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10 avril 2020 5 10 /04 /avril /2020 14:45
Coronavirus, la surprenante résilience de l’Afrique

Lu pour vous 

 

Coronavirus, la surprenante résilience de l’Afrique

 

https://mondafrique.com/ La rédaction de Mondafrique 10 avril 2020

 

 

«Le virus pourrait faire des millions de morts en Afrique.» Telle est la prophétie des Nations unies suivie par d’autres prédictions tout aussi anxiogènes des stratèges du Quai d’Orsay, de l’OMS et d’une kyrielle «d’experts» patentés. Pourtant, le feu de brousse prédit ne prend pas, comme l’analyse pour nos confrères de Sputnik Leslie Varenne, directrice de l’Iveris.

Source :Sputnik

Alors qu’elle n’avait pas vocation à être rendue publique, une note diplomatique intitulée «L’effet pangolin: la tempête qui vient d’Afrique?» circule abondamment sur le Net. Cette note provient du Centre d’analyse, de prévision et de stratégie (CAPS), un centre directement rattaché au ministre des Affaires étrangères.

On ne badine pas avec la mort…

Dès le titre, qui sied mal à une note diplomatique, le ton est donné et un premier postulat est posé. «L’effet pangolin» consiste à prendre pour acquis le fait que la pandémie se répande en Afrique comme une traînée de poudre. Les auteurs promettent une «onde de choc à venir» et parient sur «le nombre trop élevé de décès».

Les analystes du Quai d’Orsay ne sont pas les seuls à se faire les chantres du catastrophisme. Dès le 18 mars, alors que l’Afrique tout entière ne comptait pas encore 500 cas, l’OMS appelait le continent «à se préparer au pire».

Dix jours plus tard, alors que la propagation du virus ne grimpait toujours pas en flèche, comme tous les «experts» s’y attendaient, le secrétaire général de l’ONU déclarait que «la maladie est en train de se développer rapidement aussi en Afrique, il faut une mobilisation gigantesque». Sans cette mobilisation internationale, sans cette «priorité absolue», Antonio Guterrez craignait donc qu’il y ait «des millions de morts».

Dans la culture occidentale, les chauves-souris sont souvent assimilées à la nuit avec une connotation de malheur ou de mort. Dans la catégorie «oiseaux de mauvais augure» se trouvent aussi une palanquée d’experts médicaux. Ainsi, le 3 avril, alors qu’à cette date le compteur des cas en Afrique affichait 7.177,  un épidémiologiste en annonçait, lui, 10.000 et déclarait:

«Le coronavirus est en train de se diffuser de façon massive en Afrique», sans  pour autant s’appuyer sur des données précises.

Il aurait eu des difficultés à le faire car l’évolution des chiffres ne montre pas de flambée. Au 13 mars, le continent comptait 200 cas; au 6 avril, les compteurs en affichaient 9.310 pour une population de plus de 1,3 milliard d’habitants. Compte tenu du manque de structures sanitaires, de la promiscuité, des comorbidités existantes et fréquentes –sida, hypertension, diabète–, la vitesse de propagation aurait dû être fulgurante et ressembler à celle des États-Unis. Ces derniers sont passés en un mois, entre le 6 mars et le 5 avril, de 236 cas à 336.673 pour une population quatre fois inférieure à celle de l’Afrique. 

Par ailleurs, toutes ces institutions et tous ces «experts» commettent la même erreur: ils citent toujours l’Afrique comme une entité alors que le continent compte 55 États. Il existe de très fortes différences d’imprégnation du virus entre des pays d’un même continent, ce n’est pas différent en Afrique. Dans ces conditions, évoquer une hécatombe africaine fait preuve, au mieux, d’une grande maladresse.

La nuit n’est pas si noire

Les cinq pays les plus touchés –Afrique du Sud, Algérie, Maroc, Égypte et Cameroun– comptent, à eux seuls, 5.912 cas, soit 70% des infections déclarées. Bien sûr, il est toujours possible d’arguer que les États ne réalisent pas ou peu de tests et donc que les chiffres ne sont pas conformes à la réalité. Cependant, ils ne sont pas les seuls à manquer de tests et aucun pays ne peut se targuer de la plus grande transparence. Par ailleurs, les États africains n’ont aucun intérêt à minorer le nombre de malades car ils comptent sur l’aide internationale qui sera versée aux plus affectés. Enfin, si la maladie se propageait massivement, cela ne pourrait être caché. Comme dans les pays les plus touchés –France, Espagne Italie–, toutes les familles auraient une connaissance ou un parent affecté par le virus, ce qui n’est, encore une fois, pas le cas.

