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29 avril 2020 3 29 /04 /avril /2020 18:07
Nouvel affrontement entre groupes armés à Ndele

 

Des morts et des blessés dans un nouvel affrontement entre groupes armés à Ndele

 

https://www.radiondekeluka.org/ mercredi 29 avril 2020 16:51

 

La ville de Ndele de nouveau plongée ce mercredi dans la violence. Des affrontements y ont opposé durant plusieurs heures des groupes armés. On ignore encore les raisons exactes de cette recrudescence de combats qui auraient fait des morts et des blessés. 

Alors que le chef du gouvernement Firmin NGREBADA a tenu une réunion très récemment sur la situation sécuritaire de Ndele ici à Bangui, la ville a renoué avec les tirs à l'arme lourde et légère ce mercredi 29 avril 2020. Les combats qui ont opposé deux groupes armés rivaux dont l'identité n'est pas encore clairement précisée, auraient éclaté aux environs de midi aux alentours du marché central. A l'heure actuel, il est difficile de dire avec certitude les raisons de ce regain de tension, moins encore de donner le nombre de victimes. Selon des sources contactées par RNL, des commerçants en majorité, auraient été tués ou blessés.

Joint au téléphone à Bangui où il se trouve depuis près d'une semaine, Abdoulaye Hissène, le chef militaire du FPRC, principal groupe armé qui contrôle la ville, confirme les combats mais dit n'avoir pas assez de détails. La Minusca de son côté reconnait un regain de tension à Ndele, cependant elle promet de communiquer dessus très bientôt.

Cette nouvelle tension vient ainsi replonger la population dans une grande peur. La population qui ne s'est pas encore totalement remise des derniers affrontements ethniques qui ont coûté la vie à plus d'une trentaine de personnes et occasionné d'énormes dégâts matériels.

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29 avril 2020 3 29 /04 /avril /2020 17:44
NOTE D’INFORMATION MINUSCA

 

 

LE GOUVERNEMENT ANNONCE DE NOUVELLES MESURES DANS LE PLAN DE LUTTE CONTRE LE COVID-19, SOUTENU PAR LA MINUSCA

 

Bangui, le 29 avril 2020 – Dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus (COVID-19) en République centrafricaine, le gouvernement a annoncé mercredi de nouvelles mesures contre cette pandémie dont la massification des dépistages et le renforcement des contrôles aux frontières, a fait savoir le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement. Ces mesures font partie du plan national de lutte contre le COVID-19, soutenu par la MINUSCA à travers des contributions diverses.

 

Au cours de la conférence de presse conjointe avec la MINUSCA, le porte-parole du gouvernement, Ange Maxime Kazagui a indiqué qu’« aujourd’hui le gouvernement a commencé à massifier le dépistage, grâce notamment à l’assistance de partenaires. Nous avons décidé d’augmenter les dépistages aux frontières. Tout en annonçant que dans les jours qui viennent « une mission ministérielle se rendra à la frontière avec le Cameroun pour vérifier les mesures que nous sommes en train de mettre place sont efficaces ». Ce responsable a  ajouté que  l’exécutif va « renforcer les mesures judiciaires car il y a des gens qui sont réfractaires aux mesures préventives, mais tout en gardant les libertés fondamentales ».

 

Dans cette dynamique, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro a indiqué que la MINUSCA salue les efforts du gouvernement, appuyé par les partenaires, dans la réponse contre la pandémie notamment l’intensification des tests de dépistage et la libération d’un certain nombre de détenus pour prévenir la propagation du COVID-19 en milieu pénitentiaire. «  La MINUSCA et l’équipe pays des Nations Unies en RCA réaffirment leur soutien aux autorités dans la sensibilisation de la population sur le COVID-19, avec un accent particulier sur l’impérieuse nécessité de respecter les mesures barrières et de combattre la stigmatisation », a ajouté le porte-parole.  

 

En outre, le ministre parole du gouvernement souligne également que compte tenu de l’incapacité de l’hôpital de l’Amitié à accueillir un grand nombre de patients testés positifs au COVID-19, le gouvernement et les partenaires sont en train de travailler pour la mise en place des capacités d’isolement dans des lieux qui soient importants et sécurisés.

 

A ce sujet, le porte-parole de la MINUSCA a fait savoir que dans le cadre de contribution à la réponse médicale, la mission onusienne va soutenir le Ministère de la Santé dans « l’équipement d'un site devant être transformé en centre d’isolement à Bangui » alors qu’à  Bria, « les travaux ont déjà débuté pour la construction d’un centre d’isolement dans le cadre de la mise en œuvre du plan de réponse au COVID-19 dans la Haute-Kotto, avec l’appui de la Mission à hauteur de 12 millions de FCFA ».

 

Le porte-parole de la MINUSCA a également déclaré que la composante Police de la MINUSCA travaille avec les forces de sécurité intérieure dans le cadre d’enquêtes sur la hausse des violences basées sur le genre dans le contexte du COVID-19. « Les données enregistrées font état d’une hausse d’environ 24% des violences basées sur le genre, en particulier les violences conjugales et les viols. Entre février et avril, les cas de coups et blessures volontaires ont augmenté de 45% et les cas de viols sont en progression de 2%, affectant surtout les filles mineures», a-t-il précisé.

 

Strategic Communication & Public Information Division

MINUSCA HQ, PK4 Avenue B. Boganda

BP : 3338, Bangui, Central African Republic

Mail : publicinformation-minusca@un.org

Website: https://minusca.unmissions.org │

Facebook https://www.facebook.com/minusca.unmissions

Twitterhttps://twitter.com/@UN_CAR

Flickr https://www.flickr.com/photos/unminusca/

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29 avril 2020 3 29 /04 /avril /2020 15:41
Centrafrique, Abdoulaye Miskine sanctionné par l’ONU

Lu pour vous

 

https://mondafrique.com/  By Aza Boukhris 22 avril 2020

 

Le 20 avril 2020, le Comité des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU, a placé Abdoulaye Miskine sur la liste des personnalités centrafricaines privées de voyages et dont leurs avoirs sont désormais gelés.

Ces sanctions contre Abdoulaye Miskine, de son vrai nom  Martin Koumtamadji, font suite au rapport du comité des experts chargé de suivre la situation en Centrafrique. Le fondateur du mouvement rebelle, le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) et ancien chef de la sécurité du président Patassé, avait signé l’Accord de Paix et de Réconciliation du 6 février 2019.

Nommé ministre, dans la foulée, il démissionna aussitôt pour reprendre les armes. Il avait abandonné son fief de l’ouest, le long de la frontière camerounaise,  pour s’installer à la frontière soudanaise, près de Amdafok,  nouveau point névralgique des combats entre groupes rebelles. Le 19 novembre 2019, il est tombé aux mains d’Idriss Deby Itno, lors d’un voyage au Tchad. Il y serait toujours emprisonné. 

Nourredine Adam, architecte de l’Accord de Khartoum

Abdoulaye Miskine était déjà sous sanctions des Etats-Unis d’Amérique. Aujourd’hui il rejoint sur la liste, Nourredine Adam, l’ancien leader de l’Ex Seleka et chef du FPRC et l’ancien président François Bozizé. 

On rappellera, que Nourredine Adam, pourtant privé de voyages par le Conseil de Sécurité, fut l’un des architectes de l’Accord de Khartoum. Il y put s’entretenir en toute liberté avec Jean-Pierre Lacroix, Chef des Opérations de maintien de la Paix de l’ONU. De même, François Bozizé, également inscrit sur la liste des sanctions de l’ONU depuis 2014, n’a cessé de voyager durant son exil en Ouganda. Il revint a Bangui, en décembre 2019  en toute liberté. 

Nul doute que Abdoulaye Miskine a beaucoup plus à craindre de son emprisonnement au Tchad que les décisions du Comité des sanctions de l’ONU.

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29 avril 2020 3 29 /04 /avril /2020 14:58
UE/RCA : Le Haut Représentant/Vice-président Borrell s’entretient avec le Président Touadéra

 

République centrafricaine: Le Haut Représentant/Vice-président Borrell s’entretient avec le Président Touadéra

 

https://eeas.europa.eu/ Brussels, 29/04/2020 - 11:03,

 

Le Haut Représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et Vice-président de la Commission, Josep Borrell, a eu un entretien téléphonique avec le Président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadéra, ce mardi 28 avril 2020. 

