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11 mars 2018 7 11 /03 /mars /2018 00:03
La sortie de crise, une opportunité pour l'affirmation des femmes en Centrafrique
La sortie de crise, une opportunité pour l'affirmation des femmes en Centrafrique

 

 

 

Spécial #8Mars

 

https://www.saphirnews.com  par Elora Hervé | Samedi 10 Mars 2018

 

Quel état des lieux dresser du respect des droits des femmes en Centrafrique en 2018 ? Panorama sur la situation avec Elora Hervé, en partenariat avec l'Observatoire Pharos du pluralisme des cultures et des religions.

 

Les femmes en République centrafricaine sont, avec les enfants, les premières victimes du conflit, selon l'UNICEF. Dans un rapport de Human Rights Watch datant du mois d'octobre 2017, l'ONG dénonce le recours aux viols et aux esclaves sexuelles durant le conflit entre 2013 et mi-2017 dont les chiffres ne peuvent pas être précisés puisque ces femmes se cachent. 



En effet, elles se retrouvent rejetées et humiliées par leurs familles et leurs communautés. Dans le même temps et dans un contexte de reconstruction et de retour à la paix, les textes de loi ont été modifiés avec l'arrivée du nouveau gouvernement pour une meilleure inclusion des femmes dans le processus de paix et les nombreuses organisations de la société civile semblent placer les femmes au centre des projets.


 

La Constitution de 2015 renforce la protection des femmes après la crise

 

Selon la loi de 2006 portant protection de la femme contre les violences, sont considérées comme violences les actes suivants : coups et blessures volontaires, mauvais traitements, injures publiques, excisions génitales, maltraitances lors du veuvage, mariages forcés type lévirat et sororat. Selon les données de Plan international, environ 24 % des femmes en RCA ont été soumises à des mutilations sexuelles, malgré leur interdiction formelle dans les textes de loi. 



La Constitution du 14 décembre 2015 confirme la volonté du gouvernement de protéger les femmes : il « réaffirme son adhésion à toutes Conventions internationales dûment ratifiées, notamment celles relatives à l’interdiction de toute forme de discrimination à l’égard des femmes » (Préambule, paragraphe 18). 



La Constitution indique par ailleurs que : « Les partis politiques doivent respecter les principes de représentation du genre et des régions prévues par la loi. » (Art.31, al.4) Mais c'est principalement la loi sur la parité datant de novembre 2016 qui traduit la volonté étatique d'inclure davantage les femmes dans les instances de décisions. 



En effet, « un quota minimum de 35 % des femmes est requis sur la base de leurs compétences, dans les instances de prise de décision à caractère nominatif et électif ». Si cette disposition n'est pas respectée, alors les décisions prises peuvent être déclarées comme « nulles ». Elle s'impose aux secteurs privés et publics. La création d'un Observatoire national de parité homme/femme doit être menée avec l'objectif « d'impulser le principe de parité auprès de structures de formation et toutes autres entités ».


 

Les femmes, actrices majeures dans le processus de paix dans une société qui demeure inégalitaire

 

Si le chef de l'État de transition de 2014 à 2016 a été une femme, l'ancienne maire de Bangui Catherine Samba-Panza, la place des femmes en République centrafricaine reste limitée. Sur 35 ministres, cinq ministres sont des femmes. En 2016, huit commissions parlementaires ont été créées, deux sont présidées par des femmes : la Commission des affaires étrangères et la Commission Population, Genre et Développement, Droits de l’Homme, Droit International Humanitaire. La parité n'est donc pas respectée, mais ce qu'il faut noter, c'est la place des femmes dans le processus de paix. 



Cela commence avec Virginie Baïkoua, ministre de l'Action Humanitaire et de la Réconciliation Nationale. Il semble qu'il y ait un engagement fort en ce sens avec divers acteurs tels que la MINUSCA dont la conseillère genre, Gladys Atinga affirme « afin de permettre aux femmes de s’exprimer comme il se doit, nous nous emploierons à mettre à leur disposition tous les outils possibles ». Les associations de femmes de la société civile organisent des actions telles que de la médiation, de la sensibilisation au respect mutuel et du plaidoyer en faveur de la place des femmes, de la prise en charge des victimes ou encore de l'accès à la justice. L'objectif n'est plus de valoriser les femmes comme pacificatrices au sein de la famille et porteuses des valeurs traditionnelles, comme cela fut souvent le cas pour les conflits passés. Au contraire, les femmes se distancient progressivement de ce rôle d'éducatrices pour porter leurs voix en tant qu'instigatrices de solutions parallèles.

 

Des manques sont à noter concernant le bien-être, l'éducation et l'émancipation, ainsi que la protection des droits des femmes et filles dans le combat contre la criminalité. Ce sont les conclusions du rapport de la MINUSCA publié à l'occasion de la journée du 8 mars 2017 autour de la parité femme/homme. En ce qui concerne la scolarisation des filles, la Centrafrique est classée parmi les pays où les filles ont le moins accès à l'éducation. De même, les violences basées sur le genre sont en recrudescence selon l'UNICEF alors que beaucoup de ces dernières ne sont pas toujours identifiées, tant par les femmes et filles victimes que celles qui en sont témoins. Le phénomène se perpétue donc et semble difficile à enrayer. Enfin, lors des poursuites judiciaires, le coordinateur de l’ONG Action et Développement explique que les victimes abandonnent souvent les charges et libèrent les responsables. 