Cela ne veut pas dire, bien entendu, que le coronavirus ne circule pas sur le continent, qu’il ne faut pas s’en protéger, qu’il ne faut pas s’y préparer. Cela signifie seulement que la majorité des pays africains résiste mieux à l’épidémie. Les raisons en sont encore mal connues, plusieurs hypothèses sont avancées: l’immunité grâce aux anticorps acquis pour se protéger des nombreuses bactéries en circulation; la jeunesse des populations; la prise de chloroquine pendant de nombreuses années (même si cet antipaludéen n’est plus utilisé aujourd’hui); le vaccin contre la tuberculose, toujours obligatoire dans nombre de pays africains et qui pourrait, selon des études menées actuellement, protéger du Covid-19. 

Enfin, toujours dans le registre des nouvelles rassurantes, il ne faut pas oublier non plus qu’Ebola est passé par là. Gouvernements et populations connaissent les épidémies et ne sont donc pas totalement démunis. En outre, nombre d’États comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou le Burkina Faso ont adopté le protocole du professeur marseillais Didier Raoult, associant chloroquine et azithromycine. Dans ces deux derniers pays, des unités de fabrication de chloroquine sont en train d’être lancées.

Les printemps corona?

Malgré tous ces faits incontestables, c’est pourtant sur les prévisions les plus alarmistes que se basent les stratèges du Quai d’Orsay pour bâtir leurs prospectives. À la crise sanitaire s’ajouterait «une crise de trop qui déstabilise durablement, voire qui mette à bas des régimes fragiles (Sahel) ou en bout de course (Afrique Centrale)». Comme si le coronavirus allait soulever des tempêtes populaires qui ouvriraient (enfin?) la voie aux alternances en Afrique centrale et balayeraient les pouvoirs illégitimes et honnis.

Ce n’est pourtant pas ce qui se profile. Nombre de «régimes», comme les nomme assez peu diplomatiquement le CAPS, en profitent pour renforcer leur pouvoir en durcissant leurs prérogatives sécuritaires. Le premier danger qui s’annonce est bien celui d’une consolidation des pouvoirs autocratiques plutôt que l’avènement d’un «printemps corona».

La tempête qui vient

Cette note, sa méconnaissance des pays africains, de la résilience des populations, de la solidarité familiale, de la capacité d’adaptation des citoyens devant les difficultés, ses préconisations douteuses comme celle de s’appuyer sur les autorités religieuses ou les chanteurs populaires pour gérer les crises politiques que les auteurs anticipent, a été très mal perçue. 

Tout comme les propos tenus par Jean-Paul Mira, chef de service des urgences de l’hôpital Cochin sur la chaîne LCI. Ce médecin s’est interrogé en direct sur la pertinence de tester le BCG sur les Africains, en suivant la même approche que celle effectuée sur les prostitués contre le sida, et Camille Locht, directeur de recherche à l’Inserm, a acquiescé maladroitement. Cette saillie a soulevé, à juste titre, une montagne de colère et pas seulement sur les réseaux sociaux. Le porte-parole du Président sénégalais Macky Sall a déclaré que les propos tenus dénotaient une «bêtise que je pense congénitale», mais c’est pire encore puisque les deux éminents professeurs souhaitaient tester des vaccins BCG sur une population déjà vaccinée! Peut-être qu’eux aussi méconnaissent l’Afrique.

Leslie Varenne, journaliste d’investigation, est directrice de l’IVERIS (Institut de Veille et d’Etude des Relations Internationales et Stratégiques)

 

 

Harriet A. Washington: « L’Afrique est le laboratoire de l’Occident »

 

https://mondafrique.com/ La rédaction de Mondafrique  10 avril 2020

 

La chercheuse américaine ne voit aucune ambiguïté dans les propos tenus le 1er avril par les deux professeurs français. Elle affirme que de nombreux professionnels partagent les mêmes idées, et dénonce les violations de l’éthique qui devraient être inacceptables aux yeux de tous.

Propos recueillis par Michael Pauron

Harriet A. Washington, 68 ans, est une écrivain scientifique américaine spécialiste de l’éthique médical. Militante infatigable depuis un demi siècle, ses révélations, en 2018, des chirurgies expérimentales du Dr James Marion Sims, sur les femmes afro-américaines, ont conduit au retrait de la statue du « père de la gynécologie améraine » dans Central Park, à New York.

De nombreuses fois primée pour ses travaux, elle a été chercheur à la Harvard Medical School, enseigne la bioéthique à l’Université Columbia et, depuis 2016, est membre de la New York Academy of Medicine. Elle est l’auteur de « Medical Apartheid: The Dark History of Medical Experimentation on Black Americans From Colonial Times to the Present » (Doubleday, 2006), et, plus récemment, de « A Terrible Thing to Waste: Environmental Racism and Its Assault on the American Mind » (Little, Brown Spark, 2019).

Elle réagit pour Mondafrique aux propos des professeurs Camille Locht, chercheur à l’Inserm, et du professeur Jean-Paul Mira, chef du service de médecine intensive et réanimation à l’hôpital Cochin, tenus le 1er avril sur LCI, dans lesquels ils suggèrent d’utiliser le continent africain pour tester un éventuel vaccin contre le coronavirus.

