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11 janvier 2019 5 11 /01 /janvier /2019 20:08

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

LA MINUSCA POURSUIT A BAMBARI L’OPERATION CONTRE DES ELEMENTS ARMES DE L’UPC

 

Bangui, 11 janvier 2019 – Depuis le jeudi 10 janvier, la MINUSCA mène, en étroite coordination avec les forces de défense et de sécurité centrafricaines, une opération destinée à rétablir l’ordre et le calme dans la ville de Bambari (centre de la République centrafricaine) en réponse aux provocations continues du groupe armé Union pour la paix en Centrafrique (UPC), notamment des tirs à l’arme lourde en direction du centre de la ville et contre des casques bleus. L’opération baptisée “Bambari sans groupes armés”, a déjà permis la destruction de moyens léthaux et le démantèlement de barricades contrôlées par l’UPC.

 

La MINUSCA dénonce toute forme de violence contre les populations civiles et condamne fermement les incidents causés par l’UPC à Bambari. Ces violences surviennent au moment où la République centrafricaine s’engage résolument vers une résolution pacifique de la crise, avec l’annonce par le Chef de l’Etat de l’ouverture officielle des pourparlers de paix, le 24 janvier prochain à Khartoum, sous l’égide de l’Union africaine (UA) et avec l’appui des Nations Unies.

 

La MINUSCA appelle les auteurs des violences à placer l’intérêt de la Nation au-dessus de toute autre considération et à s’inscrire dès à présent dans le processus de dialogue. La MINUSCA précise que la force de la loi sera opposée à tous ceux qui œuvrent contre la paix. La Mission tient à porter à leur connaissance qu’ils répondront tôt ou tard de leurs actes devant les juridictions nationales ou internationales.

 

La MINUSCA invite toutes les communautés de Bambari et environs à ne pas céder à la panique et aux manipulations. Elle réaffirme sa détermination à continuer à travailler étroitement avec les forces de défense et de sécurité afin de ramener le calme dans la ville. Elle appelle la population à rallier le processus de dialogue afin de rompre définitivement le cercle vicieux de la violence.

 

 

United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in the Central African Republic

Vladimir Monteiro

Spokesperson/Porte-parole

MINUSCA - Avenue Barthélemy Boganda BP 3338 Bangui, Central African Republic

Cellphone: + 236 75980772 (also WhatsApp) - 72259932 | Extension : (173) 5545/5506 | Tetra : 10874

E-mail: monteiro6@un.org | Skype : Vladimir.Monteiro4 | Twitter : @MonteVlad

https:// minusca.unmissions.org

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Centrafrique-Presse.com
11 janvier 2019 5 11 /01 /janvier /2019 18:31
RDC: Fayulu revendique la victoire à la présidentielle avec 61% des voix

 

 

Par RFI Publié le 11-01-2019 Modifié le 11-01-2019 à 17:47

 

En RDC, l'opposant Martin Fayulu conteste sa défaite à la présidentielle du 30 décembre dernier. Ce dernier revendique la victoire avec 61% des suffrages et a l'intention de saisir samedi la Cour constitutionnelle pour exiger le recomptage des voix. Jeudi, la Céni a proclamé vainqueur Félix Tshisekedi avec 38,5% des voix, devant Martin Fayulu qui lui ne recueillerait que moins de 35%.

 

« Nous irons demain samedi à la Cour constitutionnelle » pour exiger « le recomptage des voix », a déclaré ce vendredi Martin Fayulu lors d'un meeting devant ses partisans au siège fédéral du Mouvement de libération du Congo (MLC) de l’opposant Jean-Pierre Bemba, à Kinshasa.

Le camp de Martin Fayulu a par ailleurs revendiqué la victoire avec 61% des suffrages du scrutin du 30 décembre. Il déposera une plainte pour fraude devant la Cour constitutionnelle a-t-il précisé.

« Est-ce que le peuple congolais acceptera de se faire voler la victoire ? Je vous dis levez-vous ! Tenez-vous débout, enfants du Congo. Ouvrez vos yeux ! Nous allons commencer par la Cour Constitutionnelle pour introduire notre dossier de recours. Nous allons leur demander de compter tous les bulletins, l’un après l’autre. Vous m’entendez ? Vous m’entendez ? Nous sommes les enfants de Dieu. Que personne ne vous fasse peur. Nous irons à la Cour constitutionnelle samedi. samedi, nous serons à la Cour constitutionnelle. A partir de 9 heures, soyez-là déjà » a annoncé Martin Fayulu.

« Nous allons demander au président de la Commission électorale (Céni), Corneille Nangaa, de produire les procès-verbaux des bureaux de vote devant les témoins et observateurs internationaux et congolais de l'élection », a-t-il insisté.

Les candidats disposent de 48 heures après la proclamation des résultats pour déposer un recours devant la Cour constitutionnelle qui a ensuite huit jours pour l'examiner.

La Céni a proclamé jeudi Félix Tshisekedi, chef du parti historique de l'opposition, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), gagnant de la présidentielle avec 38,57% des voix, devant Martin Fayulu (34,8%). Le candidat du pouvoir, Emmanuel Ramazani Shadary, ex-ministre de l'Intérieur et « dauphin » du président sortant Joseph Kabila, est arrivé troisième (23,8%).


► 18 personnes tuées depuis la proclamation des résultats provisoires

Selon les informations recueillies par RFI d'une source onusienne, au moins douze personnes, dont deux policiers, ont été tuées dans la province du Kwilu, à Kikwit, fief de l'opposant Martin Fayulu. D'autres morts ont été dénombrés par l'ONU, deux à Kinshasa, la capitale et un à Kamonia dans la province du Kasai. Trois autres personnes sont mortes à Tshikapa dans des manifestations de soutien au président proclamé Félix Tshisekedi. De son côté, la police a dénombré 5 morts, tous des civils, pour la journée de jeudi. Le porte-parole de la police, le commandant Pierrot Mwanamputu, assure qu'aucun policier n'a été tué.
 