Tout cela est très bien résumé par Danièle Darlan, présidente de la Cour constitutionnelle de Centrafrique et contactée à l'occasion de ce dossier : « Chacun sait que la femme subit de grandes inégalités tant du point de vue social qu'économique ou financier ; que le taux de scolarisation des filles est plus bas que celui des garçons et que les déperditions scolaires sont plus importantes chez les filles que chez les garçons. Qu’elles ont du mal à accéder aux postes de responsabilités et que dans la famille, l’homme dispose encore de pouvoirs dominants. Tout ceci est à déplorer. Même si des progrès ont été accomplis, ils restent insuffisants. »


 

Les femmes, perspectives culturelles et religieuses en RCA

 

La paix passe par la cohésion sociale au-delà des différences de culture ou de religion, les femmes en Centrafrique privilégient le dialogue interculturel et interconfessionnel pour trouver, ensemble, des solutions durables. A Bangui, des femmes musulmanes et chrétiennes s'associent dans des organisations de la société civile. 



L'Eglise de Centrafrique appelle à déposer les armes de manière générale, sans pour autant pointer du doigt les exactions commises à l'égard des femmes et il en est de même concernant les responsables religieux de la Plateforme des confessions religieuses de Centrafrique qui soutiennent les actions de sensibilisation organisées par les femmes en faveur de la cohésion sociale mais ne prennent pas particulièrement position.

 

Elora Hervé est une Observatrice Junior, membre de l'Observatoire Pharos du pluralisme des cultures et des religions. Etudiante en Master 2 Aide et Développement humanitaire à la Sorbonne Paris 1, c'est par un volontariat onusien auprès de la Cour pénale spéciale centrafricaine qu'elle a pris connaissance des enjeux du pays. En novembre 2017, elle rejoint l'Observatoire Pharos pour s'engager en faveur des populations les plus vulnérables en informant sur ce qui intervient en Centrafrique, par la rédaction de la veille hebdomadaire.

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10 mars 2018 6 10 /03 /mars /2018 02:29
Lu pour vous : Comment sauver le lac Tchad ?
Lu pour vous : Comment sauver le lac Tchad ?
Lu pour vous : Comment sauver le lac Tchad ?

 

 

 

http://www.valeursactuelles.com  Par Maud Fontenoy / Vendredi 9 mars 2018 à 12:536

 

Edito. 

 

Ce lac mythique partagé entre le Niger, le Tchad, le Cameroun et le Nigeria, se trouve être la principale source d’eau potable en Centrafrique et a pourtant dangereusement perdu plus de 90% de sa surface en moins de 50 ans. Il fournit à boire à près de 40 millions de personnes provenant de ces quatre pays frontaliers et abrite plus de 128 espèces différentes de poissons. Par conséquent, ce lac représente aussi une source importante de revenus pour la région : on estime qu’environ 50 000 tonnes de poissons sont pêchées annuellement et que le secteur de la pêche à lui seul permettrait à 300 000 personnes de pouvoir travailler.

 

Il est aussi un apport d’eau considérable pour l’agriculture proche de ses rives. On comprendre donc aisément que l’épuisement - que de nombreux scientifiques redoutent pour 2020 - de cet immense réservoir d’eau serait une catastrophe tant écologique qu’économique. Combien de millions de personnes, dépendant de ce lac, seraient ainsi condamnées à la famine ou à l’émigration ? Une zone du monde déjà prise pour cible par le groupe djihadiste Boko Haram qui profite de la vulnérabilité de ces population pour recruter des milliers d’hommes. La situation est donc devenue urgente ! Mais, il est encore temps d’agir.

 

La conférence internationale pour la sauvegarde du lac Tchad qui a eu lieu le mois dernier a ainsi remis au cœur du débat un vieux projet imaginé dans les années 80: celui de renflouer le lit de ce lac par les eaux du fleuve Congo. L'idée serait de creuser un canal de 2 600 km depuis la République Démocratique du Congo (RDC), puis à travers la Centrafrique, jusqu'au lac d'eau douce. Aujourd’hui, avec l'arrivée du partenaire chinois PowerChina, qui a signé un accord en 2017 avec la société à l'origine du projet, les espoirs sur la faisabilité de ces travaux pharaoniques ont commencé à renaître.

 

Pourtant, c’est un dessein qui ne fait pas l’humanité : certains redoutant que l’on ne déplace un problème vers un autre. Par ailleurs, ce gigantesque canal, au-delà de traverser plusieurs pays à la géographie changeante et empêtrés dans une instabilité chronique, imposerait une coopération entre quatre pays riverains du lac. Cela parait bien difficile, et pourtant, face aux changements climatiques : Il y a-t-il un autre moyen pour sauver ces populations ?

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10 mars 2018 6 10 /03 /mars /2018 02:09
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

Centrafrique : Faustin Archange Touadera reprend le contrôle de l’Assemblée nationale

 

PAR JEAN FERNAND KOENA LE 9 MARS 2018

 

BANGUI, le 9 Mars 2018(RJDH)— L’Assemblée nationale renouvelle son bureau conformément à son règlement intérieur. Contrairement à 2017, ce renouvellement consacre le contrôle de cette Chambre par le groupe parlementaire «Cœurs Unis » plus proche de Touadera que «le Chemin de l’Espérance » reconnu proche du président de l’Assemblée Abdou Karim Meckassoua.

