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4 mars 2020 3 04 /03 /mars /2020 19:38
LE PRÉSIDENT TOUADERA LANCE A OUANGO DANS LE 7è ARRONDISSEMENT DE BANGUI

 

 

GRANDS TRAVAUX: LE PRÉSIDENT TOUADERA LANCE A OUANGO DANS LE 7è ARRONDISSEMENT DE BANGUI, LA CONSTRUCTION ET L'INSTALLATION DES LAMPADAIRES SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE SUR 36 AVENUES DE BANGUI, BEGOUA ET BIMBO ET ORDONNE LES TRAVAUX DU BITUMAGE DU TRONÇON NGARAGBA-KASSAI ET LA REHABILITATION DE LA ROUTE BOYRABE-KASSAI

 

DISCOURS DE SON EXCELLENCE LE PROFESSEUR FAUSTIN ARCHANGE TOUADERA,
PRÉSIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ÉTAT

 

A L’occasion de la cérémonie officielle de lancement des travaux du projet « d’acquisition de 4 générateurs et d’éclairage des avenues de la Ville de Bangui en lampadaire solaire photovoltaïque » , de lancement des travaux de bitumage du tronçon NGARAGBA-KASSAI et d’aménagement du tronçon NGARAGBA-BOY RABE


Bangui, 2 mars 2020

 


- Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
- Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
- Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;
- Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;
- Mesdames et Messieurs les Membres du Corps diplomatique ;
- Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations internationales ;
- Monsieur le Président de Délégation de la Ville de Bangui;
- Monsieur le Député du 7ème Arrondissement de Bangui;
- Distingués Invités ;
- Mesdames et Messieurs ;
- Vaillante population du 7ème Arrondissement ;

 

Je vous remercie de votre accueil particulièrement chaleureux.
Je mesure aujourd’hui par votre présence massive et par la qualité des propos du Président de la Délégation Spéciale de la Ville de Bangui, la dimension très symbolique que revêt ce projet.
C’est avec une réelle satisfaction que je préside ce jour la cérémonie officielle de lancement des travaux du projet d’acquisition de quatre (4) générateurs et d’éclairage des avenues de la Ville de Bangui et périphéries en lampadaire solaire photovoltaïque, financés sur les ressources du Fonds Saoudien.
La présence massive de la population du 7ème Arrondissement en général et plus particulièrement celle de Ouango à cette importante cérémonie marque l’intérêt de ce projet dont les réalisations vont améliorer significativement les conditions de vie de nos concitoyens.
Je voudrais également saluer la présence à nos côtés de nos partenaires au développement qui ne cessent de manifester quotidiennement leur volonté et leur détermination à soutenir le Gouvernement dans le processus de relèvement et de la consolidation de la paix en Centrafrique.
Depuis plus de deux décennies, la population de Bangui a perdu l’habitude des lampadaires de la voirie qui jadis, faisaient la beauté de la capitale de Bangui la coquette.
Par ailleurs, le taux d’accessibilité de la population à l’électricité dans notre pays demeurant encore extrêmement bas, je voudrais dire inférieur à 3%, j’ai fait du secteur de l’énergie l’une des priorités de mon action à la tête de l’Etat.
Aussi, les crises récurrentes que notre pays a connues ont considérablement aggravé cette situation, plongeant permanemment notre capital et ses périphéries dans l’obscurité.
C’est ainsi qu’à ma prise de fonction, j’avais non seulement instruit le Gouvernement de rechercher des voies et moyens pour apporter une solution durable à ce problème qui impacte négativement le développement socio-économique de notre pays, mais également je me suis personnellement impliqué dans le plaidoyer à l’endroit de certains partenaires au développement en vue de bénéficier de leurs appuis.
Nous sommes en droit de croire aujourd’hui être sur le bon chemin avec la disponibilité de plusieurs de nos partenaires à nous accompagner dans ce chantier.

Je saisis donc cette occasion pour remercier très sincèrement tous les partenaires et particulièrement le Fonds Saoudien qui a bien voulu accorder à notre pays ce prêt au taux concessionnel pour financer ce projet.
Je note que les 4 générateurs sont en cours d’acheminement sur Bangui et seront bientôt opérationnels.
Vaillante population de Ouango;
Le 7ème Arrondissement fait partie des localités les plus dynamiques dans la vie économique de notre pays. Cependant, l’énorme déficit en fourniture d’électricité constitue, comme dans les autres localités du pays, un énorme frein au développement de cette partie de la capitale.
Par la réalisation de ce projet, je voudrais à nouveau vous témoigner toute ma reconnaissance pour votre participation active aux efforts de relèvement de notre pays et à la cohésion sociale.
Les lampadaires qui sont en train d’être installés constituent désormais votre patrimoine. Vous aurez dorénavant de la lumière en soirée dont l’impact positif sur les ménages sera énorme.
Sans donner une liste exhaustive des avantages attendus, je citerai, par exemple, l’amélioration de la sécurité dans vos quartiers, la réduction du taux d’accident de circulation, la facilité pour les enfants d’apprendre leurs leçons le soir, le développement de petits commerces et donc la lutte contre la pauvreté.
C’est pourquoi je lance un appel pressant aux autorités locales, notamment les Chefs de Groupes et de quartiers et plus particulièrement à la jeunesse du 7ème Arrondissement de veiller sur ce réseau électrique.
Cet appel est valable pour toute la population de Bangui qui doit prendre soin des lampadaires qui vont éclairer plus d’une trentaine de nos avenues.
Je rappelle que ce projet est prévu pour couvrir les rues dans les huit (8) Arrondissements de Bangui et ses périphéries, ceci dans les trois (3) mois qui suivent ce lancement officiel.
Les travaux à haute intensité de main d’œuvre (THIMO) issus de ce projet sont destinés aux jeunes des zones bénéficiaires.
J’instruis donc le Ministre chargé de l’Energie de veiller à la transparence dans le recrutement des jeunes des Arrondissements dans le cadre de ces THIMO.
Je voudrais, à ce stade de mon propos, réitérer à tous nos partenaires au développement, la gratitude du Gouvernement et du peuple centrafricain, pour les appuis multiformes apportés à notre pays après les engagements pris à Bruxelles en 2016 au cours de la Conférence sur le Plan de Relèvement et de Consolidation de la Paix en Centrafrique (RCPCA).
Ces mêmes engouements se manifestent aujourd’hui après la signature de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation du 6 février 2019 dont les dividendes sont attendus par nos concitoyens.
Vaillante population du 7ème Arrondissement ;
Je suis particulièrement heureux de vous annoncer d’autres projets qui doivent être réalisés, dans de meilleurs délais, dans votre Arrondissement.
Il s’agit du lancement aujourd’hui, des projets de bitumage du tronçon NGARAGBA-KASSAÏ et de la réhabilitation du tronçon NGARAGBA-BOY RABE, très dégradés.
Je suis également très fier d’être ici pour des raisons qui tiennent à une magnifique réalisation dans le domaine de la santé publique, en faveur de la population du 7me Arrondissement.
Il s’agit, en effet, de la construction prochaine, dans le 7ème Arrondissement de Bangui, d’un Hôpital polyclinique de 200 lits dont la procédure est très avancée.
J’instruis particulièrement les Ministres chargés du Plan et de la Santé Publique de suivre la procédure afin que cet Hôpital soit rapidement implanté.
J’ose espérer que ces importantes réalisations contribueront à améliorer les conditions de vie de nos concitoyens du 7ème Arrondissement de Bangui et des localités environnantes.
Je voudrais, en terminant mon propos, remercier et féliciter le Groupe TRAGEDEL qui a réalisé les installations électriques que nous inaugurons aujourd’hui.
J’exhorte les autres partenaires techniques et financiers de notre pays et les bailleurs de fonds à suivre le modèle du Fonds Saoudien en apportant davantage leur appui au Gouvernement dans ses efforts pour l’électrification de notre pays.
Sur ce, je déclare lancés les travaux du projet « d’acquisition de 4 générateurs et d’éclairage des avenues de la Ville de Bangui et périphéries en lampadaire solaire photovoltaïque », de bitumage du tronçon NGARAGBA-KASSAÏ et de réhabilitation du tronçon NGARAGBA-BOY RABE.
Je vous remercie.

 

LE PRÉSIDENT TOUADERA LANCE A OUANGO DANS LE 7è ARRONDISSEMENT DE BANGUI
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4 mars 2020 3 04 /03 /mars /2020 19:30
Message du Pdt Denis Sassou Nguesso au Pdt Touadera
Message du Pdt Denis Sassou Nguesso au Pdt Touadera

 

Source : Palais Renaissance

 

LE MINISTRE CONGOLAIS DE L'AMENAGEMENT DE L'EQUIPEMENT DU TERRITOIRE ET DES GRANDS TRAVAUX, PORTEUR D'UN MESSAGE DU PRÉSIDENT DENIS SASSOU NGUESSO AU PRÉSIDENT FAUSTIN ARCHANGE TOUADERA

 

Le Président de la République, Son Excellence Professeur Faustin Archange TOUADERA, a accordé une audience ce mardi 3 mars 2020, à l’émissaire du Président Congolais, le Ministre de l’Aménagement de l’Équipement et des Grands Travaux, Jean Jacques BOUYA.

 

le Ministre de l’Aménagement de l’Équipement et des Grands Travaux, Jean Jacques BOUYA, est venu annoncer au Chef de l’Etat, Faustin Archange TOUADERA, l’organisation d’une table ronde des bailleurs de fonds sur le projet corridor de développement n°16, qui aura lieu à Brazzaville le 19 mars 2020.
 

