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10 janvier 2023 2 10 /01 /janvier /2023 16:10
Un livre sur le Congo Brazzaville de Sassou « dans l’impasse »

 

Lu pour vous

 

https://mondafrique.com/ By La rédaction de Mondafrique1 décembre 2022


Un livre lumineux, « Vues de l’intérieur » de Simon Batoumeni, vient en complément d’un premier Essai paru en 2020, « L’Histoire politique du Congo-Brazzaville: le Congo est sous respiration artificielle.

Une chronique de Bedel Baouna 

Dès l’ouverture, le ton est donné. « Le Congo est dans l’impasse. Sur tous les plans, la machine est enrayée. Une panne multidimensionnelle dont la crise financière actuelle n’est pas la cause, mais le révélateur. Faute d’avoir construit une économie dynamique et équilibrée, le pays n’assure pas la sécurité matérielle et sanitaire de ses habitants. » Et de poursuivre, plus loin : « L’état au Congo ne redistribue pas, il distribue. Et en l’occurrence, confisqué par un groupe hégémonique, il le fait de façon inique. » Comment on en arrivé là ? La question pourrait paraître inutile, pour la seule raison que si le Congo vit à la lisière de l’extinction, c’est parce qu’il y a eu un déraillement. À quel moment ?

La stagnation depuis 1960

On ressort de de ce pamphlet un peu groggy. Dans un style fluide et incisif, Simon Batoumeni ne retient pas ses coups. Tour à tour, dans la perspective de répondre à la question du déraillement, il se fait historien – il montre, entre autres, à quel point la violence est indissociable de la politique au Congo-B depuis la colonisation – et politologue – une étude minutieuse des différentes facettes de la gestion du Congo.

À un constat implacable succède une analyse d’une acuité sans faille. D’une « société en quête d’elle-même » à « l’interminable litanie », le citoyen-témoin engagé comme il se définit, ne remarque quasiment pas d’évolution majeure depuis les années 1960. « L’industrie en était à ses balbutiements, se résumant à quelques ateliers et chantiers navals, des scieries, une manufacture de tabac, trois brasseries, une filature, des huileries et savonneries, etc. » Mais ce « rythme de création d’entreprises, soutenu pendant les quatre premières années qui ont suivi l’indépendance, finit par se ralentir ». Et ce, jusqu’à aujourd’hui. Plans quinquennaux des années 1980, projets de société des années 2000, le compte n’y est pas. Même les fortes croissances enregistrées entre 2002 et 2004 (5,4% en moyenne), dues principalement à la bonne santé des cours du pétrole, ont créé peu d’emplois, sinon rien. « Ceux générés par la politique volontariste d’infrastructures de la même période étaient temporaires et de faible qualité, et le taux de chômage, 36%, reste le huitième plus élevé au monde. »

Le naufrage de l’école

À cette pitoyable incurie, s’ajoute le naufrage de l’école, amorcé selon l’auteur dans les années 1960. Notamment à cause du « contrecoup de la nationalisation de 1965 ». À cette époque déjà, on note le gonflement du nombre d’élèves et la proportion de plus en plus élevée de redoublants dans les salles de classe ; la gestion hasardeuse des ressources humaines, liée aux interférences politiques ; les disparités de qualité des infrastructures et du personnel enseignant entre les régions ; la systématisation des fraudes et la « casologie », c’est-à-dire les injonctions des responsables politiques aux chefs d’établissements et aux jurys des examens d’Etat ; la gestion politique des examens ; etc ». Résultat des courses : aussi bien sur le plan de l’économie que celui des ressources humaines compétentes, « le Congo est un pays pauvre et sans perspective, à l’équipement matériel délabré et aux institutions administratives et sociales déliquescentes. »

« La troisième voie »

De fait, la résurrection du Congo paraît sinon impossible, du moins difficile. Mais « il faut un chaos pour que naisse une étoile », écrivait Nietzche. Simon Batoumeni garde espoir. La troisième voie dont il parle dans son livre, loin d’être le seul chemin salutaire, consiste à dire que le Congo ne peut s’engager dans l’émergence tant ânonnée que s’il se dote d’une administration rationnelle et efficace, débarrassée de ses oripeaux du tribalisme, des ressources humaines à la hauteur et, surtout, de mener une lutte implacable contre la corruption systémique. Parce que, disons-le sans ambages, le Congo est corrélatif de la corruption, et ce ne sont pas les discours ininterrompus sur cette tare, discours ô combien lénifiants, qui le contrediront.

La corruption omniprésente

Ce lundi 28 novembre 2022, une date symbolique pour le Congo puisqu’il s’agit de la proclamation de la République, le président de la République Denis Sassou-Nguesso, comme à son habitude, est revenu sur cette métastase généralisée, sans proposer une réelle opération de chirurgie. « L’intensification de  la  lutte contre la  corruption, la  fraude et  la  concussion, à travers la consolidation de  la bonne gouvernance au sein  de  l’appareil étatique en  général et  judiciaire en  particulier, reste l’un des  leviers majeurs de  notre action pour rassurer nos  partenaires. » Bien entendu, le côté palimpseste fait rire quiconque connaît un tant soit peu le Congo. « Toute réforme d’envergure, toute grande politique menée avec la machine étatique actuelle, minée par la désorganisation, l’incompétence, la négligence, la vénalité et la corruption, est vouée à l’échec », écrit Simon Batoumeni à la page 161.

Tout est dans l’adjectif « actuelle ». Comment en effet faire confiance à ceux-là mêmes qui ont crée le problème pour le résoudre ? Leur intérêt intact ne serait-il pas de le laisser perdurer pour qu’ils continuent de régner et donc, de se livrer davantage aux fanges de la corruption ? « En aval, un plan de départs négociés, assortis de mesures d’accompagnement (retraite anticipée, facilités de création d’entreprises, allègements fiscaux) », ferait l’affaire. À l’évidence, la lutte contre la corruption, estime Simon Batoumeni, doit être orchestrée par une « direction d’investigation et de répression de la criminalité financière », une structure dotée de moyens juridiques, matériels et humains étendus. 

 

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10 janvier 2023 2 10 /01 /janvier /2023 15:00
Hydrocarbures : le top 5 des destinations du pétrole camerounais

 

Lu pour vous

 

https://ecomatin.net/  Amina MALLOUM  9 janvier 2023

Selon l'Itie l'empire du milieu est de loin la première destination du brut camerounais en 2020. 

