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22 octobre 2022 6 22 /10 /octobre /2022 08:05
République centrafricaine : Rapport de situation, 21 octobre 2022

 

Lu pour vous

 

 Situation Report 

Source OCHA Posted 21 Oct 2022  Originally published 21 Oct 2022 

 

FAITS SAILLANTS

  • Les acteurs humanitaires ont pu à mi-parcours fournir une assistance vitale à 1,2 millions de personnes soit 60% de la cible du Plan de Réponse Humanitaire 2022.
  • Des milliers de centrafricains affectés par les récentes pluies diluviennes.
  • Après plusieurs années de déplacement, les acteurs humanitaires et de développement aident les personnes déplacées et les réfugiés à reprendre une vie normale.
  • Avec 50% de la population ne mangeant pas à sa faim, la RCA compte l’une des plus grandes proportions de personnes en situation d'insécurité alimentaire critique dans le monde.
  • La communauté humanitaire en RCA planifie d’assister 2 millions de personnes en 2022. 461,3 millions de dollars américains sont requis.
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CONTEXTE

Des inondations continuent d’affecter sévèrement la Centrafrique

Depuis juin 2022, les inondations en République centrafricaine (RCA) ont affecté environ 85 300 personnes, détruit plus de 2 600 maisons et 18 500 hectares de cultures, endommagé de nombreuses autres infrastructures et déplacé plus de 6 000 personnes. Fin septembre, six écoles étaient encore occupées par les personnes sinistrées, compromettant la rentrée scolaire 2022-2023 pour 10 000 enfants.

Plus de 176 villes et villages ont été touchés par les inondations dans 12 des 17 préfectures du pays. La Préfecture de la Vakaga, dans le nord, a été la plus touchée avec 24 000 sinistrés, suivie de la capitale Bangui (20 400 victimes) et de la Préfecture de l'Ouham (13 000 victimes). Ces dernières inondations interviennent à un moment où les besoins humanitaires ont augmenté de manière exponentielle dans tout le pays, plus de 63% des Centrafricains ayant besoin d’assistance et de protection, soit 3,1 millions de personnes.

Les dernières inondations de forte ampleur ont été enregistrées en 2019 lorsque 100 000 personnes ont vu leurs maisons inondées et détruites, et leurs sources d’eau polluées, poussant la plupart au déplacement vers des sites temporaires ou en famille d’accueil. En cette période-là, 3% de l’ensemble des personnes déplacées l’étaient suite aux catastrophes naturelles.

Pour répondre à la situation actuelle, la stratégie du gouvernement consiste en une assistance humanitaire dans les quartiers touchés, couplée aux activités de prévention et de relèvement.

Des sinistrés en besoin d’assistance

Depuis juillet, le Ministère de l’action humanitaire, de la solidarité et de la réconciliation nationale réunit les intervenants étatiques spécialisés, les représentants des arrondissements affectés, les acteurs humanitaires et de développement, ainsi que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) pour la mise en place d’une structure de réponse coordonnée cofacilitée par le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

En complément des efforts du gouvernement, la communauté humanitaire a fourni une réponse d'urgence multisectorielle à plus de 43 000* personnes. 11 000 familles ont reçu des kits d'abri pour reconstruire leurs maisons et 10 000 familles ont reçu des articles ménagers essentiels, tels que des seaux, des couvertures, des matelas et des ustensiles de cuisine. Des dizaines de milliers de comprimés de purification d'eau ont été distribués pour prévenir les maladies d'origine hydrique, des puits et des forages ont été réhabilités, des cliniques mobiles ont permis aux personnes d’avoir accès à des soins médicaux, et de la nourriture, de l'argent liquide et des coupons alimentaires ont été distribués, ainsi que des fournitures scolaires.

Le plus grand nombre de personnes a été assisté dans la Préfecture d'Ouham avec 17 300 personnes, suivi par 17 000 personnes dans la capitale Bangui. Cependant, de nombreuses personnes sinistrées n'ont pas encore reçu d'assistance – les ressources sont rares et l'accès physique à certaines régions affectées est très difficile pendant la saison des pluies, comme dans la Vakaga, où 24 000 personnes ont été affectées par les inondations, ainsi que dans la Haute-Kotto. Selon les prévisions météorologiques, il est à craindre que des nouvelles inondations surviennent d’ici la fin de la saison des pluies, qui dure d’avril à octobre.

Les acteurs humanitaires continuent de consolider progressivement leurs stocks d’urgence pour pallier aux lacunes non couvertes par l’action gouvernementale, dans un contexte où les ressources sont fortement sollicitées face aux besoins humanitaires en présence. A la fin du mois de septembre, seulement 71% des 461 millions de dollars américains sollicités dans le cadre du Plan de réponse humanitaire pour la RCA ont été mobilisés.

Prévenir

Ces inondations interviennent après l’adoption de la nouvelle stratégie nationale de gestion des risques et catastrophes naturelles le 13 juillet dernier. Elle est consolidée autour de quatre axes stratégiques incluant l’identification et l’analyse des risques, la gouvernance des risques de catastrophes, le renforcement de mécanismes de gestion des risques de catastrophes, et la gestion des urgences liées aux catastrophes. Cependant, l’opérationnalisation des organes de mise en œuvre attend la signature d’un décret présidentiel.

En septembre 2020, l’ONG REACH avait publié une étude des susceptibilité d’inondations dans des zones habitées. L’étude a développé un score de risque d’inondation, visant à améliorer les initiatives de préparation aux urgences, et soutenir la planification et la prise de décision. Financée par le Fonds humanitaire pour la République centrafricaine (RCA), les données de cette étude avaient été croisées avec celles issues d’évaluations multisectorielles des besoins conduites en 2019. Le résultat final avait été mis à la disposition des autorités, révélant par exemple des risques d’impact plus élevés d’inondation dans les préfectures de l’Ouham et de la Kémo (plus de 203 000 personnes à haut risque), tandis que la Nana-Mambéré et de l’Ouham-Pendé avaient des scores de risque faibles.

Cette étude a également montré que la plupart des agglomérations centrafricaines se trouvent à côté des cours d’eau et de leurs bassins versants, autour desquels se développent des moyens de subsistance des habitants. Les berges de ces cours d'eau ont tendance à déborder face à la quantité croissante des précipitations collectées dans ces bassins versants. Ainsi, si l’adaptation des infrastructures est négligée de même que la planification de contingence, les interventions en aval ne suffiront pas pour des populations déjà meurtries par plus d’une décennie de conflits et plusieurs autres chocs.

Pour une meilleure préparation

Afin d’assurer une préparation optimale face au risque d’inondation, un Comité technique opérationnel avait été mis en place en 2020 sous l’égide du Ministère de l’action humanitaire, de la solidarité et de la réconciliation nationale avec la participation de OCHA, la DGPC, la CRCA, la MINUSCA et la Mairie de Bangui. Cette nouvelle structure avait permis de coordonner des visites de terrain à Bangui afin d’identifier les zones à risque et les mesures de préparation prioritaires.

Les impacts considérables des inondations survenues ont mis en exergue des problèmes de coordination en matière de standardisation des données fournies par divers acteurs, le manque de personnes formées aux évaluations postcatastrophe naturelle, ainsi que de lignes directrices claires des évaluations. Le manque d’une plateforme commune de stockage/gestion des données, y compris la cartographie était également une des faiblesses.