Cette table ronde qui sera organisée par la CEEAC concerne quatre Etats membres : la RCA, la RDC, la République du Congo, et la République du Tchad.


Baptisé Corridor de développement n°16, ce projet concerne la construction d'une route de Ndjamena-Ouesso via Bangui et la navigation sur les fleuves Congo, Oubangui et la sangha. La modernisation et la construction d’un certain nombre de ports fluviaux, notamment la modernisation des Ports de Bangui, de Brazzaville et de Kinshasa ont été aussi au coeur de cette note.


Enfin, il faut aussi ajouter à ce dossier, la construction du pont haute rail sur le fleuve Congo entre Brazzaville et Kinshasa.

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4 mars 2020 3 04 /03 /mars /2020 19:08
RCA : deux morts dans de nouvelles violences des rebelles dans le sud-ouest

 

Centrafrique : Inquiétude face à la montée de l'insécurité dans la Mambéré-Kadéï et l'Ombella Mpoko

 

https://www.radiondekeluka.org/ mardi 3 mars 2020 15:49

 

La montée de l’insécurité dans la Mambéré-Kadéï et l’Ombella Mpoko inquiète la population et fait réagir les élus de ces régions. Des hommes armés assimilés aux éléments des 3R d’Abass Sidiki envahissent depuis plusieurs semaines une partie de la Mambéré-Kadéï et de l’Ombella-Mpoko. Cette présence des hommes en arme n'est pas sans conséquence et les élus s’alarment des violences ayant fait déjà des morts parmi la population civile. Ils appellent le gouvernement à prendre sa responsabilité pour assurer la sécurité de la population.

La présence de ces hommes armés assimilés aux éléments des 3R sème la psychose au sein des habitants des régions précitées. Face à de nombreuses plaintes venues de leurs circonscriptions respectives, ces élus appellent le gouvernement à contraindre les groupes armés à respecter leurs engagements dans le cadre de l'accord de paix du 6 février 2019. "Ils ont attaqué la population, il y a eu des tueries, il y a eu deux morts et des blessés. Nous voulons porter un message fort pour que l'exécutif puisse arrêter cette hémorragie" a lancé Timothée Bengba, député de Yaloké 2 dans l'Ombella Mpoko.

La situation est d'autant plus confuse dans la sous-préfecture de Gadzi. Pour Martin Boungueze, député de cette localité, il est inadmissible que la population continue de souffrir à cause des  agissements des groupes rebelles. " J'ai demandé et insisté qu'il y ait une équipe des FACA dans cette localité pour protéger la population. Mais personne ne nous écoute. Il veulent que les gens meurent comme ci ce sont les morts qui iront les voter " a-t-il déploré.

Le porte-parole des 3R joint au téléphone par Radio Ndeke Luka ne reconnaît pas les faits reprochés à ce mouvement. Pour lui, les 3R sont dans une "logique de paix et de cohésion sociale".

Depuis plusieurs semaines, les localités de Carnot, Gadzi, Baoro et Yaloké font l’objet d’incursion d’hommes armés mettant à mal la sécurité de la population et l'économie essentiellement axée sur l'exploitation des ressources minières.

 

 

Centrafrique : deux morts dans de nouvelles violences des rebelles dans le sud-ouest

 

BANGUI, 3 mars (Xinhua) -- Au moins deux civils ont été tués dans de nouvelles violences des rebelles dans la partie sud-ouest de la République centrafricaine (RCA), a appris Xinhua mardi des députés locaux.

D'après les députés Timothée Bengba et Martin Bounguenzé, depuis lundi, des hommes armés présumés du groupe rebelle 3R ont fait des incursions dans les villes centrafricaines de Carnot, Gadzi et Yaloké. Outre la mort des deux civils, un troisième a été grièvement blessé. Les habitants locaux sont pour l'heure en fuite en brousse.

Si l'insécurité va perdurer dans ces régions, cela va inéluctablement se répercuter sur les prochaines élections présidentielle et législatives prévues entre fin 2020 et début 2021, ont-ils estimé, ajoutant que les autorités sont maintenant informées de la situation, et que des mesures appropriées seront prises pour protéger la population, notamment par le déploiement des Forces armées centrafricaines (FACA).

 

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4 mars 2020 3 04 /03 /mars /2020 19:04
NOTE D’INFORMATION MINUSCA

 

LE CONSEIL DE SECURITE DE L’ONU PREOCCUPE PAR LA SITUATION EN CENTRAFRIQUE

 

Bangui, le 04 mars 2020 – Le Conseil de sécurité de l’ONU a fait part, le 27 février à travers une déclaration à la presse, de sa préoccupation par rapport à la situation sécuritaire en République centrafricaine, a indiqué mercredi, à Bangui, au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission, la Porte-parole par intérim de la MINUSCA, Mme Uwolowulakana Ikavi-Gbétanou. Et de préciser que cette déclaration fait suite à la présentation, par le chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye, devant le conseil, le 20 février, du rapport du Secrétaire général sur la situation en République centrafricaine.

 

La Porte-parole par intérim de la MINUSCA a aussi souligné que les membres du Conseil de sécurité se sont félicités des progrès réalisés dans la mise en œuvre de l'Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA (APPR-RCA), tout en appelant les acteurs politiques et la population à soutenir ledit Accord. « Les membres du Conseil de sécurité ont fermement condamné les violations de l'Accord de paix, ainsi que les violences perpétrées par des groupes armés dans tout le pays », a souligné Mme Ikavi-Gbétanou, qui a rappelé que les membres du Conseil n’excluent pas la possibilité d'appliquer des mesures, y compris des sanctions contre les parties en situation de non-respect au titre de l'Article 35 de l'Accord de paix.

 

Les membres du Conseil ont également invité les autorités à continuer de mettre en œuvre le Programme national de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (DDRR), tout en exhortant les groupes armés signataires à se joindre sans délai à ce processus, a-t-elle poursuivi.

 

La Porte-parole par intérim de la MINUSCA a rappelé que les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont dénoncé « une récente campagne médiatique anti-MINUSCA et son personnel, tout en exhortant toutes les parties prenantes en RCA à cesser de mener des campagnes de manipulation susceptibles d'inciter à la violence contre la MINUSCA et son personnel ». Affaire dont elle a annoncé la fin : « Pour nous, le dossier est clos. Il est clos dans le sens où la requête du Ministre des affaires étrangères a été officiellement retirée, et à ce propos la MINUSCA remercie le Gouvernement pour cette issue heureuse. C’est aussi l’occasion pour nous de déplorer la campagne de diffamation qu’on a vécue ces derniers temps à travers les journaux, la presse en ligne et les médias sociaux ».

 

Répondant à une interrogation de la presse sur l’état actuel des relations entre le Gouvernement et la MINUSCA, la porte-parole a souligné qu’« elles sont au beau fixe ». Et d’ajouter qu’à ce propos, « le leadership de la MINUSCA a salué le sens de responsabilité et de sagesse du Président de la République et du Premier ministre, dans la gestion de cette crise, tout en se félicitant de l’excellence de ses relations avec le gouvernement de façon générale ».

 

Sur la situation des droits de l’homme, la Porte-parole a souligné qu’entre le 26 février et le 4 mars 2020, la MINUSCA a vérifié et documenté sur l’ensemble du pays, sept cas de violations ayant affecté au moins huit victimes. Elle a également informé de la tenue, du 21 au 26 février, d’une une mission à Zemio par la section des Affaires civiles de la MINUSCA à Bangassou, pour mener des séances de dialogues avec les communautés, en préparation à des séances de médiation pour la paix entre les communautés de Dembia, Zemio et Rafai, afin d’aboutir à un accord de cessation des hostilités entre les communautés de ces régions.

 

Du côté de la Force de la MINUSCA, son Porte-parole, le Commandant Issoufou Aboubacar Tawaye, a noté une situation sécuritaire relativement calme à travers le pays. Il a indiqué qu’afin de prévenir tout incident sur les civils, « la Force a mené un total de 4071 patrouilles dont 1230 nocturnes et a fourni 420 escortes sur le territoire centrafricain durant la semaine écoulée ». En dehors des activités militaires, la Force de la MINUSCA a mené plusieurs activités d’assistance à la population, en effectuant des distributions d’eau potable à la population à Bangui, de fournitures scolaires à Kaga-Bandoro et à des campagnes de consultation médicale à la population de l’Ouest du pays.

 

Pour sa part, le porte-parole de la Police, le Capitaine Leo Franck Gnapié, a fait valoir que la semaine écoulée a été marquée par la présentation du drapeau aux 1000 nouvelles recrues de la gendarmerie et de la Police centrafricaine au cours d’une double cérémonie respectivement à l’école de la gendarmerie puis à l’école de police le vendredi 28 février 2020, avec le soutien de la MINUSCA. « La police de la MINUSCA continuera d’apporter tout l’appui technique nécessaire pour la formation de ces nouvelles recrues de la Gendarmerie et de la Police dont la sortie officielle est prévue au mois de juillet 2020 », a-t-il indiqué.

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3 mars 2020 2 03 /03 /mars /2020 00:07
LA TELEVISION CENTRAFRICAINE FAIT SA MUE
LA TELEVISION CENTRAFRICAINE FAIT SA MUE
LA TELEVISION CENTRAFRICAINE FAIT SA MUE
LA TELEVISION CENTRAFRICAINE FAIT SA MUE

 

Source : Présidence

 

LA TELEVISION CENTRAFRICAINE FAIT SA MUE APRES 46 ANS D'EXISTENCE.
 