Election de Tshisekedi: à Bruxelles, la surprise de la diaspora congolaise

 

Par Sabine Cessou Publié le 11-01-2019 Modifié le 11-01-2019 à 10:51

 

La victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) a surpris aussi en Belgique, dans la diaspora congolaise. Cette communauté, forte d’environ 90 000 personnes, Belges d’origine congolaise inclus, a abondamment commenté les résultats de cette élection tant attendue, à laquelle elle n’a pas pu participer.

« Quand on a appris que Félix Tshisekedi partait à des négociations avant l’annonce des résultats, on savait déjà que c’était fichu »... Jean Bofane, écrivain congolais, ne prend pas de gants pour commenter le résultat surprise de la présidentielle. Il reprend le thème de son premier roman, Mathématiques congolaises, pour marquer sa très relative surprise.

« Après un scrutin, que peut- on négocier ?, s’interroge-t-il. Les résultats des urnes ? Il y a toujours de nouveaux concepts au Congo ! Ce ne sont plus des mathématiques, mais comme elles sont congolaises, c’est OK ! ». Très critique à l’égard de Félix Tshisekedi, dans lequel il voit « le candidat le plus à même d’accepter n’importe quoi », l’écrivain s’inquiète des termes de l’accord qui l’aurait porté au pouvoir.

Comme un roi des Belges, mais au Congo

« Si les postes régaliens lui échappent, l’Armée, la Sécurité, la Justice et les Affaires étrangères, il ne détiendra pas les clés du pays. Il sera comme un roi des Belges, mais au Congo ! Il va signer des documents et puis c’est tout… Sans plus. » Jean Bofane n’est pas le seul à faire un parallèle entre la RDC et son ancienne métropole coloniale, la Belgique, en évoquant le livre de l’historien David Van Reybrouck, Contre les élections, sur ces scrutins au suffrage universel « qui ne fonctionnent plus nulle part ».

Monique Mbeka Phoba, cinéaste congolaise installée depuis de longues années à Bruxelles, voit dans la victoire de Félix Tshisekedi celle du « népotisme », avec des « fils de » au pouvoir comme Joseph Kabila, mais aussi Faure Gnassingbè au Togo ou Ali Bongo au Gabon. « Cette génération montre à quel point tout le monde est perdu », estime-t-elle. La Belgique n’est pas en reste, explique la cinéaste, citant un article du Vif Express, puisque les bourgmestres, les députés et les politiciens le sont aussi de père en fils en Belgique.

Sinon, l’élection en elle-même lui était indifférente. « Entre le postier qu’a été Félix Tshisekedi en Belgique et Martin Fayulu, l’homme qui a travaillé pour les Américains et qui était peut-être plus aimé par les Occidentaux, je ne pouvais m’approprier aucun candidat », dit-elle. Seul point positif à ses yeux : « Le fait que ça bouge malgré tout, comme en Angola, un pays où l’on pensait que la situation se coagulerait encore des décennies. Les comptes commencent à se régler à Luanda et les enfants Dos Santos ne peuvent pas revenir au pouvoir par la fenêtre ».

Vrai ou faux changement ?

C’est exactement cette expression qui revient sous la plume de Baudouin Wetshi Amba, rédacteur en chef du site d’informations Congo Indépendant, fondé en 2003 à Bruxelles. Il décrypte en ces termes le résultat de l’élection dans un éditorial : « On ne peut qu’espérer que les "résultats provisoires" publiés ce matin par la Céni procèdent effectivement de la "vérité des urnes" et non d’un "deal politique" dont le but est de permettre à Kabila et ses oligarques – arrogants et incompétents – de sortir par la porte pour mieux revenir par la fenêtre ».

Il précise sa pensée, joint par téléphone : « Les Congolais veulent le changement, mais un changement qui ne soit pas seulement cosmétique, afin de tourner la page du système Kabila. Or, on sent bien qu’il y a eu un arrangement, et que Kabila a choisi le moins "méchant", le plus conciliant ». Il en veut pour preuve les premières déclarations du vainqueur, qui ont rendu hommage au président sortant.

« Le pays a connu des épisodes de protestation en décembre 2017, janvier et février 2018 avec une répression féroce qui a fait des morts, rappelle Baudouin Wetshi Amba. Rossy Mukendi et Thérèse Deshade Kapangala sont tombés, comme de nombreux autres. Beaucoup ont tressailli en entendant Félix Tshisekedi devenir amnésique. J’ai été troublé aussi ».

Dans les cafés congolais du quartier africain de Matonge, à Bruxelles, le son de cloche est différent. La joie prévaut, chez les amis de Félix Tshisekedi, qui parlent déjà de prendre l’avion pour rentrer à Kinshasa, s’empoignant verbalement avec ceux qui protestent contre une « manipulation ». Quels sont les termes de l’accord passé avec Kabila ? Qui va contrôler l’armée et la garde présidentielle ?

« Kabila savait que s’il imposait son dauphin, ce serait le chaos, et il a été bien avisé : tout président sortant doit négocier son départ et assurer ses arrières », explique un proche de Félix Tshisekedi. Il n’est pas le seul à apprécier le fait qu’une alternance prévale enfin, pour la première fois en RDC. « Si les gens étaient vraiment derrière Fayulu, ils seraient dans la rue pour protester. Or, il n’y a personne ! », poursuit-il. La fin de l’ère Kabila est fêtée à Bruxelles, mais avec retenue. Et pour cause : l’homme fort de la RDC n’est pas encore parti, puisqu’une partie du pays doit encore voter au mois de mars.

