restauration de l’État sur tout le territoire, et à la réconciliation nationale.

 

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21 juin 2019 5 21 /06 /juin /2019 23:34
RCA : Cas de corruption de députés à l'Assemblée nationale
RCA : Cas de corruption de députés à l'Assemblée nationale

 

Lu pour vous

 

Centrafrique : le bureau de l’assemblée nationale éclaboussé par une affaire de corruption d’un montant de 40 millions de Fcfa

 

Letsunami.net  par Yamale Edouard  juin 21, 2019

 

C’est l’information qui a été rapportée, à la rédaction, par de gentilles indiscrétions émanant de sources proches de l’assemblée nationale. Selon ces sources, c’est une affaire de corruption active et avérée  d’un montant de 40 millions de F cfa, régulièrement déchargés près un groupe d’opérateurs économiques chinois, dont se seraient rendus coupables des membres du bureau de l’assemblée.

En effet, depuis la destitution du député du 3ème arrondissement de la ville de Bangui, M. Abdoul Karim Méckassoua, de la présidence de l’assemblée nationale, et conformément à l’avis de la cour constitutionnelle conférant dorénavant, au seul bureau de l’assemblée nationale, le pouvoir d’autorisation préalable de l’assemblée nationale avant la signature de tout contrat relatif aux ressources naturelles et aux conventions financières, le bureau de l’assemblée nationale que président le député de Baboua, M. Laurent Ngon Baba, a régulièrement enregistré une demande d’octroi de permis d’exploration et d’exploitation minière, en provenance d’un groupe d’opérateurs économiques chinois.

Mais, au lieu de traiter ce dossier, selon les règles de l’art, tout en sollicitant l’expertise de la commission 6 dénommée « Production, Ressources Naturelles, et Environnement », le bureau a préféré tout simplement recourir à la corruption en décidant de se retourner vers ces partenaires pour leur exposer d’alléchantes, fallacieuses et prétendues difficultés auxquelles il ferait face dans la collecte des informations et le traitement de leur dossier. Devant cet argument et aux fins de faire accélérer la suite à réserver à leur demande, ces Chinois ne pouvaient que mettre la main à la poche. Et le montant de la cagnotte qui serait déchargée par les députés Dimbélé, Mandaba Jean Michel et Tezawa, s’élèverait à 40 millions de Fcfa. Seulement, au moment du partage du butin, des disputes surgissent sur les critères de répartition, se murmurent, deviennent audibles, s’ébruitent et s’éclatent finalement au grand jour.

Avec l’éclatement de cette affaire, nous en savons désormais un peu plus sur les en – dessous de l’éviction du président Abdoul Karim Méckassoua : faire du parlement une caisse de résonance et une véritable vache à lait pour le pouvoir de Bangui et les élus de la nation, notamment les membres du bureau, par la légalisation des pratiques de corruption de part et d’autre et de compromissions.

Au détriment du peuple centrafricain, détenteur du pouvoir souverain !

Affaire à suivre….. !

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21 juin 2019 5 21 /06 /juin /2019 23:22
CENTRAFRIQUE: ENVIRON 40% DE LA POPULATION EN INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE AIGUË

 

   

21 JUIN 2019 À 17H14 PAR AFP

 

En Centrafrique, environ 40% de la population est dans une situation d'insécurité alimentaire aiguë, selon un rapport publié vendredi par le Programme alimentaire mondial (PAM)."Plus de 1,8 million de personnes en Centrafrique se trouvent dans une situation d'insécurité alimentaire sévère", a indiqué ce rapport, qui rappelle qu'en dépit de la signature début février d'un accord de paix entre le gouvernement et quatorze groupes armés, "la situation sécuritaire reste précaire à travers le pays".

"C'est bien l'insécurité qui est la raison majeure de la difficulté d'accès à la nourriture", a déclaré le porte-parole du PAM, Hervé Verhoosel. "Il est grand temps que les acteurs respectent les accords de paix".

L'est de la Centrafrique, où le nombre de personnes déplacées est plus important qu'ailleurs, est la région la plus touchée par l'insécurité alimentaire, selon ce rapport. Dans ce pays classé parmi les plus pauvres au monde, la situation humanitaire s'est fortement dégradée avec le déclenchement de la crise en 2013, après le renversement du président François Bozizé.