A cette occasion, le Haut Représentant a réaffirmé le soutien de l’Union européenne à la République centrafricaine, en particulier dans cette phase de lutte contre la pandémie du coronavirus. Le Haut Représentant a confirmé que l'Union européenne organisera prochainement, en collaboration avec la France, un pont aérien humanitaire pour le transport de matériel sanitaire nécessaire à la riposte à la pandémie. Le Haut Représentant a par ailleurs souligné l’importance de lutter contre la désinformation et la stigmatisation liées à la pandémie. L’Union européenne restera également vigilante face à ceux qui seraient tentés de profiter de la situation pour entraver le processus de stabilisation en République centrafricaine.

A cet égard, le Haut représentant a rappelé le soutien de l’Union européenne à l’organisation des prochains scrutins présidentiel et législatif prévus pour la fin de l’année. Ces élections constituent une étape essentielle dans le processus de démocratisation, de réconciliation et de paix du pays. Le soutien financier de l’Union européenne au processus électoral s’élève déjà à € 17,5 millions.

Le Haut Représentant Borrell a rappelé la nécessité d'accélérer la mise en œuvre de l’Accord politique de paix et de réconciliation malgré les circonstances actuelles. Il a appelé à la poursuite du dialogue entre tous les acteurs et au respect des engagements pris par les parties. Le Haut Représentant a réitéré l’engagement résolu de l’Union européenne en soutien à ce processus, en étroite coordination avec ses partenaires, en particulier les Nations Unies et l’Union africaine.

L’entretien a permis de réaffirmer la solidité du partenariat entre l’Union européenne et la République centrafricaine.

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29 avril 2020 3 29 /04 /avril /2020 14:56
Défier la peur

Lu pour vous

 

Défier la peur

 

Entretien publié dans l’édition spéciale du magazine allemand « Die Politische Meinung », consacrée à l’Afrique. Il a été réalisé par Jean-Luc Mootoosamy le 11 février 2020.

 

L’archevêque de Bangui est l’une des personnalités les plus écoutées de la République centrafricaine (RCA), pays ravagé par une reprise des conflits armés en 2012. Dieudonné Nzapalainga C.S.Sp., 53 ans, premier cardinal centrafricain, n’hésite pas à aller vers des hommes en armes pour obtenir la réconciliation. Farouche partisan du dialogue, de la recherche de la paix et du « vivre-ensemble », il identifie dans cet entretien les causes de conflits dans son pays et en Afrique. Le cardinal Nzapalainga appelle la communauté internationale à l’action.

Die Politische Meinung : En janvier 2020, les évêques centrafricains ont publié un message, « De toutes les nations, faites des disciples », qui renvoie à l’évangélisation de votre pays et se veut aussi message d’espérance, de paix et un appel au règlement non violent des conflits. Etre au front, c’est un des rôles de l’Eglise catholique en Centrafrique ?

Cardinal Nzapalainga : Le rôle de l’Eglise est d’être au front. Pour nous l’incarnation n’est pas une fiction c’est une réalité. A partir du moment où nous disons que le Christ s’est fait homme, il appartient à l’Eglise de vivre les réalités des hommes, au nom de ce Christ. Qu’avons nous fait de l’Evangile reçu il y a 125 ans ? Sommes-nous prêts à sortir pour l’annoncer dans nos actes ? Nous avons vu nos limites, nos faiblesses. Beaucoup sont sortis de nos communautés pour être sur le terrain de la violence. Nous gardons espoir pour transformer nos sociétés. Nous le faisons avec les autres : les protestants, les musulmans, les animistes. Ensemble nous avançons sur le chemin qui nous mène vers Dieu.

En marchant ensemble, vous dites que la racine des conflits n’est pas religieuse ?

La racine de notre conflit n’est pas religieuse. Dix jours après le lancement de la rébellion en 2012, nous avons entendu qu’il y avait des affrontements entre chrétiens et musulmans. Immédiatement le pasteur Nicolas Guerekoyame Gbangou, président de l’association des évangéliques, l’imam Omar Kobine Layama qui, le président de la communauté musulmane et moi-même, président de la conférence des évêques de Centrafrique, nous nous sommes retrouvés pour dire que ce que nous avons entendu – si c’est vrai – ne rejoint pas nos racines profondes, nos valeurs. Jamais dans notre passé, nous n’avons eu cette trajectoire de violence au nom de la religion. Nous avons dénoncé une guerre d’intérêts. Des individus assoiffés de pouvoir, de richesses, utilisent la religion pour manipuler des frères et des sœurs. Nous avons appelé à la vigilance, au discernement pour ne pas tomber dans le piège d’un conflit religieux. Nous n’avons jamais vu un Pasteur, un imam, un prêtre à la tête des mouvements armés en RCA. Chez nous on ne se bat ni pour le Coran ou la Bible mais pour le diamant, l’or, pour les poste de ministres. C’est une crise militaro-politique que les politiciens doivent résoudre.

Mais il y a aussi des courants extrêmes dans toutes religions. L’islamisme exerce une forte pression sur le continent africain notamment au Sahel. Quelle est votre analyse de cette situation où des hommes disent pouvoir tuer au nom de Dieu ?

Il faut absolument mettre des digues. Nous devons travailler ensemble, pour la convivialité, le respect, l’estime, pour apprendre à nous connaître, à nous aimer. Ainsi, les agents déstabilisateurs ne trouveront pas de terrain pour pouvoir s’installer. La violence appelle la violence. Il est important que chrétiens et musulmans travaillent au dialogue islamo-chrétien pour faire barrage aux extrêmes. Nous disons aux chefs religieux qu’il faut faire attention parce que beaucoup de nos enfants ne vont pas à l’école et sont des proies faciles. Nous devons veiller à ce que ces groupes ne viennent pas déstabiliser, déstructurer, ou diviser nos communautés. Il faut mettre l’accent sur ce qui nous unit, nos valeurs.

S’adressant à un chef rebelle redouté : Jeune homme, à ton âge, tu peux sourire !

Le 30 novembre 2015, le pape François s’est rendu à la Grande mosquée de Bangui, lieu où peu osait s’aventurer pour un geste d’amitié envers le Grand Imam. Vous ouvrez régulièrement la porte de la réconciliation. Votre approche peut-elle être un modèle pour le dialogue ?

Je ne cherche pas à me donner en exemple, je vis ma foi au quotidien. J’ai grandi avec un papa catholique et une maman protestante. Jamais il n’y a eu la guerre de religion à la maison. Nous avons toujours vécu cette fraternité, cette convivialité, cet œcuménisme. Je suis fils de cela et je veux que cette ouverture rejaillisse sur les citoyens de mon pays. L’autre n’est pas seulement un danger, un poison ou un diable mais peut-être une richesse, une chance. Si je l’accueille avec un regard de miséricorde, je peux percevoir une bonté, une vérité, une vie au fond de lui pour l’appeler à se ressaisir, revenir à la raison. Lorsque le pape François a quitté Bangui, j’ai demandé à des Chrétiens : qu’est-ce que vous attendez ? Sortez ! Venez avec moi au Kilomètre 5[1]. Sur place nous avons vu beaucoup de jeunes excités, en armes, sous l’influence de drogues mais nous les avons affrontés. Si nous avons peur du danger, tôt ou tard, le danger nous touche. J’ai accepté de rencontrer le redouté leader, Issa Kapi Djamouss, qui se faisait appeler 50/50. Il m’a reçu au milieu d’armes. Ceux qui m’ont accompagné ont reculé. Moi je suis entré et lui ai dit : jeune homme, à ton âge, tu peux sourire ! Il a commencé à sourire et a dit : maintenant je vois en toi une gentillesse, une bonté. Nous nous sommes parlés avec beaucoup d’affection. Il m’a seulement écouté parler de paix, de cohésion, d’unité. Sans dire un mot il est allé voir ses éléments et ils ont emmené un homme qu’ils devaient exécuter dans la soirée. Il m’a dit : vous êtes venus vers nous, vous nous avez parlé. Ce monsieur, on vous le donne. Vous pouvez l’emmener !