Mondafrique : Que vous inspirent les déclarations de Camille Locht et de Jean-Paul Mira?

Harriet A. Washington : Ces déclarations sont sans ambiguïté. La proposition est d’utiliser des patients africains pour tester des médicaments à des milliers de kilomètres de l’Occident où se trouvent pourtant les foyers les plus importants.

C’est contraire à l’éthique pour plusieurs raisons, mais principalement parce qu’on leur demanderait d’assumer tous les risques alors qu’il est peu probable qu’ils en bénéficient en définitive, car il y a beaucoup moins de cas dans la plupart des pays africains et parce que le prix des médicaments est hors de portée du budget des Africains. Rappelons que presque tout le monde, y compris des médecins sur place, s’était opposé à la mise à disposition du ZMapp aux Africains lors de l’épidémie d’Ebola de 2014.

J’ai été l’un des rares éthiciens à insister pour que les Africains reçoivent ce médicament. Il a été refusé, même au virologue en chef de la Sierra Leone, le Dr Sheik Umar Khan, décédé d’Ebola.

Tedros Adhanom Ghebreyesus, le chef de l’Organisation mondiale de la santé, estime que ces propos sont « l’héritage d’une mentalité coloniale ». Il a raison ?

Nous sommes davantage en présence d’un animus historique [formation d’un l’inconscient collectif, NDLR].

Camille Locht et Jean-Paul Mira assurent cependant avoir été mal compris…
Je ne vois aucune possibilité d’interprétation erronée de leurs déclarations. Je ne vois que des tentatives de mettre en doute leurs déclarations et celles faites ailleurs, par des professionnels partageant les mêmes idées, car ce raisonnement est nullement exclusif aux protagonistes de cette affaire. Par exemple, l’invocation du BCG est particulièrement troublante. Quand Camille Locht, acquiesce aux propos de Jean-Paul Mira, et ajoute qu’ils sont en train de penser à une étude en Afrique en parallèle de l’approche avec le BCG, « avec un placebo (…) », il invoque l’utilisation du placebo, une pratique qui, pourtant, tombent en disgrâce en occident, car elle signifie que certains patients ne sont pas traités.

Le fait que l’Afrique serait moins équipée que l’occident pour faire face à cette pandémie ne justifie-t-il pas d’accélérer la mise en place d’un vaccin sur ce continent en particulier ?

Non. La logique développée est terrifiante : le manque de vêtements de protection, invoqué dans les propos, faciliterait l’utilisation des Africains en tant que groupe de comparaison ou de contrôle. Pourtant, il existe également une pénurie de protections aux États-Unis et en France, où il y a bien plus de cas qu’il n’y en a dans aucun pays africain. Il s’agirait donc de maintenir les Africains dans une situation de non protection, quand les ressources existent pour les protéger, pour la commodité et le bénéfice des pays occidentaux.

Un autre point apparaît dans ce débat. L’hypothèse tacite, selon laquelle l’immoralité des Africains les rend moins dignes du respect accordé à la vie des sujets blancs, se révèle dans la comparaison faite avec l’utilisation tout aussi contraire à l’éthique des femmes pour tester les antirétroviraux contre le VIH, dont certaines étaient des prostituées.

C’est ce qui ressort des propos tenus par le Dr Jean-Paul Mira, quand il compare ces essais à certaines études sur le SIDA réalisées sur « des prostituées » parce qu’elles « sont très exposées et ne se protègent pas ». On y décèle aussi une tendance à blâmer la victime, suggérant que les Africains sont responsables de leurs propres maladies. J’ajoute au passage que l’immense diversité des peuples et des cultures en Afrique est ici niée et traitée comme une masse homogène…

Face aux nombreux scandales qui ont secoué la recherche médicale en Afrique, dont l’un des derniers, en 2010, concerne le laboratoire Pfizer, responsable de la mort d’enfants suite aux tests de molécules contre la méningite, la loi internationale n’encadre-t-elle pas mieux ces pratiques ?

Hélas, non. Ces pratiques sont contraires à l’éthique et illégales, mais elles persistent. L’Afrique est le laboratoire de l’Occident et cela n’a fait que s’aggraver, puisqu’une série d’interventions afin de «moderniser» la Déclaration d’Helsinki [adoptée en 1964 et qui énonce l’éthique professionnelle des médecins en matière de recherche sur des sujets humains, NDLR] a réduit la protection des sujets de recherche à l’étranger.

Le profit, en particulier le système des brevets, encourage l’utilisation du monde en développement par l’occident, sans consentement éclairé et en exploitant les épidémies pour forcer les sujets africains à choisir entre des soins médicaux expérimentaux ou pas de soins médicaux du tout, comme cela s’est produit au Nigeria avec Pfizer.

La peur d’être à nouveau pris pour des cobayes est donc légitime ?