Selon l'ONU, 2,9 millions de personnes, dont la moitié sont des enfants, ont besoin d'assistance humanitaire et de protection dans ce pays qui compte environ 4,5 millions d'habitants. Environ 622.000 personnes sont recensées comme déplacées et 590.000 réfugiés centrafricains sont enregistrés dans les pays voisins.

En Centrafrique l'Etat ne contrôle qu'une maigre partie du territoire national, des groupes armés s'affrontent dans les provinces pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l'or et le bétail.L'accord de paix, signé à Bangui début février entre le gouvernement et quatorze groupes armés, est le huitième depuis le début de la crise.Plus de quatre mois après sa signature, la mise en oeuvre de cet accord, salué par la communauté internationale, reste lente et fragile.

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21 juin 2019 5 21 /06 /juin /2019 23:00
En République Centrafricaine, un prêtre contre l’engrenage de la violence

Lu pour vous 

 

ENTRETIEN

 

En République Centrafricaine, un prêtre contre l’engrenage de la violence

 

http://www.lavie.fr 21/06/2019 à 17h31Laurence Desjoyaux

 

Le 20 mai, une religieuse franco-espagnole était retrouvée assassinée en Centrafrique, où elle était missionnaire. Dans ce pays où des groupes armés s’en prennent à la population et où l’Église catholique est régulièrement attaquée, Bernard Kinvi, prêtre camillien (de l’Ordre des clercs réguliers pour les malade, fondé par saint Camille de Lellis) et directeur de l’hôpital Saint-Jean-Paul-II de Bossemptélé, témoigne inlassablement et parfois au péril de sa vie de l’importance de la paix. Il décrit sa mission dans un livre, Mission (Cerf).

Quelle est la situation actuelle en Centrafrique ? 

Le pays est toujours dans une grande instabilité. Presque 75% du territoire est occupé par plusieurs de groupes armés avec lesquels le gouvernement a signé les accords de Khartoum le 6 février 2019. Mais en fait rien n’est réglé, car la justice n’a pas été rendue. La plupart des chefs de ces milices ont du sang sur les mains ; on leur confie la gestion de régions qu’ils ont précédemment occupé par la force. La population qui a été opprimée doit maintenant se soumettre à ses oppresseurs… La mise en place de cet accord a même créé un effet d’aubaine, et d’autres groupes rebelles se sont manifestés, demandant la révision de l’accord de Khartoum pour avoir leur part du butin. Je n’ose pas imaginer, par ailleurs, combien d’argent a été dépensé pour réunir ces groupes armés, leur faire signer un accord et le leur faire tenir ensuite. Ces sommes auraient pu être dépensées pour la formation d’une vraie armée nationale ou bien pour payer les enseignants ! 

Quelles sont les répercussions de ce conflit dans la ville de Bossemptélé où vous dirigez l’hôpital Saint-Jean-Paul-II ? 

Dans notre ville, située à 300 km de Bangui, la capitale de Centrafrique, la situation est plus calme qu’au pic de la crise, dans les années 2013 et 2014, mais c’est un calme précaire. Il y a trois mois, par exemple, des éleveurs peuls sont arrivés dans notre région avec leur bétail fuyant le groupe rebelle 3R, qui sévit plus au nord-ouest vers le Tchad et le Cameroun. Les habitants, qui savent qu’ils risquent d’importer le conflit chez nous, ont été méfiants mais ont tout de même fini par les accueillir. Mais fin mai, les miliciens 3R sont venus à leur tour, réclamant aux Peuls des taxes sur le bétail, ce qu’ils ont refusé. Il se trouve que le chef des Peuls a été hospitalisé dans notre hôpital et, le 1er juin, la rumeur a couru que les 3R arrivaient à l’hôpital. Devant cette menace, une bonne partie de la population a fui en brousse. Mais c’était une fausse alerte. Les Peuls ont fini par payer et les rebelles 3R sont repartis. Vous voyez l’instabilité dans laquelle nous travaillons…

On a décrit la guerre civile centrafricaine qui a débuté fin 2012 comme un conflit confessionnel opposant chrétiens et musulmans. Qu’en est-il selon vous ? 