En 2020, les exportations d’hydrocarbures liquides ont atteint 26 millions de barils contre 26,32 millions de barils pour 2019, selon  un rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie). Les exportations de 2020 ont été valorisées à 608,70 milliards de FCFA contre 987,97 milliards de FCA pour 2019. Cette chute des revenus des exportations est liée  à la baisse des prix en raison de la pandémie du Covid-19. En effet, les prix avoisinent les 70 dollars US en janvier 2020 avant de passer sous la barre des 20 dollars US en avril de la même année.

Lire aussi : Cameroun : le secteur extractif a généré 686 milliards de F en 2020

Le Cameroun qui ne transforme plus son brut depuis l’incendie en 2019 de la Sonara l’a expédié vers 5 principales destinations. A la tête du classement se trouve la Chine avec un volume de 11,7 millions de baril de pétrole soit 45,27% du volume d’exportations de pétrole pour une enveloppe de 264 milliards de FCFA. L’Italie et l’Espagne occupent la deuxième et la troisième marche du podium. Ces dernières ont respectivement importé du pays 3,9 millions et 3,4 millions de barils de pétrole ce qui représente 15,06 et 13,30%. La quatrième place revient au Canada qui a acheté du Cameroun 1,9 million de barils de pétrole soit 7,31% des parts des exportations ceci pour une enveloppe de 57,6 milliards de FCFA. L’Inde referme le classement avec 1,8 million de barils de pétrole  pour 56 milliards. De l’autre côté, sept opérateurs ont mené leurs exportations : la SNH ; Glencore ; Perenco Cam entre autres. 

Lire aussi : Le secteur extractif camerounais a porté l’activité industrielle au 4e trimestre 2021

Il convient de noter que durant les cinq dernières années, soit de 2015 à 2020  la production camerounaise  de pétrole enregistrée une baisse d’une année à une autre. Quittant 34,94 millions de barils en 2019 pour se situer à 33,67 millions en 2016, puis à 27,69 millions en 2017 et respectivement 25,13 et 26 millions pour les années 2018 et 2019.  Cette situation résulte principalement du tarissement  de certains champs pétroliers. Ce qui de cause à effet pousse certaines compagnies pétrolières étrangères à lever le champ. Le cas récent en date est la cession des participations Exxonmobile dans le pipeline Tchad Cameroun à l’entreprise Savanna Energy. Aussi, le retrait en cours  de Bowleven,   Lukoil et New Age de champs pétro-gazier de Etinde au Sud Cameroun.

Lire aussi : Secteur minier : la contribution des industries extractives au PIB en baisse de 73% en 5 ans

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10 janvier 2023 2 10 /01 /janvier /2023 14:58
République du Congo: Le prix du litre d’essence revu à la hausse

 

Lu pour vous

 

https://ecomatin.net/ 6 janvier 2023

Conformément à l’annonce faite par le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, jeudi 5 janvier 2023, le coût du litre d’essence à la pompe passera de 595 à 625 FCFA à partir du 31 janvier, soit une augmentation de 30 FCFA, et celui du gasoil de 475 à 500 FCFA, soit 25 FCFA de plus.

Quelques jours après la République Centrafricaine qui a augmenté de plus de 50% les prix des différents carburants à la pompe, c’est au tour de la République du Congo de sacrifier à cette exigence du Fonds monétaire internationale (FMI). Jeudi 5 janvier 2022, Anatole Collinet Makosso, Premier ministre congolais a annoncé qu’à partir du 31 janvier 2023, les prix de l’essence et du gasoil vont être revus à la hausse. Concrètement, le prix du litre d’essence à la pompe va passer de 595 FCFA à 625 FCFA, soit une augmentation de 30 FCFA, et celui du gasoil de 475 FCFA à 500 FCFA, soit 25 FCFA de plus.

Lire aussi : Hydrocarbures : la Snpc va augmenter les capacités de production de la raffinerie du Congo

Cette augmentation, dont on loue par ailleurs la modicité, a été chaleureusement accueillie dans les hautes sphères de l’Etat. Car elle permet à l’Etat congolais de poursuivre sa coûteuse politique de subvention des carburants, fortement décriée par les institutions financières qui accompagnent le Congo dans la soutenabilité de sa dette et la poursuite des réformes. «Le président de la République a bataillé fort pour convaincre le Fonds monétaire international et la Banque mondiale qui exigeaient jusqu’à 65% d’augmentation du prix de l’ensemble des produits pétroliers finis à la pompe ou au dépôt pour le gaz domestique. Ses efforts sont allés au-delà de nos espérances» a confié le Premier ministre à nos confrères Adiac-Congo. C’était au cours d’une rencontre avec les associations des consommateurs et les syndicats de transporteurs organisée le 5 janvier 2022.

Lire aussi : La Chine à nouveau disposée à restructurer la dette du Congo

Dans le cadre des différents programmes économiques et financiers qu’elles mènent avec les pays de la sous-région Afrique Centrale, certaines institutions financières internationales telles que le FMI ne cachent pas leur inquiétude face à l’augmentation quasi-annuelle des subventions aux carburants. L’institution de Bretton Woods estime par ailleurs que cette politique est un frein à la  a réalisation des projets de développement. C’est pourquoi elle a fortement recommandé à ces différents pays, dont le Cameroun, de mettre en place une politique qui soulage  les finances publiques.

Lire aussi : Coopération : les Etats-Unis veulent accroître les investissements au Congo

Pour l’heure, seule la République Centrafrique et la République du Congo ont opté pour une hausse du coût du carburant  à la pompe. Si l’on s’en tient au dernier discours du Président de la République, le Cameroun s’achemine également vers cette option. «Il est de plus en plus évident que notre pays, comme bien d’autres en Afrique et ailleurs, ne pourra pas indéfiniment échapper à un réajustement des prix des produits pétroliers, si nous voulons préserver nos équilibres budgétaires et poursuivre sereinement la mise en œuvre de notre politique de développement», a déclaré le président Paul Biya le 31 décembre 2022.

 

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10 janvier 2023 2 10 /01 /janvier /2023 14:39
Centrafrique: le président Touadéra appelle à l’exemplarité face à la corruption

 

Lu pour vous

 

https://www.pressafrik.com/  Par Ibrahima Mansaly

L’année dernière, plusieurs cas de corruption et de détournement de fonds impliquant des ministres et certains fonctionnaires de l’État ont été signalés en Centrafrique. Lors de son adresse à la nation à l’occasion du Nouvel An, le président Touadéra a réitéré sa volonté de lutter contre la corruption tout appelant les membres du gouvernement au sens des responsabilités. 