 

Symphorien Mapenzi, candidat malheureux au perchoir de la présidence de l’Assemblée est élu premier vice-président de ladite institution. Il devance Aurélien Simplice Zingas candidat à sa propre succession. Mathurin Dimbélé de Berberati a remporté haut la main avec 87 voix face à Mbaïkoua membre de l’ancienne équipe. La tendance montre clairement la réorganisation du groupe parlementaire «Cœurs Unis» porté par Steve Koba, député de Mbaïki 1.

 

L’enjeu de ces élections à la première Chambre de l’Assemblée est de taille. D’abord dans cette majorité parlementaire apparente on assiste à une crise de confiance marquée par un bras de fer politique entre l’Exécutif et le Parlementaire. Pour y arriver, les élus réputés proches de l’opposition ont été débauchés au profit de la majorité. C’est le cas des députés CRPS de Me Nicolas Tiangaye et ceux du groupe parlementaire RPR de Ferdinand Alexandre Nguendet qui ont rallié avec armes et bagages le camp juteux contrairement à la ligne politique de leur parti et de leurs leaders.

 

Si l’argent y est pour beaucoup dans le choix des élus au bureau de la Chambre, il n’en demeure pas moins que le soupçon de distribution d’argent pèse beaucoup lors du conclave de Boali réunissant les députés proches de « Cœurs unis ». Une leçon apprise et comprise alors !  Mais il reste encore à savoir si l’Assemblée nationale que Touadera contrôle aura le courage politique de contrôler comme le veut la règle de l’art l’action gouvernementale. C’est la question que l’on se pose.

 

Cette élection sonne la fin d’une série à laquelle les observateurs de la vie politique sont habitués depuis 2016

 

Composition du nouveau Bureau de l'Assemblée Nationale de la République Centrafricaine 


Président : Karim Meckassoua 


1er Vice-président : Jean Symphorien Mapenzi 


2ème Vice-président : Dimbele Nakoe Mathurin


3eme Vice-Président : Ernest Mizedio 


4e Vice-président : Djeme Marien Dieudonné 


1er Questeur Toh Sah Be Za Augustin

 
2e Questeur Issa Marc
3e Questeur Sall Karim Sedar
1er Secrétaire parlementaire: Bernard Dillah . 
2e Secrétaire parlementaire: Mme Gambo...
3e Secrétaire parlementaire: Mme Tiangou Dorothee 
1er Membre: Ninga Luc
2e Membre Gbassigui
3e Membre: Ngouveli Joseph
4e Membre: Soumaine Azize Alime

 

Centrafrique : Viol collectif à Bossangoa, 10 survivantes prises en charge par MSF

 

PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 9 MARS 2018

 

 

BANGUI, 9 mars 2018 (RJDH)– Un viol de masse a été signalé après que dix survivantes ont été emmenées à l’hôpital de Bossangoa et prises en charge par le personnel de l’organisation médicale internationale Médecins Sans Frontières (MSF). Information rendue publique par l’équipe de MSF.

 

Un groupe de femmes est arrivé le 3 mars à l’hôpital de Bossangoa, au nord de la RCA. Selon ces femmes, le forfait a été perpétré le 17 février près de Kiriwiri,  village situé à 56 kilomètres de Bossangoa. Les dix survivantes ont expliqué qu’elles étaient dans un grand groupe de femmes dans la brousse en train de collecter de l’eau, de nettoyer des vêtements sales et de pratiquer des récoltes lorsque des hommes en armes les ont prises en otages. Certaines femmes sont parvenues à s’enfuir tandis que d’autres ont été enlevées et emmenées au camp d’un groupe armé où elles ont été violées à multiples reprises avant d’être remises en liberté.

 

Selon le personnel de MSF, cette attaque n’est qu’un exemple parmi tant d’autres mettant à nu les violences sexuelles perpétrées contre les femmes par des hommes armés vivant dans une logique de violence extrême.  «En raison d’une combinaison de facteurs, tels la situation sécuritaire particulièrement précaire, la peur d’éventuelles violences sexuelles et les pressions culturelles, les femmes qui ont pu bénéficier de soins médicaux n’ont pas quitté leur village avant le 2 mars, lorsqu’une autre organisation humanitaire est parvenue à envoyer des motos sur place pour les transporter à l’hôpital de Bossangoa, établissement où travaille une équipe de MSF. Les membres de l’équipe leur ont immédiatement fourni les premiers soins, suivis de soins gynécologiques, de vaccins contre le tétanos et les hépatites, ainsi que d’un soutien psychologique. Malheureusement, il était trop tard pour leur administrer le traitement essentiel contre la transmission du VIH, qui doit être pris dans les 72 heures suivant le viol», regrette MSF dans un communiqué y relatif.

 

«Les femmes que nous avons reçues réagissaient différemment à cette situation, mais toutes étaient très traumatisées. Certaines étaient totalement sous le choc, d’autres paralysées par la peur ou dans l’incapacité de parler de l’incident. Un certain nombre de ces femmes présentaient des plaies ouvertes, plaies pratiquées à l’arme blanche. C’était terrible à voir, ça m’a brisé le cœur. Notre équipe de la maternité les a prises en charge avec dignité et patience, et a mis à leur disposition un espace sûr et confidentiel afin qu’elles puissent commencer à digérer ce qui leur était arrivé», raconte Soulemane Amoin, la sage-femme travaillant pour MSF et responsable à l’hôpital de Bossangoa.