Les rebelles Séléka viennent du nord-est du pays, une région à dominante musulmane, du côté du Tchad. C’est une zone pauvre, alors même qu’elle possède beaucoup de richesses minières. « Séléka » veut dire « alliance », car c’est une alliance de différents groupes. Leur ambition n’est pas religieuse au départ. Il s’agit davantage d’une volonté de prise de pouvoir. Mais par recoupement, on a vite dit que c’était une rébellion musulmane, alors qu’il y avait parmi eux des chrétiens et des animistes. Ils ont détruit des églises mais aussi les boutiques de musulmans. Après leur prise du pouvoir et l’installation de Michel Djotodia comme président en mars 2013, ils se sont répartis les provinces du pays comme un butin de guerre. Ce qui les intéressait, clairement, c’était de prélever des taxes, de gagner de l’argent. Quand ils ont occupé notre ville de Bossemptélé, nous avons continué nos activités religieuses. Dans notre ville, des musulmans radicaux les ont soutenus, mais pas tous les musulmans. 

J’avais cette espérance chrétienne que même si je mourais, je vivrais, car je serais mort pour une juste cause.

Quand des groupes d’autodéfense, dits « anti-balaka », se sont créés, ils se sont vengés et s’en sont pris aux musulmans dans leur ensemble. En revanche, je ne comprends tout simplement pas pourquoi on a dit que les anti-balakas étaient une milice chrétienne. Ils suivent une initiation d’un mois avec un rituel purement animiste qui leur garantit soi-disant l’invulnérabilité. Aujourd’hui, nous n’entendons plus parler de ces deux groupes, mais ils ont été remplacés par d’autres milices, comme je l’ai expliqué auparavant.

Vous êtes d’origine togolaise et avez été envoyé en mission en Centrafrique par votre ordre camillien. Pourquoi êtes-vous resté lors de la crise de 2012 à 2014 alors même que la ville de Bossemptélé a été le lieu de violents conflits et que vous avez été plusieurs fois directement menacé ? 

Je suis prêtre camillien et j’ai fais le vœu de servir les malades au péril de ma vie. Lors de mon arrivée à Bossemptélé, j’ai très vite aimé cette population simple. Je me suis senti chez moi. Quand les troubles ont commencé, j’aurais pu partir – et on me l’a proposé – mais eux n’avaient nulle part où aller. L’unique structure qui pouvaient les aider, c’était la mission catholique et l’hôpital, le dernier de la région à rester ouvert. Ma conscience professionnelle m’a empêché de le fermer. Je savais que je pouvais mourir, mais j’avais cette espérance chrétienne que même si je mourais, je vivrais, car je serais mort pour une juste cause.

Quel a été votre rôle durant le conflit ? 

Nous avons accueilli tout le monde et la mission catholique est devenu un lieu de refuge. Quand la Séléka menaçait, nous avons recueilli jusqu’à 1300 personnes chez nous, plutôt des chrétiens ou des animistes. Lorsque, plus tard, les anti-balaka ont gagné la ville, ce sont 1500 musulmans qui se sont réfugiés chez nous et nous les avons protégés par tous les moyens. J’ai moi-même enterré des dizaines de corps, laissés à l’abandon par une population effrayée. C’était pour moi une œuvre de miséricorde et une dignité rendue, sans parler du risque d’épidémies en laissant ces cadavres en plein air… Dès que cela a été possible, j’ai exfiltré vers le Cameroun des centaines de réfugiés.

Vous racontez aussi avoir soigné sans distinction les victimes et les criminels, votre hôpital devenant parfois lui-même un lieu de tension extrême. Pourquoi ? 

Je me souviens d’un confrère prêtre, le père Denis, qui me disait : « Fais du bien à tout le monde, ne te poses pas de question sur ce qu’ils ont fait. Si tu as en face de toi un blessé, fais-lui du bien. » Avec cette règle en tête, j’essaye depuis toutes ces années de poser le regard de Dieu sur ces personnes qui m’arrivent. Je me rappelle que Jésus n’est pas venu pour les bien portants mais pour les pécheurs… De façon plus pragmatique, cette attitude a sauvé l’hôpital. Les blessés des deux camps nous ont pris en considération et sont devenus des interlocuteurs. Plusieurs fois, les rebelles ont voulu faire du mal et j’allais négocier. À chaque fois, j’ai tenté d’engager un dialogue et ce que j’appelle une contagion de l’amour qui ont souvent évité que plus de sang ne soit versé. Je crois que même dans le cœur de l’homme le plus mauvais existe toujours une colombe. Quand on va chercher cette colombe, la bonté peut reprendre le dessus. Être soigné avec amour peut changer les cœurs.