Alors que la Centrafrique traverse une crise de trésorerie avec une baisse sévère des recettes fiscales, le gouvernement prône la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des affaires publiques. Une cellule de veille est déjà mise en place pour lutter contre la corruption, selon Maxime Balalou, ministre chargé du secrétariat du gouvernement : « Nous avons déjà mis en place cette cellule de veille qui a pour mission d’identifier des faits. Personne n’y échappera et des sanctions seront données à tous ceux, quel que soit le niveau de responsabilités, qui se sont compromis dans des comportements déviants mettant en cause les efforts du gouvernement. »

Dans son discours inaugural du premier Conseil des ministres de l’année 2023, le président de la République a également regretté le manque d’ambitions de certains ministres : « certains ministres ont suivi les sentiers battus : peu d’initiatives, d’innovations, se confortant dans le règlement des parapheurs ».

Faustin-Archange Touadéra a aussi relevé la présence constante sur les réseaux sociaux de certains ministres ou encore des séjours prolongés à l’étranger pour d’autres. « Ces critiques doivent amener à un comportement citoyen, selon Maxime Balalou. Et aussi, amener chaque membre du gouvernement à comprendre que sa mission de servir l’État est un sacerdoce. »

Et pour cette année 2023, le champ est vaste. Après l’adoption de la loi référendaire le 28 décembre dernier, les Centrafricains ont les yeux tournés vers les autorités. À en croire le secrétaire du gouvernement, il viendra un moment où tout le monde saura si le pays ira ou non à un référendum constitutionnel.

 

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10 janvier 2023 2 10 /01 /janvier /2023 14:37
PRESENTATION  DES VŒUX DU NOUVEL AN DU CORPS DIPLOMATIQUE AU PRESIDENT TOUADERA

 

ALLOCUTION DE SON EXCELLENCE LE PROFESSEUR FAUSTIN ARCHANGE TOUADERA, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT A L’OCCASION DE LA CEREMONIE DE PRESENTATION  DES VŒUX DU NOUVEL AN DU CORPS DIPLOMATIQUE

BANGUI, 7 Janvier 2023

Monsieur Mostafa ALFAOUI, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Royaume du Maroc, Doyen du Corps diplomatique ;

- Mesdames et Messieurs les Chefs de Missions diplomatiques et de Postes consulaires ;

- Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Internationales ;

- Mesdames et Messieurs ;

En ce début d’année, j’ai le plaisir de vous accueillir, au Palais de la Renaissance, à l’occasion de la traditionnelle cérémonie de présentation de vœux du Corps diplomatique.

Je voudrais remercier le Doyen du Corps Diplomatique pour vos vœux collectifs sincères auxquels je suis sensible, ainsi que les paroles de soutien et d’encouragement qui les accompagnent.

C’est également à vous tous, Mesdames et Messieurs les Membres du Corps diplomatique, que j’adresse mes sincères remerciements pour votre présence à cette cérémonie, et pour les efforts que vous déployez quotidiennement pour renforcer davantage les relations amicales et fraternelles ainsi que la qualité du dialogue permanent que nous entretenons au sein des organisations et avec les Etats que vous représentez ici.

En retour, je voudrais, de tout cœur, vous adresser, au nom du peuple centrafricain, du Gouvernement et au mien personnel, mes vœux les meilleurs de santé, de bonheur, de paix et de réussite dans vos nobles et exaltantes missions.

Je formule les vœux de prospérité, de réussite et de paix pour vos pays et organisations, vos dirigeants, vos familles et vos collaborateurs respectifs.

- Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique ;

Je tiens à relever, pour m’en féliciter, l’attention particulière, souvent empreinte de sympathie, que vous accordez à nos actions en faveur du retour de la paix, de la sécurité et du relèvement socio-économique de notre pays, et l’écho que vous en faites, comme de fidèles interprètes, auprès de vos pays et organisations.

Le Doyen du Corps diplomatique vient d’en faire une belle illustration.

Je retiendrais, à titre d’exemple, le soutien, la compréhension et les encouragements de vos pays et organisations à notre combat légitime pour la levée totale de l’embargo sur les armes et sur les diamants centrafricains.

L’embargo sur les armes, maintenu près d’une décennie en dépit du retour à l’ordre constitutionnel, a favorisé, en grande partie, la prolifération des groupes armés et des armes de petit calibre dans le pays, des attaques meurtrières contre les populations civiles et le pillage des ressources naturelles et, corrélativement, la persistance de la crise humanitaire.

On dit souvent que c’est dans l’épreuve qu’on fait le meilleur test de l’amitié.

La République Centrafricaine continuera de solliciter les soutiens de vos pays et organisations pour une levée totale de l’embargo sur les armes imposé par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies et celui sur les diamants imposé par le Processus de Kimberley.

La levée totale de ces embargos injustes, permettra à mon pays, non seulement de renforcer les capacités opérationnelles de son armée et assurer la libre circulation des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire, mais aussi et surtout de tirer profit de l’exploitation de ses ressources minières afin de renflouer la caisse de l’Etat et d’assurer ses charges régaliennes.

Il est évident que les forces internationales ou bilatérales n’ont pas vocation à rester indéfiniment en République Centrafricaine.

Il faut éradiquer la cause qui justifie la présence des différentes forces étrangères sur le territoire national, à savoir l’insécurité entretenue par les associations des malfaiteurs qui écument le pays.

C’est pourquoi nous invitons vos pays et organisations respectifs à nous aider à construire notre outil de défense capable d’assurer la sécurité sur l’ensemble du territoire.

Mesdames et Messieurs les Membres du Corps diplomatique,

Cette traditionnelle cérémonie m’offre l’occasion de rappeler quelques défis auxquels nos pays et organisations ont dû faire face en 2022.

Comme vous le savez, l’année 2022 a été particulièrement marquée, dans le monde entier, par des phénomènes météorologiques extrêmes.

Nous gardons en mémoire les douloureux souvenirs des inondations du tiers du territoire du Pakistan, des pires inondations au Nigéria, au Niger, au Tchad, en République Centrafricaine, l’été le plus chaud en Europe, des feux de forêts en Californie aux Etats-Unis d’Amérique, la sécheresse qui frappe les pays de la corne de l’Afrique.

Il y a quelques jours, les Etats-Unis d’Amérique, l’un de nos pays amis, ont connu une vague de froid avec des températures particulièrement basses.

Ces catastrophes naturelles ont endeuillé des milliers de familles à travers le monde.

Le peuple centrafricain, par ma voix, vous charge de transmettre ses condoléances les plus émues aux familles endeuillées.

Outre le défi climatique, nos pays et organisations continuent de faire face aux effets dévastateurs du COVID-19 sur l’économie et le social. Nous nous inquiétons de la résurgence de cette pandémie et des nouvelles mesures de restriction que certains pays du monde commencent à prendre.

