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23 février 2018 5 23 /02 /février /2018 00:06

 

 

 

jeudi 22 fevrier 2018  |  Xinhua

 

Le Conseil de sécurité des Nations Unies débattra des derniers développements en République centrafricaine (RCA) jeudi prochain, en présence du Représentant spécial du Secrétaire général et chef de la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga, a appris Xinhua mercredi de la MINUSCA.

M. Anyanga "informera les 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation dans le pays et sur l'exécution du mandat de la MINUSCA", a déclaré le porte-parole de la mission, Vladimir Monteiro.


Il a par ailleurs rappelé la réunion tenue vendredi dernier entre la ministre centrafricaine de la Défense nationale, Marie-Noëlle Koyara, et le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général, Kenneth Gluck, sur la "collaboration entre les forces de défense et de sécurité intérieure et la force et la police de la MINUSCA, dans le cadre des opérations, comme cela se passe actuellement dans les villes centrafricaines de Paoua (extrême nord-ouest), Obo (extrême sud-est) et Bambari (centre)".


A propos de l'opération de Paoua, M. Monteiro a salué le travail conjoint des casques bleus et des militaires centrafricains et rejeté les informations selon lesquelles la MINUSCA empêcherait les éléments des Forces armées centrafricaines (FACA) de patrouiller dans certaines zones.


Il a également salué l'installation mardi dernier du préfet du Bamingui-Bangoran et, dans les prochains jours, celui de la Vakaga. Peu après leur nomination, ces autorités avaient été énergiquement contestées par les leaders des groupes rebelles.

La présence des préfets et sous-préfets, d'après M. Monteiro, ouvre la voie au déploiement des forces de sécurité nationale et à un meilleur accès des populations aux services sociaux de base, en même temps qu'elle peut aider dans la marche vers la baisse du niveau de violence, la résolution des conflits et la réconciliation nationale. 

Centrafrique : le chef de la MINUSCA assiste aux débats du Conseil de sécurité de l’ONU sur la RCA
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23 février 2018 5 23 /02 /février /2018 00:04
Tensions dans le quartier musulman de Bangui

 

 

 

https://www.voaafrique.com

 

Le PK5, quartier où habite la majorité des musulmans de Bangui, capitale de la Centrafrique, est en proie à de fortes tensions entre les commerçants, les groupes armés et la Minusca (mission de l'ONU en RCA) depuis plusieurs jours.

 

"La population en a marre, il risque d'y avoir des débordements", a averti jeudi un proche de l'association des commerçants du PK5, l'ACK, pointant du doigt la présence des groupes armés dans le quartier et l'inaction, selon lui, de l'ONU.

 

La semaine dernière, l'ACK avait lancé un ultimatum à la Minusca pour qu'elle démantèle les groupes autoproclamés d'autodéfense du PK5, accusés de violences et d'exactions envers les commerçants et la population. "L'ACK (…) se propose dans un proche avenir d'organiser avec toute la population du 3e arrondissement une marche contre la Minusca pour la non-protection des personnes et des biens", selon un communiqué.

 

L'annonce de cette marche, reportée à plusieurs reprises, fait suite à une série de violences des groupes armés du PK5, qui tentent d'intimider les commerçants, selon eux, depuis que ces derniers ont décidé, le 18 janvier dernier, d'arrêter de payer les groupes armés qui monnayent leur "protection".

 

Dans la nuit de mercredi à jeudi, des hommes d'un des groupes, dirigé par le chef surnommé "Force", se sont rendus au domicile du président de l'ACK, qui n'était pas sur place, avant d'en être chassés par des habitants du quartier.

 

A la mi-février, un commerçant avait été abattu par des membres d'un autre groupe d'autodéfense, surnommé "50/50", à la suite du non-versement du droit de déchargement - exigé par ces groupes - d'un camion transporteur, selon l'ACK.

 

Le lendemain, deux femmes de la famille du défunt, qui manifestaient avec d'autres personnes du quartier devant la base de ce groupe, ont été blessées par balle, selon la même source.

 

Mardi, l'ACK et la Minusca se sont rencontrées. "Des mesures ont été récemment prises en vue de sécuriser les points de chargement et de déchargement des camions", a tenu à rappeler le porte-parole de l'ONU en RCA, Vladimir Monteiro, qui a mis en garde les groupes armés en disant qu'ils devront répondre de leurs actes criminels.

 

A la fin janvier, les commerçants avaient déposé une vingtaine de plaintes contre les groupes d'autodéfense et demandé à l'Etat et à la Minusca le démantèlement de la quinzaine de bases occupées par ces groupes.