Oui, mais plutôt que de parler de «peur», je préfère parler de l’inacceptabilité éthique de ces pratiques, que nous devrions tous détester et dénoncer. On met trop l’accent sur l’émotion, trop peu sur l’inacceptabilité des violations de l’éthique.

Il existe des réalités éthiques, et même les partisans du relativisme éthique doivent respecter ces limites. Utiliser un groupe de personnes pour répondre aux besoins d’un autre, en particulier lorsque la capacité de consentir ou de résister est compromise, est contraire à l’éthique. Accepterions-nous de faire pression sur les habitants du Connecticut ou de la France pour qu’ils assument le risque de tester des médicaments qui ne seraient ensuite disponibles qu’au Nigeria ?

 

Coronavirus, la surprenante résilience de l’Afrique
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10 avril 2020 5 10 /04 /avril /2020 14:20
Destruction complète de la base avancée de la Minusca à Béboura près de Paoua

 

Une foule en colère détruit une base avancée des casques bleus

 

AFP

 

La population du village de Béboura, dans le Nord-ouest de la Centrafrique, a détruit un poste avancé des Casques bleus de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) après un accident de la route qui a causé la mort d'un civil, a déclaré le porte-parole de la Minusca Vladimir Monteiro.

"Il y a eu un accident impliquant un véhicule des Nations unies, qui a causé la mort d'une personne. La population a ensuite décidé d'attaquer ce poste militaire avancé", a indiqué à l'AFP M. Monteiro.

"Entre une dizaine et une vingtaine de casques bleus étaient présents sur place, nous les avons évacués de là-bas. Deux ont été blessés", a-t-il précisé.

Les Casques bleus sont présents depuis 2014 en Centrafrique, un pays ravagé par un conflit depuis 2013, dont le territoire est occupé aux deux tiers par des groupes armés.

De tels incidents sont rares, mais la présence onusienne est de plus en plus critiquée par la population et une partie de la classe politique centrafricaine, alors que la paix tarde à revenir dans le pays.

"Tout en nous inclinant devant cette mort accidentelle, sur laquelle nous allons enquêter pour tirer tout au clair, nous condamnons cette réaction. Ce n'est pas en détruisant cette base que les gens seront protégés.", a dit M.Monteiro.

Malgré la signature d'un accord de paix entre le gouvernement et 14 groupes armés le 6 février 2019, les violences n'ont pas cessé dans ce pays classé parmi les plus pauvres au monde.

Le 15 mars, un casque bleu burundais avait été tué lors d'un accrochage avec des miliciens près de Bambari, au centre du pays.

 

RCA : destruction complète de la base avancée de la Minusca à Béboura.

 

Par Corbeaunews 10 avril 2020

 

Paoua (République centrafricaine) – La base opérationnelle temporaire,  Tempory Operational base (TOB) de la Minusca, située dans la localité de Béboura 3  a été complètement détruite ce jeudi soir par les populations locales en colère. Tous les agents ont été rapatriés à Paoua, dans la sous-préfecture de l’Ouham-Péndé, au Nord-ouest de la République centrafricaine, a constaté sur place un journaliste du CNC.

 Selon les témoins de la scène interrogés par CNC, tout a commencé ce jeudi 09 avril par un banal accident de circulation dans lequel une femme a été accrochée mortellement par un véhicule de patrouille de la Minusca (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique ).

Malheureusement, les jeunes du village ayant assisté à la scène, ont alerté leurs amis avant de se regrouper massivement et transporter la dépouille mortelle de la victime jusqu’à la base de la Minusca.

Sans aucune forme de discussion, les jeunes auraient exigé de la Minusca des récompenses immédiates. Ce qui n’a pas été fait, et ces derniers, en colère, ont incendié et détruit complètement toutes les infrastructures de la base.

Opérationnelle temporaire de la Minusca dans le village au début de la soirée de ce jeudi 09 avril.

La Minusca, de son côté, réagit très rapidement en rapatriant son personnel local à Paoua, situé à 30 kilomètres.

Rappelons que la base opérationnelle temporaire,  Tempory Operational Base (TOB) de la Minusca située à Béboura 3 a été créée à la demande incessante des populations locales suite aux agressions répétées des rebelles de la Seleka basée à Nana-Boguila, une localité située à environ 40 kilomètres de Béboura 3.

Pour les notables locaux, le départ des forces de la Minusca dans le secteur ouvre inéluctablement la voie aux rebelles de commettre à nouveau des agressions dans la région.

Joint au téléphone depuis Paoua, le chef de bureau local de la Minusca n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations.

 

Copyright2020CNC.