 

Les survivantes ont témoigné à MSF que de nombreuses autres victimes de cette attaque sont restées au village, préférant ne pas se rendre à l’hôpital de Bossangoa par peur de stigmatisation liée au viol, y compris la crainte d’être exclues de leur communauté en cas d’identification en tant que survivantes.

 

«Nous sommes choqués et très attristés par ce viol de masse, et particulièrement inquiets au sujet des nombreuses femmes toujours sans assistance qui ont besoin de soins médicaux de toute urgence. Cette attaque terrible symbolise bien le quotidien de la population en République centrafricaine, en particulier des femmes et des enfants qui sont les plus vulnérables dans ce conflit», explique Paul Brockmann, chef de mission de MSF en RCA avant d’ajouter «Cette attaque est l’une des conséquences de la nouvelle vague de violences aveugles qui a éclaté à la fin de 2016 et se poursuit sans relâche» .

 

Cette dernière attaque porte le nombre total de survivantes de viols et d’agressions sexuelles soignées par l’équipe de MSF à Bossangoa à 56, de septembre 2017 à ce jour, soit beaucoup plus que les cas des treize femmes prises en charge entre janvier et août 2017. Cette augmentation est non seulement le reflet d’une recrudescence de la violence dans la zone, mais aussi d’une intensification des activités du programme de MSF de lutte contre les violences sexuelles.

 

300 autres survivantes sont soignées depuis 2018 à l’hôpital SICA de Bangui, 10 autres à la maternité de Gbaya-Dombia et 147 à l’Hôpital communautaire de Bangui.

 

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10 mars 2018 6 10 /03 /mars /2018 02:06
Le Gabon annonce son retrait de la mission de l'ONU en RCA
Le Gabon annonce son retrait de la mission de l'ONU en RCA

 

 

 

09/03/18 (AFP)

 

Le Gabon a annoncé jeudi son intention de retirer ses quelques 450 soldats de la mission de l'ONU en Centrafrique, la Minusca, selon un compte-rendu du Conseil des ministres.

 

"Le ministre (de la Défense) a sollicité l'accord du Conseil des ministres pour le retrait des forces gabonaises de la République centrafricaine eu égard au retour progressif de la paix et de la stabilité dans ce pays frère", dit le texte, indiquant que le Conseil des ministres a instruit aux ministères concernés d'entreprendre les démarches relatives à ce retrait.

 

Le Gabon, qui dispose de 444 soldats déployés au sein de la Minusca, a participé à la force de l'ONU en Centrafrique depuis son lancement, en 2014.

 

Lundi, le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, est venu à Libreville discuter de la "coopération bilatérale" entre les deux pays, selon la présidence gabonaise.

 

"Les Nations unies respectent le choix du gouvernement gabonais et des discussions ont été engagées sur le calendrier du retrait de ce contingent dans des délais raisonnables", a réagi auprès de l'AFP Hervé Verhoosel, directeur de la communication de la mission onusienne, à Bangui.

 

M. Verhoosel a rappelé que l'engagement des Etats membres dans une opération de maintien de la paix était "un exercice volontaire", et que la contribution gabonaise avait été "très appréciée".

 

Les soldats gabonais en Centrafrique ont été cités dans des cas d'allégations d'abus sexuels. Fin 2016, le gouvernement gabonais avait annoncé l'ouverture d'enquêtes après l'identification par l'ONU d'une quinzaine de soldats gabonais soupçonnés d'avoir commis des agressions sexuelles en 2014 et 2015.

 

Depuis son déploiement, la Minusca fait face à une avalanche d'accusations d'agressions sexuelles, qui a déjà entrainé le renvoi de plus de 600 soldats du Congo Brazzaville, en 2017.

 

En novembre, le Conseil de Sécurité a acté un renforcement de 900 militaires de la Minusca, déjà forte de 12.500 hommes.

 

Mais, si des négociations ont eu lieu avec plusieurs Etats membres, le Brésil notamment, aucun pays n'a encore annoncé l'envoi de renforts en Centrafrique.

 

En janvier, une enquête interne de l'ONU avait recommandé un changement de stratégie de la Minusca pour une meilleure protection des civils, dans ce pays embourbé dans un conflit meurtrier depuis 2013.

 

L’État n'y a de contrôle que sur une maigre partie du territoire national. Les groupes armés s'affrontent dans les provinces pour le contrôle du diamant, de l'or et du bétail, dans l'un des pays les plus miséreux au monde.

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9 mars 2018 5 09 /03 /mars /2018 00:38
Retour de la paix en RCA : Le Gabon va procéder au retrait de ses militaires
Retour de la paix en RCA : Le Gabon va procéder au retrait de ses militaires

 

 

 

Libreville, 8 mars (Gabonactu.com) – Le gouvernement gabonais a décidé  jeudi en conseil des ministres le retrait prochain de ses forces de défense engagées depuis plusieurs années dans les missions de maintien de la paix en République centrafricaine (RCA), un pays de l’Afrique centrale qui connait désormais un retour progressif de la paix   après des années des guerres civiles récurrentes et sanglantes.