Quand on décide de braver la peur, on sauve des vies. « Tu ne tueras pas », ce n’est pas négociable ! Je ne peux pas accepter qu’un membre de ma communauté me dise : on a tué un chrétien, donne-nous l’ordre de prendre les armes, les machettes, pour aller couper la tête des musulmans. Là je dis non, au point de risquer ma vie et je sais de quoi je parle.

Dans d’autres pays du continent africain des chrétiens sont victimes d’exécutions, de persécutions, comment voyez-vous cela, vous qui prenez tant de risques ?

En RCA, le 1er mai 2019, des individus ont jeté des grenades sur des chrétiens qui priaient faisant 14 morts. Je prie pour mes frères et sœurs qui nous ont quittés dans la foi. Je crois qu’ils rejoignent la grande communauté des Saints. Mon regard se tourne aussi vers les familles qui ont perdu un être cher, qui restent avec un manque, une plaie, des rancœurs. J’ai condamné cette tuerie et j’ai dit que je ne rends pas le mal pour le mal. Si les solutions aux problèmes de mon pays étaient au bout des armes, nous les aurions trouvées depuis longtemps. Nous devons espérer un changement. Les gouvernements et la communauté internationale doivent protéger chaque être humain. Or nous avons l’impression que des communautés sont livrées à elles-mêmes.

Des armes qui partent de pays démocratiques se retrouvent dans nos pays...

Et les armes continuent à entrer dans votre pays, malgré la présence de forces internationales. Qu’attendez vous de la communauté internationale en terme de désarmement ?

Que la communauté internationale prenne ses responsabilités. On ne peut pas être un pays qui produit des armes et ne pas contrôler leur revente. Des armes qui partent de pays démocratiques se retrouvent ensuite dans nos pays. Si ces gens là veulent vraiment aider l’Afrique, ils doivent aider à couper cette source. Va-t-on continuer à vendre des armes qui vont continuer à supprimer des pauvres. Il y a une humanité à protéger ! Aux fabricants d’armes, je dis que le résultat est là : nous pleurons nos morts, nous avons des estropiés, des handicapés, personne pour les soigner. Ayez pitié des pauvres !

Cet appel ne trouve-t-il pas écho auprès des coopérations étrangères présentes en Centrafrique comme dans la plupart des pays africains ?

Une véritable coopération voudrait dire un partenariat. Je ne me voile pas la face : mon gouvernement est faible, dans le sens où il n’a pas de moyens. Dans l’arrière pays, un chef rebelle a même dit qu’il a pitié du sous-préfet car il n’a même pas un vélo ! Et lui, chef rebelle, il a une moto et même des hommes à sa disposition ! C’est la réalité chez moi. Si on veut aider mon pays comme beaucoup d’autres sur le continent, il faudrait contribuer à donner corps à l’administration de l’Etat, pour qu’il puisse occuper le terrain. Or, sans Etat, c’est l’informel qui s’installe. L’informel, ce sont les rebelles, comme des Seigneurs de guerre, avec droit de vie et de mort sur les gens. Les diplomates ne savent pas cela ? Chaque jour ces gens décident de tuer, de brûler, de chasser des citoyens. Nous voulons une coopération qui aide l’État à retrouver tous ses droits et à pouvoir exercer tous ses devoirs. Les coopérations internationales doivent sortir des capitales, aller dans le pays et constater que des être humains sont livrés à eux-mêmes, abandonnés.

Selon les statistiques de l’Eglise catholique dans le monde, le continent africain marque la plus grosse progression, + 26,1 %[2]. Qu’attendez vous des catholiques du continent ?

Le chrétien a une vocation prophétique : il annonce, il dénonce. Donc s’il y a la corruption il doit avoir le courage de dénoncer et aussi d’annoncer qu’on peut répartir l’argent autrement. Il peut inviter à une fraternité nouvelle. Les chrétiens africains ne doivent pas être comme du sel qui tombe par terre et qu’on piétine. Ils doivent plutôt donner du goût à la société. C’est ce que j’attends des chrétiens en RCA. Quand les évêques écrivent message ce n’est pas du lobbying mais nous disons ce que nous pensons pour inviter à un changement de comportement, à une prise de conscience et à un renouveau.

Pour conclure, quelles devraient être pour vous aujourd’hui les priorités à considérer en Afrique ?

La jeunesse et l’éducation. Les jeunes ont-ils assez d’écoles, d’universités, de perspectives d’emplois ? Notre jeunesse est une proie facile, elle peut être instrumentalisée. Aux dirigeants, je demande pourquoi nos jeunes ne peuvent pas réaliser leurs rêves en Afrique ? Pourquoi tout ce népotisme, cette corruption, la chance donnée aux fils à papa, l’impression qu’il n’y a que mon groupe qui compte et que les autres peuvent mourir ? C’est une gangrène pour notre continent. Si nous aimons cette Afrique, il faut un sursaut patriotique pour la développer. La pauvreté et la justice sont d’autres défis. Nous avons toujours l’impression que la loi est au service du plus fort. Nous voyons bien comment des multinationales viennent prendre la matière première chez nous : diamant, or, bois, pétrole et nous la revendent 100 fois plus cher ! Et nous devenons 100 fois plus pauvres ! La mondialisation doit nous permettre aussi de nous parler franchement pour changer la manière de faire du commerce. Nous souhaitons avoir des opportunités égales, des traitements égaux pour donner une chance aux générations à venir.

 

[1] Quartier de Bangui où des rebelles et des membres la communauté musulmane s’étaient réfugiés.

[2] Progression entre 2010 et 2017, source : Osservatore Romano, 25 avril 2019

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29 avril 2020 3 29 /04 /avril /2020 00:51
Disparition de Charles MASSI : Sa famille demande l'ouverture d'une enquête internationale

 

 

La Famille MASSI  

 

A

Son Excellence, le Pr. Faustin Archange TOUADERA,

Président de la République Centrafricaine

(RCA)

 

 

Objet : Demande d’ouverture d’une Commission d’Enquête Internationale sur la disparition de l’Ancien Ministre d’Etat Colonel Charles MASSI, Président du Parti FODEM.

 

 

            Monsieur le Président de la République,

           

            J’ai l’insigne honneur de demander auprès de Son Excellence Monsieur le Président de la République Centrafricaine l’ouverture d’une Commission d’Enquête Indépendante et internationale à l’occasion de la date marquant la disparition du Colonel Charles MASSI, ancien Ministre d’Etat et Président du Parti FODEM (Forum Démocratique Pour la Modernité), au nom de la famille Charles MASSI.

Au cours de l’année 2008, en raison des frustrations et des velléités politiques qui opposaient M. Charles MASSI, ancien Ministre d’Etat à M. François BOZIZE à l’époque Président de la République Centrafricaine, était rentré dans une rébellion en abrégé CPJP (Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix) pour défendre les intérêts du peuple centrafricain que M. François BOZIZE foulait aux pieds. Après plusieurs tentatives de négociations avec l’ex-Président, qui refusait de dialoguer avec l’ancien Ministre d’état Charles MASSI. Suite à sa dernière rencontre avec l’ancien Président de la Transition Monsieur Michel DJOTODIA arrêté à l’époque au Bénin avec l’ancien Ministre Abakar SABONE où s’était rendu l’ancien Président Centrafricain François BOZIZE pour leur libération, Monsieur Charles MASSI avait sollicité une rencontre avec l’ancien Président sans aucune suite, bien qu’impliqué dans les négociations avec les autorités béninoises, il n’a pas voulu que cette rencontre se tienne. Ayant toujours refusé la main tendue du Colonel Charles MASSI, ancien Ministre d’Etat, ce dernier a décidé de se rendre personnellement à Ndjamena, capitale du TCHAD, pour coordonner les activités du Groupe CPJP.