En réponse, OCHA en collaboration avec l’ONG REACH et la Fédération internationale de la Croix-Rouge, a renforcé depuis 2021 les capacités de 45 volontaires de la Croix-Rouge nationale et de la Direction générale de la protection civile sur l’évaluation post catastrophe naturelle. Ils font actuellement partie des équipes qui évaluent la situation.

*D'autres personnes vulnérables que celles directement affectées par les inondations ont bénéficié de l’assistance humanitaire, par exemple les personnes qui ont bénéficié de la réhabilitation de puits dans leurs quartiers.

 

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22 octobre 2022 6 22 /10 /octobre /2022 07:53
Tchad. La junte militaire soutenue par Macron réprime des manifestations contre le pouvoir
Tchad. La junte militaire soutenue par Macron réprime des manifestations contre le pouvoir
Tchad. La junte militaire soutenue par Macron réprime des manifestations contre le pouvoir
Tchad. La junte militaire soutenue par Macron réprime des manifestations contre le pouvoir
Tchad. La junte militaire soutenue par Macron réprime des manifestations contre le pouvoir
Tchad. La junte militaire soutenue par Macron réprime des manifestations contre le pouvoir
Tchad. La junte militaire soutenue par Macron réprime des manifestations contre le pouvoir
Tchad. La junte militaire soutenue par Macron réprime des manifestations contre le pouvoir
Tchad. La junte militaire soutenue par Macron réprime des manifestations contre le pouvoir

 

De nombreuses arrestations et disparitions au Tchad

dw.com

De nombreuses arrestations et disparitions sont signalées après les manifestations qui ont fait une cinquantaine de morts dans le pays.

Après la mort ce jeudi 20 octobre, d'une cinquantaine de militants opposés à la transition, c'est l'inquiétude dans plusieurs familles.

De nombreux jeunes ont été enlevés, parfois par des militaires ou encore des hommes armés, habillés en tenue civile et se réclamant des services de renseignements. 

Au quartier Chagoua, dans le septième arrondissement de la capitale, cinq jeunes de la même famille auraient été arrêtés par des militaires et emmenés vers une direction inconnue dans la nuit de jeudi á vendredi.

"C'était aux alentours de 2h qu'on a entendu les bruits. Ils sont venus défoncer la porte de nos voisins, ils les ont pris, attachés et mis dans quatre véhicules militaires. On ne sait pas au juste où ils sont. Une fois qu'ils sont allés mettre les cinq jeunes dans les véhicules, ils sont revenus et ils ont tout vandalisé dans la maison puis ils sont repartis. Il semblerait qu'ils soient partis avec les diplômes d'un jeune, avec une somme de 150. 000 francs qu'ils auraient trouvé dans sa valise", raconte Christian, leur voisin. 

Tous inquiets

D’un quartier à un autre, c'est le même mode opératoire. Au quartier Chari Birmil, toujours dans le septième arrondissement, un homme et son voisin auraient été enlevés et on est jusque-là sans nouvelles d’eux, nous raconte sa grande sœur qui se dit inquiète. 

"C'était à 2h du matin, mon petit frère a accompagné sa femme malade aux toilettes. Dès qu'ils sont arrivés, les militaires sont entrés en cassant le portail et ils ont pris mon petit frère, je ne sais pas où il est, jusqu'à aujourd'hui on n’a pas retrouvé sa trace. Ils ont cassé la porte de la chambre pour entrer et ramasser des choses et ils ont arrêté un des voisins aussi. Ils sont habillés en tenue mais cagoulés donc on n’a pas pu les identifier", explique Nadège.  

"Inadmissible"

C'est une situation inadmissible, déplore le coordonnateur de l'ONG Tournons la page section Tchad, Jacques Ngarassal Saham

"On dit que le Tchad est un pays spécial et voilà : le Tchad a prouvé aussi aux yeux du monde que c'est un pays spécial à travers ses forces de l'ordre. Aujourd'hui, on a pris ces manifestants comme des ennemis de la nation tchadienne et en disant que ce ne sont pas des fils du pays. Nous avons vu tout ce qui s'est passé et c'est une situation véritablement déplorable. Ces forces de l'ordre normalement doivent aussi répondre de leurs actes devant les juridictions de notre pays", dit Ngarassal Saham Jacques. 

En raison du nombre important de manifestants interpelés, plusieurs commissariats de N’Djamena sont débordés, ce qui a obligé les forces de l’ordre à transformer certaines écoles en lieux de détention.  

Ces affrontements interviennent après la prolongation pour deux ans de la "transition" qui devait s'achever ce jeudi 20 octobre.

Fin septembre, Mahamat Idriss Déby Itno a finalement été maintenu à la tête de l'Etat jusqu'à des élections libres et démocratiques, censées se tenir à l'issue d'une deuxième période de transition et auxquelles M. Déby pourra se présenter. 

Ce maintien, à l'issue d'un Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) boycotté par une grande partie de l'opposition, a achevé de braquer les oppositions politiques et armées et embarrasse une communauté internationale qui avait pourtant adoubé M. Déby il y a 18 mois.

 

 

Tchad. La junte militaire soutenue par Macron réprime des manifestations contre le pouvoir

https://www.revolutionpermanente.fr/ RÉVULUTION PERMANENTE Yann Tocaben vendredi 21 octobre 

Ce jeudi, les partis d’oppositions à la junte militaire ont appelé à des manifestations pour dénoncer le maintien au pouvoir du dictateur Mahamat Déby. Des mobilisations réprimées dans le sang, dont le bilan de 50 morts et de 300 blessés pourrait être bien plus lourd.

Ce jeudi 20 octobre, les partis d’opposition à la junte militaire ont appelé la population à descendre dans la rue pour dénoncer le maintien au pouvoir, pour une période de « transition » de deux ans, de Mahamat Déby – fils du dictateur Idriss Déby décédé en avril 2021.

Les manifestations ont commencé dans la matinée à N’Djaména, Moundou, Abéché Bongor et Koumra, où des barricades ont été montées pour marquer la colère des tchadiens contre la continuation de la « transition », autrement dit le report des élections. Réprimées dans le sang, à coup de gaz lacrymogène et de tirs à balles réelles, le premier bilan morbide des manifestations est estimé à au moins 50 morts et plus de 300 blessés. Mais selon Abdoulaye Diarra spécialiste de l’Afrique centrale à Amnesty International interrogé par Libération, « Le nombre de morts est beaucoup plus important que celui annoncé par les autorités ».

Suite au bain de sang d’hier, le nouveau premier ministre Saleh Kebzabo a répondu par l’instauration d’un couvre-feu de 18 heures à 6 heures. Il a annoncé, par la même occasion, [la « suspension de toute activité » d’importants groupes de l’opposition et a promis qu’il « fera régner l’ordre sur l’ensemble du territoire et ne tolérera plus aucune dérive d’où qu’elles viennent ».

Le Tchad : une position stratégique pour l’impérialisme français

Pour comprendre ce qu’il se déroule au Tchad, il est nécessaire de revenir en arrière. En 2021, le dictateur – et pantin de Paris - Idriss Déby Itno décédait pendant une opération militaire. Celui-ci, maintes fois « élu » en 1996, 2001, 2006, 2011, 2016 et 2021 était un grand allié de l’État français, ayant par exemple envoyé des troupes tchadiennes au Mali pendant l’opération Serval en 2013.