 

«  Le Conseil des Ministres, tout en prenant acte, a instruit les Ministres des Affaires Etrangères  et de la Défense Nationale d’entreprendre les démarches appropriées, pour engager avec les partenaires concernés le calendrier de démobilisation de nos Forces dans les délais raisonnables », a mentionné le communiqué final du conseil des ministres présidé comme à l’accoutumé par le chef de l’Etat Ali Bongo.

 

Le Gabon est présent  en Centrafrique à travers ses militaires depuis 1997 avec l’AMISAB, première mission d’interposition sous la houlette de l’ONU.  Le pays est  englué dans des conflits armés depuis des décennies.  Le Gabon est également engagé dans la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en Centrafrique (MINUSCA), qui se retire petit à petit après avoir atteint les objectifs escomptés.

 

Sydney IVEMBI

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8 mars 2018 4 08 /03 /mars /2018 23:10
Lu pour vous : Centrafrique, les erreurs de casting de la France
Lu pour vous : Centrafrique, les erreurs de casting de la France
Lu pour vous : Centrafrique, les erreurs de casting de la France

 

 

 

Par La rédaction de Mondafrique 8 mars 2018  par Aza Boukhriss

 

 

Le poste d’ambassadeur de France à Bangui est probablement l’un des plus exposés du réseau diplomatique français. Depuis le coup d’Etat du général François Bozize, le 15 mars 2003, pas moins de sept ambassadeurs se sont succédé sur les bords de l’Oubangui. Un huitième est attendu dans les prochaines semaines. Sur la période de 15 ans (2003-2018), la durée moyenne de séjour, à Bangui, d’un ambassadeur français est inférieure à deux années, alors qu’habituellement un ambassadeur reste en poste entre trois et quatre ans.

 

Le Quai d’Orsay a multiplié les erreurs de casting pour ce pays si particulier (cf. l’ouvrage « L’Oubangui-Chari, pays qui n’existait pas »  de Jean-Pierre Tuquoi, édition La Découverte). Sous le quinquennat de François Hollande, les trois ambassadeurs de France qui ont servi à Bangui ( Mucetti, Malinas et Bader) ont eu des difficultés peu communes.

 

Serge Mucetti (18 mois de séjour), nommé un mois avant l’élection de François Hollande, a été incapable de diagnostiquer les dangers pourtant évidents et les conséquences désastreuses de la constitution puis de la marche victorieuse de la Seleka vers Bangui, fin 2012. Il fut rappelé, seulement un an après, la veille de l’Opération Sangaris. Après Bangui, il sera néanmoins nommé à Djibouti avec les mêmes erreurs d’appréciation. Sa mission fut de nouveau écourtée après seulement un an de séjour.

 

Son successeur, Charles Malinas, (32 mois de séjour), spécialiste de l’Allemagne et de l’Europe centrale, découvrait l’Afrique avec ses particularités et un pays en pleine tourmente. Comme son prédécesseur, c’était son premier poste d’ambassadeur. On connaît sa cogestion avec la présidente de la Transition et les soupçons qui pèsent sur son implication dans l’élection présidentielle de février 2016. Ayant quitté son poste de Bangui, avec les félicitations françaises et les honneurs centrafricains, il fut rattrapé par sa gestion personnelle des visas. Ayant été affecté comme ambassadeur, à Prague, son séjour fut brutalement interrompu au bout de quatre mois. Un record difficile à battre.

 

Enfin, Christian Bader,  pourtant habitué aux missions difficiles, quittera ses fonctions d’ambassadeur de France à Bangui, après 19 mois de service. Beaucoup plus écrivain que diplomate, sera-t-il nommé dans une nouvelle ambassade pour un court séjour, comme ses deux prédécesseurs ?

 

La crise centrafricaine échappe à la diplomatie française


Sur les sept ambassadeurs nommés depuis 2003, seuls deux avaient une réelle expérience de l’Afrique centrale francophone. Ce sont les seuls à avoir accompli un séjour dans les normes habituelles. Comme désormais la plupart des ambassadeurs français en Afrique centrale,  les cinq autres ambassadeurs en poste à Bangui ont surtout été les représentants des pouvoirs locaux. Les soutiens irréfléchis aux dirigeants en place n’ont pas apporté les dividendes que la France aurait pu escompter. Le retour de la Russie, d’Israël, de l’Afrique du sud sur la scène centrafricaine n’est pas que diplomatique, il est aussi profitable à leurs entreprises. Les instructeurs militaires russes et les commandos du président Kagame, nouveau protecteur du président Touadera, remplacent les Français accusés de tous les maux, par les Centrafricains, après la fin de l’Opération Sangaris.

 

Désormais en seconde ligne derrière l’Onu, l’Union africaine et l’Union européenne, la France a perdu beaucoup de crédit non seulement en Centrafrique mais aussi en Afrique centrale. A vouloir se concentrer sur le Sahel et en affaiblissant durablement son réseau diplomatique en Afrique centrale, la France a perdu la place qu’elle avait avant le quinquennat de François Hollande.