Dans le souci de stabiliser le pays et de permettre à la République Centrafricaine d’avoir un réel décollage, un Dialogue National Inclusif a été initié par les autorités centrafricaines à l’époque avec l’implication du Gouvernement dont vous aviez la responsabilité, Monsieur le Président de la République, en tant qu’ancien Premier Ministre.

L’ancien Ministre d’Etat Charles MASSI se trouvant au Cameroun avait demandé à M. Cyriaque GONDA, ancien Ministre de la Communication et de la Réconciliation Nationale de lui faire parvenir son invitation afin qu’il prenne part à ce Dialogue Politique Inclusif initié à l’époque, qui était très déterminant pour la sortie de crise en Centrafrique. Ce dernier l’a demandé de se rendre à Paris pour récupérer sa demande de participation y compris son billet. Après plusieurs jours d’attente, aucune suite ne lui a été donnée par l’ancien Ministre de la Communication même à son retour à Paris. Puisqu’aucune garantie sécuritaire et logistique ne lui a été assurée, c’est ainsi que l’ancien Ministre Charles MASSI a été exclu du Dialogue Politique Inclusif qui se devait d’être inclusif malheureusement dont les conséquences ont été très fâcheuses pour la population centrafricaine.

A la suite de ce dialogue, un Gouvernement d’Union Nationale a été mis en place où tout le monde connait aujourd’hui la suite avec l’avènement de la Séléka même sans la participation de l’ancien Ministre d’Etat Charles MASSI, le 24 mars 2013.

Arrêté par les autorités tchadiennes à la frontière centrafricaine, M. Charles MASSI a été remis à la Garde Présidentielle (GP) de M. François BOZIZE, il sera transféré sous forte escorte à Bangui. Son arrestation se coïncidait avec le transfère officiel du Général de Brigade Baba LADE de l’armée tchadienne par les Nations-Unies avec la collaboration des autorités centrafricaines conduites par l’ancien Ministre Claude Richard GOUANDJA.

Des informations recueillies, il s’avère que c’est l’ancien Président François BOZIZE qui a commencé à administrer des coups à l'égard de M. Charles MASSI et lorsqu’il a constaté qu’il était presque agonisant, il a demandé que ses éléments le ramènent à la maison d’arrêt de Bossembele, qui malheureusement a été érigée en prison politique dénommée « Guantanamon ». La même source précise que c’est sur les instructions de François BOZIZE et de son fils Francis BOZIZE, jadis Ministre Délégué chargé de la Défense Nationale, de la Restructuration de l’Armée et des Anciens Combattants que Charles MASSI a été torturé jusqu’à ce que mort s’en suive. Et selon l’ancien Procureur de la République Firmin FEINDIRO à l’époque, il fallait attendre dix ans après pour le déclarer mort. Cette même information a été confirmée par l’ancien Ministre de la Justice M. Laurent GON-BABA, ancien Vice-Président de l’Assemblée Nationale et actuel Président de l’Assemblée Nationale. Serait-il déclaré mort alors que nous ne savions là où il a été enterré ? Est-il réellement mort où se trouverait-il quelque part ? Ces interrogations taraudent toujours nos esprits. Où se trouve son corps ? Où a-t-il été enterré ?

En outre, Monsieur Fidèle GOUANDJIKA, Ministre Conseiller Spécial auprès du Chef de l’état Faustin Archange TOUADERA, publiait sur sa page personnelle de réseautage social en ces termes et je cite : « Dans une démocratie, on ne tue pas les opposants ni les empêcher d’aller se faire soigner…il n’y a que dans une République bananière que l’on peut voir et vivre cette pratique. Laissez-le partir se faire soigner Monsieur le Président. Le temps ne joue pas en sa faveur…lui conseillait, le … en plein Conseil des Ministres. Ils étaient arrêtés ensemble avec Charles MASSI le même jour à Doba par le gouverneur sur instruction de l’ex ministre de l’intérieur Ahamat Bachir et après cela Charles MASSI a été transféré à Bangui et eux aux Renseignements Généraux (RG) de Ndjamena sans jugement. Ils sont en tout 10 éléments dont deux colonels.

 

Voici leurs noms :

 

  1. Djibrine Dagachene
  2. Haroun Oumar
  3. Hassan Mahamat Zene
  4. Ngaba Djahtalo
  5. Sama Damuel
  6. Ahmat Abderaman
  7. Adam Bolla
  8. Mahamat Youssouf
  9. Hissein Moumine
  10. Koutou Ngata

 

Source : confidentielle

 

Lors du sommet France-Afrique à Nice (début Juin 2010) où j’étais là en tant que Ministre Porte Parole du Gouvernement, le Président BOZIZE répondant à l’interview de Christophe BOISBOUVIER à RFI sur le sort de Charles MASSI, donnera la réponse suivante : « Bon ! Il a choisi là où on se parle à coups de kalachnikov. Que voulez-vous que je puisse dire ? ».

Pour toutes ces raisons susmentionnées, Excellence Monsieur le Président de la République, nous ne vous demandons qu’une seule chose au nom de la famille MASSI, la mise en place d’une Commission d’Enquête Indépendante (CEI) afin que lumière soit faite sur sa disparition. Nous ne pouvons vous rappeler cette date du 10 Janvier 2010, date à laquelle l’ancien Ministre D’Etat Charles MASSI a été déclaré disparu par la voix de la Radio France Internationale (Rfi) et la seconde c’est celle à laquelle sa femme, Mme NERIS Denise. Sa venue à Bangui, le 10 Janvier 2010, coïncidait avec Sommet des Chefs d’Etat de la CEMAC, arrêtée au domicile de son mari, en présence d’un de vos anciens Ministres et du Me Mathias MOROUBA avant d’être refoulée manu militari en France. Elle était décédée après avoir été reçue par l’ancien Président de la République française, Monsieur Nicolas SARKOZY à l’Elysée, des suites d’une hémorragie cérébrale à l’Hôpital militaire de Val-de-Grace.

Nous sommes dans un Etat de droit, alors la famille se demande, pourquoi Charles MASSI n’a-t-il pas été traduit en justice pour ce qu’on lui reprochait à l’époque, par l'ancien Président BOZIZE ? Pendant que nous pleurons notre père, oncle et cousin, l'ancien Président François BOZIZE se permet de vaquer à ses occupations en toute quiétude, en dépit des actes perpétrés à l'égard du peuple Centrafricain.

En date du 28 Avril 2020 sur les ondes de la Radio France Internationale, interviewée par la journaliste Charlotte COSSET, je cite : « Est-ce que vous demandez pardon notamment aux proches de Charles Massi et de François Njadder qui sont tous les deux décédés dans des circonstances encore aujourd’hui non élucidées ? » (Cf. Interview du 28/04/2020).

Monsieur Bozize : Oh mais (quand) le général Njadder est mort, j’étais à Bangui. C’était au cours d’une opération militaire, il a été blessé, je lui ai rendu visite à l’hôpital et les médecins n’ont pas pu redresser la situation. Quant à Charles Massi, il a quitté Bangui, il m’a écrit, il disait qu’il allait rendre visite à sa famille qui se trouvait en France et quelques semaines après il revendique des actions au Nord du pays. Au cours de ces actions il y a eu des officiers qui sont tombés, des soldats qui sont tombés et ensuite bon c’est la grande confusion jusqu’à aujourd’hui.

Quelles grandes confusions règnent-elles autour de cette disparition de l’ancien Ministre Charles MASSI ?

Excellence Monsieur le Président de la République, fort de tous ces motifs, la famille de Charles MASSI demande que l’ouverture de cette Commission d’Enquête Indépendante et Internationale fasse partie de l’une des recommandations auxquelles nous vous sollicitons à l’issu de toute tenue d’un dialogue inter-centrafricain. Les conclusions de cette Commission d’Enquête nous permettrons de savoir là où le corps de M. Charles MASSI a été inhumé afin que ses restes soient exhumés pour être enterrés dans son village natal.

De même, nous lançons un appel aux institutions nationales et internationales de Défense des Droits de l’Homme installées en République Centrafricaine notamment la COUR PENALE SPECIALE de Centrafrique d’aider la famille Charles MASSI dans cette démarche.