Par ailleurs, en dépit des efforts déployés par la communauté internationale, nous continuons d’assister à la montée des discours de haine, de l’extrémisme violent, du terrorisme, des migrations, lesquels défis sont devenus protéiformes et exacerbés par le bouleversement de l’ordre mondial, garant de la paix et de la sécurité internationales, suite à la guerre en Ukraine.

Dans le cadre de la recherche des solutions communes au défi climatique, la COP 27 dite « COP africaine », ou encore « COP de la dernière chance », organisée en novembre 2022, à Charm Al-Cheikh, en Egypte, dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques, s’était néanmoins fixé quatre grands objectifs communs, à savoir l’atténuation, l’adaptation, le financement et une transition juste.

Au cours de cette Conférence, la République Centrafricaine a demandé la prise en compte de la situation particulière de l’Afrique dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques, condition sine qua non pour atteindre la neutralité carbone en 2050, enrayer l’érosion de la biodiversité et sauver notre planète qui s’effondre.

En dépit de la réticence des grands pollueurs, quelques compromis ont été trouvés, quoiqu’à minima, pour le financement de l’aide climatique internationale en vue de réduire l’écart entre les pays développés, grands pollueurs et les pays sous-développés, vulnérables aux effets des changements climatiques.

Cependant, il faut regretter que les accords et les promesses se suivent sans pour autant inverser la courbe du réchauffement climatique.

Il est temps pour les pays grands pollueurs d’arrêter les promesses fallacieuses et de passer à l’acte si nous voulons sauver le village planétaire.

Tous ces défis ont mis en évidence que le multilatéralisme et la solidarité internationale constituent des solutions idéales permettant à l’humanité tout entière de surmonter les menaces.

La République Centrafricaine, mon pays, continuera de respecter ses différents engagements internationaux et de prendre part à la construction d’un monde meilleur et juste où aucune nation n’est laissée de côté.

Mesdames et Messieurs les Membres du Corps diplomatique;

En dépit du contexte mondial particulièrement difficile, la République Centrafricaine entre dans cette nouvelle année avec la ferme détermination de redresser sensiblement l’économie nationale, de consolider la paix et la sécurité, ainsi que ses relations d’amitié et de coopération avec vos pays et organisations respectifs.

Les relations que la République Centrafricaine entretient avec l’Afrique et le reste du monde n’ont cessé de se renforcer et se diversifier, reflétant ainsi notre choix de coopérer avec tous les partenaires.

Je me réjouis de la signature, le 12 décembre 2022, du Plan-cadre de Coopération des Nations-Unies pour le Développement durable, entre le Gouvernement centrafricain et le Système des Nations-Unies, couvrant la période 2023-2027 et prenant en compte ses aspirations.

Je me réjouis également de la nomination, le 27 décembre 2022, par le Secrétaire Général des Nations-Unies, de Monsieur Mohamed Ag Ayoya, aux fonctions de Coordonnateur résident des activités opérationnelles du système des Nations-Unies pour le développement en République Centrafricaine, ainsi qu’aux fonctions de Représentant Spécial Adjoint du Secrétaire Général pour la MINUSCA.

C’est aussi pour développer et renforcer notre coopération avec tous les pays et tous les continents que j’ai participé personnellement au Sommet Etats-Unis/Afrique qui s’est tenu à Washington DC et qui a mis un accent particulier sur le commerce et les investissements.

Les Etats-Unis d’Amérique peuvent apporter leur savoir-faire et leurs capitaux pour développer le continent africain dans un partenariat gagnant-gagnant afin de permettre aux Etats africains de tirer profit de leurs ressources naturelles et de leurs dividendes démographiques.

La République Centrafricaine disposant d’un gigantesque trésor géologique encore inexploité et d’une population en majorité jeune, veut prendre part activement à ce nouveau partenariat très prometteur.

A cet effet, elle a besoin de diversifier sa coopération et d’établir des relations empruntes de courtoisie réciproque et de respect mutuel.

En 2022, la quête des partenaires à l’écoute, des partenaires qui sont là quand nous traversons des moments difficiles, des partenaires qui nous donnent la sensation d’être compris et encouragés, nous a conduits à signer un Accord-cadre de coopération avec les BRICS, avec un programme et des projets stratégiques qui incluent le choix de Bangui comme Siège de l’Alliance internationale des BRICS en Afrique centrale.

Bien entendu, cette volonté de diversifier nos relations diplomatiques et économiques afin de rattraper tant soit peu notre retard de développement ne nous conduira pas à oublier nos amis traditionnels.

Nous demandons simplement que nos amis traditionnels nous comprennent, reconnaissent notre souveraineté et notre droit à la vie, qu’ils ne se lassent point, qu’ils cessent de nous blâmer et qu’ils nous soutiennent dans nos épreuves.

Comme le dit si bien un adage « l’oiseau ne peut prendre son envol que lorsqu’il est soutenu par l’air ».

La République Centrafricaine revient de très loin. Elle a besoin du soutien de tous ses amis pour prendre son envol.

A cet égard, je voudrais condamner, ainsi que je le fais en toutes circonstances, les désinformations, les manipulations, les appels à la violence d’où qu’ils viennent et tous les actes d’hostilité à l’égard de nos partenaires.

A ce stade de mon propos, je voudrais dire que je comprends les inquiétudes et les appréhensions du Corps diplomatique quant aux messages de violence et de discours de haine devenus viraux sur les réseaux sociaux ou encore les coûts de permis de résidence exorbitants.

Devant le vide juridique, j’ai instruit le Gouvernement de légiférer les réseaux sociaux afin de protéger la vie privée des individus, lutter efficacement contre les fake news et par-delà garantir le bon fonctionnement de notre jeune démocratie.

S’agissant des coûts de permis de résidence exorbitants, le Gouvernement prendra toutes les dispositions nécessaires afin qu’une solution satisfaisante soit trouvée dans l’intérêt des relations qui unissent la République Centrafricaine et vos pays respectifs.

Mesdames et Messieurs les Membres du Corps diplomatique ;

Je continue de plaider pour un soutien international à nos efforts de restauration de la paix, de la sécurité et du relèvement économique.

Vous en êtes témoins, j’ai toujours tendu la main aux groupes armés, ce qui a permis la signature de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation Nationale (APPR-RCA) et la Feuille de Route Conjointe de Luanda.

C’est ici, l’occasion de saluer le respect par certains leaders de groupes armés des engagements pris ayant abouti à la dissolution de quatre (4) groupes armés sur les 14 signataires de l’APPR.

La République Centrafricaine continue de solliciter l’appui de vos pays et organisations pour une mise en œuvre complète de l’APPR, voie idéale pour une sortie pacifique et définitive de la crise, renforcé par la Feuille de Route Conjointe de Luanda.

