Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

1 avril 2019 1 01 /04 /avril /2019 16:10
Centrafrique : quand l’objectif est la négociation et non la paix
Centrafrique : quand l’objectif est la négociation et non la paix
Centrafrique : quand l’objectif est la négociation et non la paix
Centrafrique : quand l’objectif est la négociation et non la paix

 

Lu pour vous

 

http://theconversation.com  March 31, 2019 9.11pm SAST  Thierry Vircoulon, Sciences Po –

 

Il aura fallu seulement moins d’un mois pour que l’accord de Khartoum signé le 6 février 2019 entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés sous l’égide de l’Union africaine (UA) et de l’ONU soit désavoué. Cinq groupes armés parmi ses signataires (dont les trois plus puissants) ont dénoncé l’accord sitôt annoncé le nouveau gouvernement centrafricain.

La pomme de discorde était, en effet, la composition du nouveau gouvernement prévu par l’accord. Les quelques représentants de groupes armés cooptés dans le nouveau gouvernement n’étaient pas suffisants pour certains groupes armés qui réclamaient à la fois plus de ministères et des ministères plus stratégiques (Défense, Intérieur, etc.).

Outre les déclarations agressives habituelles, un petit groupe armé, le Front démocratique pour le peuple de Centrafrique (FDPC), a bloqué la principale route d’approvisionnement du pays, la route nationale 1, qui relie la capitale Bangui au Cameroun voisin. Pour débloquer la situation, l’UA a organisé une réunion à Addis Abeba entre le gouvernement et les parties signataires d’où vient de sortir un nouveau gouvernement (le second en un mois), au sein duquel les groupes armés sont un peu mieux représentés.

Négocié en pleine confrontation entre la rue et le régime de Omar al-Bachir, l’accord de Khartoum comporte 39 articles qui vont de la « promotion de la justice sociale » au fait d’arrêter le recrutement des enfants soldats et la violence contre les femmes, en passant par la fiscalité et la décentralisation.

Compte tenu du fonctionnement du gouvernement centrafricain, il faudrait certainement une cinquantaine d’années pour accomplir tous les engagements d’un texte qui ressemble moins un accord de paix qu’à un programme de campagne électorale.

Une longue série d’accords sans lendemain

Si l’échec de l’accord de Khartoum n’a surpris personne en Centrafrique (et à l’étranger), c’est parce qu’il s’inscrit dans la longue série d’accords sans lendemain conclus depuis le début du conflit :

Accord de Libreville sous l’égide de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), en janvier 2013, qui prévoyait le partage du pouvoir entre le président Bozizé et la Seleka, c’est-à-dire un nouveau gouvernement comme l’accord de Khartoum ;

Accord de Brazzaville sous l’égide du président de la République du Congo en 2014 ;

Accord de Nairobi sous l’égide du président du Kenya en 2015 ;

Accord de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) signé par les groupes armés dans le cadre du Forum de Bangui en 2015 ;

Accord de Rome parrainé par Sant’Egidio en 2017.

L’accord de Libreville n’a pas été respecté et la Seleka a pris Bangui trois mois plus tard, en mars 2013. En 2014, les groupes armés de la Seleka ont désavoué l’accord de Brazzaville une semaine après l’avoir signé. L’année suivante, l’accord de Nairobi n’a pas été reconnu par le gouvernement de transition et les partenaires internationaux. Les groupes armés ont conditionné l’application de l’accord de DDR à un accord politique global. L’accord de Rome (2017) n’a jamais été pris au sérieux car signé par des seconds couteaux et non par les seigneurs de guerre eux-mêmes.

L’UA appuyée par l’ONU, et plus discrètement par la Russie, a réuni les parties prenantes à Khartoum pour élaborer un énième accord de paix. Or les accords successifs signés depuis 2013 ont tous échoué pour la même raison : ils répètent avec une obstination paradoxale une méthode qui est l’inverse de ce qui est enseigné dans les cours de négociations.

Les quatre erreurs de l’Union africaine

Dans ce processus de négociations, l’UA a fait au moins quatre erreurs :

Elle n’a pas choisi un terrain neutre : en organisant les négociations entre le gouvernement et les groupes armés à Khartoum, l’UA a choisi un des pays impliqués dans le conflit centrafricain et a fait un cadeau diplomatique au régime de Béchir et à son allié, la Russie. Qu’elle le fasse au moment où le peuple soudanais se révolte contre son président au pouvoir depuis 1989 n’est pas le moindre des paradoxes. La Seleka avait des liens avec le régime soudanais et plusieurs groupes armés entretiennent encore des relations opaques avec ce dernier. De plus, le gouvernement russe avait organisé, en 2018, deux réunions à Khartoum avec certains seigneurs de guerre et des représentants du gouvernement centrafricain en vue de résoudre le conflit.