 

Avec AFP

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22 février 2018 4 22 /02 /février /2018 23:51
Centrafrique: Le processus de paix et les droits de l’homme sont indissociables

 

 

 

Par Journaldebangui.com - 21/02/2018

 

Marie-Thérèse Keita Bocoum, a évalué l’impact de la feuille de route pour la paix, initiée par l’Union africaine et soutenue par la communauté internationale

 

Du 6 au 16 février, lors d’une visite officielle, l’experte indépendante des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en République centrafricaine, Marie-Thérèse Keita Bocoum, a évalué l’impact de la feuille de route pour la paix, initiée par l’Union africaine et soutenue par la communauté internationale, sur les droits de l’homme.

« Ce processus de paix devrait permettre un dialogue sincère entre le gouvernement, les groupes armés et les acteurs de la vie civile et politique, y compris les femmes et les leaders locaux et religieux, sur l’ensemble du pays », a précisé l’experte indépendante.


Elle regrette de constater que certains groupes armés, tels que Révolution et Justice (RJ), le Mouvement National de Libération de Centrafrique (MNLC), l’Unité et la Paix en Centrafrique (UPC) et le Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC), invités à la table des négociations, continuent de troubler les efforts de paix.

« Les récentes violences à Paoua et à Ippy sont des actes inacceptables qui contredisent l’engagement des groupes armés à se tourner vers le processus de paix. Il est essentiel de faire cesser les hostilités, protéger les droits de l’homme et prévenir les conflits ».


L’experte indépendante a salué un ensemble de développement positifs dont le projet pilote DDRR qui vient de finaliser la première formation des anciens combattants ; l’impact bénéfique du déploiement progressif des FACA aux côtés des casques bleus ; la création de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales ; et la restauration progressive de l’autorité de l’Etat. Cependant, si elle a pu constater avec satisfaction la présence de préfets et sous-préfets, notamment à Paoua, Bossangoa et Bria, elle note le besoin de renforcer l’effectivité de leur présence.



Elle a aussi mentionné le besoin urgent de renforcer l’accompagnement et le suivi effectif du redéploiement des services judiciaires, dont l’absentéisme empêche l’affirmation de la chaine pénale tant attendue par les populations.


« La justice populaire, remplaçant de facto la justice étatique, continue d’être rendue le plus souvent par des membres des groupes armés qui infligent des traitements cruels et inhumains, généralement aux personnes vulnérables, âgées et sans défense, accusées de sorcellerie », a déploré Mme Keita Bocoum.


« J’invite les autorités centrafricaines, soutenues par la MINUSCA, à tout mettre en œuvre pour faire cesser ce phénomène qui nuit gravement à la cohésion sociale ».

Elle a ajouté : « je me réjouis des signes forts de la lutte contre l’impunité, qui ont été entendus dans toute la République centrafricaine, et notamment la reprise des Cours d’assises à Bangui et à Bouar, le procès historique de l’ancien chef Anti-Balaka Andjilo, et l’opérationnalisation imminente de la Cour Pénale Spéciale qui devrait démarrer ses enquêtes dans les prochaines semaines ».


Mme Keita Bocoum a reconnu que tous ces efforts devront être complétés par des mécanismes non-judiciaires de recherche de la vérité, passant par le dialogue intercommunautaire pour réduire la fracture sociale qui s’est aggravée ces derniers mois et conduire à la réconciliation.


« J’invite les autorités nationales, la société civile et leurs partenaires à se pencher sur une feuille de route sur la justice transitionnelle, afin d’envisager des consultations nationales et réparations collectives, pour assurer la non-répétition des conflits ».



L’experte indépendante a aussi insisté sur la mobilisation des jeunes autour de travaux communautaires qui redonnent vie à l’espace public et génèrent des opportunités économiques. Elle encourage le gouvernement centrafricain à pérenniser ces initiatives selon le plan de relèvement et de consolidation de la paix (RCPCA).

« Les attentes de tous les centrafricains sans distinction, convergent vers les secteurs prioritaires de la santé, l’éducation, la sécurité et les opportunités économiques », a ajouté l’experte indépendante.

 


« Actuellement l’assistance humanitaire, dont les efforts doivent encore être hautement salués, restent insuffisants pour satisfaire les 2.2 millions de personnes dans le besoin. L’augmentation considérable du nombre de déplacés depuis les attaques expliquent qu’aujourd’hui près de 700.000 déplacés attendent les conditions adéquates d’un retour dans un climat apaisé ».