 

Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, l’expression de ma haute considération et de ma profonde gratitude.

                                                                                              

Fait à Dakar, le 28 Avril 2020

 

Charles MASSI

 

Pour la Famille MASSI

 

Ampliations :

 

  • Présidence de la République.
  • Présidence de l’Assemblée Nationale.
  • Primature.
  • Ministère de la Défense Nationale.
  • Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique.
  • Ministère de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux.
  • Ministère des Affaires Etrangères, de la Francophonie et de l’Intégration Internationale.
  • Bureau Intégré des Nations Unies en Centrafrique (BINUCA).
  • Fédération Internationale des Droits de l’Homme en Centrafrique (FIDH).
  • Président de la Chambre des représentants auprès de la CPI, Me Sidiki KABA, Actuel Ministre des Affaires Etrangères de la République du Sénégal.
  • Cour Pénale Internationale (C.P.I), Dakar (Sénégal).
  • Amnesty International (Bureau Régional de Dakar, Sénégal).
  • Ambassade de France en Centrafrique.
  • Ambassade du Tchad en Centrafrique.
  • Presse
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29 avril 2020 3 29 /04 /avril /2020 00:43
INVITÉ AFRIQUE SUR RFI : François BOZIZE
INVITÉ AFRIQUE SUR RFI : François BOZIZE

 

INVITÉ AFRIQUE

 

Révision constitutionnelle en RCA: F. Bozizé prône une solution politique et consensuelle

 

28/04/2020 - 07:01Modifié le : 28/04/2020 - 10:28

 

François Bozizé, l’ex-président du pays, qui a pris le pouvoir à la faveur d’un putsch en 2003 et a été renversé en 2013 par la coalition de la Séléka, est rentré en Centrafrique en décembre dernier au terme de près de sept ans d'exil. Discret depuis son retour, il parle aujourd’hui en exclusivité à RFI. Il est notre invité.

RFI : Un projet de loi a été déposé par l’Assemblée nationale pour modifier la Constitution et permettre le maintien du président et des députés en cas de report des élections. Êtes vous d’accord avec cette proposition ?

François Bozizé : C’est un projet inopportun. Ce projet viole les dispositions de la Constitution centrafricaine et vous vous rappelez (qu')en ce qui me concerne c’est bien lorsqu’il était question de toucher à la Constitution qui a provoqué mon départ et je n’aimerais pas que cela se répète pour le cas actuel. Le pays a tellement souffert qu’il faut éviter toute sorte de provocation.

En 2010 vous-même vous aviez modifié la Constitution pour rester au pouvoir. Est-ce à dire que vous tirez des leçons de ce qu’il s’est passé à l’époque ?

Non, non, rien n’a été fait à mon époque. C’était une invention de mes adversaires politiques tout simplement. La situation était un peu confuse et le délai se raccourcissait. Et puisque la Constitution était ouverte dans ce cas, effectivement l’Assemblée nationale a été contrainte de voter une loi qui permettait la prolongation du mandat du chef de l’État jusqu’aux prochaines élections et c’est ce qui a été fait.

Pourquoi être contre aujourd’hui ?

Je le disais : la Constitution actuelle ne le permet pas. Et toucher à cela... ça va provoquer du bruit. Je demande de la sagesse du chef de l’État pour qu’il réunisse autour de lui les forces vives de la nation pour une solution consensuelle et politique. Je pense que c’est la meilleure voie.

Dans l’une de vos rares apparitions publique après la cérémonie du premier anniversaire de l’accord de paix, on vous a vu souriant auprès du président Touadéra. Comment vont vos relations ?

Oh vous savez avec le président Touadera on se connaît depuis longtemps, on se parle normalement. On s’est rencontré à plusieurs reprises et on a échangé sur les problèmes de l’heure. Ne pas confondre cela avec la situation du pays et les agissements de ses collaborateurs troubadours qui font du tapage pour se remplir les poches.

Néanmoins vous avez rejoint la coalition d’opposition, la COD 2020…

Pourquoi rejoindre directement le pouvoir en place alors qu’il y a une situation difficile ? Il faut qu’il y ait une opposition pour l’aider à corriger les maux qui gangrènent le pays. C’est normal d’être dans l’opposition pour le conseiller. C’est une manière d’aider le pays.

En vous étant allié à d’importants partis d’opposition, est-ce à dire que vous être prêts à vous désister à la faveur d’un candidat unique à l’élection présidentielle ?

La question n’est pas encore posée pour le moment dans la mesure où l’ANE n’a pas encore clarifié sa position. C’est encore confus et lorsque l’occasion se présentera vous aurez une réponse à cet effet.

Mais vous êtes rentré pour être candidat…

Tout dépend de ce que décidera mon parti.

Rien n’est exclu.

Pour le moment, rien ne m’empêche d’être candidat.

Vous dites avoir fait l’objet récemment de menaces. Comment percevez-vous cette situation ?

Au cours du mois il y a eu des opérations militaires à mon domicile à plusieurs reprises, et c’était effectivement des tentations qui ne semblent pas être justifiées du moment que je ne menace personne, je ne dérange personne. Pourquoi le pouvoir envoie la troupe bien armée venir à hauteur de ma maison, prendre des dispositions de combat. Ce n’est pas normal ça. Une troupe qui tourne autour de votre résidence, ça dit beaucoup de choses. Tout cela prouve bien qu’il y a de mauvaises intentions cachées.

Est-ce que vous comprenez que vous puissiez canaliser certaines frustrations ici dans le pays ?

C’est le passé. Après moi il y a eu des moments difficiles pour le peuple centrafricain et je crois que frustration… Peut-être pour d’autres personnes mais pas pour Bozizé.

Et pour les populations ?

La population m’est favorable dans la mesure où j’ai organisé plusieurs meetings à Bangui et le déplacement de Bouar a prouvé bien que ma popularité reste intacte. Ma popularité dérange.

Au mois de janvier lors de votre conférence de presse vous demandiez pardon. À qui s’adressent ces excuses ?

Lorsqu’on exerce les fonctions de chef de l’État c’est pas facile. Il y a les gens qui vous aiment il y en a d’autres qui ne vous aiment pas. Et je crois bien que c’est dans ce sens que j’ai adressé ce pardon pour toujours contribuer à la paix, à la réconciliation, l’entente, l’harmonie.

Est-ce que vous demandez pardon notamment aux proches de Charles Massi et de François Njadder qui sont tous les deux décédés dans des circonstances encore aujourd’hui non élucidées ?

Oh mais (quand) le général Njadder est mort, j’étais à Bangui. C’était au cours d’une opération militaire, il a été blessé, je lui ai rendu visite à l’hôpital et les médecins n’ont pas pu redresser la situation. Quant à Charles Massi, il a quitté Bangui, il m’a écrit, il disait qu’il allait rendre visite à sa famille qui se trouvait en France et quelques semaines après il revendique des actions au Nord du pays. Au cours de ces actions il y a eu des officiers qui sont tombés, des soldats qui sont tombés et ensuite bon c’est la grande confusion jusqu’à aujourd’hui.

Parmi les recommandations de la CVJRR, enquêter sur les crimes commis depuis l’indépendance. Est ce que vous seriez prêt à participer ou en tout cas à contribuer à ces enquêtes ?

Nous attendons, nous avons la conscience tranquille et on verra ce que la justice fera.

Est-ce que vous seriez prêt à faire face à la justice si on vous appelait à la barre ?

J’ai la conscience tranquille. J’attends toujours. Je suis citoyen centrafricain.

Est-ce que vous estimez avoir une part de responsabilité dans la crise qui touche encore actuellement le pays ?

Part de responsabilité de quel point de vue ? Dans la mesure où lorsque j’étais au pouvoir vers les années 2012, toute la situation était au vert. J’étais sur le point d’organiser un dialogue politique interne, le DDR fonctionnait, nous avions reçu le crédit de la CEMAC, proche de 5 milliards. Nous attendions tout simplement que les festivités de fin d’année 2012 s’achèvent pour qu’en janvier nous démarrions. On a déclenché, précipité la Séléka à partir de décembre. Et c’est tout, c’est arrivé on ne pouvait plus faire quoi que ce soit. C’est ça la situation. Moi je ne sais pas ce qu’on peut me reprocher.