Elle n’a pas circonscrit l’agenda de la négociation : sous la conduite de l’Union africaine, pendant toute une année, les groupes armés ont élaboré une liste qui ne comptait pas moins d’une centaine de revendications. En réunissant quatorze groupes armés aux intérêts différents, elle a provoqué une surenchère de revendications.

Elle a décerné un brevet de légitimité à tous les groupes armés : actuellement, parmi les acteurs du conflit centrafricain, on trouve des gangs de voleurs de bétail et de bandits de grand chemin (appelés localement les zarguinas), des brigands sociaux, des milices communautaires, des trafiquants de diamants, des soldats perdus et des professionnels de la rébellion. En associant l’ensemble de ces acteurs aux négociations sans faire le moindre tri, l’UA légitime tous les seigneurs de guerre et leur revendication pour obtenir un morceau du gâteau appelé Centrafrique.

Elle a engagé des négociations en position de faiblesse : malgré la présence de 10 000 Casques bleus et l’appui militaire russe pour la formation et l’équipement de l’armée centrafricaine, les groupes armés ont toutes les cartes en main. Ils tiennent la majeure partie du territoire ; leurs multiples business – du trafic de diamants au commerce du bétail –prospèrent et leurs voies d’approvisionnement ne sont pas perturbées.

En dépit de leurs violences récurrentes contre les populations et du recrutement d’enfants soldats (c’est-à-dire de crimes de guerre), l’UA et l’ONU n’ont jamais envisagé de les exclure des discussions sur le DDR ou de la préparation des négociations de Khartoum. L’UPC (Unité pour la paix en Centrafrique), qui a attaqué plusieurs camps de déplacés à la fin 2018, s’est même fait prier pour aller à Khartoum

En engageant les négociations alors que le rapport de force est en faveur des groupes armés, l’UA permet à ceux-ci de fixer le prix de la paix. Et après cinq accords, ce prix est connu car toujours le même : l’amnistie pour les crimes commis et une place dans le système de pouvoir aux niveaux national et local (décentralisation). Jugée insuffisante, cette place a été rehaussée après des négociations pour sauver l’accord de Khartoum à Addis Abeba.

Mais ces erreurs en sont-elles vraiment et la logique folle qui semble motiver ces négociations en série ne dissimule-t-elle pas des calculs politiques éloignés de la recherche de la paix ?

Quand l’objectif est la négociation et non la paix

Chacun a ses « bonnes » raisons de signer des accords voués à l’échec.

Les sponsors de ces initiatives – présidents africains, organisations internationales mandatées pour résoudre les crises – sont à la recherche d’un « coup politique » bénéfique pour leur image de marque et leur réputation internationale, voire plus prosaïquement la carrière de certains. Dans le marasme international actuel, l’échec n’a qu’un faible coût réputationnel pour eux. Le mantra onusien selon lequel il n’y a que des solutions politiques aux conflits oublie volontairement que le rapport de force sur le terrain conditionne la négociation.

Les groupes armés retirent de leur disponibilité pour négocier un peu de reconnaissance de la part des acteurs internationaux, gagnent du temps et surtout de l’argent facile. Les négociations leur permettent de monnayer leur bonne volonté : leur présence à la table des négociations aurait coûté 2,5 millions de dollars à la Russie qui a suivi de près les discussions. Les négociations étant une occasion de se remplir les poches, les tensions sur la composition des délégations de négociateurs se comprennent mieux. Paradoxe intéressant : l’argent des négociations de paix versé aux groupes armés en février risque accessoirement de servir à leur réarmement, c’est-à-dire exactement l’inverse de sa finalité initiale.

Le gouvernement (ou plutôt le président tant le système politique est focalisé sur le chef de l’État) est probablement celui qui, en apparence, a le moins de raison de négocier car, à l’inverse des groupes armés, il est acculé au compromis. Le Président Touadéra a dû faire une plus grande place qu’il ne le souhaitait aux groupes armés dans son gouvernement, leur promettre à mots couverts l’amnistie et sacrifier son très impopulaire bras droit, le premier ministre Sarandji. Ce faisant, il avoue sa faiblesse à une opinion publique nationale hostile aux négociations à moins de deux ans d’une élection présidentielle qu’il a déjà commencé à préparer. La discrétion de la parole présidentielle sur le sujet et l’extrême prudence de la communication gouvernementale (l’accord n’a été rendu public qu’au dernier moment) reflètent cet embarras.