 

A signaler qu'outre la victime de l'accident de circulation, un autre jeune homme a succombé de ses blessures suite à une balle perdue tirée par les casques bleus camerounais qui craignaient d'être lynchés. Bilan 2 morts occasionnés par les casques bleus censés protéger la population

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10 avril 2020 5 10 /04 /avril /2020 14:11
L'idée de prolonger le mandat de Touadéra en raison du coronavirus fait polémique

 

RCA: l'idée de prolonger le mandat de Touadéra en raison du coronavirus fait polémique

 

10/04/2020 - 02:06 Avec notre correspondante à Bangui, Charlotte Cosset RFI

 

Le premier tour de l’élection présidentielle est prévu pour le 27 décembre, mais l’épidémie de coronavirus pose la question de l’organisation des élections dans les temps. Depuis plusieurs jours, court à Bangui la rumeur d’une pétition à l’Assemblée nationale afin de prolonger le mandat du président Touadéra.

Il ne s’agit pas d’une pétition mais d’une initiative prise par plusieurs députés selon le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale. Il faut se préparer à un possible glissement du scrutin, explique Mathurin Dimbélé.

« Nous sommes en train de prévoir un cas de figure occasionné par cette pandémie qui s’impose à tout le monde. Nous nous proposons la solution suivante. Que lorsque le processus électoral en cours est arrêté pour cas de force majeure il faut que le chef de l’Etat reste en place jusqu’à la reprise du processus électoral et jusqu’à l’installation du prochain président de la République. Et c’est la même chose pour l’Assemblée nationale et pour toutes les autres institutions. »

L’opposition est sceptique. « La COD 2020 exprime son inquiétude sur la volonté de Touadéra de tripatouiller la Constitution afin de se maintenir au pouvoirexplique Maître Nicolas Tiangaye, porte-parole de la coalition d’opposition. Il est techniquement impossible sur le plan du droit de prolonger le mandat du président de la République. Voilà pourquoi nous pensons que la question de la prorogation du mandat du président de la République est une question d’une gravité extrême parce quelle va entraîner une instabilité dans le pays. »

Mathurin Dimbélé assure que la proposition de loi prévoit un supposé glissement de 6 mois maximum. Elle aurait déjà le soutien de plus de 100 députés et devrait être déposée très bientôt au bureau de l’Assemblée nationale.

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10 avril 2020 5 10 /04 /avril /2020 14:04
Scandale de corruption et tripatouillage des notes à l’Université de Bangui

 

Lu pour vous

 

Scandale de corruption et tripatouillage des notes à l’Université de Bangui

 

https://corbeaunews-centrafrique.com/ Par Gisèle Blanche Moloma 

 

Bangui (République centrafricaine) – Classée parmi les pays les plus dangereux et corrompus au monde, la République centrafricaine dispose à ce jour une seule Université publique, celle créée en 1969 par l’ex-Empereur Jean-Bedel Bokassa. Autrefois considérée comme un joyau national, l’Université de Bangui est devenue depuis quelques années un nid de corruption, pour ne pas dire un endroit où l’argent fait la loi. Le cas flagrant est celui de la Faculté des sciences juridiques et politiques, où un rapport interne avait démontré comment les enseignants orchestrent des tripatouillages des notes des étudiants. Et ce n’est pas tout. 

En République centrafricaine, l’enseignement supérieur souffre du climat général de la corruption alors que celle-ci n’a jamais fait l’objet d’un projet de  loi au parlement.

D’après les témoignages de certains étudiants interrogés par CNC, les enseignants du supérieurs, que ça soit à l’Université de Bangui que dans des établissements d’enseignements supérieurs privés, empochent régulièrement, et illégalement de petites sommes d’argent en échange de l’octroi de notes plus élevées aux examens.

Mais En 2019, sur l’initiative de Professeur Kongatoua, Doyen de la faculté des sciences juridiques et politiques , une équipe de contrôle a été mise en place pour faire la lumière sur  le tripatouillage des note des Étudiants par certains enseignants en tant que responsable de saisie. D’après ce rapport parvenu au ministère de l’enseignement supérieur via le rectorat de l’Université de Bangui, le vice-Doyen de la faculté  des sciences juridiques et politiques, Monsieur Florent Ouandji, qui est à la tête de ces responsables de saisie des notes des Étudiants, a été démasqué par l’équipe de contrôle mise en place par le doyen Kongatoua.

Mais ce rapport, loin de rappeler à l’ordre tout le monde, faisait au contraire l’objet de diverses interprétations politique de la part du pouvoir de Bangui.

Pendant ce temps, à la faculté  des sciences juridiques et politiques, il ne passe jamais un jour que les étudiants se plaignent du comportement de certains enseignants, soit pour un cas d’abus sexuel, soit pour la corruption.

Notre bureau d’enquête, saisi du dossier, s’est rendu discrètement dans cette faculté de l’Université de Bangui, mais son constat est difficile à supporter que prévu.

Plusieurs cas de harcèlement sexuel et de corruption nous ont été signalés par les étudiants, mais également par certains fonctionnaires de l’Université qui déplorent le manque de réaction des autorités du pays, particulièrement celle du chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, enseignant dans cette Université durant des décennies.