Créée le 22 février 1974 par l’empereur Jean-Bedel Bokassa, la télévision centrafricaine occupait une place prépondérante dans la sous-région. La technologie étant en perpétuelle mutation, la télévision centrafricaine n’a pas suivi cette évolution et se distinguait ces 4 dernières décennies par la vétusté de ses équipements, qui la plaçait au dernier rang des pays du monde. Les conditions du travail des journalistes étaient difficiles. Les centrafricains des provinces n’avaient jamais eu l’occasion de suivre en direct les informations du pays parce que la télévision centrafricaine n’émettait qu’à Bangui la capitale.
Mais, c’était sans compter sur le chantre du changement et du relèvement de la RCA, le Président de la République, Son Excellence Professeur Faustin Archange TOUADERA, qui a instruit le gouvernement, de rénover sur fonds propres cet édifice national et de lui offrir des machines de nouvelle génération.
Cette volonté du Président TOUADERA témoigne son attachement à l’essor de l’information et de la communication, vecteurs de paix, de cohésion sociale et de l’unité nationale.
Le Président Directeur Général du groupe ANECDOTE, adjudicateur du projet de la rénovation de la TVCA, Jean Pierre AMOUGOU BELINGA a remercié les autorités du pays pour la confiance placée en son groupe qui œuvre dans le domaine de l’audiovisuel. Cette réhabilitation dit-il, a permis à la télévision centrafricaine tout comme à la radio nationale de bénéficier de nouveaux équipements techniques.
Pour le ministre de la communication et des Medias, M. Ange Maxime KAZAGUI, ce bâtiment au-delà d’être réhabilité a été entièrement rénové pour l’inscrire dans les normes internationales. Selon ce dernier, « au-delà de la diffusion des actualités, la télévision peut grâce à la production de films, documentaires et des magazines instructifs, contribuer grandement à façonner la personnalité des jeunes centrafricains. C’est cette envie qui a poussé le Président TOUADERA dés son accession à la magistrature suprême de l’Etat, à se lancer dans la recherche des voies et moyens pour engager la reconstruction, la réhabilitation et la rénovation du siège de la télévision nationale ».
M. Maxime KAZAGUI a affirmé qu’au-delà de ces équipements modernes acquis sur fonds propres du gouvernement, les professionnels des médias doivent faire preuve de professionnalisme dans leurs tâches quotidiennes pour rendre la monnaie à la population centrafricaine.

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2 mars 2020 1 02 /03 /mars /2020 23:29
DISCOURS D’OUVERTURE DU  IVème  CONGRES ORDINAIRE DU MLPC  PAR SON PRESIDENT  MARTIN ZIGUELE.
DISCOURS D’OUVERTURE DU  IVème  CONGRES ORDINAIRE DU MLPC  PAR SON PRESIDENT  MARTIN ZIGUELE.
DISCOURS D’OUVERTURE DU  IVème  CONGRES ORDINAIRE DU MLPC  PAR SON PRESIDENT  MARTIN ZIGUELE.
DISCOURS D’OUVERTURE DU  IVème  CONGRES ORDINAIRE DU MLPC  PAR SON PRESIDENT  MARTIN ZIGUELE.

 

Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain

Justice – Liberté – Travail

Membre de l’Internationale Socialiste

                             

Bureau Politique

Présidence

 

 

DISCOURS D’OUVERTURE DU  IVème  CONGRES ORDINAIRE DU MLPC  PAR SON PRESIDENT 

MARTIN ZIGUELE.

 

                              Bangui du 2 au 5 mars 2020

 

 

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Chefs de Mission Diplomatique et Représentants des Organisations Internationales ; 

Messieurs les Présidents des Partis et Associations politiques ;

Messieurs les Représentants des Organisations des droits de l’Homme, et de la Société Civile ; 

Distingués Invités ; 

Camarades Militantes et Militants du MLPC ;

Chers Congressistes.

Les assises du IIIe Congrès ordinaire du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain, tenu en juin 2007 à Bangui, m’avaient fait l’honneur de me confirmer au poste de Président du Parti, après m’avoir porté provisoirement à sa tête lors du  Congrès extraordinaire de juin 2006. Ce fut un tournant majeur dans la vie de notre Parti, redevenu par la force du glaive, parti d’opposition, et devant subir un long et cruel chemin de croix dont il n’est pas encore sorti.

 Cela fait donc 13 ans  que vous me faites confiance, malgré les dures épreuves et les attaques ignobles que notre Parti a endurées, et -il faut le dire-, malgré nos nombreux rendez-vous électoraux manqués dans des conditions toujours kafkaïennes, à la très grande déception de nos militants, dont certains en sont tout simplement morts.

 

Vous êtes ici la preuve vivante que le MLPC, comme le dit la devise de la Ville de Paris, « peut flotter mais ne se noie jamais ». Le MLPC est un roseau qui peut plier sous de fortes bourrasques mais qui ne rompra jamais, grâce à votre engagement militant qui dure depuis 41 ans, depuis ce jour du 22 février 1979 où notre Parti est né,  dans la clandestinité et dans un contexte de lutte dure et implacable contre la dictature de l’Empire et pour la restauration de la République.

 

Je puis vous affirmer aujourd’hui Camarades, puisque nous sommes à l’heure du bilan d’étape, que depuis juin 2007, c’est-à-dire depuis plus d’une décennie de dur combat militant, beaucoup de choses ont été accomplies, malgré l’immensité de l’adversité, et il faut le rappeler, malgré l’hostilité institutionnalisée, ouverte quoique injustifiée, contre le Parti.

 

Cependant, je dois souligner avec  force que votre soutien militant, vous, mes camarades, et celui de celui de ceux qui ne sont plus de ce monde, ainsi que celui  de nos compatriotes  démocrates,  nous a  été déterminant, pour faire face  à cette adversité.

 

C’est donc pour moi  l’occasion de vous remercier tous, militantes et militants de notre Grand parti, ainsi que tous nos compatriotes Démocrates   présents ou représentés ici.

Je salue et remercie tous  nos Camarades membres de l’Internationale Socialiste et de l’Alliance Progressiste présents dans cette salle,  je veux citer le Camarade Freddy KITA, Président du Parti Social-Démocrate Congolais et Vice-Ministre du Plan du gouvernement de notre pays frère la République Démocratique du Congo, ainsi que la délégation de notre Parti frère le PLD du Tchad conduite par notre cher Camarade le Professeur Mahamat Alabo, son Président. Nous saluons et remercions également les Partis frère qui n’ayant pas pu faire le déplacement, nous ont fait parvenir leurs messages de soutien et de solidarité. Je veux citer la Convergence Citoyenne du Congo, le PNDS du Niger , l’UNDR du Tchad et le Parti socialiste français.

 

Je tiens à saluer chacun d’entre vous et à adresser  mes chaleureux remerciements,  ainsi  que ceux  de tous les militants pour avoir  accepté de participer à cette  cérémonie d’ouverture de notre IVème Congrès ordinaire et pour votre présence effective parmi nous.

 

Je profite de l’occasion, pour vous présenter mes vœux de bonne et heureuse année 2020.

 

Camarades.

En ce jour où nous  nous retrouvons pour le IVe Congrès de notre Parti, je voudrais  solennellement, en ma qualité de Président  du Parti,  vous inviter tous à vous lever et à  observer une minute de silence en  mémoire de nos compatriotes et ressortissants de pays amis, victimes innocentes des événements que notre cher pays  traverse depuis décembre 2012. 

Je vous prie d’associer à vos pensées nos sœurs et frères qui sont tombés, et  plus particulièrement, je voudrais que nous saluons tous  la mémoire de celui qui restera toujours notre Grand Camarade, le défunt Président Ange Félix PATASSE, tout comme celles de nos camarades qui nous ont quitté depuis le Congrès de 2007, notamment les Camarades Hughes DOBOZENDI dit le Che, Désiré PENDEMOU, Luc GUELA, Jeanne TANGA, Jacques MARMIER, KAZANO, KAZANAMO Mathias, WOWI, Etienne MAMOBAY, Delphine MBAYE, DOMBIA-DOMBELE, MOUSSA Petit, MALIKO Denis, DIARO Michel, PASSI Moise, Pierre VESSAB, Joseph Vermond TCHENDO, Jean METE-YAPENDE , Albert Francis OUAKANGA, Paul ZALA, Faustin MONTSOKI, Emmanuel DOKOUNA, Jules Marc LAGUEREMA,  Fulgence MAMADOU, Séraphin Allandikim NGAKOUTOU, Luc Apollinaire DONDON KONAMABAYE, Abraham Espéré LANGOU, Simplice Sylvère NGARSO, Bernadette OUANTINAM, Donatien KAKA pour ne citer que ceux-là.

Je vous remercie.

 

Chers Congressistes ;

Camarades délégués venus de nos provinces et de l’extérieur

 

Je tiens, avant toute chose, à saluer  les camarades venus des fédérations d’Europe-Amérique-Asie-Moyen-Orient et Océanie, du Cameroun et du Congo. 