Le Tchad, depuis son indépendance, a toujours fait partie du pré-carré français et du système « Françafrique » (terme résumant les relations néocoloniales entre l’État Français et ses « alliés Africains »). Porte d’entrée sur le Sahel, le pays compte pour l’impérialisme français car il lui confère une position stratégique importante. D’autant plus qu’il regorge de ressources naturelles comme les métaux précieux (or, argent), des minerais métalliques (cuivre, plomb, aluminium), des matériaux de construction (graphite, talc, diatomites...) et exporte 90% de son pétrole vers la France. Ses ressources, ses richesses sont exploitées entre autres par des entreprises françaises comme Total, Vinci, Bolloré et leurs filiales.

Entre visées militaires et néocolonialisme, les intérêts de l’impérialisme français au Tchad sont clairs, et expliquent pourquoi la France a soutenu les dictateurs Habré, Déby et fils, garants de la stabilité propice à la rentabilité des capitaux investis. Ce d’autant plus que ces dernières années, ces intérêts sont mis à mal par la concurrence d’autres puissances comme la Russie, mais également par une défiance croissante de la population vis-à-vis de la présence française sur son sol. Un symptôme du déclin de l’impérialisme français en Afrique de L’Ouestle Tchad ne faisant d’ailleurs pas exception.

A bas la Francafrique !

Dans ce contexte, à la mort de Idriss Déby Itno, l’État Français a soutenu l’arrivée au pouvoir de son fils Mahamat Idriss Deby Itno allant jusqu’à dépêcher Macron à sa cérémonie d’« intronisation » ou d’adoubement en avril 2021. Cette junte militaire était « censée » conduire une période de transition vers des élections démocratiques. Mais après la période initiale de 18 mois, Mahamat Idriss Deby Itno a préféré s’auto-reconduire le 10 octobre pour une nouvelle période de deux ans à la tête d’un « gouvernement d’union nationale » en nommant premier ministre Saleh Kebzabo, ancien opposant à la junte.

En grand défenseur de la stabilité de ses intérêts, il est probable que certaines des décisions politiques les plus importantes pour le pays comme celle-ci soient prises avec l’accord - explicite ou tacite - de l’État Français. Car si ce n’est pas le gouvernement français qui a directement réprimé les manifestations ce jeudi, ce sont bien intérêts de l’impérialisme français qui y sont protégés ; le rendant ainsi complice des exactions commises par les dictatures sanglantes qu’il contribuer à maintenir au pouvoir. Ainsi, il ne faut pas être dupes de la dénonciation fébrile de la répression par le quai d’Orsay, qui déclarait que « des violences sont survenues (...) au Tchad, avec notamment l’utilisation d’armes létales contre les manifestants, ce que la France condamne » et ajoutait pour se justifiait que l’État Français « ne joue aucun rôle dans ces événements, qui relèvent strictement de la politique intérieure du Tchad. Les fausses informations sur une prétendue implication de la France n’ont aucun fondement ».

Face à la dictature et au néocolonialisme, il est nécessaire de soutenir les travailleurs et les classes populaires tchadiens dans leur combat contre la junte militaire et contre l’Etat français et son franc CFA. Loin de toute négociation avec l’impérialisme français, le combat contre la dictature et pour une société au service des travailleurs et des classes populaires ne peut se faire que par la mobilisation et la grève.

 

Heurts au Tchad, prémisses d'un après-dialogue tendu

dw.com

Avec plus die 50 morts, des centaines de blessés et des arrestations, les violents heurts du 20 octobre au Tchad annoncent que le dialogue national n'a pas installé le pays dans un climat calme et pacifique. Les promesses d'ouverture et d'élections transparentes ne convainquent pas une partie des Tchadiens qui exige qu'une alternance se produise enfin au sommet de l'Etat.

Le dialogue national qualifié d'inclusif et souverain au Tchad a livré ses conclusions dont certaines sont même déjà en exécution : la reconduction pour deux ans du général Mahamat Idriss Déby et la mise en place d'un nouveau gouvernement .

Prochains rendez-vous clés : le référendum constitutionnel, les consultations sur la forme de l'Etat et les élections de fin de transition.

Mauvais climat post-dialogue

Or, au sortir du dialogue où une certaine liberté d'expression a pu s'observer, la situation paraît bien loin de la détente espérée . Certains acteurs majeurs ont boycotté ce dialogue ou rompu les rangs en plein chemin. Pour eux, la trajectoire empruntée ne pouvait qu'arranger les affaires des tenants du système en place. Ce qui annonce un mauvais climat pour l'après-dialogue. 

Ont-ils raison ? Ou était-ce naïf de s'attendre à une ouverture radicale dès la disparition du président Idriss Déby en avril 2021 ? Quelles solutions s'offrent aux dirigeants actuels pour apaiser le climat et restaurer la confiance ? Fréjus Quenum en discute avec ses invités : 

- Agnès Ildjima Lokiam, présidente de l'Association tchadienne pour la promotion et la défense des droits de l'homme (ATPDH), membre de l'association des femmes juristes du Tchad 

- Evariste Ngarlem Tolde, acteur de la société civile, docteur en sciences politiques et enseignant-chercheur à l’Université de N'Djamena

- Hoinathy Remadji, chercheur principal pour l'Institut d'études de sécurité en poste à N'Djamena 

- et Mahamat Saleh Yacoub, président de l'Université Adam Barka d'Abeché 

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21 octobre 2022 5 21 /10 /octobre /2022 17:19
Le tchadien Succès Masra: oui au dialogue, mais avec le peuple

 

Lu pour vous

 

https://mondafrique.com/ By La rédaction de Mondafrique 20 octobre 2022

 

Après les pourparlers à Doha (Qatar) entre la junte tchadienne et les différents groupes politico-militaires qui ont duré cinq mois, Ndjamena a ouvert le 20 août le dialogue national inclusif. De suspensions en reports et en blocus, le grand raout s’enlise, au grand dam de Paris.

Le Tchad est une véritable épine dans le pied de la politique africaine de la France et de l’Union africaine. En effet, depuis en avril 2021, date de la mort de Idriss Deby, Emmanuel Macron et l’UA ont adoubé une succession anticonstitutionnelle dirigée par Mahamat Déby, dit Kaka. En acceptant que la junte se maintienne au pouvoir 18 mois renouvelable une fois, manière élégante d’accorder 36 mois au fils du maréchal, Paris et Moussa Fakhi ont ouvert la boite de pandore. Il est fort délicat après cela de ne pas accepter que les militaires au pouvoir en Guinée Conakry et au Burkina Faso n’obtiennent pas les mêmes délais. Sans parler évidemment des légitimes accusations de deux poids, deux mesures qui nuisent tant à l’image de l’Hexagone sur le continent africain.

Faire passer la pilule

Pour tenter de calmer les opposants, les réfractaires au pouvoir autoritaire, pour essayer de repeindre la junte aux couleurs de la démocratie, Mahamat Idriss Déby a organisé, sous l’égide du Qatar, un dialogue avec une quarantaine de groupes rebelles armés. Après cinq mois de discussions, tout le monde a signé, sauf un, le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), le plus important et représentatif de tous. Qu’importe, la première étape étant terminée, place à la seconde et au grand dialogue au titre pompeux : « Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) ». Sauf que celui-ci, qui devait débuter en mai et s’est ouvert finalement en août, est tout sauf inclusif. Les deux plus grandes formations de l’opposition, les Transformateurs de Succès Masra et la coalition Waki Tama ont refusé d’être des figurants de la pièce de théâtre.