Pour de nombreuses victimes interrogées par CNC, déposer plainte à la justice revient tout simplement  à hypothéquer son avenir académique, car « dans notre pays, le plus fort, ou encore le riche a toujours raison. La justice n’est pas faite pour les faibles, encore moins pour nous les pauvres », déplorent-elles.

En République centrafricaine, selon Marcel Kassokolo, le constat est clair, « les étudiantes ne signalent pas les agressions sexuelles par peur de représailles, pour ne pas dire les insultes, les humiliations ou encore des menaces ».

D’autre part, certains étudiants, interrogés,  ont indiqué que c’est grâce à cette petite corruption des enseignants, ou encore des faveurs sexuelles sollicitées par ces derniers à leurs Étudiantes contre de meilleures notes dans les différentes facultés que bon nombre des Étudiants et Étudiantes arrivent à avancer dans leurs études. Dans le cas contraire, plus de 90% des Étudiants risquent d’abandonner après six mois d’études universitaires à Bangui.

Du côté des autorités, aucune mesure drastique n’a été prise pour endiguer ce phénomène qui est devenu malheureusement une règle administrative dans ce pays d’Afrique centrale.

Gisèle MOLOMA

Copyright2020CNC.

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10 avril 2020 5 10 /04 /avril /2020 13:43
COVID-19 : Le FMI octroie 18 milliards de F CFA à la RCA
COVID-19 : Le FMI octroie 18 milliards de F CFA à la RCA

 

AIDE DU FMI A LA RCA POUR LA LUTTE CONTRE LE COVID - 19

COVID-19 : Le FMI octroie 18 milliards de F CFA à la RCA
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10 avril 2020 5 10 /04 /avril /2020 13:37
USA : 603,5 millions de CFA) pour soutenir les élections en RCA

 

Le gouvernement des États-Unis annonce un million de dollars (603,5 millions de CFA) pour soutenir les élections en RCA

 

Par Corbeaunews 9 avril 2020

 

Bangui (République centrafricaine), 9 avril 2020 – Le gouvernement des États-Unis, par l’intermédiaire de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), a annoncé un nouveau financement d’un million de dollars (603,5 millions de CFA) pour soutenir les médias locaux avant les élections nationales de décembre 2020 en République centrafricaine (RCA). Ce nouveau financement s’appuie sur des années d’investissement de l’USAID dans des médias libres et indépendants en RCA, ce qui encourage une participation pacifique au processus démocratique.

L’ambassadeur Mme Lucy Tamlyn a qualifié le soutien de l’USAID aux médias locaux « d’un symbole de l’engagement des États-Unis à soutenir le processus démocratique en RCA. » Elle a ajouté : « Lorsque le secrétaire d’État adjoint Tibor Nagy s’est rendu en RCA en janvier, il a apporté un message de soutien américain et international pour des élections libres, équitables et ponctuelles en RCA. Ce financement démontre notre conviction que les élections peuvent et doivent se dérouler conformément à la constitution, et que nous considérons une presse libre comme l’un des piliers essentiels d’une société démocratique. »

Le financement aidera les institutions médiatiques locales à rendre compte des élections de manière juste et responsable et à dialoguer efficacement avec la commission électorale, les partis politiques et la société civile pendant cette période. Un média libre et indépendant fournit aux citoyens des informations précises et en temps réel sur les processus électoraux, encourage la participation démocratique pacifique et lutte contre la désinformation. Le gouvernement des États-Unis est déterminé à donner aux Centrafricains les moyens de réaliser leur objectif d’une démocratie stable qui promeut la paix et le développement

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10 avril 2020 5 10 /04 /avril /2020 13:34
"L’Afrique sub-saharienne est relativement protégée" Pr Didier Raoult
"L’Afrique sub-saharienne est relativement protégée" Pr Didier Raoult

Lu pour vous

 

Pour le professeur Raoult : "l’Afrique sub-saharienne est relativement protégée"

 

https://www.parismatch.com/ Paris Match | Publié le 09/04/2020 à 09h00 |Mis à jour le 09/04/2020 à 21h54 François de Labarre

 

Dans une interview accordée à la presse sénégalaise, le professeur Didier Raoult déclare que l'Afrique sub-saharienne pourrait avoir une réaction différente à la propagation du Covid19 grâce à son "écosystème".

Dans une interview accordée au site d’informations sénégalais Emedia Invest, le professeur Didier Raoult est revenu sur le développement du Covid19 en Afrique. Selon le directeur de l'Institut hospitalo-universitaire Méditerranée, l’Afrique sub-saharienne pourrait avoir une réaction différente à la propagation du virus grâce à son "écosystème". Parmi les spécificités régionales, le professeur a cité la consommation courante de traitements antipaludiques. "On sait maintenant que ces médicaments sont efficaces", a-t-il maintenu. Evoquant la polémique, il a parlé d’une "cabale fantasque qui fait beaucoup rire nos amis africains". "Dire que la chloroquine est un médicament dangereux n’est pas très sérieux, ni documenté. On en a tous bouffé quand on était gosse !"