 

Reportage à Matongé, à Bruxelles de Laxmi Lota

11-01-2019 - Par RFI

Dans les rues du quartier africain de Bruxelles, les Congolais ont parfois veillé toute la nuit pour attendre les résultats. Certains font la fête, d'autres sont plus mitigés...

 

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11 janvier 2019 5 11 /01 /janvier /2019 18:21

 

 

Par RFI Publié le 11-01-2019 Modifié le 11-01-2019 à 17:47

 

En RDC, l'opposant Martin Fayulu conteste sa défaite à la présidentielle du 30 décembre dernier. Ce dernier revendique la victoire avec 61% des suffrages et a l'intention de saisir samedi la Cour constitutionnelle pour exiger le recomptage des voix. Jeudi, la Céni a proclamé vainqueur Félix Tshisekedi avec 38,5% des voix, devant Martin Fayulu qui lui ne recueillerait que moins de 35%.

 

« Nous irons demain samedi à la Cour constitutionnelle » pour exiger « le recomptage des voix », a déclaré ce vendredi Martin Fayulu lors d'un meeting devant ses partisans au siège fédéral du Mouvement de libération du Congo (MLC) de l’opposant Jean-Pierre Bemba, à Kinshasa.

Le camp de Martin Fayulu a par ailleurs revendiqué la victoire avec 61% des suffrages du scrutin du 30 décembre. Il déposera une plainte pour fraude devant la Cour constitutionnelle a-t-il précisé.

« Est-ce que le peuple congolais acceptera de se faire voler la victoire ? Je vous dis levez-vous ! Tenez-vous débout, enfants du Congo. Ouvrez vos yeux ! Nous allons commencer par la Cour Constitutionnelle pour introduire notre dossier de recours. Nous allons leur demander de compter tous les bulletins, l’un après l’autre. Vous m’entendez ? Vous m’entendez ? Nous sommes les enfants de Dieu. Que personne ne vous fasse peur. Nous irons à la Cour constitutionnelle samedi. samedi, nous serons à la Cour constitutionnelle. A partir de 9 heures, soyez-là déjà » a annoncé Martin Fayulu.

« Nous allons demander au président de la Commission électorale (Céni), Corneille Nangaa, de produire les procès-verbaux des bureaux de vote devant les témoins et observateurs internationaux et congolais de l'élection », a-t-il insisté.

Les candidats disposent de 48 heures après la proclamation des résultats pour déposer un recours devant la Cour constitutionnelle qui a ensuite huit jours pour l'examiner.

La Céni a proclamé jeudi Félix Tshisekedi, chef du parti historique de l'opposition, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), gagnant de la présidentielle avec 38,57% des voix, devant Martin Fayulu (34,8%). Le candidat du pouvoir, Emmanuel Ramazani Shadary, ex-ministre de l'Intérieur et « dauphin » du président sortant Joseph Kabila, est arrivé troisième (23,8%).


 

► 18 personnes tuées depuis la proclamation des résultats provisoires

 

Selon les informations recueillies par RFI d'une source onusienne, au moins douze personnes, dont deux policiers, ont été tuées dans la province du Kwilu, à Kikwit, fief de l'opposant Martin Fayulu. D'autres morts ont été dénombrés par l'ONU, deux à Kinshasa, la capitale et un à Kamonia dans la province du Kasai. Trois autres personnes sont mortes à Tshikapa dans des manifestations de soutien au président proclamé Félix Tshisekedi. De son côté, la police a dénombré 5 morts, tous des civils, pour la journée de jeudi. Le porte-parole de la police, le commandant Pierrot Mwanamputu, assure qu'aucun policier n'a été tué.

 

 

Felix Tshisekedi, le 18 mai 2018, lors d'une conférence de presse de l'UDPS, à Bruxelles.
 

 

Par Sabine Cessou Publié le 11-01-2019 Modifié le 11-01-2019 à 10:51

 

La victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) a surpris aussi en Belgique, dans la diaspora congolaise. Cette communauté, forte d’environ 90 000 personnes, Belges d’origine congolaise inclus, a abondamment commenté les résultats de cette élection tant attendue, à laquelle elle n’a pas pu participer.

« Quand on a appris que Félix Tshisekedi partait à des négociations avant l’annonce des résultats, on savait déjà que c’était fichu »... Jean Bofane, écrivain congolais, ne prend pas de gants pour commenter le résultat surprise de la présidentielle. Il reprend le thème de son premier roman, Mathématiques congolaises, pour marquer sa très relative surprise.

« Après un scrutin, que peut- on négocier ?, s’interroge-t-il. Les résultats des urnes ? Il y a toujours de nouveaux concepts au Congo ! Ce ne sont plus des mathématiques, mais comme elles sont congolaises, c’est OK ! ». Très critique à l’égard de Félix Tshisekedi, dans lequel il voit « le candidat le plus à même d’accepter n’importe quoi », l’écrivain s’inquiète des termes de l’accord qui l’aurait porté au pouvoir.

Comme un roi des Belges, mais au Congo

« Si les postes régaliens lui échappent, l’Armée, la Sécurité, la Justice et les Affaires étrangères, il ne détiendra pas les clés du pays. Il sera comme un roi des Belges, mais au Congo ! Il va signer des documents et puis c’est tout… Sans plus. » Jean Bofane n’est pas le seul à faire un parallèle entre la RDC et son ancienne métropole coloniale, la Belgique, en évoquant le livre de l’historien David Van Reybrouck, Contre les élections, sur ces scrutins au suffrage universel « qui ne fonctionnent plus nulle part ».