La farce tourne au désastre

Le 1er septembre, Succès Masra qui réclame un « dialogue du peuple » au en lieu et place d’un « monologue » du pouvoir, organise un meeting à Ndjamena qui n’a pas l’heur de plaire aux autorités. Ces dernières interdisent la manifestation pour troubles à l’ordre public, envoient des gaz lacrymogènes, arrêtent 164 partisans de l’opposant. Le lendemain, elles réitèrent et poussent encore le bouchon plus loin en organisant un siège du QG de Succès Masra, bloquant toutes entrées et toutes sorties, ne laissant parvenir ni eau, ni nourriture, ni médicaments ni visite de journalistes ou d’avocats. Après quatre jours de blocus et des négociations avec le conseiller de la présidence, Abakar Manany, le siège est levé mais pas les tensions. En attendant le « dialogue du peuple » a déjà vaincu le DNIS. Le jeune opposant a gagné en notoriété en Afrique et a reçu le soutien d’Ousmane Sonko, le prétendant sénégalais à la succession de Macky Sall. Quant à la France accusée de « sponsoriser la dictature dynastique tchadienne » son image en est encore un peu plus ternie.

 

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21 octobre 2022 5 21 /10 /octobre /2022 17:07
Cinquante morts dans une manifestation réprimée violemment au Tchad

 

Lu pour vous 

 

https://mondafrique.com/ By Nicolas Beau 20 octobre 2022

Jeudi 20 octobre au matin, de violents heurts ont opposé police et manifestants à N’Djamena. Des centaines de manifestants s’étaient réunies à l’appel de l’opposition pour protester contre le prolongement de deux ans de la « transition » du chef de la junte militaire, Mohamed Idriss Déby. Plusieurs dizaines de Tchadiens ont trouvé la mort dans ces affrontements.

Après la mort subite du président Idriss Deby, le 20 avril 2021,à la suite de tirs mal identifiés alors qui’l commandait son armée contre les rebelles dans le Nord du pays, la thèse qui avait prévalu alors auprès des autorités françaises qui considèrent le régime tchadien comme leur meilleur allié au Sahel, la voici: l’enjeu essentiel n’était pas de veiller au respect de l’Etat de droit au Tchad, mais d’assurer la stabilité du pays à tout prix. Une stabilité, comme on le découvre aujourd’hui, en trompe l’oeil.

Le président français s’était pourtant déplacé au Tchad pour adouber le fils du dictateur Idriss Déby, Mahamat Deby. Ce dont Emmanuel Macron aurait pu se dispenser. Ainsi soutenu, le fils Déby ne tardait pas à suspendre le fonctionnement normal des institutions  tchadiennes pour une durée théorique de dix huit mois. 

Or ce jeudi 20 octobre, alors que Mahamat Déby venait d’annoncer une prolongation de cette « transition » bien peu démocratique pour une durée de deux ans, une manifestation massive de l’opposition est réprimée avec une rare brutalité. Résultat, les forces de sécurité tirent sur la foule, cinquante personnes sont tuées. Le Quai d’Orsay « condamne » la répression du régime, sans un mot pour les victimes.

Et la porte-parole du ministère français des Affaires Etrangères d’ajouter: « la France n’a joué « aucun rôle dans ces événements qui relèvent de la politique intérieure tchadienne ». On ose l’espérer! Cette déclaration traduit bien la gène du pouvoir français, « parrain » embarrassé du pouvoir tchadien.

Une jurisprudence tchadienne inédite 

Au nom du principe que le monde avait besoin d’un Tchad stable pour lutter contre le terrorisme au Sahel et dans le bassin du Lac Tchad, Mahamat Idriss Deby a été soutenu par la France et le G5 Sahel. Deux poids, deux mesures. Les coups d’état qui ont eu lieu ces dernières années au Mali, en Guinée ou au Burkina étaient condamnés par la diplomatie française de la façon la plus ferme, pas celui qui s’est produit au Tchad. L’Union africaine s’est très vite rangée à la position française, alors que les Etats-Unis et l’Union européenne, d’habitude plus regardants sur le respect de l’Etat de droit et la démocratie, n’avaient rien trouvé à redire à ce que Deby fils succède à Deby père.

La communauté internationale avait poussé l’exception tchadienne jusqu’à ne pas demander la moindre garantie à la transition militaire : ni sur le partage équitable du pouvoir avec les civils, comme au Soudan après le renversement d’Omar El-Béchir en avril 2019, ni sur la clause de non-participation des dirigeants de la transition aux élections à venir comme au Mali et en Guinée après les coups d’Etats militaires d’août 2020 et de septembre 2021.  

Mahamat à l’école d’Idriss 

Avec cette bienveillance inespérée et inédite de la communauté internationale pour une prise de pouvoir par la force, le Conseil militaire de transition a facilement déroulé sa stratégie de stabilisation du pays. Comme sous son père, Mahamat a manié la carotte et le bâton dans ses relations avec les partis politiques et la société civile. Profitant de la formation du gouvernement, il a offert des strapontins aux deux principales forces politiques de l’opposition tchadienne : le Parti pour la liberté et le développement (PLD) de feu Ibni Oumar, Mahamat Saleh et l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR) de Saley Kebzabo. Quelques seconds couteaux issus  des groupes politico-militaires ont, quant à eux, été autorisés à rentrer d’exil, tant qu’ils ne menacent pas la stabilité du régime. Certains parmi eux ont d’ailleurs été recasés dans le Conseil national de transition (CNT) qui fait office de parlement pendant la transition. 

Pour les autres, le CMT n’a pas hésité, comme sous Deby père, à sortir l’artillerie de la répression. Sur ce plan, on peut même dire que le fils est allé beaucoup plus loin que le père. Les foudres du pouvoir se sont abattus dès le 2 octobre 2021 sur le parti « Les transformateurs » de Succès Masra. Selon un décompte établi par cette jeune formation tchadienne, ce jour-là près de 48 personnes ont été blessées, pour certaines d’entre elles par balles réelles. Le siège du parti a été essuyé le jet, d’après toujours la même source, de près de 200 étuis de gaz lacrymogène.

Outre « les Transformateurs », le régime de Deby fils déroule le rouleau compresseur de la répression contre la plate-forme « Wakitama », qui, comme le parti de Succès Masra, revendique une transition consensuelle et la non-participation des dirigeants de la transition, y compris Deby fils, aux prochaines élections générales. 

Mouvements rebelles en embuscade 

Alors qu’il ne maitrise le front intérieur que par la répression brutale, le débauchage ou la cooptation, le Conseil militaire de transition surveille comme le lait sur le feu l’agenda des groupes politico-militaires. Replié dans le Sud libyen après son revers militaire, le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), de Mahmat Mahdi, qui a tué en avril le président Deby Itno, s’est depuis lors réorganisé. Son agenda de conquérir le pouvoir par la force n’a pas changé. Faute de garantie que la transition actuelle gravera dans le marbre le principe de l’alternance Tchad, d’autres groupes rebelles tels que l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) du général Mahamat Nouri ou le Rassemblement des forces du changement (RFC) de Timan Erdimi pourraient, eux aussi, revenir à l’option de la lutte armée.