Durant sa visite, l’Experte a rencontré le Président de la République, des membres du gouvernement, du parlement, du corps diplomatique, de la société civile, des organisations non gouvernementales et des Nations Unies, des humanitaires, ainsi que des représentants de l’Etat, des groupes armés, des victimes et des personnes déplacées, à Bangui, Paoua, Bossangoa et Bria.

 


Mme Keita Bocoum soumettra ses conclusions au Conseil des droits de l’homme de l’ONU durant un dialogue interactif de haut niveau en mars 2018. Ce dialogue demandé par le Conseil réunira le gouvernement centrafricain, la société civile centrafricaine, l’Union Africaine et la MINUSCA.

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22 février 2018 4 22 /02 /février /2018 23:42
Situation humanitaire en RCA: il faut "agir maintenant" (ONU)

 

 

 

22/02/18 (AFP)

 

Il faut "agir maintenant pour éviter une nouvelle détérioration" de la situation humanitaire en Centrafrique, a averti jeudi la secrétaire générale adjointe aux secours d'urgence de l'ONU, Ursula Mueller, lors d'une conférence de presse à Bangui.

 

"La RCA fait face à une crise humanitaire à grande échelle. Nous devons agir maintenant pour éviter une nouvelle détérioration qui nécessiterait une réponse beaucoup plus importante", a déclaré Mme Mueller à l'issue d'une visite de quatre jours dans le pays.

 

Elle s'est notamment rendue à Paoua, dans le nord de la Centrafrique, où des combats ont obligé plus de 65.000 personnes à fuir leur domicile.

 

"La violence se propage rapidement à travers le pays alors que les besoins critiques et urgents augmentent et devraient être couverts", a indiqué la responsable onusienne.

 

"Cette situation inquiétante survient à un moment où le financement de la réponse humanitaire en RCA a diminué au cours des trois dernières années", a relevé Mme Mueller.

 

Les financements obtenus dans le cadre des plans annuels de réponse humanitaire ont fortement chuté, passant de 325,6 millions de dollars en 2015 à 192,6 millions de dollars en 2017.

 

En 2017, un regain de violence a entraîné une forte hausse du nombre de déplacés, qui a presque doublé en un an, atteignant 694.000 personnes, selon l'ONU.

 

"Les organisations humanitaires, aux prises avec un manque de ressources, peinent à répondre aux nouveaux besoins", a indiqué jeudi le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) en Centrafrique, dans un communiqué.

 

Le plan de réponse humanitaire 2017 n'a été financé qu'à hauteur de 192,6 millions de dollars, selon la même source, sur les 497,3 millions de dollars de besoins estimés par l'ONU.

 

Les besoins pour le plan de réponse humanitaire de 2018 sont estimés à 515,6 millions de dollars, selon l'Ocha.

 

La Centrafrique est embourbée dans un conflit meurtrier depuis 2013. L'Etat ne contrôle qu'une maigre partie du territoire national. Les groupes armés s'affrontent dans les provinces pour le contrôle du diamant, de l'or et du bétail dans ce pays, l'un des plus miséreux au monde.

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22 février 2018 4 22 /02 /février /2018 23:39

 

 

 

PAR BIENVENUE MARINA MOULOU-GNATHO LE 22 FÉVRIER 2018

 

BANGUI, 21 Février 2018(RJDH) — Une femme de 32 ans et mère de quatre(4) enfants a été victime d’agression physique perpétrée sur elle par un élément d’auto-défense de Km5 à Bangui. L’acte s’est produit ce 18 février au quartier Issongo dans le 3ème arrondissement.

 

C’est un malentendu survenu entre la victime et cet élément d’autodéfense réputé pour ses instincts violents dans la localité. Quelques jours après le drame, l’on peut constater des traces de sévices sur le corps de la victime et qui témoignent de la nature des violences qu’elle a endurées. User de la force contre une femme sous ce rapport inégal de force ne grandit pas l’homme.