Dans votre livre, vous décrivez l’engrenage de la violence. Vous êtes arrêté un jour par deux hommes qui veulent tuer un enfant innocent que vous êtes entrain de sauver. Ils disent : « Il risque de grandir et de se venger plus tard, on ne peut pas le laisser vivre. » Est-il possible de désamorcer ce cycle mortifère ? 

Le premier problème à mon sens, c’est l’éducation. La plupart de ceux qui ont tenu les armes ne sont pas des intellectuels, ce sont de pauvres jeunes qui n’ont rien à perdre. Lors du pic de violences, certains ne savaient même pas pourquoi ils combattaient, ils ne connaissaient pas le nom du président. Ensuite, le sang appelle le sang et la violence appelle la violence. Pour y mettre un terme, nous avons rouvert dès que possible notre école pour instruire les enfants. Le système éducatif est un désastre en Centrafrique. Si rien n’est fait, on prépare les rebelles de demain. 

Être soigné avec amour peut changer les cœurs.

Je crois aussi qu’il faut absolument que le pays se dote d’une armée régulière digne de ce nom, au lieu de vouloir transformer des rebelles en loyalistes. Enfin, mes confrères, les sœurs, les pasteurs et moi faisons tout un travail discret avec les 4000 habitants de Bossemptélé qui sont toujours réfugiés au Cameroun. Nous les visitons et parlons avec eux pour désamorcer ce cycle de violence. Aujourd'hui certains d'entre eux commencent par revenir à Bossemptélé.

En Centrafrique, le statut des prêtres en débat

Fin 2015, le Pape François s’est rendu en République centrafricaine alors que Catherine Samba-Panza était chef de l'État de transition. Quel souvenirs gardez vous de ce voyage et quels en ont été les fruits ? 

Juste avant sa venue, le cycle de violence avait repris et j’avais vraiment peur pour lui et pour la foule qui viendrait le rencontrer. De nombreux diplomates ont d’ailleurs tenté de le dissuader de faire ce voyage. Mais tout s’est bien passé. Par quelques mots de sango, il a demandé la paix et l’amour. Après son départ, les onze barrières des anti-balaka qui barraient la route entre Bangui et Bossemptélé ont été levées. Dans la foulée, les élections de 2015 se sont plutôt bien passées. Mais cet héritage de paix n’a pas duré et les violences ont reprises. Le voyage du pape a eu cependant des effets concrets. L’hôpital pédiatrique de Bangui a été modernisé grâce aux fonds du Vatican. Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, a été créé cardinal ce qui a renforcé son poids et sa capacité d’interpellation dans le pays.

L’Église catholique en République centrafricaine est régulièrement la cible d’attaques et d’assassinat. Une religieuse française a été tuée en mai et ce n’est que la dernière d’une longue série. Comment gardez-vous l’espérance dans ce contexte ? 

Nous faisons notre travail en demeurant prudents. Nous essayons toujours de dialoguer, mais nous savons que nous sommes des cibles. En pensant au mal qui nous entoure, nous pouvons être emportés par la tentation du découragement. Le sentiment que l’on ne voit pas le bout du tunnel. On se dit parfois que l’on ne peut pas vivre dans cette situation d’horreur, même si tous les drames ne se passent pas directement chez nous mais dans d’autres parties du pays. C’est une grande douleur. Mais j’essaye de penser à tout le bien que nous avons pu faire, des milliers de personnes qui seraient mortes sans nous. Je pense à leur joie, à leur gratitude et je sais que notre mission n’est pas vaine et que nous pouvons encore faire beaucoup de choses. Je sais aussi que quand je sors de la mission et que j’ai le sourire, les gens que je rencontre se détendent même s’il y a des problèmes autour. Ce simple sourire peut faire beaucoup.

 

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21 juin 2019 5 21 /06 /juin /2019 00:30
Violations quotidiennes de l'accord de paix en Centrafrique (ONU)
Violations quotidiennes de l'accord de paix en Centrafrique (ONU)

 

 

Mise à jour 21.06.2019 à 00:00 (AFP)

 

Des violations de l'accord de paix pour la Centrafrique conclu le 6 février sont commises chaque jour, a indiqué jeudi au Conseil de sécurité l'émissaire de l'ONU pour ce pays, Mankeur Ndiaye.