Une hypothèse d’autant plus envisageable que le Soudan et la Libye, les deux voisins du Tchad d‘où partent habituellement les rébellions armées, sont confrontés à de graves crises internes. Ensemble, le front intérieur et la menace extérieure des politico-militaires pourraient ébranler la stabilité de façade affichée par le CMT, au grand dam de la communauté internationale qui n’aurait alors ni la démocratie, ni la stabilité. Comme dans un marché des dupes. 

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Centrafrique-Presse.com
21 octobre 2022 5 21 /10 /octobre /2022 16:50
Nouvelles nationales sur RNL
Nouvelles nationales sur RNL

 

Centrafrique : mécontentement au collège de Gbaloko après l’augmentation des frais d’inscription

https://www.radiondekeluka.org/ vendredi 21 octobre 2022 12:37

Des parents d’élèves du collège de Gbaloko situé dans la commune de Bégoua, sont montés au créneau. Ils déplorent la hausse, cette année, des frais d’inscription. Les responsables ont fixé à 15.000 francs CFA les frais pour les anciens élèves et à 25.000 francs CFA pour les nouveaux. Cette augmentation a surpris de nombreux parents et suscite encore des interrogations.

La nouvelle mesure a été prise et communiquée aux parents par le directeur du collège. Selon la note affichée au babillard, chaque ancien élève doit payer les redevances scolaires à 2.500 francs CFA, la tenue scolaire à 8.500 francs CFA, la tenue de sport à 3.000 francs CFA et l’appui aux professeurs vacataires à 1.000 francs CFA. Les nouveaux élèves doivent ajouter à ces frais, une somme de 10.000 francs CFA, représentant leur inscription. Une décision qui passe mal pour les parents d’élèves qui dénoncent une augmentation anarchique.

Frais d’inscription et tenue scolaire obligatoires

"En allant inscrire mon garçon en classe de 4ème, le directeur nous avait imposé de payer non seulement l’inscription mais aussi, la tenue scolaire… Mon fils fréquente le lycée de Gobongo mais, puisque c’est loin, j’ai voulu l’inscrire à Gbaloko. Je ne peux le faire puisque le directeur m’a demandé 26.000 francs CFA. Il est obligé de rester au lycée de Gobongo" témoignent deux parents d’élèves mécontents.

Plusieurs parents et élèves rencontrés déplorent le fait que les responsables de cet établissement public exigent le versement obligatoire des frais de tenue scolaire et de sport. Les plaintes sont montées jusqu’aux autorités locales de Gbaloko qui ne comprennent pas les raisons de ce brusque changement.

« Il n’y a aucun texte »

"J’ai été informé par les parents qui sont venus massivement se plaindre. Je ne peux pas dire si oui ou non, cela est normal parce qu’il n’y a aucun texte" s’indigne François Sellé, chef de groupe de Gbaloko.

Interrogé par Radio Ndeke Luka, Adoum Mamadou, le directeur du collège, n’a pas souhaité s’expliquer sur les raisons de sa décision. Cependant, l’inspection générale de l’éducation est intervenue pour le recadrer.

« La tenue scolaire n’est pas obligatoire »

"Présentement, dire à un parent de verser 25.000 francs sur le champ, c’est verser de l’huile sur le feu. Pour le directeur, ce sont des mauvaises interprétations mais nous, nous avons décidé qu’à partir de ce jour, les parents vont payer les redevances scolaires à 2.500 francs et la tenue n’est pas obligatoire" tranche Claude Kabou, inspecteur général de la vie scolaire.

L’inspection générale appelle, par ailleurs, les parents au calme et à inscrire massivement leurs enfants dans cet établissement scolaire. Le collège de Gbaloko, en passe d’être érigé en lycée, accueille depuis la reprise des classes, plus de 5.700 élèves. Il est l’unique établissement scolaire secondaire public de la commune de Bégoua.

 

 

Centrafrique : la cheffe de la Minusca salue la restauration de l’Etat

https://www.radiondekeluka.org/ vendredi 21 octobre 2022 07:34

La cheffe de la Minusca a présenté, le 19 octobre 2022, au conseil de sécurité de l’ONU, la situation sécuritaire en République centrafricaine. Valentine Rugwabiza a salué l’avancée du processus politique et la restauration de l’autorité de l’Etat. Mais elle s’est aussi inquiétée de la situation humanitaire qui reste alarmante.

La cheffe de la mission onusienne en République centrafricaine a, tout d’abord, salué l’amélioration de la situation sécuritaire dans le pays. Selon Valentine Rugwabiza, les opérations des casques bleus pour le maintien de la paix ont permis de protéger des civils, de faciliter l’assistance humanitaire et le redéploiement des autorités de l’Etat, empêchant ainsi les lignes d’approvisionnements de groupes armés.

Inquiétude face à l’usage des mines

Cependant, la représentante du secrétaire général de l’ONU s’est dite préoccupée par le regain de violences, enregistré ces derniers temps dans une partie du Nord-ouest du pays, où l’usage des mines rend difficile l’accès aux populations. Lesquelles sont dans le besoin d’assistance humanitaire. Rappelant l’explosion d’une mine qui a tué 3 casques bleus bangladais au début du mois d’octobre, madame Rugwabiza a sollicité des autorités centrafricaines, la levée de l’interdiction des vols de nuits, ce qui selon elle, empêche le déploiement des renforts et les assistances aux troupes en difficulté.

Face à la vulnérabilité de la population centrafricaine, Valentine Rugwabiza exige un renforcement du mandat de la Minusca et des capacités du gouvernement centrafricain afin d’assurer la sécurité de la population sur l’ensemble du territoire ; d’ouvrir la voie à une résolution politique à la crise centrafricaine et de pousser les groupes armés à renoncer définitivement à la violence. Par ailleurs, elle a salué les progrès réalisés dans la restauration de l’autorité de l’Etat, le redéploiement des forces de défense et de sécurité et des fonctionnaires, le renforcement du système judiciaire tout en encourageant le gouvernement à accroître le soutien financier à la Cour pénale spéciale.

A quelques mois de la tenue des élections locales en République centrafricaine, la représentante du secrétaire général de l’ONU encourage les partenaires financiers à appuyer le processus de ces élections, lesquelles n’ont pas eu lieu depuis 1988. De ce fait, elle s’inquiète de la montée des messages de haine et d’incitation à la violence, qui prennent une ampleur vertigineuse depuis ces 2 dernières années. A cet effet, la diplomate a appelé à la poursuite judiciaire des auteurs.

 

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21 octobre 2022 5 21 /10 /octobre /2022 16:20
Centrafrique : La Cour pénale spéciale annonce l’arrestation d’un officier de l'armée

 

Lu pour vous

 

-Il est poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis de 2009 à 2013

 

Ekip   |21.10.2022 AA / Yaoundé / Peter Kum

La Cour pénale spéciale (CPS) centrafricaine a annoncé l'arrestation de Firmin Junior Danboy, un officier de l'armée poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis entre 2009 et 2013.