 

La victime nommée Marceline Dyawa a expliqué les faits en ces termes, «J’ai effectué un voyage à Boali pour acheter du bois de chauffe que j’avais l’habitude de vendre. Arrivée à Bangui et devant notre concession pour le déchargement, j’ai vu Ali Koudé, l’un des éléments du groupe auto-défense du Km5, qui est arrivé. Il  a demandé aux gens qui déchargeaient le bois de chauffe d’arrêter le déchargement et que si la propriétaire ne lui verse pas 25.000 CFA comme frais de déchargement, il allait crever les pneus du véhicule. Automatiquement je suis sortie et ai demandé aux gens pourquoi ils ordonnent l’arrêt du déchargement. Tout le monde était saisi de peur et l’un d’eux m’a expliqué la situation. Sur le champ je me suis dirigé vers leur base pour expliquer l’affaire aux compagnons d’arme de l’élément en question. Ces derniers m’ont répondu que leur camarade avait tort car le déchargement du bois de chauffe n’est pas payable » a-t-elle expliqué.

 

Elle a par la même occasion souligné les violences perpétré par Ali Koudé sur elle, «Lorsque j’étais en train d’expliquer le problème à ses compagnons et quand j’ai eu à peine fini, il est arrivé sur une moto et il m’a automatiquement giflée, et a commencé à me frapper devant les autres. Je suis retournée à la maison présenter les blessures aux voisins puis je suis entrée dans mon salon. Quelques minutes plus tard j’ai entendu les gens crier en mon nom me demandant de fuir. Je suis sortie en courant. Arrivé dans la concession et ne m’ayant pas trouvée, il a pris mon téléphone et l’a écrasé et a récupéré les cartes SIM. Après son forfait, lorsqu’il passait sur le canal, il a croisé AC Dida qui lui reprochait son acte et devant lui, il a sorti les deux cartes SIM qu’il a mâché. Et il a dit qu’il va en finir avec moi », conclut-elle.

 

Plusieurs femmes du 3e arrondissement disent ne plus en pouvoir des agissements des éléments des groupes armés et plaident pour leur sécurité. Le RJDH a tenté des joindre sans succès l’élément mis en cause et son groupe d’autodéfense.

Centrafrique : Une femme de 32 ans victime d’agression physique par un élément d’auto défense du 3ème arrondissement de Bangui
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21 février 2018 3 21 /02 /février /2018 14:19
Centrafrique: la mortalité infantile et néonatale explose

 

 

 

http://geopolis.francetvinfo.fr  Par Dominique Cettour-Rose (avec AFP).@GeopolisAfrique | Publié le 21/02/2018 à 13H51

 

L'Unicef tire la la sonnette d'alarme sur le risque de mort prématurée des nourrissons dans les pays pauvres, notamment sur le continent africain. Le deuxième pire taux de mortalité néonatale au monde est recensé en Centrafrique, où un enfant sur 24 meurt durant son premier mois de vie, souligne l'agence onusienne dans un rapport publié le 20 février 2018.

 

Le Dr N-Eloi Mboufoungou est le seul médecin-généraliste à consulter à la maternité de Boali, sous-préfecture centrafricaine où vivent un peu plus de 33.000 habitants. Difficile dans ces conditions d'assurer un suivi médical des femmes enceintes ou des nourrissons. «Les femmes viennent faire une consultation pour leur première grossesse, puis elles disparaissent souvent dans la nature», constate ce médecin assisté par 25 agents de santé dont 9 seulement sont qualifiés.


Cette faible fréquentation des maternités se confirme à l'échelle du pays: en ville, une femme sur deux bénéficie d'au moins une consultation prénatale alors qu'en milieu rural, la proportion tombe à un quart, selon l'Unicef.


En Centrafrique, le coût des soins et des médicaments sont à la charge du patient. Et pour accoucher, il faut débourser 1.000 francs CFA (1,5 euros) alors que 76% de la population vit dans une extrême pauvreté, soit avec moins de 1,9 dollars (1,5 euros) par jour, selon la Banque mondiale.

 

Cette mortalité infantile pourrait être évitée


Alors que la santé des enfants plus âgés s'améliore depuis 25 ans en Afrique, quelque 2,6 millions de nourissons de moins d'un mois meurent encore chaque année dont un million succombent dès leur naissance. Ces décès prématurés s'expliquent par la pauvreté, les conflits ou la fragilité des institutions. Ils pourraient être évités, estime Henrietta Fore, directrice générale de l'Unicef, si ces bébés avaient accès à des soins de santé abordables et de qualité, ainsi qu'à une nutrition correcte et à de l’eau potable.


L'agence onusienne souligne dans son rapport que dans un même pays, les bébés issus de familles pauvres ont en moyenne 40% plus de risques de mourir dès le premier mois.


Huit des dix pays les plus à risques recensés se situent en Afrique sub-saharienne. Outre la Centrafrique, où un enfant sur vingt-quatre meurt dès le premier mois, selon le classement de l'Unicef, arrivent juste après la Somalie, le Lesotho, la Guinée-Bissau, le Soudan du Sud (1 sur 26), puis la Côte d'Ivoire (1 sur 27) et enfin le Mali et le Tchad (1 sur 28).