Je salue les Camarades venus de la Kémo, cette terre des Camarades DOUNIA- DOTE et DOTE BADEKARA ; je salue les camarades venus du  Bamingui-Bangoran, de la Basse-Kotto cette terre d’un de nos pères fondateurs le Camarade Paul PAMADOU PAMOTO, je salue les Camarades du Mbomou de la Camarade Jeanne TANGA, de la Haute-Kotto, du Haut-Mbomou, de la Lobaye, terre des camarades DOBOZENDI, MASSAMBA NGOLIO, BECKETT et Simplice MOHOLO , de la Nana- Gribizi, terre des camarades Thomas KOAZO et LANGOU Abraham Espéré, de la Ouaka, de l’Ouham, terre des camaradas  Simon GONIRE et de ZOUFOUK OUILIBONA,  de l’Ouham-Pendé, terre des Simon BEDAYA NGARO, Anne-Marie PEDOMO et des Généraux NDJADER BEDAYA et Alphonse BAIKOUA, de la Nana-Mambéré la terre du Camarade AGUENE Timothée, de la Mambéré-Kadei, terre des camarades MABESSIMO, DOMBIA DOMBELE et MOTSOKI, de la Sangha Mbaere du Docteur PAMBA que nous venons de perdre, de l’Ombella-Mpoko du Camarade Jean-Luc MANDABA, et de la Vakaga, terre de MOUSSA FOTOR . Je n’oublie pas les jeunes camarades qui ont consacré leur vie à la lutte pour l’instauration de la démocratie ; entre autres, Albert Ndodé, Alias Malabar, Théophile Ganro, Dr NZAFIO BINGUINIMI et Joseph AGBO qui est toujours avec nous. Toutes les seize préfectures de notre pays sont ici représentées.

Vous êtes venus à moto depuis Sam-Ouandja et  Berbérati, en pirogue depuis Mobaye, par divers moyens pour être là, présents à votre congrès. C’est ça le MLPC, cet esprit militant, cet engagement total,  sans lequel ce Parti n’existerait plus et aussi sans lequel les présentes assises n’auraient pas pu se tenir.

 Mes pensées vont aussi en ce moment aux nombreux camarades empêchés pour diverses raisons de  prendre part aux travaux de notre Congrès, je leur envoie mes salutations militantes.

 

 

Camarades militantes et militants du MLPC ;

Chers congressistes.

 

Lorsque je prenais la présidence de notre Parti en juin 2006, le MLPC revenait de loin. Nous venions en effet de perdre le pouvoir suite au coup d’Etat du 15 mars 2003. Ce coup d’Etat consécutif à une longue et dévastatrice rébellion, a introduit dans notre pays un bon nombre de combattants étrangers, venus comme mercenaires pour les besoins de la cause, mais qui se découvrent aujourd’hui un destin national centrafricain.

 

Ils s’inventent des filiations centrafricaines improbables et impossibles, mais surtout ils tuent. Et prédateurs ne savent faire que cela : tuer des civils innocents, voler, piller veaux, vaches, cochons et couvées et surtout racketter ; dresser des barrières illégales sur les routes de nos villes et villages ; occuper nos écoles, édifices publics et autres brigades de gendarmerie, mairies, sous-préfectures et autres ; nous interdire de circuler dans notre pays à nous, filles et fils de  Centrafrique, si ce n’est, selon eux, sur leur autorisation préalable. Et, signe suprême du mépris qu’ils ont pour nous et pour notre pays, cette autorisation préalable s’impose même aux Elus de la Nation qui doivent leur demander et obtenir ladite autorisation avant de circuler  dans leur circonscription électorale, ceci malgré l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation.

 

Comble du paradoxe, le syndrome de l’esclave qui reconnaît des vertus en son maître fait que ces mercenaires sanguinaires ont parmi nous les centrafricains, aujourd’hui, des avocats insoupçonnés pour relayer leurs versions à eux de leur barbarie dans les médias et sur les réseaux sociaux.

 

Au-delà des mensonges relayés ici et là, ces bandits de grand chemin et leurs avocats improvisés et intéressés qui les cautionnent –ces nouveaux disciples de Pétain- n’ont pour vision de la RCA que la destruction, lorsque nous les véritables filles et fils de ce pays nous nous battons pour la reconstruire.  

 

Mais en vérité, je vous le dis, Chers Camarades, Distingués Invités, ces chevaux de Troie en RCA, ainsi que leurs maitres et complices qui tentent désespérément de réécrire l’histoire, en distillant  des rumeurs contre le MLPC et son Président, n’y parviendront pas. Car comme vous le savez tous, les faits sont têtus et les réalités historiques également. Non, ils n’y réussiront pas !

 

Oui Camarades,

 

Notre grand Parti a toujours connu de longues périodes de dures épreuves et d’adversité. Depuis sa naissance en 1979, pendant sa gestion du pouvoir de 1993 à 2003, après son renvoi manu militari dans l’opposition, le parcours du MLPC a toujours été pavé d’embûches, avec comme point d’orgue, des tentatives d’élimination du Parti de l’échiquier politique national.

 

Nos cadres ont connu la prison, d’autres acculés comme moi à l’exil, le tout dans le seul but d’affaiblir notre combat  militant. Mais Camarades, vous avez  su résister à la tempête, et votre résistance  nous a donné la force  de sauver le Parti. Aujourd’hui, grâce à votre lutte, grâce  à votre résistance pacifique, le MLPC est plus que jamais débout.

 

Déjà, lors des échéances électorales de 2005, et en dépit des manœuvres diaboliques mises en œuvre pour nous écarter de la course à l’élection présidentielle, nous avons réussi à être aussi au second tour. Nous n’avions accepté la défaite que l’on nous a affublée que pour préserver la paix sociale.

 

Une fois encore, à l’issue du hold-up électoral de 2011, notre pays a  fait un grand bond en arrière pour se retrouver avec une Assemblée Nationale monocolore, à très forte connotation ethnique, composée des députés du seul parti au pouvoir et des parents, grâce à des fraudes électorales jamais égalées et à une Commission électorale instrumentalisée comme jamais auparavant dans l’histoire de notre pays. 

 

En 2015 enfin, le mot d’ordre de la très grande partie de la classe politique centrafricaine fut « Tout sauf Ziguélé » en abrégé TSZ. J’étais considéré comme le « candidat de la France » à l’époque du pouvoir socialiste.

Et, surtout, grâce à une cabale montée de toutes pièces,  par des compatriotes qui se sont spécialisés par des prestidigitateurs politiques, on m’a fait passer comme le géniteur de la Séléka. Cette campagne de dénigrement et de désinformation nous a fait perdre les élections dès le premier tour ; c’est du jamais vu dans l’histoire du MLPC.

Notre Parti, le MLPC qui s’est toujours battu pour les centrafricains lorsque personne n’osait le faire, était considéré comme pestiféré, désigné à la vindicte populaire, montré du doigt comme une association de malfaiteurs, nos militants pourchassés en province, au point où certains de nos candidats aux législatives de 2015-2016 n’osaient même pas battre campagne au nom du Parti sous les attributs du MLPC.

 

Moi-même j’ai subi des tentatives d’interdiction de faire campagne dans certaines villes, y compris dans le chef-lieu de ma propre préfecture d’origine par une fraction de notre jeunesse manipulée par certains candidats. !

 

Nous sommes sortis de cette épreuve électorale avec dix députés sur 139 candidats. Complètement choqués. Comme si cela ne suffisait pas,  au lendemain de ces élections, certains camarades manipulés par nos adversaires politiques à l’esprit malin et qui se sont certainement dit que c’est le bon moment pour achever la bête à terre, ont voulu déclencher une crise interne, en transposant les débats dans les médias et sur les réseaux sociaux.

 

L’objectif était de décapiter le Parti, et de livrer ses restes à leurs nouveaux maîtres. Mais c’était mal connaitre le MLPC, car beaucoup ont tenté de tuer le MLPC depuis 1979, et toutes ces tentatives se sont brisées sur la vague forte de notre fidélité et de notre loyauté au Parti.

 

Cependant, je ne suis pas là aujourd’hui pour m’étaler sur  le passé et ainsi retourner le couteau dans la plaie. Non !

Je suis là surtout pour parler  avec vous de notre avenir commun. Cet avenir, que nous voulons  radieux, commence par les travaux du présent   Congrès ordinaire,  qui seront suivis par ceux du Congrès extraordinaire et enfin par une session extraordinaire de notre Conseil Politique National,  et porteront sur les points suivants :

 

  1. Adoption de nouveaux textes statutaires du Parti (Statuts et Règlement Intérieur)
  2. Congrès des organes connexes, le Mouvement de Libération de la Femme Centrafricaine (MLFC) et Mouvement de Libération de la Jeunesse Centrafricaine (MLJC) devant se conclure par la mise en place de leurs nouveaux bureaux nationaux.
  3. Election du Président du Parti
  4. Renouvellement du Conseil Politique National.
  5. Renouvellement des membres Bureau Politique.
  6. Election du candidat du Parti à la Présidentielle de 2020. et son Investiture.
  7. Désignation des candidats aux législatives déjà choisis par leurs instances sous-fédérales et fédérales respectives.

 

C’est pour cela que nous avons placé ce IVème Congrès ordinaire du MLPC sous le signe de la Nouvelle Marche.

 

Après ce Congrès de la Nouvelle Marche, nous devons tous ensemble   poursuivre la transformation de notre Parti, en renforçant la gouvernance  démocratique interne, et en redynamisant son maillage territorial selon les impératifs de l’heure. Nous devons également continuer à nous ouvrir à toutes les couches de la société centrafricaine qui se sentent exclues ou fragilisées. Mais surtout le MLPC doit s’atteler à constituer des majorités d’idées autour des préoccupations principales de nos compatriotes, à savoir les défis sécuritaires, le relèvement économique en lieu et place de l’aide d’urgence, et enfin la paix et la cohésion sociale ainsi que la reconstruction progressive de notre pays par le lancement des gros travaux d’infrastructures.