Du côté du Président, les raisons de négocier renvoient à la fois aux pressions « amicales » de certains partenaires internationaux et à la conviction que cet accord sera à l’image des précédents, un échec. Les concessions aux groupes armés, dont la limite est la Constitution quitte à l’interpréter un peu, sont aujourd’hui le prix temporaire à payer pour que la Russie et d’autres continuent à sécuriser son pouvoir jusqu’à la prochaine élection.

Les accords de paix signés jusqu’à présent sont des échecs calculés dans le cadre d’un jeu d’acteurs sur une scène de conflit bloqué. Paradoxalement, le fait que le rapport de force soit en faveur des groupes armés fait de ces derniers à la fois les gagnants maintenant et les fossoyeurs demain de l’accord Khartoum. Dans le cadre de sa mise en œuvre, ils ont en effet tout intérêt à faire monter les enchères et à tester les limites de la patience des médiateurs internationaux et d’un gouvernement sans armée malgré les soutiens russe et européen.

La reformation du gouvernement qui vient d’être négociée à Addis Abeba n’est que leur première exigence. Tant que le rapport de force ne changera pas, les accords sans lendemain se succéderont en Centrafrique.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
1 avril 2019 1 01 /04 /avril /2019 16:08
Centrafrique : la promotion des rebelles fait débat

Lu pour vous

 

https://www.cameroon-tribune.cm  Par Sainclair MEZING  29 Mars 2019 12:19

 

L’entrée des mouvements armés au sein de l’appareil étatique n’est pas du goût de l’opposition et de la société civile

 

Le président centrafricain vient de signer trois décrets portant nomination de personnalités dans son cabinet. Le premier rappelle aux affaires son ancien Premier ministre, Simplice Mathieu Sarandji, débarqué il y a quelques semaines au profit de Firmin Ngredaba, qui devient ministre d’Etat, conseiller spécial à la présidence de la République.

Alors que le deuxième texte porte Madame Senga née Renazou Diane Prisca au poste de conseiller en matière de Genre et des Affaires sociales à la présidence de la République. Le troisième décret quant à lui fait d’Aboulkassim Algoni, coordonnateur politique du mouvement patriotique pour la Centra frique (MPC) de Mahamat Alkatim, conseiller spécial. Plusieurs autres responsables des groupes armés sont également promus.

Mais, ces promotions intervenues quelques jours seulement après celles au sein des Services du Premier et dans certains départements ministériels sont loin de faire l’unanimité au sein de l’opinion. Pour Jean-Serge Bokassa, ancien ministre de l’Administration du territoire et coordonnateur principal d’un cercle de réflexion politique opposé au pouvoir, cette large ouverture accordée aux mouvements armés est loin de convaincre.

«Le choix de Touadera de nommer les groupes armés ne respecte pas la Constitution. Ce choix est une compromission», souligne-t-il. «Ce gouvernement n’est pas inclusif en ce sens qu’il n’est pas représentatif des forces politiques et sociales du pays», dénonce Me Nicolas Tiangaye, ancien Premier ministre et président de la Convention républicaine pour le progrès social (CRPS).

Quant à Gervais Lakosso, coordonnateur du groupe de travail de la société civile sur la crise centrafricaine, plusieurs auteurs présumés des crimes, aujourd’hui promus, pourraient se soustraire de la justice. Le régime centrafricain semble plutôt serein, d’autant plus que le chef de l’Etat a fait savoir qu’il est hors de questions que la signature de l’accord de paix de Khartoum soit synonyme d’impunité.

 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
1 avril 2019 1 01 /04 /avril /2019 15:57
Centrafrique: les trompes des Broto, une tradition musicale menacée
Centrafrique: les trompes des Broto, une tradition musicale menacée

 

Bambari (Centrafrique) (AFP) 30 mars 2019

Un souffleur de Broto de Centrafrique soulève l'épais tronc boursouflé qui lui sert d'instrument et colle sa bouche sur l’extrémité la plus fine: soudain, ses yeux s'écarquillent, ses joues se gonflent et un grondement sourd s'échappe de sa trompe.

"Les gens à Bangui pensent que les Broto sont morts, mais nous sommes là !" s'exclame Bruno Hogonédé, le président des Ongo-Broto, l'un des derniers orchestres de souffleurs de trompe Broto en Centrafrique.