Le manque de moyens pèse sur la mortalité


La République de Centrafrique qui compte 4,5 millions d'habitants ne dispose que de cinq pédiatres, sept gynécologues-obstétriciens et environ trois cents sage-femmes. Ces professionnels sont regroupés dans le service pédiatrique de l'hôpital de Bangui, le seul du pays à être équipé de couveuses. Mais les équipements restent insuffisants, constate le professeur Jean-Chrysostome Gody, du complexe pédiatrique banguissois. Pour «les grand prématurés, nous avons très peu de moyen, sinon aucun», explique-t-il, ajoutant que «ce peu de moyens pèse énormément dans la mortalité».

 

Le manque de personnel de santé qualifié est le principal problème des pays pauvres. La Norvège compte dix-huit médecins, infirmières ou sages-femmes pour 10.000 habitants en 2018, contre un seul en Somalie, souligne le rapport. «Il est crucial d'investir de l'argent de la bonne façon», assure à l'AFP Willibald Zeck, chef du programme mondial maternel et néonatal de l'Unicef. 


Baisse de la mortalité néonatale rwandaise 


Le modèle rwandais est salué dans le rapport pour son taux de mortalité néonatale qui a diminué de moitié entre 1990 et 2016 (de 41 à 17 pour 1.000). Le gouvernement «a en effet joué un rôle actif dans la mise en œuvre d'un régime d'assurance national qui a bénéficié aux mères les plus pauvres et les plus vulnérables», selon l'Unicef.

 

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20 février 2018 2 20 /02 /février /2018 23:18
COMMUNIQUE DE PRESSE DU MLPC

 

 

Bureau Politique

Présidence

Cellule Communication

002_ BP PC.18

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

 

 

Constater de visu la situation sécuritaire et humanitaire à Paoua et ses environs. Rencontrer tous les acteurs locaux y compris les groupes armés, afin de les faire parler d'une même voix pour la paix.

 

 

Sensibiliser toute la population à un désarmement général et volontaire, dans le cadre d'une vision de "l'Ouest sans armes", sont les objectifs d’une mission parlementaire du 15 au 19 février 2018 conduite par le Président Martin ZIGUELE, député de Bocaranga 3 dans la sous-préfecture de Paoua et la quasi-totalité de ses communes.

 

 

En présence de ses collègues députés Lucien MBAIGOTO (Paoua 1), Fidèle KABRAL YANGASSENGUE (Paoua 3), Percus KETTE (Paoua 4), Emmanuel MAMIA (Paoua 5), Bernard DILLA (Ngaoundaye 1), Antoine KOIROKPI (Ngouandaye 2), Eusèbe NGAISSE (Koui), la mission a tout d'abord commencé par une réunion avec la Minusca et les différents acteurs de la ville. S’en est suivie la visite de six sites des déplacés de Paoua à qui le Président Martin ZIGUELE a exprimé sa compassion.

 

 

Ensuite, le vendredi 16 février la mission a parcouru l'axe Paoua-Poumbaindi Gouzé, puis le samedi 17 février l'axe Paoua-Betoko- Bemal- Bemberé frontière Tchad, et à nouveau Bémal-Béboura 3 et Paoua par Bodoli et Gadoulou. La mission par la voix du Président Martin ZIGUELE a salué l'action des forces internationales de la MINUSCA qui a permis de ramener le calme, avec désormais la participation de nos FACAs saluées par toute la population.de la région de Paoua.

 

 

Par ailleurs, il est à noter que malgré les efforts remarquables des forces de la MINUSCA et de nos FACAs, la situation sécuritaire reste sujette à des incidents meurtriers à l'instigation des rebelles de Ahmat Bahar, réfugiés le long de la frontière tchadienne et qui procèdent par des attaques surprises contre les populations démunies.

 

 

Cette situation préoccupante retarde le retour effectif des déplacés dans leurs villages qui sont en grande partie incendiés et leurs récoltes pillées. Ce retour des déplacés ne se fera de manière effective et massive que si, en plus des actions résolues de la MINUSCA, des dispositions sécuritaires sont prises au niveau des frontières par nos FACAs, notamment à Bembéré sur la RN1, à Bétin, à Nzakoundou et Kouwone, et enfin à Bang.