 

 Ces quatre préoccupations légitimes du peuple centrafricain constitueront les termes de référence de toute notre démarche politique, que nous sommes prêts à partager avec les forces politiques qui le souhaitent. Nous lançons un appel patriotique à toutes les forces politiques et sociales qui partagent cette vision pour un rassemblement autour de nous, en vue de mener la troisième lutte de libération du peuple centrafricain, la première ayant été la lutte pour l’indépendance, et la seconde pour la restauration de la République.

 

C’est dire que la position politique proposée en débat au Congrès sera celle-là : oui pour tout combat destiné à répondre aux préoccupations essentielles du peuple centrafricain sur ces quatre points, en association avec les forces politiques qui partagent cette vision ; non à toute caporalisation qui ne viserait que la conquête ou la conservation du pouvoir.

 

C’est justement pour que le MLPC n’oublie pas d’où il vient et les valeurs sociale-démocrates sur lesquelles il s’est créé que nous avons mis en place depuis 2009  l’Ecole du Parti, une structure pédagogique avec une direction composée de cadres multidisciplinaires plus disponibles et qui forme  désormais nos militants à l’idéologie du Parti, aux principes démocratiques et la gouvernance politique.

 

Nous faisons appel, en cas de besoin, à des personnalités non  partisanes pour intervenir dans l’Ecole du Parti, car de la discussion jaillit la lumière. D’ailleurs la première leçon inaugurale de cette nouvelle direction sera délivrée le 6 mars à tous les congressistes.

 

Et, pour inscrire dans le marbre notre positionnement socialiste, le MLPC a intégré depuis juin 2008, la grande famille de l’Internationale Socialiste. Nous en sommes depuis 2018 membre de plein droit après dix années de statut d’observateur.

 

Par ailleurs, notre Parti est membre fondateur de l’Alliance Progressiste Mondiale, créée en Allemagne en  2013. Comme vous le savez, cette Alliance est le réseau de travail des partis progressistes du monde entier, et le MLPC est fier d’être dans son Comité de direction. Nous sommes également membre de l’Alliance Progressiste de l’Afrique centrale (APAC).

 

Le vœu du MLPC est de renforcer les liens avec tous les partis politiques de notre pays qui le souhaitent, pour nous serrer les coudes afin d’asseoir durablement la démocratie en Centrafrique, pour mener ensemble aujourd’hui et demain, le combat de libération de notre peuple  de l’asservissement et de l’esclavage de fait imposé par les groupes terroristes étrangers et les mercenaires et autres anciens coupeurs de route qui les dirigent.

 

J’appelle donc solennellement la classe politique centrafricaine à tourner les pages des querelles inutiles et à regarder vers l’avenir. Nous avions nous-mêmes pendant longtemps sabordé les bases de notre vivre ensemble et de la cohésion sociale à des fins égoïstes. Il est grand temps de nous tendre tous la main pour reconstruire ce pays qui regorge de tant de promesses mais également de rendez-vous manqués. C’est ce que le peuple nous demande !

 

Camarades militantes et militants ;

Chers Congressistes.

 

Au moment où nous ouvrons les assises de ce Congrès, le IVe de l’histoire de notre Grand Parti, fondé le 22 février 1979, sous la dictature, notre peuple est toujours meurtri. Notre société est divisée du fait des conséquences de la crise sécuritaire, et notre économie souffre de la partition de fait imposée à notre pays une bonne partie est tenue par des mercenaires étrangers.

.

Nombreux sont nos frères et sœurs qui ont trouvé la mort dans cette crise qui est une forme déguisée de recolonisation de notre pays et de sa soumission à un nouvel esclavage de fait, et une stratégie d’occupation par la force de territoires par des sujets étrangers, avec l’éviction des populations locales sur fond de stratégies de terreur.

 

Je le dis et le réaffirme pour l’avoir constaté sur le terrain où je me déplace constamment depuis 2018, une bonne partie de nos populations vit sous un esclavage qui ne dit pas son nom, et est prisonnière dans son propre pays des hordes de mercenaires puissamment armés. Ces groupes armés animés et composés majoritairement d’étrangers venus de toute la sous-région voire d’au-delà, continuent à s’armer et à recruter de nouveaux autres mercenaires, dans leur funeste dessein de perpétuer leur emprise sur les cartels du bétail, soutenus dans cette activité criminelle mais très lucrative par des compatriotes sans scrupules.

 

La transhumance est devenue le vecteur de l’insécurité qui frappe notre population rurale du nord au sud, et de l’ouest à l’est. Autrefois attendue avec joie, la période de transhumance est vécue aujourd’hui avec cauchemar par nos populations de l’intérieur du pays, car maintenant les éleveurs armés n’ont plus rien à voir avec les paisibles éleveurs d’hier. Les plantations des paysans centrafricains sont devenues leurs aires de pâturage, et nos cultivateurs ne savent plus  à qui se plaindre, devant la menace tantôt des groupes armés protecteurs des éleveurs, soit des éleveurs armés eux-mêmes. Les plaintes des ruraux sont unanimes sur toute l’étendue du territoire et cette hydre que représente ce nouveau type de transhumance doit être au centre de nos préoccupations dans la recherche d’une paix durable.

 

Le choix du MLPC est clair : malgré les menaces et les tentatives d’intimidation comme celle que nous avons subie récemment à Bordoul, à 19 kms de Bocaranga sur l’axe Man du fait de cette bande terroriste des 3R, le MLPC travaillera à faire tomber les masques de ces avocats du diable qui le jour, parlent de paix et de sécurité, et la nuit, pactisent et entretiennent des relations obscures avec les groupes armés pour du bétail et de l’argent, dans le but de satisfaire leurs seuls intérêts égoïstes.

  • Pensent-ils une seule seconde à nos compatriotes qui ont été froidement tués par ces bandits armés ?
  • Pensent-ils un seul instant à ces compatriotes qui ont dû leur salut  à leur fuite  éperdue, pour se réfugier  dans des pays étrangers, tandis que d’autres vivent en brousse ou sur des sites précaires, déplacés dans leur propre pays ?
  • Pensent-ils seulement, eux qui sont aussi des pères de familles, à ces innocentes femmes et à ces pauvres  enfants qui sont tous les jours exposés à la violence et à la barbarie sanguinaire des miliciens armés ?

Les Centrafricains veulent voir leur pays, la République Centrafricaine, renouer avec un climat de paix et de cohésion sociale leur permettant d’œuvrer à leur bien-être et à leur épanouissement personnel.

 

Heureusement qu’en dépit de tout, j’ai toujours été un optimiste invétéré, et qu’en plus j’ai foi en l’avenir et au destin de notre cher et beau pays. Avant moi, un héros africain de la lutte pour l’indépendance, feu le Premier Président du Togo Sylvanus Olympio disait : « Quelle que soit la longueur de la nuit, le jour finit toujours par se lever ».

En évoquant la souffrance de mes compatriotes ce jour, je forme le vœu que cette pensée demeure une brulante actualité. Car il faut  y croire.

Oui, nous devons croire, croire en notre humanité. Le jour viendra où la confiance regagnera notre peuple et où la joie de vivre reviendra  dans notre pays.

 

Et ce jour, le MLPC et moi-même, nous y travaillons  chaque heure et chaque jour, avec tous les cadres du Parti, ici, et à l’étranger. Nous travaillons sur un vaste projet de relèvement de notre pays, dans la paix  l’unité, la dignité et le travail. Les Romains, il y a trois mille ans, n’avaient-ils pas dit « Labor  improbus omnia vincit ? » Oui, en effet, seul le travail permettra de vaincre toute cette marée de valeurs négatives qui a déferlé sur notre pays.

 Pour ma part, je continuerai, à vos côtés, à ne ménager aucun effort pour mener le combat pour lequel je me suis engagé très jeune  en  adhérant  au MLPC à l’âge de 22 ans. Ce combat pour la libération du peuple centrafricain qui est aujourd’hui plus que d’actualité, et l’Histoire ne nous pardonnera pas de nous y dérober.

 

Distingués invités,

 

Les élections présidentielle et législative de 2016 ont marqué un nouveau départ dans la vie politique de notre pays. L’engouement constaté de nos compatriotes pour ces scrutions était la preuve de leur espérance d’un avenir rayonnant pour le peuple centrafricain.

Nous avons tous cru que les groupes armés, suite à leurs engagements lors du Forum de Bangui, suivis de leur adhésion à l’Accord de Khartoum que le MLPC continue de soutenir par conviction et par principe, allaient saisir cette opportunité pour s’inscrire dans le chemin de la paix.

 

Mais, hélas ! C’était mal connaitre la duplicité de ces bandits, -et il faut le dire ! C’était également sans compter sur les différentes lectures parallèles des obligations de cet Accord faites par les facilitateurs et les garants.

Nous avons tous cru que les groupes armés, suite à leurs engagements lors du Forum de Bangui, et surtout suite à l’Accord de Khartoum que le MLPC continue de soutenir par conviction et par principe, allaient saisir cette opportunité pour s’inscrire dans le chemin de la paix.

Mais c’était mal connaitre la duplicité de ces groupes terroristes, lesquels  avancent à reculons dans l’application de cet Accord de paix, et le peuple continue de s’interroger sur leur sincérité. Il est vrai que le temps passe avec son lot d’incidents meurtriers pour les populations civiles, et le peuple se demande quand est-ce que tout cela va finir.