Menacée depuis plusieurs années déjà, cette tradition musicale de l'ethnie du même nom, les Broto, tend à s’essouffler encore un peu plus depuis la déclenchement de la crise centrafricaine en 2013 marquée par la violence.

Du haut d'une colline de Bambari, ville du centre du pays, commencent à résonner les 14 autres trompes grondant à différents octaves, guidées par le cliquettement sec d'un grelot d'acier.

Les musiciens, vêtus d'habits en écorce de bois appelées Koundou, accompagnent la mélodie d'un pas chaloupé, faisant vibrer les alikposso, des grelots en feuilles de palmier attachés à leurs chevilles.

Aussitôt, les habitants alentour s'approchent silencieusement, certains esquissent des pas de danse, heureux d'entendre cette musique plutôt que le crépitement des armes.

En janvier, Bambari a été le théâtre de violents combats. Des affrontements ont opposé les Casques bleus et des éléments de l'Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), l'un des 16 groupes armés qui contrôlent la majorité du territoire.

"On a été pillés, les instruments ont brûlé dans les incendies, on a dû tout refaire" se désole Jean Noël Kilo, l'un des musiciens.

"Les Broto jouent leur instruments pendant des cérémonies, mariages, fêtes, enterrements... Mais pendant la crise, ils n'ont pas beaucoup été invités", regrette Albert Kotton, directeur du musée Boganda à Bangui consacré aux arts et traditions populaires de ce pays d'Afrique centrale.

Cette année, une seule date de concert est programmée pour les Ondo-Broto. Fin 2019, ils feront résonner leurs trompes sur la scène du centre culturel français à Bangui.

Pourtant, au début des années 2000, la troupe se produisait jusqu'en France ou en Algérie. Mais depuis, les occasions se font rare.

- Culte des ancêtres -

A Bambari, après le concert improvisé, Bruno Hogonédé dévale la colline pierreuse qui borde son quartier, et s'arrête subitement devant une souche creuse qui émerge de la latérite.

"Cette racine, on l'appelle Opo. Les trompes sont créées par les termites, elles creusent les trous dedans", explique-t-il.

"Ce qui me plait, c'est que ce sont nos ancêtres qui nous ont enseignés cela", souligne-t-il. "Et moi aussi j'ai pris des enfants pour leur enseigner à leur tour".

A l'époque, les jeunes garçons apprenaient cet instrument pendant leur initiation car cette musique est originellement liée au culte des ancêtres.

Les sons polyphoniques suivent une partition d'une extrême précision rythmique. Un art transmis de génération en génération de Broto.

Mais aujourd'hui, seule la pratique de l'instrument est enseignée aux plus jeunes, les rites qui l'entouraient ayant disparu.

Gardien de cette tradition, M. Hogonédé est par exemple incapable d'expliquer quelle fonction précise pouvait bien avoir cet instrument chez ses ancêtres.

A Bangui, Albert Kotton, directeur du musée Boganda, est bien conscient du problème: "Ca se perd doucement. Ce que les ancêtres faisaient auparavant, ce n'est pas ce que font les jeunes aujourd'hui".

"Nous avons sauvé quelques bandes magnétiques d'enregistrement" des trompes réalisés il y a plusieurs décennies par l'ethnomusicologue israélien Simha Arom, spécialiste des musiques d'Afrique centrale, assure M. Kotton.

Simha Arom expliquait alors: "même lorsque tout paraît oublié, un seul musicien qui se souviendrait d'un répertoire peut, à lui seul, réactiver la mémoire collective".

 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
1 avril 2019 1 01 /04 /avril /2019 15:56
Centrafrique : suspension des activités de quatre sociétés minières chinoises

 

 

31.03.2019 à 11h18 par APA

 

Le gouvernement centrafricain a suspendu les activités de quatre sociétés minières chinoises installées à Bozoum, dans le nord-ouest de la Centrafrique, aux termes d’un arrêté du ministère des Mines dont APA a obtenu copie dimanche. L’arrêté explique cette mesure par l’inobservation par ces sociétés des textes régissant le secteur des mines en RCA, principalement le manquement aux obligations relatives à la protection de l’environnement et au cahier des charges.

Les entreprises chinoises installées en RCA visées sont MENG et MAO, TIAN, XIANG et TIAN RUN qui exercent dans la préfecture de l’Ouham-Pendé au nord-ouest.