 

 

Enfin, cette mission  de sensibilisation pour le désarmement conduite par le Président Martin ZIGUELE  a connu des résultats immédiats concrétisés par un début de remise des armes de guerre par des jeunes combattants locaux. Cette remise d'armes de guerre pourrait s’amplifier si une vision pragmatique du programme DDRR permet l'accélération des procédures dans les cas spécifiques.

 

 

Le MLPC manifeste son soutien au Président Martin ZIGUELE pour les multiples efforts qu’il ne cesse de consentir afin que la paix revienne dans notre pays.

 

 

Fait à Bangui, le 19 février 2018

 

 

La Cellule de Communication du Parti

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20 février 2018 2 20 /02 /février /2018 23:08
Libération de 110 personnes prises en otage dans un village proche de Paoua au nord de la RCA

 

 

 

APA-Bangui(Centrafrique)  février 20, 2018 à 18:31

 

Au total 110 personnes retenues au village Bémankoura par les ex-Séléka du général Mahamat Bahar ont été liberées ce lundi après deux jours de captivité, a-t-on appris de sources sécuritaires.

 

Le rapt de ces personnes s'est produit à 20 km de Paoua sur la route de Béboura au nord de Centrafrique à plus de 500 km de Bangui.

 

Elles étaient 111 personnes faites prisonnières. Les ravisseurs ont d'abord tué un des otages, un jeune homme, avant de relâcher les autres.

 

Cette prise d’otage a été confirmée par Martin Ziguélé, originaire de la région et  deux députés en visite dans la ville.

 

"Ce sont les ex-Séléka en débandade sur l'axe Béboura-Bémal qui ont pris en otage 111 villageois à Bémankoura. Un d'entre eux a été tué et les 110 libérés", ont précisé les mêmes sources.

 

"Il y a une amélioration de la situation sécuritaire. Les ex-Séléka ne tiennent plus les positions ni les villages" a relevé le député Ziguélé.

 

Pour lui, "le problème est de fermer la frontière avec le Tchad, complètement libre", ajoutant que : "de Bémal jusqu'à Bémbélé à la frontière, il n'y a aucune force armée".

 

La mission parlementaire des élus de la préfecture de l'Ouham-Péndé en séjour à Paoua a mesuré l'importance pour les Forces armées centrafricaines (FACA) de sécuriser la frontière avec le Tchad voisin.

 

En plus des FACA, il y a un déploiement des casques bleus qui traquent pour le moment ces mouvements rebelles.

 


https://apanews.net/index.php/news/liberation-de-110-personnes-prises-en-otage-dans-un-village-proche-de-paoua-au-nord-de-la-rca#1hDCybSOGqBihFzI.99

 

 

 

 

Centrafrique : une centaine d'otages des rebelles du MNLC relachés à Paoua

 

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 20-02-2018

 

 

Au moins 110 villageois des environs de Paoua (nord-ouest de la Centrafrique) qui avaient été pris en otage par les rebelles du Mouvement national pour la libération de la Centrafrique (MNLC) ont été libérés, alors qu'un 111e a été tué, a-t-on appris mardi de source locale.

 

Devant cette situation, les parlementaires de la préfecture de l'Ouham Pendé séjournent en ce moment à Paoua pour s'enquérir de la situation humanitaire sur place, à l'exemple de leurs collègues des préfectures de la Haute Kotto (centre-nord) en septembre dernier et de la Ouaka (centre) au début de ce mois.

 

Le chef de la mission parlementaire, Martin Ziguélé, également président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), parti créé par le défunt président Ange-Félix Patassé, a regretté que les casques bleus de la mission onusienne MINUSCA et les militaires des Forces armées centrafricaines (FACA) déployés à Paoua ne sortent pas du centre-ville, ignorant ce qui se passe dans les villages environnants et empêchant le retour des villageois chez eux.

 

Lui et ses collègues ont ainsi émis le vœu que leur mandat soit revu afin qu'ils puissent patrouiller jusqu'à la frontière très poreuse avec le Tchad voisin.

 

M. Ziguélé a toutefois reconnu qu'avec la présence des casques bleus et des militaires centrafricains à Paoua, "les groupes rebelles n'ont plus de positions dans les villages, se contentant de rapts".

 

Fin décembre et début janvier derniers, des affrontements ont par ailleurs opposé les éléments des mouvements rebelles Révolution Justice (RJ) d'Armel Ningatoloum Sayo à ceux du MNLC dirigé par Mahamat Bahar, faisant dans la région de l'Ouham Pendé des centaines de morts, des villages et greniers incendiés et plus de 70.000 déplacés internes dans le centre-ville de Paoua, ce qui a obligé les humanitaires à se mobiliser d'urgence.