 

Il faut le dire, les différentes lectures parallèles des obligations de cet Accord faites par les facilitateurs et les garants ne facilitent pas la réponse aux seules questions qui vaillent :

  • Quand est ce que nous vivrons dans un pays sans groupes armés ?
  • Quand est ce que nous serons débarrassés des mercenaires étrangers qui écument notre territoire ?
  • Quand est ce que l’embargo sur les armes qui pèse sur nos FACAS sera totalement levé alors que même que le Rapport Mapping des Nations Unies documente largement sur les trafics transfrontaliers d’armes en faveur des groupes armés ?
  • Pourquoi personne ne dit que cette guerre n’oppose pas nos forces armées à des groupes armés rebelles autochtones,  mais plutôt que c’est une guerre livrée par des groupes armés dirigés par des mercenaires étrangers contre les populations civiles centrafricaines sur leurs propres terres?
  • Pourquoi ? Pourquoi ?

Le peuple se pose beaucoup de questions et il nous faut des réponses.

 

Den Xiao Ping, le Père des réformes multiformes qui ont fait de la Chine populaire cette superpuissance après Mao Tse Toung, avait coutume de dire : « Peu importe la couleur du chat, pourvu qu’il attrape des souris ». Un chat qui n’attrape pas des souris est-il un chat ?

Quand je pense à ce qui est arrivé à plusieurs reprises à Bambari, à Alindao, à Bria, à Birao, à Zangba, à Zémio, à Obo, à Kaga-Bandoro, à Bohong, à Koundjili et à Lemouna, je suis plus que convaincu que nous devons continuer à nous battre sur plusieurs fronts, pour que la paix soit rapidement une réalité pour notre peuple :

 

  • La politique de monitoring de l’application de l’Accord de Paix et la Réconciliation de Bangui doit être entièrement repensée pour une plus grande efficacité sur le terrain, au bénéfice des populations qui sont les ultimes évaluateurs de cet Accord par rapport aux changements réellement perceptibles dans leur environnement quotidien ;
  • Le rôle des garants et des facilitateurs doit être redistribué : comment peut-on être garant de l’application d’un Accord de paix sans en avoir les moyens militaires tandis que celui qui dispose de ces moyens n’est que facilitateur ?
  • Quid du chronogramme de l’application de l’Accord dont personne ne parle ?
  • Quid de l’application des sanctions en cas de violations flagrantes, et quid de ce curieux spectacle où les groupes armés ont des avocats insoupçonnés ?

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Chefs de Mission Diplomatique et Représentants  des Organisations Internationales ;

Messieurs les Présidents des Partis politiques ;

Messieurs les représentants des Organisations des Droits de l’Homme ;

Distingués Invités ;

 

 

Les échéances électorales avancent à grand pas. Cependant,  en raison de la situation qui prévaut actuellement sur le terrain, j’’éprouve personnellement, et une grande partie de la classe politique centrafricaine avec moi, des appréhensions par rapport au climat sécuritaire pour le moment où les candidats devront sillonner le territoire pour battre la campagne électorale. Cela m’amène à poser à haute et intelligible voix les questions suivantes :

  • Qu’est ce qui retarde la mise en œuvre du programme de désarmement et aussi de rapatriement que le peuple centrafricain attend ?
  • Quid du projet de loi organique sur l’Autorité Nationale des Elections qui devrait être ramené, comme promis,  à l’Assemblée nationale pour son adoption afin de se garantir l’efficacité, l’exemplarité et la crédibilité de l’arbitre électoral quand on est conscient de notre histoire en la matière ?

Comme tous les peuples du monde, les centrafricains, dans toutes leurs composantes, aspirent à la paix : « Nous voulons la paix ! Nous avons droit, comme membres de l’espèce humaine, à la paix !

 

 La communauté internationale, c’est-à-dire la communauté des nations civilisées,  doit écouter les cris de souffrances de nos cœurs meurtris et nous accompagner dans cette quête de la paix, en commençant par lever aujourd’hui cet embargo  incompréhensible contre l’armement de nos Forces Armées Centrafricaines, qui se retrouvent très souvent frustrées devant l’ennemi.

 

Quant à vous, Chers Camarades, Militantes et Militants du MLPC, je vous exhorte  à travailler  pour la réconciliation  nationale, en allant vers tous nos compatriotes, pour leur parler du dialogue et de la paix, avec tous, même et surtout à ceux qui croient, à tort, que nous sommes leurs ennemis. Nous ne pouvons être les ennemis de nos propres compatriotes centrafricains, pour la simple raison que nous sommes des filles et fils de ce pays bien doté par la nature.

Nous devons tous être conscients que si notre pays est maintenu dans la pauvreté et le dénuement, c’est précisément parce que depuis l’indépendance, nous nous trompons d’adversaire. Notre véritable ennemi est l’absence de conscience citoyenne, c’est-à-dire de l’intérêt général, qui nous a conduits à la misère et surtout à la division. 

Camarades militantes et militants ;

Chers Congressistes.

Le MLPC est un parti politique profondément démocratique. Nous ne connaissons pas d’autres moyens pour l’accession au pouvoir que la lutte démocratique et par  les urnes. Nous le démontrons depuis 1993.

En effet, chassé en 2003 par un coup d’Etat du pouvoir  qu’il avait conquis par la voie des urnes, le MLPC n’a jamais pris des armes contre un pouvoir établi, ni organisé quelque manifestation que ce soit dans le dessein de déstabiliser un pouvoir élu.

Notre seule arme est celle que nous avons utilisée depuis notre création  pour lutter contre la dictature sous le prétendu Empire centrafricain : le combat démocratique.

 Nous sommes toujours présents lorsqu’il s’agit de nous associer aux forces démocratiques de notre pays, éprises de paix et de justice pour mener la lutte politique démocratique contre les potentats de tous poils.

Comme j’ai coutume de le dire, nous sommes un parti de masse, le parti du peuple, issu du peuple, et dont le cœur bat au diapason de celui de toutes les filles et les fils de ce pays. Je lance un appel solennel à toutes celles et à tous ceux qui avant-hier et hier, étaient encore au MLPC et qui se sont retirés pour diverses raisons, à revenir à la maison-mère.

De même, j’appelle tous nos compatriotes qui, pour diverses  raisons, n’ont pas encore rejoint le MLPC à le faire. Nos portes sont largement ouvertes, car nous sommes le Parti du rassemblement.

Enfin, Camarades Militantes et Militants, je voudrais, pour terminer, vous rappeler qu’au cours des présentes assises vous allez choisir parmi plusieurs postulants, le candidat de notre Parti qui sera notre champion pour la future élection présidentielle. Il en est ainsi parce que dans notre Parti, il n’y a pas de candidat naturel. Nos textes statutaires précisent bien que le Président du Parti n’est pas son candidat naturel et automatique lors des joutes électorales nationales. Ainsi donc, votre choix est libre.

Je vous exhorte par conséquent à faire en âme et conscience, c’est-à-dire librement, le choix de celle ou celui que vous estimez être le plus apte à vous représenter dans cette future bataille combien importante pour la libération du peuple.

Pour ma part, je reste au service du Parti et je ne me déroberai pas de mon devoir. Je sollicite donc également vos suffrages lors de ces primaires pour représenter  notre parti lors de la prochaine élection présidentielle, et je vous promets, la main sur le cœur, que si vous m’accordez votre confiance pour vous représenter, je ne ménagerai aucun effort pour être à la hauteur de vos espérance. Une fois cette étape des élections primaires franchie, nous nous mobiliserons tous derrière le ou la camarade désigné (e), pour mener le grand combat pour la victoire finale.

Comme vous le constatez vous-mêmes, Chers Camarades, ce Congrès est plein de perspectives puisqu’au sortir de nos assises, nous aurons désormais un candidat qui portera nos couleurs et notre espoir en vue de gagner la future élection présidentielle. C’est pourquoi j’ai placé ce IVe Congrès sous le signe de la Nouvelle Marche.

Je déclare donc ouvertes, les assises du IVe Congrès ordinaire du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain.

La lutte doit continuer jusqu’à la victoire finale !

La Patrie ou la Mort, nous vaincrons !

Victoire Camarades !

Je vous remercie.

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Centrafrique-Presse.com
2 mars 2020 1 02 /03 /mars /2020 23:26
Centrafrique: le statut des anciens présidents encadré par la loi

 

Centrafrique: le statut des anciens présidents encadré par la loi

 

Publié le : 29/02/2020 - 09:00 RFI Charlotte Cosset De notre correspondante à Bangui,

 

En Centrafrique, l’Assemblée nationale a mis fin à sa session extraordinaire ce vendredi. Les députés ont adopté une loi, jeudi, portant sur la création de la Commission vérité justice réparation et réconciliation (CVJRR). Elle fixe le régime de pension et autres avantages accordés aux anciens présidents de la République.

Ce projet de loi était très attendu à Bangui, prévu par l’accord de paix signé le 6 février 2019. La précarité des anciens présidents pourrait expliquer leur volonté de rester au pouvoir justifient certains. Dorénavant, ce texte encadre leur statut.

Il aura fallu un débat houleux et parfois quelques mots durs pour que la loi soit votée. « C’est une juste reconnaissance. Le gouvernement est avec le chef de l’État des responsables, des humains, des gens qui savent que la paix passe d’abord par la satisfaction de certains impératifs. Et ces impératifs c’est de rendre à chacun sa dignité, et la dignité fait partie de notre devise. Un texte à haut risque effectivement. Donc nous sommes satisfaits », se réjouit le ministre de l’Administration du territoire, Augustin Yangana-Yahoté.

Un texte voté « au nom de l’apaisement »

Même si tous les députés n’adhéraient pas à l’ensemble du texte, ils ont voté massivement pour, « au nom de l’apaisement » affirment-ils. « Ce que nous avons déploré c’est que par certaines méthodes on aimerait chercher à disqualifier déjà certains candidats. On voit très bien le but de la manœuvre : écarter François Bozizé », observe Bertin Béa, secrétaire général du parti KNK de l’ancien président François Bozizé, récemment rentré au pays.