Monique Mbeka Phoba, cinéaste congolaise installée depuis de longues années à Bruxelles, voit dans la victoire de Félix Tshisekedi celle du « népotisme », avec des « fils de » au pouvoir comme Joseph Kabila, mais aussi Faure Gnassingbè au Togo ou Ali Bongo au Gabon. « Cette génération montre à quel point tout le monde est perdu », estime-t-elle. La Belgique n’est pas en reste, explique la cinéaste, citant un article du Vif Express, puisque les bourgmestres, les députés et les politiciens le sont aussi de père en fils en Belgique.

Sinon, l’élection en elle-même lui était indifférente. « Entre le postier qu’a été Félix Tshisekedi en Belgique et Martin Fayulu, l’homme qui a travaillé pour les Américains et qui était peut-être plus aimé par les Occidentaux, je ne pouvais m’approprier aucun candidat », dit-elle. Seul point positif à ses yeux : « Le fait que ça bouge malgré tout, comme en Angola, un pays où l’on pensait que la situation se coagulerait encore des décennies. Les comptes commencent à se régler à Luanda et les enfants Dos Santos ne peuvent pas revenir au pouvoir par la fenêtre ».

Vrai ou faux changement ?

C’est exactement cette expression qui revient sous la plume de Baudouin Wetshi Amba, rédacteur en chef du site d’informations Congo Indépendant, fondé en 2003 à Bruxelles. Il décrypte en ces termes le résultat de l’élection dans un éditorial : « On ne peut qu’espérer que les "résultats provisoires" publiés ce matin par la Céni procèdent effectivement de la "vérité des urnes" et non d’un "deal politique" dont le but est de permettre à Kabila et ses oligarques – arrogants et incompétents – de sortir par la porte pour mieux revenir par la fenêtre ».

Il précise sa pensée, joint par téléphone : « Les Congolais veulent le changement, mais un changement qui ne soit pas seulement cosmétique, afin de tourner la page du système Kabila. Or, on sent bien qu’il y a eu un arrangement, et que Kabila a choisi le moins "méchant", le plus conciliant ». Il en veut pour preuve les premières déclarations du vainqueur, qui ont rendu hommage au président sortant.

« Le pays a connu des épisodes de protestation en décembre 2017, janvier et février 2018 avec une répression féroce qui a fait des morts, rappelle Baudouin Wetshi Amba. Rossy Mukendi et Thérèse Deshade Kapangala sont tombés, comme de nombreux autres. Beaucoup ont tressailli en entendant Félix Tshisekedi devenir amnésique. J’ai été troublé aussi ».

Dans les cafés congolais du quartier africain de Matonge, à Bruxelles, le son de cloche est différent. La joie prévaut, chez les amis de Félix Tshisekedi, qui parlent déjà de prendre l’avion pour rentrer à Kinshasa, s’empoignant verbalement avec ceux qui protestent contre une « manipulation ». Quels sont les termes de l’accord passé avec Kabila ? Qui va contrôler l’armée et la garde présidentielle ?

« Kabila savait que s’il imposait son dauphin, ce serait le chaos, et il a été bien avisé : tout président sortant doit négocier son départ et assurer ses arrières », explique un proche de Félix Tshisekedi. Il n’est pas le seul à apprécier le fait qu’une alternance prévale enfin, pour la première fois en RDC. « Si les gens étaient vraiment derrière Fayulu, ils seraient dans la rue pour protester. Or, il n’y a personne ! », poursuit-il. La fin de l’ère Kabila est fêtée à Bruxelles, mais avec retenue. Et pour cause : l’homme fort de la RDC n’est pas encore parti, puisqu’une partie du pays doit encore voter au mois de mars.

 

Reportage à Matongé, à Bruxelles de Laxmi Lota

 

11-01-2019 - Par RFI

 

Dans les rues du quartier africain de Bruxelles, les Congolais ont parfois veillé toute la nuit pour attendre les résultats. Certains font la fête, d'autres sont plus mitigés...

 

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11 janvier 2019 5 11 /01 /janvier /2019 17:37
« KANGA-BÊ » pain à base de maïs
« KANGA-BÊ » pain à base de maïs
« KANGA-BÊ » pain à base de maïs
« KANGA-BÊ » pain à base de maïs

 

DÉGUSTATION DU PAIN FABRIQUÉ A BASE DE LA FARINE DE MAÏS BAPTISÉ : « KANGA-BÊ » AU MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE, DU PLAN ET DE LA COOPÉRATION.

 

Une séance de dégustation du pain fabriqué à base de la farine de maïs s’est déroulée au sein du Ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération en présence du Ministre Félix MOLOUA, son collègue de la Santé, Docteur Pierre SOMSE, le Recteur de l’Université de Bangui M. SISSA MAGALET, le personnel dudit département et quelques invités.

 

Cette recherche a été faite par l'université de Bangui pour la fabrication du pain à base de la farine de maïs.

 

Le Ministre MOLOUA a toujours mis un accent particulier sur la "consommation locale" car selon le Membre du Gouvernement, notre pays est potentiellement riche et qu'il est inconcevable que la population continue de se nourrir avec les produits de l'extérieur.

 

Il n'a pas manqué de remercier le Recteur de l'Université et le Directeur Général de HUSACA de leur contribution à la fabrication de ce nouveau produit destiné à la consommation des Centrafricains.

 

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11 janvier 2019 5 11 /01 /janvier /2019 17:27

 

 

https://www.radiondekeluka.org jeudi 10 janvier 2019 15:47

 

La direction de Radio Ndeke Luka et de la Fondation Hirondelle regrettent la restriction faite aux journalistes de Ndeke Luka ces derniers temps à couvrir les activités à la Présidence de la République. Sylvie Panika, directrice de Radio Ndeke Luka veut des explications pour comprendre pourquoi.