« M. Firmin Junior Danboy visé par un mandat d’arrêt des juges du cabinet d’instruction de la Cour pénale spéciale (CPS), a été conduit jeudi 20 octobre, devant ces mêmes juges, pour procéder à son interrogatoire de première comparution », a annoncé, jeudi, la CPS.

Danboy « a été inculpé pour avoir commis, entre février 2009 et le 23 mars 2013, dans la maison d’arrêt et au Centre d’instruction militaire de la garde présidentielle de la ville de Bossembele, dans la Préfecture de l’Ombella-M’Poko » située à 157 Km au Nord-ouest de Bangui, a indiqué la même source.

Cet officier de l’armée centrafricaine est accusé « de crimes contre l’humanité par meurtre, par disparition forcée de personnes, par emprisonnement ou autre forme de privation grave de liberté physique en violation des dispositions fondamentales du droit international, par pratique de la torture et d’actes inhumains, par viol, esclavage sexuel, prostitution forcée, ou toute autre forme de violence sexuelle de gravité comparable », a ajouté la CPS.

La Cour a rappelé que l’inculpé est présumé innocent à ce stade et que la procédure d’instruction suit son cours devant les juges.

Pour rappel, la CPS avait aussi annoncé le 30 septembre dernier, l’arrestation de Vianney Semdiro, un commandant des forces armées centrafricaines pour crimes contre l’humanité.

Ce dernier est également soupçonné de meurtres, disparitions forcées commis entre 2009 et 2013 à Bossembele dans l’Ombella-Mpoko.

Ces deux officiers de l’armée centrafricaine rejoignent ainsi la longue liste des personnes arrêtées et écrouées par la Cour pour de graves crimes en lien avec la crise militaro-politique en République centrafricaine.

Ces deux arrestations interviennent alors que le verdict de la Cour pénale spéciale sur le procès du massacre de près de 40 civils en mai 2019 à Koundjili et Lemouna dans l’Ouham-Pendé est attendue le 31 octobre 2022.

En 2015, la République centrafricaine a créé une Cour pénale spéciale à Bangui pour juger les crimes internationaux les plus graves commis pendant les conflits qui ont secoué le pays depuis 2003.

Le mandat du tribunal est d’enquêter et de poursuivre les « violations graves des droits humains et les violations graves du droit international humanitaire commis sur le territoire de la République Centrafricaine depuis le 1er janvier 2003 [...] notamment le crime de génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre ».

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21 octobre 2022 5 21 /10 /octobre /2022 16:13
Massacres de civils : la communauté internationale ne peut plus accepter l’exception tchadienne
Massacres de civils : la communauté internationale ne peut plus accepter l’exception tchadienne
Massacres de civils : la communauté internationale ne peut plus accepter l’exception tchadienne
Massacres de civils : la communauté internationale ne peut plus accepter l’exception tchadienne

 

Massacres de civils : la communauté internationale ne peut plus accepter l’exception tchadienne

20/10/2022 DÉCLARATION  FIDH Tchad

Paris, 20 octobre 2022. Alors que des massacres ont cours au Tchad à l’heure où cette déclaration est rédigée, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et ses organisations tchadiennes, la Ligue tchadienne des droits de l’Homme (LTDH) et l’Association tchadienne pour la promotion et la défense des droits de l’Homme (ATPDH) appellent à un arrêt immédiat de la répression violente des manifestations qui se déroulent à N’Djamena, Sarh, Doba, Koumra, Abeche et Moundou par les forces de défense et de sécurité. Elles en appellent à la communauté internationale : celle-ci doit mettre fin à l’impunité dont jouit le régime de transition tchadien.

Le 20 octobre 2022, à l’appel de l’opposition, des manifestants se sont réunis, malgré l’interdiction des autorités, dans plusieurs villes du pays pour protester contre la prolongation de deux ans de la période de «  transition » et le maintien de Mahamat Idriss Déby en tant que Président du Tchad.

Selon les organisations membres de la FIDH et plusieurs médias tchadiens, des tirs à balles réelles, des cas de torture et d’arrestations arbitraires sont en cours et auraient déjà fait plusieurs morts et des blessés graves. Des ambulances transportant des blessés seraient visées par les tirs des forces de l’ordre et de sécurité. Un journaliste a également été touché mortellement par balle. Des enlèvements ciblés seraient à craindre dans la nuit.

La FIDH et ses organisations membres condamnent fermement cette répression et se tiennent au côté des victimes. La violence envers des manifestants désarmés n’est pas tolérable. Elles rappellent par ailleurs que l’utilisation disproportionnée de la force constitue des atteintes aux libertés fondamentales consacrées dans la constitution tchadienne et les instruments juridiques internationaux et régionaux ratifiés par le Tchad.

La FIDH et ses organisations membres appellent l’Union africaine, l’Organisation des Nations unies, l’Union européenne et les pays ayant des intérêts stratégiques au Tchad, en particulier la France, à agir de toute urgence pour mettre fin aux violences contre la population civile au Tchad.

Le statut de fait du gouvernement du Tchad, qui jouit d’une impunité pour les crimes qu’il commet contre sa population, n’est pas acceptable. La communauté internationale ne peut plus protéger Mahamat Idriss Déby, qui dirige son pays au mépris de toutes les règles démocratiques. Nonobstant les intérêts stratégiques, les tyrans ne doivent pas être tolérés.

 

Tchad: calme relatif et chasse aux manifestants après une journée meurtrière

https://www.rfi.fr/ Publié le 21/10/2022 - 16:37

Avec notre correspondant à Ndjamena, Madjiasra Nako

Au lendemain de la mobilisation à Ndjamena et dans d’autres villes du pays, le calme était de retour ce vendredi 21 octobre au Tchad. Cependant, le pouvoir continue d’interpeller des personnes soupçonnées d’avoir pris part à la manifestation de jeudi.

Un calme est revenu au Tchad à part quelques échauffourées ce vendredi matin à Ndjamena et à Moundou. La circulation a repris, certaines voies ont même été nettoyées. Il faut signaler qu’une « opération de ratissage » a eu lieu dans les quartiers où les manifestations ont eu lieu. La police a investi les maisons une à une à Ndjamena et à Moundou pour interpeler d’éventuels manifestants qui auraient été identifiés. Des dizaines d'arrestations en marge des manifestations donc, mais aucune information sur le sort des personnes interpellées.

Une certitude : le coup de filet de la police n’a pas permis d’interpeller un « gros poisson ». Beaucoup de leaders de l’opposition seraient en effet entrés dans la clandestinité et se font très discrets depuis les évènements de la veille.

Cette situation a le don d’amplifier les rumeurs comme celles sur le sort du rappeur Ray's Kim. Depuis jeudi, il a été annoncé mort, avant que la nouvelle ne soit démentie, et actuellement, c’est le flou total concernant le chanteur très populaire à Ndjamena.

Les gens n'osent pas trop sortir. La peur règne. Chacun reste chez lui.

AMÉDÉE EKEEURBE, VICAIRE, HABITANT DE MOUNDOU

Christina Okello

 

 

Manifestations au Tchad: pouvoir et opposition se rejettent la responsabilité des violences

https://www.rfi.fr/ Publié le 21/10/2022 - 05:35

Journée meurtrière, jeudi 20 octobre, au Tchad lors de manifestations appelées par l'opposition pour protester contre le maintien à la tête de la transition du président Mahamat Idriss Déby Itno. Il y a eu des dizaines de morts, des civils tués par balles. Les bilans avancés par les uns et les autres divergent. Jeudi, en fin de journée, le Premier ministre Saleh Kebzabo a évoqué « une cinquantaine de morts » et « 300 blessés ». Il a annoncé un couvre-feu dans quatre villes de 18h à 6h du matin, jusqu'au retour total de l'ordre, ainsi que des poursuites judiciaires. Il fait porter la responsabilité des violences aux organisateurs des manifestations. 