Et le secrétaire général du parti KNK d'ajouter : « Parce qu’on pose déjà des conditions, s’il veut être candidat il faut qu’il renonce à ses pensions. Il y sera prêt n’est-ce pas si c’est le prix à payer pour qu’il soit candidat pour défendre les couleurs de son parti et bien le parti sera mobilisé à ses côtés. Nous allons affronter la situation dans ces conditions-là ».

Cette loi prévoit notamment une pension pour les anciens présidents démocratiquement élus. Une allocation spéciale pourra être attribuée par décret aux anciens chefs d’État de Transition.

 

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Centrafrique-Presse.com
2 mars 2020 1 02 /03 /mars /2020 23:22
(RCA): «Bien mener les opérations pour une élection incontestable»

 

A-G Dologuélé (RCA): «Bien mener les opérations pour une élection incontestable»

 

02/03/2020 - 07:51 Charlotte Cosset RFI

 

La Centrafrique se prépare à aller aux élections. Le premier tour de l’élection présidentielle est prévu le 27 décembre 2020, alors que le pays sort difficilement de la crise. L’accord de paix signé le 6 février 2019 a permis une relative accalmie dans le pays, mais les violences sont encore importantes. Le retour de l’autorité de l’État n’est pas effectif sur l’ensemble du territoire. Dans ce contexte, l’opposition s’organise. Anicet-Georges Dologuélé, président du parti d’opposition Union pour le renouveau centrafricain (URCA) est notre invité. Il a aussi pris la présidence de la plateforme d’opposition nouvellement formée à Bangui.

 

RFI : Vous venez de lancer avec d’autres partis la coalition d’opposition 2020, le COD 20-20. De quoi s’agit-il ?

Anicet-Georges Dologuélé : Il s’agit d’un regroupement de tous les leaders d’opposition, parce qu’au début j’étais tout seul, en 2016-2017. Maintenant, nous sommes assez nombreux. Nous disions la même chose, mais chacun de son côté et il était important que nous puissions nous mettre ensemble pour aborder des questions aussi importantes que les questions de sécurité dans le pays, la préparation des élections et bien d’autres sujets.

Quelles vont être les missions de cette plateforme ?

La première mission, c’est quand même de veiller à ce que cette espèce de dérive, où l’opposition n’a pas droit à la parole sur des médias publics, où les règles ne sont pas respectées, certains ont déjà leurs affiches un peu partout dans le pays… Cette espèce de dérive, où on se croit propriétaire d’un pays, il faut que cela cesse. La seconde, c’est quand même de veiller à ce que les différentes étapes de la préparation des élections soient respectées, qu’on ne soit pas que dans les incantations pour dire que les élections auront lieu à bonne date. Ces élections sont des opérations techniques. Donc veiller à ce que ces opérations soient bien menées et donner notre opinion sur des questions de sécurité, qui sont très importantes. L’application des accords de Khartoum, on en parle beaucoup, mais rien ne se passe… Il faut que nous soyons vigilants là-dessus.

Vous parliez des élections. Elles doivent avoir lieu en décembre. On parle déjà d’un possible report de cette date. Vous partagez ces craintes ?

De notre point de vue, en observant le calendrier électoral légal, annoncé par la Cour constitutionnelle - le calendrier prévisionnel de l’ANE -, nous voyons qu’il y a déjà un certain nombre de retards dans beaucoup d’opérations, retard qui risque d’entraîner un glissement sur le calendrier. J’entends beaucoup dire qu’il faut que cela se tienne à bonne date, mais je pense qu’à ce stade-là, il faut évaluer sereinement, froidement, le retard, voir comment le réduire de manière à ne pas trop déraper. Il ne faut pas forcer les opérations, il ne faut surtout pas faire les opérations au rabais. Il faut qu’elles soient bien menées, pour que les élections ne soient pas contestées.

Est-ce que l’un des autres objectifs du COD 20-20 est de trouver un candidat unique pour cette élection ?

C’est un regroupement de leaders politiques. Vous savez qu’un leader politique, forcément, a de l’ambition. Nous avons laissé une porte ouverte à la signature d’accords électoraux.

Si jamais, vous deviez y venir, ce serait quand et comment vous feriez cela ?

À fur et à mesure que nous avançons. Cela dépend de l’appétit des uns et des autres, cela dépend des négociations menées les uns avec les autres… Vous savez, il faut prendre son temps. C’est encore trop tôt pour parler de cette question-là.

Une loi sur le statut de l’opposition a été votée. Qu’est-ce que cela change pour vous ?

Cela permet de rattraper un grand retard dans le fonctionnement de cette démocratie, où l’opposition était constatée, mais n’était pas formelle. Et donc aujourd’hui, il y a cette loi qui permet que les opposants puissent parler sans être inquiétés, mais en respectant eux-mêmes les lois de la République, qui permet qu’il y ait un financement du chef de l’opposition pour permettre de faire fonctionner l’opposition. C’est une avancée importante.

Vous êtes vous-même député à l’Assemblée nationale. Cette institution a fait face à plusieurs scandales ou affaires, ces derniers mois. Quel est votre sentiment en tant qu’élu de la nation ?

Nous en souffrons. Les députés en parlent tout le temps. Il y a beaucoup trop de scandales. Je pense que c’est la première mandature qui connaît autant de scandales. Nous prenons des mesures. Nous sommes surpris que ces mesures n’aillent pas jusqu’au bout. Elles sont étouffées au niveau même de la hiérarchie de l’Assemblée nationale et c’est dommage.

La sécurité est toujours une grande question. Récemment encore, des combats ont eu lieu à Birao. Quelle est la place de l’opposition dans ces débats ?

L’opposition marque beaucoup de surprises dans la manière dont le gouvernement gère ce dossier. Le gouvernement semble prendre parti dans un camp contre un autre camp, ce qui n’est pas normal. Le gouvernement donne l’impression d’entraîner la Minusca, d’obliger la Minusca à prendre parti, ce qui n’est pas normal. Cette crise est mal gérée. On ne peut pas être au pouvoir et monter des populations les unes contre les autres.

Une autre affaire dont on a entendu parler récemment par rapport à la Minusca, ce sont ces trois officiers, contre qui une plainte a été déposée. Quelle est votre réaction ?

Je pense que, dans ce dossier il y a eu beaucoup d’amateurisme. Un gouvernement a dix mille manières de régler des problèmes diplomatiques. On ne met pas des jeunes dans la rue, deux jours après on lance un ultimatum et puis l’ultimatum n’est pas respecté, parce que la Minusca a argué que les accusations étaient fausses… Et puis, on remet encore les jeunes en train de faire des conférences de presse… Je pense qu’il faut régler cela de manière sereine. La Minusca est un partenaire important. Grâce à la Minusca, je pense, ce gouvernement tient. Et donc, pour trois personnalités, faire ce qui est fait en ce moment… Je trouve que c’est beaucoup d’amateurisme. Ils auraient pu obtenir de meilleurs résultats avec des méthodes différentes.

 

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2 mars 2020 1 02 /03 /mars /2020 23:15
La Centrafrique s’outille pour panser les blessures de ses années de guerre

 

La Centrafrique s’outille pour panser les blessures de ses années de guerre

 

https://www.afrique7.com/ 02/03/2020 Philippe Omotundo

 

L’Assemblée nationale centrafricaine a adopté en fin de semaine dernière, le projet de loi portant création d’une Commission justice, vérité, réparation et réconciliation (CJVRR) pour panser les blesser des conflits en Centrafrique.

Le texte validé par les députés instaure une institution dont la mission principale sera «la promotion d’une réflexion nationale sur les événements qui ont gravement marqué les Centrafricains et leur pays depuis la disparition du Président Barthelemy Boganda le 29 mars 1959 jusqu’à 2019 », a expliqué la ministre de l’Action humanitaire et de la Réconciliation nationale, Virginie Baikoua.

La CJVRR sera composée de 11 Commissaires dont 4 femmes pour un mandat de 4 ans renouvelable.

Dans une République Centrafricaine ravagée par trois guerres civiles en 20 ans et toujours en proie aux violences des groupes armés qui contrôlent deux tiers du territoire national, cette CJVRR était particulièrement attendue par les populations qui n’aspirent qu’à tourner les pages sombres et douloureuses du passé et envisager l’avenir avec espoir.

La CJVRR offrira donc «un cadre d’écoute, un espace où la mémoire des victimes sera honorée et l’expérience douloureuse des milliers de compatriotes reconnue par la société avec pour objectif ultime de parvenir à une guérison collective durable», a assuré la ministre Baikoua.

 

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2 mars 2020 1 02 /03 /mars /2020 22:56
La Centrafrique veut séduire les investisseurs miniers
La Centrafrique veut séduire les investisseurs miniers

Lu pour vous

 

Centrafrique: les limites du développement de l'exploitation minière en débat au Sémica

 

Avec notre correspondante à Bangui,  Charlotte Cosset  RFI  28/02/2020 - 04:02

Un grand rendez-vous se tient à Bangui jusqu’au 29 février, le premier du genre en RCA : le Salon international de l'énergie, des mines et des carrières (Sémica). Habituellement organisé en Afrique de l’Ouest cette année, il se délocalise à Bangui alors que le pays est toujours sous le coup de l’embargo concernant les diamants du processus de Kimberley. 2000 participants sont attendus : délégations officielles d’États miniers ou potentiels investisseurs privés.