« Pour que ces sociétés chinoises reprennent leurs activités en Centrafrique, elles doivent remplir toutes les conditions exigées par la loi et les règlements miniers en vigueur dans le pays », écrit le ministère des Mines.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
1 avril 2019 1 01 /04 /avril /2019 15:54
L’ONG Doli protège la biodiversité en Afrique

Lu pour vous

 

https://www.vosgesmatin.fr  LE 31/03/2019 À 06:01

 

Gérard Seffre, 67 ans, déodatien amoureux de l’Afrique, s’investit depuis 4 ans dans les combats de l’ONG Doli. A l’origine attachée à la préservation des éléphants en Centrafrique, l’association a étendu son champ d’action à d’autres espèces en voie de disparition, notamment la gazelle au Sénégal.

Gérard Seffre, délégué régional Grand Est et membre actif de l’association Doli revient d’un voyage de 12 jours dans le parc animalier du Ranch de Bango dans le Nord du Sénégal. Entretenu par l’association sénégalaise Dama, en partenariat avec Doli, ONG (organisation non gouvernementale) française, ce parc est dédié à la préservation de la biodiversité et à la réintroduction d’espèces régionales menacées telles que les gazelles dorcas, l’oryx algazelle ou encore l’autruche à cou rouge.

Pendant sa visite, Gérard Seffre, chasseur sensible à l’écologie et à la protection de la biodiversité, assure un suivi des actions menées et participe à l’aménagement du parc de 120 hectares. Un protocole d’accord avec la direction des parcs nationaux du Sénégal autorise le prélèvement de noyaux reproducteurs (mâles et femelles) dans des réserves afin d’assurer le repeuplement dans le parc du Ranch de Bango. « J’ai pu assister à la capture et l’intégration dans le parc d’un oryx. Pendant toute la durée de l’intervention, un vétérinaire surveillait de très près son pronostic vital afin de ne prendre aucun risque, c’était passionnant », raconte Gérard Seffre.

Les causes de la raréfaction des espèces régionales sont multiples.

La déforestation, le braconnage, la sécheresse et la multiplication des troupeaux de bœufs et chèvres, friands de pâturages, sont autant de facteurs qui mettent en péril la survie des animaux. « Doli » en langue Sango (centrafricaine) signifie l’éléphant. À l’origine l’association avait pour vocation la protection des populations d’éléphants de République Centrale Africaine, décimée par des braconniers. « Mais au regard des violences répétées en Centrafrique, ce projet est pour l’instant mis en suspens », précise Gérard Seffre

 

Floriane REMY

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
27 mars 2019 3 27 /03 /mars /2019 20:50
Le MLJC condamne l'agression du ministre de la Jeunesse et des sports
Le MLJC condamne l'agression du ministre de la Jeunesse et des sports

 

Le MLJC condamne l'agression du Ministre de la Jeunesse et exige l'ouverture d'une enquête judiciaire

Le MLJC condamne l'agression du ministre de la Jeunesse et des sports
Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
27 mars 2019 3 27 /03 /mars /2019 20:41
Messe de requiem en mémoire du père Abel NDOLETE

 

 

La famille du regretté Père Abel NDOLETE informe les religieux, religieuses, les chrétiens et chrétiennes, les parents et les ami(e)s que le corps du défunt a été inhumé le 6 mars 2019 au cimetière diocésain de Molègbè. Une grande messe de requiem sera organisée le 29 mars 2019 à 18 h en sa mémoire à Notre Dame de Beauregard, 2D, avenue des Etangs, 78170 La Celle Saint-Cloud (France)

 

Accès : - En voiture : Cf. GPS

- En train : à partir de la gare Saint Lazare ou la Défense à Paris, prendre la ligne L, direction Saint nom la Bretèche. Descendre à Celle Saint-Cloud

Contact pour l’accueil à la paroisse : Père Peter BEMBI NGBOKOLI, tél : 07 53 11 16 35 Un repas, en toute fraternité, sera servi à 19 h 45 dans la salle paroissiale qui devra être libérée à 22 h 30 au plus tard afin d’être apprêtée pour les services du lendemain matin.

En conséquence, il est demandé à toutes et à tous d’être à l’heure.

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
27 mars 2019 3 27 /03 /mars /2019 20:19
Modernisation de l'aéroport Bangui Mpoko : Dondra en parle avec la BAD

 

 LA BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT VISITE LE MINISTRE DONDRA POUR PARLER DU PROJET DE LA MODERNISATION DE L’AEROPORT BANGUI M’POKO

 

Le ministre des finances et du budget a reçu en audience, ce mercredi 27 mars, M. Augustin Karanga de la Banque Africaine de Développement (BAD) avec qui, il a échangé sur le projet de la modernisation de l’aéroport Bangui M’poko. 