Cette réaction de Radio Ndeke Luka fait suite à un constat devenu récurrent. d'abord, Rodrigue Le Roi Benga s'est vu refuser l'entrée à la Présidence pour couvrir les activités liées à la déclaration du chef de l'Etat relative à la date et lieu du dialogue entre le gouvernement et les groupes armés.

Il n'y a pas un sans deux, la radio n'a pas été conviée pour l'enregistrement du discours à la nation du chef de l'Etat. Mieux l'instruction serait donnée par les journalistes des médias d'Etat à coopérer avec Radio Ndeke Luka en donnant les éléments sonores.

Selon les responsables de Radio Centrafrique "Nous avons reçu les instructions fermes de ne pas partager et donner ces éléments à Radio Ndeke Luka" a rapporté le directeur des informations de cette radio Vermand Kpinzingo.

La conviction de Radio Ndeke Luka est d'autant plus renforcée par la posture des autorités et non les moindres avec l'interdiction faite à Jean Eudes Bagali à couvrir une activité, il a été purement et simplement écarté parce qu'il porte l'identité de Radio Ndeke Luka.

Sylvie Jacqueline Panika, directrice de Radio Ndeke Luka exige de la clarté et présente le rôle de cette radio dans le paysage médiatique centrafricain. "Nous sommes une radio qui a été créée pour accompagner les centrafricains et faire vivre leur quotidien. C'est une radio de proximité et nous ne sommes pas une radio d'opposition comme d'aucuns le pensent" a-t-elle insisté.

Occasion pour elle de condamner sans réserve les agissements à l'encontre des journalistes de Ndeke Luka.  "Je mets quiconque au défi pour venir nous prouver le contraire que tout ce que nous diffusons à l'antenne est le contraire de ce qui se passe dans le pays. Nous n'avons pas encore les explications, mais nous condamnons ces manières d'agir" a-t-elle déploré.

Radio Ndeke Luka est lancée le 27 mars 2000 avec sa charte qui lui interdit de prendre une position éditoriale. Ce qui est fait jusqu'à ce jour. Par conséquent, la restriction et la volonté manifeste d'empêcher cette radio à informer l'opinion qui a droit à l'information mérite bien des explications.

Radio Ndeke Luka interdite de toute couverture médiatique des activités à la présidence de la République
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11 janvier 2019 5 11 /01 /janvier /2019 17:19
Bambari : L'heure du bilan et de réactions
Bambari : L'heure du bilan et de réactions

 

https://www.radiondekeluka.org  vendredi 11 janvier 2019 06:57

 

Bambari retient son souffle après une nouvelle vague de violence du 10 janvier 2019. La célébration en différé des journées mondiale de la femme rurale et de l'alimentation a été perturbée par des hommes armés de l'UPC qui ont lancé plusieurs attaques dans la ville.

L'attaque du 10 janvier matin a été sans surprise, car l'organisation de ces journées à Bambari, soulevait déjà des interrogations concernant l'instabilité sécuritaire dans la ville avec la présence des hommes armés de l'UPC.

Les tirs nourris à l'arme lourde et légère qui ont secoué le centre de Bambari  a plongé la ville dans la panique et a ressuscité les vieux démons de la violence. Les affrontements ont provoqué la mort de 2 policiers centrafricains, 6 autres ont été grièvement blessés alors qu'on signale également de nombreuses pertes en vies humaines dans le camp des assaillants.

Pour le moment, la tension a baissé d'un cran mais des tirs sporadiques se font toujours entendre dans certains quartiers de la ville. La population prise de peur est restée, terrée à la maison.

Plusieurs délégations qui ont fait le déplacement de Bambari ont dû quitter la ville précipitamment dans la matinée et en début d'après-midi.

A Bangui, le gouvernement a annoncé la suspension de la célébration de ces journées en vue des "mesures qui s'imposent" selon son communiqué. Il demande par ailleurs à la Minusca d'agir conformément à son mandat et le conseil de sécurité de l'Onu à se saisir de la question en de prendre les mesures appropriées face à ces actes de violence.

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11 janvier 2019 5 11 /01 /janvier /2019 17:11

 

Centrafrique : « Nous les hommes politiques, nous devrons taire nos divergences s’il s’agit de la sécurité », Timoléon Mbaïkoua

 

PAR JEFFERSON CYRILLE YAPENDE LE 11 JANVIER 2019

 

BANGUI, 11 janvier 2019(RJDH)—Le Président du Parti Centrafricain pour le Développement Intégré(PCDI), député de Paoua II, Timoléon Mbaïkoua estime que la question de l’insécurité est un domaine sur lequel il devrait avoir l’union sacrée des hommes politiques qui doivent transcender les divergences politiques. Position exprimée dans l’émission « Actualité et Nous » de ce mardi, 08 janvier 2019 sur la fréquence RJDH.

Le regain des violences dans l’arrière-pays dans ces derniers était l’un des piliers d’échange entre le Président du PCDI, Timoléon Mbaïkoua qui croit que les hommes doivent taire leurs divergences s’il s’agit de la sécurité.

Pour Timoléon Mbaïkoua, la recrudescence des violences par les groupes armés est une guerre de positionnement à l’approche du dialogue qui se pointe à l’horizon, « vous savez, quand on s’approche du dialogue, il y a la guerre de positionnement pour arriver en force sur la table de négociation. On constate maintenant la violence un peu partout, je peux citer Alindao, Bangassou, Bocaranga et Bakouma qui est une zone importante qui regorge de l’uranium, un produit recherché », a indiqué le Président du PCDI.