Or, diamant, mais aussi bien d’autres minerais. 470 indices des minéraux sont présents sur le territoire et pourraient intéresser les investisseurs. Florent Lager, vice-président de la Fédération des mines du Congo et directeur général d’une compagnie minière à Brazzaville, a fait le déplacement.

« Il y a un potentiel de minerais de fer avec une qualité qui paraît assez intéressante il y a un potentiel de cuivre, il y a un potentiel de cobalt, il y a un potentiel de coltan, il y a un potentiel de terres rares qui sont intéressants pour les investisseurs. Maintenant il y a un certain nombre de défis pour réaliser ce potentiel et pour que les investisseurs viennent réellement investir en Centrafrique », résume-t-il.

Parmi ces défis, les recherches engagées dans ce domaine sont limitées, l’enclavement du pays et le faible niveau d’infrastructures de transports et de production d’énergie.

Autre limite, l’embargo de Kimberley sur l’exportation d’une partie des diamants du territoire. « Je voudrais demander aux partenaires du pays de comprendre que nous ne pouvons pas continuer à vivre que de la fiscalité. Avec l’amélioration du climat sécuritaire, il faut que cette mesure soit levée de façon à permettre au pays de tirer profit de l’exploitation des produits de son sous-sol. Pour ce qui concerne les banques, le gouvernement est en train de travailler avec elles sur la possibilité d’apporter un réel soutien aux opérateurs du secteur », explique Firmin Ngrébada, le Premier ministre centrafricain.

Les autorités souhaitent multiplier les partenariats et les potentialités du secteur minier. À terme, elles espèrent que le développement de l’industrie minière contribue à la stabilisation du pays et au développement de l’économie.

 

 

Afrique Centrale: Investissement – Ce que le groupe du milliardaire Dangoté Aliko va faire en Centrafrique

 

https://afriqueactudaily.com/ 1 mars 2020

 

Une délégation du groupe nigérian, Dangoté group, du nom de l’homme le plus riche d’Afrique et 23eme fortune mondiale (25 milliards de dollars) conduite par Alhassan Maju, est présente au salon international des Mines, carrières et pétrole (Semica Centrafrique) qui se tient à Bangui du 27 au 29 février sous le thème « Investir en Afrique dans le domaine des Mines, carrières et pétrole ».

Parrain de la première édition du salon international des Mines, carrière et Pétrole à Bangui, Aliko Dangoté, acteur majeur dans le ciment, l’agroalimentaire, la logistique et l’immobilier en Afrique, était représenté par cette délégation nigériane composée des responsables de la filiale Borkir International co.Ltd.

« Nous sommes heureux et satisfaits d’être ici à Bangui. La Centrafrique vient de loin avec les crises qu’elle a connues. Aujourd’hui nous sommes heureux que le pays soit en paix, et décide d’ouvrir son économie aux investisseurs étrangers. Nous félicitons le président de la république et son gouvernement, et les assurons de toute notre disponibilité à les accompagner dans la mesure du possible et selon les besoins du pays », a promis, Alhassan Maju, PDG du groupe Borkir International Co. Ltd une filiale du groupe Dangoté leader dans l’agroalimentaire.

Pour lui, les centrafricains ont le plein droit de jouir du don de dieu qui a fait du sol et sous-sol de la Centrafrique un champ infini de ressources naturelles.

« Nous sommes prêts à investir dans le riz, le ciment, le sucre voire dans le bâtiment », a renchéri Sahabi Tukur membre de la délégation, et de l’équipe dirigeante du groupe Borkir international Co.Ltd.

 

La Centrafrique veut séduire les investisseurs miniers

 

Par Gaël Grilhot Le Monde Publié le 27 février 2020 à 18h30

 

Bangui accueille cette année le Salon international des mines et des carrières. Mais l’insécurité du pays, qui regorge de ressources, rend les entreprises frileuses.

 

« Même moi, j’ai trouvé du coltan ! » Les yeux de Jean Biandja s’éclairent au récit de cette anecdote qui remonte aux années 1990. Alors qu’il assistait des artisans miniers non loin de Bangui, la capitale de la Centrafrique, l’ingénieur géologue était tombé par hasard sur ce minerai devenu aujourd’hui indispensable à la fabrication des téléphones portables. Une preuve parmi d’autres des richesses du sous-sol centrafricain, estime Jean Biandja, qui enseigne depuis plus de trois décennies à l’université et à l’Institut supérieur de technologie de Bangui. « La République centrafricaine en termes de sous-sol, rappelle-t-il, c’est la continuité septentrionale de la République démocratique du Congo », un pays qualifié de « scandale géologique » tant le pays regorge de richesses minières.

« C’est ce potentiel inexploité qui intéresse les investisseurs qui viennent au Sémica, le Salon international des mines et des carrières », confirme Innocent Belemtougri, fondateur et commissaire général du cabinet du même nom basé à Ouagadougou, au Burkina Faso, et qui organise le salon. Entre jeudi 27 et samedi 29 février, plus de 2 000 participants, dont 300 étrangers, sont donc attendus au Sémica, qui se tiendra cette année à Bangui.

Pour le gouvernement centrafricain, l’intérêt d’accueillir cet événement est double. « Nous voulons donner une autre image de la Centrafrique, et aborder l’industrialisation du secteur », explique Fanta Mariette Samba Vomi, cadre du ministère des mines et coordinatrice du salon. « Les entreprises qui vont venir ici, espère-t-elle, embaucheront des Centrafricains, verseront des taxes qui participeront au développement du pays. »

Etudes prometteuses

Mais les investisseurs ont leur propre calendrier. Ils attendent d’en savoir plus sur le type de ressources disponibles, leur qualité et leur quantité, précise Innocent Belemtougri. Un niveau d’information minimum qui doit leur permettre d’évaluer les investissements nécessaires pour mener une opération d’extraction et d’exploitation.

Ce potentiel demeure encore mal connu. De nombreuses études ont pourtant été menées par le passé, durant la colonisation, puis sous le règne de Bokassa, au pouvoir de 1966 à 1979. « Mais en l’état des connaissances de l’époque, le monde minier se limitait à l’or et au diamant », admet Jean Biandja. Deux productions qui font vivre encore aujourd’hui près de 300 000 Centrafricains, travaillant à plus de 80 % dans des structures artisanales.

D’autres ressources, comme le pétrole ou l’uranium, ont également été identifiées, mais c’est surtout le plan minier réalisé en 1995 qui a permis d’établir une carte proposant 470 indices minéraux sur l’ensemble du territoire : cassitérite, fer, manganèse, cuivre, ou encore terres rares, longtemps négligées, et qui pourraient faire la fortune du pays. Pour autant, ces indices ne signifient rien en termes de quantité ou de qualité. Certaines zones, comme Ndashima, dans le centre du pays, ont bien fait l’objet d’études plus précises et prometteuses. Mais aucune recherche approfondie ne permet d’avoir une vue d’ensemble.

Sébastien Pennes, expert indépendant du secteur minier et fin connaisseur de la République centrafricaine (RCA), identifie là un frein majeur aux ambitions du pays de devenir une plateforme minière. « Pour arriver à une étape rentable en matière de production, il faut passer par de multiples phases, qui, elles, ne le seront pas, affirme-t-il. Le coût de la recherche géologique sur l’ensemble des zones minières s’élève à environ 300 millions de dollars [274 millions d’euros] », ce que ne peut pas se permettre actuellement un pays comme la RCA.

En outre, les investisseurs, pour prospecter, ne se focalisent pas seulement sur la ressource disponible. « Il y a plein d’autres caractéristiques, comme la présence d’infrastructures [plus le minerai est lourd, plus il en faut], la possibilité de faire sortir les produits, le coût des matières premières, la stabilité politique, etc. », énumère Sébastien Pennes. Or la RCA est loin de cocher toutes les cases. La question sécuritaire est l’un des points cruciaux. Depuis la signature de l’accord de paix du 6 février 2019, la situation s’est un peu améliorée, mais elle est encore fragile et certaines zones minières sont toujours sous contrôle des groupes armés.

« Diamants du sang »

L’embargo sur les « diamants de sang », imposé par le processus de Kimberley, est aussi une question sensible. Le gouvernement souhaite lever l’interdiction d’exportation pour certaines zones, afin de relancer la filière légale, aujourd’hui totalement effondrée alors qu’elle rapportait avant la crise entre 40 % et 50 % des recettes d’exportation du pays. Innocent Belemtougri, lui, préfère voir le verre à moitié plein. « La stabilité politique est en train de se mettre en place. Une dynamique est engagée », veut-il croire. En outre, des gisements prometteurs ont été identifiés dans des régions qui ne présentent plus de problèmes de sécurité.

 « Le gouvernement a mis en place de nombreuses réformes, dans le cadre de la lutte contre la contrebande minière, et de nombreux projets sont également en cours dans le domaine du transport et de l’énergie », ajoute Fanta Mariette Samba Vomi. Un mécanisme régional de certification de certaines ressources (or, cassitérite, etc.) est en cours d’adoption, et le Code minier est également en cours de révision. Mais, pour le moment, ces projets et textes sont bien loin d’avoir tous abouti.

Selon Sébastien Pennes, le grand intérêt du Sémica est de « diversifier les acteurs économiques dans le secteur minier du pays », mais il ne faut pas mettre trop d’espoir dans un développement industriel à court terme. La RCA, estime-t-il, doit d’abord se baser sur les ressources déjà connues, comme l’or ou le diamant.

 

Gaël Grilhot(Bangui, correspondance)

 

 

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