 

Cette mission de la BAD vient après celle du mois d’octobre 2018, et vise à évaluer le projet en vue de déterminer le coût, de préciser les différentes composantes, et de définir ses modalités d’exécution. Le ministre Henri-Marie Dondra réaffirme le soutien du gouvernement à la BAD, souhaite que dans un délai raisonnable, l’aéroport international de Bangui M’poko soit à la hauteur des standings internationaux. 

 

Le gouvernement et la BAD comptent agir très rapidement pour restituer à cet aéroport, des fonctions en matière de sûreté afin que la RCA se conforme aux normes et recommandations de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale. Ce projet est structuré autour d’un ensemble d’activités permettant la réhabilitation de l’aéroport Bangui M’poko et l’amélioration de l’environnement logistique dans lequel travaillent les différentes parties prenantes. Nous osons croire que la réalisation dudit projet va contribuer à redorer le blason de la RCA après plusieurs années de violences et de destructions. L’heure de la reconstruction de la RCA a donc sonné! 

   

Service de la Communication du MFB

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
27 mars 2019 3 27 /03 /mars /2019 20:14
Centrafrique : à Bangui, l’Institut Pasteur traque les virus les plus mortels
Centrafrique : à Bangui, l’Institut Pasteur traque les virus les plus mortels
Centrafrique : à Bangui, l’Institut Pasteur traque les virus les plus mortels

Lu pour vous 

 

Par Gaël Grilhot Le Monde 26 mars 2019 à 18h00

 

« CARNET DE SANTÉ ». Dans la capitale centrafricaine, la variole du singe, le virus de la vallée du Rift ou Ebola sont étudiés dans un laboratoire hypersécurisé.

 

« Voilà un exemple typique de ce qu’il ne faut pas faire en matière de prélèvement. C’est pour ça que j’insiste pour que ce soient des personnels formés par l’institut qui s’en chargent. » Le docteur Emmanuel Nakoune Yandoko est agacé. Des agents ont mal rebouché les tubes à essais contenant des prélèvements de patients suspectés d’avoir été contaminés par la variole du singe à Banda, dans l’arrière-pays.

Les échantillons se sont déversés dans le sac en plastique qui les contenait. « Ils sont inutilisables, lâche-t-il. Nous les avons détruits alors que nous avons pourtant des procédures strictes et que ce sang doit être conservé à une température de 4 à 8 degrés, dans des tubes soigneusement étiquetés. »

Le docteur Yandoko est directeur scientifique de l’Institut Pasteur de Bangui, où sont analysés des échantillons qui font peur : virus de la vallée du Rift, variole du singe ou encore tuberculose. Voilà ce que traque l’établissement, inauguré en 1961, membre du réseau international des Instituts Pasteur (RIIP) préposé plus largement à la recherche, la santé publique (centres de vaccinations, analyses), et l’enseignement (formation de chercheurs ou de médecins militaires, par exemple).

Bijou de technologie

Si certains diagnostics n’imposent pas d’équipements trop complexes, pour les virus les plus dangereux, comme Ebola ou la fièvre de Marburg, le niveau de sécurité augmente considérablement. Et c’est pour pouvoir traiter ces agents pathogènes très virulents que, depuis 2011, l’Institut s’est doté d’un laboratoire P3 + (P pour protection). C’est un plateau technique très moderne et hyperprotégé.

De l’extérieur, ce bijou de technologie ne paie pas de mine. Pas de barbelés, ni de dispositif de sécurité notable, ou de gardes armés jusqu’aux dents. Juste un petit bâtiment de plain-pied en phase avec l’atmosphère bucolique et arborée de l’Institut. Seuls quelques panneaux discrets avec têtes de mort ou sigles de danger bactériologique préviennent de ce qui se cache derrière ces murs.

Le modernisme du P3 + se cache à l’intérieur. Les laboratoires P3 sont conçus pour protéger à la fois l’opérateur et les populations environnantes grâce à une étanchéité de l’enceinte, une mise en dépression des locaux qui évite toute fuite vers l’extérieur et une filtration de l’air rejeté. « Avant d’atteindre la salle de recherche proprement dite, Il faut traverser trois sas de dépressurisation, explique le docteur Yandoko. Cette pression de plus en plus basse empêche les virus de s’échapper. » Gants, masques, combinaisons : personne n’entre dans la salle de recherche avec ses effets personnels et tout ce qui en sort passe immédiatement dans l’autoclave pour être désinfecté. A Bangui, le laboratoire est par ailleurs équipé d’une boîte à gants mobile, permettant son transport sur les zones à risques, pour effectuer des analyses encore plus efficacement.