 

Le huitième ambassadeur de France en République centrafricaine, en 15 ans, n’aura pas la tâche facile. Nul doute que la cellule diplomatique de l’Élysée ne laissera pas au seul Quai d’Orsay le choix du successeur de Christian Bader. Avec celui de Bangui, le choix des nouveaux ambassadeurs au Gabon et en RDC, prévus prochainement en raison du départ à la retraite des actuels titulaires, sera indicatif sur les intentions du président Macron sur cette zone en crise, que lui et son ministre des Affaires étrangères n’ont pas encore visitée.

 

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8 mars 2018 4 08 /03 /mars /2018 23:07
COMMUNIQUÉS DE PRESSE DU COMITE DES SANCTIONS DU CONSEIL DE SECURITE
COMMUNIQUÉS DE PRESSE DU COMITE DES SANCTIONS DU CONSEIL DE SECURITE

 

 

 

SC/13239

 

https://www.un.org/   7 MARS 2018

 

CONSEIL DE SÉCURITÉ

 

Le Coordonnateur du Groupe d’experts présente aux membres du Comité les dernières informations concernant la situation en République centrafricaine

 

Le 23 février 2018, le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 2127 (2013) concernant la République centrafricaine a examiné, lors de consultations, les dernières informations fournies par le Groupe d’experts en application de l’alinéa d) du paragraphe 28 de la résolution 2339 (2017).

 

Dans l’exposé qu’il a présenté aux membres du Comité, le Coordonnateur du Groupe d’experts a fait le point sur l’évolution de la situation et présenté ses principales conclusions, notamment en ce qui concerne les conditions de sécurité et la situation humanitaire, le processus politique, le trafic transfrontalier d’armes et de munitions et l’application des mesures de sanction. 

 

Le Groupe d’experts a indiqué que les conditions de sécurité dans l’est, le nord-ouest et le sud-est du pays restaient instables, ce qui avait des conséquences considérables pour les civils, qui se voyaient contraints de chercher refuge dans les camps de déplacés ou de fuir vers les États voisins tels que le Cameroun, la République démocratique du Congo ou le Tchad.  Le Groupe a en outre indiqué que le Panel de facilitateurs de l’Initiative africaine pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine avait fait des progrès en ce qui concerne le plan d’exécution approuvé par l’Union africaine à Libreville en juillet 2017, et avait lancé la deuxième série de consultations avec 14 groupes armés fin février 2018. 

 

À cet égard, le Groupe d’experts a constaté que les groupes armés avaient continué de renforcer leur emprise sur de grandes parties du territoire de la République centrafricaine afin d’avoir davantage d’influence sur le processus politique.  Il a également fourni des informations sur le trafic d’armes et de munitions en provenance d’États voisins et a souligné que le trafic de ressources naturelles, notamment d’ivoire provenant de la réserve spéciale de Dzanga Sangha, s’est poursuivi au cours de la période considérée.  Enfin, le Coordonnateur a souligné que Nourredine Adam et François Bozizé, tous deux visés par des sanctions, avaient continué de violer l’interdiction de voyager, et notamment que François Bozizé aurait utilisé un passeport diplomatique délivré par le Soudan du Sud (SC/13212). 

 

Les membres du Comité ont apprécié les informations présentées et ont pris note des recommandations du Groupe d’experts.  Ils ont également souscrit aux priorités établies par le Comité pour ses travaux en 2018, comme l’a indiqué son Président, et ont encouragé le Groupe d’experts à continuer d’étudier la situation, dans le cadre de son mandat renouvelé en application de la résolution 2399 (2018).

 

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8 mars 2018 4 08 /03 /mars /2018 23:04
Centrafrique: l'évêque de Bangassou dénonce la prostitution des réfugiées avec les Casques Bleus
Centrafrique: l'évêque de Bangassou dénonce la prostitution des réfugiées avec les Casques Bleus

 

 

 

https://www.cath.ch   08.03.2018 par Jacques Berset, cath.ch

 

La MINUSCA, la Mission de l’ONU en République centrafricaine (RCA), a déclaré le 7 mars 2018 sur son site internet prendre “très au sérieux les allégations d’abus sexuels commis par ses troupes” en RCA. Elle répondait ainsi à l’évêque de Bangassou, qui avait dénoncé le fait que des femmes réfugiées se prostituaient avec des Casques Bleus pour pouvoir manger.

 

Mgr Juan José Aguirre Muños, évêque de Bangassou, ville au sud-est de la RCA, à 500 kilomètres de la capitale Bangui, a affirmé que des femmes et des filles réfugiées depuis mai 2017 dans l’enceinte du séminaire de Bangassou se prostituaient avec des soldats de la paix de l’ONU pour obtenir des aliments pour elles et leurs familles.

 

Des adolescentes enceintes

 

“Elles sont désespérées. Elles meurent de faim et souvent insistent pour se vendre afin de pouvoir manger”, déclare l’évêque d’origine espagnole. Parmi elles, se trouvent des adolescentes qui ont ainsi conçu des enfants.

 

Le séminaire de Bangassou, à 100 mètres de la cathédrale, héberge quelque 2’000 musulmans contraints de fuir les milices anti-Balaka, qualifiées à tort de “chrétiennes”. Ces bandes criminelles commettent d’horribles violences, y compris des décapitations et des mutilations corporelles. “Les cœurs ou les entrailles sont arrachés aux victimes parce que ces miliciens disent que, de cette façon, ils volent leur âme”, déplore Mgr Aguirre Muños.