 

Source: Agence de presse Xinhua

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20 février 2018 2 20 /02 /février /2018 22:47
RCA: à Paoua, plus de 65000 déplacés attendent de pouvoir rentrer chez eux
RCA: à Paoua, plus de 65000 déplacés attendent de pouvoir rentrer chez eux
RCA: à Paoua, plus de 65000 déplacés attendent de pouvoir rentrer chez eux

 

 

 

Par RFI Publié le 20-02-2018 Modifié le 20-02-2018 à 21:53

 

Ursula Mueller, la numéro deux d'Ocha, également en charge des crises d'urgence, s'est rendue lundi 19 février à Paoua, dans le nord de la Centrafrique où plus de 65 000 déplacés se sont réfugiés depuis plus de deux mois. Ils ne sont pas près de rentrer chez eux.

 

Faute de place, à Paoua, les adultes dorment sous les manguiers. Dans le quartier de Saramandja, ils sont toujours des centaines à vivre dans des familles d'accueil ou sous la chaleur étouffante de grandes tentes communautaires.

 

Depuis fin décembre et la fuite des combats entre le groupe d'autodéfense Révolution et Justice et le MNLC, une branche de la Séléka, l'afflux de déplacés à Paoua entraîne une crise alimentaire

 

Clémentine n'a qu'une envie, rentrer chez elle : « Si on ne rentre pas, on fait comment ? Y a rien à manger, tous les jours nous avons faim et les enfants pleurent toute la journée. Si on reste encore un an à Paoua, va-t-on ramasser la terre pour la manger » ?

 

«Rentrer chez soi exige de la sécurité»

 

En visite dans la ville, lundi 19 février, Ursula Mueller découvre les conditions de vie de ces dizaines de milliers de déplacés. Et la sous-secrétaire générale aux affaires humanitaires de l'ONU n'est pas vraiment optimiste. « Rentrer chez soi exige de la sécurité », rappelle-t-elle.

 

Certes, « la Minusca et l'armée nationale, qui travaillent ensemble, sont en train de repousser les groupes armés. Mais des gens m'ont dit que certains ont essayé de rentrer chez eux pour reprendre l'agriculture et qu'ils ont été tués ».

 

Dans ce grenier agricole de la Centrafrique, les récoltes devraient commencer en mars. Si d'ici là les déplacés ne sont pas rentrés chez eux, ils risquent bien de devoir rester plusieurs mois dans cette ville où la nourriture commence cruellement à manquer.

 

 

 

RCA: à Paoua, avec l’afflux de déplacés le manque d’eau potable devient criant

 

Par RFI Publié le 05-02-2018 Modifié le 05-02-2018 à 12:21

 

A Paoua, la crise humanitaire, qui est survenue avec l’arrivée de 65 000 déplacés et a fait tripler le nombre d’habitants, ne fait qu’augmenter. La situation est particulièrement critique concernant la distribution en eau, où l’on compte un puits pour 3 500 personnes.

 

Des dizaines de bidons s’amassent en file indienne devant le seul point d’eau du quartier. Il est 9 heures, et Gertrude attend son tour pour remplir les 120 litres d’eau dont elle a besoin pour sa famille et la cinquantaine de déplacés qui vivent chez elle : « D’habitude, je n’ai qu’à attendre deux heures pour remplir mes bidons. Mais avec tous les déplacés qui sont arrivés et tout le monde qui veut de l’eau, je suis là depuis 4 heures du matin ».

 

Pour pallier en partie ce problème, Oxfam a fait venir une foreuse au quartier Aérodrome depuis Bangui et va, cette fois-ci, creuser plus en profondeur. « Le forage, c’est un ouvrage qui permet de trouver vraiment la ressource dans le sol et là nous avons prévu d’aller jusqu’à 70 mètres. En tout cas, ça, c’est un ouvrage pérenne, tandis que le puits c’est juste temporaire. En saison sèche ça se tarit et terme de qualité de l’eau, le puits ce n’est pas potable », explique Salomon Kwakou, responsable eaux et assainissement de l’ONG.

 

Pour Jean-Paul Mbaïnabeur, le chef de ce quartier, c’est une grande nouvelle : depuis toujours, les habitants sont, eux, obligés de se rendre en brousse pour s’approvisionner en eau. « L’eau du marigot, ça fait du mal, surtout aux femmes enceintes et aux enfants de 0 à 18 ans parce que ça provoque la diarrhée, les vers et aussi des maladies d’estomac ».