Prévenir tout début d’épidémie

Ce P3 + a déjà sauvé bon nombre de vies. Récupérés dans la région de la Lobaye (sud-ouest), des échantillons provenant de l’eau de moustiques et de tiques y ont été analysés, prouvant la présence du virus de la fièvre de la vallée du Rift. Une maladie mortelle qui touche à la fois les hommes et le bétail, et qui peut avoir aussi des conséquences graves sur le plan économique. En 2016, un échantillonnage plus important sur des bovins et des humains a permis de tracer la circulation de ce virus en Centrafrique, et cette étude, menée par le docteur Nakoune, permet aujourd’hui de mieux prévenir tout début d’épidémie.

La variole du singe, une cousine de la variole humaine, mortelle et hypercontagieuse, réapparue en Centrafrique au début des années 2010, est pour l’heure diagnostiquée rapidement par le P3 + de l’Institut à chaque alerte, une douzaine par an. Le P3 + permet d’isoler les patients très rapidement pour contenir la maladie à des zones très étanches, et éviter une expansion meurtrière comme celle qu’a connue le Nigeria en septembre 2017 avec 345 cas suspects dans 25 Etats.

Ces derniers temps, le laboratoire scrute aussi les indices d’une potentielle arrivée d’Ebola depuis la République démocratique du Congo (RDC), pour l’anticiper au maximum. Etrangement, aucune alerte n’a pour le moment été confirmée, alors que le docteur Yandoko estime que toutes les conditions sont réunies : « Selon une étude récente, 13 à 14 % de la population des bords de la frontière avec la RDC présentent des anticorps à Ebola. Ce taux grimpe énormément avec les populations en contact direct avec la forêt, comme les communautés pygmées. Ils sont ou ont été par conséquent en contact avec des réservoirs du virus. »

La possibilité d’une épidémie n’est donc pas à exclure, comme le risque d’une importation via la RDC, puisqu’une épidémie y sévit à 1 000 kilomètres. Plusieurs alertes de suspicion ont déjà été lancées après des cas de fièvre hémorragique déclarés, notamment à Mboki, dans l’est de la Centrafrique. Mais aucun échantillon envoyé au P3 + ne s’est pour l’heure révélé positif.

« Un atout exceptionnel »

Dans un pays comme la Centrafrique, en proie à un conflit interminable, et où 80 % du territoire est encore entre les mains des groupes armés, la présence de ce laboratoire est jugé « primordial » par le docteur Alain, coordinateur médical pour Médecins sans frontières. Il en existe également un autre à Kinshasa, inauguré en 2016, mais compte tenu de la taille du pays et des difficultés de circulation, celui de Bangui est parfois utilisé pour des alertes en RDC. Sinon, il faut aller jusqu’en Guinée, au Kenya ou en Afrique du Sud pour trouver ce type de matériel. Or dans la lutte contre ces pathologies très dangereuses, la proximité est essentielle pour « avoir une réponse rapide, et mettre en place des mesures de confinement, en cas de confirmation d’une contamination », ajoute le coordinateur.

Le ministre de la santé Pierre Somsé se félicite aussi que « ce laboratoire constitue un atout exceptionnel pour la Centrafrique. Il nous permet une capacité de riposte, dans un pays au cœur de l’Afrique intertropicale, où les maladies infectieuses constituent un élément caractéristique ». L’Institut Pasteur a d’ailleurs été intégré au cœur même du dispositif de surveillance des épidémies aux côtés des personnels de santé, des organisations humanitaires et de l’armée.

Pour voir plus loin, le P3 + a aussi une vocation de recherche. Une convention a été passée avec l’université de Bangui, afin de former des jeunes chercheurs. Des travaux sur le paludisme y sont actuellement menés. D’autres sur le virus de la mosaïque du manioc.

Sommaire de la série « Carnet de santé »

Chaque mercredi, Le Monde Afrique propose une enquête, un reportage ou une analyse pour décrypter les avancées des soins et de la prévention sur le continent.