« Je n’aborde pas la question de l’insécurité avec passion», confie le patron du PDCI qui pense que c’est un domaine sur lequel les hommes politiques doivent nécessairement faire l’union sacrée. «C’est un domaine sur lequel il ne devait pas y avoir une divergence de point de vue des partis politiques soit de l’opposition soit de la majorité présidentielle. Nous les hommes politiques, nous devons taire nos divergences pour se mobiliser autour du gouvernement s’il le faut, on doit parler d’une seule et même voix parce qu’en face, nous n’avons qu’un seul ennemi : les rebelles », a-t-il ajouté.

Pour cet homme politique, l’Union Sacrée doit être érigée en un cadre permanent de concertation entre la classe politique et le Chef de l’Etat. Ceci ne peut être que possible si le Chef de l’Etat crée un dynamisme dans lequel tous les hommes politiques doivent être inclus afin de trouver une solution idoine à la crise centrafricaine. Une m anière de dire que la Centrafrique doit être placée au-dessus de tout intérêt partisan, « le Président de la République doit créer ce dynamisme, il doit prendre cela en main pour créer cette union sacrée. Ce n’est pas à l’opposition ni aux hommes politiques de le faire, c’est lui le leader. Il doit le porter comme un projet. Il doit le rendre très effectif en appelant les politiques auprès de lui et il faut que cela soit confirmé par un texte pour délimiter le contour de ce qu’on appelle « Union Sacrée » qu’on peut qualifier d’un projet. Le Président doit écouter tout le monde, et je dis aussi aux hommes politiques sur cette question-là, nous ne devrons pas faire le géopoliticien », a conclu Timoléon Mbaïkoua sur la question de l’Union Sacrée.

S’agissant de la recrudescence des violences dans l’arrière-pays, le numéro 1 du PDCI estime que la situation s’empire de jours en jours surtout avec les trois ans de Touadéra aux affaires, « L’insécurité est grandissante, quand Touadéra est devenu Président de la République il y avait quatre(04) préfectures qui étaient occupées par les groupes armés mais aujourd’hui, ils occupent 14 préfectures. Et aujourd’hui, la situation de sécurité de notre pays n’est pas entièrement garantie par les Forces Armées Centrafricaines (FACA), nous avons sur notre sol 10.000 casques bleus de la mission internationale qui a l’obligation de protéger la population et les institutions républicaines. Je demande au Président de la République d’être intransigeant sur la relation que nous avons avec la MINUSCA qui a un mandat robuste » a-t-il précisé.

A y voir de près aujourd’hui, la question de l’Union Sacrée tant voulue par la classe politique pour sauver la Centrafrique des affres de la guerre est aujourd’hui hypothétique puisqu’on a l’impression que celle-ci n’est plus à l’ordre du jour chez le Chef de l’Etat surtout avec le départ de plupart de ses soutiens avec une bonne dose de déception entre les deux tours du scrutin présidentiel de 2016.

 

« Nous les hommes politiques, nous devrons taire nos divergences s’il s’agit de la sécurité », Timoléon Mbaïkoua
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11 janvier 2019 5 11 /01 /janvier /2019 16:33
Bambari : La guerre en images
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La MINUSCA est intervenue vigoureusement à Bambari le jeudi dernier en fin d’après-midi par le biais des forces spéciales portugaises et népalaises avec un appui aérien conséquent.

Bilan : 68 combattants de l’UPC d’Ai DARASS  neutralisés et dépecés par la population en colère.

21 combattants d'Ali DARASS pris en otage. 

2 fûts de munitions récupérés

 

La MINUSCA doit arrêter de proclamer sa soi-disant impartialité et cesser de considérer Ali DARASS et ses éléments comme des interlocuteurs avec lesquels on peut discuter ou négocier. Ali DARASS est un criminel de guerre qui doit être capturé et livré à la CPI. Un point un trait !!!

 

Bambari : La guerre en images
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11 janvier 2019 5 11 /01 /janvier /2019 16:21
RDC: élections ou banditisme d’Etat?
RDC: élections ou banditisme d’Etat?
RDC: élections ou banditisme d’Etat?

 

Élection du 30 décembre 2018

 

Francois Delatre | AMBASSADEUR DE FRANCE AUPRÈS DE L'ONU CONTESTE LES RÉSULTATS ANNONCÉS PAR LA CENI EN DATE DU 10 JANVIER 2019.

 

Le représentant de la France auprès des nations unies conteste fermement les résultats annoncés par la Ceni qui donnent la victoire à Félix Tshisekedi, pour ce diplomate chevronné, il existe des preuves qui prouvent avec véhémence que ces résultats sont faux et ne reflètent nullement la vérité des urnes. 

 

"Nous avons en notre disposition des éléments qui vont clairement en contradiction avec les résultats publiés par la centrale électorale de la RDC, je rappelle ici que nous avons également travaillé en étroite collaboration avec l'Union Africaine, la SADC, les organisations de la société civile ainsi que la CENCO et les résultats qui sont en notre disposition démontrent que la CENI n'a pas respectée la vérité des urnes, sur ce nous demandons a la CENI de revenir a la raison en respectant la volonté du peuple congolais qui s'est exprimé a travers ces élections ou soit nous la mettons au défi de démontrer avec preuve à l'appui l'origine de ses résultats qui donnent à la fois la victoire à Monsieur Etienne Tshisekedi a la présidentielle et au Pprd , le parti au pouvoir , la majorité absolue à l'Assemblée nationale et au sénat"

 

PRÉSIDENTIELLE CONGOLAISE : CE COQ GAULOIS QUI CAQUETTE TANT

 

11 Jan 2019  par  Webmaster Obs

 

Félix Tshisekedi est-il le véritable vainqueur de la présidentielle congolaise du 30 décembre dernier ? La Commission électorale nationale indépendante (CENI) avait à peine proclamé les résultats provisoires au petit matin du jeudi 10 janvier 2019 que la suspicion et la polémique ont commencé à enfler en République démocratique du Congo, et même au-delà. Le fils d’Etienne Tshisekedi, l’opposant historique décédé il y a deux ans (et toujours pas enterré), a en tout cas été déclaré provisoirement vainqueur avec  38,57% des suffrages exprimés devant  Martin Fayulu (34,83%) et Emmanuel Ramazani Shadary (23,84%).