Si tout allait si bien comment expliquez-vous votre renversement il y a 7 ans ?

Votre question est importante mais qu’est-ce que vous voulez la jalousie des uns et des autres, la méchanceté de l’homme a fait que nous avons connu cette situation qui a complètement détruit le pays et nous sommes là et nous ne voyons même aucune solution possible jusqu’à présent, que ce soit la Minusca, que se soit le pouvoir en place c’est la confusion totale et on en est là.

Vous dites proposer votre aide au président Touadéra. Est-ce à dire que le KNK pourrait se rapprocher du MCU. Ou en tout cas au lieu d’un changement de Constitution, est-ce que vous proposez des alliances politiques et plutôt d'aller vers une transition ?

Tout est possible pourvu qu’il y ait la bonne foi de part et d’autre. Tout est possible mais ce n’est pas au KNK et à Bozizé tous seuls de trouver des solutions, il faut associer tout le monde pour pouvoir trouver des solutions consensuelles et politiques.

François Bozize merci.

 

http://www.rfi.fr/fr/podcasts/20200428-r%C3%A9vision-constitutionnelle-rca-f-bozize-prone-solution-politique-consensuelle  

 

 

Réaction d'un citoyen 

 

CENTRAFRIQUE : BOZIZE EST-IL LE SEUL CAPABLE DE DIRIGER LA CENTRAFRIQUE AUJOURD’HUI ET DEMAIN ?

 

Dans une déclaration laconique intitulée « Discours à la nation » avec le drapeau centrafricain comme décor, François Bozizé s’est adressé aux centrafricains le 24 Avril 2020.

Cette sortie de l’ex président Centrafricain se poursuivant sur RFI interpelle le citoyen lambda qui ne doute point des velléités pouvoiristes du patron du Knk.

L’utilisation des emblèmes de la nation par Bozizé(qui n’a plus qualité) est une grossière provocation. Une scène inimaginable dans un état de droit.

Avant François Bozizé, la Centrafrique a eu d’autres présidents : David Dacko,bJean Bedel Bokassa, André Kolingba, Ange Félix Patassé.

Tous ces chefs d’états une fois renversés démocratiquement ou par coups d’états n’ont jamais eu dans leur finitude humaine l’idée qu’ils sont indispensables en tant que président de la république et sans eux le pays ne devrait plus exister.

Sans eux rien absolument rien ne pouvait se faire sur la terre de Boganda.La paix, le bonheur, la justice c’est eux.

Parmi ses fils et filles de Centrafrique Bozizé et ses partisans dans leur for intérieur se considèrent comme propriétaire de la Centrafrique.

Or une époque est passée, les temps ont changé. Rien ne prédestinait François Bozizé à être le président de Centrafrique.

Son avènement au pouvoir est lié à un contexte politique : l’attribution des ressources du sous sol par le président Ange Félix patassé aux américains puis ax chinois.

Bozizé faisait bien partie des ressortissants du nord qui entouraient Patassé mais qui ont fini par le poignarder dans le dos par un coup d’état contre la démocratie.

Sous le règne de Jean Bedel Bokassa, le soldat Bozizé était au centre des intrigues qui ont conduit à la mort de nombreux et vaillants officiers centrafricains.

Animé d’un réflexe égoïste, le même Bozizé après avoir été chassé pitoyablement du pouvoir par la seleka revient clandestinement à Bangui pour d’autres intrigues aux contours assez flous.

Bozizé est celui qui durant 30 ans trouble la paix sociale en Centrafrique quand il n’est pas au pouvoir !

Le pouvoir, c’est le peuple qui l’octroie à celui qui s’estime en être digne.C’est bien le cas de l’actuel president Faustin Archange Touadera anciennement son premier ministre et cadre de son parti le Kwa na Kwa.

Avec cet age qu’il a aujourd’hui et vu son passé politique l’homme Bozizé par sagesse devrait se féliciter de son œuvre vis-à-vis du peuple et se bomber la poitrine en disant au peuple « Voici mon œuvre.C’est moi qui ai fabriqué Touadera et le voici president.Cela prouve que je n’étais point tribaliste.
Et puisque grace à la paix retrouvée sous le règne de mon poulain FAT, je suis rentré, je le soutiens dans cette mission difficile».

Une telle attitude aurait été responsable et l’aurait grandi en face de notre peuple.

Or au lieu de cela le désordre actuel, c’est Bozizé qui en est l’auteur, donc quand il était aux commandes, il terrorisait tout le monde pour que plus personne n’osait s’opposer à lui et il appelait cette terreur « paix ».

Il est en train de dire au monde entier et aux Centrafricains : « Si vous voulez la paix, ramenez-moi au pouvoir! »

Autrement dit, si je ne reviens pas diriger ce pays , vous aurez la guerre !

Avouons que ce ne sont pas les méthodes d’un démocrate mais celles d’un dictateur exerçant un chantage malodorant sur tout un pays !

Bozizé est un terroriste politique doublé d’un criminel passible du tribunal pénal international… Si le principe du désordre arrête d’agir, il n’y a plus désordre. Bozizé veut bien nous faire comprendre que seul lui importait.

Donc, son objectif actuel est de reprendre ce pouvoir qu’il avait perdu.

Mais logiquement est ce Touadera qui l’avait renversé ?
Pourquoi n’était il pas venu en heros renversé la Seleka et reprendre son héritage(fauteuil) ?

Les agitations de Bozizé ces derniers temps ressemblent curieusement à une imposition à tout un peuple par la terreur, par la peur – par tous les moyens de reprendre le pouvoir!

Imaginons qu’aux prochaines élections présidentielles sa candidature n’est pas retenue ou qu’il soit battu, que fera Boz ?

Il n’admettra jamais les résultats ou passera à l’offensive militaire juste pour reprendre ce pouvoir qu’il adore tant.

Mais en bon prince machiavélien, François Bozizé a surtout en tête un autre calcul beaucoup plus subtil et beaucoup plus personnel :créer la zizanie et destabiliser le pays pour en tirer profit.

S’il cherche à reprendre le pouvoir, ce n’est certainement pas par les urnes et encore moins parce qu’il veut sauver le peuple de Centrafrique. Bien au contraire son rêve d’une présidence à vie écourtée par la rébellion Seleka ne l’a jamais quitté.

Comme à son habitude, il n’avance jamais à découvert, il avance toujours masqué en clamant une popularité, des menaces parce qu’il est populaire.Mais de quelle popularité parle t-il?

Aujourd’hui, il est prêt à déclencher une boucherie sans précédent pour accéder au pouvoir en oubliant qu’il a des enfants, des petits fils et des arrières petits fils auxquels il doit s’effacer pour leur faire de la place.

Ce qui nous étonne dans cette démarche de Bozizé c’est que certains compatriotes issus de son clan voulaient le suivre dans cette folie meurtrière pour des intérêts inavoués.

Certes Touadera gère mal la Centrafrique et que le peuple lui reproche tant de choses dans sa gouvernance mais le vent de la démocratie qui a soufflé très fort à ce moment-là voudrait que l’accession au pouvoir se fasse par la voie des urnes.

Affaibli par les coups de boutade de Bozizé, Touadera n’arrive plus politiquement à se concentrer sur l’essentiel . Il fut contraint d’ accepter les frasques de son mentor sans lever un petit doigt.Selon certaines indiscrétions, même son entourage et ses marabouts lui conseilleraient de laisser le pouvoir…

Supposons que Touadera cède le pouvoir sous la pression de Bozizé, quelle sera alors l’attitude des groupes armés qui ont chassé Bozizé du pouvoir il y’a 7 ans?

Boz pense qu’ en dehors de lui personne ne peut diriger ce pays?

Il suffira que l’ancien chef d’état accepte de se retirer de la scène politique et renonce à son ambition démesurée pour que les choses redeviennent paisibles.

Sa paix n’est que peur, intimidations, assassinats, corruption. Bozizé se révèle comme le plus gros obstacle au bonheur du peuple centrafricain.