C’est aussi dans ce cadre que nous avons organisé le dialogue républicain du 21 au 27 avril 2022 dont le Comité de suivi est déjà opérationnel, ainsi que le dialogue politique entre la République Centrafricaine et l’Union Européenne, le 5 novembre 2022.

Monsieur le Doyen du Corps diplomatique;

En vous réitérant mes remerciements pour l’engagement du Corps diplomatique renouvelé, je fonde l’espoir que la communauté internationale dont vous êtes les fidèles Représentants, ne ménagera aucun effort dans ses soutiens à la République Centrafricaine et restera mobilisée, dans cet élan de solidarité internationale, aux côtés du Peuple et du Gouvernement centrafricains, dans la perspective des élections locales prévues pour cette année 2023.

Je souhaite que cette nouvelle année 2023 soit l’année de la concrétisation de nos efforts communs de consolidation de la paix en République Centrafricaine, l’année d’une dynamique nouvelle et de renforcement des liens d’amitié et de coopération entre la République Centrafricaine et vos pays ou institutions respectifs.

Enfin, je tiens à vous assurer de mon soutien, de celui du Gouvernement et du peuple centrafricain, pour la réussite de vos missions.

Bonne et heureuse année 2023 !

Je vous remercie.

 

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10 janvier 2023 2 10 /01 /janvier /2023 14:25
En Afrique du Sud, une injection préventive contre le VIH séduit déjà les autorités
En Afrique du Sud, une injection préventive contre le VIH séduit déjà les autorités

 

 

https://www.rfi.fr/ Publié le 10/01/2023 - 13:02

La PrEP (pour prophylaxie préexposition), un médicament proposé aux personnes à risque pour les protéger du VIH, existait déjà sous forme de comprimé. Mais, désormais, une version injectable (CAB-LA) a été développée par un laboratoire anglais. En Afrique du Sud, les autorités de régulation des médicaments ont d’ores et déjà approuvé son utilisation, malgré des incertitudes concernant son futur coût. 

On connaissait déjà les effets de la PrEP sous forme de comprimé, qui offre un taux de protection de plus de 90 % en empêchant le virus de se fixer lors de son entrée dans le corps, et évitant donc les contaminations même lors de rapports sexuels à risque. Mais, désormais, une injection à base de cabotégravir, à recevoir tous les deux mois, serait beaucoup plus efficace, car plus pratique qu’un médicament qu’il ne faut pas oublier d’avaler tous les jours.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande d’ores et déjà son utilisation, qui permettra de faciliter le recours à la prévention, notamment dans les pays qui ont un fort taux de prévalence, alors que le médicament est déjà disponible aux États-Unis.

Or, avec plus de 7 millions de Sud-Africains porteurs du VIH, et près de 200.000 nouvelles infections par an, le pays de Nelson Mandela rêve de déployer rapidement ce nouvel outil, et des projets tests ont déjà été mis en place notamment auprès des jeunes femmes.

Si le prix est adapté, le gouvernement pourrait ainsi rendre cette nouvelle injection de prévention disponible dans le pays à plus large échelle en six mois.

Oui, mais à quel prix ?

La question financière reste en effet cruciale. Sous sa forme actuelle, l'injection reste beaucoup trop chère. Mais un accord a été négocié avec l’organisation du Medicines Patent Pool (MPP) pour la proposer à prix réduit dans 90 pays à revenus faibles et intermédiaires, dont l’Afrique du Sud. Cependant, on ignore toujours le prix final. Et, dans la nation arc-en-ciel, ces incertitudes rappellent le combat mené dans les années 2000 pour obtenir des traitements contre le Sida à prix abordable.

À (ré)écouter ► Bien vivre avec le VIH ? Oui mais pas pour tout le monde

Lise Jamieson, du bureau de recherche en économie de la santé et de l’épidémiologie (HE²RO) de Johannesbourg, a calculé quel serait un prix rentable pour Pretoria : « Aux États-Unis, le prix actuel s’établit autour de 22.000 dollars par an, ou 3.000 dollars par injection. Ce prix sera très sans doute réduit : le Medicines Patent Pool est déjà parvenu à faire cela avec d’autres médicaments par le passé, explique Lise Jamieson au micro de Claire Bargelès de la rédaction Afrique. Mais nous, nous avons construit ce qu’on appelle un modèle épidémiologique, pour calculer à quel prix cette version injectable doit être mise sur le marché local pour être aussi rentable que si on augmentait la distribution du médicament oral. […] Et, selon nos estimations, ce prix devrait être entre 9 et 14 dollars par injection, ou entre 60 et 100 dollars par an. Donc moins d’un 1% du prix actuel aux États-Unis ! » 

Et la chercheuse de conclure : « Si le médicament est trop cher, personne n’aura les moyens d’y avoir accès et cela soulève des questions éthiques : pourquoi produire un médicament si on ne peut pas le fournir aux populations qui en ont le plus besoin ? » 

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10 janvier 2023 2 10 /01 /janvier /2023 13:24
LES ABORDS DU DOMICILE DU PRÉSIDENT TOUADERA
LES ABORDS DU DOMICILE DU PRÉSIDENT TOUADERA
LES ABORDS DU DOMICILE DU PRÉSIDENT TOUADERA
LES ABORDS DU DOMICILE DU PRÉSIDENT TOUADERA
LES ABORDS DU DOMICILE DU PRÉSIDENT TOUADERA

 

DES MILLIERS DES PERSONNES DU 3è AGE ENVAHISSENT LES ABORDS DU DOMICILE DU PRÉSIDENT TOUADERA

Alors qu'il revenait de l'Eglise Baptiste de Ngoubagara où il a pris part ce matin au culte en français, le Président de la République Son Excellence Professeur Faustin Archange TOUADERA a fait arrêter son cortège pour saluer des milliers de personnes âgées qui se trouvaient aux abords de son domicile.

Le Président TOUADERA a été ovationné à sa descente de la voiture. Les personnes âgées ont ensuite poussé des cris de joie en souhaitant des vœux de bonne année de santé, de longévité et de réussite au Numéro Un centrafricain.

En retour, le Chef de l'Etat a remercié ces derniers d'être venus massivement à sa rencontre et leur a aussi formulé ses vœux pour la nouvelle année 2023.

Très populaire, le Président TOUADERA se plie toujours aux sollicitations des différentes couches de la population centrafricaine qui n'hésitent plus à camper aux abords de son domicile.