Lire aussi :Didier Raoult, urgence oblige

Il est également évoqué sur son expérience personnelle. Né en 1952 à Dakar où son père était professeur de médecine tropicale dans le Service de santé des armées, Raoult a grandi au Plateau en face de la plage de l’anse Bernard. "Je garde des souvenirs très attachants." Il évoque "une vie tellement belle" que le retour en France aurait été "compliqué".

"Il y a douze ans, j’ai eu la chance de revenir pour m’occuper de l’unité de recherche de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) au Sénégal." De retour dans l’hôpital principal de Dakar — où il est né —, il a inauguré en 2012 en présence de trois ministres sénégalais et de l’ambassadeur de France une plateforme de Recherche — la première en Afrique à être équipée d’un spectromètre de masse MALDI-TOF. Cet appareil sophistiqué permet "permet un diagnostic rapide" des maladies infectieuses et respiratoires.

Je suis partiellement sénégalais

En plus de l’IRD qui dépend du ministère des Affaires étrangères, le projet était porté par la Fondation BioMérieux et la Fondation Méditerranée Infection. Aujourd’hui, Didier Raoult est resté en contact avec le professeur Boubacar Wade qui dirige l’hôpital principal de Dakar. Son ancien collaborateur Philippe Parola dirige l’Unité mixte de recherche Vitrome qui dispose notamment d’une équipe au Sénégal. "On fera tout ce qu’on peut, car nous sommes liés. Je suis partiellement sénégalais, a-t-il, et je peux pas ne pas me sentir concerné par ce qu’il se passe."

Comme l’a déclaré à l’AFP le professeur Moussa Seydi de l'hôpital de Fann à Dakar, plus de la moitié des patients atteints du Covid19 — sur un total de 220 cas au 5 avril —, ont été traités avec de l'hydroxychloroquine. "En matière de science, la constatation seule ne suffit pas, a-t-il ajouté, et il faut faire des recherches poussées avant de valider une attitude. Mais les résultats que nous avons constatés nous rassurent et rassurent toute mon équipe, et nous allons continuer dans ce sens."

Lors de leurs échanges téléphoniques le vendredi 3 avril, le président sénégalais Macky Sall et Emmanuel Macron ont longuement échangé leur volonté d’"harmoniser" leurs actions contre le coronavirus.

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10 avril 2020 5 10 /04 /avril /2020 13:28
Covid 19, Sant’Egidio soutient la proposition de Guterres
Covid 19, Sant’Egidio soutient la proposition de Guterres

 

Covid 19, Sant’Egidio soutient la proposition de Guterres d’un moratoire sur la dette de l’Afrique

 

https://www.santegidio.org/ 6 AVRIL 2020

 

La Communauté de Sant’Egidio soutient la proposition du Secrétaire général des Nations Unies d’un moratoire sur la dette des pays émergents, en particulier africains, moins préparés à affronter l’urgence de la pandémie de coronavirus. “Un moratoire de la dette de ces pays - a affirmé Guterres - est nécessaire, afin de mobiliser des sommes importantes et d'élaborer des mesures concrètes contre la pandémie.”

 

La situation sanitaire africaine commence à devenir préoccupante: de nombreux pays entrent en confinement, et les premiers problèmes d’approvisionnement en nourriture dans les grandes villes apparaissent. De plus, les structures sanitaires ne sont pas adaptées au défi et quasiment inexistantes en milieu rural.

 

Selon le Secrétaire général de l’ONU, la relance de l’économie globale ne pourra faire abstraction d’une nouvelle réflexion générale de la stratégie: «ou bien ce seront des réponses solidaires ou alors de telles réponses resteront inefficaces».

Sant’Egidio, engagée depuis presque vingt ans dans le soutien des systèmes sanitaires africains grâce au programme DREAM, est en train de réajuster ses propres structures sanitaires pour lutter contre le virus et partage l’espérance qu'à partir de l’urgence de la pandémie on puisse repenser un système de santé vraiment accessible à tous les citoyens.

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7 avril 2020 2 07 /04 /avril /2020 20:57
Sénégal: les explications sur la sortie de prison d'Hissène Habré

 

http://www.rfi.fr/ 07/04/2020 - 16:01

 

Hissène Habré a été autorisé à quitter sa prison de Dakar, lundi 7 mars, pour des raisons liées au Covid-19. L’ancien président tchadien, condamné à perpétuité en 2017, sera en résidence surveillée durant 60 jours.

Cette libération fait suite à une demande déposée par la défense d’Hissène Habré, le 26 mars 2020. Dans cette lettre, l’avocat de l’ancien président tchadien affirme « qu’en raison de la pandémie du Covid-19, la prison est un milieu qui présente de réels risques de contamination par le virus […] et que son client, d’un âge avancé, est particulièrement vulnérable ».