 

Un crime contre l’humanité

 

Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, s’est rendu à Bangassou. “Je lui ai dit qu’il y avait des femmes violées, dont certaines étaient mineures, et que c’était un crime contre l’humanité”, dit Mgr Aguirre. “Une enquête a été ouverte, mais rien n’a changé. Ce n’est pas la première fois que des soldats de l’ONU le font. En 2015, un groupe de soldats de la paix congolais a été expulsé pour avoir offert des boîtes de lentilles en échange de rapports sexuels”, rapporte le 8 mars 2018 l’agence d’information vaticane Fides.

 

De son côté, la MINUSCA relève que les “rumeurs de ces allégations ont été portées à l’attention des Nations Unies depuis quelques mois et ont été examinées par le biais d’une mission de recherche d’information menée avec l’aide de sources locales, notamment des institutions non-gouvernementales apportant assistance aux personnes déplacées présentes dans le site de l’évêché et qui sont souvent les premières à signaler ce type d’allégations”.

 

Aucun élément tangible ?

 

Par ailleurs, les enquêteurs de la Force, le chef du bureau de la Mission à Bangassou et les officiers des Droits de l’homme basés dans cette localité ont aussi été mis à contribution. “La mission a conclu qu’aucun élément tangible ne pouvait étayer ces allégations. Néanmoins, la MINUSCA a également maintenu des contacts avec les acteurs locaux, afin de veiller à ce que de plus amples informations sur toute allégation nouvelle ou passée soient communiquées dès que possible”.

 

La MINUSCA affirme “rester déterminée à assurer que toute nouvelle allégation d’exploitation et d’abus sexuels fasse l’objet d’une enquête et que les auteurs, dont la culpabilité aurait été établie par une enquête, soient dûment sanctionnés, conformément à la politique de tolérance zéro du Secrétaire général”.

 

Un numéro vert

 

Dans ce contexte, la MINUSCA travaille à élargir son réseau communautaire de signalement de l’exploitation et des abus sexuels, y compris à Bangassou. Plus d’une centaine de membres de ces réseaux ont été formés et équipés par la MINUSCA à Bangui, Bambari, Dekoa, Kaga Bandoro et Sibut. Ils ont pour tâche de signaler en toute sécurité et en toute confidentialité les allégations d’exploitation et d’abus sexuels rapportées par des victimes, des témoins ou d’autres membres de la communauté, soit de manière directe, ou par le biais du numéro vert de la Mission, le 4044, peut-on lire.

 

L’ONU a créé un périmètre de sécurité autour du séminaire pour protéger les personnes déplacées qui n’ont que de l’eau à leur disposition. De fait, note Fides, la nourriture est rare à cause des barrages érigés par les miliciens anti-Balaka, ce qui force les femmes à se vendre pour manger. (cath.ch/minusca/fides/be)

 

 

La Minusca prend "très au sérieux" les accusations d'un evêque sur des abus sexuels

 

08 MAR 2018

 

Mise à jour 08.03.2018 à 14:00

 

La Minusca, la mission de l'ONU en Centrafrique, a déclaré prendre "très au sérieux" les accusations portées par un évêque sur des abus sexuels commis par des Casques bleus, selon un communiqué reçu jeudi par l'AFP.

 

La Minusca, selon les termes du communiqué, "prend très au sérieux les allégations d'abus sexuels commis par ses troupes qui ont été faites par l'évêque de Bangassou, Monseigneur Aguirre, dans un journal espagnol".

 

Les Casques bleus "ont abusé et ont laissé enceintes de nombreuses jeunes" à Bangassou, dans le sud-est de la Centrafrique, avait déclaré début mars Mgr Juan José Aguirre à la radio espagnole ABC.

 

Près de 1.500 déplacés musulmans se sont réfugiés depuis mai 2017 dans l'enceinte du petit séminaire de l'évêché à Bangassou, protégés par des Casques bleus, gabonais et marocains notamment, qui tentent d'empêcher des attaques par des milices antibalaka sur le camp de déplacés.

 

Les antibalaka qui tiennent Bangassou - frontalière de la RD Congo- avaient attaqué Bangassou, une ville de 35.000 habitants le 13 mai 2017, faisant 76 morts selon l'ONU. La ville vit depuis lors sous leur coupe, au rythme des violences, des caprices de la soldatesque, de ses exactions et des rivalités entre ses chefs.

 

Ces "rumeurs" d'abus sexuels par des Casques bleus à Bangassou avaient été portées "à l'attention des Nations unies depuis plusieurs mois", souligne le communiqué de l'ONU. Une mission d'enquête avait été mise en place, selon le texte, et avait "conclu qu'aucun élément tangible ne pouvait étayer ces allégations".

 

Mais la Minusca "reste déterminée à assurer que toute nouvelle allégation d'exploitation et d'abus sexuels fasse l'objet d'une enquête".

 

Depuis son déploiement en 2014 dans le pays, la Minusca fait face à une avalanche d'accusations d'agressions sexuelles.

 

En juin, un bataillon de plus de 600 soldats du Congo-Brazzaville avait été renvoyé après des accusations d'agressions sexuelles et divers trafics. En 2016, 120 Casques bleus de la même nationalité avaient déjà été renvoyés pour les mêmes motifs.