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9 janvier 2023 1 09 /01 /janvier /2023 22:58
L’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE DANS LE COLLIMATEUR DES AVIONS DE LIGNE CHINOIS
L’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE DANS LE COLLIMATEUR DES AVIONS DE LIGNE CHINOIS
L’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE DANS LE COLLIMATEUR DES AVIONS DE LIGNE CHINOIS

Lu pour vous

 

L’AFRIQUE SUB-SAHARIENNE DANS LE COLLIMATEUR DES AVIONS DE LIGNE CHINOIS ARJ21 ET C919.

https://www.avionslegendaires.net/ Par Arnaud 6 janvier 2023

À ce jour l’Afrique est sans doute la région du monde qui pose le plus de problèmes aux autorités internationales de l’aviation civile. 

Si on excepte l’Égypte et les pays du Maghreb la quasi totalité du continent connait une insécurité aérienne endémique et toujours aussi forte avec nombre de compagnies aériennes sur différentes listes noires leur fermant les espaces aériens européens et nord-américainsUne aubaine pour le constructeur chinois Comac qui pourrait bien y réaliser dans les prochains mois une percée remarquable, au grand dam d’Airbus et de Boeing. Reste à savoir si les avions en question pourront opérer hors d’Afrique.

Qui en Amérique du nord ou encore en Europe se souvient de compagnies aériennes comme Air Zimbabwe, Congo AirwaysDaallo AirlinesEritrean Airlines, ou encore Sudan Airways ? Peu de gens en fait car celles ci n’ont une activité que très réduite et ne peuvent quasiment pas sortir d’Afrique, hormis pour se rendre sur quelques rares hubs au Moyen-Orient. La cause est simple : leurs avions sont bien souvent des poubelles volantes. Sinon c’est parce que les personnels sont mal formés et que les règles de sécurité ne sont jamais appliqués ou alors de manière très aléatoire. Et ce même si des avions relativement modernes comme des Airbus A320-200 et A330-200 ou encore des Boeing 737-500 ou encore des 767-300ER. En fait depuis la crise du Covid-19 les antédiluviens Airbus A300, Boeing 707Iluyshin Il-18 Coot, et autres Tupolev Tu-134 Crusty encore en service à la toute fin des années 2010 se font désormais rarissimes et ne volent quasiment plus que pour des vols domestiques.

À ce jour l’Afrique est sans doute la région du monde qui pose le plus de problèmes aux autorités internationales de l’aviation civile. Si on excepte l’Égypte et les pays du Maghreb la quasi totalité du continent connait une insécurité aérienne endémique et toujours aussi forte avec nombre de compagnies aériennes sur différentes listes noires leur fermant les espaces aériens européens et nord-américains. Une aubaine pour le constructeur chinois Comac qui pourrait bien y réaliser dans les prochains mois une percée remarquable, au grand dam d’Airbus et de Boeing. Reste à savoir si les avions en question pourront opérer hors d’Afrique.

Qui en Amérique du nord ou encore en Europe se souvient de compagnies aériennes comme Air Zimbabwe, Congo AirwaysDaallo AirlinesEritrean Airlines, ou encore Sudan Airways ? Peu de gens en fait car celles ci n’ont une activité que très réduite et ne peuvent quasiment pas sortir d’Afrique, hormis pour se rendre sur quelques rares hubs au Moyen-Orient. La cause est simple : leurs avions sont bien souvent des poubelles volantes. Sinon c’est parce que les personnels sont mal formés et que les règles de sécurité ne sont jamais appliqués ou alors de manière très aléatoire. Et ce même si des avions relativement modernes comme des Airbus A320-200 et A330-200 ou encore des Boeing 737-500 ou encore des 767-300ER. En fait depuis la crise du Covid-19 les antédiluviens Airbus A300, Boeing 707Iluyshin Il-18 Coot, et autres Tupolev Tu-134 Crusty encore en service à la toute fin des années 2010 se font désormais rarissimes et ne volent quasiment plus que pour des vols domestiques.

Dénués de soutiens financiers dignes de ce nom les compagnies aériennes blacklistées par les organisations aéronautiques internationales ne peuvent de ce fait pas investir dans de nouveaux avions tels les Airbus A220, A320Neo, A330Neo, et autres A350 ou encore les Boeing 737 Max 8/9, 777-8, ou encore les 787-9. Le renouvellement des flottes pose donc problème, d’autant que depuis l’invasion de l’Ukraine et les sanctions internationales qui en ont découlé les avionneurs russes ne peuvent pas venir à la rescousse des compagnies en question. Voilà de quoi ouvrir un boulevard au groupe aéronautique chinois AVIC et notamment à son avionneur commercial Comac.

En fait en Afrique sub-saharienne les Chinois ne partent pas de zéro, loin de là d’ailleurs ! Depuis une dizaine d’années ils jouent les trouble-fêtes face à ATR et à Bombardier sur le marché des avions régionaux turbopropulsés. Le Xian MA60 vient donc directement concurrencer l’ATR-72 européen et le Dash 8 canadien, souvent avec un coût d’achat bien moindre. Pour autant ses succès commerciaux sont limités.

Afin de conquérir le marché des avions de ligne de nouvelle génération courts et moyens courriers AVIC s’appuie sur deux biréacteurs bien différents. Dans le premier cas c’est le fameux Comac ARJ21, présent sur le marché international depuis fin 2016, et dans le second le Comac C919 dont les premiers exemplaires sont entrés en service… le mois dernier. ARJ21 et C919 sont deux avions très différents dans leurs définition. Si le premier ressemble à une copie raccourcie du vieux Douglas DC-9 américain le second reprend les canons esthétiques des avions américains et européens les plus récents. Dans les deux cas l’avionique et la motorisation sont « occidentales ».

En fait malgré quelques rares percées sur le marché asiatique les ARJ21 et C919 n’intéressent guère les clients non-chinois. Pourtant il y a quelques années la compagnie congolaise TAC chercha à acheter quatre ARJ21-700 afin de remplacer ses vieux Boeing 737-200/-200C. L’affaire ne se fit finalement pas mais AVIC avait déjà intéressé l’Afrique et avait pu y poser pied.
Aujourd’hui il devient évident que les avionneurs chinois Comac et Xian s’intéressent à ces territoires. Surtout que leurs futurs respectifs C929 et MA700 semblent désormais clairement taillés pour les compagnies aériennes d’Afrique sub-saharienne.

Le seul véritable souci pour les compagnies africaines réside dans le fait que les Comac ARJ21 et C919 ne sont toujours pas certifiés par les autorités aéronautiques européennes. Ils ne peuvent donc pas y voler. Ce qui implique qu’ils pourraient permettre de lever les sanctions du type listes noires mais pas rouvrir d’anciennes lignes aériennes actuellement fermées.