Pas « une liberté conditionnelle »

Le juge d’application des peines a donc entendu cet argument. Et il y en a un autre : celui de l’espace dans cette prison du Cap Manuel à Dakar, qui a été choisie « pour recevoir toutes les personnes nouvellement placées sous mandat de dépôt ».

Cette prison a en effet été vidée de ses détenus, qui ont été transférés ailleurs, dans d’autres établissements, afin d'y placer tous les nouveaux détenus en isolement, le temps de la quarantaine.

En clair, il fallait faire de la place dans la prison du Cap Manuel, sachant qu’ Hissène Habré occupait tout seul un quartier spécial, qui comprenait « six locaux », selon la direction de l’administration pénitentiaire.

►À lire aussi : Hissène Habré, « vulnérable » au coronavirus, sort provisoirement de prison

 

L’ancien président tchadien est donc rentré dans sa résidence de Ouakam, à Dakar avec son épouse. Selon le ministre sénégalais de la justice, « il est toujours en prison, c’est tout simplement le lieu de détention qui a changé ».

Toujours selon le ministre, Hissène Habré « est surveillé par des agents de l’administration pénitentiaire 24h sur 24 ». Ce dernier précise « qu’il ne s’agit pas d’une décision du chef de l’État », ni « d’une grâce », « ni d’une libération conditionnelle ». L’ancien président ne pourra pas se déplacer, pas sortir de chez lui. Et pour les visites, le ministre indique que les droits seront exécutés « dans les mêmes conditions que quand il était en cellule au Cap Manuel ».

Craintes des collectifs de victimes

Après 60 jours, Hissène Habré devra réintégrer sa cellule, mais pour le défenseur des droits de l’homme Reed Brody, les victimes « ne peuvent que croire le gouvernement sur parole sur le fait qu’il ne s’agisse que d’une mesure temporaire ». La semaine dernière, le collectif des victimes de la dictature avait déjà lancé une mise en garde dans un communiqué intitulé « la crise sanitaire ne doit pas servir d’excuse à la libération anticipée d’Hissène Habré »

Ce n’est pas la première fois que la défense d’Hissène Habré demande sa sortie de prison. En novembre 2019, les soutiens de l’ancien président tchadien avaient demandé sa libération pour « raisons de santé » après « une chute dans la douche de sa cellule », selon son épouse. À ce moment-là, le président du collectif des victimes avait fait le déplacement de Ndjamena à Dakar pour dénoncer cette éventualité.

►À lire aussi : Santé d'Hissène Habré: ses victimes s'inquiètent d'une possible grâce

 

Le comité des Nations unies contre la torture avait aussi écrit à l’État du Sénégal, fin décembre 2019, pour s’opposer à une éventuelle libération. Il rappelait que le Sénégal n’avait pas le droit d’écourter la peine d’Hissène Habré, condamné non pas par la justice sénégalaise, mais par les Chambres africaines extraordinaires.

Le traitement du procès d’Hissène Habré est un traitement remarquable depuis son arrestation. Mais pourquoi les gens ne pensent pas aux victimes aussi, comme on pense à Hissène Habré ?

Au Tchad, réaction des victimes du régime d'Hissène Habré à l'annonce de sa sortie de prison

 

Madjiasra Nako

 

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7 avril 2020 2 07 /04 /avril /2020 20:46
 Coronavirus: le Gabon interdit la consommation de pangolin et de chauve-souris

 

6 avril 2020  AFP

 

Le Gabon a interdit la vente et la consommation de pangolin et de chauve-souris, deux espèces soupçonnées d’avoir participé à la propagation du nouveau coronavirus, a annoncé vendredi le ministère des Eaux et Forêts. Dans ce pays d’Afrique centrale recouvert à 88% par la forêt, la chasse et la consommation de viande de brousse sont très répandues.

Même si le pangolin, animal menacé d’extinction, était déjà protégé par le code forestier, sa viande très appréciée des Gabonais était toujours disponible sur les marchés de la capitale, Libreville, en mars, tout comme les chauve-souris.

Le nouveau coronavirus, apparu en Chine, « est issu d’une recombinaison entre deux virus différents, l’un proche de la chauve-souris et l’autre plus proche du pangolin », explique le ministère des Eaux et Forêts, citant une étude scientifique publiée dans le journal Nature.

Alors que le Gabon compte officiellement 21 cas de personnes infectées par le coronavirus, et aucune infection par voie animale, le ministère affirme appliquer le principe de précaution.

« Une décision similaire avait été prise par les autorités, lorsque notre pays a été touché par le virus Ebola: l’interdiction de consommer des primates », rappelle le ministre, Lee White.

L’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) avait déjà décidé mi-mars de fermer les activités permettant aux touristes d’interagir avec des grands singes, pour éviter la contamination des primates.

Des mesures plus classiques, comme la fermeture des vols internationaux, des écoles et des lieux de culte, ainsi qu’un couvre-feu partiel durant la nuit, ont par ailleurs été adoptées au Gabon.​

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