 

En demandant, il y a quelques jours, à Corneille Nangaa, le patron de la CENI, de donner la vraie vérité des urnes, les prélats de la CENCO (Eglise catholique) avaient-ils  effectivement sous leur manteau, pour ne pas dire sous leur soutane, le nom de celui qui veut endosser la plus haute   charge de l’Etat au nom de son père ? ou faisaient-ils plutôt allusion à Martin Fayulu, le porte-drapeau de la coalition Lamuka  qui  crie au « coup d’Etat électoral » à juste titre semble-t-il? Hier en milieu de journée, l’abbé Donatien H’sholéa a, en effet, affirmé sans  ambages que « les résultats publiés ne correspondent pas aux données collectées par la mission d’observation de la CENCO ». Verdict de la CENI opposé aux résultats du presbytère, voici donc l’affiche du match, lourd de tous les dangers, qui se joue depuis  hier sur les rives du Congo.

 

Pour beaucoup, il ne fait pas de doute, le leader de l’UDPS, qui a, il est vrai, amorcé un étrange, pour ne pas dire suspect, rapprochement ces derniers temps avec Joseph Kabila qu’il a littéralement câliné, aurait été déclaré vainqueur suite à un arrangement avec le pouvoir qui, à défaut de voir son poulain du Front commun pour le Congo (FCC) gagner, a préféré la carte du tout sauf Fayulu, le candidat le moins accommodant issu des pourparlers genevois de l’opposition congolaise.

 

Etrange situation que celle-là, où ce sont les opposants qui se chamaillent entre eux dans la quasi-indifférence du régime. Alors que, sous nos cieux, c’est souvent la majorité présidentielle qui est accusée de hold-up électoral. Mais dans le cas d’espèce, ça s’explique dans une certaine mesure : c’est la division originelle de l’opposition qui se poursuit après la tenue du scrutin. On se rappelle en effet qu’après quelques jours de tractations tous azimuts, c’est finalement celui qu’on n’attendait pas (Martin Fayulu) qui avait été désigné candidat unique de l’opposition sur les bords du lac Léman. Un acte dénoncé dès le lendemain par le ticket Tshisekedi-Kamerhé qui a préféré jouer sa propre carte et qui vient de rafler la mise sous réserve de confirmation par la Cour Constitutionnelle des chiffres litigieux de Nangaa. Les lendemains post-électoraux, comme on le voyait venir,  tant le bordel électoral était indescriptible, promettent donc  d’être houleux, même si ce n’est pas ceux qu’on attendait qui seront sur le ring.

Et comme si la bagarre locale ne suffisait pas, il fallait en plus que le coq gaulois, qui caquette à tout va, s’en mêle : Jean-Yves Le Drian, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, n’y est, en effet, pas allé par quatre chemins pour affirmer que les résultats ne sont pas conformes. Mais conformes à quoi ? A ce que prophétisait la CENCO ? Quand bien même ce que prêchaient les évêques serait parole d’évangile, appartient-il pour autant au chef de la diplomatie française de mettre les pieds dans un plat électoral déjà suffisamment problématique ? Cette France, pays des droits de l’homme, de la liberté et de la démocratie, qui est si soucieuse de ces valeurs, ne gagnerait-elle pas à dispenser ses leçons de bonne gouvernance électorale à son nouvel ami rwandais, Paul Kagame, et à ceux plus anciens comme les Idriss Déby, Paul Biya et Denis Sassou N’Guesso ? Ou même, tant qu’elle y est, à Mohamed Ben Salman ? Au demeurant, c’est ce genre de posture néocoloniale qui contribue à rendre sympathiques certains de nos despotes, juste parce qu’ils savent tenir tête aux Occidentaux.

 

Issa K. Barry

 

 

RDC: élections ou banditisme d’Etat?

 

https://www.wakatsera.com  By  Morin 10 janvier 2019

 

Alea jacta est! C’est fait. En dépit de l’éclat de la vérité des urnes, aperçu jusqu’aux extrémités de la terre, Joseph Kabila a opté pour le mensonge. Un mensonge cousu de fil blanc que seuls les schizophrènes «kabilistes» et une partie du peuple berné semblent ne pas voir. L’«installation» au sommet de l’Etat de Félix Tshisekedi, ventre mou de l’opposition, en lieu et place de Martin Fayulu, véritable vainqueur des élections, à en croire les résultats provisoires de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) est une honte pour toute l’Afrique.

Kabila vient de réussir, encore une fois, à travers le piège qu’il a toujours tendu aux leaders de l’opposition. Celui-ci fonctionnait, d’abord, autour du poste de premier ministre sans pouvoir, il vient de se refermer, aujourd’hui, sur Tshisekedi autour de la fonction suprême. En faveur de la pérennité de la dynastie Kabila.

Il est vain de revenir sur le chaos qui a entouré l’ensemble des opérations de vote. De l’entrave érigée sur le chemin de la  campagne du candidat Fayulu, jusqu’aux tirs par les services de sécurité à balle réelle sur ses sympathisants, faisant des morts, en passant par l’interdiction de voter, imposée pour une partie de la République (Beni, Butembo et Yumbi). Des actes qui relèvent, sans filtre, de la théorie du complot!