« Ce qui s'est passé ce jeudi est une tentative de coup d'État », a déclaré Saleh Kebzabo, au cours de la conférence de presse qu'il a donnée jeudi en fin de journée. Devant les journalistes, le nouveau Premier ministre de transition du Tchad a affirmé que des manifestants étaient armés, formés à des techniques de guérilla. Il justifie les tirs à balles réelles en pleine rue. 

C'était une insurrection populaire en vue de s'emparer du pouvoir par la force, c'est ce qu'il s'est passé aujourd'hui et pas autre chose, ce n'était pas une marche pacifique. Les forces de l'ordre doivent respecter certaines consignes, celles de ne pas tirer à balles réelles sur les manifestants. 1 : ce n'était pas des manifestants. 2 : les forces de l'ordre devaient se défendre.

LE PREMIER MINISTRE SALEH KEBZABO

Amélie Tulet

Saleh Kebzabo met en cause nommément deux opposants qui se trouvaient toujours jeudi soir à Ndjamena : Succès Masra et Yaya Dillo. Ce dernier est le président du Parti socialiste sans frontières. « Saleh Kebzabo semble ignorer totalement la réalité, puisque ce sont les agents habillés en civil qui ont commencé à tirer, à mater, à balles réelles. Il n'y a aucune insurrection comme il le dit, mais c'était un massacre opéré par les services de sécurité qui ont tiré à balles réelles. »

► À lire aussi : Couvre-feu au Tchad, après des manifestations meurtrières dans le pays

Succès Masra, à la tête du parti Les Transformateurs, appelle les partenaires du Tchad à prendre leurs responsabilités. 

Ce n'est pas faute d'avoir alerté. À la veille de cette marche, nous avons écrit au secrétaire général des Nations unies, à toutes les chancelleries, à l'Union africaine. On est en train de nous regarder. Est-ce que les vrais amis du Tchad peuvent enfin, enfin dire de quel côté ils se trouvent ?

SUCCÈS MASRA, PRÉSIDENT DU PARTI LES TRANSFORMATEURS

Amélie Tulet

 

Succès Masra disait compter, jeudi soir, 70 morts dans tout le pays. En plus des personnes blessées et tuées, plusieurs manifestants ont été interpellés. Pour faire face à la situation, le gouvernement a décidé d'un couvre-feu de 18h à 6h00 du matin à Ndjamena, Moundou, Doba et Koumra.

Sept partis politiques suspendus

Les activités des partis politiques et organisations impliquées, notamment Les Transformateurs et la coalition Wakit Tama, sont interdites sur tout le territoire national pour une durée de trois mois, indique un arrêté du ministre de l'Administration du territoire.

Une enquête sera diligentée sur les événements de ce jeudi et pourrait aboutir à des poursuites judiciaires contre eux. En attendant, le gouvernement a indiqué qu'il mettra tout en œuvre pour que l'ordre règne sur tout le territoire. Un couvre-feu a été instauré entre 18h et 6h, jusqu'au rétablissement de l'ordre dans la capitale et trois autres villes.  

À deux mètres de moi, ils ont abattu deux personnes. J'ai entendu dire que l'opposition avait "formé" 1 500 personnes. C'est faux. La situation est déplorable. On tire sur des jeunes désarmés.

MANIFESTATIONS AU TCHAD : DES HABITANTS TÉMOIGNENT

Amélie Tulet

Les raisons de la colère

Le dialogue national inclusif et souverain organisé du 20 août au 8 octobre, a décidé, entre autres, que la transition, qui était de 18 mois renouvelables une fois, sera prolongée de deux ans. Les dirigeants de la transition pourront être candidats aux prochaines élections, qui devraient se tenir en 2024. Ces conclusions, le Parti socialiste sans frontières, Les Transformateurs et la coalition Wakit Tama ne les ont pas acceptées. C'est la raison pour laquelle ils ont appelé à la manifestation de jeudi, date marquant la fin de 18 mois de transition décrétée après la mort du maréchal Idris Déby Itno en avril 2021. Pour les contestataires, ceci n'est rien d'autre qu'un plan de succession dynastique. Argument fallacieux et superfétatoire, a répondu le Premier ministre au cours de la conférence de presse, avant d'ajouter : « Le dialogue a été décrété souverain, il s'est déclaré souverain. D'où vient-il que les citoyens se permettent de contester ses conclusions ? » 

 

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21 octobre 2022 5 21 /10 /octobre /2022 16:11
Au Tchad, les opposants manifestent, le pouvoir réprime et la France « ne joue aucun rôle »
Au Tchad, les opposants manifestent, le pouvoir réprime et la France « ne joue aucun rôle »

 

Lu pour vous

 

Le Monde

Selon un bilan provisoire, une cinquantaine de personnes a été tuée lors des rassemblements qui ont eu lieu, jeudi 20 octobre, dans plusieurs villes du pays à l’appel de l’opposition.

Les inondations qui ont touché les provinces les plus peuplées du Tchad et menaçaient d’engloutir encore un peu plus certaines zones de N’Djamena, n’auront été d’aucun effet pour noyer le mouvement de colère.

Jeudi 20 octobre, en dépit de l’interdiction de manifester décrétée la veille par le gouvernement, les quartiers réputés frondeurs de la capitale – Walia, Chagoua, Abena, Moursal – ont répondu à l’appel à la mobilisation lancé par Wakit Tama – une coalition d’organisations de la société civile – et par certains partis politiques.

Plusieurs villes de province comme Moundou, Abéché, Bongor ou Koumra se sont également jointes à la protestation. Dès la matinée, des marches ont débuté, des barricades faites de branchages, de morceaux de béton et de pneus enflammés ont été érigées pour dénoncer le maintien à la présidence de Mahamat Déby pour vingt-quatre mois supplémentaires, officialisé le 10 octobre. Le jour de la mobilisation était symbolique : le 20 octobre correspondait à la date à laquelle le fils et successeur d’Idriss Déby, tué au combat en avril 2021, aurait dû rendre le pouvoir s’il avait tenu son engagement initial d’une transition de dix-huit mois.

Comme il fallait s’y attendre, police et armée ont réprimé à coups de gaz lacrymogènes mais aussi à balles réelles. Plus que d’habitude. Si aucun décompte définitif et indépendant du nombre de victimes n’était disponible jeudi, Saleh Kebzabo, l’opposant devenu huit jours plus tôt premier ministre d’un « gouvernement d’union nationale », a évoqué lors d’une conférence de presse organisée en fin d’après-midi, un bilan d’une « cinquantaine de morts » et « plus de 300 blessés » sur l’ensemble du territoire.