 

Une fois les analyses physico-chimiques réalisées, le point d’eau devrait être en service d’ici mi-février et soulagera, en partie, habitants et déplacés.

 

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20 février 2018 2 20 /02 /février /2018 22:39
Centrafrique: les bébés, premières victimes du désert médical

 

 

 

20/02/18 (AFP)

 

Dans la maternité de Boali, à 100 km de la capitale centrafricaine Bangui, les gémissements qui filtrent de la salle d'accouchement n'expriment aucune promesse de bonheur. Dans une salle sombre, sur un lit métallique cerclé de rideaux violets, une femme pleure son enfant mort en couche.

 

Ici, comme dans beaucoup de centres de santé du pays, le sol bétonné est imbibé des larmes de mères endeuillées. Car cette femme n'est ni la première, ni la dernière à subir un tel drame: en Centrafrique, un enfant sur 24 meurt durant son premier mois de vie, le deuxième pire taux de mortalité néonatale au monde, selon un rapport de l'Unicef paru mercredi.

 

Le taux de mortalité infantile (décès dans les 5 premières années de vie), est lui de 124 pour mille. Ces chiffres alarmants sont dus au manque cruel de médecins et spécialistes, selon l'Unicef, qui estime que plus de la moitié des infrastructures de santé du pays sont gérées par du personnel non qualifié ou des volontaires.

 

Le docteur N-Eloi Mboufoungou en est conscient: il est le seul médecin-généraliste de la sous-préfecture de Boali, qui compte un peu plus de 33.000 habitants.

 

Assisté de 25 agents de santé, dont seuls 9 sont qualifiés, il ne peut que déplorer le manque de suivi des femmes enceintes ou des jeunes enfants: "les femmes viennent faire une consultation pour leur première grossesse, puis elles disparaissent souvent dans la nature", explique-t-il.

 

A l'échelle du pays, le constat est identique. En ville, une femme sur 2 bénéficie d'au moins une consultation prénatale. La proportion tombe à un quart en milieu rural, selon l'Unicef.

 

- Manque d'équipement -

 

Cette faible fréquentation est d'abord due au coût des soins et des médicaments, tous à la charge du patient. En Centrafrique, un accouchement coûte 1.000 francs CFA (1,5 euros) alors que 76% de la population vit dans l'extrême pauvreté, soit avec moins de 1,9 dollars par jour, selon la Banque mondiale.

 

Sans compter les frais de déplacement, en voiture ou en taxi-moto, pour ceux qui en ont les moyens. "J'ai marché 3 km à pied pour venir, car je n'avais pas d'argent pour le transport", raconte Judith, d'une voix lasse.

 

Elle est arrivée à midi à la maternité de Boali et a accouché trois heures plus tard. Elle repartira bientôt, comme cette autre femme, qui titube jusqu'à un taxi-moto où l'attend son mari. Une grimace déchire son visage lorsqu'elle s’assoit sur la selle. Elle aussi vient d'accoucher.

 

Inutile de compter sur l'ambulance de l’hôpital: elle rouille, sans ses roues, à l'ombre du bloc opératoire. "Cela pose des problèmes logistiques, pour faire descendre les malades avec des complications à Bangui", euphémise le docteur.

 

Car, du fait du manque criant de matériel en provinces, de nombreux cas "atterrissent" à Bangui. Au complexe pédiatrique de la capitale, les taux de mortalité néonatale et infantile sont légèrement meilleurs, du fait de la concentration d'équipement dans cet établissement.

 

Cet hôpital est le seul à disposer de couveuses et autres matériels adaptés et draine en conséquence de nombreux cas avec complications (prématurés, notamment) de Bangui et de province. Il concentre également les uniques pédiatres du pays.

 

"Tout est concentré ici a Bangui, cela laisse voir ce qu'il manque pour le reste du pays, en équipement, en ressources humaines", explique le professeur Jean-Chrysostome Gody, du complexe pédiatrique banguissois.

 

La République centrafricaine et ses 4,5 millions d'habitants ne compte que 5 pédiatres - qui travaillent tous au service pédiatrique du complexe -, 7 gynécologues obstétriciens - qui résident tous à Bangui - et environ 300 sage-femmes.

 

Et même dans la capitale, les conditions restent difficiles: "Les grand prématurés, nous avons très peu de moyen pour eux, sinon aucun". Et d'ajouter: "ce peu de moyens, ça pèse énormément dans la mortalité".

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