Si le mauvais vin a été tiré pour le peuple congolais et pour tous les esprits épris de progrès pour une véritable démocratie en Afrique, au palais présidentiel, on ne sabre pas non plus le champagne du cru. Car, quel que soit le degré du cynisme auquel on est attaché, on ne peut ignorer ce que disait Boileau, à propos du vrai et du beau: Rien n’est beau que le vrai, le vrai seul est aimable ».

Mais, ce n’est pas la fin de l’histoire, car la question de fond qu’une partie du peuple semble oublier est de savoir si Kabila est parti. En tout cas, la fin du régime en place, traduite par le départ de son ténor, était à la base des réclamations du peuple. Or, ce n’est pas sorcier de constater que l’ancien président est toujours là, sans rien perdre de ses prérogatives. Ce sera lui le véritable chef, du fait que les forces de sécurité, et par conséquent le fonctionnement de toute l’administration, resteront à sa solde.

Alors, Tshisekedi, chef de l’Etat d’opérette? Exactement. Pouvons-nous imaginer, un seul instant, Kabila dépouillé d’une seule once de l’ensemble de son pouvoir, pour lequel il s’est battu dix-huit ans durant? Ne l’a-t-on pas vu habillé en tenue militaire, tout au long du processus électoral, comme pour dire qu’il était en guerre (contre qui ?), prêt à mourir pour la sauvegarde de ses prérogatives? La partie du peuple qui s’est mise à festoyer, certainement par esprit partisan, a-t-elle pris la vraie mesure de l’imposture dans laquelle elle était traînée?

Mais, tout est maintenant clair comme l’eau de roche. Tshisekedi et Kamerhe étaient, depuis longtemps, dans le jeu du pouvoir. Le retard pris dans la publication des résultats était mis à profit par le camp présidentiel pour manipuler les chiffres et parfaire les termes de l’arrangement avec le tandem des traîtres.

Le régime en place – parce que nous nous trouvons dans le cas de sa continuité -, vient de réussir un véritable coup de maître: l’opposition à jamais divisée, et avec elle une partie du peuple qui s’aligne. La boucle est donc bouclée. Ainsi le cycle des manifestations est-il brisé, puisque désormais s’il y a manifestation, celle-ci se verra opposer une contre-manifestation.

Par son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, la France est le premier pays qui vient de réagir, en disant clairement que les résultats publiés n’étaient pas conformes à la vérité. Les déclarations dans ce sens suivront, certainement, tout au long de la journée et des jours à venir. Mais à quoi serviront-elles, puisqu’au bout du chemin de ce processus se trouve la Cour Constitutionnelle, habilitée à statuer en dernier ressort? Une institution entièrement à la dévotion du raïs? Ce sera idem pour toute réclamation qui sera formulée par Martin Fayulu, exproprié de sa victoire. L’église catholique, à travers la Commission épiscopale nationale du Congo, la Cenco, qui avait déclaré depuis fort longtemps, en se basant sur les chiffres de la compilation qu’elle détenait le nom du vainqueur de la présidentielle, ne s’est pas non plus laissée flouer par ce semblant d’alternance démocratique.

On est en face d’un banditisme d’Etat avéré.

 

Par Jean-Jules Lema Landu, journaliste congolais, réfugié en France

 

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11 janvier 2019 5 11 /01 /janvier /2019 16:17
Centrafrique : violences dans le centre et à Bangui
Centrafrique : violences dans le centre et à Bangui
Centrafrique : violences dans le centre et à Bangui

 

 

Par  Le Figaro.fr avec AFP Mis à jour  le 10/01/2019 à 16:58

 

Deux policiers ont été tués, et un autre a été blessé à Bambari", a indiqué à l'AFP le porte-parole du gouvernement centrafricain Ange-Maxime Kazagui. Trente "blessés par balles" ont été pris en charge par Médecins sans frontière (MSF) à l'hôpital de la ville, a indiqué l'ONG aujourd'hui. "Dans la matinée du jeudi 10 janvier 2019, des éléments de l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC) et leurs alliés ont lancé diverses attaques dans la ville de Bambari", a indiqué le gouvernement dans un communiqué cet après-midi. La mission de l'ONU, la Minusca, "a envoyé des éléments vers le centre-ville", a précisé à l'AFP son porte-parole Vladimir Monteiro.

 

Hier, des Casques bleus avaient déjà été "visés par des tirs" dans la ville, a-t-il ajouté. Toujours dans la journée d'hier, à Bangui, quatre personnes ont été tuées dans le quartier PK5 - qui abrite la majorité des musulmans de la capitale - par des hommes armés, en représailles de l'assassinat de deux commerçants peuls, selon le porte-parole. Les deux "bergers peuls" ont été tués sur la route de Boali, en banlieue de Bangui. "Des gens ont lancé des grenades" dans leur camion qui transportait du bétail, selon le porte-parole du gouvernement. Leurs corps ont été emmenés à la mosquée Ali Babolo du PK5 hier soir, déclenchant les représailles qui ont fait au moins quatre morts dans le quartier, de même source.

 

Dans le reste du pays, la ville de Bakouma restait aujourd'hui sous la coupe d'un autre groupe armé allié de l'UPC, le Front populaire pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC), qui s'en est emparé fin décembre. "La gravité de ces attaques est d'autant plus inacceptable qu'elles interviennent au lendemain d'un engagement définitif du gouvernement à dialoguer avec les groupes armés dans les plus brefs délais", selon le communiqué gouvernemental. Hier, Faustin-Archange Touadéra a annoncé que des pourparlers entre les autorités et les groupes armés rebelles, attendus depuis plusieurs mois, prendront place le 24 janvier au Soudan, sous égide de l'Union africaine (UA).

 

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