En dépit d'avancées, comme la constitution fin mars d'un gouvernement inclusif, "la situation sécuritaire demeure fragile", a résumé le responsable. "Chaque semaine, entre 50 et 70 violations de l'accord de paix, commises principalement contre les populations civiles par les groupes armés, sont rapportées", a-t-il précisé.

L'ONU maintient en Centrafrique une force de paix de quelque 13.000 militaires et policiers. Riche en ressources naturelles, ce pays est déchiré par la guerre depuis 2013.

"La violence contre les civils, la levée illégale de taxes, l'obstruction au déploiement de l'autorité de l'Etat et l'occupation de bâtiments publics persistent et constituent une source de profondes frustrations pour le peuple centrafricain", a relevé Mankeur Ndiaye.

En Centrafrique, "2,9 millions de personnes, dont la moitié sont des enfants, ont besoin d'assistance humanitaire et de protection, tandis que 2,1 millions de personnes sont confrontées à l'insécurité alimentaire", a aussi rappelé l'émissaire.

Environ 622.000 personnes sont recensées comme déplacées et 590.000 réfugiés centrafricains sont enregistrés dans les pays voisins, selon l'ONU.

La priorité doit aller à l'arrêt des violences, à la démobilisation et au désarmement des groupes armés, a estimé la France lors du débat du Conseil de sécurité, en dénonçant les recrutements d'enfants-soldats.

Il faut que les responsables des violations de l'accord de paix rendent des comptes, ont jugé de leur côté les Etats-Unis.

La Centrafrique a fait valoir pour sa part que "du temps" était nécessaire pour une application effective de "tout accord" de paix.

 

© 2019 AFP

 

 

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21 juin 2019 5 21 /06 /juin /2019 00:27
Centrafrique – Droits de l'homme : les premiers dossiers instruits

 

 

Huit mois après son inauguration, la Cour pénale spéciale (CPS) chargée de juger les violations graves des droits humains commises en Centrafrique a annoncé jeudi à Bangui avoir instruit trois dossiers qui pourraient déboucher sur des procès.

“D’ici à la fin de l’année prochaine, l’instruction des premiers dossiers pourra se terminer et mener à des procès”, a déclaré le président de la CPS, Michel Louanga, lors d’une conférence de presse.

Créée par décret en 2015, la CPS est chargée de juger les violations graves des droits humains et du droit international humanitaire commises en République centrafricaine depuis 2003. 

Elle est composée de juges nationaux et internationaux et soutenue par l’Union européenne et l’ONU. 

A ce jour, huit mois après son inauguration en octobre 2018, la CPS a instruit trois dossiers, a annoncé le procureur Toussaint Muntazini

Quatre autres dossiers font l’objet d’une enquête préliminaire et 27 plaintes ont été déposées.  La CPS n’a pas précisé l’identité des personnes visées par ces enquêtes.

“Etant donné le caractère sensible de ces investigations, de même que l‘état instable de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, un niveau élevé de confidentialité est exigé afin d‘éviter une dangereuse exposition des différents intervenants dans ces procédures”, selon un communiqué de la CPS.

L’accord de paix critiqué par l’opposition

“Ceux qui ont commis des crimes de sang doivent répondre devant la justice nationale ou internationale, l’accord de Khartoum ne limite pas les compétences de la CPS”, a déclaré de son côté Flavien Mbata, ministre de la Justice, lors de la conférence de presse.

L’accord de paix, signé début février entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés, est critiqué par une partie de l’opposition qui craint que des chefs de guerre n‘échappent à la justice.

Mi-2017, l’ONU avait publié un rapport recensant douze ans de crimes parmi “les plus abominables” commis en Centrafrique entre 2003 et 2015 par des militaires ou des groupes armés, dans le but de “proposer des axes prioritaires pour les futures enquêtes de la CPS”.

En Centrafrique, pays d’Afrique centrale classé parmi les plus pauvres du monde et ravagé par un conflit depuis 2013, la justice souffre d’un manque de moyens matériels et humains.

 

AFP

 

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