La décennie actuelle sera donc sans doute essentielle pour la percée de l’industrie aéronautique chinoise, et l’Afrique sera son terrain d’expérimentation.
Affaire à suivre.

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9 janvier 2023 1 09 /01 /janvier /2023 22:09
Les rumeurs sur le décès d’Obiang Nguema Mbasogo démenties

 

Lu pour vous

 

Guinée Equatoriale–Les rumeurs sur le décès d’Obiang Nguema Mbasogo démenties

Kossi Kone January 9, 2023

Alors que les rumeurs sur le décès du président équato-guinéen fraichement réélu, se sont intensifiées sur les réseaux sociaux, le Directeur général de la presse présidentielle a apporté un démenti à travers une déclaration sur les chaînes de la télévision nationale.

La fausse mort du président de la République de Guinée équatoriale Teodoro Nguema Obiang Mbasogo fait le tour des réseaux sociaux, depuis la semaine dernière. Dans son communiqué publié sur le site du Bureau d’information et de presse de Guinée équatoriale, le Directeur de la presse présidentielle Luis Ndong Owono a indiqué : « SE le président de la République, chef d’État et de gouvernement, président fondateur du Parti démocratique de Guinée équatoriale, Obiang Nguema Mbasogo, est en parfaite santé. Vers 7 heures du matin ce samedi 7 janvier 2023, SE a tenu une séance de travail avec son cabinet comme à l’accoutumée, contrairement aux informations circulant sur les réseaux sociaux, selon lesquelles le chef de l’Etat a été évacué vers la France dans un avion médicalisé et est décédé quelques heures. Avant d’atterrir à l’aéroport Charles De Gaulle à Paris ». Avant de rappeler qu’ : « Il est à noter que vers 12 heures le même samedi 7 janvier 2023, SE s’est rendu à Riaba pour une visite de travail avec l’ancien président de la République démocratique de Sao Tomé et Principe, Miguel Angel Trovoada ».

Pour finir, le Directeur de la communication a invité les populations à ne pas prêter l’oreille à de telles informations. « Par conséquent, les médias officiels appellent la population à ne pas prêter attention à ces informations qui tendent à saper l’état actuel de paix et de stabilité en Guinée équatoriale », a-t-il ajouté.

Notons que ce lundi 09 janvier 2023, le président de la république Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, va  tenir une réunion avec le bureau exécutif du PDGE, au siège du Bureau national, à Malabo 2.

Source : Journal de Malabo

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9 janvier 2023 1 09 /01 /janvier /2023 21:19
Nouvelles nationales sur RNL
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Centrafrique : 2 militaires tués et un autre porté disparu non loin de Bouar

https://www.radiondekeluka.org/ lundi 9 janvier 2023 18:55

Le calme est revenu dans le village Yenga, situé à 19Km de Bouar sur l’axe Baboua. Deux éléments des Forces armées centrafricaines y ont été tués et un autre est porté disparu, ce 7 janvier, après une attaque d’hommes armés.

Dans la nuit du samedi 7 janvier 2023, des hommes armés ont attaqué une position des Forces armées centrafricaines dans la localité de Yenga, située à 19 Km de Bouar. Selon les informations recueillies par Radio Ndeke Luka, l’attaque a occasionné la mort de deux militaires et, un autre ne répond pas pour le moment à l’appel.

Cette attaque a provoqué, le 08 janvier, une opération d’envergure des Faca et de leurs alliés russes dans le village Yenga. Des fouilles et des recherches ont été menées dans le but de traquer les auteurs de l’attaque de l’attaque surprise.

Situation maitrisée

Selon plusieurs sources locales, la situation est calme et les habitants vaquent à leurs occupations.

"J’ai échangé avec les autorités militaires qui étaient sur le terrain et même ce matin, nous étions avec la Minusca. Les gens ont commis leur forfait et sont repartis d’où ils sont venus. Pendant les heures qui ont suivi, c’était un peu difficile mais, depuis la journée d’hier, ça va. Le militaire porté disparu n’est pas encore rentré. Est-il entre les mains de ses ravisseurs ? Nous cherchons à le savoir" a déclaré Norbert Niédé, Sous-préfet de Bouar.

- Lire aussi : FAUX, le président Touadera n’a pas été visé par une tentative de coup d’état lors de la JMA 2022 à Bouar

Raison de l’attaque encore méconnue

Jusqu’à ce lundi soir, on ignore encore l’identité des assaillants moins encore leur motivation. 

"Je ne sais pas. Attendant jusqu’à demain pour en savoir davantage. Ce qui a été à l’origine de cette attaque, je n’en sais rien. Jusqu’à présent, je n’ai pas d’information précise sur ces assaillants. Tout ce que je peux souhaiter pour la population de la commune de Yenga, c’est la paix et la sécurité" a conclu le Sous-préfet de Bouar.

Au moins 4 militaires centrafricains sont déjà tués entre décembre 2022 et janvier 2023 sur l’axe Bouar- Garoua-Boulaï. A Bangui, le haut commandement militaire n’a pas encore officiellement réagi à cette énième attaque contre l’armée nationale.

 

Centrafrique : le Sous-préfet de Ouanda-Djallé extirpé d’urgence de la ville

https://www.radiondekeluka.org/ dimanche 8 janvier 2023 17:59

Le nouveau découpage administratif de la République centrafricaine continue de faire des mécontents. Le Sous-préfet de Ouanda-Djallé, Youssouf Ramadan, a été extirpé d’urgence de la ville, le 05 janvier, par les forces de la Minusca.

L’adoption du nouveau découpage administratif de la République centrafricaine par le parlement a suscité une nouvelle vague de réactions dans la préfecture de la Vakaga (Nord-est). Certaines communautés n’apprécient pas la répartition administrative des zones qui, selon elles, a été mal faite et profite à une certaine catégorie d’ethnie.

Ainsi, pour manifester leur mécontentement, des habitants de la commune de Voukouma ont menacé de s’en prendre au Sous-préfet qu’ils considèrent comme traître et un des acteurs du découpage querellé. Ceux-ci ont lancé un ultimatum au Sous-préfet lui demandant de déguerpir  de la ville de Ouanda-Djallé. Prenant au sérieux cette menace, la Minusca a extirpé le Sous-préfet et sa famille vers Birao.

Des regrets

"Ils ont exigé que moi, le sous-préfet de Ouanda-Djallé, je parte. Puisque je suis Goula, ils pensent que tout ce que je fais au niveau de la commune de Voukouma est en faveur de mes frères de la commune de Ouandja. C’est par rapport à cela que j’ai sollicité l’aide du gouvernement à travers la Minusca. Elle m’a évacué et présentement, je me trouve à Birao. Le regret est que le maire et le député étaient là. Mais, eux-mêmes ont cautionné mon départ. C’est un regret pour moi et pour la collectivité" a regretté Youssouf Ramadan, sous-préfet de Ouanda-Djallé.