Il va bien falloir s’en débarrasser un jour et cette fois-là, définitivement pour l’empêcher de nuire à jamais…

Mais là encore Touadera aura-t-il les épaules assez larges pour mettre fin à ce désordre nommé François Bozizé ?

QUI VIVRA ENCORE VERRA.


Bangui, le 28 Avril 2020

 

Par Charlie Joseph LARABO

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29 avril 2020 3 29 /04 /avril /2020 00:38
Ave Maria Mai, Mois de Marie 2020 par Abbé Joseph Marie Ngoui Akandji
Ave Maria Mai, Mois de Marie 2020 par Abbé Joseph Marie Ngoui Akandji

 

Ave Maria

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Mai, Mois de Marie

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2020

 

Chers frères et sœurs en Christ,

Voici le mois de mai, cher aux chrétiens, dévôts de la Sainte Vierge Marie leur mère. C'est le mois de la grande prière du rosaire : la salutation de l'Ange Gabriel à Marie à Nazareth (Luc 1, 26-38).

Jeunes, nous aimions bien chanter ce beau et vieux cantique de nos frères et sœurs de l'Eglise catholique de France : " C'est le mois de Marie,  c'est le mois le plus beau". Oui, il faut avouer qu'en Europe en général, le mois de mai est bien le commencement de la belle saison : l'Eté.

Est-ce la raison qui a poussé la piété chrétienne à consacrer à la Vierge Mère de Dieu, le mois de mai : mois de belles végétations, mois de belles fleurs etc.?

 

Quoiqu'il en soit, c'est le Pape Jean-Paul II, grand dévôt de la Vierge qui nous éclaire vraiment sur la dévotion du Rosaire dans sa lettre Apostolique "Rosarium Mariae" (le Rosaire de Marie) d'octobre 2002, dont je vais vous citer un large extrait pour notre compréhension : «Le Rosaire de la Vierge-Marie, qui s'est développé progressivement au cours du deuxième millénaire sous l'inspiration de l'Esprit de Dieu, est une prière aimée de nombreux saints et encouragée par le Magistère. Dans sa simplicité et dans sa profondeur, il reste, même dans le troisième millénaire commençant, une prière d'une grande signification, destinée à porter des fruits de sainteté... Elle se situe bien dans la ligne spirituelle d'un christianisme qui, après deux mille ans, n'a rien perdu de la fraicheur des origines et qui se sent poussé par l'Esprit de Dieu à "avancer au large" pour redire et même pour "crier" au monde, que le Christ est Seigneur et Sauveur, qu'il est "le Chemin, la Vérité et la Vie"» (Jn 14, 6). Plus loin, le Saint Père Jean-Paul II, poursuit : "Par son intercession maternelle, Marie intervient pour soutenir la prière que le Christ et l'Esprit font jaillir de notre cœur. La prière de l'Eglise est comme portée par la prière de Marie. En effet, si Jésus, l'unique Médiateur, est la Voie de notre prière, Marie qui est Pure transparence du Christ, nous montre la Voie»

Aux noces de Cana, l'Evangile montre précisément l'efficacité de l'intercession de Marie qui se fait auprès de Jésus, le porte-parole des besoins de l'humanité : "Ils n'ont plus de vin" (Jn 2, 3).

Certes, comme souligne si bien Jean-Paul II, dans sa lettre Apostolique, le Rosaire est à la fois méditation et supplication. Lorsque nous implorons la mère de Dieu, nous avons la certitude d'obtenir ce que nous demandons, car "Elle est toute puissante par grâce" N'est-ce pas ce que reconnait Sœur Edith Messah quand elle écrit : «Le chapelet est avant tout, un regard tourné vers Marie, une Méditation biblique, une merveilleuse synthèse de foi. Sa récitation nous unit fortement au Christ, dans la mesure où elle est vécue comme une méditation des mystères de notre salut : les mystères joyeux, douloureux, lumineux et glorieux». N'est-ce pas là le résumé de l'histoire de notre salut? Et nous voilà, chers frères et sœurs, bien loin de ces critiques acerbes : que "le Rosaire est une prière des perroquets" Non! Non!

La Vierge Marie, la mère de Jésus est la mère de miséricorde : "mater misericordiae" chante l'Eglise. Jésus nous l'a donnée avant d'expirer sur la croix. Suspendu à la croix, Jésus dit au disciple qu'il aimait : "Voici ta mère" (Jn 19, 26-27). Aussi, dès l'Ascension du Seigneur, nous voyons les disciples et les saintes femmes se réunir autour de la mère de Jésus priant et attendant la venue de l'Esprit-Saint à la Pentecôte. Oui, «d'un seul cœur, les Apôtres participaient fidèlement à la prière avec Marie, la mère de Jésus.» (Ac 1, 14)

Chers frères et sœurs en Christ,

En ce temps pascal et en ce mois de mai 2020, riche en événements : fête annuelle des travailleurs; fête de Saint Joseph le travailleur; la célébration du 2ème anniversaire de nos martyrs de Notre Dame de Fatima; enfin ce confinement que nous vivons (Covid-19, oblige). Toutes ces fêtes ne connaitront peut-être pas leurs célébrations habituelles. Mais Dieu ne reste jamais indifférent et sourd à nos prières et à nos souffrances. Portons aussi dans nos prières, nos frères et nos sœurs musulmans qui ont commencé leur "Ramadan". Que la Vierge Marie Intercède pour nous auprès de son Fils. "Demandez, vous obtiendrez; cherchez, vous trouverez; frappez, la porte vous sera ouverte."(Math 7,7)

Prière du Pape Saint Jean-Paul II à Marie :

Notre mère très sainte.

En cette heure critique, prie pour nous le Rédempteur de l'homme;

qu'il nous sauve du péché et de tout ce qui nous rend esclaves;

qu'il nous unisse par le lien de la fidélité à l'Eglise et aux pasteurs qui la guident.

Montre ton amour de Mère aux pauvres, à ceux qui souffrent et à ceux qui cherchent le règne de ton Fils.

Soutiens nos efforts pour construire le continent de l'espérance solidaire, dans la vérité, la justice et l'amour." Amen!

(Chili 04 Avril 1987)

Abbé Joseph Marie Ngoui Akandji

Père Spirituel Séminaire St Paul

Bangui

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29 avril 2020 3 29 /04 /avril /2020 00:36
RCA : La France finance des soins gratuits aux populations du nord-est du pays

Lu pour vous

 

Centrafrique : La France finance des soins gratuits aux populations du nord-est du pays

Par Corbeaunews 28 avril 2020

 

Bangui (République centrafricaine) – La France à travers son ambassade en République Centrafricaine, a financé à hauteur de 1.950 millions d’euro, soit 1.280 milliards de Francs CFA, des caravanes de santé devant fournir des soins gratuits aux populations du Nord-est de Centrafrique. La signature de la lettre d’entente pour le lancement de ce projet d’appui à la santé, a été faite le lundi 27 Avril, par l’Ambassadeur de France en Centrafrique, Eric Gérard, les ministres de la Santé et de la Population, Pierre Somsé et de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Félix Moloua.

Ce projet, baptisé « Songo » en français l’Amitié, est mis en œuvre par l’Expertise France, l’agence de la coopération technique internationale française et facilitera l’accès à des populations les plus vulnérables à des soins de santé de qualité dans la région sanitaire 5, qui regroupe la Bamingui-BangoranVakaga et Haute Kotto.

Pour desservir des soins touchant une grande partie des populations de ces 3 préfectures précitées, les caravanes de santé composées d’ambulances iront à la rencontre des populations isolées, pour lesquelles l’accès aux soins est aujourd’hui difficile, et leur fourniront des soins gratuits.

En plus, les hôpitaux de district de Ndélé, Birao et Bria ainsi que des formations sanitaires des zones d’intervention, serviront de points de relais pour ces caravanes de santé. Ce projet va renforcer  également les capacités d’intervention des acteurs communautaires et de santé dans les trois préfectures.

Eric Gérard, Ambassadeur de France en Centrafrique, l’idée de ce projet est de fournir des soins de qualité aux populations de la région sanitaire n° 5 et aussi accentuer sur les efforts entrepris par les autorités centrafricaines.