Episode 1 Ces nouvelles maladies qui sévissent en Afrique

Episode 2 Au Burkina, les belles promesses de la pommade anti-paludisme

Episode 3 Centrafrique : à Bangui, l’Institut Pasteur traque les virus les plus mortels

 

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com
27 mars 2019 3 27 /03 /mars /2019 20:11
Centrafrique : Simplice Mathieu Sarandji nommé ministre d’Etat

 

http://www.adiac-congo.com  27-03-2019 18:15

 

L’ex-Premier ministre, dont les groupes armés avaient réclamé et obtenu la démission, a été nommé ministre d’Etat et conseiller spécial à la présidence, selon un décret présidentiel rendu public le 27 mars.

Le 22 février dernier, l’ex-Premier ministre avait présenté sa démission et celle de son gouvernement, conformément à l’accord de paix signé deux semaines auparavant à Bangui entre autorités et groupes armés. Il était obligé de quitter le gouvernement parce que lors des négociations de Khartoum, les groupes armés avaient exigé et obtenu sa démission.

En conséquence, Simplice Mathieu Sarandji avait été remplacé par un proche du président Faustin Archange Touadéra, Firmin Ngrebada, dont les groupes armés avait également exigé rapidement la démission, estimant que son gouvernement ne leur offrait pas suffisamment de postes.

Pour sauver l’accord de Khartoum, l’Union africaine avait organisé une réunion à Addis-Abeba (Ethiopie), à l’issue de laquelle un nouveau gouvernement, toujours dirigé par Firmin Ngrebada, a été formé la semaine dernière, accordant plus de places aux groupes armés.

C’est ainsi qu’outre des ministères non régaliens, les représentants de groupes armés ont obtenu plusieurs postes de conseillers spéciaux à la présidence et à la primature. Il s’agit, entre autres, d’Ali Darassa, chef de l’Unité pour la paix en Centrafrique; Mahamat Alkatim, chef du Mouvement patriotique pour la Centrafrique;  et Bi Sidi Souleymane, alias Sidiki, chef du groupe armé 3R (Retour, réclamation, réconciliation). Tous, ils seront chargés auprès du Premier ministre, Firmin Ngrebada, de la mise en place des unités spéciales mixtes prévues par l’accord de Khartoum.

Ces unités sont composées de membres des Forces armées centrafricaines et des groupes armés qui contrôlent 80% du territoire de Centrafrique, afin d’en assurer la sécurité. La Centrafrique est déchirée par la guerre depuis 2013, et près d’un quart de sa population fait partie des personnes déplacées ou réfugiées dans les pays voisins ou ailleurs.

 

Nestor N'Gampoula

 

 

Centrafrique: l'ex-premier ministre Sarandji nommé ministre d'Etat

 

L'ancien Premier ministre centrafricain, Simplice Mathieu Sarandji, dont les groupes armés avaient réclamé et obtenu la démission, a été nommé ministre d'Etat conseiller spécial à la présidence, selon un décret présidentiel rendu public mercredi.

M. Sarandji avait présenté sa démission et celle de son gouvernement le 22 février, conformément à l'accord de paix signé deux semaines auparavant à Bangui entre autorités et groupes armés.

Lors des négociations de cet accord menées à Khartoum à l'initiative de l'Union africaine (UA), les groupes armés avaient exigé et obtenu cette démission.

M. Sarandji avait été remplacé par un proche du président Faustin Archange Touadéra, Firmin Ngrebada, dont les groupes armés avait également exigé rapidement la démission, estimant que son gouvernement ne leur offrait pas suffisamment de postes.

A la suite d'une réunion convoquée par l'UA à Addis Abeba pour sauver l'accord de paix de Khartoum, un nouveau gouvernement, toujours dirigé par M. Ngrebada, a été formé la semaine dernière, accordant plus de places aux groupes armés.

Outre des ministères non régaliens, les représentants de groupes armés ont obtenu plusieurs postes de conseillers spéciaux à la présidence et à la primature. Parmi eux, Ali Darassa, chef de l'Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), Mahamat Alkatim, chef du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) et Bi Sidi Souleymane (alias Sidiki), chef du groupe armé 3R (Retour, réclamation, réconciliation).

Ils seront chargés auprès du Premier ministre, Firmin Ngrebada, de la mise en place des unités spéciales mixtes prévues par l'accord de Khartoum. Ces unités sont composées de membres des Forces armées centrafricaines (Faca) et des groupes armés qui contrôlent 80% du territoire de Centrafrique, afin d'en assurer la sécurité.

Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre depuis 2013. Près d'un quart de ses 4,5 millions d'habitants ont dû fuir leur domicile.

© 2019 AFP

 

 

Mise à jour 27.03.2019 à 17:00

Partager cet article
Repost0
Centrafrique-Presse.com