 

Dans le camp de déplacés à Bangassou, les jeunes "sont désespérées, elles meurent de faim et plusieurs fois, elles insistent pour vendre leur corps (à des Casques bleus) pour pouvoir manger", avait ajouté l'évêque.

 

La Centrafrique est embourbée dans un conflit meurtrier depuis 2013. L’État n'a de contrôle que sur une maigre partie du territoire national. Les groupes armés s'affrontent dans les provinces pour le contrôle du diamant, de l'or et du bétail, dans ce pays qui est l'un des plus pauvres au monde.

 

© 2018 AFP

 

Mise à jour 08.03.2018 à 14:00

 

Centrafrique: l'évêque de Bangassou dénonce la prostitution des réfugiées avec les Casques Bleus
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Centrafrique-Presse.com
8 mars 2018 4 08 /03 /mars /2018 22:58
Centrafrique : une délégation UA-UE de haut niveau en mission dans le pays
Centrafrique : une délégation UA-UE de haut niveau en mission dans le pays
Centrafrique : une délégation UA-UE de haut niveau en mission dans le pays

 

 

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 08-03-2018

 

Des membres du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) ainsi que du Comité politique et de sécurité (COPS) de l'Union européenne (UE) sont en République centrafricaine (RCA) du 7 au 9 mars 2018 dans le cadre d'une mission conjointe, selon un document de presse parvenu à Xinhua mercredi.

 

Cette mission de haut niveau a pour objectif "de soutenir les autorités nationales et le peuple centrafricain, en partenariat avec les Nations Unies, dans le cadre du relèvement de la RCA, du redéploiement de l'Etat sur le territoire, de l'instauration d'une justice équitable et de la réconciliation nationale".

 

Les membres de cette mission conjointe, conduite, côté européen, par l'ambassadeur Walter Stevens, président permanent du COPS/UE, et, côté africain, par l'ambassadeur Adam Maïga Zakariaou, président du CPS/UA, seront reçus entre autres par le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra ainsi que le gouvernement réuni en conseil des ministres.

 

Ils échangeront par ailleurs avec le président de l'assemblée nationale, Abdou Karim Meckassoua, les acteurs de la société civile centrafricaine ainsi que les responsables de la mission européenne de formation des militaires centrafricains (EUTEM/RCA).

 

Le COPS de l'Union européenne, basé à Bruxelles, a été créé par le conseil de l'Union européenne en janvier 2001. Son mandat est de définir et de suivre la mise en œuvre des décisions relevant de la politique européenne de sécurité et de défense (PESD) et de la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) de l'UE.

 

Cet organe exerce à cet égard un contrôle politique et une direction stratégique des missions civiles et des opérations militaires de l'UE, notamment la mission pour la formation des Forces armées centrafricaines (FACA) en RCA par l'EUTEM/RCA. Les discussions et les décisions prises au sein du COPS sont approuvées par consensus par les Etats membres de l'UE, par l'intermédiaire de leurs ambassadeurs au COPS.

 

Quant au CPS de l'Union africaine, il siège à Addis-Abeba. Il est l'organe chargé de faire exécuter les décisions de l'UA et est établi sur le modèle du Conseil de sécurité de l'ONU. F

 

Source: Agence de presse Xinhua

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Centrafrique-Presse.com
8 mars 2018 4 08 /03 /mars /2018 22:47
RCA: le HCR dénonce des dérives extrémistes à Kaga-Bandoro

 

 

 

Par RFI Publié le 08-03-2018 Modifié le 08-03-2018 à 07:01

 

Un document public du Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) fait état de dérives extrémistes à Kaga-Bandoro, dans le nord de la Centrafrique, dirigé par le MPC du général Al-Khatim. Des couples issus de religions différentes seraient obligés de se convertir depuis plusieurs semaines.

 

A Kaga-Bandoro, depuis plusieurs semaines, des parents se plaindraient à Al-Khatim que leurs filles ont été sexuellement abusées par certains de ses éléments, qui seraient incontrôlés selon le groupe armé.

 

En réponse à ces plaintes, le MPC, qui contrôle la partie nord de la ville et les axes alentour, exige des jeunes filles qu'elles se marient avec leur agresseur et qu'elles se convertissent à l'islam. En cas de refus, celles-ci sont dépouillées de leurs biens et parfois battues. Ce que réfute le groupe armé. Amada Chaïbou, le vice-président du MPC, admet vouloir lutter, selon ses propres termes, « contre le vagabondage sexuel ».

 

Toujours est-il que plusieurs couples mixtes ont décidé de fuir ce quartier pour aller se réfugier de l'autre côté de la ville, là où plus de 20 000 déplacés vivent déjà aux abords du camp de la Minusca. Selon des témoins sur place, des femmes, et des hommes ont été admis à l'hôpital en raison des coups qui ont été infligés par des éléments MPC.

 

« Un système de justice parallèle »

 

Lors de sa conférence hebdomadaire, la Minusca a jugé inacceptable cette initiative du MPC de mettre en place « un système de justice parallèle, contraire à la Constitution de la Centrafrique ».

 

Le groupe armé se défend de vouloir instaurer une justice populaire alors que celui-ci est affaibli dans cette région et cherche de nouveaux moyens de subsistance. De son côté, le sous-préfet de Kaga-Bandoro estime, lui, que s'il y a eu des dérives ces dernières semaines, les choses sont en train de se résoudre dans la ville.

 

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