« L’idée de ce programme majeur est d’aller apporter à la population, des soins de santé et de qualité, notamment dans la 5ème région sanitaire qui couvre la Haute Kotto, Bamingui-Bangoran et Vakaga. Pour renforcer les efforts qui sont déjà entrepris par le gouvernement, et nous voulons accompagner le ministère de la Santé, qui a une vision de très vite prendre contact avec la population et faire bénéficier à chaque centrafricain les dividendes de la paix qui n’est pas un concept mais plutôt une réalité »,a précisé le numéro 1 français en Centrafrique qui a ajouté  que ce projet est une démarche sanitaire, humaine, qui est une manière de dire selon lui, qu’on est ensemble dans cette situation.

Pour Pierre SomséMinistre de la Santé et de la Population, se réjouit de ce projet parce que le lancement de ce programme est une bouffé d’oxygène pour les populations du nord-est de la RCA qui n’ont pas accès aux soins de qualité depuis fort longtemps,  faute de l’état de dégradation avancée des routes et le manque des ambulances.

S’agissant du COVID-19 qui continue de décimer le monde entier dont la République Centrafricaine, l’ambassadeur de France a annoncé que son pays est en train de prévoir  d’autres moyens additionnels en liaison avec la communauté internationale avec deux points d’appui pour lesquels ils vont mettre un budget important dans les jours qui viennent. Il a aussi réitéré qu’ils vont renforcer la capacité de l’Institut Pasteur au profit des autorités nationales pour le dépistage de Coronavirus.

Ce projet s’inscrit dans le cadre de redéploiement des services de l’Etat dans les zones isolées et affectées par le conflit. Il accompagne ainsi l’Etat centrafricain dans la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation (APPR-RCA), signé le 14 février 2019 entre le gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés.

 

Par Jefferson Cyrille YAPENDE

Copyright2020CNC.

 

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29 avril 2020 3 29 /04 /avril /2020 00:31
(COVID-19) Centrafrique : relâchement constaté dans l'application des mesures
(COVID-19) Centrafrique : relâchement constaté dans l'application des mesures
(COVID-19) Centrafrique : relâchement constaté dans l'application des mesures

 

(COVID-19) Centrafrique : un relâchement constaté dans l'application des mesures barrières contre le coronavirus

 

BANGUI, 27 avril (Xinhua) -- Un relâchement dans l'observation des mesures barrières contre le coronavirus se font constaté ces derniers temps en République centrafricaine (RCA), alors que le pays a atteint lundi la barre des 50 cas confirmés de COVID-19.

Dimanche dernier, presque tous les bistrots ont rouvert leurs portes et de nombreux clients s'y sont agglutinés dans la capitale Bangui, et les rassemblements ont repris de plus belle, a constaté un correspondant de Xinhua.

De nombreux fidèles ont repris le chemin des lieux de culte, un phénomène pourtant dénoncé par le gouvernement et des leaders religieux.

Aux frontières nationales, selon des sources locales, des passagers en provenance du Cameroun et autres pays voisins font des détours pour échapper aux contrôles, ce qui fait que plusieurs cas importés ont été détectés ces derniers jours par les autorités sanitaires centrafricaines.

A ce jour, la RCA a signalé un total de 50 cas confirmés de COVID-19, dont neuf cas déclarés ce lundi. Il s'agit de huit cas importés et d'un cas de contamination locale.

Pour renforcer la lutte contre le coronavirus, le gouvernement centrafricain a déclaré ce lundi la prorogation d'un mois renouvelable de certaines mesures barrières, notamment la fermeture de l'aéroport de Bangui et la distanciation sociale dans les moyens de transports publics.

Aux niveaux des frontières, le gouvernement centrafricain a exigé de tous les passagers en provenance du Cameroun voisin un test obligatoire du coronavirus. La navigation sur le cours de l'Oubangui, principal cours d'eau servant de longue frontière avec la République démocratique du Congo (RDC), est également suspendue.

 

LA CENTRAFRIQUE EXIGE UN TEST DE DÉPISTAGE POUR TOUTE PERSONNE VENANT DU CAMEROUN

 

Alors qu'un tiers de l'humanité est désormais confinée, pour tenter de contenir la pandémie de coronavirus, la Centrafrique, commence à s'inquiéter de toute personne en provenance du Cameroun. Bangui reste vigilant.

Ces autorités centrafricaines exigent le test de dépistage à toute personne qui rentrerait en Centrafrique en provenance du Cameroun.

Au 24 avril 2020, la Centrafrique a enregistré 19 cas de Covid-19, 10 personnes guéries et zéro décès enregistré

Les autorités centrafricaines ont pris une série de mesures pour lutter contre la propagation du virus en Centrafrique, certaines concernant en particulier les voyageurs.

Ci-dessous le communiqué du ministre de la santé et de la population

 

 

Centrafrique: le paludisme, la principale cause de morbidité et de mortalité

 

BANGUI, 25 avril (Xinhua) -- Le paludisme constitue en République centrafricaine (RCA) la principale cause de morbidité et de mortalité, a-t-on appris samedi du ministre centrafricain de la Santé et de la Population, Pierre Somsé.

Les décès liés au paludisme sont en augmentation progressive en RCA, passant de 17 à 72 cas pour 100.000 habitants entre 2013 et 2017, a indiqué le ministre dans une déclaration se rapportant à la célébration ce samedi de la Journée internationale de lutte contre le paludisme.

Les enfants de moins de cinq ans représentent à eux seuls 60% des décès liés au paludisme, a-t-il précisé.

M. Somsé a ainsi appelé la population à l'assainissement des quartiers et à se joindre aux initiatives gouvernementales de lutte contre le paludisme.

La célébration de la Journée internationale de lutte contre le paludisme intervient à un moment où la RCA, comme le reste du monde, est confrontée à la pandémie de COVID-19. C'est pourquoi, le ministre s'attend à l'accroissement des investissements dans la mise en place et le soutien du système de santé résilient afin de renforcer les progrès dans la lutte contre les maladies infectieuses.

 

 

Centrafrique: l’OMS acteur majeur de la lutte contre le coronavirus

 

http://www.rfi.fr/ Avec notre correspondante à Bangui, Charlotte Cosset

 

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) appuie le gouvernement centrafricain dans la réponse à l’épidémie de coronavirus en Centrafrique. Parmi les actions de l’organisation, l’aide à la réhabilitation et à l’équipement d’un pavillon dédié à la prise en charge des malades confirmés à l’hôpital de l’Amitié.

Le pavillon est situé à l’écart du bâtiment principal de l’hôpital de l'Amitié. Un ruban rouge et blanc délimite la zone. Le docteur Bakamba est le médecin responsable du centre : « L’OMS a appuyé fortement notre formation. Et je crois que à ce niveau-là, nous sommes bien outillés et il n’y a pas de peurs. Si l’OMS n’était pas sur le terrain, on aurait des difficultés énormes. Les difficultés ne manquent pas surtout en terme de ressources humaines. Vous voyez je suis le seul médecin pour le moment. Des contacts ont déjà été pris avec certains médecins on attend seulement leur engagement. »

C’est donc un centre composé de douze lits qui fonctionne 24h sur 24 qui a été mis en place avec le soutien de l’OMS, explique Jean-Alexandre Saintima, logisticien et formateur sur le Covid-19 à l’OMS : « L’OMS aux côtés du ministère fournit des intrants médicaux. Tout ce qui est traitement des déchets, tout ce qui est protocole de prévention et de contrôle des infections (PCI), et la préparation des solutions chlorées. Pour l’instant le centre fonctionne correctement. Et on continue à faire des formations pour les personnels médicaux et également les hygiénistes et on continue aussi à les appuyer pour être sûr que les personnels respectent les normes qu’ils ne soient pas eux-mêmes infectés par ce virus. »

En plus du centre, l’OMS soutient différentes actions comme les prélèvements sur les personnes suspectées d’être infectées, le suivi des personnes contacts ou encore l’équipement des personnels en région.

(COVID-19) Centrafrique : relâchement constaté dans l'application des mesures
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