Un journaliste succombe à ses blessures

Parmi les morts se trouveraient « entre dix et quinze éléments des forces de l’ordre », selon Aziz Mahamat Saleh, le ministre de la communication. Comment ceux-ci ont-ils été tués ? « Trois l’ont été par des manifestants munis d’armes de poing et d’armes blanches alors qu’ils étaient en faction devant le gouvernorat. Des policiers ont aussi été directement attaqués dans des commissariats. Ce n’était pas une manifestation mais une insurrection pour prendre le pouvoir », assure-t-il, joint par le Monde. Vingt-quatre heures plus tôt, comme pour préparer les esprits à ce bilan et à ces accusations, Aziz Mahamat Saleh avait affirmé par communiqué que « plus de 1 500 jeunes ont été entraînés et formés afin de faire des casses ciblées contre certains édifices publics et des personnalités de la République ».

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21 octobre 2022 5 21 /10 /octobre /2022 16:08
Tchad-La France rejette toute implication dans les violences survenues jeudi

 

Lu pour vous

 

https://icilome.com/  By Rayan Naël October 21, 2022

 

La France à travers son ambassade au Tchad a réagi suite à la répression sanglante des manifestants jeudi et affirme qu’elle « ne joue aucun rôle dans ces évènements ».

La France condamne « l’utilisation d’armes létales contre les manifestants », a indiqué jeudi l’Ambassade de France au Tchad.

« La France ne joue aucun rôle dans ces évènements, qui relèvent strictement de la politique intérieure du Tchad. Les fausses informations sur une prétendue implication de la France n’ont aucun fondement », souligne le communiqué.

En effet, à l’appel de l’opposition et des organisations de la société civile, les Tchadiens ont manifesté ce jeudi contre l’extension de deux ans de la durée de la transition accordée à Mahamat Idriss Deby, par l’Assemblée constitutive du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS). La manifestation interdite par les autorités de N’Djamena, a été réprimé dans le sang à travers le pays, par les forces de l’ordre.

Le Premier ministre, chef du gouvernement de transition, Saleh Kebzabo dressant le bilan provisoire a parlé de 50 morts et 300 blessés. Du côté des organisateurs de la manifestation, le chef du parti Les Transformateurs, Succès Masra, évoque 70 morts.

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21 octobre 2022 5 21 /10 /octobre /2022 16:05
Paul Biya félicite les Casques bleus camerounais en RCA

 

Lu pour vous

 

Maintien de la paix en RCA : Paul Biya félicite les Casques bleus camerounais

https://camerounactuel.com/ octobre 21, 2022

De retour de la Centrafrique, le 8e contingent des Forces armées nationales a eu droit aux honneurs ce mercredi 20 octobre 2022. La cérémonie organisée au quartier général de Yaoundé était présidée, au nom du président de la République, par Joseph Beti Assomo, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense.

«Je vous adresse solennellement la reconnaissance appuyée de la patrie, pour tous vos efforts et sacrifices en territoire centrafricain, ainsi que les félicitations appuyées du président de la République, pour le bon travail que vous avez accompli au cours de cette mission en terre centrafricaine ».

La très haute hiérarchie militaire est amplement satisfaite. Joseph Beti Assomo, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (Mindef) l’a fait savoir aux Casques bleus camerounais à qui il a transmis les chaleureuses félicitations du chef de l’Etat, chef suprême des Forces armées.

Le 8e bataillon de Casques bleus camerounais constitué de militaires et gendarmes, est ainsi de retour d’un an de mission dans le cadre de maintien de la paix en République centrafricaine. En serrant la main du colonel Vincent Pehuie, commandant du 8e contingent en RCA, le Mindef a précisé que « les soldats camerounais ont accompli un bon travail parce qu’ils disposent désormais d’un matériel répondant 5 sur 5 aux standards de l’ONU ».

Ce matériel de pointe, a souligné Joseph Beti Assomo, a permis d’augmenter de «manière significative les capacités opérationnelles des troupes». De plus, a jouté le ministre de la Défense, lors de son allocution prononcé devant une pléiade d’officiers supérieurs, d’officiers, sous-officiers et militaires du rang, « le dossier disciplinaire des troupes a connu une nette amélioration».

C’est dire que certaines dérives connues par le passé se font de plus en plus rares au sein de la troupe. Toutefois, a révélé le Mindef, quelques écarts de comportement notés çà et là font actuellement l’objet d’examen minutieux, de la part des services compétents. Au bout du compte, si certaines dérives étaient confirmées, l’autorité compétente n’hésitera pas à appliquer des sanctions prévues par la réglementation en vigueur.

Il y a un an, plus d’un millier de militaires et gendarmes quittaient le sol camerounais pour une mission de maintien de la paix en République centrafricaine. A leur départ, le Mindef avait demandé aux soldats d’être disciplinés et surtout, de ne poser aucun acte qui soit de nature à ternir l’image du Cameroun.

Le Cameroun justement, avec plus de 1000 hommes en place dans ce pays voisin en proie à une instabilité socio politique criarde depuis 2013, reste le plus gros fournisseur des troupes aux Nations Unies.

Mission

Le 14 septembre 2022 à Motcheboum (Région de l’Est), le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense a présidé la cérémonie de remise de l’étendard au 9e contingent commandé par le colonel Clément Ngaransou.

1070 militaires, gendarmes et policiers prenaient ainsi la route pour une mission de stabilisation et de maintien de la paix en République centrafricaine. Il s’agissait des troupes «rationnellement sélectionnées, très méthodiquement, conformément aux exigences onusiennes et à notre politique de tolérance zéro à l’égard de la fraude», avait indiqué le Mindef.

Les 1070 hommes sont prêts à accomplir leurs missions avec honneur et fidélité. Ils ont bénéficié, apprend-on de source militaire, d’une formation complète sur la panoplie des équipements qu’ils vont retrouver sur le théâtre centrafricain. Ils ont été dupliqués sur le site de Motcheboum, à la faveur d’un contrat d’acquisition de matériels de formation.

La certification de leurs aptitudes opérationnelles par l’Onu a donné lieu à un impressionnant déploiement de compétences techniques et opérationnelles très appréciées par les évaluateurs onusiens, lesquels ont déclaré apte le contingent au déploiement en RCA.

Minusca

Le Conseil de sécurité a renouvelé, jusqu’au 15 novembre 2022, le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca), tout en le renforçant, notamment dans l’appui que la Mission fournit au processus de paix dans le pays.

La Minusca a ainsi pour mission de protéger et sans préjudice de la responsabilité première des autorités centrafricaines et des principes fondamentaux du maintien de la paix, la population civile qui se trouve sous la menace de violences physiques; d’appliquer pleinement sa stratégie de protection des civils en coordination avec les autorités centrafricaines, l’équipe de pays des Nations Unies, les organismes d’aide humanitaire et de défense des droits humains et les autres partenaires intéressés; de prendre des mesures actives, en appui aux autorités centrafricaines, pour anticiper, écarter et contrer efficacement toute menace grave ou crédible visant la population civile selon une approche globale et intégrée, et à cet égard.

Il s’agit aussi d’assurer une protection efficace et dynamique des civils se trouvant sous la menace de violences physiques selon une démarche globale et intégrée, notamment en anticipant, dissuadant et faisant cesser toutes les menaces de violences dirigées contre la population, en consultation avec les communautés locales, et en appuyant ou engageant des initiatives de médiation locale pour empêcher l’intensification de la violence, conformément aux principes fondamentaux du maintien de la paix, et les flambées de violence entre groupes ethniques ou religieux rivaux, Etc.

Repères

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