-Lire aussi : Centrafrique : reprise des activités à Ouanda-Djallé après des violences armées

La réaction du député de Ouanda-Djallé ne s’est pas fait attendre. Pour Adam Idriss, le sous-préfet devrait s’en prendre qu’à lui-même.

« Des habitants ont demandé son départ »

"Il faut qu’il soit sincère avec lui-même au lieu de m’accuser. Je n’ai pas poussé les habitants à demander son départ. Il a passé quatre ans à Ouanda-Djallé sans faire les rapports de son travail au préfet ni au gouvernement. Il n’a même pas contribué au développement de cette sous-préfecture. C’est pourquoi, des habitants ont demandé son départ. Le nouveau découpage administratif continue de susciter la colère des habitants" a réagi Adam Idriss, député de Ouanda-Djallé.

Appel au calme

Joint par Radio Ndeke Luka, le préfet de la Vakaga, Léonard Mbele a appelé au calme, promettant une solution à ce problème.

" Je demande aux uns et aux autres de se calmer. Le gouvernement va tout faire pour que les choses se passent bien. Il n’y a aucun problème entre les communautés. Les deux parties ont toujours vécu ensemble. Le gouvernement travaille pour trouver la solution au problème. Je vous demande de privilégier le dialogue", a lancé Léonard Mbele.

 

 

 

Centrafrique : montée de l’insécurité sur les axes menant à Paoua dans la Lim Pendé

https://www.radiondekeluka.org/  dimanche 8 janvier 2023 17:50

L’insécurité reprend de plus belle aux alentours de Paoua dans la Lim-Péndé. Le mercredi 4 janvier 2023, un véhicule de transport en commun est tombé dans une embuscade des hommes armés sur l’axe Paoua-Bozoum.

Selon des témoignages recueillis par Radio Ndeke Luka, un véhicule transportant marchandises et passagers a été pris pour cible par des hommes armés non loin de Paoua. Le véhicule, en provenance de Paoua, a été intercepté dans le village Gouzé situé à 13 Km sur l’axe Bozoum. Les passagers ont été dépouillés de leurs téléphones et argent par ces malfrats non encore identifiés.

Tous les passagers passés à tabac

"L’un de ces hommes armés est sorti sur la route et a arrêté le véhicule. Il m’a pointé avec son arme. Ses compagnons d’armes ont récupéré l’argent et les téléphones que j’avais dans ma poche. Ensuite, ils ont passé à tabac tous les passagers en leur soutirant aussi de l’argent", a témoigné le conducteur du véhicule.

- Lire aussi: Bimbo : recrudescence des vols à mains armées dans le secteur Gbé ti mango

Lors de cette opération de braquage, les malfrats ont dépouillé quasiment tous les passagers et manqué de tuer un conducteur de mototaxi.  

"Ils ont pris sur chacun de nous, des sommes d’argent allant de 40.000 à 300.000 francs CFA. Sur moi, ils ont pris plus de 80.000 francs. Alors que ces hommes armés commettaient encore leur forfait, ils ont arrêté un conducteur de mototaxi qui passait, mais ce dernier n’a pas obéi. Alors, ils ont tiré sur lui. Paniqué, il a jeté sa motocyclette pour s’enfuir. Ils n’ont tué personne, il n’y a que des blessés. Ces malfrats ne parlent que la langue foulata et se débrouillent à peine en sango" a témoigné un autre passager.

Alertées, les forces armées centrafricaines basées à Paoua ont été dépêchées sur les lieux du braquage. Malheureusement à leur arrivée, les malfrats étaient déjà partis.

Le 05 janvier 2023, un acte similaire s’était déroulé au village Kparé, situé à 11 Km de Bozoum sur la route menant Bouar. Des individus armés assimilés aux éléments de la Coalition des patriotes pour le changement, ont emporté des motos et une importante somme d’argent entre les mains d’une dizaine de civils. Les assaillants avaient également abattu un conducteur de moto taxi.

 

Bimbo : démantèlement d’une barrière de la gendarmerie après une manifestation des mototaxis à Nzila

samedi 7 janvier 2023 18:33

Les conducteurs des mototaxis sur l’axe Nzila persistent et signent. Ils ont exprimé ce samedi 7 janvier 2023, leur ras-le-bol en barricadant la voie pour protester contre les frais excessifs des formalités.

La tension est montée d’un cran dans la matinée du samedi 7 janvier entre conducteurs de mototaxis et forces de sécurité installées sur la barrière de Nzila, située à 11 km de Bangui sur la route de Mbaïki. Après une première manifestation le jeudi 05 janvier, les conducteurs de mototaxis sont revenus de nouveau à la charge contre les frais de formalités imposés par les gendarmes de la Brigade motorisée.

2000 F obligatoires

"Les gendarmes de la brigade motorisée sont sortis ce matin. Ils ont exigé 2.000 francs comme frais de formalité. Si tu n’as pas les 2.000 francs, ils te délivrent une quittance si non, tu ne peux pas traverser la barrière. C’est pourquoi les jeunes ont manifesté en barricadant l’axe. Ils ont fait appel à leur chef qui est venu les ramener à la brigade", a expliqué Hermann, un riverain qui a vécu la scène.

- Lire aussi: Centrafrique : des conducteurs de mototaxis dénoncent la persistance des tracasseries sur l’axe Boali-Bangui

Par suite de cette manifestation, les éléments de la brigade motorisée de la gendarmerie ont été rappelés et la barrière a été démantelée. Du coup, la circulation est redevenue libre pour les motos taximen.

« Personne ne passe de l’autre côté »

" Comme le prix du carburant a augmenté, nous avons négocié pour qu’ils nous réduisent les frais de formalité à 500 francs. Ce matin, ils n’ont pas tenu compte de nos plaintes et ont exigé les 2.000 francs ou la délivrance d’une quittance. C’est pourquoi, nous les jeunes de Bimbo, nous avons manifesté pour dire si tel est le cas, eux aussi, ils ne vont pas travailler et personne ne va passer de l’autre côté", a confié Florentin, un conducteur de moto.

En attendant d’avoir un compromis, le président national des mototaxis est en discussion avec la gendarmerie. Plusieurs fois, des usagers ont déploré le racket systématique organisé par les forces de sécurité installés sur les barrières le long de l’axe Mbaïki.

Le gouvernement a été, à maintes, reprises interpellé par l’Assemblée nationale sur le comportement des forces de défense et de sécurité sur les barrières à travers le pays.

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